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M. B. Léger, pasteur
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N. 5.
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ECHO DES VALLÉES
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S’adresser pour la Rédaction à M. N. Tonm, prof.. Torre Pellice,
et pour l’Administration à M J. Coïsson, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 16 centimes, sauf ceux dn commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent, ne
seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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^ SOMMAIRE ;
t-Qui est-ce qui déchristiuitise la France?
‘ __ Eptiéinériiies vuudoisca — Corres
pondance de Turin — Chronique —
Nouvelles et faits divers — Bibliographie — Revue politique — Feuilleton:
La notion de l’Eglise d’après le N.
Testament.
P est-ce qui déchristianise la France?
--f-c>—--
Don Romolo Murri, qui s’est rendu
en France pour étudier sur place la
manière dont le peuple accueille l’exéi,, Gution de la loi de .séparation, a adre.ssé
une première lettre au Corriere délia
Sera sur le sujet. Il constati' que si les
agents du gouvernement rencontrent
par-ci par-là de la résistance — dont
l'importance est d’ailleurs énormément
exagérée par les journaux cléricaux
français et étrangers — la masse reste
complètement indifférente,
M. Murri attribue cette indifférence
à la conduite du clergé qui, plus préoccupé de politique que de religion, n’a
jamais voulu se départir de son attitude d’hostilité plus ou moins ouverte
au gouvernement républicain, et n’a
cessé de mettre son influence au service des partisans de l’ancien régime,
s’inféodant en quelque sorte à la noblesse et aux partis monarchistes et
perdant tout contact avec le peuple.
La plus triste conséquence de cette
.conduite, que M. Murri critique avec
une juste sévérité, c’est que la masse
du peuple s’est peu à peu éloignée et
s’éloigne de plus en plus de toute vie
religieuse, et tombe datis la plus complète indifférence. Les cléricaux accusent gouvernement et parlement d’avoir
voulu « déchristianiser la France » par
la loi de séparation. Hélas ! la déchristianisation est déjà bien avancée, et
elle est en grande partie l'œuvre, indirecte, soit, mais réelle, de ceux qui
ont voulu être avant tout un parti politique, alors qu’ils n’auraient dû être
que des messagers du Christ pour le
bien et le salut de tous.
ËF8EMÊBIBËS VAUDOISES
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2 Février
Naissance de Jean Léger.
Scipione l^entolo, Pierre Gilles, Jean
Léger, Henry Arnaud, sont dans notre
histoire les quatre pasteurs qui se sont
•particulièrement distingués non seulement par l’action mais aussi par leurs
écrits durant les deux siècles des grandes
persécutions. Le premier émerge dans
la persécution de Trinité, le second à
l’occasion de la,,peste, le troisième aux
Pâques Piémontaises et le dernier à la
Rentrée. *
Le 2 Février nous rappelle particulièrement le troisième de ces héros,
car ce fut le 2 Fév rier 1615 que naquit
à Villesèche, Jean Léger, fils de Jacques
Léger, syndic de Fdët. Il fit ses études à
Genève de 162g à 163g et fut consacré
le 27 Septembre de cette dernière année
au Synode de St-Germain qui le plaça
comme pasteur à Pral. — Dès 1643 il
fut appi lé à Si Jean comme .successeur
de son oncle Antoine Léger qui avait
dû se réfugier à Genève pour échapper
à la condamnation à mort prononcée
contre lui par les ennemis acharnés
de notre foi.
Pendant 12 ans, il n’eut guère à
combattre que des moines qu’il réduisit
au silence dans nombre de disputes
publiques ; mais en 1655, échappé providentiellement au massacre des Pâques
Piémontaises, il entre dans la période
épique de sa vie. Il rassemble à Pinache les quelques pasteurs 'et anciens
survivants et envoie à Berne en leur
nom un cri de détresse ; puis il part
pour Paris et lance aux puissances
protestantes d’Europe un manifeste qui
fait pleuvoir sur Charles Emmanuel II
et sa mère Chri.stine les protestations
les plus énergiques, et retourne aux
Vallées à temps pour prendre part au
combat de la Vachère et aux négociations qui bientôt aboutissent aux
Patentes de Grâce de Pignerol. L’ennemi ne lui pardonne pas d’avoir sauvé
le peuple Vaudois en lui obtenant le
secours politique et financier de la
moitié de l’Europe ; on le harcelle d’embûches et de. procès d’une infamie révoltante et on finit par le condamner
à mort en 1661 pour avoir prêché dans
la mai.son communale de St-Jean.
Le Synode de cette année l’envoie
en Suisse, où les cantons évangéliques
le nomment leur député auprès des
puissances protestantes, tandis que le
duc de Savoie le fait exécuter en effigie dans sa paroisse de Saint-Jean.
Rentrer au pays eût été courir à
une mort sans profit pour son peuple.
Il accepta le poste de pasteur à Leyde
(Hollande) en 1663, et y travailla encore
pendant 7 ans pour ses chères Vallées
jusqu’à sa mort qui survint en 1670.
