1
Année Huitième.
PRIX D'AÔBONNBMENT F^AB AN
U&lie . .. L. 3
Tous les pfys del'Uointik
de poste . . . ■ 6
Amérique « . . * 9
0|) s'ebonue :
Péur l!/rtiér,iei(;r éîie>s MM. Jes
pasteljrs et lès libraires de
Torre l’ellice^
Pour î-ffasiériewï^ttu Bwueau d’AdmlQistration.
N. 84.
25 Août 1882
Uu OU pluçieprs n^ipitos •,
’ rés, demahdéa at'àne.le m*’*
.rage 10 oént. cjjf.çpn..'
Annonces; S5 centimes pai;' tî^e'.
Les envois d'argent s© îoïltl'Baï/
lBtir,e recommandée cju, /Rat
•niandats sur le Burbian do'jP«*
rpsa Argentina. . Ji - i
Pour la RÉDACTION ^çesaer
ainsi ; A la Direction du Tèmomi
Ponpiaretto (Pinerolo) JtaUf,-.’'
Pour TADMlNlSTRATION a'qréfesérklnéi IA ]*Aâministra^Eà)4tt '
Témgin, PômareWp ( Pinei»jo j
Ualîe.
r .i M'«
ÉCHO DES VALLËEÉ VAUQOISES
J Paraisatmt;chaque Vçij^recli ¡,
Vaus ■»«« Jífíí Íímoins. Actbs-Ij 8i( ^j«'v9«(4i» «¿I'm «üe«:, io K*“■ 1;;
- 'î' |P
i ' ^oxnmalx^e. /; i
Les missions aux îles Fidji. — Sixième
Congrès Pédagogique tenu à la Tour dii
35 aÀ 27 juillet. — La réunion du 15 août.'
— Lé coin (i’uu barbe. — Prarustin et
Rdchef)ïàld.' — Nounelïeà ¥êHÿiému. —
Chronique mudoisè. — Revue poUtiquè.
!i ;;■((; 1
i !
o-.r-.
lies MISSIONS AUX ILES FIDJI
La i dernière livraison du Catholic
Presbyterian (août 1882), contrent un
article très-intéressant de notre excellent ami le vénéré doct. >W. G.
Blaikiè, ' .sur les missions des wesleyéns aux îles Fidji. Le D' Blaikio nous
présente, dans un court résumé, ce
qu’ait a trouvé de plus important dans
un ouvrage, qui vient de paraître
sops le titre: A la maisoti aux îles
F^ji. Ce livre est dû à la plume de
miss Ci F. Gordon Gumming, laquelle
a fait, il y a quatre ou cinq ans,
un séjour prolongé, dans cet Archipel
du grand Océan. A notre tour, nous
prenons la liberté d’emprunter à
rarlMès du prof.' 'Blaikie, oe ’ qui
nops, paraît devoir inléfasser le^ amis
dés'missions qui lisent le fémoin} '
On sait que la domination britannique s’étend à plus de 500 îles, donl.
la nrtoilié n’oïit pas ou presque pas
d’habitànis. L’Argltippl des île^, Fiçlii
compyçpd, û îui geul, préa de $0
îles hapitéeg et epvifon 150 qui, ne
le sont ¡pas. La pupulatipn indigène
s’y éléve au chififre p’enviripn líuTOOO
âmes, outre 5000 étrangers. ^n.ÎBîO
les reyepus s’^levaigpl à pres,dq a
millions d& françs » malgré la pauvreté.de ce pays.'
G^est en 1885 quelesimissiounairps
wesleyens, Gargill et Cross , pénétré^
rent dans ce pays de cannibales ,
sans aucune protection humaine, pour
y apporter la lumière de l’Elïiangile.
Au début, le labeur a été lent et
semé' d’épreuves ; mais le levain de
la vérité a fiai par exercer son action
toute puissante sur ces cœurs abrutis !
