1
Compie.
-courant avec la Poste
■0 Hi»
D’ABONNKMKNT par an
.... Fr. 3
»[«niii'r ... >6
^^niagne, Autriche-Hongrie,
Bei,
gique, Brésil, Danemark,
Hollande , Suède,
P a r abonnement.
süioti r/Icf0í7¿ de
^‘■^nne Fr.
s’abonnt ;
C|, d’Adminiatration;
J,.* Mm. hi8 Pasteurs; ei à
^ Alpina à Torre Pellic.e.
'^'">nn«tuent part du 1. Janvur
;..v se paye d'avamie.
Année XXXll. N. 13.
1 Avril 18i»7.
Numéros séparés demandés avaj^ t
le tirage, 10 centimes chacuc.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — 16 centimes de 2 à 5 fois et LO centimes pour 6 fois et au deasaa
S'adresser pour la Bédeetion et
pour !'Administration à M.
Jean Jalla, prof.,Torre Pellice,
Tout changement d'adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du commencement de l'année.
Qiiü
L’ECHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
me aeiez, l.émoiua. A et. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Kph. IV, 15. Que ton régne viouiio. H«Uh. VI, LV
S O \n
iBL a ire:
p(‘iiso/.~vous du Dinianclie et (¡u’eu
fiute.s-vou.s ? {.suite) — Pauvreté et
•iieiiilicitô — Kclios (le Plivaugélisatiou
— lîii pa.s.saiit par Kora (souvenir d'uu
touriste) — lni'orraatiou.s — Avis.
et qu’cü fuites-v ous ?
{Huile et tin v. .V.“ préc.)
II.
OUE FAITES-VOUS DE VOS OIMANCHES?
, *1 iiesiilüL |iits (|iie nous arrivions
'* i^avoir (l’üiie manière sûre ce
le Dimandie, mais encore
|Pit-i| rélléchir à l’usage c|ue nous
posons.
^ ''’homme est rempli d’inconséJ,''ttOres el il l’esl surloul (juand il
(In service de .Dieu. Trop
¡1 lui arrive de croine d’une
'ttiière et, de se conduire d’une
' ^ ''t'. Aussi, permetlez (|n’a|)rés la
, t-Oiière demande (|ui vous a élé
« (|iie pensez- vous du I)i'‘OclieV » j’eii ajoule une seconde;
'lo’i-iii laites-vous? ».
|, 'éduealioii (jue vous avez re(;tie,
[^'^ernplc du milieu où vous vivez,
^ Pttssioiis peut-être, contribuent
à l'orrner les haliitudes (¡uc chacun
it (|uaiit à la manière d’employer
le jour du repos. Or il est nécessaire (|ue chacun s’assure si l’usage
(|u'il en fait est légitime, c’est-à-dire
conlorni'; à la volonté <ie Dieu.
1°) Vous employez ma! le Dimanche si vous vous livrez aux
occupations,, ordiuairos de votre profession. I.e travail matériel est nécessaire et voulu de Dieu ¡.lour
1 liomme; « luJ.'Mvailleras six jours
et lu l'eras toute tou œuvre », mais
le jour du repos est d’autant plus
imiispeiisalile. Il le laut pour la
saule du cor[)s et plus encore pour
la .‘-aillé de l’àine. C’est uii calcul
illusoire (|ue vous l'aites si vous
coni[)tez mieux réussir dans vos
nll'aires eu Iravaillant ce jour-là. Ce
(|ui enrichit c’est la hénédicLioii de
rEteriiel (Prov. 10, 22); or elle ne
|)eut certainement pas repo.ser sur
¡’activité de celui (jui profane sou
jour.
lœs œuvres de nécessité sont bien
peirnises, il est vrai, mais prenez
garde d’appeler de ce nom celles
(|üi en réalité ne le sont pas.
C’est encore profaner le Dimanche
par les occupations que de l’employer à des choses qui ne vous
faligueiil pas, sernble-l-il, mais (pui
absorbent cependant votre alLenlion
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el voli'e lemp.s el i]ui coneernenl
vos ihlérèls maléiiels; ainsi vendre
ou aclieler, parler al'faii'es, !e cotisacrer à faire des coiTitnissioiis, des
visiles ou à d’atilres choses semhlables.
