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Cinquante et unième année.
6 Août 1915
N. 32.
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PARAISSANT CHAQ UE VENDREDI
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Vallées Vaudoises . Fr. 2,50 — Italie..........Fr. 3,
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Pasteurs.
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S’adresser pour la Rédaction à M. C.-A. 'Tron, past., Torre Pellice
et pour l’Administration à M. J. CoïSSON, prof. Torre Pelhce.
Tout changement d’adresse coûte iç centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 centimes,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRF: Communication officielle —
Une lettre de Benoît XV — Précisions
désagréables ! — Nos soldats — Chronique vaudoise — La voix d’un soldat
allemand — Bibliographie —Nouvelles
politique,s — Distribuzione del Vangelo
ai soldati italiani.
COMMUNICATION OFFICIELLE.
Le Corps des Paskurs est convoqué
pour le .Jeudi 19 août courant, à 9 heures,
dans, la salle du Synode à Torre Pellice,
avec l’ordre du jour suivant:
1° Nomination des Commissions examinatrices de la gestion des Administrations et des Commissions Synodales.
2'’ Communications et propositions
éventuelles.
Notabene. I.a Table dressera aussitôt
la liste des membres de l’assemblée pour
la nomination des Commission examinatrices, à teneur de l’art. 87 des Réglements Organiques.
Cette assemblée sera composée des
Pasteurs présents à ce moment dans la
salle, et d’un nombre égal de laïques désignés par le sort parmi les laïques présents, ayant droit de siéger au prochain .
Synode.
Les députés des Eglises, des Conférences de District et des établissements
d’instruction secondaire devront démontrer ce droit en présentant leur mandat
régulier de députation.
Une fois la liste dressée et la séance
ouverte, personne ne pourra plus être
admis aux votations.
Torre Pellice, 2 Août 1915.
# Pour la Table:
B. Lêoer, modérateur.
HENRI BERTALOT, soldat Alpin
de Torre Pellice
tombé au champ d'honneur
à l'âge de 22 ans
Même quand je marcherais par la vallée
de l’ombre de la mort, je ne craindrais aucun
mal; car Tu es avec moi.
Psaume XXIlI, v. 4.
JEAN ROSTAN de François
Caporal major des Alpins
tombé an champ d'honneur
à l'âge de 25 ans.
Une lettre de Benoit XV.
Au début de la guerre fratricide qui a
moissonné et qui fauche encore tant de
victimes, le chef de l’église romaine a
publié une lettre, assez timide, et qui n’a
pas été prise en considération par les
puissances engagées dans la grande lutte.
A une année de distance, Benoît XV fait
de nouveau entendre sa voix en publiant
une lettre qui a paru dans tous les journaux et qui a été fort commentée. On
s’attendait à une condamnation explicite des agresseurs, à des jugements sévères Sur les atrocités inutiles commises
avec un si grand sang-froid et étudiées
d’avance, mais nous devons le reconnaître, c’était trop demander au chef de
l’église romaine qui, tout en se proclamant vicaire de Christ, est cependant un
homme comme tous les autres mortels.
En effet, n’oublions pas que l’AutricheHongrie est presque totalement catholiquérie plus grand soutien de la papauté;
n’oubliohs jSas que Ffançôis-Joseph, par
déférence pour le pape, n’a jamais voulu
rendre sa visite au roi d’Italie; n’oublions
pas non plus que la protestante Allemagne compte 23 millions de catholiques
des plus instruits et des plus fanatiques
en même temps, ce qui paraît inconcevable.
Or, que peut faire un pape dans ces
conditions ? Condamner, c’est s’aliéner
la moitié des catholiques des plus batailleurs ? On doit y penser à deux fois
avant de prendre une décision qui peut
conduire à un autre schisme. Telle qu’elle
est la lettre contient d’excellcnLcs choses, un appel à la justice, à la liberté, à
la paix, relevant avec justesse que les
« nationalités ne s’écrasent pas » et que
les aspirations tôt ou tard doivent triompher. Non, le nazioni non rnuoiono; non
on n’écrâse pas gli altrui diritti c le altrid
dignità avec des armées, et voilà pourquoi il faut étudier les conditions de paix,
rétablir et ensuite la sauvegarder.
Nous ne faisons pas grand cas de l’intercession de Marie dans cette grande
lutte, car elle n’y peut rien, et nous sou
lignons l’appel du pape à coloro che non
appartengono « ancora « alla Chiesa Romana. Nous sommes heureux de collaborer avec qui travaille pour la paix des
peuples, des familles et des âmes.
MaÉ ce désir de Benoît XV de voir
ceux qui n’appartiennent pas encore à
l’église romaine, nous espérons qu’il ne
se réalisera jamais, à moins que l’église
romaine ne retourne uniquement à Christ
et à la vérité telle qu’elle est établie dan«
l’Evangile. Cet appel si simple, si touchant de Benoît qui, certainement, doit
soulïrir dans son cœur, ne doit pas nous
faire ¿fhblier que l’église romaine, guidée
par ses'papes, a eu recours à la violence
pour étouffer la voix de la conscience.
L’église romaine traverse une grande
crise; le rationalisme officiel est condamné) la démocratie se fait jour, l’individualisme frappe à la porte. Tout cela
ne fait qu’augmenter les difficultés du
jour, et surtout d’une église qui a vécu
de politique et qui aspire à dominer les
peuples et les consciences ; mais dé grand
cœur nous sympathisons avec qui désire
la paix et nous crions de grand cœur au
Seigneur afin que le règne du Prince de
la paix puisse venir bientôt.
