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Cmqiiante*troÌ8Ìème année.
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Il Mai 1917
N. 19.
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PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaudoises
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SOMMAIRE: Commission des Institutions
Hospitalières Vaudoises — L’Ecole du
Dimanche — L’œuvre de M. Lloyd
George — Correspondance — La page
de nos Aumôniers et de nos Soldats —
Chronique vaudoise — Nouvelles politiques.
COMMISSION
te ........ Hospitalières Ÿaiiioises.
Au cours de nos dernières séances,
nous avons appris, de source bien certaine, que les collectes de l’étranger en
faveur du Refuge Roi Charles-Albert,
sont sensiblement en diminution sur
celles des années précédentes, et cela à
cause des circonstances pénibles partout
créées par la guerre.
Ces mêmes circonstances augmentent
d’autre part, les nécessités auxquelles il
nous faut faire face, soit par la cherté des
vivres, soit par le nombre croissant des
cas vraiment pitoyables qui viennent
frapper à la porte du Refuge. Nous en
avons admis trois tout dernièrement encore, malgré les nouvelles peu rassurantes que nous venions de recevoir et le
nombre des hôtes du Refuge est actuellement de 55.
Il suffit — nous en sommes sûrs — de
placer cet état de choses sous leurs yeux
et devant leur cœur pour que les nombreux amis que le Refuge compte dans
notre patrie, et nos églises surtout fassent à cette si bienfaisante Institution
une large part ^dans leur libéralité chrétienne, sans oublier, non plus, notre cher
Orphelinat que nous avons tout particulièrement recommandé aux Paroisses
Vaudoises par notre appel du P novembre dernier.
Torre Pellice, le 4 Mai 1917.
La Commission.
L’Èeole du Dimanehe.
Dans le programme proposé par la
Commission Exécutive du premier district, à la prochaine conférence qui doit
se réunir à Pignerol. nous voyons figurer
le sujet important de ïEcole du dimanche.
Nous considérons ce sujet très important,
et cela, pour plusieurs motifs. N’oublions
pas que malgré tout notre bon désir, et
malgré les efforts de nos régents vaudois,
il n’est plus matériellement possible aujourd’hui de donner à la Parole de Dieu
la place qu’elle avait autrefois dans nos
écolesi Jadis c’était la place d’honneur,
c’était Un vrai petit culte qui ouvrait
l’école et qui préparait au travail de toute
la journée. Ce culte, ceux qui ont eu le
privilège d’en jouir, ne l’oublieront jamais: il a laissé sur eux tous une empreinte ineffaçable. Les faits historiques
de l’Ancien et du Nouveau Testament
étaient gravés dans la mémoire et les
beaux cantiques chantés à l’école se répétaient à haute voix sur les montagnes.
sur les collines, au milieu des vignobles,
voire même dans la plaine; aujourd’hui
la leçon de Bible existe encore, mais elle
est reléguée hors d’horaire, réduite à 30
minutes et, si par-ci par-là, elles est précédée ou suivie d’une prière ou d’un cantique, nous devons dire un grand merci
à ceux qui sentent ce grand privilège. —
Tout ceci uniquement pour dire que les
temps ne sont plus les mêmes, et que
tout en appréciant les progrès obtenus,
il y a pour nous Vaudois un danger à signaler ' dans l’enseignement religieux.
Dura lex sed lex.
Notre cas n’est pas isolé, car nos frères
de France traversent la même crise, et
nous comprenons qu’ils réclament l’école
confessionnelle. Avec elle nous aurions
ce que nous avons eu, c’est à dire une
excellente instruction de l’enfance avec
une bonne éducation basée sur la Parole
de Dieu. Ne pouvant obtenir, pour le
moment, ce qui serait l’idéal, il faut aviser tandis qu’il en est temps, mais comment ? C’est ici que se pose, non pas la
question de l’école du jeudi, qui peut être
utile jusqu’à un certain point, mais celle
de l’Ecole du dimanche. Nous n’allons pas
faire l’historique de cette institution providentielle qui a rendu de si grands services à l’Eglise, qui a répondu à un si
grand besoin en faisant connaître la Bible. L’Angleterre et l’Amérique ont su
se servir de l’Ecole du dimanche comme
d’un puissant levier pour former les nouvelles générations à l’école de Christ. Il
y a eu là toute une armée de volontaires,
de chrétiens bien décidés à se sèrvir de
ce moyen pour conduire les enfants à
Christ, et aussi les fruits sont là pour
montrer ce que sont ces deux nations
malgré toutes leurs imperfections.
Quoique aujourd’hui on sente que ce
rouage ne donne plus tout ce qu’il donnait, et qu’on se demande comment il
faut le modifier en le perfectionnant, il
est hors de doute que l’école du dimanche
qui ne se limite pas seulement aux enfants, mais qui enrôle aussi les adultes
continue à rendre des services inappréciables.
Nous nous rappelons les premières
écoles du dimanche surgies dans nos
Vallées, il y a de ceci 60 ans. Ce fut tout
un événement, et pour les enfants une
grande fête. On a copié aux vallées ce
que l’on faisait à l’étranger, et d’une manière spéciale, ce que l’on faisait en Suisse.