Impossible de donner la liste de
tous ses écrits d’occasion ; ils sont tous
éclipsés du reste par son Histoire générale des Vaudois qu’il publia à Leyde
en i66g et qui émut l’Europe entière
et a fait pleurer bien des générations
par le récit palpitant des souffrances
de nos pères, écrit comme seulement
un témoin oculaire pouvait le faire.
Il y aurait trois hommes à étudier
ch Z lui pour lui rendre justice et comprendre tout ce que Dieu lui a donné
de faire pour notre église : le pasteur,
le diplomate et l’écrivain.
Ne verrons-nous pas un jour une
biographie qui s’aidant de l’autobiographie qu’il ajoute à son histoire fasse
revivre devant nous les mâles figures
de Léger et de Janavel qui fut son
bras droit et incarne avec lui toute
une période terriblement tragique de
notre histoire ?
Teofilo Gay.
COBBESPDHMHCE M
Turin, le( 24 Janv. 1907.
Consécration de M. Th. Fuhrmann.
En voyaht ce matin la neige tomber,
et en sentant le froid pénétrer jusques
sous mon gros manteau, et me saisir,
pendant que je pédalais de toutes mes
forces, pour combattre le gel, je pensais à ce jeune frère Morave qui, désirant se vouer aux missions s’habituait à sortir en hiver, par le plus grand
froid, sans paletot, et à se vêtir de
laine par les chaleurs de l’été, pour
aguerrir ainsi son corps et être prêt
à partie pour l’Australie ou pour le
Groenland, suivant l’appel qu’il recevrait.
Ce qui est certain c’est que le temps
faisait un contraste frappant avec la
pensée des rives du Zambèze pour lesquelles le jeune frère qui devait être
consacré aujourd’hui se prépare à partir avec celle que Dieu lui a désignée
pour compagne. Mais s’il faisait froid
au dehors, les cœurs étaient chauds, et
j’aurais voulu, cher Echo, que tous tes
lecteurs pussent assister à la belle cé.rémonie qui a réuni une foule compacte ce soir dans notre beau temple
de Turin, tout restauré dernièrement et
paré de verdure pour la circonstance
par les soins des Zambésias de la ville.
Là où est l’esprit du Seigneur Jésus,
les cœurs n’ont pas froid 1
Dix pasteurs, en robe et rabas, ont
pris part à la consécration de M. Théodore Fuhrmann présidée par MM. Brochet et Giampiccoli, pasteurs de Turin,
et A. Boegner, Directeur de la Maison
des Mis.sions de Paris qui prononça le
discours d’occasion et fonctionna comme
pasteur consacrant. Voici les noms des
autres pasteurs assistants: MM. J.-P.
Pons, Mod., J. Weitzecker, miss, hon.,
Rivoir, p. ém., Gardiol de Bobi, Pascal de Pignerol, Bertalot de Massel et
Peyrot.
«Je te bénirai, et tu seras bénédictions.
(Gen. XII, 2), telle fut la parole biblique que M. Boegner adressa au jeune
candidat au nom du Maître.
Combien je voudrais pouvoir reproduire ici l’excellent et bienfaisant discours que nous entendîmes. Je ne puis
qu’en donner un pâle résumé : « Qui
ne sentirait son cœur tressaillir de bonheur, comme celui du regretté pionnier
et fondateur de la mission du Zambèze,
M. Coillard dont l’esprit semble devoir
participer d’une manière toute particulière^jà cette fonction, en pensant que
Dieu veut faire de lui un « canal de
bénédictions ¡» ! Comment être en bénédiction, comme le fut ce patriarche élu
dont la race traverse les âges, et qui
fut en"^ quelque sorte le porteur de
Christ à l’humanité ?
D’abord par un départ, une séparation[[complète de tout ce que Dieu veut
que nous abandonnions. Ici il s’agit
surtout de tout ce qui est mal, contraire à la volonté de Dieu. Cette séparation . doit être ^renouvelée chaque
jour. Comme les foules cherchaient Jésus
quand il se retirait au désert, elles seront frappées en devant constater que
le serviteur de Jésus se retire de plus
en plus de tout ce qui est mal.
