1
Année Xlii
PET'S D'AB0îiNï5MENT VÂ.U AN
Italie . . . , . L. 3
Tonp lcî9 pays da rUuîon de
posee . . . , » il
Amérique du Sud * . * 9
On s’iibomio ■
Au bnr<3au d’Administration
Chez MM. les Pasteurs;
Ciiüz M. Ernest Robert f^l’ignorolj
et à la Librairie Chiantore et
Masnarelli j^Pignerul }
L'abomioment part du !■ Janvier
et sa paie d’avance.
7 Octobre 1887
N. 40
Numéros séparés demandés avant
le tirage JO centimes cliacun,
Awii.o»Cii‘; 20 centimes par ligne
pour une seule fois, —16 cen
times de 3 à 5 t\>is et 10 centimes pour 0 fois et au dessus.
S'adresser pour la KedacUon et
l'idutinlstratioii à M. le Pasteur II. Bosio — Saint GermainOh^b'on ^Pinerolo} Italie.
Tout ch.augoi.uyut d'ndresso est
payé 0,25 coritimes.
LIÍ TEMOIN
ECHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Tows mfi HRrfís Actes 1, S.
àts3
sie
CzS
!^pmn%i%
Comfnnnicatioii officielle. — Quels cantiquqf préferez-VQus ? — Correspondance. —
Diaconnesses de Paris. — Tu ne pèches
plus?! — Aux paroissiens — Notmiles rebgieuses. — Chronique caudüise. — Hernie
pulüique. “t. Annonces.
Communioaîion Officielle
L’Ecole de Méthode pour les Régents
et maîtresses de quartier s’ouvrira,
D. V. à 8 h. du matin, dès le lundi
31 octobre courant, à La Tour et
au Pomaret. Ceux qui l’ont fréquentée déjà, à dix reprises, ne sont plus
tenus d’y assister. On les verra cependant volontiers s’asseoir, à coté
de leurs collègues moins expérimentés.
La Table.
. Notre question s’adresse particulièrement à ceux qui s’occupent
des enfants de nos écoles sur se
Su^>ixni la vérité aves la charité. Eph. iv, 15.
raaine et de nos écoles du Dimanche. Elle porte sur un point
spécial et très pratique. Voici,
en deux mots, de quoi il s’agit.
Il y a bien des années que le
Doct. Lautaret fit imprimer à Lausanne, à ses périls et risques , un
Choix de Cantiques pour les Ecoles
du Dimanche, destiné aux paroisses
des Vallées. Grâce à la bonté de
ce Choix, et au bon marché de
cette publication, qui, nous le
savons de source certaine, n’a
pas enrichi son éditeur, une première éditioofutbien vite épuisée.
Il en fallut faire une seconde avec
supplément, et cette .seconde est
maintenant bien près de sa fin.
Est-ce là un signe que nos enfants chantent beaucoup? Dans tous
les cas, ils usent vite les recueils.
Le fait est qu’il s’agit maintenant
de faire une troisième édition du
Choix de Cantiques ; et comme il
est à désirer que le modeste petit
recueil, dont se servent presque
toutes nos écoles du Dimanche,
soit enrichi de quelques nouveaux
2
314
Cantiques, choisis parmi ceux qui
rencontrent le plus de faveur au
sein de nos églises, nous avons
trouvé bonne l’idée d’un ami qui
nous engageait à consulter sur ce
point les lecteurs du Témoin.
Et pourquoi pas? Si tous ceux qui
prennent intérêt au chant religieux, chez les enfants, veulent
bien nous faire parve'nir leur avis ,
nous pourrons transmettre aux
Editeurs de .la 3“® Edition du
Choix de Cantiques une espèce de
plébiscite en faveur d’une dixaine
de nouveaux cantiques qui seront
ainsi tout désignés pour entrer
dans le Recueil.
»
★ ★
Il suffira, pour cela, que les lecteurs , et particulièrement les Directeurs d’Ecoles du Dimanche,
les Instituteurs etinstitutrices, les
Moniteurs et Monitrices, prennent
une feuille de papier blanc au
haut de laquelle ils écriront :
Cantiques à ajouter: puis, sous
ce* titre, la première ligne de
ceux qu’ils aimeraient le plus voir
introduits dans la nouvelle édition du recueil, sans toutefois
dépasser la dixaine.