Nous nous rappelons les visites du bon
Jaulmes Cook, qui étaient tout un événement, et qui pouvait s’adresser à des
foules d’enfants d’une manière très simple et pleine d’attraction. L’école du dimanche est devenue un rouage indispen! sable et continue à l’être. Il est pour le
; pasteur la partie de éoâ œuvre la plus
' belle. C’est là qu’il lui faut sentir ce qu’il
dit, car les enfants réclament de la clarté
et de la simplicité; c’est là qu’il apprend
à connaître ses futurs catéchumènes et
ses futurs membres d’église; c’est là qu’il
se forme un état-major pour son œuvre;
c’est là qu’il oublie ses difficultés, ses déboires; c’est là qu’il chante de tout cœur
en entraînant sa petite armée; c’est là
qu’il apprend à organiser à former des
plans pour l’avenir; c’est là que se forment des liens qui durent toute la vie.
Que le pasteur apporte à son école du
dimanche tous ses meilleurs soins, en se
préparant et en préparant ses moniteurs ;
qu’il organise, qu’il veille, qu’il aime,
qu’il prie, car l’école du dimanche n’a pas
encore dit son dernier mot. Inutile de
recommander la ponctualité, la régularité et de donner le bon exemple. Quelques petites fêtes procurées aux écoles
du dimanche sont de rigueur.
Les aides du pasteur ou du directeur,
voilà une autre question grave qu’il faut
examiner de très près. Ecartons toute
personne qui n’est pas sérieuse, qui peut
être un scandale pour les chers petits;
écartons qui ne veut que paraître,’ mais '
qui en réalité h’a pas son cœur à la chose.
Le petit est un terrible inquisiteur et
juge, il ne tardera pas à découvrir le vide
de celui qui veut l’instruire. Que les aides
ou moniteurs apportent à leur mission
tout leur cœur; qu’ils soient un exemple
pour les petits; qu’ils sachent les aimer
en les visitant et en s’intéressant à eux;
surtout, que les moniteurs prient pour
ces chers petits.
Et les parents ? C’est ici que nous trouvons les grands coupables. Désintéressement, négligence, mauvais exemples, parfois même de l’opposition. Nous voulons
le bien de nos enfants; nous voulons les
conduire à Christ et vous faites fort peu
pour nous aider, parfois même par votre
langage, votre légéreté ou incrédulité,
vous détruisez tout, vous déracinez la
semence jetée dans les cœurs. — Parents!
oh! chers parents, aidez-nous, en vous
rappelant votre responsabilité et le
compte que vous devrez rendre à Dieu.
Voilà les trois points sur lesquels nous
appelons d’une manière spéciale l’attention de la conférence. C. A. Tron.
L'œuvre de M. Lloyd George.
V On a appelé M. Lloyd George « le premier ministre de l’Europe ». Il y a de la
vérité dans ce résumé. De tous les hommes d’Etat qui exercent aujourd’hui une
influence sur les destinées du monde, M.
Lloyd George est le plus attirant, le plus
personnel, le plus volontaire, le plus audacieux : plus que tout autre, il voit l’avenir et le prépare.
M. Lloyd George a deux grands talents qui se complètent ; il sait vouloir et
il sait parler. Il n’est pas supérieur à ses
contemporains par l’instruction et les
connaissances acquises, mais il est doué
d’un don prodigieux d’assiiuilatioo, U
comprend mieux et plus vite qu’aucun
autre et, lorsqu’il a compris, il sait couler
sa pensée en formules frappantes. Son
éloquence n’est pas faite de périodes,
mais de raccourcis. Moins harmonieuse,
peut-être,, elle est singulièrement agissante. Enfin, M. Lloyd George est doué
d’une faculté de vouloir, qui fait à la fois
la grandeur et le danger de sa personnalité. Car si notre époque manque de gens
qui sachent se décider, il peut y avoir
quelque inconvénient à résoudre définitivement, en dix minutes, les plus graves
problèmes de l’histoire.
Par cet ensemble de qualités magnifiques, y compris leurs revers, M. Lloyd
George est le plus grand homme d’Etat
de notre époque et le plus grand orateur
de son pays. Aussi, tous ses discours sontils des actes, par les formules d’action
qu’ils jettent dans le monde et par les
décisions qu’ils contiennent et qu’ils annoncent.
En (fiiatre mois, presque sans qu’il y
paraisse, M. Lloyd George a opéré en
Grande-Bretagne une double révolution.
Il a modifié les bases séculaires du parlementarisme britannique, en concentrant
dans, quelques mains tout le pouvoir exécutif et a transformé, en fait, le cabinet
en un conseil de fonctionnaires. Il a modifié les règles de la responsabilité collective du ministère, celle-ci n’étant plus
effective que vis-à-vis des membres du
comité de guerre ; enfin il a porté un coup
grave aux traditions britanniques, en
opérant ces réformes profondes, sans que
le peuple ait pu se prononcer sur elles. La
Chambre des communes n’existe plus,
depuis une année, que par sa propre volonté, elle prolonge elle-même ses pouvoirs et c’est elle, dans des conditions
anormales et d’ailleurs tacites, qui a corroboré la modification la plus profonde
qu’ait subie, depuis 1863, la constitution
britannique.