Mais il faut ensuite être ramené vers
le monde par l’amour et la sympathie
de Celui qui est venu pour « chercher
et sauver ce [qui était perdu », pour
conduire à lui les pécheurs. Qu’est-ce
qui fait la grandeur du patriarche auquel Dieu adressa ces paroles ? Ce n’est
pas tant sa sainteté (relative), mais sa
foi ; cette foi qui lui fait entrevoir dans
la promesse une bénédiction pour le
monde entier. Avoir soif de cette bénédiction pour le monde perdu, et la
Mission en’particulier, c’est ce qu’il vous
faut. Et ici l’orateur fait un tableau
émouvant des difficultés que traverse
la mission dans ces moments sérieux,
en France par suite de la séparation
de l’église d’avec l’état qui fut cause
de grande diminution de recettes, et
dans le champ même de la mission par
les ténèbres du paganisme. Il donne
deux') conseils précieux à notre jeune
frère :
Soyez un enfant de paix, un instrument d’union ; procurez la paix. Ne
faites' jamais dépendre vos relations
avec Dieu de celles avec les hommes,
vos collègues ou autres, mais bien plutôt vos relations avec les hommes de
celles avec Dieu. Et ayez soif du salut
des pauvres païens, quelles que soient
les douloureuses révélations qui vous
attendent sur leur état de dégradation
complète. Oui, ce pauvre peuple du
Zambèze est tellement malade qu’il ressemble à un petit enfant qui est si mal
qu’il ne peut plus même pleurer et appeler sa mère. Il n’y a plus de nobles
aspirations. La mort spirituelle dans
toute l’étendue du mot !
Eh bien, croyez que vous pourrez
trouver des « diamants noirs », des âmes
à sauver, dans ce fumier, au milieu de
toute cette corruption, jurez-vous que
vous en trouverez !
Enfin, souvenez-vous de cette parole
de Jésus: «Je me sanctifie moi-même
»
’•Á-.
2
pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifies par la vérité». Dieterlen père
disait que lorsqu’il avait à lutter contre quelque péché, quelque faiblesse,
une pensée qui le fortifiait était celle
qu en obtenant pour lui la victoire, ses
g'arçons profiteraient de cette victoire.
C’est bien cela.
Pour être en bénédiction comme
missionnaire,J acceptez le .sacrifice entier de vous-même à Jésus. Le Sauveur
ne nous a pas seulement rachetés, mais
il nous conduira pas à pas sur le chemin de cette consécration et sanctification complète où nous devons marcher sur ses traces. Alors nous suivrons
le conseil du bienheureux missionnaire
Coillard: «Faire du bien, toujours du
bien, partout et à tous du bien au nom
du Christ ».
Après le discours de M. B., et pendant qu un solo était chanté avec accompagnement d’orgue par Madame
R.-C., la chaire fut occupée par le candidat qui nous exposa en termes simples mais touchants comment Dieu
l’avait miséricordieusement conduit à la
vocation de missionnaire. Nous fûmes
émus par l’évocation de la douce figure de sa pieuse et regrettée mère
dont la piété et les prières furent (comme le sont celles de tant de mères chrétiennes) un appel irrésistible à la conversion. Il avoua que pendant longtemps il n’avait pas compris cet appel,
mais que Dieu lu* lui laissa aucun repos
jusqu’à ce qu'il se fût consacré à lui.
Au moment où, ayant achevé avec succès ses études de chimie, il allait pouvoir gagner honorablement sa vie, le
milieu dans lequel il- vivrait le poussa
à penser sérieusement aux missions. Il
essaya de repousser la pensée que lui
devait aussi partir, et lutta d’abord
contre elle ; mais enfin il comprit quel
était son devoir, et dans ce moment
venait demander à Dieu de l’envoyer
lui-même dans sa mission.
Monsieur le pasteur Giampiccoli, titulaire de la paroisse de Turin, prit
ensuite la parole pour adresser au nom
de l’église les vœux que nous faisons
pour le cher jeune missionnaire et pour
sa fiancée. Il eut une parole affectueuse
pour les pieux parents du missionnaire
présents, et pour la chère mère de son
épouse, présente de cœur mais retenue
sur un lit de maladie. « Nous attendons beaucoup de vous, chers missionnaires», dit-il, «mais vous êtes aussi
en droit d’attendre beaucoup de nous :
nos prières et notre aide».
7)
La notion de l’Eglise
d’après le N. Testament
(suite)
II. Les Epîtres
I
Teueui* du langage des écrivains
sacrés touchant les Eglises et les
membres des Eglises.
I® Adresse aux Eglises.
Nous prenons particulièrement en
considération l’adresse de la lère épitre
aux Corinthiens comme étant la plus
complète.
La lettre est adressée à l’Eglise., à une
assemblée de personnes. Cette Eglise
est de Dieu. C’est Dieu qui l’a convoquée et c’est à lui qu’elle appartient.
Les membres de cette assemblée sont
des sanctifiés en Jésus-Christ, Dieu est
saint, et l’Eglise de Dieu doit être
sainte comme lui. Cette sainteté n’est
pas seulement pour les membres de
i Ce fut le vénérable pasteur émérite
* Ri voir, grand-père maternel de l’épouse
(Mademoiselle H. Voila), qui prononça
la prière de consécration. L’image de
ce frère aux cheveux blancs offrant à
Dieu ses'petits-enfants restera longtemps
empreinte dans notre mémoire. Qu’il
plaise au Seigneur d’exaucer sa prière.
Après la consécration, les Zambésias de Turin réunirenCpour un thé les
amis des missions dans lés salles du
rez-de-chaussee de la maison paroissiale.