2" Vous em|)loyez mal le Dirnanoiie si vous le passez dans l'oisivelé. I-e lepos du cor[)s osl sans
doule nécessaire, mais il n’est que
la pi eiruére cotidiliou à rem[)lir ¡¡oiir
sauclifier ce jour. Le vrai repos doit
consister à s’abstenir de toute occupation ordinaire lelalive aux iiitéi’èts matériels aliii de [iouvoir déployer tine aciivilé il’une nature
toute dil'iéreule qui a en vue nos
intérêts sjiirituola et ceux de nos
seml)labl('s. Vous contenter de vous
l'eposer le IVimauetie, sans utiliseï'
ce lem|)s si [irécieux pour cbei'cbei'
le Seipueur, pour vous insti iiij'e dans
sa Parole, vous édilier et l'aii'e du
bien autour' de vous, r''cst rnécontiailre la valeur de sairrt jour'.
3“) Vous errtpioye'z mal le Pimattebe si vous le consaci’ez fr la
dissi|)aliort. I.es par'lies de ¡rhiisir,
les diverlissernenls, sont à la mode
irit ])eu par'toul ce jour-là. Dans la
société où rrous vivfj-'^^ ou ciroisil de
prél'érence le Dirnaticlre pour les
cori vocations moirdairies, pour' les bals,
les bartquels ou les spectacles, de
telle sorte (]ue le joui'où ou devrait
le plus se rapproclier de Dieu est
celiti où on s’eir éloigne davanlage
et le jour' le plus saint devtetu airtsi
le jrlus profané.
Tout passetem[rs, toute' soeiélé,
toute coriversaliot) ou lecture qui
coitlribue à tourarer' en Ira.« vos pettsées et vos cœur.s au heu de les
élever vers les choses d’en Iraut, rte
doit pas trouver de place darts vos
Dimartebes.
Les trois manières de profaner le
jour' du r-epos sorti, hélas! tro]i commîmes quoiqu’il ne s'agisse pas précisémerrt de trois cla.sses de trartsgresseurs du quatrièrrre coramattdemeut. Ils sont relalivemetrl rares
ceux qui ont l’habitude de profaner
toujours le Dimanche de la même
manière, c’est à-dire en s’y livi'atij
régulièremerrt ou au travail ou
l’oisivelé ou aux divertis.semeiils
Mais, en revam-bc, c’est lu grand
uorttirt'e ipii on fait nu mauvais irsagc
en [otnbatd, dans l'un ou dans l’nuli'C
•le ces péchés, suivatrt les circónsi atices. Ils s’eirorceiil de ccmieiitci’
Dieu et eu même leinps leur rnauvais emur en remplissant ce qu'iP
appellent leurs (tevoirs religieux |ioUi'
être ensuite d'autant |ilus libres d*^
courir où leurs inléi'cls, leurs goûl^
leurs })assions les allireiit. Qnt>
ou
Seigneur
repos ’’
.lésiis
laites vous de vos Dimanches
Quel emploi le
taisait-il du jour du
D’a[U'cs les délads (pte nous donrii'iit les Evangiles à eet égard j'
nous est facile de voir ipi’il cmployad
ce jour à ces (rois cho«es:
1“) Il asslslalt au imite. Il avait
riiabitude de se rfetidre à la synagogue (Duc. 4,10) où les JitiÎs sC
réunissaient l'éguliéremeiit le sabbiù
pour ('fier et pour lire la ParoD
de Dieu. Lui, qui cousaci'ait souverd
une boime partie de sou letti[rs ^
s’eulrelenir avec sou Père dans E
silence et le recueülemeid, ne dédaignait pas de prniiter aussi de e®
culte juit qu’oti célébrait dans le^
synagogues, quoiqu’il lût pi'obaide'
meut bien froiii et formaliste, à e*'
juger par' les di«|iosilious qu'y m»'
iiil'eslaienl ceux epti le dirigeaieiil2“) 11 [»t'ofilait de ce jour ]'OH'
eitseigttei' la Ihirole de Dieu. Sa régi®
était de saisir toutes les occasiuD’j
que sou l’ère 'lui l'oiiruissait poo'
autioiicer le royaume de Dieu a^^
hommes. Oi', Je .sabbal, il poiivai
d’ordinaire s’adresser à de nombreiP
auditeurs, ([arc. 4,16 et suiv.; 13, 1^'
6,6). . .
3°) Dieu que ce lût !ieurt<3
de Iront les ])i'éjugés de.-i .luifs
la manière d’olisei'ver le joui
l'epos, Jésus ne néglige pas d ait
cornpiir toutes les œuvres'charitabD^
.mit
(IH
que sou
qui sont
l’ére lui donne à faire
el
du ressort de sa mission-
3
99
Iæs Evangiles ne nous ['0001116111,
Püs moins lie sepf, goéi'isoiis miral'ulenses opérées ¡)ar le Snuvenr le
j9tii- (lu salthat, an gi and scandale
Scrihes el. des l’iiai'isiens h\qjo'^'■iles (|iii en inrenl. les lémoins. (l’esl
âiusi ([u’il l'enverse, les ei'renrs de leur
^>'HilMioii ftour l'einh'e aujoni'du i'e|ios
Söll sens et sa valeur.
