1
’........'■ - ’ ■— , .' ’-. - ,,,-. ,■•„^„i;,-,^,, ,, .^ ,...,j
Année X.VL N. 37.
Cfimpte-oourant avec la Poste
PRIX D'ABONNUMENT PAR AN
[Uilie....................‘Ì
Tous les poys fJti l'LJtjiion
»poste...............» ii
Araéri^iue du üud
Oh 8‘aboniu;;
Au huL'eaii d'AdiiiiniHLi'üLion ;
Chez MM. tes Faeteurs ;
Chez aV. Erneal Robert (Pjgnoroî)
et à nmprimorie Alpina à
Torfo Polliiitj.
l/abonneiïient part du 1. Janvier • '
üt se paie d’avance, ¡|
I Nurridras suparÔK deiiiarjdôa avant
la tiragiî, 10 continies chacun.
12 Septembre
À7monccs: ISO Winllmes ptir ügiiü
pour UD(3 souliJ l'ois — 15 centimes de 2 à 5 fois ot 10 cen*Llmea pour G fois et au dessus.
S’adresser pour Îa KédacUoiii à M.
le RaaLH. Meiîle, Torre l*eUice
ot pour r.i(1ndui^tratif)u à M
Elisée CoslnJDol. TorrePelHc^.
Tout cîiariReinent d'adrossc est
payé 0>25 centimes.
LE TEMOIN
ECHO DES VALLÉES VAUH0I8E8
Paraissant chaqne Jeudi
Vous iiieserei témoins. A«l. 1,8 Suivant la vérité nvor, la charité. Eÿli. IV, 15. Que ton résrie vienoo. MiiU.li, VI, 10
Üi A III III II I r « :
Communiüatioris officielles — A M. G. Appia
—' Nécrologie:,M. le prof. H. Hollier —
4,0ÛQ missionnaires (suite) —■* Nouvelles
Religieuses Annonce.
COWIMUNICATIONS OFFICIELLES
Monsieur David Peyrot ayanl accepté lu vocation que lui a adressée
l’église de Turin, la place de pasleiir
au Serre d’Angfogiie e.st déclarée
vacante. La nominalion de ce ¡lasleur ne pourra avoir lieu avant le
12 du mois ri’Oc.tobre prochain, à
teneur de l’art. 21'' des Actes du
Synode de 1887.
Les examens à refaire et. d’iniroducHon du Collège et de l’Ecole Supëileure de la Tour auront lieu le
3 Octobre à 8 h. du malin.' Ges mêmes examens se feront à l’Ecole Latine du Pômaret, le lundi 6 Octobre.
L’ouverture des cours de eps trois
établissements est fixée au 6 Octobre. Cette, cérémonie, pour ce qui
concerne te Collège et l’Ecole Supérieure,., se fera à 10 h. du matin,
dans la Salle du Synode et .sera
suivie de l’établissement dans leur
seurs.
charge des quatre nouveaux qirofes-,
. ‘y. ■ ■
Pour la Table 1:
,1. P. Pons, modérateur.
LE SYNODE DE ISOO
(FoO* 7e N. 'précédent).
Gestion de la Table!
>c Synode fait de la loesogiie,
et dès lo 2 Scfiterahre, à 4 h., il
entend la lecture du contre-rapport
de la Comrni.ssion examinatrice i,le
la gestion de la Table, faite par le
rapporteur M. Ph. Rostan.
L’on passe ensuite en revue les
paroisses dans l’ordre établi par le
rapport de la Table, et l’on s’arrête
un moment à la paroisse de Mas-,
sel dont le .rapport est lu à la
suite de désignation par lo sbrt
Rien de particulièrement saillant
n’étant remarqué, l’on passé, et l’on
s’arrête longuement sur la nomination du pasteur actuel du Pomaret,
surtout sur ce qui concerne ,1a formation de.s li.stes ■ électorales. Nous
nous y arrêtons moins dans notre,
comple-rendu (qui doit nécessairement être bref) sachant que le Sy-
2
— 290 —
'i
ï-SÎ'
iiode vient, d’adopter les nouveaux
règlements organiques dans lesquels
la question des électeurs est résolue d’une façon dérinilive.