.M. le pasteur ) A. Prochet adressa
encore quelques paroles d’affection aux
époux missionnaires, et M. Boegiier eut
quelques mots encourageants pour tous
les amis des missions de Turin. Nous
ne parlons pas des preuves d’affection
données par les Zambesias aux missionnaires, dont la plus précieuse est certainement pour eux celle de leur profonde et constante affection.
Les noms de nos bien chers amis
Voila, Jalla, l.ageard et Pascal furent
prononces souvent dans la soirée, et ils
étaient bien près de nos . cœurs à tous.
En somme : ce fut une soirée bénie,
et qui restera en bénédiction pour plusieurs. py P
C VT O I ü 1) K
----------
Un banquet (rbonneui' sera offert
dimanche à M. le baron Mazzonis, récemment décoré du titre de chevalier
du travail. On nous assure que beaucoup de ses ouvriers y prendront part,
ce dont nous nous réjouissons cordialement si, comme nous l’espérons, c’est
un signe de rétablissement complet des
bons rapports entre patron et ouvriers,
troublés il n’y a pas longtemps par la
grève.
Visite (le M. Ferniatid. En attendant le départ du bateau qui doit le
conduire en Extrême Orient, M. Fermaud, secrétaire du Comité international des Unions Chrétiennes, a bien
voulu pousser une pointe jusqu’aux
Vallées. Il a parlé mardi soir à la Tour,
avec sa chaleur et sou entrain ordinaires, à une nombreuse assemblée compensée en bonne partie de jeunes gens.
Mercredi soir il a tenu une autre réu
nion à Saint-Jean.
M. Fermaud va s’embarquer à Gênes I
pour se rendre à Tokio, où il assistera i
à la conférence de la Fédération uni- !
verselle des Etudiants chrétiens. Il sera j
rejoint à Singapour par M. et M.me i
Alfred Bertrand. Du Japon, M. F. pour- |
1 Eglise une obligation à remplir, mais
un état qui existe déjà en eux en vertu
de leur foi en Jésus-Christ.
La sainteté des membres de l’Eglise
n’est que la participation à celle de
Jésus-Christ auquel les rattache un lien
vivant.
L’Eglise de Dieu à laquelle Paul
écrit est à Corinthe. Tous les habitants
de Corinthe n’en font pas partie, mais
seulement ceux qui sont appelés et Saints,
soit saints pae l’appel que Dieu leur a
adressé et qu’eux ont accepté.
Il y a à Corinthe plusieurs membres
d’Eglise, mais une seule Eglise. L’apôtre
condamnera dans la suite les divisions
qui menacent de rompre l'unité de
l’Eglise locale.
Mais l’Eglise de Corinthe n’est pas
isolée, il y a en tous lieux une Eglise
universelle avec laquelle l’Eglise de
Corinthe doit se maintenir en communion. La sainteté est le sceau commun
des membres de l’Eglise universelle, et
c’est à ce caractère de sainteté qu’on
suivra son voyage autour du monde,
visitant spécialement les Eta Ut Unis, le
Canada et l’Australie. Que Dieu bénisse son voyage povm lui-même et
pour l’œuvre des Unions chrétiennes.
— A propos de la visite de M.
Mastrogiovaiiui, Mont VEcho a parlé
brièvement la semaine pas.sée, et du
reproche qu’il adressa ’aux étudiants
vaudois de Turin, on nous écrit que si
ceux ci n’as.sistèrent pas, un seul excepté, à la réunion qu’il tint dans cette
ville (non pas dans notre local de Via
Pio V, mais dans une salle de l’Eglise
méthodiste), c’est que d< ux d’entre eux,
les seuls qui avaient reçu une invitation, durent s’absenter, et que'les autres n’avaient pas eu connaissance de
la convocation. Nous prenons acte avec
plaisir de cette explication, qui atténuera rinipre»sion défavorable produite
par les paroles de M. Mastrogiovanni.
Nos étudiants de Turin, qui sont presque tous membres de l’Union Chrétienne, ne peuvent rester indifférents au
mouvement des Etudiants chrétiens.
Société Vaudoise d’Utilité Fubliiiiie. La section de la Tour e.st convoquée pour lundi 4 Février à 8 heures
du soir dans l’Ecole de Ste-Marguerite.
Tous les membres sont instamment
priés d’y intervenir.
ORDRE DU JOUR :
Relation sur le bureau de locations.
» » de placement.
Roules vicinales.
Moyens d’améliorer les produits agricoles et moyens d’écoulement.
5. Propositions et communications.
Le Erésident : G. Geymet.