C. A. Tron.
Précisions désagréables!
(Réplique à M. Dranssin).
Je suppose qu’on n’a pas encore totalement oublié l’article que M. H. Draussin (publiait, il y a quelques semaines,
dans Evangile et Liberté et où il déplorait « l’étrange attitude » neutraliste des
Vaudois — avant notre guerre — tout
en « souhaitant à l’Eglise des Vallées de
se dégager des entraves de la Triplice ».
Dans les numéros 26 et 27 de notre
feuille, sans « houspiller » le moins du
monde qui que ce soit, la rédaction de
VÈclio avait jugé à propos de justifier la
conduite des Vaudois; mais M. Draussin
revient à la charge par un nouvel article
explicatif, où, de sou propre aveu, il va
être « obligé à des précisions peut-être
désagréables ». Tout le monde connaît le
premier article de M. Draussin, vu qu’il
a été inséré in extenso dans l’Ec/10 des
Vallées. Nous ne croyons pas nécessaire
de publier intégralement ce deuxième
article; il nous faut cependant en détacher la conclusion que voici:
... « Ce qui a paru étrange à l’obscur journaliste, mais ami sincère des Vaudois,vieux
partisan de l’union franco-italienne et admirateur de l’épopée garibaldienue, que
je suis, ce n’est pas le neutralisme politi
que ou militaire des Eglises vaudoises,
c’est leur neutralité morale, ou, si l’on veut
la neutralité imposée à l’expression de
leurs sentiments. J’ignore si La Luce était
ou non plus interventionniste que l'Echo;
je sais que le Synode lui infligea blâme et
désaveu non pour avoir demandé qu’on
dénonçât la triplice, mais pour avoir flétri les crimes allemands, la violation du
territoire belge et pour avoir traité le
kaiser d’assassin. Et je crois me rappeler
que cette décision avait été provoquée
par des plaintes venues d’Allemagne, par
la menace des bourses chrétiennes de la
Germanie de se fermer aux collecteurs de
l’Eglise des Vallées. L’on comprend, certes, qu’il fût pénible de rompre de vieilles
relations ecclésiastiques, qui n’avaient
rien que d’honorable, en temps de paix;
mais sacrifier à l’appoint annuel de quelques milliers de thalers sa liberté d'opinion,
r indépendance de ses journaux, n’ était-ce pas faire acte de vasselage vis-àvis de l’étranger, et solidariser les intérêts religieux, comme le patriotisme, avec
le maintien de la triplice ?
<< Mais tout cela est de l’histoire ancienne. La déclaration de guerre de l’Ita-'
lie à l’Autriche a libéré nos frères transalpins du souci de ménager des susceptibilités humiliantés. Chaque numéro de
La Luce et de l’Echo nous apporte la
preuve que les Vaudois ont leur bonne
part de gloire^Jde sacrifice et d’héroïsme.
Aussi, du mêmé élan dont nous avons
crié: Vive l’Italie, crions-nous: Vivent
les Vaudois ! H. Draussin ».
Voilà des «précisions» — lisez: opinions — «désagréables», à n’en pas
douter; et il est fort heureux que M.
Draussin se dise « ami sincère des Vaudois », car on pourrait s’y méprendre. Il
s’agit, en tout cas, d’un ami qui ne pèche
pas par excès de tendresse et qui nous
traite quelque peu cavalièrement, n’estce pas ? M. Draussin est piquant, mais
poli, en bon Français qu’il est; aussi
ne va-t-il pas jusqu’à nous dire crûment:
« l’Eglise vaudoise s’était vendue », mais
c’est bien ce qu’il essaye de nous faire
comprendre. Or, cette insinuation, car
c’en est une, n’a rien à voir avec la charité chrétienne, ni surtout avec la vérité,
et nous nous demandons pour quelles
mystérieuses raisons elle a pu éclore inopinément sous la plume d’un journaliste
d’une nation amie.
M. Draussin n’a pas, que je sache, assisté à notre dernier Synode, et ses informations de seconde main doivent être au
moins incomplètes. Il se place, en nous
jugeant, à un point de vue trop exclusivement français et quelque peu chauvin;
il oublie que l’Eglise des Vallées entretient, depuis de longs siècles, des rapports
de cordialité avec le protestantisme du
monde entier; que l’Allemagne protestante a secouru nos ancêtres dans leur
détresse en leur offrant l’hospitalité la
plus fraternelle, alors qu’on les avait
chassés avec tant de cruauté de leurs
montagnes; que quelques milliers d’Allemands, descendants de vaudois, sont
os de nos os et chair de notre chair; que
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malgré les crimes et les actes de barbarie
perpétrés par les Allemands en Belgique
et que nous déplorons, bon nombre de
Vaudois ne pouvaient pas admettre que
toute la nation allemande fût complice
de ees abominables atrocités. Mais le Synocte de 1914 avait le devoir, lui, de se
souvenir de tout ce que M. Draussin oublie> et surtout d’être équitable; il a
voulu se souvenir en outre que les nations en guerre ont les nerfs irritables, et
qu’il est au moins imprudent de juger
sans avoir toutes preuves en main et
avant d’avoir apuré les faits; il a dû se
souvenir qu’en septembre 1914 1 Italie
était toujours l’alliée de l’Allemagne,
quoique neutre; et ce n’est pas un Français qui va s’étonner que l’Italie ait dû
orienter sa politique vers 1 Allemagne,
après l’affaire de Tunis.