On s’arrête encore un instant
à la P a rosse de Turin, à propos
de laquelle il a été l'ernarqué que
le nouveau mode de faire les visites
d’église n’a pas rencontré la faveur
du pulilic. Les questions que l’on
traite dans ces visites ne sauraient
remplacer, pas même en partie, et
pas même poui' un dimaiiclie, le
culte que les iîdêies doivent rehdi'e
au Seigneur. A cela il est répoiidii
par la Table qu’il n’est pas facile
d’avoir, à un autre moment, une assemblée quelipie peu nombreuse
pour traiter des (|uestions vitales
qui concernent la marche des églises.
■ M. le pasteur Hugnn attire ensuite
l’aitention du Synode sur l’état spiiritiiel de nos églises et après l’échange de quelques pensées sur ce
sujet, M. le professeur Charbonnier
présente au Seigneur une priéi'e
dans laquelle il demande qu’un nouveau baptême du St. Esprit vienne
vivifiei’ les âmes et les porter à se
consacrer de plus eu plus au Seigneur.
Séance dit 3 Seplcmbre.
Au commencement de la séance
du 3,Sepleml)i'e, après le cuite, il
est donné lecture de trois lettres
pleines d’intérêt et d’affection chrétienne. Jj’une d’elles d;dée du Basoutoland nous apporte les salutations
et les nouvelles rien moins que
bonnes, hélas! de M. le missionn.iire
Weitzecker. Une autre nous vient
deM.le pasteur Seuft et nous transmet l’expression de l’affection fraternelle des frères Moraves. La troisième est de nos compatriotes, les
Vaudois du Wurtemberg qui se sont
réunis à Pinache pour rappeler nos
fêtes du Biceuleriaire et nous faire
savoir qu’ils pensent à nous.
Deux questions im-poi'tantes sont
placées sur le Lapis par les Commissions dçs Ecoles de méthode. Celle
de Pornaret demande une augmen
tation du salaire de.s maîtres de nos
écoles de quartier, écoles dont l’importance n’échappe à personne, vu
qu’une bonne moitié de no.s enfants
n’en Iréquentent pas d’autres eu
. leur vie. Que les églises. le.s communes ou les quartiers fassent quelque chose, et le Comité de Hollande
est di.sposé à faire Vallerum tantum.
Celle de Torre Pellice insisle pour
que l’Administration centrale convoque les personnes compétentes de
nos trois vallées, pour doter nos
écoles île quartier d’un syllabaire
unique sei’vant de manuel à l’acheminernent de la lecture. Nos écoles
de quartier ont un hou livre de
lecture composé par les pasteurs,
mais il nous mani|ue un s-yllabaire
(]ui y amène.
l.’Ecoje latine de Pornaret et le
Collège de Torre Pellice occupent
assez longtemps l’assemblée, i.e pareggiamento a\\i gymnase rendra nécessaires quelques modifications relatives aux exameii.s sémestriels qu’il
est question d’abolir, peut-être aussi
dans l’école Supérieure, et à la neuvième année que les étudiants pourraient employer aveo fruit dans un
lycée du gouvernement. Il est important que les nouveaux élèves
nous arrivent, aussi bien préparés t|ue
e.
[1 est d’une importance plus
grande encore que l’esprit dans lequel l’enseignement est donné continue d’être, comme jusqu’ici, un
esprit foncièrement chrétien. Que la
piété s’ajoute à la science et que les
élèves Lroiivenl toujours dans leurs
professeurs l’empressement et l’affection d’un père qui exerce sur
eux une influence bénie et chi étienne
— C’est du Collège que sont sortis '
et continuent à sortir les hommes
auxquels sont confiées les destinées
de no.s églises. Heureuses ces églises
si le Collège leur prépare, par le ministère des profe.s.seurs, des conducte U r.s a n i m és d e r Es P r Î t d e h ris t .M. ] e
prof. Rivoire est invité à faire monter
3
291 —
vers Dieu une prière pour le Collège,
A propos (le Colonia Valdeiise et
de CosmopolUa, il est porté à la connaissance du Synode, que la Table
et leCornitéd’Evangélisatlon unissent
leurs etï'ortR pour omlribuer aux
frais de l’école de théologie à fonder.