M. Lloyd George a fait plus. Il n’a pas
seulement déplacé les bases politiques du
gouvernement; il a transformé le pays
lui-même. Il a appelé les premiers ministres des dominions à collaborer avec
le cabinet anglais. Il a transformé l’Angleterre en un empire fédéral, et cet empire en un pays protectionniste. Cette
évolution était contenue en germe dans
la convocation du cabinet impérial de
guerre. Elle est aujourd’hui accomplie
et M. Lloyd George l’a révélée dans son
discours historique du Guildhall.
"C’est là, à nos yeux, un événement
pius large et plus profond que la révolution russe elle-même. La Russie peut
être un empire ou une république sans
que la plupart des pays s’en aperçoivent
ou en ressentent le contre-coup. Que l’Angleterre, au contraire, crée des liens
étroits avec ses grandes colonies et que
cés liens économiques consistent dans des
tarifs ¡rrotectears et préféreotiels, c’est
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un événement qui, dans le monde entier,
influera sur les condition^ d’existence de
chaque homme ej çfe tous nos descendants. Ce ne sontîpas toujours les tonnerres les plus forts qui font le plus de
mal. La révolution russe a éclaté avec
fracas. Mais c’est la révolution hritan
nique qqi embrase le monde.
Au point de vue extérieur, la création
de l’Empire posera des questions graves,.
En face d’une Europe centrale hypothétique, elle dresse une union économique
plus puissante, dont le réseau enserrera
la mappemonde entière. Ce coup, venant
après l’entrée des Etats-Unis dans la
guerre, paraîtra mortel à l’Allemagne,
dont presque toute la force, avant 1914,
venait de l’exploitation systématique des
colonies anglaises. Les Alliés de la Grande
Bretagne, eux-mêmes, n’hésiteront pas à
s’en réjouir, car la transformation de l’Angleterre et de ses colonies en un a Etat
fermé » créera dans le monde le monopole
économique le plus formidable qui ait
été, non point tenté, mais conçu, et bouleversera les conditions commerciales
dans lesquelles vivait notre planète. En
présence de ces répercussions, comment
arrêter son regard sut l’évolution des
exprits qui, depuis Joe Chamberlain, a
amené l’Angleterre libérale au protectionnisme ? Ce serait là un beau problème intérieur si ce n’était, par ses répercussions, un problème mondial.
Dans le péril comme dans la victoire,
ce qui fait la force de M. Lloyd George,
c’est de connaître admirablement son
pays et de sentir comme lui. Le service
obligatoire, le protectionnisme, l'Empire, le gouvernement restreint, le homerule et le rationnement, toutes ces révolutions pacifiques qui économisent des
rév^olutions violentes, l'Angleterre ne les
refuse pas à M. Lloyd George, pafte que
M. Lloyd George ne lui demande rien en
vain et sans être sûr d’avance des aspirations inconscientes, de l’adhésion profonde du pays.
[Journal de Genive). W. M,
A ce jugement si clairvoyant du journal
nous nous permettons d'ajouter deux mots.
Nous avons vu et entendu Lloyd George en
maintes occasions. Ce qui jrappe surtout
celui qui l'écoute, c’est Vimpression qu'on
a à jaire à un homme sincère qui dit ce
qu’il pense; c'est qu’on a devant soi un
homme simple et humble, rien qui puisse
provoquer l’envie ou la jalousie; mais surtout ce qui jait la jorce de cet homme c’est
sa foi vivante et sa projonde piété.
C’est un homme qui n'a pas honte de son
Dieu et qui le conjesse dans sa vie privée
et publique^
CORRESPONDANCE.
dañares.
Sienne, 4 Mai 1917.
Monsieur le Directeur de V « Echo »,
Avant d’envoyer aux archives les lettres que les ouvriers de l’église m’ont envoyées durant ces derniers mois, j’ai
pensé d'en extraire les nouvelles les plus
intéressantes pour en faire bénéficier les
lecteurs de la feuille que vous trouvez
encore le temps de diriger, occupé comme
vous l’êtes à la tête d’une de nos paroisses les plus importantes.
Commençons par la Toscane. Le rapport présenté l’année dernière à la conférence de Home par le professeur Luzzi
sur l’église de Via de’ Serragli à Florence,
nous avait fait une impression bien pénible. Tout était au plus mal dans cette
congrégation jadis si florissante. Heureusement les choses ont changé.
« Je vous écris, c’est notre professeur
de dogmatique qui parle, sous l’impression douce et consolante de nos deux
cultes du Vendredi-Saint et du jour de
Pâques. 1} pleuvait des hallebardes,, ée- ^
pendant ils furent magnifiques et céal’*
qui s’approchèrent de la Table du ^if«gneur furent nombreux et appartenaient
à toutes les classes de la société. C’est un
heureux présage.
