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Gio^iiantd et uniàme aQué.e.
5 Novembre 1915
N. 45.
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, H).
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SOMMAIRE: Une visite dans les Abruzzi
— Da Rentrée — A Saint-Doup — De
cime en cime — Chronique vaudoise
— Nouvelles politiques.
ÜKE lil^ITE DAM? LEp IJBI^OZZI.
On ne peut pas dire que la fin d’octobre
soit le meilleur moment choisi pour visiter ces régions de l’Italie centrale ou
méridionale. Le froid vif et piquant s’y
fait sentir autant et plus que dans les
régions du nord; cependant, vu que la
neige ne s’est emparée que des plus hautes cimes, il ne faut pas trop se plaindre.
La beauté de ce pays est incontestable;
certes, il n’y a pas ces hautes et gigantesques montagnes couvertes pendant l’été
de cette herbe si tendre tant recherchée
par le bétail; les hauteurs ici sont plutôt
nues ayant quelque chose d’aride, mais
la supériorité consiste dans la variété, car
à chaque tournant c’est une nouvelle surprise qui nous attend, c’est une vallée
inattendue, un plateau, une petite ville
cachée qui apparaît et qu’on ne peut pas
faire à moins que d’admirer.
Si, jusqu’ici, ces régions ont été par la
force des choses un peu négligées, on
voit partout percer le progrès et les
moyens de communication se sont améliorés d’une manière sensible. Les chemins de fer secondaires sont un peu partout à l’ordre du jour. Dans les villes on
remarque des innovations qui disent
assez clairement, que les habitants ont
jvl d’autres pays, où la civilisation avancée a laissé dans leurs pensées le désir
' d’imiter.
Caslel di Sangro, qui est l’extrême propriété de la province d’Aquila, est un
centre duquel rayonne la civilisation,
centre commerçant et qui fait sentir son
influence sur les provinces de Chieti et de
Campobasso. On y trouve des appartements confortables, la lumière électrique,
des scieries, un établissement de briques.
Sa position est fort belle. C’est de cette
localité qu’on peut se rendre par la ligne
Sangritana à Borrello en passant par Castel del Giiidice, où nous avons un noyau
de frères. En arrivant à Quadri où se
trouve la gare, on cherche des yeux Borrello, et on l’aperçoit perché sur une colline, ce qui signifie que pour y arriver,
il faut monter. Il pleut, il vente fort, la
nuit approche, la voiture n’est pas là,
que faire ? Il faut monter avec le facteur
par un raccourci qui nous fait gagner une
demi-heure, mais quel sentier 1 Ceux de
la Séa de La Tour, du Peui du Pomaret
sont un idéal en comparaison, mais enfin,
on arrive, et comme coup d’étrier, le
vent emporte à son gré le chapeau qu’il
faut poursuivre et rattraper. Deux ou
trois enfants qui ne craignent pas la
pluie ni le vent sont là pour attendre les
voyageurs et vous conduisent gentiment
chez M. et M.me Gustave Bert, qui
sont fort surpris d’une telle visite inattendue.
Le bonheur de se revoir est égal des
deux côtés; on a tout juste le temps
d’échanger quelques mots,de se rafraîchir,
ce qui se fait en un cUn d’œil, grâce à l’habileté et à la bonté de M.me Bert, qui,
malgré la surprise sait fort bien accueillir ses hôtes, et nous voilà prenant le
chemin de la chapelle. Elle est bondée,
car en une heure on a fait savoir l’arrivée
du pasteur étranger, et nous entrons au
son harmonieux de la musique, un jeune
homme se trouvant déjà à l’harmonium
qu’il manie à merveille, tout en ne connaissant pas la musique, son oreille étant
son maître par excellence.
M. Bert dirige la première partie du
culte, en parlant avec une grande facilité
et foi sur le devoir du chrétien dans le
monde. Les chants sont enlevés avec un
entrain remarquable.
Le pasteur monte à son tour en chaire
apportant à ces frères les salutations
de l’Eglise Vaudoise et de l’Administration, en leur laissant comme souvenir ces
paroles de l’apôtre: « Combats comme un
bon soldat de Christ ».
Les frères, à la fin du service, s’arrêtent pour être présentés par M. Bert et
chacun reçoit une bonne poignée de
main. On est heureux de se voir, de se
connaître, et d’apprendre à s’aimer.
L’église de Borrello ne compte que 17
membres, mais zélés et vivants. On voudrait prolonger la conversation, se dire
tant de choses dans la maison de M. Bert,
mais il est 11 heures et il faut partir à
4 heures; le sommeil est court. M. Bert,
mon compagnon de lit, a tant de choses
à dire et à espérer, aussi le coup frappé
à la porte par un frère est entendu bien
vite. On s’habille à la hâte, on avale une
tasse de café préparée par M.me Bert, et
nous voilà en marche.
Une monture est à la porte, et il faut
s’habituer à monter à cheval, car on n’a
pas pu refuser les bonnes grâces d’un
frère qui a voulu par là montrer sa reconnaissance à celui qui a voulu les visiter
venant de si loin. Le cheval, excellente
bête, a un pas sûr et facile, et au clair de
la lune on descend vers le Sangro en contemplant toutes les beautés de ces montagnes si bien connues de M. Bert.
Il est 5.30, le train va arriver, manquerons-nous la course ? On se met au galop
et on arrive tout juste à temps. On se
serré la main, on s’embrasse, on exprime
de chaleureux remerciements de part et
d’autre et puis... on se sépare, chacun
repensant avec plaisir à la courte visite.