En voilà, ce nous semble, as.sez pour
expliquer le blâme du Synode, sans avoir
recours aux accusations blessantes. L Eglise vaudoise, qui se pique d’impartialité, aurait infligé un blâme analogue à
celui qui se fût permis — dans un journal
émanant d’elle — le même langage aggressif à l’adresse de la France et de l’Angleterre. Le Synode de 1914 a donc été
impartial, équitable, prudent. C est là
son crime.Mais de là à faire «acte de vasselage vis à vis de l’étranger », il y a loin.
L’Eglise vaudoise entretient des œuvres
qui ne sont pas, hélas ! en rapport avec
sa puissance financière; aussi a-t-elle eu,
et aura-t-elle encore à l’avenir, recours
aux amis de l’étranger, notamment en ce
qui a trait à l’évangélisation de l’Italie.
Mais jamais elle n’a songé à « sacrifier sa
liberté d’opinion, contre l’appoint annuel
de quelques milliers de thalers... », de
francs, de dollars, ou même de livres
sterling; et jamais, que je sache, personne
n’avait osé émettre jusqu’ici le moindre
doute à cet égard. Pour la Rédaction;
j. c.
NOS SOLDATS.
Les Vaudois sont largement représentés parmi les défenseurs de la Patrie. Il
suffit de jeter un coup d’œil au Bulletin
de notre Comité de Turin pour s’en convaincre. Et si les soldats vaudois sont
nombreux, ils donnent aussi des preuves
de fidélité et de bravoure. Qu’ils se trouvent en garnison dans les villes du Piémont, ou sur les montagnes du Trentino,
ou le long de l’Isonzo, leurs lettres sont
toujours intéressantes parce qu’elles ré
vêlent leur état d’âme, leur confmace en
Dieu et leur amour pour la Patrie.
H. L. est au dépôt de Turin. Il voit
donc défiler devant lui ses collègues et
ses amis d’enfance ; et si, dans ses lettres
il n’y a pas l’enthousiasme de ceux qui
sont « sur le front », un y voit cependant
poindre quelque peu de jalousie envers
ceux qui partent, ainsi que le sentiment
de compassion en voyant revenir les blessés et les malades.
J. L. est dans la Sanità et s’intéresse
d’une manière particulière à ses coreligionnaires. « Merci, écrit-il, pour les nouvelles que vous me donnez. Dieu est avec
nous et nous garde. Dimanche, j’ai été
voir E. L. à l’hôpital; il est déjà mieux et
espère sortir bientôt.
H. B. fait, pour le moment, un service
de gare; mais il se prépare à quelconque
' événement. « Je vous remercie pour vos
paroles et vos bons vœux. Je ferai mon
possible pour être un bon soldat, tant
dans la zone de guerre que dans la zone
de paix».
J. J. est dans le corps des gendarmes
cyclistes et, dans ses lettres à son père,
il ne pense pas à soi-même mais à ses pa
rents et surtout à son fèrre qui est au
fort du danger: «Depuis le commencement de la guerre, je n’ai plus rien reçu
de L. D’après ce que je lis dans les jour- '
naux, il y a eu plusieurs combats où il se
trouve et je suis en peine pour lui; je
crains qu’il ne lui soit arrivé quelque
chose de fâcheux. Ne soyez pas en soucis
à mon sujet; je ne puis pas vous dire où
je suis puisque nous n’avons pas de demeure fixe et nous sommes continuellement en tournée ».
Un autre gendarme, H. L., écrit: «Je
vous remercie de votre bonne lettre ; tout
particulièrement, je vous remercie de ce
que nos pasteurs font pour leurs soldats.
Dans quelques jours je vais partir pour...
Mais je puis vous dire que nous aussi,
Vaudois, nous saurons faire notre devoir.
Sempre avanti ! col grido: Viva il Re I
Viva ritalia più grande ! ».
P. R. est dans l’infanterie et écrit à
un parent : « Parmi les nôtres ici sur ces
montagnes, il n’y a pas encore de blessés.
Je suis en bonne santé. Dieu merci. Au
tout commencement le ronflement des
canons nous faisait une certaine impression ; à présent nous nous y sommes habitués. Je me suis creusé un trou sous
une roche qui me sert de protection contre les coups de l’ennemi. Bientôt notre
tour viendra et nous ne savons pas ce qui
peut nous arriver; mais Dieu nous gardera ».
H. B. est un autre soldat d’infanterie,
qui écrivait il y a peu de jours: « Je vous
remercie pour vos bonnes paroles. J’espère que nous nous reverrons bientôt si
Dieu nous garde en bonne santé. Quoiqu’il en soit, je suis heureux de contribuer à la délivrance de nos frères qui ont
dû supporter toute sorte de persécutions
de la part de cet ennemi que nous combattons avec enthousiasme, sachant d’y
être appelés pour l’honneur du drapeau
et pour la défense du Roi et de la Patrie ».
Un autre soldat d’infanterie, A. G.,
qui, pour des caprices, avait négligé son
instruction religieuse jusqu’à l’année passée, écrit: « Cher pasteur. Je vous remercie pour votre lettre et je vous assure que
je suis heureux d’avoir fait ma première
communion avant de partir pour le service militaire. Ici, je suis entouré de catholiques et je ne trouve aucun vaudois ;
mais je ne cesse de prier le Seigneur pour
moi et pour mes compagnons d’armes.
