1
Année Xll®.
PEIX B’ABOSNEteNt PkR Aïf ■
Italie . . , . , , L. S
Tous les pays de de
poQto
Amérique du Sud .
On fl’alionne;
Au bureau d'Administïatlotj ;!
Chez MM. les PuBteurs ,
Chez M. Ernest,Bob.ert (Pignerol) efr
à ia Librairie Chiantore et
MasoarelU ( Pîgnerol ).
L’abennomcut part* dn Tr Janvier
et se paie d’avance.
N. 88.
17 Septembre 1886
Numéros géparea demandéa avant
le. tirage 10 centimes chaonn.
ÀHîioncés: âô centimes par ligne
pour tiné seule fois, —16 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6. fois et au dessus.
S'adresser pour la Rédaetloii éi
V Administration à M. le Pasteur H. Bosio --S'iïirti ffirwtat'rtClusoH (Pînerolo) Italie,
Tout changement d'adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
ytus na tenu femtixâ. Aoraa 1,8. Suivttnt la verits mis la charité, Ei'h. ir, 15.
Hi O m 111 a.t ris.
Synode Vandois de 188Q. — Soeiôlé
d’HI.sloire Vriudois'e. — (Jo'ii'sócrelioii missim'maire. — .Hissiiiiis, — Nofim ih-aiigé
Msaliim. — Clironique extra Sinodale —
Aniiimee.
SYNODE VAUDOIS
de 1886
Le projet d’Union
Le dernier N“ du Témoin a déjà
publié l’acte du ' Sÿ'nodé relatif au
projet d’Union. C’est ce qu’il y avait
de plus important à faire.
Urié commission nommée par le
bureau et composée de Mrs. Henri
Bosio, Jean Pons, Henri Meille, Barlh.
Revel, pasteurs, A. Revel, E. Comba,
professeurs. Et; Albarin et Fr. Pasquel,
députés, a grandement facilité le
travail du Synode.
On a pu ainsi éviter iirie discussion
générale sur le projet, et passer immédiatement à la discussion des articles sur chacun desquels le rappor
teur de la commissio a été appelé à
donner, avec les avis des églises, le
préavis de la commission et les éclaircissements nécessaires au sujet des
modifications proposées.
Deux membres du Synode ne voudraient pas que l’on commençât par
voler le premier article, parcequ’il y
a quelque chose de mal défini dans
le fait de voter, comme on l’a déjà
fait, l’union en principe. Il vaudrait
mieux, à leur avis, discuter et voler
tous les autres articles, et réservér
le premier, pour la fin. Le Synode
n’enlre pas dans ces vues et se prononce pour la ¿votation du premier
article.
Un membre du Synode ne trouve
pas que ce soit convenable de mettre
en avant « la multiplicité des dénominations D comme une raison pour faire
l’union avec l’Eglise Libre. Car, à
l’heure qu’il est, nous ne gagnons
rien à faire disparaître une dénomination, Et if faut nous garder de
l’unité catholique, qui a fajt tant de
mal.
La votation du premier art. se fait
par appel nôilninal. Soixanté-neûftheni-
2
310
bres du Synode répondent; Oui, quatre,
non, et quatre s’abstiennent de voler.
La discussion du second art. porte
sur les pasteurs consacrés. Quant à
leur nombre, l’assemblée peut se fier
à la déclaration faite, qu’il n’atteindra
pas le chiffre de sept. El quant à leur
admission dans le corps des pasteurs,
il ne faut pas oublier qu’ils ne viennent
pas à nous comme individus, mais
comme Eglise, et que, par conséquent,
nous ne ferions pas une juste application des réglements, si nous voulions obliger les pasteurs de l’Eglise
Libre, à présenter leurs diplômes de
consécration.
Quant au 3® art. plusieurs membres
ne voudraient admettre que la premièi’e partie, mais vu que l’assemblée
générale est désirée par l’Eglise Libre,
que 'leS' églises de la mission l’attendenl, et que les Eglises mômes des
Vallées doivent la désirer, si elles
ne veulent pas devenir la minorité
dans nos synodes, la seconde partie
de l’article est ausssi admise.