Des lettres s’étant croisées en route,
on n’a pu découvrir rpi’après coup
que les offres de nos administralions
sont inféiieure.s aux demandes qui
leur arrivent de l’Ainériqiie du Sud,
M. le pasteur Bounons demande
aussi que l’on vienne à son secours
[)Ourdes réparations urgnniles à faire
à son habitation.
Le Synode vote avec ensemble les
conclusions du contre rapport et
l'emercie la Table poiii' l’activité, la
iidélité et le dévouemiînt avec lesquels elle s’est acquilLée de ses devoirs.
Ecole de théologie
La parole est à M. B. Monelti qui
donne lecture du conti'c-rapport
sur l'E(’>ole de théologie. l.’éxi’guil,é
de nos colonnes ne nous permet
pas d’entrer dans les détails, et
nous relèverons seulement que le
palais Salviati est aussi bien administi'é que possible, que sou entrelieu coûte très chei' parce qu’il s’agit d’une construction vieilbq défectueuse et fort peu en rap|)ort avec
les exigences rnodei'iies. Les étudiants ont fait de bonnes études et
le conseil constate avec joie leurs
bonnes dispos!lion.s.
Ou exprime le dé,sir de voir continuer les leçons de musiiiue fort
utiles pour des personne.s qui seront
plus tard appelées à diriger le chant
dans leurs réunions. 1,1 en est de
même ,des leçi^is données |.)ar un
professeur de déclamation qui leur
enseigne à ne- pas déclamer mais à
s’exprimer d’une maniéré simple,
clafre et naturelle, f^e,synode reconnaît que le Conseil s’e.st acquitté de
ses devoirs avec zèle foi et amour.
Commission des hôpitaux.
Le contre-rapport sur la gestion
de la Commission des hôpitaux ,
rédigé par M. le pasteur ü. Buiîa,
a été entendu par une assemblée
plus nombreuse que d’habitude. Si
peu de monde intervient d’ordinaire
à celle discussion, c’est que cbacun sait que tout va Iden dans nos
hôpitaux et que la Commission les
dirige avec beaucoup de sagesse,
de (idélilé et de dévouement. C’est
bien dans ce .sens (jue s’est prononcé
le Synode en votant les conciusions
de la Commission ^examinatrice. Mai.s
l’on a vu avec [ilaisir l’Assemblée
donner aux hôpitaux l’attentiou qu’ils
méritent et s’occuper de ce qui les
concei'fic comme si elle n’ élait pas
ialiguée déjà par les long-ues et laborieuses (iiscussious de la matinée.
Les présidents de Consistoire demandent que l'on étaldisse la valeur
exacte du mot pauvre à li'acer ou
à laisser dans les billets d’admission,
afin (ju’ils aient quelque indication
qui les mette à même de refuser
leur l'ecomrnandaiion à ceux qui
peuvent payer et de l’accoi'der à
ceux (jui doivent être admis gratui
tement, C’est souvent épineux pour
le fiasteur que de décider .sur une
matière si tlélicale, qui prêle parfois
à la contestation et crée’des ennuis.
Que devons nous entendre en outre
pai' le mot vaudois qui est ajouté
au nom de qui demande l’admission
à l’hôpital? Gela veut-il dire que
nous ne de-vions_ recommander que '
ceux qui sont membres de nos églises
et leurs enfants, bien entendu, ou
bien devons-nous comprendre dans
ce nombre ceux qui ne sont vaudois que de naissance, qui ont levé
le talon contre nous, ou ne nous
cherchent que pour les avantages
que notre église peut offrir à ses
membres? Il serait bon que les autorités constituées voulussent bien
nous fournir des directiona à ce
sujet.