« Pendant ce dernier trimestre, il me
semble que l’église a été plus assidue aux
cultes et a pris plus de goût à entendre
la parole de Dieu. — La Société de couture a préparé 80 colis postaux pour les
soldats au front, de la valeur de 14,frs.
l’un, sans parler du travail, fruit de^Ia
charité chrétienne de nos sœurs.
L’esprit de l’église est bon, l’ordre parfait, le Conseil peut accomplir sa tâche
avec joie, sans soupirer».
À Livourne, notre pasteur, M.r A.
Muston, ne s’épargne pas. Un petit journal clérical, malin comme un singe, le
taquine de temps à autre et met en garde
bourgeois et militaires contre la Propaganda protestantica et contre les hérétiques qu’il qualifie de diavoli. Excusez
du peu.
L’école du dimanche est fréquentée
par un certain nombre d’enfants catholiques romains. Il y a deux classes de
catéchumènes. Le culte du dimanche
matin est toujours suivi d’une manière
encourageante. Le jour de Pâques l’assemblée était imposante.
L’académie navale ainsi que l’armée
étaient bien représentées.
La collecte pour les pasteurs émérites
a été de frs. 140,90; nous signalons la
chose à titre d’honneur.
En attendant que l’église vaudoise
toute entière fasse un grand effort, pour
mettre son Administration dans la possibilité d’augmenter la pension par trop
mesquine des émérites de toutes les catégories, nous n’avons que des éloges pour
ceux qui prennent les devants et n’attendent pas. pour se mettre à l’œuvre.
Notre frère de Pise s’occupe non seulement de la congrégation locale, mais
se rend chaque dimanche à Lucques. Le
docteur Meynier visite en outre Barga,
Serrovezza, Viareggio, ecc. À Pise il a
une bonne école du dimanche. L’œuvre
prendra certainement un nouvel essor
dans cette ville universitaire, lorsque
nous pourrons laisser Via Derna, pour
célébrer les cultes dans le temple qu’on
ne manquera pas de bâtir sur l’emplacement que la Table a acheté, dans une
position centrale, sur les rives de l’Arno.
Si ceux qui nous ont précédés dans la
gloire s’intéressent encore à ce qui se
passe ici-bas, le pasteur défunt Giovanni
Ribetti doit se réjouir du choix qui a été
fait.
Il ne pouvait se consoler, lui si agressif,
de devoir prêcher dans un local où l’auditeur occasionnel brillait par son absence totale.
À Sienne nous avons un auditoire, surtout le dimanche après-midi, hors de
proportion avec le nombre des membres
de l’église, nombre assez exigu, mais
fidèle.
La position, la beauté de notre temple, l’esprit assez large de la population,
tout contribue à augmenter notre auditoire.
Au second culte, la proportion des
membres de l’église en comparaison des
auditeurs occasionnels est de 1 à 3, de 1 à 4.
Dimanche passé, pour ne citer qu’un
exemple, en voyant notre local envahi
par une vraie foule de soldats, nous étions
presque tentés de nous écrier: troppa
grazia, sant’Antonio /
C’est le voisipage du Circolo del Soldato toujours florissant, qui en est la
causé. Les soldats à cheveux gris du 1874
et du 1875, sont presque tous partis j
sauf un certain nombre d’éclopés, ils appartiennent presque tous à la classe du
1898. Ils Viennent des Marches, d’Ancône et de Macerata et surtout des, provinces du Midi. Ils ouvrent la bouche
jusqu’aux oreilles, quand nous leur disons: J’ai été à Chieti, à Carunchio, à
Salle, a Castiglione Messer Marino. Cela
suffit pour nous faire entrer dans leurs
bonnes grâces et pour gagner leur estime.
Ils sont bien jeunes encore pour la rude
besogne qui les attend. Que Dieu les
protège !
Durant la semaine sainte nous avons
collecté 51 francs pour la caisse des pasteurs émérites. La somme a été remise
entre les mains du Caissier de la Table.
Le sage Agur, le comparerait au feu, s’il
vivait de nos jours, car comme le feu,
en bon Caissier, il ne dit jamais: «Assez».
Si vous voulez bien me le permettre,
je glanerai, pour le prochain numéro,
quelques épis dans la correspondance que
j’ai sous les yeux, à l’intention de vos
lecteurs. F. Rostan.
Un merci de grand cœur et... continuez en suscitant des imitateurs.
Florence, le 29 avril 1917.
A la Rédaction de V « Echo des Vallées ».
Monsieur le Rédacteur,
Je viens de lire avec surprise dans
votre très apprécié journal N° 17*du 27
avril, que : « Le préteur de Pignerol a
condamné des adeptes de St-Germain
se rattachant à la secte des Adventistes,
à la peine de trois mois de prison et 50
fr. d’amende».
C’est certainement une erreur, et je
vous prie de la rectifier dans le prochain
numéro de votre journal. L’église adventiste n’a pas d’adhérents à St-Germain ; d'ailleurs les doctrines adventistes
se basent uniquement sur la Bible, laquelle nous enseigne à prier et à être soumis au roi et aux autorités. 1 Timothée
II, 1-4; Rom. i, 13 et 1 Pierre ii, 13.