Nous sommes ici pour délivrer nos frères
qui ont été les esclaves de l’Autriche et
nous espérons remporter la victoire et
pouvoir retourner en bonne santé auprès
de nos bien-aimés. Le temps est excessivement mauvais (la lettre est datée du
23 juin) et nous souffrons beaucoup à
cause du froid et de la pluie; mais je suis
toujours content, ainsi le temps passe
plus vite. Dieu nous protège et veille sur
nous. Je vous prie de remercier pour moi
le Comité de Via Pio V de tout ce qu’il
fait pour nous; je n’ose pas m’adresser
directement à lui parce que j’écris trop
mal, et vous prie de m’excuser ».
A. S. est dans les alpins et il écrit entre autres choses : « J’ai reçu votre aimable carte postale qui m’a fait un grand
plaisir, et dont je vous remercie du fond
de mon cœur. Il y a deux semaines que
je reçois l’Echo des Vallées, mais je ne
sais pas qui c’est qui pense ainsi à moi.
(Ceux qui pensent, à toi, mon cher Ad.,
ce sont tes parents, tes amis, c’est ton
Eglise; c’est l’Eglise Vaudoise qui pense
à tous ses enfants et qui prie pour eux).
Veuillez remercier ceux qui ont la bonté
de me l’envoyer et leur dire combien j’en
suis reconnaissant ».
Un autre alpin, le caporal major L. L.,
donne une descriptiop typique et inté
ressante de la vie du soldat au . . .
Il écrit d’abord à sa sœur: «Turinet, 7-7-15. — Oui, ma chère sœur, j’écris avec cette En-tête: Turinet 1 Et
voici l’histoire: Nous sommes au sommet du . . . L’endroit où nous
avons planté nos tentes est aussi en
pente que Turinet dans le Val St-Martin,
ce qui lui a valu ce nom de la part du
lieutenant Martinat, mon ancien condisciple à l’Ecole Latine du Pomaret. Le
lieutenant M. était blessé, comme on
sait, et il est maintenant ici de retour,
portant bravement ses trois médailles
gagnées en Lybie et une déjà obtenue
dans cette guerre. Les tentes ont été remplacées par des baraques en terre et en
pierre où nous pouvons à peine rester à
genoux sur la paille et où nous sentons
moins le froid que sous les tentes. Nous
sommes à 800 mètres de. l’ennemi; et si
celui-ci fait mine de s’avancer, nous pouvons le refouler à coups de pierres. Ici
nous vivons dans l’espérance de la victoire. Dimanche passé M. le pasteur Pascal a fait le culte pour tous les protestants; il y avait aussi plusieurs amis du
pays, et nous nous sommes sentis unis
comme des frères ».
Dans une lettre à son père en date 197-1915, il parle encore des baraques qu’ils
ont dû se construire pour éviter les balles
qui sifflent sur leurs têtes et décrit ensuite la nuit du 10 juillet. « Cette nuit a
été horrible. L’ouragan commença vers
7 heures du soir et dura presque toute la
nuit. La foudre ^tombait d’ici et de là et
on aurait dit que toute la montagne était
électrisée. J’ai eu 5 secousses, heureusement légères et sans conséquences. Dans
deux compagnies, nous avons eu 9 morts,
8 soldats et un lieutenant ». Il parle en
suite de la triste fin du jeune Bertalot et
ajoute: « L. J. venait de sortir avec lui;
mais un moment après, il ne le vit plus;
il avait été jeté au fond de la vallée. Le
jour suivant nous avons enterré leurs dépouilles avec l’intervention de M. Pascal,
et nous avons mis une croix sur leur
tombe. Ce cher pasteur réunit tous les
dimanches ses chers Vaudois et'vous ne
pouvez vous imaginer combien c’est beau
de nous trouver ensemble en prière ! Il
nous a fait envoyer à tous un Nouveau
Testament. En outre, nous recevons gratuitement chaque semaine l’Echo des Vallées, La Luce et l’Avvisatore Alpino que
le Comité de Turin nous fait envoyer.
Nous leur en sommes tous si reconnaissants ! ». F- Grill.
CHRONIQUE VAUDOISE
BOBI. Nous continuons à recevoir de
bonnes nouvelles de nos soldats sur le
front. Des trois blessés, le premier, Jean
Baridon, après un mois de convalescence,
est retourné reprendre sa place aux premiers rangs. Un autre, le caporal major
Jean Fosiel, blessé à l’épaule droite, a
obtenu de pouvoir passer un mois de
congé à la maison, où il est en bonne voie
de guérison. Un troisième, le vice-brigadier Jean Bonjour se trouve à l’hôpital
de Udine, d’où on espère qu’il pourra lui
aussi rentrer pour quelques semaines auprès des siens.
Nous apprenons au dernier moment
qu’un quatrième soldat, Jean Garnier,
est gravement malade à l’hôpital militaire de Pignerol, entouré de son père et
de sa mère qui ont les deux antres fils sous
les armes.
Cinq autres soldats de la classe du 1887
sont partis samedi dernier. C’est ainsi
que nous ne sommes pas loin d’avoir une
centaine de jeunes gens de notre paroisse
au service de la patrie, en comprenant
dans ce nombre les trois qui ont déjà succombé: Gras, Caïrus et Michelin.
GÈNES. Une carte de M. F. Rostan
nous apprend que son fils, M. le sous-lieutenant avocat Jean Rostan est actuellement en cure à l’hôpital militaire de Cividale; que son deuxième fils, M. le souslieutenant Charles Rostan est au front,
sur les hauteurs de... Nos meilleurs vœux
les accompagnent.