Le 4® art. est volé à l’unanimité.
Les deux premières parties de l’art.
5® ne sont pas sujettes à discussion.
« C’est un baptême de feu et de sang
qui nous a valu le nom de Vaudois, »
il ne peut être question de nous
l’ôter. En fixant que les églises particulières puissent s’appeler: Chiesa
evangelica di-. nous j'endons hommage à la liberté.
Le 3® partie présente plus de difficultés. Le nom de Chiesa Evangelica
d'Italia n’est pas pour tous conforme
à la Bible ; il tend à une unité qui
pourrait ne pas être bonne. Le prendre pour nous, serait oifensèr les
autres dénominations. D’a;;tre part,
faire des vœux pour que l’union se
fasse entre toutes les dénominations.
et attendre à ce moment de prendre
çe nom, c’est une promesse vainc.
L’on peut soutenir que ce nom est
biblique, que nous sommes l’Eglise
évangélique d’Italie , que, par conséquent, personne n'a le droit de s’offenser si nous prenons ce nom; qu’il
n’y a pas de risque que nous ayons
trop d’unité en face de l'Eglise romaine. L’adjonclion des mots « le
nombre considérabjlement ajecru de
ses membres » finit par rallier les
différents avis, et l’art, est adopté
dans son ensemble.
Les art. 6, 7, 8, 9 et 11 sont
adoptés sans longue discussion. Le
10® est supprimé.
Au sujet de l’art. 12® quelques-uns
s’opposent à ce que l’on ail deux
confessions de foi, une vieille et l’au tre
jeune, car ce qui est vieux est près
d’être aboli. Mais ils admettent qu’une
déclaration de principes peut avoir
son utilité.
L’art. 13®, après quelques paroles
sur la prudence avec , laquelle doivent agir les administrations, est
adopté sans modifications.
La discussion étant finie, le Synode
adopte l’introductiortét la conclusion 'b
aux 12 art. proposées par la commission, et vole le projet dans son
ensemble. Sur 70 membres, 67 sont
favorables, trois s’abstiennent de
voter. I. !, ’
Le Synode s’unit à Mr. Geymonal
pour rendre grâces à Dieu,, de, ce
(1) Nous avons oráis dans nb'trô-dernier N. cefite
conclusion de Tarfc. 20 des Apites du Synode. La
voici: « Le Bureau est chargé de donner communication des articles ci-desus à la prochaine
Assemblée Générale de l'Eglise Libre.
4 Lorsque cette Assemblée ..ii.ura approuvé les
articles modifiés, ta Table et le Comité d'Eyangélisation-s'eñtendróét aveu le Cbmité’de Î'Eglise
Libre.sur la^,a,nié^e tie proclamer ofîicietiement
l*anion ■
3
.311
qu’il nous a bénis el soulenus , dans
la discussion de ¡ce projel.
* ★
Dès le jeudi soir, le Synode peut
commencer la discussion des propositions diverses, de sorte qu’il est
at;rivé, le vendredi, à la fin de sa
lâche, avant l’heure fixée comme
terme extrême de ses délibérations.
Le jeudi matin de 10 h. à midi
le Synode a enlertdu les députations
étrangères. Et le soir de ce même
jour, leè membres dh corps pastoral,
en présence d'une nombreuse assemblée, prépaient part sous la présidence de Mr. Boegmer à la consécration de Mr. Louis ,lalla, comme
missionnaire.
Le président du Synode a pu clore
les discussions par ces paroles:
Ce Synode sera mémorable pour
la rapidité avec laquelle nous avons
marché dans nos délibérations. Nous
n’avons pas abondé en notre propre
sens. Je ne puis qu’attribuer à la
grâce du Saint-Esprit l’unité de sentiments qui s’est manifestée dans ce
Synode. C’esi la première union qu’il
nous faut. Le cœur serait bien triste,
S’il'avaiï fallu déchirer les cœurs ici,
pbur nous unir à nos frères de l’Eglise
Libre. Dieu nous a donné l’unité
entre nous, qu’il nous la conserve.