Aujourd’hui, à une exception prés,
les 80 îles ont renoncé au cannibalisme et à leurs moeurs sauvages j
pour embrasser l’Evangile, avec une
telle piété et une: telle ardeur, que
bien des nations, soi-disant civilisées,
n’ont qu’à rougir de ise voir de Oeam
coup dépassées par ces sauvages d’bieri
Il n’y a pas plus de dix ans que
l’on ensevelissait encore les malades:,
que les veuves étaient étranglées à
la mort d’un homme de mérite, que
des victimes humaines étaient brûlées
vívanles sur chaque emplacement où
devait s’élever la maison d’un chef,
que des'villagcs entiers étaient tout-
2
..266U-,
à-GOup dépeuplés pour servir de la
viande fraîche à un puissant Tst féroce
voisin!
Quand on se rappelle ces atrocités,
dont le souvenir est encore dans tous
les esprits, n’y a-t-il pas de guoi
bénir le Seigneur, gui s’est servi de
quelques missionnaires courageux et
udêles, pour faire disparaître ces
cruautés ?
On peut maintenant parcourir ce
vaste archipel, certain de trouver
partout un accueil cordial et fraternel. Chaque village, des 80 îles, est
orgueilleux de montrer son temple,
la maison du maître d’école ou du
ministre indigène, auquel les membres de la petite congrégation fournissent les vetements et la nourriture.
Une visite à une de leurs églises,
nous dira ce que sont devenus, quant
à la piété, les habitants de ce pays.
Nous avons un vaste choix, puisque
l’on ne compte pas moins de 900
communautés chrétiennes répandues
dans les 80 îles. Chaque village veut
avoir son temple et son école.
Outre les nombreux services sursemaine, il y en a régulièrement trois
le dimanche, dont l’un est une réunion de prières à 6 heures du matin
Chaque culte voit la chapelle se remplir et beaucoup de personnes fréquentent aussi l’école du dimanche
qui a lieu dans l’après-midi. Il n’est
pas rare de trouver des auditeurs
capables de reproduire, le lundi, la
substance des discours qu’ils ont suivi
avec une vive attention le jour précédent.
Pour la forme, le service est plutôt
presbytérien ; si ce n’est qu’on y chante
le Symbôle des Apôtres. Comme il n’y
a pas de sièges, tout le monde est
à genouxctjl’on n’apei'fÿiitpasle moindre signe de distraction.FC’est une vue
unique que toutes ces têtes à chevelure crépue, et ces cous bruns, formant le plus curieux des mosaïques.
Nous ne jugeons pas de la piété
de ces nouveaux convertis, exclusivement d’après leur-attitude dans la
maison de Dieu. Tout, dans leur vie
de chaque jour, prouve que leur
christianisme est vivant. Les premiers
sons qui nous réveillent le matin et
les derniers que nous entendions le
soir, écrit miss G. Gumming, sont
ceux du culte de famille qui se célèbre dans chaque maison du village.
Une chose qui frappe le visitaieur
de ces îles, c’est la parfaite honnêteté des habitants. Le dimanche, pendant plusieurs heures, les maisons
soniabandonnéeslarges ouvertes; toutes les malles et les saos des étrangers que Ton sait contenir des objets
de luxe, bien faits pour tenter de
pauvres indigènes, sont là à leur disposition, et jamais, nous dit rniss
G. G., il ne nous a manqué une
épingle.
Quoique très pauvres, \es chréliem
fidjiens donnent généreusement de ce
qu’ils ont, soit à ceux des leurs qui
sont dans l’indigence, soit pour la
diffusion de l’Evangile. Non seulement
chaque village pourvoit aux besoins
de son maître d’école, mais chacun
contribue pour alimenter le fonds
général, à l’occasion des examens
scolaires annuels! et des assemblées
missionnaires. N’avoir rien à donner
est pour ces gens-là une épreuve insupportable; aussi, lorsque il’argent
leur fait défaut, les voit-on courir vers
les montagnes, pour en rapporter
un bois de lance ou une coupe en
bois, qu’ils vendent pour en déposer
le prix dans la caisse commune. Le
père recherche la petite monnaie,
pareéque chaque membre de la famille veut oifrir sa pite , et ne ;pas
venir, les mains vides, à la grande
assemblée.
Souvent on s’impose un sacrifice
réel, pour se procurer un Nouveau
Testament fidjien, car le grand nombre sait lire et connaît l’nistoire biblique aussi bien qu’un paysan écossais de la bonne vieille ecole.