C'est peut-être le cas de dire ici
■'I
- 'â
• .-A;,*'
«'s
■ ÿt
■
^ J
I
B
4
S*S. 1
fPc
— 292
qu’en verlu d’un ordre du jour voté
par le Synode, l’Orphelinat sera désormais sous la direction de la commission des hôpitaux qui pourrait
bien porter désormais le nom de
Commission dé Bienfaisance.
Commission des règlements.
En voilà une commission qui a
beaucoup travaillé et bien travaillé,
et qui a présenté, déjà deux semaines
avant l’ouvei'ture du Synode, un
immense cahier dans le quel sont
imju’imés en français et en italien
les règieraerUs à réviser.
Les changements survenus depuis
1855 et les exigences modernes ont
fait que plusieurs articles de.s nouveaux règlements vont nécessairement se heui'ter à la Constitution
On sent bien que cet édifice a un
peu vieilli et qu'une l'évision est
néces-saire, mais on ne peut y toucher avant que trois paroisses au
moins, en aient lait la proposition.
Bien n’empêche cependant, en attendant que les paroisses prennent
l’initiative d’une révision, de se
mettre à l’étude et rie (X’éparer
pour le prochain Synode un projet
de Constitution révisée.
On ne pouvait mieux s’adresser,
pour cela qu’à la Commission des
règlemgnls qui vient de s’acquitter
ai bien île la tâche peu aisée qui
lui avait été cdntiée par le Synode
de 1888.
Il n’est pas possible d’indiquer ici
toutes les modifications qui ont été
apportées aux réglements organiques
ni les articles entièrement nouveaux
qui ont été successivement adoptés.
Nous aurqn.s tout cela, croyons nous
dans le Comple-rendu que le bureau
du Synode se bâtera de publier.
Séance du 4 Septembre.
Dans la matinée du jeudi, le
Synode a suspendu la discussion
des réglemenis, p.out' enteiiilre le
rev. Wisely,, M. le prof Tissot. M.
le prof, lire b ét M, le pasteur Boe
gner dont les discours paraîtront
avec le Compte-Rendu du Synode.
Séance du 5 Septembre.
Le Synode continue la discus.sion
de.s Règlements. Passant aux propositions que le rappoileur M. le prof. H.
Bo.sio fait défiler devant l’Assemblée,
le Synode décide enlr’autres choses
que M. Abraliara Tron qui exerce son
ministère an profit des nombreux
Vaudois établis dans le val Queyras,
sera conservé sur le rôle des ministres de notre église.
Le Synoile approuve, eu outre, la
décision par la quelle la Table, a
admis M.e A. Niccolini à jouir d’une
pension, en qualité de veuve du
digne professeur qui pendant 34
ans a rendu de si importants services à l’Eglise.
Arrivé au terme de ses délibérations, le Synude nomme les Administrations, comme suit: 'l'ablc. MM.
J. P. Pons,' mod., J. P. Micoi, mod.
adjoini, H. Tron, secrétaire, P, Meille
et J. B. Olivet, membres laïques.
(Commission d’Evangélisation. MM.
I).i‘ M. i'rochet pré.sid , Paul Long,
C. A. Tron, B, Reve! et P. Robert.
Commission des hôpitaux,
MM. David Pellegrin, Dr. P
taret, prof. D. Gbarbotiniei',
Muslon et Ph. Ro.stan.
CConseil de Théologie
Auguste Meille et B. Pons
I ^anFélix
lié Synode qui vient de se clore
a fait plus de travail que celui de
l’an dernier qui a été une fête pins
qu’un Synode. Il nous semble qu’il
y a eu quelque progrès aussi dans ce
sens, c'est que le nombre des orateurs
qui parlent sans rien dire et font
perdre du temps au Synoiie tend
à diminuer. Si un député venu du
dehors a pn remarquer, que chez
nous l’on dit les choses avec beaucoup de franchi.se, il n’en est pas
moins vrai qu'un esprit fraternel a
.présidé à toutes nos discussions.