Saint Jean. Jeudi 24 courant à la
Maison Vaudoise, M. le prof. Alexandre
Vinay nous a donné une fort intéressante conférence sur les Colonies Vaudoises en Allemagne. Après avoir parlé
des Eglises Vau^loises Allemandes du
i3èrne et iqème siècle, l’orateur exposa
les circonstances qui conduisirent à la
fondation des soixante Colonies Vaudoises actuellement existantes dans
i Empire Alt mand, de la Révocation
de l’Edit de Nantes en 1685, jusqu’au ^
décret de Victor Amédée II qui dé- !
trui''it definitivement le culte réformé
au Val Pragela—1730—. M.Vinay nous
fit faire connaissance av( c les principal<:-s
de ces colonies en nous racontant avec
l’aide d’une grande carie la visite qu’il
leur fit il y a deux ans. Nous regrettons que le mauvais temps ait empêché beaucoup de monde d’assister à
recounait partout reu.r, qui invoquent le
nom de noire Seigneur Jésus Christ.
L’Eglise e.st la société de ceux qui
reconnais.sent Jésus comme le Seigneur,
l’adorent, le prient et le servent. Il y
a dans l’Eglise un seul Seigneur, le
leur et le nôtre : le Seigneur des membres de 1 Eglise et le Seigneur des
prédicateurs, et les uns comme les autres
.sont h-s serviteurs de Christ. C’est en
Jésus le Seigneur que se réalise l’unité
de l’Eglise comme ausfû sa sainteté.
2O Les membres de l’Eglise mt reçu
le Saint-Esprit.
Nous pourrions transcrire ici des dizaines de passages, empruntés à la
])resque totalité des lettres apostoliques
qui affirment cette vérité fondamentale.
L’Esprit promis à tous les disciples
de Jésus-Christ hmr est donné au moment où ils croient à la parole de la
vérité, l'Evangile du salut.
I.’Esprit qu’ils recoitent est l’Esprit
d’adoption, l'Esprit du Fils de Dieu
par lequel ils crient Abba, Père, Tous
cette conférence ; mais ceux qui ont
l’entendre en gardent le meilleur souvenir.... et voudraient bien pouvoir voirsÎ
eux aussi ces chères colonies dont ou
leur a parlé. ’ û
Villar Pélis. Election de 4 anciens ä
de 7 diacres. Le dimanche 13 janvier
l’Assemblée électorale de cette Eglise"
était convoquée après le culte principâlc
pour l’élection de quatre ancien.s, pouf|
les quartiers de l’Envers, de la Bou#
deina, de la Ville et de la Combe, donU
les titulaires, sauf à la Ville, ôtaient mort&
pendant ces derniers temps. Bon norà?
bre d’électi urs s’arrêtèrent pour prendrï
part à la votation; toutefois ils n’étaienfi
pas aussi nombreux qu’on l’aurait déiÎ
siré. Au premier tour de scrutin furent
élus avec une belle votation MM;
François Giraudin, juge de paix, déj#!
diacre depuis 22 ans, comme ancien du
quartier de l’Envers; Bart. Barolin, déjà,;
diacre, comme ancien de la Boudeina-Î
Charles Armand-Hngon, lui aussi déjà '
diacre, comme ancien du quartier de la.|
Ville et J.-P. Frache, ancien du quartier;|
de la Combe. Par cette élection nos dix»
quartiers sont maintenant tous pourvus
d’un ancien. ^
Le dimanche apres, le 20 janvier, '!
l’Assemblée électorale était nouvelle-^
ment convoquée pour l’élection de sept l
diacres. Furent élus: MM. Louis Bertin
Maghit, Em. Gönnet, Etienm Berton, Piene
Barolin, Josué Vigna, Etimne Giraudin'^
et David Geymonat, appartenant re.spectivimient aux quartiers du Teynau,Ville,
Garin, Envers, Subiasc et Bessé.
Notre consistoire est donc au complet^
avec un pasteur, dix anciens et sept«ÿ
diacres, en tout dix-huit personnes,
J. B. 4
Rectiflcatioii. On nous écrit:
En annonçant le mariage de M.lle 1
Noerbel 1 heho dit : « ... qui s’est occupée d’nne manière si active de l’œuvre '
des Amies de la J. F. tandis qu’il fau-^
drait dire « des Unions Chrétiennes"^
d Italie en sa qualité de membre du'
Comité national et surtout de l’Union
et du Foyer de Milan >.
C’est .sa cousine M.lle Elise NoerbeDf
qui s’occupe activement des Amies et ^
les représente pour l’Italie du Nord.
Une unioniste.
ioüvelles ei laits divers I
— Le 18 mai s’ouvrira à Rome le I
Congrès d(‘s Ecoles du dimanche.
ont été baptisés dans un .seul Esprit,
pour former un seul corps, soit Juifs,
soit Grr-cs, soit esclave.s, .soit libres, et
tous ont, dans ce même Esprit, accès
auprès du Père.
Le Saint Esprit e.st la marque, le
sceau que Dieu met sur ses enfants, et
qui est pour eux un gage de l’héritage
qu’ils attendent.
Le Saint Esprit répand dans le cœur
du croyant 1 amour dont Dieu a aimé
l(cs hommes pécheurs, en Jésus-Christ,
et fait naître en eux une affection spirituelle qui est vie et paix.
