1
Année XXXVllI.
G Mars 1903.
N. 10.
S ■
Q
O
-i§
^ H
?
O
O
i: Cl
2!
H
W
■Í»; iO
. f
■J HlJ
, O
, in
* w
Í'-/
L ECHO DES VALLEES
OHJVQUE> VEJIVORKÜI
Prix d’abonnement par an:
Italie .....................................Fr. 2,50
Etranger . . . . . . . . . „5
Plus d’un ex. à la même adresse, chacun . . „ i
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
Postal selon VAccord de Vienne ... „ 2,60
On s’abonne: Au Bureau d’Administration; chez MM. les Pasteurs;
et à l’Imprimerie Besson à Torre Pellice.
L’ abonnement se paye d’avance.
Annonces : par espace de ligne : 1.® fois, 15 centimes de la 2.® à
la 5.® fois, 10 centimes — 6.® fois et au-dessus, 5 centimes.
S’adresser pour la Rédaction à M. N. Tourn, prof., Torre Pellice,
et pour l’Administration à M. Jean Jalla, prof., Torre Pellice.“,
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
w
H
t/î
O
Al
A
O
M
î>
<!
H
iz;
Pi
O
O
I
w
H
A
S
O
U
=S;
SOMMAIRE:
r- . •,
La Bible et la Science — Le Samaritain
miséricordieux — Le 17 Février à
Yaldese Y. C. — Nouvelles de l’Evangélisation — Correspondance — Les
femmes au Japon — Chronique —
Nouvelles et faits divers — Revue
Politique — Annonces.
La Bible et la Science
Tandis qu’ on sonne le tocsin dans
le camp catholique à cause d’une certaine liberté que s’arrogent quelques
écrivains éminents qui appartiennent à
cette fraction du cristianisme ; tandis
que l’excommunication est lancée contre eux parcequ’ ils ne croient plus ce
qu’ on a toujours cru ; tandis que le
tribunal de la propagande frappe les
œuvres trop hasardées de ces hommes^qui respirent l’esprit du siècle, dans le
camp protestant par contre on continue
avec toujours plus de zèle à fouiller et
à chercher sans crainte de tomber au
milieu de tous les abîmes qui s’ouvrent.
La Bible doit-elle craindre les recherches scientifiques ? absolument pas.
La Bible est-elle en danger à cause des
rodomontades de certains savants qui
doivent encore étudier ? Non, certes.
Le monde chrétien est un peu en
émoi à cause d’une conférence de M.
Delitzsch donnée en Allemagne devant
l’empereur même et dans laquelle le
docte allemand voudrait prouver que
le peuple d’Israël est redevable aux
Babyloniens s’il a pu arriver a la connaissance de Dieu, du monothéisme.
Aussitôt un non moins docte savant
d’Amérique, M. le prof. Hilprecht a
répondu à ces fausses assertions d’une
manière brillante et devant les célébrités allemandes, démontrant que les
récentes fouilles faites en Assyrie ne
font que confirmer la Bible et toute
l’histoire du peuple d’Israël. Les inscriptions cunéiformes confirment d une
manière générale les données des livres
historiques de la Bible et rendent plus
vivants et plus intéressants les écrits
des prophètes en projetant plus de lumière sur le monde politique d’alors.
En Angleterre et en Amérique les
savants et les laïques pieux sont au
courant de toutes ces decouvertes et
s’en réjouissent, aussi nous pouvons
nous rassurer, Delitzsch a joue d audace et déjà il est puni en battant en
retraite et en insultant ceux qui lui ont
barré le chemin. Tant mieux, tant mieux;
à côté de poignées de mains de hauts
personnages, il y a aussi toute une
armée de chrétiens qui veille et qui
prie ; qui travaille et qui fouille non
pas pour détruire mais pour édifier. A
Dieu la gloire, oui à Dieu qui sait au
moment voulu susciter ses témoins.
C. A. Tron.
LE SAMARITAIN MISÉRICORDIEUX
Va et fais la. même chose.
Liic X, 37.
Un Israélite marchait sur la route
solitaire qui de Jérusalem conduit à
Jéricho. — La route était longue et la
chaleur intense, et le voyageur portait
avec lui tout son argent. — La contrée
était solitaire et silencieuse ; des brins
d’herbe désséchés couvraient de temps
à autre les pierres le long de la route.
— C’était difficile de rencontrer sur ce
chemin des êtres vivants, jusqu’à ce
que le moment arriva où tout changea
d’aspect. — Il lui était aussi impossible
plus tard de dire comment les choses
s’étaient passées — Les voleurs le surprirent et le dépouillèrent de tout ce
qu’ il possédait et après 1’ avoir battu
de plusieurs coups ils le laissèrent à
demi mort. Et depuis ce moment il
n’ avait aucune idée de ce qui s’ était
passé jusqu’à ce qu’une soif ardente
le réveilla.
Un prêtre faisait la même route.
C’était un homme véritablement pieux ;
il n’ était pas du nombre de ceux qui
parlent le langage de la piété uniquement pour avoir un morceau de pain.
C’était une âme pure; il aimait la loi
et les prophètes, et si jamais son cœur
avait pu héberger [de la haine, elle
aurait été pour ces infidèles Samaritains
dont la foi n’ était qu’ un mélange de
vérité et d’erreur, une imitation hypocrite de la véritable piété des enfants
d’Israël. — Et lorsqu’un de ses collègues réprimandait les Samaritains, ses
yeux rayonnaient de joie, et il exprimait toute sa satisfaction par une forte
poignée de main. — C’ est a regret
aussi qu’ il laissait le temple, lorsque
son service était terminé, pour regagner
sa demeure. — Il lui semblait encore
en route d’entendre le dernier écho du
chœur qui dans le temple chantait :
L’ Eternel règne éternellement
Ton Dieu, ô Sion ! subsiste d’âge en âge 1
Lorsque le prêtre vit le pauvre malheureux gisant dans la poussière du
chemin et tout ensanglanté, il passa
outre. Il avait été, d’une manière imprévue, dérangé dans sa méditation. —
N’était-ce pas triste que d’être témoin
de telles choses 1 Le pauvre malheureux
était si misérable que tout autour de
lui inspirait la frayeur ; et pendant le
reste de la route, jusqu’ aux portes de
Jéricho le sacrificateur n’oublia jamais
ces grands yeux presque éteints du
pauvre blessé. — Il ne comprend pas
pourquoi le gouvernement romain ne
place pas des sentinelles sur cette route
solitaire. — Si au moins il pouvait être
de quelque utilité! Mais que pourrait
faire un pauvre vieux prêtre? O Seigneur aie pitié de ce pauvre infortuné!