Un merci de cœur à M. et M.me Bert
et au jeune organiste si aimable, le jeune
Casciano qui aimerait tant se consacrer
au ministère évangélique ! {À suivre).
LA RENTRÉE.
Nous voilà, depuis quelques jours, attelés à notre besogne de toutes les années, après trois, voire même quatre longs
mois de vacances. L’heure de la rentrée
a sonné pour les écoles de tous les degrés,
malgré les récriminations de ceux qui ne
sont jamais rassasiés de loisirs, et qui,
contre toute espérance, comptaient un
tout petit peu sur la « bienveillance » du
Ministère de l’Instruction. Sommes-nous,
oui ou non, en temps de guerre et peuton, oui ou non, trouver un prétexte plus
plausible pour retarder la réouverture des
écoles... au moins pour cette année encore ? Heureusement que, dans l’inté
UMBERTO COCORDA
Capitaine des Alpins
tombé au champ d’honneur, le 22 Octobre 1915
à l’âge de 35 ans.
ALEXANDRE BESSON, de la Tour
soldat des Alpins
mort le 14 Octobre 1915, dans un hôpital
près du front, après une grave maladie.
rêt des études et pour notre bon renom,
le prétexte n’a pas été trouvé et peut-être
même n’a-t-il même pas été cherché.
Bref, maîtres et élèves ont repris leur
tâche accoutumée, et cela aussi joyeusement que possible, c’est à dire aussi
joyeusement que les temps critiques que
nous traversons le permettent. Nous
voici donc dans nos salles d’école bien
claires, bien chauffées, aussi confortablement installés que possible. Rien, apparemment, n’a changé en ce qui nous
concerne. C’est toujours, à quelques modifications près, le même horaire ; ce sont
les mêmes récréations animées et bruyantes, les mêmes tâches à préparer; les mêmes plaintes sur les prétendues exigences
excessives de ceux qui enseignent, d’un
côté, et de l’autre les mêmes doléances
sur l’insuffisante application de ceux qui
devraient être venus là sur ces bancs pour
s’instruire, et qui ne sont pas trop pressés
de donner tous les fruits qu’on serait en
droit d’attendre d’eux.
Mais, à y regarder de plus près, il y a
cependant quelque chose de changé, quelque chose qui nous démontre à l’évidence
que — dans l’école aussi —• nous vivons
en des temps exceptionnels. Parmi nos
collègues il en est plusieurs qui ont perdu
un fils, ou un frère, ou un parent bienaimé; parmi les enfants qui nous entourent, il en est dont les vêtements de deuil
nous révèlent la perte récente d’un frère
aîné ou d’un père. Chacun d’entre nous
— maîtres et élèves —■ a un parent, plus
ou moins proche, là-bas dans les tranchées, exposé à tous les dangers de la
guerre. Et vous ne voudriez pas que cela
n’afïecte le moral des maîtres et ne mette
une sourdine à la joie expansive, exubérante des enfants ?
Nos fils, qui sont vos frères ou vos pères, s’acquittent en ce moment du plus
grand, du plus noble devoir du citoyen,
et nous ne les oublions pas, même au milieu des occupations et des préoccupations de l’école. Nous ne voulons pas oublier un seul instant que ces vaillants
défenseurs de la patrie exposent leur vie a
chaque instant, pour que nous puissions
vivre, nous les privilégiés, en toute sécurité. Dites-vous bien, chers enfants,
et chers jeunes gens, qu’ils étaient là sur
ces mêmes bancs, il n’y a pas bien longtemps... et veuillez comparer votre tâche
si aisée, si facile avec la leur.
Non, la rentrée de 1915 diffère absolument de toutes les autres, et nous comprenons tous que l’année scolaire va
être particulièrement solennelle. Aussi
n’est-il pas hors de propos de faire acte
de patriotisme bien entendu — et c’est
là où je voulais en venir. — Du patriotisme, direz-vous, mais nous en sommes
saturés; mais nous ne nous lassons pas
de faire les vœux les plus ardents, pour
le triomphe de la bonne cause, notre en
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thousiasme va jusqu’au délire ! — Il ne
s’agit ni de vœux ardents, ni d’enthousiasme: ce patriotisme-là ne mène pas à
grand chose et nous en voudrions un de
meilleur acabit. Tandis que là-bas, sur
nos frontières, bien loin d’ici, nos enfants
et vos frères, « tous, bravement, à leur
« manière, font leur devoir à qui mieux
«mieux», sans plaintes ni murmures;
nous allons travailler avec une ardeur
qu’on ne nous connaissait pas; nous allons intensifier notre préparation, dans
le noble but de concourir pour notre petite part à la vraie grandeur de cette patrie que nous chérissons, et que nous
voulons servir un jour dignement, dans
le champ que Dieu nous aura confié.
Voilà, chers enfants, le plus beau programme de patriotisme pour l’année scolaire dans laquelle nous sommes entrés.
 vous maintenant de le développer dans
toutes ses parties. j. c.
Nous détachons du discours lu par M.
le prof. J. P. Vinay à l’occasion des promotions, la conclusion que voici:
Je dirai avant de terminer, à chacun
de vous; Sois à ton travail, comme Démosthène; appliqué et diligent comme
César, comme Archimède, ou comme
quelqu’un des autres que j’ai nommés;
si tu es assidu et joyeux à ton ouvrage,
n’en doute pas, tu atteindras ton but.