Notre ligne de oonduile est donc
l^utt! (laujée [)ar l’exemide (|iie nous
^ laissé Celui que nous ¡ippelons
'XiSre Sauveur et notre [lari'ait i\lo'léle. En cera, comme ponr tont le
il nous a laissé un exemfile
alili ipie rions suivions ses li'aces (I
2, til.) Nous devons donc employer nos Dimanclies à nous a|iPi'ochei' tout iiai'ücnliérementde Dieu
‘d. à |■ecliercller sa communion ; nous
'levons étudier sa Parole etconti'ibuei'
'^eloii noti'e [Hiuvoir à en ré[)andi'e
I'' connaissance autour de nous, el,
'‘[[(in, nous (levons y déployer une
^iiinto activilé en l'avenr île ceux
*|9i soulTi'ent dans leur coi'()s ou
'l^ns leur àine. C’est en utilisant
^^insi le joii!' du l'epos ipie nous
li'oijverons la liénédicfion s|iéciale
'l'ie Dieu y a rattacliée ilepuis le
^onirnencement.
Quel privilège de ¡louvoir un jour
Py-i' semaine nous reposer de nos
^*'iivanx et soulever nos cœurs et
'“Os pensées an dessus de.s choses
périssables, autour desquelles nous
'“Ous agitons, [lour redierclier les
^eiils l)iei is réels et nous en assurer
'' ¡Hissession ! Quel privilège de
î>*>ùter les délices d’une communion
Pl'Q intime avec le Seigneur et d’y
puiser force et courage pour reouriim- ensuite à notre tâche alin
l’accomplir joyeusement et avec
*'lélilé I Que doivent être le repos
le iionbeur célesles cpie Dieu
promet à ses enfants, .si ce n’est un
|Gi(r ¿JJ SeÀgneMr parfait dont le
''l'anclie [lent luius donner une
^lais, d’un autre côlé, ce [iremier
Pt'ivilège (lu Dimanche, comme toules autres béiiédiclions que Dieu
veut nous accorder, constitue pour
nous un devoir sacré. Nous prétendons être chrétiens; mais de quel
droit, je vous demande, a|)|)ellerions
nous Jésus-Christ notre Sauveur et
notre Maître si nous ne suivons pas
son exeuiiile et si nous ii’ohéissons
pas à ses iiréceptes ? (Inic 6, 4ü).
lit commeiit ])Ourrioiis-iious lui témoigner notre amour si ce n’est par
notre obéissance? « Si vous m’aimez,
gardez mes commandements». «Vous
serez mes amis si vous faites tout
ce ipie je vous commando » (.Joait
14, 15 et 15, 14). Or, comme nous
ravins vil, c’est sa volonté que nous
sanctiliions son jour.
Quant à ceux qui ne peuvent
pas encore considérer la sanctification du Dimanche comme un joyeux
privilège mais ipii la regardent comme
un devoir pins ou moins pénible,
je leur dirai : acceptez ce devoir,
cherchez à le remplir couscieiicieu
semeiit el vous ne larderez pas u
faire l’ex|)érieiice que le Seigneur,
selon sa fidélité, fait reposer sa bénédiction sur ceux cjui veulent l’horiorer eu obéissant à sa Parole.
J. Marauda.
Pauvreté cl iiiciidicitc
« Vous aurez toujours des pauvres
avec vous»: vérité île tous les temps
et de tous les pays. l>a [lauvreté
n’est pas un désiionneur en ellemême — ipioique, inalhenreusement,
elle soit souvent la conséquence de
nos fautes —, el le pauvre qui, ponr
autant que ses forces le lui jiei’rnelleiif, ne demande qu’à travailler
pour vivie, a droit à tout notre respect. Il y a une forme de la pauvreté
qui est nu déshomieur, c’est la TOcndicilé. En vérilé je ne conçois pas
qu’il puisse garder le seiilimeiit de
la dignité humaine, celui qui ¡lasse
sa vie à tendre la main de porte en
porte el de village eu village ,
ou bien , assis au coin d ’ une
4
- 100
rue, faîL eiilemlre du malin au soir
des cris lamenlables sur son snri,
montrant à tout passant ses iniirmilés
piiysiques. i'Vussi ce ne sont pas les
plus pauvres (|ui fotit cela, mais
ceux qui ont le rtioins de pudeui',
et les imposteurs qui en font nn
métier sont plus nombreux (|u’on
ne pense. A chaque jour de foire,
de marché ou de fête (et il y en a
lies fêles pour ces gens là!) nous
sommes envaliis par des légions de
mendiants, aveugles, rnanchuts, impotents, femmes rpii monti'ent des
enfants eic. etc. venus de lous les
célés. Si nos bons campagnai'ds (|ui
croii'aient manquera leur' devoir'en
leur l'efusant un mor'cearr dr; pain
ou un sou pouvaient les snivi'e
qrTand leur joui'rrée est finie, ils se
laisseraient moins facilemeid, émouvoii-.