(A suivre).. .
Sixième Congrès l’édagogique
teun ü la Toor du 2S au 27 juillet
1j6 Témoin, apré.s avoir annoncé
rouvertiire du vf’ Congrès Pédago-
3
ifiirVfVWXiwvxruuwiivsrwv«»,
.367,
gique, D’en a plus dit mot, évidemment par la simple raison que personne ne s’est pris la peine d’en
donner la moindre nouvelle à son
directeur. Pour obvier à ce silence,
nous estimons convenable d’écrire ces
quelques lignes, en nous disant qu’il
vaut mieux tard que jamais, pourvu’
que ce soit encore à temps.
Le Congrès s’esl donc ouvert le 25
juillet, à neuf heures du matin, par
un culte présidé par M'Etienne Bonnet
aasteur, etpar lalecture d’un travailde
J. D. Prochet sur le Caractère. Il y a
traité les deux points suivants : Quel est
l’âge de l’enfant, auquel il faut commencer à former son caractère, et quels
moyens faut-il employer pour réussir
dans celle oeuvre. Ce rapport soigné
et animé, non de l’espriL du siècle,
mais de celui de l’Evangile, a été
fort goûté, et a formé le sujet de la
discussion de la séance de l’aprè.smidi.
Le 26 au matin, l’ordre du jour j
portail la tractation du sujet : l'église \
et Vécok. Le rapporteur, à cause de
son mauvais étal de santé, malgré
toute sa bonne volonté, n’ayant pu
préparer son travail, on présenta à
l’assemblée le rapport de M' J. P.
Pons , sur le même sujet, rapport lu
dans une de nos conférences libres
et déjà publié dans le Témoin, et
ensuite sous forme de brochure. Il
s’ensuivit un entretien auquel prirent
aussi part quelques pasteurs.
Dans raprès-midi, eut lieu la lecture et la discussion d’un excellent
rapport de M' Forneron, sur le cfwnt.
A cet égard, nous faisons des vœux
ardents, pour que le temps vienne
bientôt, où les beaux chants appris
à l’école ne soient plus remplacés
par de mauvaises et trop souvent
vilaines chansons, chez les enfants
devenus jeunes gens.
Le jeudi matin, l’assemblée entendit
une partie du travail de M. Kleti,
sur la lecture. Lui-même n’était pas
présent ¡'pour cause de santé, mais
il avait envoyé son rapport sous forme
d’un petit volume que l’on aurait dit
lithographié , mais qui était tout soi
gneusemenl écrit de sa main. Chacun
fut d’accord pour dire que ce travail
était fait avec beaucoup d’application,
avec intelligence et d’une manière
complète.
Deux autres sujets devaient encore
être traités; l’école et la famille, et
le respect. N’ayant pu l’être pour de
justes raisons', ils ont été renvoyés
à l’année prochaine. Trois autres sujets ont été choisis, et ils seront présentés l’année 1883, au prochain
Congrès,
Pomaret.
qui -sc tiendra, 1).
au
— Une exposition didaciique, a
aussi eu lieu. Le BoUettim de l’association, en donnera sans doute, le
résultat. Si on la répète, nous ne
douions pas qu’elle ne devienne plus
générale, même sans l’excitant des
prix. Le Témoin q déjà parlé d’un
exemple à suivre,, nous n’avons rien
à âjouler, sauf qu’en témoignage de
reconnaissance, celui qui a donné
l’exemple, et son fds qui en a fait autant, ont été proclamés memhi. henemeriti de l’Association.
Si les membres du Congrès ont pu
se plaindre de ne pas voir autour
d’eux un plus grana nombre de personnes d’entre celles qui sont appelées à s’occuper d’instruction , et s’il
n’y a rien eu d’éclatant, toutefois
nous avons la conviction et même la
preuve qu’il s’y est fait du bien. Là
où l’Evangile de J. G. N. S., est pris
pour inspirateur cl pour règle, il se
produit une action bienfaisante.