LA TOUR. M. G. Del Pesco a prêché
dimanche dernier, devant un bel auditoire, attentif et recueilli, sur « la vigilance ».
— Le « Comité civil en temps de
guerre » s’est réuni dimanche dernier à
3 h. dans une salle du municipe. De l’exposé sommaire au sujet de l’activité du
Comité au cours de ce premier mois, il
résulte que la situation financière est excellente; que les sommes souscrites jusqu’ici sont loin d’être absorbées par les
secours aux familles de nos soldats et
qu’on va donc pouvoir mettre de côté
une somme rondelette pour les besoins
croissants de l’hiver qui s’approche.
Le Comité décide en outre d’envoyer à
chaque soldat de la Commune un colis
postal contenant des lainages confectionnés (par toutes les dames de bonne
volonté) et quelques douceurs, telles que
chocolat, cigares, cigarettes, etc.
— Parmi les décès des membres de
cette paroisse dans le courant de la semaine, nous signalons celui de M. Persico, décédé à l’hôpital, et qui laisse trois
enfants en bas âge; et celui de M. J. P.
Po'ét, ex-diacre et ex-ancien, décédé aux
Chabriols dans sa 79.me année. M. Poët
était tenu dans la paroisse pour un homme intègre et droit et, ce qui vaut peutêtre mieux, pour un chrétien vivant et
zélé. Il ne laisse après lui que des regrets
et l’exemple d’une longue vie consacrée
au bien; ainsi que l’ont fait constater
MM. le pasteur Del Pesco et l’ancien D.
Gaydou qui ont présidé à ses funérailles.
Que sa veuve, son fils et tous ses parents
reçoivent ici l’expression de notre sympathie chrétienne.
NAPLES. Nous relevons du rapport
de notre Eglise Vaudoise, que l’année
ecclésiastique a été bonne; 17 nouvelles
admissions et, relativement, peu de pertes ; bel élan pour les contributions, àe qui
permet de verser plus de 2.500 frs.^ la
caisse centrale; bonne fréquentationWes
cultes. ' \
PRAMOL. Si, jusqu’ici, nous n’avons,
grâce à Dieu, pas eu de morts sur le'
champ d’honneur, nous avons déjà eu trois
de nos jeunes militaires qui ont obtenu
un permis de convalescence plus ou moins
prolongé: M. Henri Plavan pour une
blessure à la jambe et MM. Jean Balmas
sergent major, et Henri Long des Arvurs,
pour indisposition.
Ils nous ont porté des nouvelles des
hauts faits militaires auxquels ils ont
pris part et nous ont parlé de l’ardeur et
de l’enthousiasme de nos troupes pour la
délivrance de nos frères longuement tenus sous la férule de l’Autriche.
— Actes liturgiques de juin et
JUILLET. Baptêmes: Long Valentine de
Humbert et Long Louise (Ruà) — Beux
Eisa de Héli et Bounous Emelline (Beux)
— Long Louise Vilma de Adolphe et
Long Césarine (Ribet) — Long Attilio
de Amédée et Costabel Sylvie (Ribet).
Mariage: Ribet Henri (Bouchard),
avec Barus Marie de Faët (paroisse de
Villesèche).
Enterrements: Rostan Marthe née Ribet, âgée de 45 ans (Bouchard) — Long
François, âgé de 68 ans (Clôt) — Peyro-
3
f
nel Jean Pierre, âgé de 82 ans (Tournim)
— Peyronel Marie née Long, femme du
précédent, âgée de 76 ans (Tournimi.
SAINT-JEAN. M. le pasteur David
Peyrot a laissé un legs de 100 frs., destiné
moitié à l’Asile des Vieillards et moitié
à la Bourse des Pauvres Vaudois de la
paroisse.
M.lle Catherine Peyrot a laissé un legs
de 100 frs. pour la collecte annuelle de la
paroisse, en vue de notre indépendance
ecclésiastique. C’est un bel exemple à,
suivre et une belle preuve de confiance
et d’affection de nos frères pour notre
Eglise de St-Jean.
Le pasteur: Doct. C. Jalla.
TURIN. Nous apprenons avec la plus
vive satisfaction que notre frère M. Paolo
Sodani vient d’être promu major-géinéral
d’artillerie. Qu’il veuille agréer nos plus
vives félicitations et nos bons vœux pour
sa brillante carrière.
— En nous référant à la partie du rapport de la paroisse de Turin que nous
avons publiée dans le N° 29 de l'Echo des
Vallées, nous faisons noter, ainsi que cela
nous a été demandé, que le Consistoire
de cette paroisse est ainsi composé;
M. Alb. Prochet, pasteur, président
» FrÉd. Balmas, past.,v.-prés. ex-ufficio
» Guglielmo Del Pesco, pasteur
» Gustave Decker
» Georges De Fernex
» Ern. Sandri
» Rod. De Planta
» William Decker ' ^ L
» Ad. Prochet * * •
» Henri Schalck ; ’ s
» Francis Monney _ ,
» Avondet Frédéric, secrétaire' ■
» VaLERIANO PeRAZZI. ;if »
ZONE DE GUERRE. Nous avons reçu
quelques cartes postales du « front » que
nos braves soldats nous adressent pour
nous remercier de VEcho des Vallées qui,
disent-ils, leur parvient régulièrement et
qu’ils li.sent avec plaisir, même « sous la
rafale des balles ennemies », nous écrit le,
caporal G. Perro. Que Dieu |robs,i|a|de
tous, chers jeunes amis !