Outre cela les Adventistes rappelés
font leur devoir au front comme de bons
citoyens, et sont bien loin de prêcher
l’anarchie, comme l’insinue l’article du
sus-nommé journal.
Avec considération
' L. Zecchetto
Directeur de la Mission Adventiste en Italie.
C’est très bien et nous en sommes
heureux.
Pignerol, 2 mai 1917.
Monsieur le Rédacteur,
Veuillez avoir l’obligeance de rectifier,
comme de droit, les inexactitudes glissées
dans votre dernier N° au sujet du jugement prononcé par le Préteur contre les
Etudiants de la Bible, en insérant ce qui
suit dans votre prochain N° de l’Echo.
Les Etudiants de la Bible ne se rattachant à aucune secte, étant individuellement responsables de leurs croyances et
des effets de leur profession de foi, n’ayant ni chaire ni pupitre, ils ne sauraient
«prêcher l’anarchie». Dieu ne les ayant
autorisés qu’à « combattre le bon combat
de la joi, avec Son armure ». Ephésiens
VI, 10-20.
La mesure du sacrifice de soi-même et
des souffrances pour Christ endurée par
chacun est donc aussi la mesure de la
fidélité de chacun dans le témoignage et
dans la proclamation de l’Evangile de
paix et d’amour.
Si seulement les descendants des glorieux martyrs, accomplissant leur devoir de bons patriotes, avaient la loyauté
(comme le dit si bien De Araicis), « de
taire le nom de Christ pendant qu’ils iuenth.
A. I. S. B.
L’anarchie, en effet, n’a besoin ni de
chaire ni de pupitre; le poison n’a que
faire de ces choses là pour accomplir son
œuvre néfaste. Les Vaudois seront toujours heureûx dé prononcer le nom de
Chi^t et de se confier en Christ, même
sur fin champ de bataille, n’en déplaise
à A. I, S. B.
La page de DOS MMoiers Ht Ile nos Soldait
Nous recevons du Comité de Turin:
Il caporale Gaydou Giovanni, di Angrogna, fu ferito il 24 Aprile, venne ricoverato all’ospedale 029, poi a Verona,
donde spera esser trasferito a Torino.
Furono visitati dal pastore Jahier i
seguenti militari feriti 0 degenti a Torino: Hugon Guglielmo, che sta molto
meglio; Bleynat Giovanni, pure; Rosiagnol Giacomo è sempre a letto me non
sofferente; Pons Giov. Augusto, continua
pure a migliorare, e si hanno buone speranze che si ristabilisca presto compie
tamente.
Nous recevons directement :
— Zòna di guerra, 14-3-17.
Egregio Signor Tron,
Favorisca ricevere i miei più vivi ringraziamenti per l’invio del tanto desiderato giornale Y Echo des Vallées, che
ricevo con piacere tutte le settimane.
Cosi posso leggerle, ed avere notizie
delle nostre care Valli, a cui il pensiero
è rivolto, ed ai nostri cari parenti e amici.
Porga loro i miei più sinceri saluti.
Ringraziando Dio, di salute sto bene,
come spero di Lei e della sua Signora.
Mandandole i miei più distinti saluti
mi dico suo dev.mo
Soldato Perrou Marcello.
— Zona di guerra, 15-4-17.
Cher M.r Trón,
J’ai reçu avec plaisir votre cher journal l’Echo des Vallées; il me donne des
nouvelles de mes compagnons d’armes
qui se trouvent au front, ainsi que de
nos rhères Vallées que je languis de revoir. Je vous en remercie de tout mon
cœur, et je vous assure que je le lis avec
plaisir, car j’y trouve toujours de bonnes
paroles qui certainement ne manqueront
pas de me faire du bien. Je n’oublierai
jamais La Tour, où j’ai passé quatre mois
à faire l’instruction militaire.
Si Dieu me conserve en vie, que je
puisse un jour retourner à la maison, je
ne manquerai pas d’aller vous trouver à
La Tour; surtout, j’aimerais aller une
fois au Synode Vaudois. J’ai pu en profiter un peu cet automne; seulement c’était dans les dernières heures de la journée car il n’était pas permis de sortir de
la caserne avant cinq heures.
Je me trouve pour le moment au repos ;
je ne sais pas si nous y resterons encore
longtemps; tant que nous sommes ici
c’est toujours mieux qu’en tranchée, et
si un jour je reprendrai de nouveau le
chemin du front, que dois-je dire ? sinon
de demander à Dieu qu’il soit Lui ma
force et me garde de tout danger et de
tout malheur, et me donne force et courage pour accomplir mon devoir en
toute chose. Ici dans ce bataillon nous
étions trois Vaudois, dont deux de Villar
Pellice et moi de Pramol; Jean Berton
était aussi de ma compagnie, malheureusement il s’est fait mal à une jambe en
tranchée et il se trouve à l’hôpital; l’autre, Gönnet Daniel, est à la compagnie ...