Toi le gardien et le protecteur d’Israël !.
Après le prêtre vint un Lévite; celui-ci n’était pas une nature profonde,
mais un brave homme. — Ses collègues
l’aimaient parce qu’il était toujours prêt
à tendre une main secourable ; ils l’aimaient surtout à cause de sa gaieté.
— Il n’avait, comme on a l’habitude
de dire, jamais fait de mal à personne.
— 11 croyait à tout ce qu’on enseignait
dans le temple, et il n’était pas insen.sible aux émotions pieuses. —Tl aimait
sa femme et ses petits enfants et il
était heureux lorsqu’il pouvait reprendre
le chemin de sa demeure. — Il éprouvait une. joie anticipée, en se représentant la joie des siens à son arrivée.
Lorsque notre Lévite vit le pauvre
blessé étendu au milieu du chemin,
il passa outre. — Il avait été sur le
point de s’approcher du pauvre malheureux, pour voir au moins s’il y avait
encore quelque chose à faire, mais ce
sang, ces gémissements, la pâleur de
ce visage, la solitude, l’angoisse, c’ en
était trop ! et comme si des fantômes
sinistres le poursuivaient, il dévora la
route qui le séparait de la ville de
Jéricho. — Et qui sait si ce pauvre
blessé avait comme lui une femme et
des enfants ? Et s’il était demeuré victime de son dévouement 1 O mon Dieu
que d’infortunes dans ce monde ! Et
que diront ma femme et mes enfants
lorsque je leur raconterai cette malencontreuse aventure !
Le pauvre malheureux avait encore
assez de connaissance pour s’apercevoir
que les deux qui étaient passés à côté
de lui étaient des hommes religieux. —
Le jour baissait, l’espérance du secours
l’abandonna bientôt complètement : Ses
yeux se voilèrent et dans son délire,
il voyait le Temple grandiose, et la
foule des adorateurs qui allaient et
venaient, et qu’ il échangeait avec ses
• meurtriers. — Et sans aucun doute il
aurait péri de soif et d’angoisse si un
étranger ne l’avait sauvé. — Et cet
étranger était un Samaritain qui s’était
attardé sur la même route ; lorsqu’il le
vit, il en eut compassion ; il s’approcha
du malheureux, banda ses blessures
en y versant de 1’ huile et du vin, le
mit sur sa monture, le conduisit dans
une auberge et prit soin de lui.
P. Giraud.
LE 17 FÉVRIER A VALDESE N. C.
Les américains aiment à appeler leur
pays « the sweet land of liberty » (le
doux pays de la liberté). Il est donc
tout naturel pour nous Vaudois de Valdese qui jouissons d’une liberté entière
et complète dans nos vallons dp North
Carolina, de ne pas oublier la date mémorable du 17 Février, qui est pour
tout Vaudois la fête de la. liberté.
La fête chez nous ne peut pas revêtir le même caractère qu’aux Vallées
Vaudoises. Ce ne sont pas les enfants
qui en font en grande partie les frais
et qui en jouissent, davantage: aussi.
Nos maîtresses étant américaines il est
clair qu’elles consacrent de préférence
leur temps à enseigner aux enfants des
chants et des poésies patriotiques pour
l’anniversaire de Washington qui a lieu
le 2 2 Février. Ce serait donc presque
impossible d’avoir deux fêtes pour les
enfants à si peu de distance. Nous nous
efforçons cependant de rendre vivants,
dans la mémoire de notre jeunesse, les
souvenirs et les faits qui se rattachent
à la fête du 17 Février. Toutes'les années nous avons un service religieux
dans notre temple dans ■ lequel nous
racontons à nos enfants : les horreurs
des persécutions cruelles et du idur esclavage dont nos pères ont été les Victimes. Mais à côté de ce sombre tableau, nous en plaçons un autre resplendissant de vive lumière'celui
qui nous représente la liberté parcourant
victorieuse les Vallées Vaudoises, il y
a maintenant 5'5 ans, et montrant à
notre Eglise un champ immense d’activité — l’Italie entière' qui . doit être
conquise au nom de Jésus-Christ.
Cette année le sujet qui a été traité
était le suivant: «La'manière dont Dieu
a préparé l’Eglise Vàudoise à recevoir
la liberté et l’usage qu’elle en a fait
jusqu’ici ». Nous avons chanté nos chants
Vaudois de prédilection : Le retour de
l’exil, 'notre hymne national Vaudois,
le Psaume 74 «Faut-il, b Dieu, que
nous soyons épars » . Pour nous qui
nous sentons si loin de nos chères Vallées il est toujours de circonstance.
Notre patrie d’adoption nous est chère,
nous y vivons avec moins de privations,
peut-être, qu’au pays natal... et cependant notre cœur se porte toujours vers
le berceau de l’enfance.
Pour la première fois cette année
nous avons eu, après lè culte, un dîner
en commun. Nous avons lieu d’être
contents de ce début. L’esprit fraternel,
la joie et le bonheur ont régné au milieu des convives du commencement à
la fin de notre fête. Plus de 40 personnes, hommes et femmes, avaient
2
— 2
tjéjJondu joyeusement à l’invitation du
Comité organisateur.
Les discours n’ont pas fait défaut.
Le doyen de la colonie a plaidé surtout
la cause de la jeunesse, et a recommandé à tous ceux qui ont les qualités
requises de s’enrôler comme moniteurs
et monitrices de l’école du Dimanche.
L‘on a bu à la santé et à la prospérité
de la mère patrie, de l’Eglise Vaudoise,
de la Suis.se hospitalière, représentée
au milieu de nous par une famille qui
se rattache à notre Eglise de Valdese.
Notre patrie [d’adoption n’a pas été
oubliée. Etant réunis pour célébrer la
fête de la liberté, nous avons fait des
4' . •
souhaits pour la prospérité des EtatsUnis, le pays de la liberté par excellence, et pour le président Roosewelt
son digne chef, patriote distingué et
défenseur intrépide de toutes les libertés.