Et comme le recueil, pour conserver un prix modéré, ne doit
pas être trop grossi, quelques
cantiques des deux dernières éditions du Choix pourraient être,
si ce n’est supprimés, du moins
réduits à une ou deux strophes
sans musique. Les lecteurs bénévoles pourront donc écrire encore,
sur la dite feuille, un second titre :
Cantiques à supprimer et, au dessous, le première ligne de ceux
qui leur paraissent avoir trouvé
moins de faveur auprès du public ,
sans dépasser toutefois le nombre
cinq. On pourrait ainsi obtenir
une liste des numéros qui d’après
l’opinion générale, sont condamnés à tenir >Je moins de place
possible.
Pour donner un exemple, voici
comment nous commencerions notre feuille :
Cantiques à ajouter :
1. Sur toi je me repose.
Cantiques à supprimer:
1. N® 11 duSupp;OSeigneur, bénis la Parole
2.................................
*Si nos lecteurs veulent bien se
donner la peine de remplir leur
feuille de la manière que nous
venons d’indiquer, de la signer
de leur nom et de la remettre au
pasteur de leur paroisse ou de
nous l’envoyer directement (franco) par la poste, avant le 31 octobre courant, ils auront accompli
une bonne œuvre sans beaucoup
de frais, ni de dérangement. De
notre côté nous nous engageons
à faire le dépouillement des feuilles
qui nous seront parvenues et d’en
faire connaître les résultats. Nul
doute que les éditeurs, quels
qu’ils soient, du Choix de Cantiques (3“® édit.) ne soient heureux de tenir compte de cette
manifestation de 1’ opinion publique, H. B.
3
•■215.
Corre0|)onbaucc
La descente de Jésus aux euLers
Dans le dernier N° du Témoin, le
frère Jaques posait une question à
laquelle il donne une réponse aujourd’hui, dans la fin de sa lettre. Chose
remarquable, au même temps où
Jaques traçait les lignes que nous
publions, nous recevions une autre
lettre, ayant trait à la même question, et que nous mettons également sous les yeux des lecteurs. Elles
représentent deux points de vue assez
différents sur la question de la descente de Christ aux enfers. Toutes
deux réclament de plus amples éclaircissements que nous serons heureux
de communiquer aux lecteurs pourvu
que ceux qui sont en mesure d’en
fournir s’efforcent d’être brefs.
Réd.
Très honoré Monsieur,
Vous serez sans doute étonné de
recevoir les lignes qui vont suivre ;
mais je les trace, poussé par le besoin de recevoir une réponse à la
demande que voici: Quelle est la signification et la portée de cet article
du Symbole des Apôtres : 411 (Jésus)
est descendu aux enfers? »
Sanctionné comme il l’est, par
notre Eglise, il a droit à quelque
considération.
Et cependant, cette considération,
la raérite-t-il ? En parcourant l’histoire de la vie terrestre du Seigneur,
j’y vois qu’il a bien réellement « souffert sous Ponce Pilate, qu’il a été
crucifié, qu’il est mort, qu’il a été
enseveli et que le troisième jour il
est ressuscite des morts ; » mais de
sa descente aux enfers, pas un mot.
Il est vrai que « Enfers » signifie
tout sinpplement lieuse sous terre, et
que l’exprêssion « descendre aux enfers»; peut équivaloir à cette autre:
« être enseveli » ; mais cela rend-il
la chose plus claire et plus admissible? On est alors plus contraint que
jamais de se dire: Pourquoi donc
cette répétition? Elle n’ajoute rien
à l’idée d’abaissement, et par contre,
elle donne lieu à un malentendu assez
sérieux. J’ai dit qu’elle donne lieu à
un malentendu; il serait peut-être
plus juste de dire qu’elle n’y donne
même pas lieu du tout, et qu’elle
exprime, assez clairement, une doctrine supplémentaire et distincte, à
savoir la visite de Christ aux trépassés.
Mais cette doctrine, tout-à-fait catholique, notre église la rejette comme
fausse, et qui plus est, la Bible la
rejette plus résolument encore. Que
l’on prétende seulement la fonder
(ainsi que doivent l’avoir fait les
rédacteurs de l’article) suri. Pjerre
III, 19-20; nous savons que rien n’est
plus opposé à la pensée de l’apôtre
qu’une pareille doctrine.