Je viens aussi de recevoir, il y a deux
jours, une carte d’un de mes compagnons
m’annonçant la triste nouvelle de la
mort de mon beau-frère Bertalot Jean,
de Pramol, tombé en héros sur l’altipiano de A....; il a été frappé à la tète
par le plomb ennemi pendant qu’il accomplissait son devoir de vedetta auprès
de sa mitrailleuse. Il était de la classe
1891, et il se trouvait aussi cet automne
à La Tour quand vous avez réuni tous
les militaires Vaudois, J’en ai été beau
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coup affligé, et pouftàpt il faut accepter
la volonté ide Dieui^ | ■ f ,
Recevez; cher M Ì; et M.me Tron, mes
sincères salutations èt remerciements.
Votre dévoué.
Costabel Jean Jacques,
— Zona di guerra Albania,' 18-4-17.
Très honoré Monsieur Tron, >
Je prends la liberté de vous écrire ces
quelques lignes pour vous exprimer toute
ma reconnaissance pour l’envoi du cher
Echo des Vallées, cet ami fidèle que, un
peu plus tôt ou un peu plus tard, à cause
des changements d’adresses, on reçoit,
avec,grand plaisir, en y voyant les nouvelles de nos chers amis qui se trouvent
au front. '■*
Un merci très chaleurenx au Comité
de Turin qui a bien voulu nous envoyer
des :;petits livres; nous les lisons avec
grand plaisir et attention.
Nous recevons toujours le cher Echo,
mais il va à la compagnie, alors nous
avons pensé de vous demander, s’il est
possible, de changer d’adresse, ainsi que
pour mon ami Abele Benech : nous sommes tous deux dans le Salmerie. Notre
ami Costabel Philippe, qui est dans la
... session mitrailleuses, se joint à nous
pour saluer et remercier pour le journal.
Enfin, je vous laisse la peine d’envoyer nos salutations, par l’Echo, aux
parents et amis. En vous assurant de
notre parfaite santé, agréez les sincères
salutations de vos tout dévoués
Davit David (Villar Pollice), Benech Abel e -Costabel Philippe
(Praraollo).
— Albania, li 20-4-17. •>
Egregio sig. pastore Tron,
Mi permetto di scriverle queste poche
righe per darle delle mie notizie; ringraziando il nostro buon Dio, mi trovo sempre in ottima salute, come spero di lei
e della sua gentil Signora. La ringrazio
molto per l’invio del suo caro e pregiato
giornale l’Echo des Vallées che mi fa
molto piacere ed è la mia grande consolazione nel leggere le notizie delle nostre
care Valli e dei miei compagni valdesi
che si trovano sull’altro fronte, combattendo tutti per la stessa causa. La prego
di fare il favore di trasmettere per mezzo
del suo caro e pregiato giornale i saluti
affettuosi a tutti i parenti, amici e compagni d’armi che si trovano al fronte.
Inviandole i più distinti saluti, sono
suo dev.mo
Fontana Luigi (artigliere mont.)
CHRONIQUE VAUDOISE
CHICAGO. M. le pasteur B. Tron nous
communique la nouvelle du mariage qui
a eu lieu, dans son église, du Rev. O. B.
Villanie avec M.lle Henriette Grill. —
L’épouse est une vaudoise.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE. Le caporal Armand-Hugon Félix,
de La Tour, remercie pour La Luce et
l’Echo et salue parents et amis; le caporal Jean Bounous a reçu le journal et
remercie; le lieutenant Carlo Ribet salue
cordialement; le caporal Legger Paul
demande changement d’adresse; le soldat Gaido Michele salue et remercie; le
s^dat David Davit nous envoie une bonne
lettre avec une pensée venant d’Albanie,
merci à vous et à vos amis ; le capitaine
E. Bertalot demande une légère modification d’adresse et salue; Pegronel En,>
rico, de la Piantà (Villar), salue et remercie; le soldat Long Jean salue ses
parents et amis et se trouve bien ; le caporal major Eugène Pons, de Pomaret,
salue parents et amis et remercie; le soldat Léopold Bounous, salue et remercie;
Danna Francesco, de La Tour,^se porte
bien, remercie et salue parents et amisi
Charbonnier Ernest, de La Tour, est bien
et salue parents et amis; Giordan Luigi,
Danna Augusto et Charbonnier Luigi, de
La Tour, saluent parents, amis et fiancées; ils sont très bien. — Jean Michelin,
de Bobi, raconte qu’un soir, étant, de
sentinelle, il entend qu’on l’appelle, il
laisse son peste pour accourir et trouve
au f0hd?^’unj)récipice un soldat blessé
qu’H conduit au poste de aeèours. Nptre
frère foupire après le retour et salue les
differents comités, M.r et M.me Gardiol
et Mir Amato Jalla, de Turin. — Danna
Danifle, .dç Saint-Jean, salue et demande
changement d’adresse; Henri Menusan
vient en. licence et salue.
LA TOUR. À propos des officiers appartenant à la paroisse de La Tour, nous
avons publié le nom du lieutenant Charles Arnpulet-Weber, ce qui nous donne un
tot^l de 30.