Au milieu de notre joie, nous n’avons
pas oublié les malheureux. Il s’est
trouvé quelqu’un qui a plaidé la cause
dii Refuge pour incurables de St. Jean.
Après nous avoir invités à chanter l’hymne de reconnaissance : « O toi dont
les bienfaits », il a proposé de faire une
collecte en faveur de cette nouvelle
institution de bienfkisance qui dépend
directement de l’Eglise Vaudoise. Tout
le monde a été unanime pour venir en
aide à cette institution charitable, dans
les limites de notre pouvoir. Quelqu’un
s’est écrié : Nous sommes toujours prêts
à faire ce que nous pouvons pour notre Eglise et nous ne demandons d’elle
qu’une . chose, qu’elle ne nous oublie
pas Je suis certain que l’Eglise mère
tiendra compte de ce désir et qu’elle
n’oubliera jamais cette fille qui l’aime
et demande d’être aimée en retour. Le
seul Suisse présent à Valdese a fait
remarquer que le seul moyen pour ne
pas être oubliés c’est de ne pas oublier,
le seul moyen pour que l’on parle de
nous c’est de fournir un sujet digne
d’occuper la conversation. Les esprits
étant ainsi disposés la collecte a été
faite et a produit la somme de 7 dollars, soit à peu près 36 francs. Je les
transmettrai à M.me W.m Meille comme
une marque de notre sympathie pour
le Refuge.
Chacun après cela se disposait à partir, lorque les cuisiniers nous ont fait
remarquer que, n’ayant pas bien calculé
notre appétit, il restait assez encore
pour le souper. Il a donc fallu prolonger la fête jusque bien avant dans
la nuit. Les chants, et la joie qui se
lisait sur toutes les figures, nous ont
démontré que personne n’était fâché
de ce changement de programme. Nous
espérons que Dieu nous accordera de
pouvoir célébrer beaucoup de fêtes du
17 Février comme celle qui vient de
p^ser maintenant dans le domaine des
souvenirs !
Elle est passée, mais il nous reste
l’espérance d’en célébrer d’autres dans
la joie et entourés des
bénédictions de Dieu.
H. Garrou.
NoüYèllès de l’Èangélisation
Venise. — Le rapport de cette église,
adressé aux membres, paraît plutôt encourageant au point de vue des finances. li y a un léger progrès sur l’année
dernière quoique plusieurs souscripteurs se soient éclipsés et que d’autres
aient été rappelés par le Maître. On a
collecté pour le culte et la caisse centrale fr. 2557,13 et pour la bienfaisance
fr. 967 et 35. Nos frères cherchent une
nouvelle salle pour des conférences et
nous le leur souhaitons pour que Dieu
appelle à Lui plusieurs pécheurs.
Rome. — L’institut Gould a enrôlé
en igo2, quarante enfants et a débuté
en 1903 avec 30; malheureusement un
déficit non indifférent pèse sur les
compte de 1902. Une histoire poignante
d’un petit enfant orphelin de père
et avec une mère presque mourante à
cause de la misère, émeut le cœur du
lecteur et fait apprécier cette œuvre
bénie qui a été initiée à Rome.
S.ta Lncia. — Les deux premiers
mariages qui ont été célébrés à S.ta
Lucia attirèrent une grande foule d’amis
et de curieux. Il va sans dire que le
pasteur M. B. Soulier a su en tirer
profit pour faire connaître Christ.
La Maddaloiia. — Pour la première
fois dans cette île il y a eu cette année
la commémoration de l’anniversaire de
l’Emancipation, M. Corsani avait annoncé pour le soir du 18 une conférence sur ce sujet. Le local était rempli d’auditeurs, tous attentifs et pleins
de respect. Le conférencier traça à
grands traits l’histoire des Vaudois jusqu’à 1848; il parla ensuite de l’émancipation et termina en exprimant le
vœu que l’Evangile, qui par cet édit
put sortir des Vallées Vaudoises, continue a se répandre dans notre patrie
pour y apporter la vraie liberté qui est
en Christ.
Le soir du 25 il y eut une autre
conférence sur le besoin d’une religion.
L’auditoire était encore plus nombreux,
et tous sortirent satisfaits de ce qu’ils
avaient entendu. De temps en temps,
ils exprimaient leurs sentiments par des:
bene, bravo.
Les conférences jusqu’à présent se
tiennent dans une école municipale, en
attendant que nous puissions avoir un
local a nous et dans une bonne position. Le mal est que les loyers sont
très élevés. Nous souhaitons à notre
ami et frère, qui travaille dans cette
île, de pouvoir vite en trouver un pour
commencer son œuvre régulièrement.
Pomaret, 2[3 1903.
Cher M. le Bédacteur,
D’après la dernière partie de l’article a propos de l’Union de jeunes filles
de Massel, qui a paru la semaine dernière dans VEcho des Vallées il paraîtrait
que M. J. J. R. Tron pasteur ignore
que M. Eynard est Capo gruppo des
unions chrétiennes de jeunes gens ; et
que les renseignements qu’il nous a
demandes, et que nous lui avons fournis,
ne se rapportent nullement aux unions
de jeunes filles. Nous savons fort bien
que ces dernières sociétés ont de la
vie et de l’activité chrétienne à Massel
comme dans bien d’autres paroisses, où
elles existent ; et nous en sommes heureux. Nous voudrions pouvoir en dire
autant des unions chrétiennes de jeunes
gens ; mais M. Tron devra reconnaître
avec nous, que les informations envoyées à M. Eynard sur ces dernières
existant aux Vallées de St. Martin et
Pérouse ne sont malheureusement que
trop vraies.
Votre tout dévoué
J. A. Balme.
Les femmes au Japon
La Floche et la Truelle donne un intéressant compte rendu d’une conférence
que M.lle Marie Appia a faite dernièrement, sur ce sujet, à l’Union chrétienne
de jeunes filles de Paris. Nous en extrayons :
La femme Japonaise n’est pas maltraitée, mais elle est regardée un peu
comme un enfant, et jusqu’ à présent
elle a été tenue en quelque sorte en
tfitelle. Son principal rôle, c’est l’obéissance : d’abord envers son père, puis
envers son mari, et, si elle devient
veuve, envers son fils.
Les dames sont d’une extrême élégance ; quelques-unes ont des vêtements
coûtant jusqu’à 10.000 frs. ; elles portent beaucoup de bijoux.