Notre ligne de conduite, à nous
clirélîens vaudois, appelés à enseigner ou à nous occuper d’enseignement, ne peut se séparer de cet
ordre de l’apôtre : « persistez dans
un même esprit, à combattre avec
une même âme, pour la foi de TE
vangile....» Philuv i. Si nous nous
écartons de là, nous faisons fausse
route, et nous cessons d’être vaudoi.s
et d’être chrétiens.
4
-268
U réunion do IS Aodt
Nos lecteurs savent gu’en tenant
une réunion à la mi-Août qous
n’avoris nullement l’intention de Mer
cette invention qui s’appelle Assomption de la Vierge Marie. Et ceux
d’entre nos lecteurs qui sont vaudois
savent aussi à quelles circonstances
cette réunion doit son origine. Chacun se rappelle qu’avant 1848 nous
étions obligés de chômer pendant les
fêtes papistes, et malheur à ceux qui
auraient été surpris au travail en
ces jours là. Puisque rioüs ne pouvons
travailler sans nous attirer des contreventions et des amendes, disaient
les Vâudois, allons à la montagne
et tenotts-y des assemblées religieuses
pour notre édification. G’eh ainsi qüe
nOùs eûmes d’abord les réuhiohs. tle
flognosa sur lès hauteurs d’Angrogne,
puis celles de Prâ-du-tour, de la Balsillé, de Sibaud, dé Rocciamaneot,
de Pian prà, de la Sarrà, et d’ailleurs
encore.
Cette année elle a eu lieu aux
Stringats près les Gonins d’Angrogne,
où l’on vit arriver par tous les chemins qui y aboutissent de nombreux
groupes qui formèrent bientôt une
assemblée évaluée à près de 2000
personnes.
iNous nous réunissons rarement dans
un sanctuaire plus beau parceque
celui-ci a été créé par la main du
Seiguéur qui a placé le ciel pour
pavillon, le soleil pour luminaire, les
grands châlaigners pour colonnes et
la verte pelouse pour plancher.
tCoiSame il rte nous a pas été possible de prendre des notes, nous serions
fort erabarassé si nous devions vous
donner l’analyse deHoutes les allocutions qui ont été prônoncées. Qu’il
suffise donc d’indiquer à grands traits
le programme qui a été suivi. Après
le chant, la prière et la lecture de
Actes I, 12 à 15 et n, 42 à 47 le
pasteur d’Angrogne parla de la pre
mière réunion de prière qui ait eu
lieu dans la chambre haute, en touchant successivement ces trois points;
le local, les personnes qui s’y assem
blêrent et l’esprit qui animait ceux
qui composaient cette réunion.
M'ie Prof. B. Trou, s’appuyant sur
Actes ïi 42-47 nous entretint ensuite
de l’église primitive, comme modèle
des églises. Dans le but d’induire
notre population à s’intéresser todjours plus à l’œuvre d’JEvangèïisation
de notre Eglise, M'M. Prochet, président dû Comité d’Evangélisation,
et M' Benedetto. .Lissolô, evangéligte à
Verone, furent invités à donner des
détails sur l’ œuvre à laqu^le ils
sont pins spécialement attache's.
Après ün peu. de repos la,,séance
ûit réprise et M' le basteuf Âppia
comrriénça aux Stringats un discours
(jue la, pluie Î’obligeà de venir térihirier dans le tempte du Giabas. 11
n’y avait plus là qtiè le quart ou le
cinquième de l’âüditdiré , mais chacun
Suivit âVéc intérêt les ndmbrèux détails
2ÙÔ notre frèrë donnasur les missions.
a .parole fut oiferte ensuite à M'' A.
Mèille ageht de là Société Bîbliiiue
Britannitpie et ‘étrangère qui raconta
les, Circotistàhcès iihléressantes qui
présidèrent ,à ^ la fondation de celte
grande société et plus spécialement
ce iju’elle a fait pour répandre la Parole dé Dieu en Italie.
le pasteur J. P. Pons courônne
rédifice par une allOcutiôn et par la
prière, et nous noüs en allons contents de la bonne journée qu’il a
plu au Seigneur de nous accorder,
après avoir fait pouf PéVahgélisation
une collecte qui à produit fr. 54,50.
fe C0m Vm
lit..
iü '»¡'KeV!