— Dimanche dernier ont eu lieu deux
sépultures: celle de Mario Albarin, de
St-Jean, décédé à l’Hôpital. Après un
cxdté dans cette maison hospitalière le
corps a été accompagné à St-Jean où il
a été enseveli dans le tombeau de famille.
— Celle de M.me Marie Jourdan née Fava
décédée à l’âge de 56 ans. — Cette sœur,
unie à M.r J. D. Jourdan, n’appartenait
pas à notre culte lors de son mariage,
mais l’esprit de Dieu a travaillé dans son
cœur d’une manière merveilleuse, et elle
est arrivée au salut et à la connaissance
de l’Evangile sans une instruction religieuse humaine. Elle a beaucoup souffert, mais sa foi l’a soutenue d’une manière réjouissante. Nous exprimons'aux
deux familles frappées par ces deuils
toute notre sympathie chrétienne.
— Dimanche dernier a eu lieu un
échange de chaire entre le pasteur de
La Tour et celui de Bobi.
— La course de la Jeunesse qui devait
s’effectuer dimancher dernier, à Bobi,
est renvoyée à plus tard.
LONDRES. Une lettre nous annonce
les noces d’or de M.r et M.me Dupontet
De La Harpe, pasteur français à Londres.
Les Vaudois qui ont eu l’occasion de prêcher dans l’église de notre frère, sont
heureux de s’unir aux nombreux amis
pour souhaiter à cet heureux couple les
plus précieuses bénédictions de Dieu.
OGDEN (Utah). Une lettre de notre
frère, M.r Joseph Combe, nous donne de
■"bien tristes nouvelles de la colonie: un
froid rigide, le gel, la mortalité du bétail,
le renchérissement des vivres, la guerre,
voilà un bien triste bilan ! En Amérique,
comme en Europe, nous avons besoin de
courage et de foi.
PIGNEROL. Le l.r mai s’est effectuée
la course régulière entre Pignerol et Turin avec la machine électrique. L’essai a
été un plein succès. Nous comprenons
facilement comment la Junte Communale de Pignerol ait voulu, d’une manière
officielle, exprimer sa vive reconnaissance
à S. E. l’hon. député Facta, qui, encore
en ceci, a déployé une grande activité
dans Lintérêt de Pignerol et de la vallée.
En attendant que la machine électrique
fasse son apparition à La Tour, nous
nous unissons au chef-lieu de l’arrondissement, qui a interprété par ses autorités
la pensée des populations de nos belles
vallées.
PRALY. Mercredi 25 avril, par un
temps orageux, un nombreux convoi
funèbre accompagnait au champ du repos la dépouille mortelle de Pegrot
Etienne, de la Ribe, décédé à l’âge de 71
ans. après avoir longuement souffert
avec patience et gardé sa lucidité d’esprit jusqu’au dernier moment.
La famille remercie infiniment les personnes qui ont bien voulu prendre part
à leur affliction en accompagnant leur
cher défunt à sa dernière demeure, et
principalement tous ceux qui ont porté
leur secours et leur aide à la famille et
au défunt pendant sa pénible maladie.
Que Dieu le reçoive dans son repos
éternel et soulage la famille et tous les
parents.
SANTA ANA (Californie). Une lettre
de M.nie Louise Griset nous annonce la
mort de sôii mari; M.r Jacques Griset, fils
de barba Jacques Griset du Plan de l’Envers Pinache. La famille a reçu une quantité de témoignages d’affection sincère.
Une vingtaine d’automobiles figuraient
au cortège funèbre. M.r Jacques Griset
a suivi de près sa sœur Marthe Griset,
décédée le 17 décembre dernier. — Nous
prenons part à cette nouvelle épreuve de
la famille.
SAINT-GERMAIN. Mercredi dernier
est décédé à l’Asile des Vieillards, à l’âge
de 80 ans, Thomas Ferrier, du Crouzet,
qui se trouvait dans cet établissement
depuis 10 ans. De cette nombreuse famille composée de 56 personnes, malgré
l’hiver long et rigide, c’est le premier qui
nous quitte dans l’espace de 11 mois.
TURIN. Jeudi dernier ont eu lieu les
obsèques de M.me Arthur De Fernez,
décédée à Turin dans ^a 78.me année. —
Cette sœur a occupé une place d’honneur
dans notre église de Turin, où, par son
activité et son zèle, elle a exercé une influence bénie. Son mari l’a précédée de
quelques années dans la patrie du repos.
Nous disons à M.lle Jeanne De Fernex
toute notre sympathie dans son épreuve.
iVoiiYelles politiques.
Les actions d’artillerie ont été particulièrement intenses sur le Pasubio, dans
la vallée de l’Astico et sur le plateau
d’Asiago, dans la zone de Gorizia et
sur le Carso. En certains endroits l’ennemi a employé des obus à gas asphyxiants. Il n’y a pas eu de combats importants d’infanterie, mais nos patrouilles ont poursuivi leur activité, et ramené
souvent des prisonniers. Sur le front de
Zugna une de nos patrouilles a pénétré
dans une tranchée ennemie et en a ramené du matériel.