Elles sont susceptibles d’un développement remarquable ; neuf femmes ont
gouverné le pays avec beaucoup d’habileté. Le Japon possède toute une littérature féminine très appréciable et
que ne possède pas la France.
Aussi, y a-t-il en ce moment là-bas
un mouvement de féminisme ; les femmes ne supportent plus la tutelle qui
leur était imposée : Quatre sociétés japonaises cherchent à revendiquer les
droits légitimes de la femme, d’ailleurs
sans exagération. Mais, dans ce mouvement intellectuel, il n’ y a pas de
place, hélas, pour le sentiment religieux.
Une Univei'sité japonaise féminine
vient de sa fonder à Tokio ; elle comprend 500 femmes ; les cours sont, paraît-il très élevés et très bien suivis.
Les étudiantes de l’Université de
Tokio sont élevées, pour la plupart, dans
des écoles missionnaires ; elles vont se
trouver dans la grande ville en butte
à bien des tentations, et, dans l’Université aucun enseignement religieux
ne sera donné, aucun missionnaire n’entrera. On voudrait fonder pour ces
jeunes filles, près de l’Université une
sorte de Foyer, dirigé par une jeune
dame bien qualifiée, et où les étudiantes
pourraient venir passer leurs journées
de vacances. Là on leur parlerait de
leur âme si précieuse et de l’amour du
Sauveur. Ces jeunes filles pourraient
ensuite faire le plus grand bien à leurs
compatriotes.
Les jeunes ouvrières des villes sont
recrutées par des exploiteurs, qui vont
les chercher au loin chez leurs parents,
et les amènent aux fabriques, par troupeaux, des centaines à la fois ; elles
sont engagées pour trois ans, contre
une prime de 25 francs. Le salaire moyen
qu’ on leur accorde est de 6 à 8 sous
par jour. Ces jeunes filles sont employées
aux travaux les plus variés : coutellerie,
cuir, lampes, poterie, médecine, instruments de toutes sortes, objets laqués,
parapluies, alimentation etc., etc.
En général, on ne peut pas dire qu’elles
soient maltraitées, mais elles sont mal
logées, doivent travailler beaucoup et
sont loin de leurs parents, loin de toute
bonne influence. On ne leur donne que
très peu d’argent, leur gain devant
être soi-disant envoyé à leur famille.
Par exemple, chose remarquable, elles
jouissent d’un jour de congé, en génénéral, par semaine et le dimanche.
Comment le passent-elles, loin de
leur famille ? Elles aiment beaucoup le
théâtre ou encore se faire coiffer; elles
passent volontiers, paraît-il, des heures
chez la coiffeuse.
Pour ces ouvrières aussi, il faudrait
faire quelque chose au point de vue
moral, au point de vue chrétien. Il fau.
drait leur parler de leur âme et du salut
par Jésus. Il faudrait qu’ une jeune
femme, qu’une jeune fille se dévouât
pour elles.
CtfÎÎOjVIQlJïl
Un souvenir du jubilé de M. Pons.
« Réunis en ce jour, pour célébrer
le souvenir de la grande délivrance
accordée, le 17 février 1848, par la
bonté du Dieu de nos pères et la magnanimité du Roi Charles Albert aux
Vaudois d’Italie, nous profitons de cette
réunion pour nous unir à nos frères
des Vallées dans un sentiment de respectueuse affection pour le Modérateur
de notre Eglise, M. J. P. Pons, nous
souvenant des bénédictions que Dieu
a répandues sur son ministère et sur
son administration, et nous associant
à nouveau aux témoignages de sympathie que tous les Vaudois auraient voulu
lui envoyer, ainsi qu’ à son épouse et
à son gendre, M.le missionnaire Adolphe
Jalla, à l’occasion de leur grand deuil.
« Nous demandons au Dieu fidèle et
puissant de les consoler de ses meilleures
consolations et de bénir de bénédictions
toutes nouvelles le ministère et l’activité
de notre cher et respecté M. Pons».
Cette lettre, écrite de Paris sous la
date du 15 février 1903, est signée de
25 noms de Vaudois établis dans cette
grande ville. Elle devait, dans leur intention, être lue à la réunion du 17
février a la Tour, mais M. Pons étant
ab.sent à ce moment-là, elle n’ est pas
arrivée à temps.
La lettre était accompagnée d’une
grande et belle médaille que les Vaudois dé Paris ont fait frapper en souvenir du jubilé de M. Pons. On y lit
d’un côté : LES VAUDOIS DE PARIS
— 3 ET 17 FÉVRIER 1903. LUX LU CET
IN TENEBRIS -- De l’autre : GRANDE
EST TA FIDÉLITÉ. Threni iii 22-23.
Ces inscriptions entourent des figures
symboliques d’une exécution — autant
qu un profane peut en juger — parfaite.
La Tour. — Nous rappelons que
Dimanche prochain 8 courant, à 3 heures, aura lieu à Sainte-Marguerite la
seconde conférence de M. l'avocat Colombini
sur les Caisses rurales. Nous engageons vivement nos agriculteurs à y
assister.
Saint Jean. — Un très long cortège
accompagnait lundi au champ du repbs
le corps de Madame Anna Turin née
Peyrot. Atteinte depuis sept ans d’une
maladie qui ne pardonne pas, elle a
donné, pendant toutes ces longues années
de souffrance, l’exemple d’une entière
soumission à la volonté de Dieu et n’a
cesse d’être en édification à tôus ceux
qui l’approchaient, par sa douceur, sa
patience, sa parfaite confiance en Dieu.
Aussi le pasteur de Saint-Jean aff-Îl
pu dire sur sa tombe qu’on allait la
voir non pas pour lui faire dü bien,
mais pour en recevoir, et son frère, M.
le pasteur Peyrot a-t-il pu prononcer,
a la maison mortuaire une prière touté
d’actions de grâces, qui était presque
un chant de triomphe.
Nous exprimons notre très vive syriipathie a tous les membres de sa famille
et particulièrement à son mari et à seà
deux enfants.