> J. D.
Société d’Hisloirc Vandoise
L’Assemblée générale de la Société
s’est tenue le '8 Courant dans la salle
dite du Synode, avec wi assez grand
concours de membres et d’amis de
la Société, parmi lesquels on pouvait
compter bon nombre de dames.
Ouverte à 8 1]2 heures du soir,
sous la présidence de Mr. B. Tron
professeur, la séance ne s’est pas prolongée au delà de 10 heures.
Le rapport du Bureau préparé et
lu par le président fait mention de
différents dons en livres ou en documents qui sont venus enrichir, pendant l'année, les archives de la Société. Citons, entr’autres, 6 volumes
envoyés par Mr. Ad. Gautier de Genève; la correspondance manuscrite
des ambassadeurs suisses auprès de
la Cour de Savoie en 1686, composée
de 36 pièces dont 8 ont été faites
copier à Zûi'ich et 28, provenant de
Berne, sont un cadeau du colonel de
Büren et de M. Rudolf von Sinner.
C’est M. le pasteur D. Peyrot qui a
procuré ces documents à la Société
ainsi qu’une foule d’autres de moindre
importance trouvés dans les archives
de sa famille.
Les lettres du général Beckwith on
été copiées par M"« Ch. B. Le précieux recueil n’attend pour être relié
que t’arrivée de telle lettre qui pourrait être encore communiquée.
M"® L. R., s’aidant de l’obligeance
de M"® A, Gauman a traduit et copié
l’introduction et les notes hollandaises
dont Mr. N. C. Kist a fait précéder
la relation française de la Glorieuse
Rentrée, écrite par le capitaine Robert; et M. le pasteur Hiigon a remis
aux archives la copie d'une copie
bien imparfaite du manuscrit de Salvajol relatif à l’exil.
Aucun travail de longue haleine
n’a été lu à la séance du 8 courant;
mais après la réception de trois nouveaux membres effectifs MM. Benjamin
Pons, Barlh. Revel et Arlliur Peyrot
4
et la pi’oclamaiion de Mr. Ad. Gau*
lier comme membre honoiaii-e, l’assemblée a entendu différentes comm unications i n téressa n tes.
M. Paul Long offre à la Société la
copie de quelques épisodes et documenls intéressants relatifs aux massacres ide 1655 et trouvés dans un
volume idc la Bibliothèque Brera de
Milan intitulé La Guerra dei Valdesi
ml iê55, Enlr’autres une lettre ,d’un
jésuite écrile, de La Tour, confirme
les atrocités des massacres de Pâques.
L’analyse par Mr. D. Peyrot d’.un
livre récent sur Berne el les Vaudois,
en allemand; le compte-rendu préparé et transcrit par M. Gautier d’un
travail de Mr. l’abbé Pettex lu récemment au Congrès de Thonon louchant
l’expédition malheureuse du capitaine
Bourgeois, et enfin un plan de défense ides Vallées préparé en 1690
par Arnaud el remis au Duc de Savoie
— tels sont les travaux qui ont été
présentés à la Société.
Ni l’archiviste, ni le trésorier n’onl
eu le temps de lire leur rapport qui
paraîtra, au reste, dans le prochain
Bulletin.
L’élection du Bureau a donné pour
résultat la confirmation des membres
sortants. '
Consécration missionnaire
m , ,
11 est dans la vie du chrétien de
ces moments dont le souvenir l'ail sur
l’âme l’impression d'une rosée rafraîchissante; telle est, nous en sommes
persuadés, pour tous ceux qui .y ont
assisté, la soirée du 9 septembre dernier, au temple de La Tour. A huit
heures du soir ce grand édifice était
comble; et on voyait en première
ligne les membres du Synode qui
étaient au giand complet. Il s’agissait
de participer à la consécration d’un
jeune frère vaudois, que le Seigneur
même, nous le croyons, a rais à part
pour la grande œuvre des missions.