Cette affiîclion spirituelle remplace
l’affection de la chair qui se trouve
dans toute créature humaine par le
fait même de sa naissance ; affection,
qui est inimitié contre Dieu et mort.
Celui qui vit par l’Esprit doit aussi
marcher .selon l’Esprit.
L Esprit saint habite dans les membres de l’Eglise comme dans son propre
temple.
L onction de l’Esprit enseigne toutes
3
■■..ju-"..,.-.* ■,
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V®
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Les séances générale se tiendront l’après-midi et le soir, dans l’église méthodiste de via XX Settembre. Le
matin, réunions partielles d^s sections
' italienne à TUnion chr. de J. G., allemande à l’Eglise Ecossaise, française
à l’église vaudoise. Le ministre de l’Instruction Publique a accordé, pour tous
les membres du congrès, l’entrée libre
aux galeries, musées et monuments. Les
chemins de fer accorderont les rabais
habituels. .
— Le dessin des nouveaux billets
de cinq francs, qui seront prochainement mis en circidation, est dû à deux
jeunes gens de l’Institut des B- aux-Arts
à Rome ; l’un deux, est >1. Paul
Antoine ¡’asquet, ou Paschetto, né il
y a 24 ans à la Tour où son regretté
père était pasteur baptiste. Nos félicitations au j'-une artiste, qui a vaincu
le concours publié dans ce but.
— Lumen de Limine de janvier a
commencé une curietisi' et intéressante
étûde comparative des réminiscences
classiques que S. Paul aurait parsemées
dans son épître aux Romains. Echi dei
classici greci e latini nell Epistola
ai Romani. C’e.st une preuve de plus
de la sagesse et de la puissance d’adaptalion du grand apôtre au milieu
spécial auquel U s’adressait.
Jean Roth. — Vers la croix Simple
histoire. — Paris, Libr. Fischbacher.
Un vol. in 12 de 2S4 pages. Prix: 3,50.
Cet ouvrage appartient, di?on.s-le tout
de suite, à un genre qui n’est pas du
goût de tout le'monde: au genre roman religieux biblique. Ce genre présente, en effet, un inconvénient réel
pour les pensonnes qui ne sont pas
versées dans les Saintes Ecritures : celui
de les exposer à ne plus distinguer
nettement entre ce qui est historique
et ce qui n'est que le produit de l’imagination. Mais ce danger n’existe pas
pour ceux qui ont des connaissances
quelque peu étendues de la Parole de
Dieu. Et c’est à cette catégorie de lecteurs que s’adresse M. Roth.
Son livre la Croix est le premier
volume d’une série jle trois. Le second
s’appellera: Sou.s la Croix', le troisième:
Après la Croix. Dans ces trois volumes,
le pasteur d'OrthtZ .se propose de raconter — eti faisant revivre aussi exactement que possible le milieu de jadis
— le sombre, ré¡)Ouvantable drame de
la Rédemption, tel que les récits de
choses à ceux qui l’ont reçue; entre
autre elle leur enseigne à prier.
Il y a un seul E-prit ; mais il y a
diversité de dons que l'Esprit distribue
à chacun en particulier comme il veut
pouf l’utilité commune.
Quand les membres de l’Egli.se n’obéissent pas à l’Esprit, ils le contristent
et peuvent même l’éteindre.
Si quelqu’un n’a pas l'Esprit de Christ
il ne lui appartient pas.
3® Le.s membres de l'Eglise sont appelés les saints.
Les é¿)^!res aux Romains, aux Ephésiens, aux Philippiens, aux Colossiens
sont adressées aux saints qui sont datis
ces villes.
Le nom de saints est celui qui distingue les disciples de Jésus-Christ des
autres hommes. Les saints se font saluer les uns les autres. Paul parle des
collectes qui .se font pour les saints, il
exhorte les membres de l’Eglise à prendre part aux néci.cssités des saints.
Les saints ont leur héritage dans la
l’Evangile nous permettent de le reconstituer dans son ensemble et dans
ses détails principaux.
On voit ici, non seulement un auteur,
mais aussi et surtout un chrétien, un
ardent disciple de Jésus qui veiit gagner des âmes à son Maître, en le
glorifiant, en le montrant libérateur,
consolateur, rédempteur de ceux qu’il
rencontra aux jours de sa chair, et qu’il
veut rencontrer encore et toujours, par
son Esprit, pour les délivrer, consoler
et sauver. « Qu’on ait la bonté — dit-il
dans sa préface — de me tenir compte
du désir que j’ai eu de faire sentir sous
une forme accessible à tous et plus
atira)'ante que celle du Sermon, l’admiration pas.sionnée, l’amour profond
que m’inspire la personne de Celui qui
est l’inspirateur de ma pensée, de ma
conscience et à qui j’ai voué ma vie».