Conférence. — Jeudi 26 Février M.
le prof, émérite J. D. Rivoir donna
dans la grande salle de l’Union Vau-
3
doise sa conférence sur le modérateur
‘ -3ert. Nous voudrions bien pouvoir la
rgjroduire in extenso, car elle fut extr^ordinairement intéressante et nous
jBit connaître maints détails sur toute
■' une époque de notre histoire vaudoise
,;(le premier quart du ig.me siècle) et
sur un des hommes les plus distingués
de notre église, que fort peu de gens
I ^connaissaient jusqu’ici,
il«. Ajoutons que tout cela était dit avec
■ la“ verve et l’esprit qui distinguent notre vénéré conférencier, et cela suffira
pour faire accourir un auditoire toujours
' plus nombreux aux futures conférences
^jr 'ijü’il nous a promises.
; ' Cette semaine, Jeudi 5 Mars, il nous
'r en a promis une sur San Carlo Borromeo.
Les décès continuent dans notre pa? foisse avec une fréquence et une ré‘t 'gularité douloureuses. Jeudi 26 Février,
P. c’était un enfant, le plus jeune membre
' '‘de la paroisse ; Dimanche i.er courant
î c’était le plus âgé, un nonagénaire
' ■fB’.O’y Frache) que nous accompagnions
: au champ du repos.
^ Angrogne.
i 'f C’est par un malentendu que rien n’a
: dans les colonnes de V Echo, de
la fête du 17 Février à Angrogne. Aussi
permetez-moi de la rappeler, non pas
i"“ par une une relation quelque peu de' taillée, mais en quelques mots seulement.
C’est la^ête des petits et des grands
= qui se célèbre chaque année avec en^ train et avec joie. Qu’ ils sont émouj vants ces échos de nos rochers qui
: répètent les cris de rejouissance libre
de nos 400 et plus d’enfants, qui arfe rivent ¡des différentes écoles de notre
J vallon; qui s’avancent, drapeaux de' ployés', vers le centre de la paroisse, accompagnés de leurs régents et maîtresses
■ 'd’école, et précédés par le tambour,
battu par une main vigoureuse et expérimentée, qui fait dès l’aube, entendre
ses roulements dans toute la vallee,
»pour appeler les cœurs à la joie et a
la reconnaissance; car à Angrogne nous
ne pourrions pas facilement nous représenter la fête du 17 Février , sans
tambour.
Il est vrai que cette manifestation de
bonheur et de gratitude n’ est pas du
goût de tout le monde, et pour cause!
Cependant même à cet égard nous
constatons avec plaisir un reel progrès:
î’ Nous avons presque toujours eu, au
moins depuis nombre d’annees, dans
S' nos écoles vaudoises, des enfants catholiques, mais cette année tous ceux
- qui les fréquentent ont participé à notre
culte d’actions de grâces, et ont meme
voulu prendre une part active au programme, bien nourri, de recitations,
' de dialogues et de nombreux chants
appropriés à la circonstance, dont la
bonne réussite est due aux soins dili'gents de l’instituteur et de l’institutrice
de nos écoles centrales.
Après cela les enfants reçurent une
bonne brochure, une michette de pain
et une orange chacun. I.e soir de nomWeux feux de joies s’allAmaient un
peu partout dans la vallée.
Nous sommes aussi heureux de constater que la plupart denos sept unions chrétiennes, de jeunes gens et de jeunes filles,
^bnt très florissantes. L’une d’elles, celle
en bas de la vallée, du quartier des Jourdans, nous a donné Samedi dernier
un « saggio » de son travail accompli
pendant la saison d’hiver qui tire à sa
fin. Durand trois heures cette union
fit entendre au public qui se pressait
dans l’école des Jourdans, les nombreux
travaux, gais et sérieux, et les chœurs
bien exécutés, qu’elle avait préparés.
Nous nous réjouissons que cette chère
jeunesse emploie ainsi ses heures de
loisir à développer l’intelligence et le
cœur. Dimanche prochain, 8 c., dans
l’après-midi celle du Serre aura, à son
tour, sa séance publique. D’autres encore
suivront sous peu. Que Dieu bénisse
ces efforts, car cette activité est un
grand préservatif contre beaucoup de
péchés.
A. Balmas.
St. Germain. — Jeudi, le 12 février
la Société des dames au nombre de
47, a offert un présent à son pasteur qui était à la veille de son départ
pour l’Angleterre. Les paroles prononcées à cette occasion au nom des donatrices étaient empreintes d’une grande
affection et émurent vivement les présents. Le pasteur répondit à son tour
en exprimant sa profonde reconnaissance de cette surprise inattendue et
en remerciant celles qui ont bien voulu
témoigner ainsi leur affection. Un the
offert par les dames clôtura cette réunion qui laissa chez tous un excellent
souvenir.
Pendant l’absence de M. Tron, MM.
Romano et le candidat E. Bertalot travailleront à l’œuvre de Dieu au sein
de la paroisse.
Le 17 février a été cette année consacré à la jeunesse et aux adultes. Un
culte a eu lieu à dix heures suivi de
l’admission de 33 catéchumènes et de
la Cène. Nos jeunes recrues, préparées
dès le mois d’Octobre, montrèrent par
leur examen que la vérité était connue
et nous demandons à Dieu qu’elles
marchent dans la vérité qui les affranchira. Admises le 17 février dahs l’Eglise, puissent-elles devenir des membres vivants et témoins fidèles.
L’agape fraternelle, qui réunit chaque
année la famille Vaudoise, a été plus
nombreuse que jamais. 105 convives.
Tous les régents étaient là, comme
aussi les représentants des différents
quartiers. Bonne harmonie, entrain général, discours et souhaits, telle a été
la caractéristique de notre belle fête.
Le Dimanche, 15 février, notre temple était bondé, il s’agissait d’assister
à une séance de projections lumineuses.
Notre public a beaucoup joui soit en
voyant défiler devant ses yeux les héros de la Bible soit les principaux
monuments de nos vallées. Nous remercions MM. Santini et Monnet qui
ont bien voulu étaler devant nous tant
de trésors.
Nouvelles et faits divers
Missions parmi les Juifs. Cent douze
Sociétés de missions sont à l’œuvre
parmi les Juifs. Elles emploient 816
personnes dans 229 localités et tous
leurs budgets annuels réunis forment
un total de 3.000.000 de francs. La
Grande-Bretagne marche en tête avec
39 Sociétés, employant 615 ouvriers dans
14g stations et dépensant à elle seule
2.500.000 francs. L’Amérique vient ensuite avec 30 Sociétés, employant 134
ouvriers dans 37 stations et dépensant
annuellement 250.000 fr. ; puis la Scandinavie : 5 Sociétés, 17 ouvriers, 8 stations, 175.Ó00 francs; l’Allemagne: 18
Sociétés, 14 ouvriers, 13 stations, 80.000
francs.