J’espère vous avoir, si ce n’est mathématiquement démontré, au moins, tant
bien que mal, mis sur la route de comprendre qu’il n’y a jamais eu aucun grand
homme, sans une grande application. Et
si les grands hommes, si ceux qui sont
extraordinairement doués par Dieu —
(qu’as-tu, en effet, que tu ne l’aies reçu
de Dieu ?) —si ceux-là, dis-je, ne peuvent aboutir à rien de beau ni de grand,
sans application, nous, qui n’avons pas
ces avantages, j’espère n’offenser personne en parlant ainsi, à quoi pourrionsnous jamais réussir sans une application
constante, sans un travail sérieux de
tous les jours ?
Et quand l’application pourrait être
remplacée par le génie, quel avantage en
auraient ceux qui n’ont aucun génie ?
C’est cependant le cas du plus grand
nombre. Le monde n’est pas peuplé de
génies. Ceux-ci sont, tout bien compté,
fort rares, d’aucun diraient qu’ils sont
rares comme des corbeaux blancs. —
Permettez-moi une demande: De quoi se
compose surtout la bouillie de gruaux ?
Vous répondez: De gruaux, qu’ils soient
d’orge, ou d’avoine où de maïs ! Et vous
avez raison. Alors, l’homme de génie,
comparez-le à la miette de beurre que
vous mettez pour assaisonner votre
grand bol de bouillie. Ce sont les simples
grains de la bouillie, et non la miette de
beurre, qui remplissent votre bol jusque
au bord. Intellectuellement parlant, c’est
toute espèce de menu peuple, marguil1ers, huissiers, copistes, commis, boutiquiers, journaliers, cancres, hères et pauvres diables, etc., etc. ; ce sont ceux-là
qui fourmillent dans le monde, c’est la
foule immense, c’est la grande multitude.
On a constaté qu’il peut y avoir dans
chaque siècle une personne de génie, pas
plus ; et encore, au prix de quel labeur 1
De sorte que chacun de vous doit se
dire : moi aussi j’appartiens, intellectuellement parlant, à la grande classe des
menus fretins; moi aussi je suis formé de
la même pâte bourgeoise, dont sont faits
les autres mortels; à quoi donc dois-je
m’attendre, si ce n’est à lutter ?
Et du reste, MM. les Collégiens, grands
et petits, pourquoi êtes-vous ici ? Je suppose que c’est pour étudier.
Dans ce cas, veuillez comparer votre
manière de vous préparer, pour les luttes de la vie, à celle des hommes que j’ai
cités.
L’exemple de Demosthène, qui se rase
d’un côté seulement, pour s’interdire
d’aller flâner à travers les rues d’Athènes,
que dit-il à ceux et à celles d’entre vous,
jolis cœurs, qui prennent tant de soins
de leur chère personne, qui ne savent
comment faire pour s’adoniser as.sez,
afin de paraître dans le monde ? Que
dit-il à ceux d’entre vous, qui battent si
volontiers le pavé, qui se promènent en
oisifs si souvent, se mettent en spectacle
devant le monde ? Mes amis, le public a
les regards sur vous, il vous observe dans
vos allées et venues; il épie chaque pas
que vous faites, il est attentif à vos discours, il guette l’occasion de vous prendre en faute, et ensuite ?... ensuite il vous
juge, et il en dit sur votre compte !
Au risque de déplaire à quelques-uns
d’entre vous, je dois ajouter encore quelque chose: N’avez-vous point de leçons
à préparer, point de compositions à rédiger, point de thèmes latins à faire ?
Oh ! que si que vous les avez ! Seulement,
par plus de commodité, vous comptez
pendant l’année..., dois-je dire le mot ?...
vous comptez... la faire à vos professeurs,
je ne dis pas de quelle manière, on ne le
sait que trop, et la plaie est générale, à
peu d’exceptions près ! et à l’examen,
vous comptez encore... vous spéculez sur
leur indulgence. Vous spéculez sur la
copie (la copia !) qui, di riffa o di raffa,
devra vous parvenir, comme un « deus
ex machina », pour vous délivrer de ce
cauchemar, qui vous a angoissés quelques instants ! — Je saurais bien d’autres choses encore à ce sujet..., maié je
vous en fais grâce.
Mes amis, croyez-vous que ce soit là
ce qu’attendent de vous vos parents ?
Les sacrifices qu’ils s’imposent pour vous,
leur donnent droit à quelque chose de
mieux de votre part. Ce n’est pas davantage ce travail forcé, auquel quelqüesuns se soumettent à la veille des exaniens
qui vous sera utile pour la vie et que vos
parents demandent de vous. Ce travail
enfiévré est parfaitement inutile, c’est
de la bouillie pour les chats, et vous le
savez bien, car, votre examen est à peine
fini que déjà vous avez tout oublié; le
temps respecte peu ce qui s’est fait sans
lui. Ce qu’or demande de vous, tout d’abord, c’est que vous vous persuadiez que
rien ne dure que ce qui vient progressivement. C’est ensuite que vous soyez
francs et sincères dans toutes vos actions
« il santo vero mai non tradir; non profferir mai verbo, che al vizio plauda e la
virtù dérida », la franchise, voilà une des
qualités qui vous manquent; que chacun
se le répète donc souvent ce mot: «il
santo vero mai non tradir » et qu’il agisse
en conséquence.