’ üiie sagè seiiteiiee*Là iïacMct, journàl méthodiste^ épiscopal,
publie la sentence prononcée ^ le 28
juillet dernier, par le Tribunal Gorrectionnel de Naples, (feins le procès
en diffàmation intenté par M. Ravi à
M' L. Vernon Surintendant! de la
mission méthodiste épisc, len Italie,
M' R. avait été ’ expulsé du- Gorps
pastoral de cette dénomination par
la Conférence annuelle tenue à Naples.
5
289
Mécontent de la sentence ecclésiastique, il a eu recours au Tribunal
civil; et celui-ci, accueillant les conclusions du représentant de la loi, a
répondu; cela n’est pas de notre compétence. Il a, en conséquence, absous
M. V^vnon per inedslenza direàio et
condamné M’ R., aux frais.
Ce n’est pas, croyons-nous, la première ibis que nos tribunaux ont eu
l’occasion de s’occuper de cas semblables. Nous ne pouvons qu’être satisfaits du respect qu’ils ont montré
pour la liberté de conscience et pour
le droit de l’Eglise ü . exercer la
discipline sur ses ministres et sur
ses membres. — Ceux à qui les lois
ou les règlements d’une église ne
plaisent pas sont bien libres de p’y
éu'tfè la’quhiert!îî|lrèé *y
mre entrée; mais tant qu’ils en demeurent les membres, ils doivent se
soumettre, à l’ordre établi, n
«Appartenir à une Sociétéi dit le
Tl’ibunal dans ses considérants, et
vouloir en être indépendant, en invoquer <lé jugement et se dire offensé
d’ünein'cülpaEion, sont des idées qui
.sé heurtent dans la cGOtradiction la
plus évîdèllte. » Et plusi loinb « Le
plaignaoii.. se beurte aux lois qui
marquent les limites de l’autorité politique et laissent subsister en son
entier la liberté des associations conformément aux principes qui gouvernent les nations civiles... Suivant ces
principes, la justice pénale sociale ne
peut envahir le dhamp de la liberté
religieuse et doit aü contraire faire
respecter le libre exercice de chaque
culté*conformément à la constitution».
■j lu;
Decfsloun louattle^. — Nousavoiis
appris avec satisfaction qu’au .moins
quatre Communes vaudçises ont eu
leurs élections administratives un jour
sur semaine.. Et qu’on ne dise pas
que les éieqteurs ne peuvent prendre
part afix élections que ¡le, dimanche.
Les; faits ont amplement, aém.enli cès
absurdes aÛirmatio.ns JPans deux de
ces Communes le nompi’e des votants
n’avait jamais été si élevé que cette
année.
De temps à autre il arrive aussi
qu’un syndic défend les bals publics.
Quand il nous arrive d’apprendre
quelque chose de pareil, notre premier mouvement est de nous en réjouir sincèrement. — Pourquoi fautjl que celte joie soit troublée par la
pensée qu’hélas! cés bonnes décisions
ne durent souvent pas plus que les
léffe d’Turin. Ce que l’un fait l’autre
s’empresse de le défaire. Quoiqu’il
en soit, céci prouve que là où l’on
veul, on peut empêcher ces « processions du c^iable ».
Praraslíii et Rocheplate
'__ ■ i
L’histoire de Prarustin et |Rècheplate n’est pas aussi riche celle
de là plupart des autres communautés
vaüdoises. Èllès sOnl, il est Vrai, dans
le Voisinage de Pignerbl, mais éi|és
ont été le lieu de passage des ennemis
plutôt qu’un lieu de combats. Toutefois elles oot leur part de persécutions et voici quelgues-iins des faii-s
les plus intéressaiits. .
En iSSS Paiît Rérsour, gënt.ilhomme
de 'íióchéplaté, qui demeurait « quelquefois en son château de Miradot,
quelquefois dans la villé’di Pignerol, »
fut établi commissàire contre íes Vaudois eh suite de nombreuses arrestàlioris qui en avaient été faites ,en
Provence. Il apprit, qu’Antoine Pasquet de St. Second avec doü?é autres,
avait été livré au bras séculier, pour
être mjs à biorl, qu’un PferreiiChâ’lvet
de Rocheplaté jétait mort en prison,
que Jean Bérndrd de St. Bartnéùmy
y avait aüssi été deux mois..... ,11 sê
reqdil lui-même èn Provenue; bû il
prit de riombreu^és infprmàtions sur
les Vaudois et de retour eh Piémont,
sur l’ordre du duc, il commença ses
persécutions, et les Vandois furent
enfermés en grand nombre dans son
rçbâteaii de Miradol et ailleiirs.