Dans le cours du dix-neuvième siècle,
224.000 Juifs ont reçu le baptême chrétien. Ils se répartissent comme suit,
selon les dénominations: dans l’Eglise
catholique grecque, 74.500 ; dans les
Eglises protestantes, 72.000; dans l’Eglise catholique romaine, 53.500; divers,
24.000.
— D’après une statistique récemment
établie, les diverses Sociétés de Missions
de l’Europe ont recueilli en l’année 1900,
58.750.000 francs. L’Allemgne a fourni
environ 7 millions, ce qui fait 20 centimes par tête. Mais l’Angleterre à elle
seule a collecté 46 millions pour l’œuvre missionnaire parmi les païens ( i fr.
50 par tête). Au service de la Mission
se trouvent 15.500 ouvriers. Le nombre
des aides indigènes de toutes les So-i
ciétés, d’après le Kirchenhlatt, s’élève à
près de 80.000, avec 30.000 stations,
et 18.742 écoles fréquentées par 616.722
garçons et 287,720 filles. Il y a 94
universités pour les indigènes, 240 orphelinats, 100 asiles pour lépreux, 30
hospices pour aveugles et sourds-muets.
La Bible a été traduite en 478 langues.
— Au XlX.e siècle, 12.000.000 de païens
ont été amenés à l’Evangile, mais il y
en a encore 850.000.000 à convertir.
Italie. Le Conseil de la « Casa italiana delle Diaconesse » fondée à Turin,
il n’y a pas encore deux ans, a publié
son premier rapport annuel (igoi-1902).
L’Institution est en bonne voie et promet
de se développer rapidement. L’Administration de l’Hôpital évangélique a
fait exécuter les travaux nécessaires
pour que l’établissement fût en mesure
de recevoir dignement la nouvelle Institution. Deux élèves y ont été admises
dès l’automne de 1901, provenant l’une
de Vittoria en Sicile, l’autre de Rome,
La direction a été satisfaite de cette 1
première année de noviciat. Une troisième jeune fille des Vallées Vaudoises,
a été admise dernièrement. Les collectes ,
ont atteint le chiffre de L. 11.469,43.
Le Conseil, tout en se montrant très
satisfait des résultats déjà obtenus, ne
se berce pas « dans les illusions dangereuses d’un trop grand optimisme » '
Pour faire face aux divers besoins de
l’institution il faudra qu’ il puisse disposer d’une somme annuelle de 3000
francs au moins — et les dons pour
le moment ont presque complètement
cessé. Mais il a la confiance qu’une
institution qui a excité tant de sympathie chez les protestants de toutes les
parties de l’Italie continuera à être soutenue. Ce que nous souhaitons de cœur
avec lui.
France. — Il y a à Paris 3000
sourds-muets adultes sortant de différentes écoles spéciales et dispersés dans
toute la ville et la banlieue. Depuis
trois ans M. le pasteur Vigier accomplit une œuvre d’évangélisation, de
moralisation et d’assistance de toutes
sortes au milieu d’eux. Il fait des conférences spéciales pour eux chaque dimanche, les visite à domicile, s’occupe
de leur placement, les assiste devant
les tribunaux etc. Cette œuvre si digne
d’intérêt, n’est pas connue, dit l'Eglise
Libre, comme elle devrait l’être.
— Le fameux Sébastien Faure continue à parcourir la France en propageant l’athéisme. Il se trouve souvent
en face de pasteurs ou de laïques protestants qui ont le courage de le contredire et réussissent à se faire ecouter
et même applaudir, malgré la difficulté
qu’il y a à parler dans de tels auditoires déjà en très grande majorité gagnés aux idées du conférencier. C’est
ce qu’ont fait dernièrement M. Babut
à Nîmes et M. le pasteur Maurice Blanc,
de Montpellier, à Vauvert.
— Une grande conférence a eu lieu
le 13 Février, à Paris, en faveur des
chrétiens d’Arménie et de Macédoine,
sous la présidence de M. d’Estournelles
de Constant, et avec le concours de MM.
Anatole Leroy-Beaulieu, Denys Cochin,
F. de Pressensé, Paul Lerolle et Jaurès,
appartenant aux partis les plus divers.
Tous ont fait entendre d’uné seule voix
la protestation de la conscience française
et humaine, et l’immense assemblée de
4000 personnes a voté à l’unanimité un
ordre du jour émettant le vœu que le
gouvernement français agisse énergiquement
pour obtenir enfin V exécution, des articles
23 et 61 du traité de Berlin... pour faire
cesser la trop longue série d’attentats commis en Turquie contre l ’ humanité, sans
distinction de nationalité ni de religion.
Angleterre. — Le premier ministre, Lord Balfpur, vient de nommer
quatre évêques pour remplacer l’archevêque de Canterbury et les places laissées vacantes par la mort. L’évêque
Ryle de Exeter, le fils du célèbre Ryle
de Liverpool est nommé à Winchester,
le diocèse le plus important d’Angleterre après celui de Londres.
, Le Dr. Jacob, évêque de New-Castle
est nommé à St. Albans, diocèse assez
important et qui était jusqu’ici dirigé
par un ritualiste de la plus* belle .teau.
Le Rev. Thomas Lloyd est n&mmé à
New-Castle et le Dr. Robertson à»Exeter. Tout le monde s’accorde pour dire
que ce choix de quatre évêquesi est
excellent, et le premier ministre artenu
compte des besoins urgents de FEglise
Anglicane sans se laisser forber la main
par le parti ritualiste qui, Mit-onj est
fort mécontent. Tant mieux■?’.que Dieu
veuille lui-même garder et {Jiriger cette
puissante Eglise qui a ‘fait un > bien
énorme et qui est encore une force
dans le royaume. ,
Un fait assez triste et qui montfe le
danger actuel d’Angleterre s’est produit
la semaine ' dernière. Le récteùr de la
paroisse de St. Michel,- un extrême
ritualiste, ayant été menacé par l’Evêque de Londres de suspension est passé
armes et bagages au Romanisme. Ce
fait a produit une pénible impression.