MEETING. La Società per la propagazione delle verità cristiane avrà il suo solito meeting nella località d^ettà La bicocca delle Sonagliette, il 15 Agostò, alle
ore 9 e alle ore 15, con due conferenze :
« L’unità dello spirito nel legame della
pace M e « Le cause della guerra attuale ».
T^Aì gli amici dell’opera sono cordialfflente invitati
sassiner. Les journaux disent qu’il est à
peine possible de modérer l’ardeur guerrière des combattants... Ils mentent r—
consciemment ou inconsciemment.!Nos
pasteurs contestent dans leurs sermons
la légende qui prétend que l’ardeur guerrière se ralentit... Vous ne sauriez croire
combien de pareils bavardages nous indignent. Qu’ils se taisent, et qu’ils ne
parlent pas de choses dont ils ne peuvent
rien savoir 1 Ou plutôt, qu’ils viennent,
non point en aumôniers qui se tiennent à
l’arrière, mais sur la ligne de feu, les armes à la main ! Peut-être alors s’apercevront-ils de la transformation intérieure
qui s’accoinplit en d’innombrables d’entre nous. Pour ces pasteurs, qui est dépourvu d’ardeur guerrière n’est pas un
homme tel que notre époque en réclame.
Il me semble pourtant que nous sommes
de plus grands héros que les autres, nous
qui, sans être soutenus par l’enthousiasme belliqueux, accomplissons fidèlement
notre devoir, tout en haïssant la guerre
de toute notre âme... Ils parlent d’une
guerre sacrée... Moi, je ne connais pas de
guerre sacrée. Je ne connais qu’une
guerre, celle qui est la somme de tout ce
qui est inhumain, impie, bestial dans
l’homme, et qui est un châtiment de Dieu
et un appel à la contrition pour le peuple
qui s’y jette ou s’y laisse entraîner. Dieu
envoie les hommes à travers cet enfer,
afin qu’ils apprennent à aimer le ciel.
Pour le peuple allemand, cette guerre me
semble un , châtiment et un appel à la
contrition, —i et en premier lieu, pour
notre Eglise allemande... J’ai des amis
qui souffrent à l’idée de ne pouvoir rien
faire pour la patrie. Qu’ils restent chez
eux, avec la conscience bien tranquille I
Tout dépend de leur œuvre pacifique. —
Mais les enthousiastes de la guerre, qu’ils
viennent ! Peut-être qu’ils apprendront
à se taire... ». ,
Ces quelques lignes ont une éloquence
spéciale. Elles signifient qu’en Allemagne
comme ailleurs, encore, il y a des âmes qui
souffrent, qui sont torturées et qui soupirent
après la paix, le repos, la justice, le droit
des individus comme des peuples. Ces quelques lignes disent surtout que partout Dieu
a des enfants fidèles qui cherchent à l’aimer
Lui tout d’abord et ensuite leurs frères.
Vouloir faire un bloc d’un tel et tel peuple
est une erreur très grave; il en est aujourd’hui comme dutemps d’Elie, car plusieurs
se refusent à plier les genoux devant le
Baal de la guerre.
une fois. Il jure devant Dieu fit devàiil PTW8IÍZI0III SftâTülTAm VANGEia
voix d’un soldat allemand. bibliographie.
On se figure que tous les Allemands ne
respirent que meurtres et carnages: la page
suivante trouvée dans le carnet d’un soldat,
reproduite par le Journal de Genève, nous
montre un tout autre esprit:
« Que sont tous les harassements de la
guerre comparés aux pensées qui nuit et
jour nous obsèdent ? Quand je me trouve
sur une colline d’où la vue domine la
plaine, voici l’idee qui sans cesse me torture : là-bas dans la vallée, la guerre fait
rage ; ces lignes brunes qui sillonnent le
paysage sont pleines d’hommes qui se
trouvent face à face, comme ennemis. Et
là-haut, sur la colline, devant toi, se tient
peut-être un homme qui, comme toi, contemple les bois, le ciel bleu, et qui peutêtre rumine les mêmes pensées que toi,
son ennemi !... Cette proximité continuelle vous rendrait fous ! On est tenté
d’envier les camarades qui peuvent tuer
le temps, en dormant, en jouant aux
cartes »...
17 décembre. « Le désir de la paix est
intense chez tous, chez tous ceux du
moins qui se trouvent sur le front, qui
sont obligés d’assassiner et de laisser as
rhistoire .qu^ c^uscieqce^ est nette et;
qu’il ail |iasi y|>ulù là gwerrê. 11 invoqué;
enfin li-biÉnédiétion de Dieu sur les ai|-<
mes allemandes. Le tsar a aussi envoyé
aux troupes un ordre du jour pour les
encourager à lutter jusqu’à la fin: Je résultat sera certainement favorable, ^^j’in-,
voque la bénédiction de Dieu sur l’armée
et sur la Russie. ‘ ‘ ^ j
La séance anniversaire de la Douma
a été ^particulièrement intéressante. Le
ministre des affaires étrangères, M. Sa-,
zonoff a salué d’une manière très flatteuse || Italie amié et alliée, en exposant
les conditions actuelles de la politique
internationale. Le président du Conseil,
a confirmé de la part de l’empereur lapromesse de l’autonomie,de là Pologne,^
et la liberté et égalité de tous les citoyens
de l’er^pire russe sans distlhction de na-j
tionalités, de langues, et de croyances;
religieuses. Ce sera un grand progrès pour
l’empire des tsars lorsque ces promesses
seront,, réalisées. ,,
En France et en Angleterre on a apssi
rappelé le début de la guerre. Le senti-,
ment dé la nécessité de persévérer dans
l’effort pour arriver à la victoire finale,*
se manifeste partout énergiquement. Les
nations entières participent à la lutte.