Il faut avouer f[u’il y a lr\ beau('-oup de notr'e faute. Nous man-juons
il’orgattiHation sur ce jjoint comme
sur beaucou|) d’autr'es. Secourir nos
pauvres, nos vrais pauvr-es, est un
tlevoir auquel nous uesarii'ions nous
snustr-aire sans trous i-endre cortpabbis,
Mrtis il ri’e.st ¡ras chitrilable de les
secourir en les avilissant, ha rnenflirdté est avilissante, (le n’est pas en
laisantrrtiiuidui: tl'tin mortrearr dr.i paiit
à notre poi'te ou dans la rue qrte
nous mainlietrdroiis ou l'eléverotis
chez le [liurvre b; senlirneut rte sa
dignité, du l'espect |)oni' lui même,
tpio noms conli'ihuerons à alimenter
en lui r:e l'e.ste de (ierté qni le pous■sei'a à faire les pins grairds el'l'orls
pour se snlfire à lui môme, à s’imposer de gi'aves priva lions plirlràt
([ue de tendre la main. Au contraire, une fois engagé snr cetle
¡renie glissanle il ¡lerdra pen à ¡ren
fonte relenne; non serilement il no
cherchera pa.s.le travail, mais il ne
l’acceptera pas volorrtiers lorsipi’on
le lui offrira. Nous eu voyous tous
les jours des exemples. |
Nos eil'orts doivtjnt donc être ilt- ,
l'igé.s tie ce côté: abolir la metidicilé
et trouver des moyens dt> secourir
nos pauvres sans les avilir; organiser'
les secours de manière (¡ne I<îs ¡rativres en soierrt ertcottragés au Iravail an liert de s’en éloigner r|e ¡rlris
en pins. I,e [rroblérne rr’est ¡ras facile, j’en conviens; raqrendaitt les
diflicullés viennent ¡rbts de noire
rnan(|ne d’enterrte qtie des oltslacles
extérieurs. Cirez trous il ¡rrésenle
deux côtés. Nous avons les panvres
de l’endroit et les merrdiarrts rpri
viennerrt du deliors.
Nous avons nos devoirs envers
nos ¡rarrvres, cenx l¡rie rrons ('.(ttrnaissons et rpii font ¡rartie de notre
cnmmurrairté. Nous n’eit avttits point
envers ces itrtées de menriianis (¡ne
trous tre coirnaissons pas et ipti
vieirnetrt rbt tous côlés s’abattre stif
rrorts ¡tour exploiter notre bonbornie;
ott pIrilôL nous n’en avons ipi’rttr :
rrelrti de les renvoyer cirez etix.
D’api'ôs les lois (|ni nntis légis.srrnb
chaijtie eomrnrtne a le drivoii' de
naainlenir ses partvres, et chaipre
synrlic a le dirrit rie renvoyer (rrtil
moiifliairt étranger à sa commtiire.
Il drtil le faii'e d’arrtairt plus volonliers (¡ue c’est dans cette rdassc
b» jpi’il y a le ¡rbts d’rmposlenrs. S'
nos arilot'ilfis commtrnales (■ritlrlicnl
CO devt'ir, il fairt le lerrr ra[r|rolef'
Un rnonvemerrl a commencé dans
ce seits. l’itr l'iniliative de la Sm
(drc'té Varttloise d’Utilité i’tilrlii[r,ie, ü
s’est consüUié ¡à La 'hortr urte ligue.
r\ bujrtelle un grand nottilrre de ¡rer''
sonne.s ont déjà adhéré, s’engagearri
(t reluscr tout seisrnrs artx meudianl'
(jui viennent du deboi's et à les tlé'
noinrer anx antorirés cornmnnales
pour (jti’elles les chassent dri 1erritoiro de la commune. Nous espéi'ons (¡ne rexetrr[tle donné par'
f/i Tonr siu'it snivi ¡rat’ la po¡trlla■
lion des communes voisines, sttrbrtil
de huserne S t ,lean, d'Angrttgne
du Villar, et rpie ttoiis setous bienUàl
débnrr'assrts de (tes nombrerix
ploHenrs (¡ni nous ai'i'iverrt de par’'
torrt. Ue sru'ii un ¡tremier pas, et ii"
grand pas.