Nous retrouvons dans le récit, —
qtie l’Auteur appelle simple histoire, mais
qui est très mouvementé, souvent dramatique, toujours du plus haut intérêt,
— plusieurs personnages bien connus
du N. Testament : Zachée, Bartimée,
Jaïrus, Nicodème, Joseph de Ramathaïm,
la mère du Sauv^eur, Judas le traître,
Marthe. Marie et Lazare, ainsi que quelques autres que l’Evangile ne désigne
pas, mais auxquels l’A. donne des noms:
La cananéenne Thamar et Souzannah
sa fille, Trébonius, le centurion de Capernaüin et son serviteur Gygès. Nous
y trouvons même quelques personnages imaginaires parmi lesquels la fille
de Zachée, Myriairi, et le fils de Bartimée, l’esclave Huza, qui jouent un
grand rôle dans le roman. Sans effort
apparent, l’A. établit des relations très
naturelles entre ces divers personnages
et nous fait assister aux évènements
émouvants, souvent tragiques, qui se
succèdent tour à tour à Jéricho, à Tyr,
à Capernaum, à Jérusalem, à Béthanie,
puis de nouveau à Jéricho et finalement
à Jérusalem, où Jésus fait son entrée
triomphale.
Ne doutant nullement du succès de
Vers ht Croix, nous faisons le vœu
ardent de lire bientôt les deux volumes
promis : Sous la Croix et Après la Croix,
Ces livres feront du bien, beaucoup
de bien. C’est là, du reste, la seule
ambition de M. Roth. «Une prière.
Seigneur, — dit-il en terminant sa préface, — c’est que quelque chose de
l’amour dont mon cœur était plein pour
toi, tandis que je parlais de toi dans
ces pages, puisse passer dans l’âme de
ceux qui les liront». Cette prière sera
certainement exaucée. A. J.
lumière. Les saints jugeront le monde.
Les veuves doivent avoir le témoignage
d’avoir lavé les pieds des saints. Il faut
prier pour tons les saints.
Les membres de l'Eglise sont en réalité des saints. Ils possèdent ce caractère par l’appel que Dieu leur a adressé,
et par lequel ils ont été arrachés au
monde et à ses souillures et sont devenus la propriété du Dieu saint. Ils
possèdent dès lors en eux le principe
de sainteté qui finira par triompher de
tout mal en eux.
Ils ne doivent se permettre, tant en
paroles qu’en actions, que ce qui convient à des saints. Comme celui qui les
a appelés est saint, eux ausM de même
doivent être saints dans toute leur conduite.
Celui qui a commencé en eux la
bonne œuvre la perfectionnera jusqu’au
jour de Jé.su-Christ, et les fera paraître alors devHTit lui -aints, sans tache
et inépréhensibies,
{A suivre).
Revue Politique
ITALIE
Aujourd’hui, 30 janvier, la Chambre
des députés reprend ses séances. Une
des premières questions à résoudre sera
celle de la nomination du nouveau président, M. Biancheri étant fermement
résolu de ne plus garder sa charge. On
annonce même qu’il a déjà adressé au
bureau de la Chambre sa lettre de démission. Le dernier Conseil des ministres
s’est occupé de la succession. Le candidat
officiel de M. Giolitti et de ses collègue,
sera M. Marcora, qui, il faut bien l’avouer,
n’a pas laissé un brillant souvenir de
son passage au siège présidentiel. Nous
verrons si la Chambre l’acceptera sans
autre, ou si elle n’aura quelques velléités de révolte.
Notre colonie Erythrée aura, dès le
mois de mars prochain, un nouveau gouverneur. L’honorable M. Ferdinando Martini ayant insisté dans sa démission c’est
le marquis Salvago Raggi qui lui succédera. Cette nomination a rencontré
l’approbation presque unanime de la presse
italienne. M. Salvago Raggi est encore,
à l’heure qu’il est, gouverneur de la
Colonie du Bénadir. Mais c’est surtout
comme ministre en Chine qu’il s'est fait
connaître, et apprécier. On lui reconnait
des qualités d’énergie et prudence, d’intelligence et activité, qui lui seront certainement bien précieuses dans l’accomplissement de ses délicates fonctions.
Un petit succès de la diplomatie italienne en Orient. L’ambassadeur d’Italie
et l’ambassadeur de France viennent de
remettre à la Porte une note identique
annonçant le passage définitif sous la
protection italienne de plusieurs établissements religieux appartenant à la mission dominicaine à Constantinople et à
Smyrne, et à la mission franciscaine en
Tripolitaine et Cyrénaïque. Ce n’est que
juste que nos compatriotes soient protégés par notre drapeau. D’ailleurs la
France, en nous faisant cette concession
vient à reconnaitre qu’elle ne peut plus
prétendre an monopole de la protection
des chrétiens en Orient.