Ce que vos parents demandent de vous,
en troisième lieu, c’est que vous soyez
assidus à votre tâche, du premier au dernier jour d’école et que vous n’attendiez
pas que les ailes du génie vous croissent
à l’omoplate ; c’est que vous vous occupiez
de vos affaires, « âge quod agis », c’est que
vous vous en occupiez joyeusement et consciencieusement.
Uétudiant, que doit-il faire, si ce n'est
étudier ? « Chacun son métier, disait Luther, et les chèvres seront bien gardées ».
Mais je m’en voudrais de ne pas vous
signaler, en terminant, le plus ardent désir de vos parents, à votre sujet; c’est une
chose qui ne se commande pas et qui ne
s’exprime que par d’ineffaMes soupirs;
elle est noble, elle est élevée, elle est selon
Dieu; c’est que vous ne perdiez jamais
de vue le port, auquel doit aboutir votre
fragile nacelle; c’est que vous vous rappeliez toujours ce qui a été dit déjà que,
« si le Seigneur ne bâtit la maison, ceux
qui la bâtissent travaillent en vain »;
c’est que vous vous rappeliez que la
crainte de Dieu est le commencement de
toute vraie science; que votre dignité
d’homme vous appelle non à vivre comme la brute (fatti non siete a viver corne
bruti) mais à acquérir la plus sublime des
connaissances, mais à lever les yeux en
haut et par la prière, nouvelle échelle de
Jacob, remonter, comme du fond ténébreux de l’abîme, aux régions lumineuses
de la certitude, pour y sonder le lieu de
votre origine, y contempler le but pour
lequel vous avez été créés et remercier
votre Père Céleste, de ce que, malgré les
misères inhérentes à votre dépouille mortelle, que nous avons comparée à un
gruau de maïs, vous avez en vous l’image
impérissable de Dieu, un souffle de vie,
une âme immortelle à sauver, tandis qu’il
est temps. J’ai dit ! J. P. Vinay.
A SAINT-LOUP.
Le 20 octobre 1915 est une date que
Saint-Loup n’oubliera plus. Ce jour-là,
le cher et vénéré Directeur de l’Institution romande des diaconesses accomplissait sa 80.me année, avec sa belle vaillance de toujours. Aussi le comité et les
diaconesses ont-ils eu la volonté de se
joindre à la famille Rau pour entourer
celui dont la fermeté et la bonté ont
rendu à Saint-Loup d’inappréciables services. Près dé 160 diaconesses et bon
nombre de membres du Conseil se sont
réunis au centre même de l’Institution.
La partie officielle de la fête commença à
3 heures et demie de l’après-midi; elle
eut lieu dans notre belle chapelle. M. le
professeur Porret, qui présidait le culte,
parle en termes excellents de la carrière
du jubilaire, et M. le pasteur Herzog,
dans sa prière exprime les sentiments qui
remplissaient tous les cœurs. Puis on se
réunit dans les deux plus grandes salles
de la maison, transformées en vaste réfectoire. Les heures passèrent avec rapidité au milieu des discours, des chants,
des récitations, des lectures, des fleurs et
des présents. Tous étaient heureux et reconnaissants à la pensée de tout ce que
Dieu nous a donné par le ministère de
notre frère. La carrière de M. Rau-Vaucher est une des plus intéressantes que
nous connaissions. Venu à Saint-Loup
pour se reposer de ses travaux antérieurs
dans une maison inise à sa disposition
par l’obligeance de M. Butini, il se vit
tout à coup, et malgré lui, appelé à prendre la succession de M. Henri Germond.
Dieu bénit tellement la personne et les
efforts de son serviteur qu’il lui fut donné
de voir la réalisation de ses meilleures
espérances.Saint-Loup comptaitvers 1880
une quarantaine de diaconesses; nos
sœurs sont aujourd’hui près de 260, et
l’Institution étend ses ramifications dans
tout le pays. La gloire n’en doit revenir
qu’à Dieu, mais il faut le remercier de
ce qu’il veut bien se servir des hommes
pour accomplir ses desseins. G. B.
(Journal Religieux de la Suisse Romande).
DE CIME EN CIME.
(IV - Voir N* 41).
Nous ne prenons pas racine sur le mont
P. Les alpins ne sont pas destinés à rester
tranquilles dans un endroit, même lorsque cet endroit est une haute montagne
et faisant face à l’ennemi... ils doivent
voler de cime en cime, à la recherche de
nouveaux travaux, de nouveaux dangers,
de nouvelles victoires, de triomphes nouveaux. Mais nous ne partons pas avant
d’avoir creusé des tranchées et mis la
montagne en état de défense. Seulement
alors nous cédons la place à l’infanterie
et nous filons. L’infanterie aussi fait des
merveilles, mais n’ayant ni Vallenamento
ni la carrure des soldats des Alpes, elle
doit faire des efforts inouïs pour être à
la hauteur de la tâche vraiment hercu
léenne qui l’attend. Nous nous portons
maintenant en face du fameux Colle di
L., c’est là qu’une tâche nouvelle nous
attend, non moins importante que la première.
Pour y arriver nous devons choisir
notre route dans un dédale de sentiers
alpestres et notre guide commence par
faire fausse route en nous conduisant
trop bas et trop à droite. Ce qui prouve
qu’en montagne la carte sert jusqu’à un
certain point. Il nous fallut rebrousser
chemin et couper à gauche, ce qui allongea notre marche de deux bonnes heures.