Après cela vituidi'a l’antre côb^
5
(lu prol)léme, celui d’oi'ifaniscf les
secours à donuei' à nos pauvres de
lelle sorle que la rneiidieilé soit peu
il pou com|dèl,pmoutsu[)prirnoe. Nous
y l'ovieudrous prochaiuemeut. Pour
le morneut que uotre mol. d’ordi'c
soit; (ruerre A la mendieilé élranHère. N. T.
Uti excclloid, moyeu d’évauj^u'iliser
l’Ilalie coiisisle à lépaiidiai largemeid,
la Parole de Dieu, (i’csl, |)iécisémeut
oe (pje fout les Société.s Dil)li(|ues
<>u moyeu île leurs dépôts ouverts
dans les vilh's principahrs rrl de leurs
ool|)oiieurs (pri parcourent les cam
paifiies et visileiit jusipi’aux plus
niodesles villages.
Voici les i'ésultiils oPteniis ou 1800
pai' la Société lüliliqm' I! et K. tels
‘pie les donne à VHalia ¡ùiauijeUca
M-’’ A Meille agent de cette Société
eu Ilalie.
Kl) 1805 lin 1806
7:57:} 71202
lOiOO
141514
Nouv. 1'(!slaments 18G30
l’orlions délacliées 110401
145407 108212
Nous pouvons donc coiislaler un
IJi'Ogrôs setisible sur les résullals de
1 année derii’ôrc. Et cela malgré
1 Opposition systématique fin clergé
l'otnain, la rni.séi'c île iioli'c po|nilalioii agricole et la dimimilion du
•lOmhre des colporteurs.
Don noml're rrexemplaires des
l^aintes Enllures qui soûl achetés à
1 étranger parde.s italiens rnviennent
j-'i Italie avec le retour des émigi'aiils
'•Puqroi'aires. (leux - ci connaissent
déjà leur DiOle, ils l'ont déjà apId'éciée et aimée et ipiand ils re^'t^tineut dans leur pairie ils fondent
dfi petits noyaux évaiigélique.s dans
dieu des localilés <]ue l’on n’aurait
l"i sujrposer.
■ ^ De nombi'eux exemplaires de la
arole de Dieu oui été mis au comdaeucerneiit de 1890 eiitie les mains
de nos soldais ipii sont pailis pour
la malheui'euse liampagnc d’Afrique.
(Ida ne siguilie nullerneni que la
Sociélé Diblique fasse, comme lègli*,
cadeau des livres saiuls, persuadée
comme elle l’est qu’rrtr livre qui ne
coûte rien est pou apiirécié, ¡rendant
(priiti livi'e i|ui a coûté quelque
ebose, ne Irit-ce iprc li'ès peu, est
sûremerrt lu par'sou acquéreur, (resl,
dans ce sens ipro la 8ociéic Diblique
exboil.e ses colpoi'teurs qui ont pour'
iirslniotion non pas tant de vendr’e
liearrcoup de livres, mais sirrloul. de
les |ilacer’ en de bonnes mains Aussi
Ie.-r CO11)ur'ton l's ne se cor rIen I er11 ■ i Is ¡tas
de vendr'c le Divr'c, mais ils s’df'orcent de le faire cotmaiire et airprécier; ils err lisent quelques li'agmeiris, et s’ils ¡leuveirt l'c venir sur' leui's
|tas, ils lâclroirl de savcrii' l’usage que
l’on fait des livr'cs qu’ils ont vernlus
précédemment.
Une aurvr'c faite île celle manière
cl dans ci'l, cspi'it iio peut iiu'è'll'é
en bérrédictioii à irolro ¡tafi'ie et eouIril.tuer à ravarrcemettl du ri’-gne de
Dieu ¡larmi ratus.
Nous lisons datra le Unllt’Lino, ;iu(¡ucl nous cmpi'uulotis les ttouvdb's
snivanlos, que les sommes rccurullies
])ar ht (lornité (Icutral de Domo Pro
Armenia s’élevaient le 16 Mars à
E. 5871,61, Si noirs ajoutons à c.c
cbilîr'e les 2600 recueillies par I7éehn des Vallées et l,,1Ü00 [tarvenues
au (lornilé de l’Eglise Eibre, l’orr
an'ive à urr lolal d'eirvir'ou I..9500.