En 1560, ceux de Prarustin, eurent
comme ceux de St,,Germain,et autres
lieux environnants, beaucoup à sôuffnr de 1^ part de cette « troupe de
80Ô désèsperés, nourris et armés »
6
par les moines dp l’Abbaye. Le 4
novembre de celte Inêrae année t une
compagnie de ravageurs partit de
St. Second, et alla assaillir la maison
d’un riche homme de Rocheplate,
où tous étaient de là religion t>. Dixsept vaudors «mirent en fuite ces
garnements, et leur ôtèrent leur tambour et tout ce qu’ils avaient butiné » .
En « les affamés des biens
des Vaudois, eurent permission de
molester ceux de Praruslin et s’elTorcérent de leur ravir leurs biens, même
par violence et force ouverte, à quoi
ceux de Prarustin s’opposèrent par
le même moyen». Dans ces circonstances, un Sébastien Godin, vaillant
homme, fut fait prisonnier, et pendu
le matin de bonne heure dans les
campagnes de St. Second , à l’insu
du peuple.
Le ÎS octobre 4636, les moines
arrêtèrent un vénitien nommé Marc
.Antoine de FÜippi , qui était de passade à St. Sècônd. Ils le livi’èrent
enire les mains de ^inquisition, parceqii’il avait embrassé l’Evangile.
Le 28 mai lOSSi, ,les Vaudois sous
la conduite de Jahavel et Jahier s’emparèrent de St. Segond, et tout en
épargrianl les habtbints, ils tuèrent
sept à huit ceñís irlandais et environ
six ceift chiquante piémonlais.
Au‘pretïiier juillet 1663 ceux de
Prarustin déclaraient ne vouloir porter
aucune responsabilité avec la vallée
de Luserne. Mais six jours àprès Janaiel remportait aux portes d’4ngrogne une brillante victoire sur les
éiinemîsi Les habitants de Prarustin
et de Rocheplate se mirent à la poursuite des fuyards et firent bon accueil
à Îeurs frères vainqueurs. Le trois
août de celte même année, les ennemis firent une cburse, jusqu’aux Gardonats,. où ils tuèren'l le sieur Philippe Cardonal et quelques autres
persdhncs. .
Le 21 décembre 1663, le comte de
St. Damian marchait sur Prarustin à
la tête de 1655 fantassins ^ et de 50
chevaux.
En 1686 i d’après les données de
Iji' A. .Müston, â peu pl’ès upe moitié
de la population mpurùl ed prison.
Quelque.s assemblées importante.s
ont eu lieu à Rocheplate, entr’autre.«
celle du 14 ou 15 avril 1686, où les
Vaudois décidèrent de ne point .accepter l’cxil, mais de résister iusqu’au
bout,
Gilles parle aussi d’un incendie qui ■
fu beaucoup de mal à Prarustin. Au
mois de décembre 16,39, «un embrasement commença ès bois de Briquéras, et poussé par la furie du vent
Pénétra jusqu’au beau vignoble de
raruslih, où il fit de grands dégâts,
tant ès vignes-qu’ès édifices*, il y eut
de ceux qui â faute d’eau, empfoyèrent leur bon vin pour sauver leur.s
maisons»; _
Itoiuicllce teltjgUusee
lîALiE, —Monument à Arnaldo do
BreMia. — Le 14 du mois coùrani
ont eu. lieu à Brescia de grandes
fêles à l’occasion de l’inauguration
d’urt monument à Arnaldo daRrescia.