Ce n’est plus une armée, mais un peupleentier, qui combat pour son existence et
son avenir, ou mieux pour le triomphe
d’un grand principe idéal de justice et
de liberté.
Les derniers bulletins du général Cadorna pous parlent encore de succès dans,
le Carso. L’occupation de la montagne
de Sef Busi à été maintenue màrgré lés,
attaques furieuses des Autrichiens qqt
auraient voulu reprendre Cette position
dominante. Un régiment de chas^urs dé
l’empereur {kaiserjâger) et un régiment
BILYCHNIS: Anno IV° - fase. 6°. —
Sommario: G. Costa: Impero romano e
cristianesimo; Dott. Delio: L’autonomia
della religione; Catholicus: Che pensare
del celibato ecclesiastico ? ; G. Pioli:
Sulla via dell’unione delle Chiese ; Rulli:
Vitalità e vita nel cattolicismo. — La
Guerra (Notizie, voci, documenti), ecc.
IVouveiles politiques.
Un an de guerre.
Huit jours après la déclaration de
guerre de l’Autriche à la Serbie, le 4 août
1914, l’armée allemande entrait en Belgique dans l’espoir d’écraser par surprise
la France pour se tourner ensuite vers
la Russie. Le coup ne réussit pas grâce
à l’héroïsme de la nation belge. L’Angleterre entra dans la lutte; toute l’Europe devint un vaste champ de bataille;
lorsque notre Italie, il y a deux mois,
entrait aussi en guerre contre l’Autriche.
Au moment actuel rien ne laisse prévoir
une fin prochaine du conflit. L’empereur
Guillaume a lancé un manifeste à son
peuple pour tâcher de se justifier encore
d’alpins tyrolais ont'été pfèsqUé entièi
rement détruits.' Jiotre' front -a été reetifié par r avancppiqnp àft q^ùpPj|n
levé de vive force une vingtaine de lignqs
de,4ranèhééâ a|)V|s|q|e l’artillerie avait
préparé J’.attaque,, Quelques milliers de
prisonniers avec quelques centaines d officiers sont restés’ entre nos mains.
Sur le reste du„f*ônl' lès •bjillètinC#sî»
gnalent aussi des progrès sensibles. Dans
la val Cordevole, la val Fella, la zone du
Pal piccolo nos troupes ont ;«ecurpé*‘despositioifs avancées. Une nouvelle attaque dans la haute val Caraonica a été repoussée. L’artillerie a repri^ avec plus
d’intensité son action contre les forts,
dès que le brouillard a cessé. Une autre
coupole du fort Hensel a é^ défoncée.
La flotte autrichienne à ffenté de reprendre l’île de Pelagosa, mpis fe‘ ||i|ià
de débarquement a été repoussé ft'vlié 00
fortes pertes. *
La bataille autour de Varsovie Conti^'
nue avec violence. Les Russeà se replient
lentement: ils devront abandonner la
ville à l’ennemi pour rectifieÇ leur front,
en attendant le moment dé reprendre
énergiquement l’offensive. Læs forteres-.
ses de là ligne de la y«tuie tiennent encore, mais elles sont àérrées kie près par
l’armée formidable dcs„^uStro-Allemands
qui exerce une pres^n irrésistible.
Le pape Benoît XV a”envoyé aux chefs
d’Etat et aux^nations belligérantes une
adresse^ contenant un_^appel chaleureux
en faveur de là paix, C’egt aussi à l’occasion de l’anniversaira de la! déclaration
de guerre quéde pontife rorÇain a senti
le'besoin d’inviter les .peuplés à la paix
au non! de Jésus-Christ.* M^iis malheureusemeffUson appel resteira sans répwnse
pour longtemps encore. E. L.
^lle Scuole Domenicali Ameriòané, 1*Agénzia d* Italia della Società Biblica Na^nale,Scozzese può disporre per il tradite della consorella degli Stati Uniti, di*
¿0.000 Vangeli secondo S» ilarcoiàtS.
Luca, pubbllcatil#6r>eout® tiosiw) dalla
Soci^à' BibKfia Brttìtónnica « i'orestiera,
da essere dati gratis ai soldati italiani
tanto nelle regioni dichiarate'’zòna di
guerra, che nelle altre province del Regno.
."'Una parte di tali Porzioni è stata* affidata per la distribuzione gratuita, ai nostri colportori ed il rimanente viene of-,
{erto a tutti quei Capgmissioni, Pastori
ed Evangelisti i quali sia personalmente
sia per .inezzo di fratelli di loro fiducia,
vogBano aiutarci in questo lavoro così
impòif;sùite pef la diffusione dèlia. Parola
di Dio. Col presente avviso essi séno
quindi’invitati a riméttere unicamente al
sottibindicato ipdir^zo iidòfhapda relativa^ al numero di copie necessarie ¡aggiungevi |a precisa ;,|ei|fiàa^ne e J’e
lencO dli^àeM ’doVè'Ì éistribirtori di^ndenà da loro^ syqlgejanno,sfe loro opera,
elenco da ^iÌàrCioiipilàto'fcon la massima cura acciò la -distribuzione dei Vangeli |ia |ift| ^'^^pd| più^be è possibile
regolare, cioè non sovrabbopdante in
certe, lòéàlità'è’sCàfsà o nullà'là altre.