Louis Jalla, c’est de lui qu’il s’agit,
va partir sous p,eU j avec sa jeune
épouse Marie Turin 'ppur rejoindre
l'expédition Coillard,au Z^béze. Deux
noms que efiaque bop vaudois portera dorénavant ^ur son ccepr, dans
ses prières,'devant s6,n Dieu!
S’il nous avait été possible de prendre
des notes, nous serions heureux de
pouvoir donner ;à nos lecteurs la'reproduction détaillée des discours ,qq,e
nous avons, etuendu : u^is ce n’est
pas dans un moment si solennel, où
le cœur est .(qu’on nous passe T|expression) ,lput oreUle, qued’on pense
à analyser,, crayon en main, ce qu’on
entend: aussi sompies-U-ous fpreé de
nous replier sur notre Aiible mémoire
et de demander excuse si plus d’une
omission ae glissera dans notre ré.cit.
Après le chant du QUntique de,Luther,
la lecture vd’EsAiE yi et la ¡pri.àiîe,prononcée par notre chei: frère Mi’. Appia»
le pfésidenlide la société des Missions
de Paris, Mr. Boegnei’inprouowça le
sermon de cireoastance ispr:; MaRCXVI, 17; Allez-vous (en ,par tout le
monde et,prêchez il’éyanglte à toute
créature.
Nous espérons pouvoir donner, dans
notre prochain nuiqéro, le résumé
de célle préflicafiofl Si puissante. Qu’il
fait bon pour un candidat aux missions, pour louliohrétiep , d’entendre
répéter par un 'serviteur de Dieu et
au nom de celui qui l’a îenvoyé :
i« C’est'Dieu qui ,Cenvoie ; lu .fais sa
volonté; là où tu es, tu occupes la
place qu’il veut que tu occupes!» Y
5
ia-t-il encore moye^ de perdre courage
eu de douter, en présence des difficultés, devant la manifeslatioa si eerr
laine de la volonté diiToMi-puissanlî
Après l’allocution de mons. Boegner
et sur son invitation, le candidat
monta à son tour dans la chaire pour
rendre lémoignage au maître dans le
champ duquel il se prépare à entrer;
il aurait préféré, dit-il, laisser l’auditoiire sous l’impression dos paroles
entendues, mais*il sent que son devoir
est de rendre compte de sa vocation;
la joie et la reoonnaissanceremplissent
Son cœur; lui q^ui se reconnait « un
enfant» et si indigne de travailler à
l’œuvre glorieuse des missions lue
sait comment assez remercier le Seigneur de ce qu’il lui permet d’élre
arrivé au moment de sa consécration.
Petit fils, fils et frère de pasteur
Il semblait que tout le poussait vers
la carrière j^astorale, aussi commença-t-il ses éludes au collège de
La-Tour ; .mais pourquoi le» inlerrompit-il, avec l'idée qu’on peut servir
* Dieu d’une autre manière qu’en étant
pasteur dans nos; paysi Dieu le
saiim avait d’antreslntentions à son
égard, li se dédia ( pendant plusieurs
années) ’au commerce, et eut ainsi
l'occasion de”voir de ipfèsla corruption danslaquollele monde est plongé;
cefullà certainement une préparation
voulue de Dieu pour son futur ministère. Lors de la ^visite de monsieur
Goillard à Nice il fut touché .par les
appels pressants que celui-ci adressait
à DEglise:' et' pour la première
fois il se posa la question; Ne
dois-tu par partir toi aussi au service du maître ? Dans l’incertitude il
s’adressa à son pasteur Mr. Weitzecker
pour lui demander conseil: quelle
ne fut pas ga surprise de voir que
celui-ci traversait la même crise!