Toutes les séances ont commencé
5
' ■ ^;' -'‘ï‘*Sê’ =
/' :^-,
293 —
par le culte et bon nombre de
prières ont été présentées à Dieu au
cours des discussions. Que le Seigneur fasse concourir àu profit des
églises les délibérations du Synode
de 1890!
E Bonnet.
A M a APPIA
Vénéré et cher Monsieur
Vous n’aviez encore passé parmi
nous que quelques jours de ce repos
annuel que vous venez demander à
nos brises vivifiantes, à nos hautes
cimes, aux frais ombrages de nos
châtaigniers, et aussi un peu, nous
o.sOj)s l’espérer, à notre amitié, lorsque des nouvelles bien 'ti’istes vinrent jeter l’angoisse dans votre cœur.
A Paris, c’était votre secotid lils atteint de la fièvi’e; à Vatleraugues
c’était voli'e ainé assalli d’une maladie des plus, graves et tomljaut si bas,
de rechûte en rechûte, que la fin
semblait devoir être proche.Vous accourûtes vers le plus malade, et
pendant plusieurs jours les télégrammes et les lettres que vous envoyiez
â votre compagne, à votre sœur et,
par elles, aux nombreux amis qui
süulfraient avec vous, ne laissaient
su'bsister en eux, en fait d’espoir,
qu’un lumignon qui fume
Mais Dieu, notre Père
les prières qui s’élevèrent de la
chambre du malade, de Paris, de
tous les lieux où vo-us êtes connu
et airné; il entendit les prières qui
s’élevérenl aussi ferventes que partout ailleui's, de nos Vallées, et nous
le bénissons de ce qu'il s’est montré
envers vous et envers tous ceux qui
ont lutté , avec vous et intercédé
pour vous, un Dieu puissant et misérieordieux, en ne permettant pas
que l’état-de Louis s’aggravât et en
retirant Henri du sépulcre.
Mais nous le bénissons surtout
pour r œuvre merveilleuse de la
a peine,
entendit
grâce que vous avez pu constater
dans l’âme de votre fils aîné. Il
parait que tandis que son pauvre
corps gémis.sait sous le poids de
plusieurs maux, son esprit se conservait calme et serein, que le roi
des épouvantes avait perdu pour
lui toutes ses frayeurs, et qu’il
s’avançait le front haut et d’un pas
assuré vers la vie éternelle.
Gela, c’est la grande grâce, que
nous airndns à contempler autour
de noms, en attendant que nous en
soyons faitsparticipantsnou.s-mêmes.
Dieu tient, sans doute, bien des délivrances en réserve pour nous, sur
cette terre Plus d’une fois nous serons tout pi'ès de succomber et il
nous relèvera. Il viendra cependant
le terme de notre pèlerinage et
alors, quel bonheur ti’éprouverons
nous pas à l’avoir avec nous ,
notre Dieu notre père, pour nous
éclairer, nous fortifier, nous réjouir,
MOUS donner la victoii'e; et quel
bonheur n’éprouvons-nous pas dés
à présent, à savoir, par sa parole,
mais aussi par l’œuvre qu'il accomplit
dans ses enfanfs qu’il semble vouloir
retirer à lui, que certainement il
sera aussi avec nous.
Un dernier mot, vénéré et cher
Monsieur. S’il y a quelque chose
qui fortifie les réelles, je.s vieilles
amiliés, c’est la communion de la
soullVance. Vous pouvez donc calculer
par la profondeur de la détresse,
que vous venez de traverser, .l’accroissement de ralîection que vous
portent
Vos amis des Vallées,
IM. HIPPOLYTE RDLLIER. professeur
M. Hippolyle Rollier naquit à
Gorfou, le 29 Septembre 1813. Son
père, Samuel, était d’une famille
Suisse, originaire de La Sarraz. Il
fit ses études à Lausanne et y fut
consacré au pastoral. Nous ne pour
■'I
, ■
6
' ■■
3-'->
294
vons dire exaclement où il puisa
des connaissances méiiicales ({ui lui
Îurenl très utiles au cours de son
minislére à ia naoutagne et qui lui
permirent d’êire d’un réel secours
au Dr. Vola lorsqu’il s’agis-sait d’une
opération à faire à l’hôpital ou ailleurs.