Des coufér'fitiaes sftéciales et assi7
suivies orrt élé et contimumt d'ètr'e
donrrées à Home sur' des srrjels
comme les srtlvanls; Eo |irob!ème
relrgieux err Ilalie, les Eglises évangéliques et rilalie, et le Dirt rie la
vie,
l.e Dazar que les Dnme.s evangéliqttes de Home oiganiseut iiabitrrellemerrt a élé l(trru c.ette anirée
dans les lorautx de l’Uttiotr Elrr étierrue
des jeutre.s getrs et a [trrtdrril la
bi.'lle somme rie !.. 3500 crrviiotr.
I/Utrioir (lltrélierrnc rie Rome a
envoyé au Roi rie Grèce, et à s»ii
6
lüíj
peuple (jüi com!)til pour ia foi el |
pour ruuilé iialioiiale, uti iélô^ram- '
me expi'imaul ses vreux ardeuls
pour le 1,1'iomphe il’iiue si uohle rause.
Voir,i lu rc|)oiise de sa Majeslé llelléiiiipie; « he lioi très loudié voli'e
eidliuusinsle télép-ramiue vous exririme ses sincères remercirneiils »
E. lî.
EN PASSANT PAR RORA
Noiivciiir <l'iin
,1'élais arrivé an Bric, el je l'esiaialais
avec élomieineni, celle "rande route
(pji du chef lieu descend par de ^
uoniltreux lacets vers le bas de la
vallée. Je me rappelais qu’au lemps
de mou etdauce, (]uaml un voulait
pai'lei' de (pielque chose d’aussi éloigné (pie |)ossihle de la ligne
droite on disait: l'e drit camlavia
d’Bo-urà-, mais je ne pouvais m’em|)êcher de penser que toute r,omrnune de montagne serait Hère de
posséder une roule comme celle-là.
Mais une autre chose me frapfiail..
Au-dessus du village on voyait une
ligne (pii montait en biais dans la
direction du couchant. (<ela n arrivait pas encore bien loin, mais évidernmcnt c’élait (piel(|ue chose (]ui
n’était pas encore achevé, car le
terrain paraissait ITaîchmienl remué,
et si j’avais osé me lier à ma vue
comme aulretois, j’aur'ais même dit
(pi’oii voyait un mouvement comme
de gens (pii travaillaient; mais je
n’osais pas me prononcer sur ce
jioirit, craignant d’étre trompé par
mes yeux, qui commencent à sentir
le poids (les années. J'étais curieux
de savoir ce que cela pouvait bien
être. Mais à mesure que je descendais
d’autres objets attiraient mou at
lenlion. Je vis bienlAt que la grande
route en zig-zag que j’avais admirée
ne s’arrêlail [las à Rorà, mais ipi’elle
continuait jusipi’aux Fournaise¡i. Je
voyais de loin ces creux (on les a[>*
pelle ainsi à Roràt d’ovi l’on extrait
la pierreàoliaux, une richesse du pays
avant que la facilité des liunsports
ameiiilt la rodoiilable concurrence
de la chaux de Piasco. Je voulus les
visihif, et je ne pensai plus à aulre
chose. Mais quand j’eus dépassé le
L,a\umr et (pie j'ai'rivai de nouveau
en vue dfi Roi à, la ligne oblique
fraïqia de nouveau mes la^gards; et
celte lois ou ue pouvait plus s’y
tromper: ou voyait bien travailler;
ou entendait même les voix. Irnpatient de savoir ce <pie c’était je
n'eiilrai |>as meme dans le village,
mais passant au-dessus des premièi'es maisons (celles des (.anîons)
je courus sur rendioit par le cliemiii le plus court, c’est à-dire à
travers champs. Je ii’eus jms a regretinr ce petit détour, car je vis
une chose ipii paraîtra peut-être
bien simiile à (pietipies uns, mais
ijui, à coup sûr, est fort tare aux
Vallées: toute la jiopulatiou d’un
(p.tartier travaillant ensemliie pour
se faire une iieile roule. Il fallait
voir avec (|uel entrain ils y allaienb
« Que faites-vous là? demaiidai-je
au plus rapproché. — (( Un ehemhi,
comme vous voyez » — « Pour... ? »
— «Pour tout le quartier. Viayez;
il commence à la Ville (la ville I)
il passera par Pra la Ua, la Uoim^c
et les Rivüii'es et arrivera jusqu à
Pian Pra » — «Et qui est-ce cpii
le fait construire, (;e cbemiu? » —
« C’est nous-mêmes, les liabilanls
du (piartier. Voyez, nous nous faisons tout le travail, et regardez où
nous sommes déjà arrivés eu trois
semaines. »
— « Vous avez du courage. Mais
tpii est ce qui dirige les travaux?»
— « Le direcleur des travaux, le
voilà», — Celui qu’oti m’imtiquait
se distinguait en i;e ,.. qu’il piochait
encore plus ferme (]üe les autres.