Bientôt la question se changea en
ordre; il entendit la voix disant: Va!
La société des missions de Paris l’accepta'comme élève, il fil ses trois
ans: de théologie iÈi Neuchâtel, pasSà
quelque temps en Ecosse et à Paris,
et se trouve maintenant prêt à partir.
Vers la fin de son allocùtioh notre
ami rappela en termes émus le souvenir de son père, ge y,é,t.i^i;an des
Vallées qui avait assisté, ainsi que sa
vénérable mère, avec tant d’inlérêl à
la crise par laquélle' il passa Idrê de
sa décision: lui aussi partageraîi'Sa
prière! Il exprime sa reconnàiésânce
envers toutes les personnes'qui Font
soutenu p’ar Îeui' affection et leurs
prières: s’il a un regret c’est'que sa
consécration ne puisse avoir lieu d’une
manière officielle par son Eglise'Vâudpise, à laquelle il veut toujours rester
fermement attaché, mais il espère
qu’un lien puissant l’unira loujours
à ses vallées: celui de la prière. —
Nous pouvons i’assut'fer qü’il 'iie se
trompe pas en cela. —Toü^'les pasteurs présênis prirent iparl’a"l’imposition des mains: ce fut M. de Coulon
de Neuchâtel qui prononça la prière
de coh'Sécratiqn,’prière dans laquelle
la fiancée et les mèTcs de nos chers
ruissionnaires né furent point oubliées. 'Une collecte en faveur des
missions fut faite â la clôture et
produisit francs 171. Puissent les
bénédictions que'Dieu préparé à ses
serviteurs «selon son i habitude », ne
point trouver d’obstacle dans le icœür
des chers amis que nos priérès'accompagnent; alors leur vie sera une
vie de paix et de joie même au milieu des difficultés qui les âllendent.
Noms On avons la persuasion !
: n. P.
6
3I4>.
Missions
Enfin de bonnes nouvelles du Zambèze sont arrivées au Gomili.,de
Paris; nous reproduisons ici quelques
passages de la lettre intéressante imprimée dans le dernier numéro du
Jounii^l. des missions. ,
Sesliekü, le 28 avril 1886;
' Chèrs amis,
*'■ ■■ ^ Il
Un nouveau courrier nous est parvenu hier par ;un marchand de
Mapgwato et nos , cœurs, sont tout
reipplis de reconnaissance et de jpie.
De'nombreuses lettres: ,^pnt v,enues
de tous les points de l’horizon réconforter nos cœurs. Nous sommes
à epvier d’être au Zambèze,.,, portés
comme nous le sommes pap vos prières
et par votre affection, et combien
plus grand encore est notre privilège
d’avoiri été .envoyés dans,,les carrefours, des chemins pour convier l’humanité païenpe au banquet des noces
de l’Agnqau;! , mt'
La poste, pour nops, c’est la, patrie. qui, vient nous rendre ', visite ;
plus encore, c’est la communion
fraternelle des saints, la patrie céleste formée des chrétiens,,de toute
dénomination et de toute langue,
l’Eglise invisible de Christ qui nous
apporte son tribut de sympathie et
d’aifection. ,
Notre œuvre à Sesheké, au milieu
des troubles politiques et l’absence
du plus grand nombre des habitants,
a été bien petite et faite avec beaucoup d’infirmités, I! en a été de
même pour nos évangélistes établis à
Maraboya, qui, après un mouvement
de popularité passagère, ont vu leurs
auditoires se dissoudre et ont même
rencontré une certaine opposition.
Aujourd'hui, un rayon est venu
éètairer' noti’e roule: raOcUeil fran* i
chement cordial que l’un dé nous 'a
reçu du roi Robosi. 11 Se montré
disposé à ouvrir son pays à l’Evangile et à la civilisation. Il voudrait |
que nous occupassions de suite plu- ’
sieurs postes. Il s’estiplainlde notre
petit nombre et éprouve, un grand
désiride ressembler à iKhama. C’est
sur le cœur des jeunes gens' que
nous; posons celte question du roi:
« Qui évangélisera tout, mon royaume?.» Alors que -nous ( entendons parler de réveils, u’avons-nous pas
le droit de dire avec le Macédonien :
« Passez ici et venez nous secourir.^ »
Quand recevrons-nous des renforts?