Que faire ? Dans ce cas-là, comme dans
d’autres semblables, il n’y a qu’à prendre
son mal en patience; faire même son
poing dans sa poche, si l’on est tant soit
peu nerveux, et marcher, marcher de
bonne envie, marcher jusqu’à ce que l’on
arrive au but. C’est ce que nous fîmes,
mais je vous assure que c’est beaucoup
plus facile à le dire qu’à le faire.
Fatigués, éreintés, sales, mouillés, l’on
arriva au but dans les 4 heures de l’aprèsmidi. L’avant-garde prit immédiatement
position sur le col, afin de prendre contact avec l’ennemi; le major, un général
d’artillerie et quelques autres officiers,
s’avancèrent pour reconnaître. Pendant
qu’ils regardaient avidement du côté de
l’ennemi, ils entendent tout-à-coup la
voix du capitaine P. qui crie: « À terre I».
Ils obéissent immédiatement, et bien leur
en prit, car deux obus autrichiens passèrent en les effleurant et allèrent éclater
à une distance de 20 pas. Prudemment ils
se retirent. Une compagnie va occuper la
montagne N. sur le sommet de laquelle
se trouve un magnifique hôtel autrichien.
En temps ordinaires, il est fréquenté par
les touristes qui ont les poches bien garnies, car ils ne payent certes pas moins
de cinquante francs par jour; aujourd’hui il va être occupé par des alpins. Je
crois que nos alpins piémontais sauront
vider, les bouteilles de champagne tout
aussi bien que les premiers, s’ils en trouvent...
Parmi nombre de noms inconnus j’en
rencontre finalement un à moi connu:
c’est celui de Monsieur Gardiol, pasteur
à Bobi. Heureux morteli
Pendant que l’avant-garde creuse les
tranchées et place les reticolati, les autreis
plantent leurs tentes, aussi à l’abri que
possible des boulets autrichiens, et noua
aumôniers qui n’avons pas encore de \
tente, nous cherchons un abri dans quel- \
que vieux châlet des bergers ou dans les \
creux des rochers, au grand ébahisse- '
ment des marmottes. (A suivre).
N. B. Je pars pour le front, la suite à
plus tard. E. B.
Notizie dei soldati evangelici.
Soldati: Malan Eli, alpino, Angrogna,
f. a. f. avambraccio sinistro, Ospedale di
Pordenone, 22-10-15 — Negrin Davide,
alpino, Bobbio Pellice, sinovite ginocchio
destro. Ospedale di Bergamo, 25-10-15 —■
Pascal Abele, alpino, Praly, sinovite ginocchio destro. Ospedale di Cividale, 1710-15 — Vigna Giovanni, alpino, Villar
Pellice, sinovite ginocchio destro. Ospedale di Cividale, 13-10-15 — Paschetto
Cesare, alpino, S. Secondo di Pinerolo,
sinovite. Ospedale di Crema, 26-10-15 —
Charbonnier Giovanni, alpino, Bobbio
Pellice, f. a. f. braccio destro. Ospedale
di Cividale — Bertalot Luigi, alpino. Inverso Porte, distorsione piede destro.
Ospedale di Crema — Favout Augusto,
alpino, gonilite destra. Ospedale di Cividale — Caporale Balma Antonio, alpino,
ascesso guancia sinistra. Ospedale di Cividale — Soldati : Guido Giovanni, alpino, reumatismo articolare. Ospedale di
Cividale — Bertin Teodoro, alpino, sino-
3
vite ginocchio destro, Ospedale di Asti,
17 ottobre — Tron Leopoldo, alpino, Massello, febbre intestinale (non grave).
Ospedale di Clvidale — Genre Pietro, alpino, congiuntivite. Ospedale di Udine —
Gafdiol E//a, alpino, Prarostino, sinovite
(non grave). Ospedale di Piacenza —
Allio Alberto, alpino. Villar Pellice, Ospedale di Pordenone (quasi guarito) — Armand-Hugon, fanteria, Torre Pellice,
Ospedale di Padova (quasi guarito) —
Gay Elia, bersagliere, f. a. f. piede destro
Ospedale di Verona — Allievo ufficiale
Pons Teofilo, alpino. Massello, Ospedale
di Cividale (quasi guarito) — Soldato
Micol Alessandro, fanteria, Massello,
Ospedale di Cividale (quasi guarito).
Cappellano Bertalot.
CHRONIOU^UDOISE
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE. Nous avons là devant nous un véritable tas de cartes postales envoyées par
nos soldats, qui toutes expriment une
vive reconnaissance pour l’envoi du
journal. Nous ne pouvons pas les insérer
toutes, mais nous remercions à - notre
tour les soldats: caporal-major JB. Perro,
G, Tron de Palmari, Giacomo Bleynat,
Pons Pietro, Barberis Giovanni, G. Beri,
Giopanni Tron.
— Du sous-lieutenant Max Coîsson:
Le 8 Septembre 1915.
Très honoré Monsieur,
Assez en retard mais avec reconnaissance je vous remercie pour l’envoi de
L’Echo des Vallées, que j’attends toujours avec impatience. Et, en vous remerciant, je vous prie de bien vouloir
si cela est possible, changer l’adresse en
mettant la ... Compagnie au lieu de
la ...
Je me trouve bien. Dieu merci, bien
que je sois le seul Vaudois de tout le bataillon. Oh travaille continuellement et
jusqu’à maintenant nous n’avons pas eu
de pertes.
En vous remerciant encore infiniment,
je me dis votre dévoué Max Coîsson.
—■ Du soldat Bounous Ernesto, de Pramol :
Dal fronte (Alpi Gamiche), 26-915.