Ce moine courageux et versé dans les
Saintes Ecritures fut, au xii“ siècle,
l’un des adversaires les plus terribles
du pouvoir temporal des. papes et de
la corruption du clergé. Chassé de
sa patrie, il cherche un asile en
France; chassé de France, il se réfugie à Zurich, pour s’installer enfin
à Rome où il est, pendant plus de
dix ans, l’âme de la république ,insurgie contre la domination temporelle du pape. Livré finalement à; ses
ennemis par l’empereur d’Allernàgne
et ne voulant rien rétracter de ce
qu’il avait prêché, il fut étranglé,
puis brûlé à Rome en juin 1155 et
ses cendre.s fdt^fit ietéèS'dàns le
Tibre.
L’inauguration du monument a été
faite avec beaucoup de solennité. —
Plus de 300 associations libérales y
étaient représentées, plus de 100 dé
Eulés au Parlement s’y sont Vendus,
a Chambre, le Sénat et le Roi y
étaient officiellement représentés. Le
canon avait dès le matin préludé â
la fête. ,
7
271^
Cotnrrtc OH pouvait's’y aitendrc'les
discours ,n’pnl pas manqué cl l’on a
suH’iéul céltSbre Ai'iialdo comme un
des marlyi's de la liberté politique,
ardent''apôtre de l’abolition du pouvoir temporel. Là oii l’on a fait violence à la vérité historique, c’est
lorsqu’on à représenté le moine lombard comme un libre penseur, tandis
que l’autorité à laquelle,il en a constamment appelé pour combattre les
abus n’est autre que la Sainte Ecriture .
Afrique. — Nouvelles missionmire^.
— Le Journal des Missions de Paris
annonce que M. Goillard est heureusement arrivé à Natal avec ses compagnons de voyage. La traversée a
Clé calme'.
Les missionnaires du pays des lîassoutos ont CH leur conferebcé ën mai
dernier. Les rapports dès diverses
Eglises s’accordent à constater les déplorables effets moraux de- la guerre
avec les anglais. Plusieurs chrétiens
sont retournés aux habitudes du .paganisme. Des germes de division éntre
nationaux et loyaux au Gouvemcment'angbais ont été semés dans les
congrégations. Les écoles n’étaient
encore rouvertes qü’en très petit
nombre. Toutefois les missionnaires
SC sont remis avec ardeur au travail.
Des assemblées générales des églises
ont en iiçu , la Sainte Gène a été
cétëHréé! de nouveau; - et s’il'y à
en des pertes, quelquefois surprenantes, elles n’empêchent pas les églises de s’accroître. — Il y a des perte.s
qui sont un gain pour l’Eglise de
Dieu. — Le journal la Petite Lumière
du Lessouto, écrit dans la langue du
pays, a repris ses publications. L’Ecole Normale de Moriia et l’Ecole de
la Bible (où de thédlogie) devaient
s’ouvrir au commencement de juillet.
Allemagne. — Jubilé des missions
moraves. — Le 21 août a été célébré
à Herrnhut et à Monlmirail le centcinquantièrne anniversaire de la fondation des missions moraves. C’est
en effet le 21 août 1732 que le charpentier David Nitzschmann et le potier
Léonard Dobers partaient pour l’île
de Saint Thomas, aux Antilles, avec
4Ô francs dans leur pòche pour frais
d’établissement et de voyage. C’élaietij
les premiers missionnaires pi otestanti;
envoyés aux nègres des Antilles, cl
aujourd’hui, d’après la statistique dé
1880, l’Eglise des moraves a 99 sfar;
lions, 31A missionnaires, hommes et
femmes, en activité de sérvicej’* et
fait, en comptant tout, une clépease
de fr. 1.312,500 par an pom- lès missions.
Amérique nu Sun. — Mon.sieur P.
Bounous et sa compagne, envoyés au
secours de notre frère niuitsieur le
pasteur Hugon, sont heureuseirierit
arrivés à notre Colonia ValdenSe (Bosario), après un voy.ige de 26 jours,
pendant le quel la mer a été généralement bonne. lié ont été accucilli.'i
avec joie par les colons et sont logés,
pour le moment, â la Cure,
Le Tabac. — En 1881 la vente'‘.des
tabacs à procuré à l’Etat français une
recette brute de 555 piillions de francs.
Dans peu d’années le chiffre de 400
millions sera atteint.