Sa (pialité de direcleur tie l’enijiéctiail pas de travailler. J allais ma[>proclier de lui pour lier conversation, lorsque je vis arriver uii brave
Roraiii de ma connaissance, qui
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•ïiontail (le la ville. Ma décision fut
^iJssihM [ii'ise; je renvercais à une
j*utre fois ma visite an chel-lieu, et
.16 passerais |»ar Idan l*ra pour vien compap,nie de ce brave
l'Oname, les lieux (¡ne la route de''l'nit parcourir. Je saluai les tra''idlleurs et partis avec lui.
Il connaissait ¡(arfaitemeni le tracé
6t rn’en faisait suivre tous les débours. Mais j’oubliais j)res((ue de res'ai'der, tant j’étais altentil à écouter
^6 récit (|u’il me faisait. Il me racontait riiisloire de cette l'oute. Il y
fOetlait tant de cbalenr et d’entbou^iasrne (pie (piand nous arrivâmes
Cil haut je n’aurais pas su dire [lar
cù nous élicns |,)assés.
«Il y avait longtemps (pie nous
611 sentions le besoin, me disail-il;
''Ous voyez, (|uelle iat;e de cbernins
'loris avions. Nous en iiarbons entre
"ous depuis bien des années, mais
"oiis n’étions jamais arrivés à une
'décision. Quand nous aiiprîmes (ju’il
"était fondé une société d’ulilité pn'^li(|uo (c’était en septeml,)re 1895)
l’idée nous vint aussiiiât (pi’elle au'’"il lient cire |ui nous aider. Nous
6" |iarlàmes au présideni, pensant
'l'i’il empoignerait l.i chose avec
O'ilbousiasme, .étant originaire de
lîorà. — J’en parlerai à mes collègues. — de fut la seide promesse
ipie nous pûmes lui tirer. Nous nous
6" retournâmes un peu déçus, débondant (piebpies jours après nous
'dînes arriver un monsieur (|ui se
Pi'éseuta à nous très simplement,
"ous dit (.pi’il s’appelait Adrien Va‘6se, (ju’il était ingénieur el (pi’il
''oiiait, sur l’invitalion du président
‘lo la Société Vaudoise d'Utililé pu^,^i(iue, pour voir les lieux où U
"diit (piestion de conslriiii'e une route,
Al'i'és un rapide examen du terrain,
‘1 alla lui-même trouver (pielqucs"iis des intéressés (ju’on lui avait
"idiipiés comme des plus inilnents,
"1 après un court entretien il leur
o'd Metlez-vpus d’accord, el Je vous
ferai le plan de votre route,
« Vous pouvez penser si la pro
|)osilion fut acceptée avec reconnaissance. Les inléressés se réunirent,
se consliluèreiit en consorzio^ qui
fut approuvé par le conseil communal el par l’autorilé su[iérieure,
et M, Várese se mit aussilot à l’œuvre.
Je ne vous dirai pas (¡u’il n’ait reiicontré aucune difficulté, (¡u’il ne se
soit |ias trouvé de ¡iropriétaires (|ui
n’auraient |ias voulu (¡ue leur pré
ou leur champ fût louché, et même
de ceux qui auraient bien voulu que
le chemin se fil, mais sans (¡ii’ils y
missent ni argent ni travail. Vous
connaissez les Vandois el vous sciiez étonné s’il en avait été autrement. Mais je vondiais que vous
eussiez vu avec (|uellt*. patience, avec
(|iiel dévouement l’ingénieur, ex¡)li(juant les choses à l’un et à l'antre,
finit par les persuader Ions, .b;
voudrais ipie vous eussiez vu aussi
avec (piel soin il faisiul son travail,
revenant sur son tracé partout où
il pouvait nous taire faire une ¡letile économie, épargner ¡pielqnes
centimètres de mur ou ipichpies
¡lieds de terrain à déplacer, tlombien
de fois il est revenu exprès de La
Tour pour étudier une légère moditication là où la pente devenait
plus forte ou le travail ¡ilus considérable (¡ii’il n’aurait voulu. Aussi
vous avez vu comme les travaux
avancent raiiidement.