C’est à Massel, en 1838, qu’il commença son travail aux Vallées. 11 y
fut très populaire et aimé, et l’on
peut bien dire qu’il emporia avec
lui les regrets des Masselins lorsi(u’il
passa a Rorà où il resta jusqu'en
1851, année qui lui vit commencer
sa cai'i'ière de professeur au Collège
Vaudois de Torre-Pellice. Pendant
26, ans il ne cessa d'y enseigner les
malhématiques et les sciences physiques ei naturelles Ceux qui ont eu le
privilège de suivre ses leçons lorsqu’il n’était pas encore alï’aibli par
l’âge et lorsque la langue italienne
ne lui avait pa.s encore été, pour
ainsi dii'e, imposée, nous disent que
son enseigmemenl: était intére.ssant,
revêlu d’une langue choisie, faisant
foi de connaissances exactes et étendues et entremêlé de saillies qui
sei’vaient admirablement à rompre
la monoLonie de tel cours, qui auj'ait été bien aride, à lui tout seul.
-Nous ne de-vons pas oublier de
dire que, pendant plusieurs années
le GouvernemeuL confia à M. Rollier
la charge li’inspecteur des écoles
vaudoises.
Ce grand souci de M, Rollier
était de se survivre, c’esl-à dire de
vivre sans [ilus pouvoir travailler.
Plus d’une fois il manifesta le désir
de mourir à la Itrécbe et c’est, sans
doute, ce qui l’engagea, l’automne
dernier, à entreprendre une nouvelle année de professorat qui ne
fut qu’une suite de luttes entre un
corps qui s’affaiblissait graduellement et une volonté qui ne perdait
rien de son énergie. Son désir a
été accompli. Il avait demandé sa
démission pour le 30 septembre, et
il est mort le 4, après un mois de
vacance et un autre de grandes
souffrances.
M. Rollier était le doyen des pasleurs de l'Eglise vaudoise ; aussi le
Synoile n’hésîLa-t-il |.ias à suspendre
ses séances pour assisler à son ensevelissement. Il fut ajnsi accompagné à sa dernière demeure 'terrestre par ses collègues, dont la
plus grande partie étaient dés
hommes (¡u’il avait, par son tra
vail, contribué à prêpai'er poui' la
posilion qu’ ils occupent dans la
société. Ce nom de M. Rollier sera
toujours rappelé avec hoimeiir lors
qu’on se souviendra de celte pi'e-'
miére poignée de professeurs à (]ui
l’Eglise donna la cîiarge importante
de lui fournir des hommes (|ui, par
leur culture intellectuelle et morale
pu.ssent .se mettre à la tête de noire
peuple, de manière à lui faire évi
ter les dangers et à lui assurer tous
les bieulails des droits, de la lilierlé
qui venaient de lui être accordés.
H. M.
REMERCIEIVIENT
affligée de M. Pierre
Ca famille
Rein-Charbonnier ries Bam-els, pro
fondément émue, remercie le.s nombi'euses personnes qui lui ont donné
des témoignages si touchants de
leur sympathie à l’occasion rie la
gi'ande épreuve qui vient de la frapper en la personne de son bieu-aimé
fils et petit-fils
FÉCIX
enlevé si subitement à son alfection.
4,000 tVItSSIONNAIRES
(Suite)
Ces impressions no fii'ent que
graurlir pendant le reste de la Conférence. Dans bien des cœui’s une
lutte entre la vocation et la chair
qui résiste; et dans bien des cœurs
7
V/
-- 295
aussi la victoire resla à l'appel céleste.