Centenaires. — D’après le dernier
recensement fait en Prusse,il y avait
dans ce pays 359 centenaires, dont
128 hommes et 231 femmes.
ditontquc SÜaubobe
Le 17 courant a été tenue dans ia
bibliolbèquc du Collège de La Tour
une séance du Corps des pasteurs
dans le double but de nommer tés
Commissions examinatrices de la gestion de nos diverses administrations,
et d’entendre les examens de quatre
candidats au S. Ministère. Ces candidats sont Messieurs Bcnedelto Lissolo
évangéliste à Vérone, Buffa Jean
Barinélemy Daniel de S. Jean, Henri
Vinaj de Villesèche et Jéan Bodio de
Naples. Ils ont été examinés sur les
sujets suivants: Inspiration des Saintes Ecrihires f Rédempimi, Sanctifi-
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,^>sf.
cation, Mii^ist^re, çt tpi^s ont étp
nqtni^ à IMmposition <]es mnins,
3u’ils auront préçjié leurs sorinpnSj
’épreuve et signé là confession 4®.
foi 4® l’Eglise Vaudoise. M' Jjissolo
ayant déjà été consacré par ^l’Eglise
Méthodiste,, il ne s’agit pluSi que de
vnlider celte consécration, ses cojot
victions religieuses oyant été reconnues conformes à celles de nptre
Eglise.
Les Commissions esaminatriee$,ont
été nommées comme suit:
Pour la Table ÿaudoise et pour le
Conseil de Théqlpgie; MM. J. II. A.
Hugon pasteur, Gardip) pasteur,
E. Costabel professeur, et J. À. Micol
négociant.
Pour le Comité .d’Évangélisatiop:
MM. E. Bonnet paçteur, J, Romano
pasteur, N. Tourn professeur, et
J. Forneroh instituteur!
Pour les Hôpitaux: MM. A. Gay
pasteur, D. Gay, (senior) past^Jr, J.
P. Soullier et F.jMuston.
Inauguration dp, Teinple de& Citosl
— Le service de dédicace de ce temple
aura lieu, D. v., le jeudi 31 août à 10
heures du malin Le sermop dp d®'
dicacé. sera prêche par monsieur le
pasteur Micol.
poitttquf
—■ Malgré l’anxiété avec
laquelle les regards se portent du
côté de l’Egypte, les nouvelles qui
en arrivent n’abondent pas et sont
souvent contradictoires. Les anglais
ont occupé le canal de Suez malgré
les prolesiations d® d® Lesseps.
De nouv®ànx renforts leur arrivent
chaque jour. Le général en chef Wolseley ! et l’amiraî Seymour sont à
Ismaïlia. L’objectif des troupes anglaises semble être le Caire, Les communications télégraphiques entre le
Caire et ;la Turquie ont été brisées.
Divers combats partiels ont. ®u lieu
entre les anglais et les égyptiens;
la victoire semble êu;e demeurée parr
tout auit anglais., Là convention.militaire entres l’Angleterre et la Tufr
quie, paraît avoir été pdmplèt6™®nt
laissée de côté; — le Sultan n’étant
pas disposé à accepter les coù‘Hll®hS
des anglais, ces derniers agiront donc
tout seuls,.
De son côté, Aju-abi pacha se prépare à une résistance énergique et
fortifie les positions occupées par ses
troupes.
Î^a Russie concentre des troupes
du côté du Caucase.
— Les bonapartisbes êt
les légilimisiés profilent de la division
des républicains pour afficher hautement leurs prétentions rivales, dans
des banquets où ils ne cachent pas
leurs vœux pour la chûte de là Ré?
publique, Le ministère, Duclerc s’®fmrcè d’amenef une coriçiliaiion entre
les divers groupes républicains. ,
Aiiemngpne. — La liittc entre
l’Etat et .le parti ultramontain eat
loin d’être terminée. Comme on n’ést
disposé ci céder ui’ d’un côté ni de
fastidi elle pourrait bien .s’aigrir de
nouveau. , .
=F=
Une demoiselle protestante capable
d’enseigner l’allemand, l'anglais et
un peu le français et la
sire se placer, comme institutrice ou
demoiselle de compagnie.
S’adresser à là Direction du Témoin.
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