La moitié de la congrégation a suivi
l’apostat. Le dimanche qüi suivit le
départ du faux berger les enfants de
l’Ecole du Dimanche ont été conduit
à une Eglise catholique sans s’en apercevoir, chantant les mêmes cantiques.
^ ...fl
Voilà le danger I
A Bristol, M. Mc. Neill prêche trois
fois par jour attirant, un auditoire de
4000 personnes. C’est un homme qui
va droit au but et qui est compris par
le peuple.
C. A. Tron.
— L'Aquarium de Londres. Les Wesleyens anglais viennent de se rendre
acquéreurs de cette grande propriété,
jusqu’ à présent lieu de fêtes et de
plaisirs. Cela ne marchait pas. Aussi
les propriétaires furent-ils heureux de
vendre les édifices et les terrains, même
à des chrétiens, pour la jolie somme
de 8.200.000 francs. La plus grande
partie en provient du fonds du vingtième siècle.
Les bâtiments seront démolis, et l’on
en construira de nouveaux ; on y centralisera les œuvres de l’Eglise uœsleyenne. On y fera une salle pouvant
contenir 2.500 personnes, et une autre
pour i.ooo auditeurs. Une assemblée
publique solennelle a eu lieu, le 3 février
dans l’ancienne salle destinée à la démolition, et fréquentée autrefois par
4
'SS SI
— 4 —
les gens de plaisir. On y a vu 7.000
personnes, venues de tous les quartiers
de la ville, pour s’associer à la joie de
l’Eglise wesleyenne, et faire des vœux
nouveaux pour l’heureux succès de son
entreprise.
— Sermons de Spurgeon. Depuis la
mort de Çpurgeon Survenue en février
1892, il a été publié chaque semaine
un sermon inédit du grand prédicateur,
et les éditeurs possèdent encore plusieurs
centaines de sermons inédits. D’ autre
part, les 2.800 premiers sermons publiés
sont constamment redemandés. C’ est,
dit le Christian Life, un record sans
précédent.
Le D.r Torrey, successeur de Moody
à Chicago, arrivant de Melbourne, où
il fut entre les mains de Dieu, un puissant
instrument de réveil, a donné à Londres plusieurs conférence qui attirèrent
les foules et là aussi on sentit le souffle
de l’Esprit de Dieu. — Les principales
Eglises se sont mises d’accord pour avoir
ce serviteur de Dieu en février.
Belgique. Après la suppression des
maisons de jeux d’Ostende et de Spa,
on vise en Belgique à l’interdiction de
la vente de l’absinthe. Dès 1898, M.
Le Jeune, ancien ministre, déposait au
Sénat une proposition de loi très sévère dans ce sens. M. J. de Vigne, député de Gand, reprend maintenant le
projet et propose que l’on défende
« dans tout lieu accessible au public,
de vendre, de livrer, d’exposer en vente
ou de donner à boire, même gratuitement, la liqueur d’absinthe ».
M. de Vigne fait, d’ailleurs, des concessions au malheur des temps. Il n’entend pas interdire, de façon absolue
la fabrication et la vente de l’alcool.
On se heurterait à' tant d’habitudes invétérées, on léserait de si grands et
multiples intérêts ».* que nul pouvoir ne
serait assez fort pour une pareille entreprise. Mais il en va différemment
de l’absinthe, qui, particulièrement périlleuse et toxique, doit être frappée
d’une proscription absolue,
Australie. — Un beau mouvement
religieux a eu lieu en Australie ; un
réveil a passé sur les Eglises protestantes, Le mouvement « los von Rom »
est aussi réjouissant. En 1899 il y eut
6047 conversions; en 1900, 4699; en
1901, 6299 et en 1902, 4639. C’est
réellement réjouissant et nous en bénissons Dieu.
Ëtats-Ullis.— Le président Roosevelt
a déchaîné contre lui les haines des
anti-nègres en confiant quelques charges
honorifiques à la race nègre. C’est un
soulèvement général, surtout dans les
Etats du Sud et on n’hésite pas à persécuter ces pauvres malheureux qui
depuis l’émancipation ont cependant
fait des progrès très sensibles. M. Roosevelt est un chrétien et il ne reculera
pas devant un devoir qu’il s’est imposé ;
pour lui c’est une question de justice
et la justice triomphera.
L’Eglise méthodiste épiscopale a fait
cette année un gain net de 50.000
membres et compte actuellement 3 millions de communiants. Elle vient de
construire des chapelles et des Eglises
pour la valeur de cinq millions,
Amérique. - Une ligue vient de
se former, la ligue des voyageurs chrétiens. On prend l’engagement de ne
pas cacher sa foi et de parler ouvertement de Christ.
Le onzième Congrès universel des écoles
du dimanche doit se réunir à Jérusalem
au printemps de 1904. Un magnifique
steamer est déjà retenu et transportera
des Etats-Unis en Palestine 850 passagers, tous moniteurs ou délégués d’écoles
du dimanche. Si ce -navire est insuffisant
on en nolisera un second. Les Anglais
se préparent, de leur côté, à envoyer à
ce Congrès de nombreux délégués. On
espère que les écoles du continent seront
aussi représentées.
Revue Politique
En prévision d’une future conflagration dans les états des Balkans, en vue
surtout d’un démembrement (que l’Autriche et la Russie empêcheront, ainsi que
l’Angleterre) de l’empire ottoman, les
■journaux se sont pris à développer un
article du traité de la Triple alliance
prescrivant qu’un agrandissement éventuel de territoire de 1 ’ Autriche entraînerait comme conséquence une compensation, en territoire en faveur de l’Italie.
Voilà ce que toute notre presse a répété
et voilà ce que M. Cirmeni a ingénument demandé au Sous-secrétaire des Aff.
Etrangères. M. Baceelli a naturellement
répondu qu’il n’etait pas appelé à dévoiler des secrets d’état; et nous restons
avec notre curiosité non satisfaite tout
comme l’hon. député. De l’avis des “ organes „ bien informés, il semblerait que
l’article existe et qu’il aurait été introduit dans le traité lors du dernier renouvellement de la Triplice. L’authenticité
de la chose ne ferait pas de doute que
nous n’aurions pas à nous en réjouir
pour la tranquillité future de notre pays.