El (piaml, à la fin de la Conrérence,
011 compta les voloiUaires dii l’armée
(les missions, il se Iroiiva 100 jeunes
gens (^ui se déclarèrent préis à partir
(piand Dieu leur en Cournirail les
moyens.
Ce même j(.mr, nos 100 voUiUtaires
se réunirent et décidèi'ent,d’ün commun accord, de ne pas garder pour
eux seuls la Ilamme que Dieu avait
allumée clans leur âme. 11 ré.solurent d’en faire part, dans la mesure
où ils le pourraient, aux milliers
d'étudiants américains répartis dans
les diiréreiits colléee.s du pays. Ils
désignèrent à cet elTet cjuatre d’enlre
eux, en les chargeant de faire une
tournée dans les Elals-Urds, Un seul
put s’acip.iitter de son mandat; ce
fut un nommé Robeid P. Wildei',
du collège de Priiicelon, qui se trouva
dès lors le principal prédicnieur de
cette nouvelle croisade.'
Dans le cours de l’année scolaire
suivante ( 1886-1887) il visila, accompagné de deux autres étudiants,
'107 collèges, et scs appels trouvérejiL tant-.(J’4'^ho dans les âmes qu’à
la’fin de celle même'armée le nombre (les volontaires était monté de
•100 à 2,200.
Le temps me rrumqiie pour sinvre
pas à pas les pi'Ogrés de ce remarquable mouvement; marquons-ea
seulement les étapes et l’élat actuel.
Eu 1888, le chiltre des étudiariLs
inscrits comme futurs missiormaires
avait encore grandi de 600 En 1889,
011 en comptait en tout 3,847, Des
nouvelles plus récentes encore portent le cbiflVe total des volontaii’es
à 4,752, d’autres disent même à
5,000. S(jr ce nombre il y a un
cinquième environ de jeunes filles.
Prés de 200 jeune.s géns sont déjà
à l’œuvre dans les divers champs
de travail de la mission; les autre.s,
et c’est la grande majorité, coniinueut leurs études; ils partiront
quand .¿elles seront terminées,^ et
quand les Egiise.s trouveront moyen
de les faire partir. Quelques-uns
enfin se sont découragés, f^e chiffre
de ces défections n’est aclucliernent,
dit-on, rpie (le 250. Admellons qu’il
augmente heanconp encoie, admettons ([ii’il triple et même, qu’il décuple, il n’en restera pas moins de.
quoi Caire mm véi'ilnhle arniée de
missionnaires, presque égale, à elle
seule, à la rnoilié du nombre des
missionnaires actuellement en ligne
dans le monde païen.
A. Doegner.
Nouvelles Religieuses
Eglise missionnaire Belge. —
L'Eglise missionnaire lielge vient
d’avoir son Synode. I.e rapport du
Gornilé administrateur sur faiinée
qui vient de s’écouler conslate que
l’Eglise cbrélieime missionnaire belge compte acLuellemeul 27 églises
et station,s, avec 64 annexes régulièrement évangélisée.s, 44 temples
ou salles louées, 21 pasienrs, 5 évangélistes, 11 colporteurs ou lecteurs
de la. Bible. Le uomlu'e des membres adultes est de 4,8l2, dont. 500
[tersonues inscrdes pendant l’aimée;
celui (les enfants de 3,068. Les 52
écoles du dimanche réunissent 2,265
élèves. I.es dépenses de l’exercice
ont été de 136,814 fr. Un excédant
de recelles de 14,464 fi'. a permis
de réduire à 6,265 fr. le déficit laissé
par les deux années précédentes,
fm Synode a appris avec plaisir que
la chapelle du boulevard de l’Obser- „
vatoire, (pu avait jadis dépendu de
la Société évangélique belge, mais
que son propi'iétaife nominal avait
confiée au Comité missiounalre des
Méthodistes anglais, avait été finale
ment cédée à l’Eglise chrétienne
missionnaire
Une prophétesse. — M. ' Armengaud, née Hinsch, est morte à Nimes
ie 1-4 Juillet.