Tout lecteur ou auditeur de la
Parole de Dieu sait, en outre, que,
tandisque le corps de Jésus gisait
dans le sépulcre de Joseph d’Arimathée, son esprit, loin de voyager à
travers le séjour des morts, était
dans les mains de son Père au ciel.
Mais alors, si telle est notre croyance, ne devons-nous pas être conséquents jusqu’au bout, et ne pas
faire, en conservant cet article, l’impression de retenir d’une main ce
que nous repoussons de l’autre?
Ne pourriez-vous pasouvrir un entretien dans les colonnes de votre journal
etfournirainsi àbien des personnes qui
peuvent le désirer comme moi, l’occasion de recevoir quelque éclaircissement?
Agréez etc.
Inquirer.
Suite de la lettre de Jacques
Je suis persuadé, quoique le salut
de mon âme ne dépende pas de cette
persuasion, que la réponse à la, ques
tion que j’ai posée, se trouve dans
I Pierre ni, 18, 20; mais il m’a
fallu bien du temps pour arriver à
cette conviction. — Tout d’abord j’ai
interrogé la Bible touchant la volonté
4
-316
de Dieu à l’égard des hommes. Quoi
qu’il soit souvent parlé des compassions de Dieu dans PAncién Testament,
elles me semblenl être promises et
ne s’exercer en réalité qu’en faveur de
son peuple élu. — C’est dans le Nouveau' Testament que se manifeste la
grâce de Dieu en salut à tous les hommes. — C’est l’apôtre Paul, qui a reçu
l’Evangile directement du Seigneur,
qiii a faitcettemei’veilleuse déclaration
(1. Tim. n, 3): s Dieu veut que <ows
les hommes soient sauvés et qu’ils
viennent à la connaissance de la vérité». Cette connaissance de la vérité
ne peut être que la connaissance de
Jésus-Christ, Dieu et homme, seul capable d’être médiateur entre Dieu et
les hommes.
Lui-même avait dit déjà: icJe suis
le chemin, la vérité et la vie; nul
ne vient au Père que par moi».
— « Quiconque croit en lui ne périra
point, mais il a la vie éternelle ».—
Mais, dit encore St. Paul: «Comment
croiront-ils en celui dont ils n’ont
pas entendu parler? Et comment en
entendront-ils parler, s’il n'y a quelqu’un qui le leur prêche? »
Ainsi donc, Dieu veut que tous les
homme.s soient sauvés ( il huit naturellement qu’il le veuillent aussi ) en
parvenant à la connaissance de la vérité qui est une, savoir Jésus-Christ,
venu, au monde pour sauver les pécheurs. N’esl-il pas permis de penser
que Dieu doit à soi-|même, à sa justice aussi bien qu’à sa miséricorde
d’offrir à tous les pécheurs la possibilité de connaître et d’accepter le
salut unique préparé pour tous les
pécheurs?
Or je vqis dans le passage de 1
Pierre iiij 18, 20, que pendant que
son corps reposait dans le sépulcre
neuf de Joseph d’ârimathée, Jésus
est allé par son esprit se montrer à
des morts retenus dans la prison depuis
les temps de Noé dont ils n’avaient
pas reçu le témoignage, et. s’offrir à
eux comme leur Sauveur. Ceux qui
ont cru en lui, (et personne ne me
fera croire que sans l’enveloppe du
corps, l’âme de l’iiomrne ne puisse
ni"çroire, ni aimer), ce sont ces pri
sonniers, même cette multitude de
prisonniers dont le Sauveur a ouvert
la prison et qu’îl emmène avec lui,
non pas comme des captifs qui ornent
son triomphe, mais comme des esclaves
affranchis et appelés à la gloire du
royaume des cieux. — Je ne m’in- ,!|
qiiièle pas outre mesure de savoir ':'
si tous ces affranchis étaient contem- j
porains de Noé; l’essentiel pour moi j
est de savoir que puisque Dieu veut j
la fin, il veut aussi les moyens.