ETRANGER
En France le conflit entre l’Eglise
catholique et l’Etat entre dans une nouvelle phase. Le pape et l’épiscopat français, tout en insistant dans leurs protestations de principe, ont trouvé le moyen
de s’accommoder pratiquement à la nouvelle loi. Le Figaro publie une déclaration
de l’épiscopat français, approuvée par le
pape. Les évêques affirment qu’ils maintiendront invariablement et indéfiniment
la protestation contre la séparation et la
spoliation des biens de l’Eglise. Mais ils
déclarent que voulant maintenir aussi
longtemps que possible l’exercice du culte
public dans les églises, et éviter toute
profanation des lieux sacrés ils consentent
à faire l’essai d’une organisation du culte
public. Si certaines obscurités de la loi
3 janvier 1907 se dissipaient ils autoriseraient les contrats avec les autorités
civiles pour mettre les curés en possession des églises. Deux garanties sont
indispensables : la sécurité morale du
service religieux, et que les principes
de la hiérarchie soient sauvegardés. Une
dernière clause c’est que ces contrats
soient acceptés par l’unaiiimité des autorités civiles, et rédigés tous sur le
même modèle. Il s’agit, comme on le
voit, d’un véritable accord proposé par
le Vatican. Nous verrons si le gouvernement français voudra l’accepter. Le
ministre des cultes, M. Briand, a montré
jusqu’à présent des dispositions jusqu’à
trop conciliantes. Puisque les adversaires
ont fait un pas en avant, il ne manquera
pas de faire lui le reste du chemin.
Venons aux élections en Allemagne.
La lutte électorale a été très vive ces
deux mois et elle s’accentuera encore,
jusqu’au 5 février, pour les derniers
ballottages. Le prince de Bulow et le
bloc libéral ont remporté la victoire,
mais, chose curieuse et absolument inattendue, ce n’est pas le centre qui en
fait les frais,^ ce sont les socialistes.!
En effet sur 237 députés élus au pre^
mier scrutin il n’y a eu que 29 socialistes. Ils ont été battus même dans les
villes industrielles où ils étaient habitués
à vaincre les libéraux se sont réveillés,
eux qui s’étaient désintéressés des dernières élections, mécontents de l’influence
trop grande que le centre avait prise
sur le gouvernement. Mais cette fois le
chancelier a fait appel à leur concours
pour constituer une majorité indépendante du centre et ils sont venus en
masse au scrutin. Il n’ont pas réussi à
battre le centre, qui a le plus gros de
ses forces dans les arrondissements, absolument sûrs pour lui, des campagnes
catholiques, mais ainsi le centre catholique a gardé malheureusement toutes ses
positions. Quelle sera la physionomie du
nouveau Reichstag? Le calcul ne pourra
se faire qu’après les 160 ballottages qui
peuvent encore causer bien des surprises.
Une nouvelle crise ministérielle vient
de se produire en Espagne. Le cabinet
libéral a donné sa démission, et c’est le
projet de loi sur les associations religieuses qui a causé sa chute. Ne voulant
pas garder le pouvoir au prix de concessions au Vatican et aux congrégations
il a préféré céder la place. Les rênes du
pouvoir ont été reprises par le très clérical et habile M. Maura. Après deux
ans de vains efforts pour constituer un
vrai parti libéral le cléricalisme reprend
le dessus.
Les nouvelles du Maroc sont toujours
à peu près les mêmes. On continue à
poursuivre l’introuvable El Raisuli qui
semble vouloir un peu se moquer du
monde. A moins qu’ils ne soient tous
d’accord, là-bas, pour se moquer de l’Europe entière. Les escadres anglaise et
française ont quitté la baie de Tanger
laissant seulement deux croiseurs. Enfin
le Conseil fédéral suisse s’est décidé à
choisir pour le poste d’inspecteur général de la police marocaine le colonel d’artillerie M. Armin Müller, cousin du président de la Confédération. Comme l’on
sait la conférence d’Algésiras avait offert
à la Suisse la nomination de l’inspecteur
et l’organisation de la banque.
E. L.
Madame veuve REVEL-AYASSOT
remercie toutes les personnes qui lui
ont donné de si précieux témoignages
de sympathie dans son affliction, et les
prie de l’excuser si elle ne peut répondre à chacun personnellement.
Ab. payés et non quittancés.
1907 : Aguet, Roma ; Sappé J. H., Pramol ;
Ufficio postale, Lugano ; Cat. Rastre, Pomaret ;
Jean Tron, id.; Marie Malan, Pan; Alb. Gay,
Turin; îtiajor Beux, S. Germain; J. D. Bertiiiat,
Las Garzas (1905-08); Sophie Pasquet, S. Second;
Barth. Bounous, Peumian; Giacomo Marauda,
Aosta ; Gay B.meo, S. Jean ; Martinengo Valentina, Torino ; Prof. Davide Monnet, Pinerolo ;
Jean Travers, Torre Pellice.
A. Rivoir,
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Si concedoao pure abbonamenti trinaestrali e gemestrali. - Agli utenti cassette chiuse vengono pagati gratnllamente i coupons „ e titoli estratti, esigibili a Torino.
L’impianto può essere visitato in tutti i giorni feriali dalle 9 alle 12 e dalle 14 alle 17.
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inoro.Dentiere.Estrazione senza dolore.
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