Elle avait formé une sorte d’église
qui portait son nom (Les Hinschites)
¥
' ■ O;
-.•5
.A
'.'A
‘Ci
‘4k
-.1
m
• 'M-
8
i:;:
■■-"Vi.:»';
- 296
i'
Ü:;,'
E&./' ■
et où elle réj^nait en souveraine A
côté de certaines vues et doctrines
étranfies, elle avait un grand zèle
d’apôtre et une profonde pitié poni'
les misères liumaines. Ün lui doit
la fondation d’nu étahlissernenl de
bains de mer |)our malades indigents
à Celte, et d'un refuge pour filles
repentantes à Nîmes.
(Signal).
Conversions parmi les Juifs. —
Nous lisons dans le Réveil d’Israël:
« Voici ce que nous écrit M. Mamlock, le missiotinaire parmi les Juifs,
sous la date du 8 août: « Au mois
de Juillet je vous ai parié d’une famille Israélite à laquelle j'ai annoncé
l’Evangile depuis plus de trois ans,
et que j’avais l'espoir que cette famille tout enfière arriverait à confesser publiquement sa foi en Jésus-Christ.
« Aujourd’hui j’ai la joie.de vous
faire savoir que deux mernbi-es de
cette famille ont été baptisés, mercredi soii', 6 août, à la cliapelle
Taitbout (rue de Provence) par notre
très cher ami, le pasteur Cordey,
qui a toujours pi'is tant d’intérêt à
notre peuple. C’était une cérémonie
que je n’oublierai jamais; la personne
la plus indilïérenle ou la plus insensible aurait été vivement impres-,
sionnée en voyant ces deux enfants
d’Abraham se présenter à la chapelle
de la rue de Provence, pour confesser publiquement leur foi en
Celui qui a été livré pour notre
justification. Après le cliant d’un
cantique, les [trières, la leclure de
la Bible et uli discours émouvant,
ces deux Israélites s’agenouillèrent,
entourés, non seulement d’un grand
nombre de membres de l’Eglise et
d’autres amis chréliens, mais aussi
rie leurs père, mère et frère, qui,
quoique appat'teuant encore à la
.Synagogue, sont venus pour assister
au baptême. Après le service, ils
remercièrent cordialement M. Cordey
et moi, et me dirent qu’ils avaient
élé profondément toucliés. En sortant
de la cliapelle, je dis à la mère;
« J’espère que le prochain baptême
sera le vôtre et celui rie votre mari.»
— « Je n'ai aucune objection contre
le christianisme, répondit-elle, et je
désire bien que mon mari, mon fils
et moi-même, nous suivions tous
l’exemple de ma fille. »
8 Je crois que le jour n’e^t pa.s
bien éloigné où les parents viendront
ouvertement confesser qu’ils sont
disciples de notre Seigneur JésusChrist. »
Un donateur généreux — ünjuriscouculte de l’Etat de New-York,
M. Charles Butler, a fait un don de
500,000 francs à l'Université de la
ville de New-Yoï'k, dont il préside
le Comité Directeur, et olfeit un
capital de même valeur à une faculté de théologie (Union theological Seminary).
Bihlé allemande révisée — La
révision de la Bible de Luiher, à
laquelle on a travaillé vingt ans, est
achevée et se trouve sous pi'esse.
On n’a modifié la traduction première que dans les cas tout à fait
indispensables.
Propriété à vendre.
103 labiés, (vignes, champs, et
jardin) avec deux maisons ayant 6
pièces chaciuié, au Baussan près l’Orphelinat, à quelques minutes de la
gare de la Tour. — Belle situation.
— En deux lots, ou le tout ensemble.
S’adresser à M. le cliev. J. Vola,
avocat (Appiots) Torre F’ellice.
Ernest Robert, Gérant.
Torre Pellice, Imprimerie Alpina.