Plus que jamais, mon cher monsieur, j’ai be.soin de compter sur votre
obligeance éprouvée pour mettre de
l’ordre dans mes jdées et leur donner
une forme présentable, etjevousen
témoignp d’^àvance toute ma reconnaissance.
Votre très dévoué
J’ai fait de mon mieux, mais en
y mettant beaucoup trop de temps.
P. Lantaret.
Diaconesses de Paris
Le'47""’ Rapport de l’Institution des
Diaconesses des Eglises Evangéliques
de Erance nqu§ apprend que le
nombre 'des Diaqone.‘=si3s eq service
actif se rqtlachant à l’institution, élait de 56 à la fin de 1836.
Les chiffre des élèves diaconesses,
au nombre desquelles se trouve une
demoiselle des Vallées, .s’élevait à 21.
« G’esl peu pour nos obligations, ditM.
W, Monod; mqis nous aimons à voir
dans oel accroissement un gage de
la faveur de Dieu. Nous pensons
d’ailleurs qu’une propagande plqs
active nops amènerait, en plus grand
nombre, des personnes bien qualifiées
pour le service de nos œuvres chrétiennes -.
Les œuvres auxquelles les diaconesses de Paris se consacrent sont
asse? nombreuses. C’est d’abord, à
Paris, la liaison de Santé avec ses
873 malades soigné.s en 1886; |e
Disciplinaire pour jeunes filles en bas
âge avec 32 élèves et la Retenue pour
5
817
jeunes filles plus avancées avec 34
élèves auxquelles on donne, avec l’inslruclion élémenlaire, les nolions
pratiques sur les travaux du ménage,
du blanchissage et du repassage; l’Ecole maternelle ,qni réunit chaque
jour 80 à 90 petits visiteurs, garçons
et. filles; — puis des visites dans deux
paroisses rél'ormées, la direction de
pensionnats, d’Hospicès, d’Orphelinats
situés sur divers points de la France
et môtpe l’œuvre plus ingrate de la
Maison Centrale de Clermont sur Oise
où sont détenues les femmes se rattachant au culte pjotestant.
Les recettes de l’Institution se
sont élevées à fis. 156.594 et les
dépenses à frs. 157.254.
Le nombre des diaconesses protestantes dans le monde s’élève aujourd’hui à 6000; celui des majsons mères
à 60; celui des institutions charitables
desservies par elles à 2000.
Tu ii'ë’ pèches plus ? I
Le Semeur Vaudois raconte l’anecdote suivante, qui mérite d’être reproduite :
On sait que l’Armée du salut a
commencé son œuvre à Stuttgart.
Dans une réunion publique, la maréchale Booth , parlant avec enthousiasme de sa conversion, s’est
écriée:
— Depuis ma conversion, je suis
affianchie; depuis ce jour, je ne
pèche plus.
Parcourant ensuite la salle de réunion, elle s’est adressée à l’un des
assistants:
•- Etes-vous un enfant de Dieu?
lui a-t-elle demandé, et sur sa réponse affirmative:
— Etes-vous couverli ?
— Oui, répondit celui qu’elle interpellait, je suis converti et je travaille à affermir ma conversion; mais
à mon tour j’ai une question à vous
adresser: Vous venez d’affirmer en
public que vous ne pèches; plus. Cela
est-il vrai?
— Certainement, répondit la maréchale.
— Eh bien, je regrette de vous
dire, reprit son inlei'locuteur, que
vous venez de pécher deux fois. D’abord il est écrit (1 TtM. U. 12): Je
ne permets pas à la femme d’enseigner.
-- .Ah! répondit le maréchale, vous
ne comprenez pas ce passage.
— Il n’y a pas deux manières de le
comprendre, dit-il. Il est aussi écrit
(1 Jean i. 8,9): Si nous disons que
nous n’avons point de péché, nous
nous séduisons nous-mêmes et la vérité n’est point en nous.
La maréchale se relira sans rien
répondre.
Si seulement, dit une feuille religieuse allemande en racontant ce
fait, les chrétiens savaient mieux combattre tout ce qui est contraire à
l’Evangile avec l’épée de Christ qui
s’appelle la Parole de Diçn!
(Eglise Libre ilu 26 août 1887).