Il y a bon temps qu’on accuse notre
gouvernement de favoriser ou tout au
moins de permettre le commerce des
esclaves dans notre protectorat du Bénadir. La Chambre vient d ’ être saisie
de la question par le député Chiesi, qui
ne craint pas d’accuser la Société du
Bénadir protégée par le Gouvernement
d’avoir perçu des droits sur les contrats
d’achat et de vente des esclaves et de
n’avoir contribué en rien à la prospérité
de la colonie. Le ministre par intérim,
M. Marini, lui répond en reconnaissant
que, faute de moyens, la société n’a pas
fait tout ce qu’elle aurait dû pour la
colonie. Quant à l’esclavage il est difficile, dit-il, d’abolir de but en blanc des
mœurs séculaires ; mais si les accusations
de M. Chiesi concernant la connivence
des autorités italiennes vont être prouvées,
les coupables seront punis.
— Il semble désormais hors de doute
que le Sultan accordera à la Macédoine
les réformes réclamées par la Russie et
l’Autriche, et qu’ elle se proposerait de
les étendre aux trois autres vilayets,
Andrinople, Scutari et Janina, de la
Turquie d’Europe. Cette dernière détermination qui témoignerait de la bonne
volonté du Sultan, rencontre cependant
de vives résistances auprès de la population musulmane, humiliée dans son orgueil de race privilégiée, en voyant que
les chrétiens deviendraient par là leurs
égaux. Ces bruits de réformes générales
doivent donc être mis en quarantaine.
Quant aux promesses relatives à la Macédoine elles seront très probablement
exécutées, s" il est vrai que la Russie
aurait menacé la Porte d’envahir la
Macédoine avec de forts contingents de
troupes, et de mobiliser la flotte de Sébastopol pour appuyer les réclamations
des insurgés. Yoilà des arguments qui
seront plus efficaces auprès du Sultan
que toutes les démarches officielles de
la diplomatie d’Europe.
— La Finlande, on ne l’a pas oublié,
n’est plus qu’une province russe et, comme
telle, soumise à toutes les lois de l’empire. Mais toute résistance à cette incorporation forcée n’ a pas cessé. Les
quatre gouverneurs viennent de protester
auprès de l’empereur contre la nouvelle
loi militaire qui incorpore les Finlandais
dans l’armée russe, ce qui constitue une
violation des droits de la Finlande. Lé
czar y a répondu en révoquant simplement les quatre gouverneurs qui avaient
eu le courage de se faire l’interprète
de leurs administrés.
— La dernière grande grève des chemins de fer en Hollande avait pris le
gouvernement au dépourvu. Aussi en
prévision, d’une nouvelle manifestation
de la guerre, il a été distribué à la
Chambre qui ne manquera pas de 1’ approuver un projet de loi où, il est dit
que toute personne employée dans un
service public ou dans les chemins de
fer refusant d’exercer ses fonctions est
passible d’un emprisonnement de six
mois. Lorsque la rébellion cesse d’être
personnelle pour devenir générale, la
peine est de quatre ans d’emprisonnement.
Le projet propose en outre l’institution
d’une commission chargée d’examiner
les réclamations et les griefs éventuels
des ouvriers.
j. c.
Monsieur ERNEST TURIN, ses fils,
et les familles PEYROT et TURIN
remercient cordialement tous les amis
qui leur ont donné des preuves si bienfaisantes de leur sympathie chrétienne
à l’occasion de l’ensevelissement de
Madame Anna Turin née Peyrot.
Abonnements payés.
Rora : MM. Hugon, 2 ex. ; Mourglia,
Calier ; Mourglia, Ca di massa ; Raph.
Mourglia ; César Morel, Roucas ; Morel
juge de paix ; Pavarin, Mouïassa.
Macel : Tron pasteur ; Tron J. f. Fréd.,
Robers ; Tron, Clos — J. H. Bertetto,
Envers-Pinache — Alinari, Florence —
Aguet, Rome.
J. Jalla, gérant-administrateur.
La Tour — Imprimerie Besson.
PENSÉE
Le mépris est facile; c’est un plaisir
que l’ignorance procure à peu de fraig
à l’orgueil. Mais encore faudrait-il, portant les yeux plus loin, regarder aüx
suites de ce mépris, et songer à ce qu’oa
dira au Législateur suprême, lorsqu’il
nous en demandera la raison. î
La Mennais.
MINERVA f^'VISTA DELLE RIVISTE
Rassegna Settimanale
ROMA — Corso Umberto I, 219 — ROMA
“ Minerva „ esce tutte le domeniche in
fascicoli di 24 pagine, con elegante copertiiia
e contiene, riassunti in diligente compendio, i più
interessanti articoli delle principali Riviste di
tutte le parti del mondo, su tutti gli argomenti
che possono interessare qualsiasi persona colta
risparmiando al lettore tempo e denaro e dandogli modo di tener dietro al movimento del
pensiero e della coltura contemporanea.
Abbonamento annuo : Italia L. 10
— Estero L. 12,50.
i -MI i
(France A. M.)
Hòtel-Restaflrant populaire
DE
L’ÉTOILE BLEUE
16, rue Preyre — [Marché Forville
tenu par PIERRE BOUCHARD
originaire dès Vallées
Cuisine soignée — Prix très modérés
Simplicité - Propreté - Hygiène - Morale
Il Notaio ENRICO PELLEGRINI
partecipa che col 1« novembre 1902, ha
aperto il suo studio in Torre Pellice,
casa avv. Vola.
“LE TUTÉLAIRE,,
seul appareil pour pasteuriser le lait
en cinq minutes
Saveur naturelle conservée - Germes nocifs détruits
SE TROUVE ;
chez M.me Marie Revel-Blanc, 5 Rue
Ottavio Revel, Turin.
Le “ Rinnovamento „ se trouve en
vente, à Torre Pellice, chez M. Â.
Besson.^ imprimeur.
MARKUS PIAZZA
r»i MiivÀJvo
sarà a TORRE PELLICE dal le al 25 corrente
E RICEVERÀ
i
Porta con sè tutto il necessario per fare estrazioni, otturazioni,
puliture ecc., rimettere denti e dentiere alla perfezione e riparare
0 rifare quelle dentiere che fossero imperfette.
A richiesta si reca a domicilio, senza
aumento di spesa.