Spettabile Amministrazione
dell’« Echo des Vallées »,
Ringraziandola sentitamente per tutto
quanto si dedica al bene nostro, la prego,
facendomi interprete dei miei commilito/nì Valdesi, componenti questa compagnia, di voler pubblicare nel suo pregiato
giornale, i nostri fervidi ringraziamenti
a tutte le persone che in qualsiasi modo
si dedicano al bene nostro. Vadino particolarmente i nostri più caldi ringraziamenti al Comitato di assistenza di Torino, che si occupa di noi tutti, sia spiritualmente che moralmente.
A tutte queste persone i nostri cordiali
saluti di affetto, sperando in Dio ad un
pronto ristabilimento di pace.
Ernesto Bounous.
— Des» soldats Garnier Giuseppe et
Berton Giuseppe:
13-10-15.
' Caro signor Pastore,
Sebbene un pò in ritardo approfittiamo di questo momento di tranquillità per
esprimerle i nostri più vivi ringraziamenti del suo caro giornale settimanale,
il quale ci conforta l’anima portandoci le
novità delle nostre care vallate.
Ringraziando Iddio, la salute per noi
è ottima, come speriamo di loro tutti.
Riceva i nostri più graditi saluti.
Garnier Giuseppe.
Berton Giuseppe.
— Du soldat de la Croix-Rouge Armand-Pilon Jean, des Bouïssa:
Zone de guerre, le 23 Octobre 1915.
Très cher M. Tron,
Je viens avec ma carte pour vous remercier de votre apprécié journal L’Echo
des Vallées, que chaque semaine je reçois
régulièrement, et je le lis avec grand plaisir; et je vous dirai qu’il est le seul qui
m’apporte des chères nouvelles de nos
Vallées et de notre chère Eglise Vaudoise,
Dieu merci, je suis en bonne santé.
Nous nous trouvons actuellement, moi
et le caporal-major Janavel, au camp, et
je vous assure que l’on- doit bien se serrer
l’un contre l’autre dans notre gentille
tente pour ne pas avoir froid pendant la
nuit. Heureusement que ça nç dure pas
toujours.
Veuillez agréer mes plus sincères salutations. Votre tout dévoué
Armand-Pilon Jean.
— Du caporal-major Aldo Vinçon:
Zona di Guerra, 23-10-15.
Egregio sig. Tron,
Da parecchie settimane ricevo regolarmente L’Echo des Vallées, che leggo
con piacere dalla prima all’ultima parola,
dopo di che lo passo al mio compagno
Paolo Pontet di Bobbio Pellice.
Ci troviamo da una settimana nelle
terre redenti, da dove abbiamo scacciato
con grandi difficoltà il nostro nemico. Il
freddo si fa rigido ogni giorno di più e la
neve di già ci ha raggiunti, ma la persuasione che abbiamo di compiere un nobile
dovere ci aiuta a vincere qualsiasi difficoltà.
Ringraziandola vivamente per il caro
giornale che ella ha avuto la cortesia di
inviarmi, rispettosamente la saluto.
Aldo Vinçon.
— Du soldat Teofilo Paris:
Cividale, 25-10-1915.
Egregio sig. Tron,
Dopo essere stato durante un mese disteso sopra un letto che la febbre non mi
permetteva di abbandonare, mi sento
oramai abbastanza in forza per prender...
(non già la penna, ma il semplice lapis)
per scriverle queste poche righe.
Dover mio anzi tutto, è di ringraziarla
per quei numeri dell’£c/ìo che gentilmente mi furono inviati nell’agosto, e
che così avidamente leggevo da- capo a
fondo: come d’altronde facevo con gli
altri giornali nostrani quali VAvvisatore,
La Luce, ed anche L’Evangelista quando
potevo averli da qualche compagno.
Strano ! quei giornali che quando si è
tranquilli a casa si scorrono soltanto e
poi si mettono in disparte per leggere La
Stampa o qualche altro giornalone politico (parlo per conto mio pur credendo
di non essere il solo a così operare), quei
giornali dunque, ora, qua fra le quattro
mura di un corridoio-camerata e prima
sotto i quattro teli di una tenda, si tengono preziosi come tesori, si leggono e rileggono sempre volentieri ! — Perchè ?
— Perchè sono per noi lontani il simbolo
del paese abbandonato ; perchè ci parlano
dei nostri cari, genitori, amici o semplici
conoscenti ; perchè sopratutto ci parlano
di pace, di speranza, di amore, mentre a
noi intorno ferve la strage, l’uccisione;
tutto ci parla soltanto di rovina, di dolore
senza fine, di morte ! Eppure, malgrado
10 spaventsoo stato presente e malgrado
la visione di un più orrido avvenire, noi
speriamo, speriamo sempre: e Iddio ci
metterà la sua mano.
Durante il tempo qua trascorso, venne
spesso a trovarmi il sig. E. Bertalot, cappellano; così pure il bravo tenente Pascal che — non curante le fatiche — oltre
al disimpegnare il suo dovere di cappellano presso il « Pinerolo », trova sempre
11 tempo di visitare i suoi ammalati, e di
correre ancora fin sopra T. ove si trova
presentemente il « Val Pellice ». Con che
piacere mi intrattenevo con loro, e come
brevi mi sembravano quei momenti di
conversazione famigliare coi due Pastori!
A loro vadano i miei ringraziamenti, uniti
all’espressione della mia più viva riconoscenza e gratitudine.