Aux paroissiens
«Vous vous plaignez de vos pasteurs,
de la rareté de leurs visites, du manque d’intérêt de leur prédication, de
notre culte un peu trop froid, de
nos temple.s peu accessibles. Vos
pasteurs se plaignent aussi; ils se
plaignent du pen de confiance que
vous leur témoignez, des visites trop
rares que vous leur faites, du peu
de besoins spirituels que vous leur
exposez. Vous leur demandez volontiers quelques services temporels,
une lettre à écrire, une démarche à
faire pour vous ou pour les vôtres,
ou quelqu'un de vos amis; mais vous
ne les consuUez^presque jamais sur
vos intérêts étemels, vous ne venez presque jamais leur ouvrir voire
cœur et prier avec eux, comme si
les médecins des émes n’étaient pas,
eux aussi, des médecins consultants...
Vous attendez d’être malades corporellement, ou d’avoir dans voire
maison des malades désespérés, pour
6
-.318
faire appeler à la hâle les deux médecins à la fois.
Prenez un peu, chers frères el sœurs,
noire ministère au sérieux, meUezle plus souvent à contribution; vous
verrez que vous en profiterez d’avantage. En le rendant plus nécessaire, vous le l endrez plus fructueux,
^ ^ f-l I ■ I.L . 3, I . ^ ■ 1 Si
En vous faisant du bien à vous-mêmes
vous nous aiderez à vous en faire:
et, pasteurs et troupeaux sorlant
de leur langueur. Dieu sera glorifié
dans nos cœurs, dans nos vies, dans
nos maisons, dans nos Eglises, dans
le monde, à la louange de la gloire
de sa grâce, qu’il nous a gratuitement
accordée en son Bien-Aimé».
Ed. Monod
iiouïïdles rdtqtcuseß
Bible des Madiaï. - Un cori'espondant du journal bâlois le Christhcher
Yolksbote, qui voyageait cet hiver en
Italie, écrivait alors à ce journal
( N° du 9 mars):
« 11 y a dans l’Eglise vaudoise de
Florence une vieille darne ilaliennequi
gagnait jadis sa vie en donnant des
leçons, mais qui, vu l’affaiblisse-ment
de sa vue, a dû maintenant renoncer
à ce travail. Je lui rendis visite, et,
au moment où j’allais prendre congé
d’elle: «Voyons, me dit-elle, lisez-moi
encore quelques versets de la Bible; »
et elle s’en alla en tâtonnant chercher le sainf volume à sa place accoutumée. C’était un gros vieux livre,
et, en l’ouvrant, je fus surpris de
voir au bas du titre ces mots en
italien : Instituí biblique de Bâte;
imprimé chez E. Thurneysen, Bâle,
1822. Mon interlocutrice , s’étant
apei'çue de mon étonnement, me dit:
s C’est la Bible des Madiaï; elle a
échappé aux perquisitions de la police ; car ils l’avaient cachée sous une
des briques ou des dalles du carrelage de leur appartement. » — On
se rappelle des époux Francesco et
Rosa Madiaï, ces chrétiens évangéli
ques qui furent emprisonnés à Florence en pour avoir loia Bible
avec quelques amis, tandis que le
jeune étudiant vaudois Geymonat,
qui s’était joint â eux, était reconduit par les gendarmes à la frontière
du Piémont. Ils furent délivrés sur
lesinstances de l’Alliance évangélique,
et une église protestante s’élève maintenant sur l’emplacement de la prison
où ils avaient été enfermés. La Société biblique de Bâle avait fait im’
primer ces Bibles italiennes pour l’usage des Eglises grisonnes. Mais le
Seigneur leur avait fait franchir la
frontière pour la conversion et l’édification de ceux qu’il avait destinés
à la liberté chrétienne. »
L’Evangile en Serbie. On écrit au
New York Observer:
« Vos lecteurs savent qu’une oeuvre
évangélique intéressante se poursuit
en Bulgarie. EnRoumanieet en Serbie,
les portes ne sont guère encore ouvertes; dans ces pays, les principaux
ouvriers sont encore les colporteurs.
Aussi ai-je appris avec un grand intérêt qu’un Ecossais, M. Mac Kenzie,
frère de Sir Kenneth Mac Kenzie, a
fixé sa résidence à Belgrade, capitale de
la Serbie , surtout en vue de s’y occuper de bonnes œuvres. Il a gagné la
confiance et le respect du roi et des
principaux personnages de Belgrade.