Quels sont ceux que Dieu enverra
dans sa moisson?
Nous avons lieu de croire que les
bonnes dispositions du roi auront
pour effet d’exciter l’intérêt du peuple
pour les choses derDieu et l’instruction.. Mais, surtout, ce qui soutient
notre courage et notre foi,; ce sont
les promesses de Dieu dont, nous*
voyons 1 l’aceomplissement. Témoins
de la vérité,, nous-croyons au i Dieu
de vérité. Nos corps peuvent faiblir,
mais notre foi sera ce lumignon,que
Dieu n’éleini point et qiui, éclairera
un jour les rives du Zamhèze.sk,- ,
Et vous, chers amis; que Dieu
vous tienne en sa sainte garde et
vous bénisse dans vos familles ;et
dans votre œuvre. Croyez-trous' vos
affectionnés; , F. Coillard.
i D. Jeanmairet. .
Notre Evangélisation
Nous avons trouvé intéressant et
instructif le tableau comparatif dressé,
dans le dernier N° du Bollettino, au
7
„315
sujet des résultiUs obtenus dans le
jGba'mp d’EvangéliSation, et nous cfoI ybns devoir le communiquer à nos
leolenrs;: ' î
'il!. W; ISS«
%lises ............ . .43 _ M
Stations . .. . 36 38 '
Lieux visilés . . 171 126 ^
Oiiyriers . . . 120 131
Inlervçnanl au culte , '
du dimanche . . 6170 ' 64.42
Communianis . . 3926' 4061
Admissions . . . 544 606
dont 287 par cerlifjcnt et 319 par profession.
Quant aux écoles, l,es chiffres sont
les suivanis:
I«îg5 18S9
Elèves aux écoles sur
semaine . . . 1995'' 1961
Elèves aux écoles du
dimanche . . . 2380 2484
Le cinq districts se placent dans
l’ordre ci-après, quant au nombre des
communiants ou membres de l’Eglise:
1, Piemorit-Lignrie; 2. Lombard-Vénitien; S. Toscane; 4. Sicile; 5. RomaNapoli. 'i
Cela vient naturellement du double
fait que dans les premiers de-ces districis, les Eglises sont en plus grand
nombre êt que l’Evangile y a été annoncé plus longtemps déjà.
Si l’on tient compte des progrès accomplis, dans le courant de l’année,
l’ordre est le suivant:
1. Distr. Piémont-Lig. où nous avons
i admission par profession pour
chaque 9 communiants;
2. Distr. Roma-Napoli où l’on compte
une admission nouvelle pour chaque
10 communiants ;
3. Sicile, où nous avons 1 admission
pour chaque 11 communiants;
4...;TGScanqr qui a 1 admission poqr
chaque, 20 communiants; u,,
5- Lombard-Vénitien où l’on a une,
admission nouvelle poiu; chaque 29
communiants. ,
Au point de vue des contributions
volontaires, les églises ont fourni une
somme de 70.325 francs avec une
augmentation de plus de frs. 9300‘suf
l’année dernière.
La première place appartient au
district Roma-Napoli si l’on tient
compte du produit du Bazar de Rome.
Ce district arrive à une moyenne'de
fri' 23 par communiant.
Si l’on déduit le produit de ce bazar
nous avons l’ordre ci après:
1. Piemonl-Lig. avec un moyenne de
fr. 18 par communiant, e
2 Sicile , avec fr. 17 p. comm.
3. Lomb -Vén. » » 15 »
4. Rome-Nap. » » 13 »
5. Toscana * » 12 , v "
11 suffit de comparer ces moyennes
avec celles des Vallées pour se convaincre que, en ceci aussi, les derniers
sont les premiers.