« IJ.'ef, le plan fut aclievé, la Lornrniine ¡ii’omit son concours ¡lour le
tiers des dé¡ienses, et la préfeclui'c,
après bien des formalités ipii nous
ont fait ¡lerdre loiile une année, a
lini ]iar donner son approbalion;
(¡uniques personnes généreuses, parmi
lesquelles notre député, nous ont
aussi donné un bon coup de main,
et maintenant nous voilà liien acbeminés.ii
• Nous étions arrivés ¡nés de Pian
l'ra. Je regai'dais toute cette belle
région, si ouverte et si gaie. Je voyais déjà, dans mon imagination, ces
beaux endroits tout fieiiplés de jolies
maisonnettes habitées en été par'('es
étrangers. «On ne ¡lourrait être
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mieux tiiille pati », disail mou inlerluriileiji' (iaiirt son (ïiillir)usiasmi' |ialiiuliiiue. «Un nii' à faire i'(!vivre les
niorls.» «Avez vous de lioiiiie eau ? »
deuiatulai-jo. ~ « |>as trop. (”esl,
la seule cliose oui nous niani|iie»,
— «Quel domuKt"('! Ce ser’a loujoiirs
um; {Ti'uve (üriicullé, » — « Oli! quant
a ça, ne eti.i^nez rien, dit-il. Quand
la route sei'a finie et que les étrangei's
commenceroiil à apprécier noire
|)ajs, nous ferons venir un tube
depuis yAbour(m>-\ là il y en a assez
pour translorinei' toute la région.
,ie re^Ufi'dai ¡’endroit indii]ué. Cela
pai'aissait 1res loin, et je calculai,
en ”i'os, (¡u’il n’aurait pas fallu moins
do cini| mille mètres de tube i)Our
conduire l’eau île là à Pian Pra, —
«Voilà un liornine de loi ! B m'écriaije. — «Pouripiüi [»as? Si la loi |)eut
transporter les montagnes ne pouri‘a-f,-elle pas conduire les coin s d’eau? »
Nous nous sé|)arâmes et je pris
le chemin de l’Kiivers. Je n’avais
[)as autant de toi quemón inteilocufeui', mais en [icusaut à tout ce
qu’il m’avait dit, je trouvais que les
lialutanl.s de ce quarlier avaient
donné un bel exemple, et je me
Que de bonnes choses pourso laii'e si h's Vaudois sadavantao'é s’unir pour Iraenscmble! bit je résolus de
U’ ce que j’avais vu et cntemlu aux tedenrs de 1’ «lécho». Si
je n ai |ias réussi à les intéresser,
(.dest fíame que je n’ai pas su y
metlrt; la cludeiir qu’y mettait mon
Horam La laule n’en est certes pas
a lui. Ce (jiii est cerlain, c’est ifuo
pa suis laremeiit revenu d’une course
avec le cœur aussi conteut.
U isai.s ;
raieid.
va irait
vailler
racoii b
un tourifile.
INFORMATIONS
Nous [Miblioiis, ijuoiifu’eii l'elard,
les l'ésiillats des élections [lolitiques
dans les commîmes
collépui de Pipnei'ol.
iSectiotis
vaiidoises du
Macrd, Mamdlle el)
Salse J
Pral et Roiloret
Perrier, Cbabran,
Traverse, S. Mar-,
lin et PoLivit J
l'’ayé
Uiclai’et
l’omaré
Pérouse et Méan
Piiiaelie et Knvers
Totaux pour tout le Coilèpe
lose. Voi* facta
162 80 89
93 51 5J
151 103 102
76 42 42
6! 36 36
91 69 67
117 79 70
188 119 Tl 8
3302 [975 1831
Dans ce colléfie, les électeurs ont
volé en proportion du 50,85 ¡)our
cent. Dans celui de lîriqnéi’as, où
d y avait tulle, il y a eu le
poui’ cent de volani s malgré un
assez grand nomlu'o d’abstentions.
De résultat est donc des jilns Oatlenrs pour 1rs élus.
— Ituranl l'année 1897 les classes
suivantes soi ont i'iipfielées sous les
armes;.
Le 5 Août et pour 20 jours: la
1’''^ catégorie 1865, 66,67 (l’arlilleile
de lorterosse et de côte. — Le 77
Août, |)Our 30 jours: Da T® caLéguile 1872 des Alfiins, — Le 4
Se})tembre, fioiir 20 jnui’s: i,a l’’*
caiég. 1872 d’inlanterie, greuadiei’s,
bersafilieri, sanità e sussisienza, artillerie de campagne, de, montagne
età cheval (said' le train); la ' T'®
catég. 1868d’inl’anlerie et bersaglieri
apjiartenant à ,37 districts, en'tr’auIres Pignerol et Turin. ~ Le 1 Octobre, pour 20 jours: ta T'® catég.
i 1861 et 1867 al [dns.
Aboiiiuitneiits payés:
[ M. Young, Gêne.'s 1807; M- Gay, l’ra
I 1896-97: M. A. Vertu, Turin 1897.
j ________________________________________
; .1, P. iXLai.an, Gérant.
Torre Pollice — Imprimerie Alpina.