Un des ministres du gouvernement,
sans rompre avec l’Eglise nationale du
pays, se joint tous les dimanches à lui
pour la méditation de la Parole de
Dieu. Son œuvre est une lumièrebrillante dans un lieu obscur ».
Où l'argent s'en va. — Le propriétaire d’une fabrique de l’Etat de
Rhode-Island (Etats-Unis) a fait récemment une curieuse el attristante
expérience. Un samedi, il a payé à
ses ouvriers une somme de 3,500 fr.
en billets de banque neufs, qu’il avait
eu soin de marquer. Le lundi suivant,
les cabareliers de l’endroit, en versant à la banque leur recette du sa-medi soir, ont rapporté de ces billets
pour une valeur de 2,000 frs.
7
Repos dominical. — La Commission
que la Chambre des Comimines avait
nommée pour étudier la question du
repos dominical des employés postaux
a récemment déposé son rapport. —
Voici les mesures dont elle recommande l’adoption.
La poste serait dispensée de distribuer, le dimanche, les livres, les circulaires et tous les imprimés autres
que les journaux. Quant aux lettres
et aux journaux, 1a distribution du
dimanche cesserait dans toutes les
localités où la majorité des intéressés se prononcerait dans ce sens, soit,
dans les « bourgs, x par intermédiaire des conseils municipaux, soit,
dans les districts ruraux, par le vote
direct des babitanls. Une distribution
aux guichets du bureau de poste serait toutefois maintenue. Tous les facteurs ruraux seraient remplacés, de
deux dimanches l’un, par un employé
payé par le Département des Postes;
le travail des bureaux de poste serait
également arrangé de manière à
donner, autant que possible, aux
employés sédentaires, un dimanche de
congé sur deux.
Il est fort à désirer que les mesures proposées par la Commission
soient adoptées par l’aulorité compélenle.
Pouvons-nous espérer que l’on imile, chez nous en Italie, un si bel
exemple ?
L’esclavage réel de nos nombreux
employés, devrait émouvoir de pitié nos législateurs.
319 ....................................
Revenu au pays, il avait manifesté
le désir de se vouer aux études chimiques et s’élail rendu dans ce but
à l’Université de Genève où il avait
passé quelques années. Sollicité par
la famille où il s’était fait apprécier
et aimer de retourner en Russie, il
s’était rendu à cet appel, et c’est
dans ce climat froid qu’il a contracté
la maladie qui l’a conduit au tombeau, le 4 courant. Que le Père des
Miséricordes daigne soutenir ceux
qu’il exerce par le moyen de l’épreuve.
(ÎTIirontque fflautïoiee
s. Jean. — Une épreuve bien douloureuse vient de frapper notre frère
Mr A. Gay, pasteur de celte paroisse.
Son fils M. Alfred Gay, vient d’être
rappelé par Dieu, à l’âge de 29 ans.
Après avoir achevé tes classes du
Collège de La Tour, M. Alfred Gay
avait passé quelque temps, comme
précepteur dans une famille russe.
La Tour. — Lundi dernier a eu
lieu, sous la présidence de Mr IL
Meille, Directeur du Collège, l’ouverture de cet établissement. Diverses
mesures, destinées à assurer une
bonne discipline, ont été notifiées à
l’assemblée et seront sans doute traduites dans la pratique.
Les nouvelles recrues au Collège et
à l’Ecole Supérieure sont en nombre
très satisfaisant.
Florence. — Dans une lettre récente Léon xiu avait parlé des « éclatants triomphes, remportés sur les
Albigeois'et autres puissants ennemis*.