Des tentatives d’irruption ennemie
contre nos lignes sur les pentes de Monte
Sperone (vallée de Ledro), du Vodil près
deTolminoetdans les environs deZagora
(Medio Isonzo) ont été promptement réprimées par nos troupes.
Sur le Carso, après un violent feu de
préparation, des détachements ennemis
ont attaqué nos lignes avancées sur
Dosso Faiti, ils ont été nettement repoussés avec des pertes sensibles. Au
sud-est de Gorizia, à la suite d’une violente préparation d’artillerie, des contingents ennemis ont réussi à s’emparer
d’un de nos postes avancés.
L’activité aérienne est intense des
deux côtés: nos avions ont bombardé
la gare du chemin de fer d’Opcina et
les ouvrages militaires de Prosecco. L'ennemi a lancé des bombes sur Codigoro.
-— Les troupes françaises ont repris
énergiquement l’offensive et remporté de
très brillants succès dans la région au
nord-est de Soissons et sur la crête du
Chemin des Dames. Le village de Craonne,
entouré de redoutables défenses, dont la
possession leur permet de dominer la
route de Reims à Laon, est entièrement
occupé. Les Allemands résistent avec
acharnement et lancent des contre-attaques jetant sans compter dans la lutte
des contingents importants. Mais les
Français ont gardé tout le terrain conquis où ils se sont organisés. Plusieurs
milliers de prisonniers s’ajoutent à ceux
de l'offensive d’avril. .
Lés Anglais se fortifient dans les positions conquises, à l’est d’Arras et de
Vimy, prêts à reprendre l’offensive en
corrélation avec les troupes françaises.
Ils ont pénétré dans un secteur de la
ligne Hindenburg et s’y sont maintenus
malgré de puissantes et iHcessantes coa>.
■ ■ ■. .
tre-attaques. Le village de Fresnoy a
été enlevé, et d’autres points d’appui
importants de la ligne d'Arras à Cambrai.
— M. Lloyd George et le général Robertson, chef d’état major de l’armée
anglaise se sont rendus à Paris pour
conférer avec le gouvernement français
au sujet de la situation militaire et
navale. A ces conférences assistaient le
général Pétain qui vient d’être nommé
chef d’état major général en France, et
le maréchal Douglas Haig, chef de l’armée anglaise en France. Les gouvernements italien et russe étaient représentés
par leurs ambassadeurs à Paris.
— La mission extraordinaire qui se
rendra aux Etats Unis au nom de notre
Gouvernement aura pour chef le prince
d’Udine, fils aîné du Duc de Gênes, et
sera composée de MM. M. Borsarelli
sous-secrétaire aux Affaires Etrangères,
le sénateur Guglielmo Marconi, et les
députés Ciuffelli et Nitti.
— Le Parlement interallié a commencé
ses travaux à Paris. De nombreux délégués français, anglais et italiens sont
intervenus pour étudier les questions
politiques et sociales qui intéressent les
nations alliées. Parmi les manifestations
patriotiques et cérémonies officielles rappelons celle qui s’est déroulée à la place
de la Concorde. Le prince Colonna syndic
de Rome a déposé sur le socle de la
statue commémorative de la ville de
Strasbourg une couronne de lauriers
apportée du Capitole, et prononcé un
discours accueilli par une vibrante ovation.
— Le Gouvernement russe a envoyé
aux puissances alliées une note déclarant
que la Russie ne veut pas conclure de
paix séparée, mais qu’elle restera fidèle
au pacte de Londres. La situation n’est
pourtant pas encore tout à. fait rassurante. Le conflit entre le Gouvernement
provisoire et le Comité des ouvriers et
des soldats qui siège en permanence
s’opposant souvent aux actes du Gouvernement s’est accent^ué à propos de
l’emprunt de guerre. Des manifestations
très violentes se sont produites pour et
contre le Gouvernement, qui a fini par
rester le plus fort, mais tout danger de
troubles n’est pas exclu pour l’avenir.
E. L.
Ab. payés et non qnittancés.
1917: J. P. Massel, instituteur, Bobbio
Pellice — François Rostan, ancien (Ribbe)
Praly — I. Goss, Rome — M rs Ruff (3 fr.)
— M. Combe, Utah — J. Combe, Ta. —
J. 11. Richard, Chicago.
Pour r «Echo des Soldats».
Lieutenant E. Griset fr. 5
J. L. Richard, Chicago » 6.—
Michel Combe, Utah » 1.50
Joseph Combe, Id. » 1,50
PETITE POSTE.
M. E. Meynier, Pise: reçu et merci; au
commencement de Juin, mais.....
M. B. Revel, Gênes : reçu pour 1916.
M. B. Tron, Chicago : reçu en monnaie
Italienne, mais il y a les taxes de 0,40.
John L. Richard, Chicago : reçu et merci.
C.-A. Tron, Directeur-Responsable.
Le famiglie Albarin^ Ayassot e
Gongìanti, commossi per V imponente
dimostrazione di affetto data al loro caro
■ sr
sentitamente ringraziano.
Lusema S. Giovanni, 8 Maggio 19Í7.
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