E non le sarà discaro, egregio sig. Tron
se dalle colonne del suo giornale volesse
pubblicamente ringraziarli (a nome mio)
del lavoro loro così proficuo in mezzo ad
ammalati e feriti, lavoro che compiono
con cosi grande zelo ed atnegazione.
Ora, relegata ormai la febbre fra le
cose passate, la salute comincia ad andare benone; forse potrò andare a vedere
Massello fra non molto tempo; anche Micol Alessandro, di Massello, comincia ad
andare meglio.
Rinnovando i ringraziamenti. Uni dico
il di lei devotissimo Teofilo I^ons.
— Du caporal-major de la Grò x-Rouge
Long Jean:
26-10-15.
Très honoré Monsieur,
Il y a trois semaines que je suis à l'hôpital da campo N° ...; j’ai déjà reçu deux
numéros de votre aimable journal L’Echo
des Vallées, que je lis avec grand plaisir,
comme je lis la correspondance de famille, en y voyant les nouvelles de mes
compatriotes et coreligionnaires; je puis
bien vous remercier. Veuillez m’excuser,
et agréer mes sincères remerciements. Je
suis bien. Dieu merci. Un remerciement
au Comité de Turin.
— Du caporal d’artillerie Laularet Davide:
Dal fronte, il 27-10-1915.
Egregio sig. Tron,
Dalle alte vette dell’Isonzo dove il
cannone tuona incessantemente, è ora
che venga a ringraziarla dello stimato
giornaletto L’Echo des Vallées che ricevo
regolarmente tutte le settimane. Inutile
a spiegarle il gran piacere che mi fa e con
che gioia lo leggo e rileggo, con molto piacere di avere delle notizie dei nostri cari
soldati che si trovano al fronte, e delle
nostre care Valli e Chiese Valdesi. Sento
il gran bisogno di ringraziarla e dimostrarle tutta la mia riconoscenza. — Ringraziando Iddio sono in ottima salute.
Colla speranza di poter ritornare gloriosi
ai nostri cari paesi, la saluto con stima
ed affetto dalle alte montagne redente...
Lautaret Davide.
— Des soldats Vaudois de la 226® compagnie du ... régiment des alpins:
Dal fronte, 29-10-1915.
Egregio sig. Tron,
È poi massimo piacere che riceviamo
regolqrmente L’Echo recandoci le notizie
e i saluti delle nostre care Valli, trasportandoci per un momento lungi da questo
teatro; ove parecchi dei nostri caddero
valorósamente per la grandezza della
patria.
Non potremo mai esprimerLe tutta la
nostra gratitudine e riconoscenza; il nostro òompito ci pare alleggerito nel vederci^ seguiti da persone che continuamente ci ricordano, e ci seguono collé
loro preghiere non risparmiandoci nulla
di quanto ci può essere di conforto morale e spirituale.
Gradisca, egregio sig. Tron, i nostri
cordiali saluti.
I Valdesi della 226» comp. alpini.
LA TOUR. Vendredi dernier ont eu
lieu les obsèques de Jean Pierre Eynard,
du Saret, décédé à l’Hôpital à l’âge de
73 ans. — Nous exprimons à sa veuve, à
ses fils et à ses parents, notre sympathie.
Un nombreux cortège a suivi ses dépouilles mortelles jusqu’au champ du
repos.
— Le lieutenant Frenchia, ex-élève de
notre Collège, a été promu capitaine, ce
dont nous le félicitons.
— Le colloque des Pasteurs de la
Vallée aura lieu, D. V., lundi prochain.
— Mlle Buffa, fille du pasteur de
Naples, ayant obtenu son diplôme de
professeur de dessin, vient d’arriver pour
prendre sa place dans le corps enseignant de l’Ecole Normale. Nous lui souhaitons la bienvenue au milieu de nous.
MANEILLE. Notre jeune frère, M. le
lieutenant Mgrtinat, vient d’être promu
capitaine, à l’âge de 25 ans. Honneur au
mérite 1
PIGNEROL. Le l.r novembre M. le
pasteur Louis Marauda est retourné à son
presbytère de Pignerol. Quoique beaucoup mieux de santé, la Table a jugé bon
de mettre à sa disposition pour quatre
mois, le ministère du pasteur Bertinat,
qui, quoique militaire, a obtenu quatre
mois de"congé. MM Attilio Jalla, Falchi
et Mathieu ont eu la bonté de présider
les cultes en octobre, ce dont nous les
remercions.
POMARET. Nous apprenons que M. le
prof. Henri Tron, candidat en théologie
et lieutenant de complément, a été blessé.
mais, Dieu merci, légèrement, en tenant
compte que les officiers qui l’entouraient
ont été fauchés,
SAINT-JEAN. Nous apprenons aveo
plaisir, que M. le pasteur Bonnet, souslieutenant dans le service de santé, vient
d’être promu au grade de lieutenant. —
Nos félicitations sincères^____________
IVouvelles politiques.
La vigoureuse offensive commencée
le 21 octobre sur toute la ligne de l’Isonzo a fait tomber dans nos mains 5064
prisonniers, dont 113 officiers, avec un
riche butin de guerre. C’est sur le plateau du Carso que les combats ont été
le plus acharnés et plus grand le nombre des prisonniers. Plusieurs tranchées
ennemies ont été occupées, dans la zone
du mont San Michèle la grande tranchée du sommet a été prise enfin, au
prix de grands sacrifices. En face de
Gontz, sur la colline de Podgora, nos
intrépides soldats sont arrivés à rompre
la quatrième ligne de tranchées. Ils ont
occupé le village de Lagon près de PI a va
et une redoute à Globna dans le même
secteur. Sur les contreforts du Vodil et
du Mrzli, dans le massif du Monte Nero,
noue sommes arrivés presque au sommet.