Le Fieramosca, parlant de celle gloire
papale, avait dit: «C’est le plus
horrible massacre que rappelle Thistoire ». Un correspondant du journal
Florentin, qui signe: un ilaliàno non
valdese. revient à la charge, sous la
date du 29 septembre, et ajoute;
«Pourquoi ne pas nommer aussi les
Huguenots de France et ceux qui
nous tiennent de plus près, les Vaudois d’Italie?... Ces Vaudois qui ont
défendu si héroïquement leur foi,
leur liberté contre la moinaille des
Vicaires de Christ et contre les armées
de Louis XIV et des Ducs de Savoie? »
Le Fieramosca rappelle ensuite
l’exil de -1687 et la Glorieuse Rentrée,
puis il conclut par ces mots: «Pourquoi le pape n’a-l-il pas pommé les
Vaudois? Nous, ilnliens, ^ouvenonsnous-en, car ils sont une de nos
gloires et prése,ntons-les aux moineg
8
.320^
et aux prêtres qui osent parler encore de «gloire etd’éclatanls triomphes ï.
fflctïuc |>olttiquc
ftalte. — La visite à Mr. de Bismark du président de notre ministère
est l’événement le plus important dont
s’occupe depuis quelques jours la
presse italienne et celle de l’Europe
entière. L’entrevue de Mr. Crispi avec
le grand Chancelier a-t-elle été préparée un peu à l’avance, ou bien at-elle été décidée brusquement ? Estce sur l’invitation du solitaire de
Friedrichsrnhe que Mr, Crispi s’est
rendu auprès de lui, ou bien est-ce
le ministre italien qui a pris l’mitialiative d'un abouchement avec l'homme
auquel, nul ne conteste une influence
prépondérante sur les destinées des
grandes nations de l’Europe, si ce
n’est sur celle des peuples de trois
ou quatre continents? Et comme les
deux chefs de deux gouvernements,
n’ont pu se rencontrer pour accomplir
un acte de simple politesse, sur quelles
graves questions ont-ils senti le isesoin
de s’entretenir et de s’entendre, pour
que la triple alliance produise tous
les fruits auxquels elle est destinée?
— Ces questions et beaucoup d’autres encore ont fait l’objet d’une foule
de considérations et donné lieu h des
suppositions variées.
Les journaux ilalien's n’en savent
pas plus long jusqu’ici que les journaux étrangers. La Biforma qui passe
pour être l’organe officieux de monsieur Crispi contredisait la nouvelle
de son départ lorsqu’il était déjà en
roule après avoir eu une longue conférence avec le roi Humbert. Il faut
s’attendre à des renseignements successifs et plus ou moins authentiques,
mais il faut attendre les évènements
que se passeront d’ici an printemps
avant de savoir avec certitude ce qui
a été concerté et conclu à Friedrichsruhe. '
Que l’entente des deux gouvernements soit un gage de paix, que les
deux hommes d’Etats se soient mis
d’accord sur l’éternelle qiiestion de
la Bulgarie, que M. de Bismark ail
exprimé son sentiment au sujet d’une
campagne en Abyssinie, c’est ce qui
est hors de doute. Mais quand les
journaux italiens affirment que la
queslion des rapports de l’Italie avec
le Vatican n’a pu être touchée que
d’une manière incidentale et que le
grand Chancelier a trop de tact pour
avoir cherché à influencer le gouvernement italien dans ses affaires
purement intérieurs, nous nous permettons d’êli e d’un avis tout opposé
et d’avoir l’intime conviction que l’objet le plus important de l’entretien
des deux ministres a été précisément
la question d’une entente possible
avec le Vatican. Lorsque VObservateur
français, qu’il ne faut pas confondre
avec VOsservalore Romano, son frère,
annonce que Bismark a fait soumettre
au Vatican et au Quirinal des propositions concrètes dont la solution est
prochaine, nous n’hésitons pas à croire
que ce sont ces proposiliuns sur les
quelles il s’est auparavant entendu
avec la Couronne qui ont déterminé
le voyage de Mr. Crispi. — Ce que
nous disons avec un très vif regret.
Contre l’envoi de 25 centimes en
timbres-poste le soussigné expédiera,
à qui en fait la demande, le Sermon
S niché à l’ouverture du Synode par
onsieur H, Meille.
DAV. PEYROT
(Serre d’Angrogne).
Le récent ouvrage de M. le pasteur
J. Ribel: liicbiupatibilità della
Chiesa Romana etc. ossia il Sillabo
in italiano ed in latino, est en vente
dans les librairies Evangéliques, chpz
M. Gilles, libraire à Là Tour, ainsi
qu’à la Librairie Chia.ntore et MàSCàHELLi, à Pignerol.
Ehkest Robekt , Gérant
Pignerol, lmp. Gtiiantore et Mascarelli.