Tutte' lè ^ordinazioni trovate regolari
saranno probamente eseguite* àlle mttoinfficate'Tiondizioni*e con l’bbffiìg'ò da
perte del richiedente di usare i Vangeli
domandati unicamente per distribuzione
gratuita, ai ,sold<4ktitqiimL
; Le spedizioni salvo speciab istruzioni
del destinatario, saranno fatte a piccola
velocità franche’ d’ogni spesa fino a un
percorso massimo di chiioni.‘300 dalla
stà*ziòiié'*df pàrferiza, Fire^ quella
d’arrivQ. Oltre i 300 chilometri saranno.
Addebitate al destinatario soltanto le!
Spese rpse, necessarie ’ dal ìmaggior percorso chilometrico. i
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postali e a gran veloeità-sono a carico dei
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L. Aleuti jet Ma. «a Società Bulica MazUaait Scimfc,*
__Deposito generale: ^3,, P Cavour - -ROMA.
Cimïflïoiiiiîi
Esportazione di frutta e scorze candite;
Si avvertono gli interessati che venne
consentita l’esportazione della frutta è
Germania. |
l'I $A^^rÌàzi(he deli^sce fresco. Si comu-j
ïwîiÉfà pfer ôjijmrtüTil liorma degli esporta-f
tori, che fino a nuova disposizione, venne
> liberamente permésSà Tèsporfàzièhe’de|
pesce fresco per la Francia,
j Certificati d’origine per merci inviale ili
Inghilterra. La Camera di Commercio di
Torinti informa che il' Govèrno britànnico
riservandosi di sopprimere l’obbligo del
certificati d’origine per tutte le merci di*
rette'colà dall’Italia, ha deciso di esen*
tare da tale obbligo la seguenti merci ;
marsala, olio d’oliva, mercurio, marmo q
alabastro greggio, zolfo, castagne, fiori
freschi, frutta fresca da tavola, latte con-f
densato, formaggi pattìiigianò, pe?oi^no|
emmenthal, caciocavallo, gorganzolaìièo|
rallo greggio. *
Torino, 31 Luglio 1915. ì
—!
Ab. payés et non qnittanoés. |
* D. murini; 2iotìa di ghèrra: -''^’**'
C.-A. Tron, Directeur-responsable.
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L’Ufficio è aperto nei giorni di Mercoledì - Venerdì - Sabato - Domenica.
OPERAZIONI CHE LA CASSA ESEOUISCE AI DEPOSITANTI:
I. A^rtura di libretti nominativi di Risparmio Ordinario col massimo credito di
L. 10.000 e col disponibile giornaliero di L. 500, sui quali è corrisposto l’interesse del 3.25% netto da impostà. Alle stesse condizioni di deposito, di presono pure emessi libretti di Risparmio Ordinario con RAPPRESENTANTE» DICHIARATO, sui quali il rappresentante può eseguire
senza speciali formalità le stesse operazioni autorizzate al titolare.
9. Apertura a determinate categorie di persone (persone di servizio salariati
attendenti m genere a lavori manuali) di libretti nominativi di Piecolò Risparmio col massimo credito di 1^. 2000, e col disponibile giornaliero
» qaali viene corrisposto l'interesse del 3,50 7^ netto da imposta.
T ““^®tti nominativi, pagabili al portatore, col massimo credito fruttifero di II. 25.000, e con un Esponibile giornaliero di L. 2500 sui quali è
corrisposto l’interesse del 3 % netto da imposta.
R. Apertura E Ubretti nominativi, con depositi non inferiori alle L. 5000, vincolati
per set mesi, tasso 3,50% netto da imposta — per nove mesi, tasso 3,75 % netto
un anno ed oltre, sino a due anni e sei mesi, tasso 4 %
netto da imposta. ^
5. Deposito di titoli in amministrazione : La Cassa accetta dai titolari dei libretti
nominativi quale deposito in amministrazione, i titoli di loro proprietà tanto
nominativi che al portatore, compresi fra quelli che la Cassa può acquistare, e
SI incarica di esigere per conto loro le cedole maturate dei titoli, inscrivendone
l irnporto sui relativi libretti. — Questo servizio è fatto GRATUITAMENTE AI
JifOLARI DI LIBRATI DI PICCOLO RISPARMIO sino alfa concorrere
di titoli del valore nominale di L. 3000.
«, Acquisto per conto dei depositanti di titoli della specie di quelli che la Cassa
può acquistare, facendone eseguire su richiesta il trapasso in certificati nominativi.
Tutte le Sedi della Cassa E Risparmio, sia in Torino che fuori di Torino, rilasciano
a richiesta, m vece del denaro, degli chèques GIRABILI, PAGABILI PRESSO
QUALUNQUE SEDE DELL'ISTITUTO e presso qualsiasi sede delle Cate E
^parmio di Bologna, Ferrara, Firenze, Genova, Lucca, Padova, Palermo
Parma, Venezia, Verona, e pagano gli assegni da queste emessi, come risulta
da relativo elenco pubblicato in ogni Sede
». Servizio E ^SSBTTB DI RISPARMIO A DOMICILIO. Tali cassette ven
fonq distribuite gratuitamente dalla Cassa a chiunque possegga già un libretto
i risparmio nominativo od al portatore con un credito E almeno L. 3.
INFINE FUNZIONA quale Sede Secondaria della Cassa Nazionale
di Previdenza per l invalidità e la vecchiaia degli operai, e della Cassa Nazionale
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