Là aussi nous avons fait quelques centaines de prisonniers.
Dans le haut Cordevole il faut signaler des progrès très sensibles, vers le
Col di Lana, où la résistance ennemie
a été brisée sous les coups vigoureux
de notre offensive : sur le coteau de Sálese! les Chasseurs de l’Empereur ont été
battus laissant dans nos mains près de
trois cents prisonniers et plusieurs officiers. Les bulletins annoncent encore des
succès entre le lac de Garde et l’Adige.
Les soldats de troisième catégorie des
classes 1886 et 1887 sont appelés sous;
les armes pour le 6 Novembre.
M. Salandra, .président du Conseil, a
fait un court voyage à Parme pour poser
la première pierre d’un grand hôpital
civil. Il a prononcé un court discours
patriotique. De là il s’est rendu à Milan
dans le but d’assister à une cérémonie
analogue: la fondatiou d’un palais destiné à des institutions d’instruction supérieure.
Sur le front français de nouvelles attaques allemandes ont été repoussées.
M. Joffre a fait un voyage à Londres,
probablement dans le but de s’entendre
avec le gouvernement anglais pour une
collaboration plus étroite des armées
alliées. Une crise ministérielle provoquée
par la démission du cabinet Viviani a
été vite résolue. M. Briand a pu constituer rapidement un grand Ministère
dans lequel sont entrés les parlementaires les plus en vue.
Le roi d’Angleterre est tombé de cheval au cours d’une revue des troupes.
Il a dû garder quelques jours le lit mais
on annonce sa guérison comme prochaine.
Les Serbes luttent avec un courage
héroïque contre les trois armées qui l’attaquent de trois côtés. Ils doivent se
replier peu à peu devant le nombre infiniment supérieur des ennemis: ceux-ci
ont pu joindre leurs troupes près de
Orsowa, rendant ainsi la pression plus
irrésistible. Les Serbes se replient sur la
Drina, où ils sont appuyés par les Monténégrins. La ville d’Uskub est tombée
dans les mains des Bulgares, Nisch est
menacée. Les troupes anglo-françaises
débarquées à Salonique tâchent d’opérer
une diversion en pénétrant sur le territoire bulgare.
Les Russes .se battent toujours en Courlande et en Volinie: ils ont annoncé de
bons résultats sur le Styr, le Stripa et
sur les frontières de la Buco vine, et obligé
les Austro-Allemands à évacuer la ville
de Kovel. E. L.
C.-A. Tron, Directeur-responsable.
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senza speciali formalità le stesse operazioni autorizzate al titolare.
Apertura a determinate categorie di persone (persone di servizio, salariati,
operai e attendenti in genere a lavori manuali) di libretti nominativi di Piccolo Risparmio col massimo credito di L. 2000, e col disponibile giornaliero
di L. 100, sui quali viene corrisposto l'interesse del 3,50 °/^ netto da imposta.
Apertura di libretti nominativi, pagabili al portatore, col massimo credito fruttifero di L. 25.000, e con un disponibile giornaliero di L. 2500, sui quali è
corrisposto l’interesse del 3 “/o netto da imposta.
Apertura di libretti nominativi, con depositi non inferiori alle L. 5000, vincolati
per sei mesi, tasso 3i5°% netto da imposta — per nove mesi, tasso 3,75 % netto
da imposta — per un anno ed oltre, sino a due anni e sei mesi, tasso 4 %
netto da imposta
Deposito di titoli in amministrazione ; La Cassa accetta dai titolari dei libretti
nominativi quale deposito in amministrazione, i titoli di loro proprietà, tanto
noniinativi che al portatore, compresi fra quelli che la Cassa può acquistare, e
si incarica di esigere per conto loro le cedole maturate dei titoli, inscrivendone
l’importo sui relativi libretti. — Questo servizio è fatto GRATUITAMENTE AI
TITOLARI DI LIBRETTI DI PICCOLO RISPARMIO sino alla concorrente
di titoli del valore nominale di L. 3000.
Acquisto per conto dei depositanti di titoli della specie di quelli che la Cassa
può actjuistare, facendone eseguire su richiesta il trapasso in certificati nominativi.
Tutte le Sedi della Cassa di Risparmio, sia in Torino che fuori di Torino, rilasciano
a richiesta, in vece del denaro, degli chèques GIRABILI, PAGABILI PRESSO
QUALUNQUE SEDE DELL’ISTITUTO e presso qualsiasi sede delle Casse di
Risparmio di Bologna, Ferrara, Firenze, Genova, Lucca, Padova, Palermo,
Parma, Venezia, Verona, e pagano gli assegni da queste emessi, come risulta
da relativo elenco pubblicato in ogni Sede.
». Servizio di cassette DI RISPARMIO A DOMICILIO. Tali cassette vengono distribuite gratuitamente dalla Cassa a chiunque possegga già un libretto
di risparmio nominativo od al portatore con un credito di almeno L. 3.
LA CASSA INFINE FUNZIONA quale Sede Secondaria della Cassa Nazionale
di Previdenza per l’invalidità e la vecchiaia degli operai, e della Cassa Nazionale
di Maternità.
Il Presidente II Direttore Generale
C. FERRERÒ DI CAMBIANO Franco Franchi
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