Chronique extra-synodale^
En dehors des discussions officielle,s,
il se. passe, ordinairement,'pendant
la semaine du Synode, une foule de
choses qui, pour n’être pas officielles,
n’en sont pas moins intéressantes à
noter.
En voici non moins de cinq et ce
ne sont pas les seules:, .i,
1. Une vente organisée, en,faveur
des missions, par des dames et demoiselles de S. Jean et qui s’est tenue
le mardi et le mercredi dans une
des salle,s du Collège. Les membres
8
-316.
dü Synode s^y pressaieiit après dîner
soit pour âeheier' les’ 'jôlis objets
exposés, soit sîmptemenls pour y
prendre une-tasse de café On nous
assure que te produit ^ de’ da ,^ente
s’est élevé à la belle somme de frs
1300.
2. A propos de vente,, mentionnons
l’apparition du char biblique sm' l’esplanade du temple de la Toqr.
Chacun s’étonne qu’un véhicule si
célèbre ait des proportions si modestes et ressemble si fort à uaè voiture ordinairej! i
Le conducteur ouvre le magasin
des livres et étale des Bibles, des
traités et l’Amico di Casa de 1887.
Voilà un almanach qui n’arrivera pas
en retard.
3. Celte année encore nous avons
eu les dîners en commun pour les
membres do Synode et les amis qui
étaient disposés à se joindre à eux.
Trawsporlés sous le hangar de
l’ancien pensionnat, ils avaient \in
aspect plus cliatiipêlre et personne
n’avait à se plaindre du manque d’air.
Sans doute il s’agissait de reslaurcr
le corps; mais le cœur a toujours
sa pari à ces biinquels IVtalei'nels.
Témoins les nombreux toasts portés
nu Roi, à la Reine et au Prince de
Naples j au vénéré M. .Joseph Malan,
aux délégués étrangers MM. Rose,
DoclJ'Gray, A. Boegner, Rey,‘ Lade
vize; à L’Eglise Libre d’Ecosse, à
l’Egli.se Réformée de France, à l’Eglise Libre ilalienne, à l’union, à
tel membre du Synode ou frère éloigné que l’on voudrait voir au milieu
‘de nous. Cette gaîté de bon aloi lî’esl
pas ■un des côtés moins doux de hi
corhmunion fratéi’nelle.
Que signifiait cette bannière en
rouge, avec frange^' dorées, que l'on
pouvait voir, pendant les derniers
jours du Synode, à droite du Présr^
dent? L’inscription le disait: c’étail
un cadeau offert à l’Assemblée par ,
les élèves de l’école professionnel^
Vaudoise de Gênes, dirigée par Mr. v
le prof. Lepri, et cela à l’occasiopI
du S'”® centenaire de la derniêrè
grande persécution. On pouvait ÿ
lire, en effet, en lettrés fort bien
brodées en or:
Al Ven. Sinodo ^
delle Chiese Valdesi d'Italia
1686-1886
' La scolaresca genovese
offre.
5. Autre signe de l’heureux eban*
gemeni des temps. Une lettre du
major-général Crodara Visconti, adressée à la Présidence du Synode
Vaudois, recommande l’œuvre patriotique et humanitaire de -la Croce
Bossa Italiana, association qui s’organise en temps de paix, mais qui a
poitr bulhde secourir les malades cl
les blessés, en temps de guerre.
Une brochure populaire exposant
le but de l’association est offerte aux
membres do rAs.seinblée qui répondront, sans doute, à la confiance
que le président du Comité de Turin
place dans leur philanthropie.
I Àibéi'ifîo et Peiisfoiï Pasgiiet
I Chambres h-run franc; pension comi .prise, ,fr. 4^50 par jour. Appartement
I meqbléipojir famille. ,
Keinest Robeut . Gérant
Pigucrol , Imprith. Gliiantore et Masearelii