1
Wipie-uuui'anl nveu la Posie
**H1X D AHUNNKMtóNT PAH aN
«aiie . . . , Fr. a
Ktrarìi^er . . » 6
^Uernagne, Autriche-Hongrie,
Belgique, Fîrtisil, Danemark,
^Bypte, Hollande, Suède,
Suisse, par nbonnernenC
postal seltin l'Accord de
Vienne Fr.
Ou s’ahonnt :
Au bureau d’AUmmistration:
MM. les Pasteurs ; et à.
l'imp. Alpina à Torre Pellice.
i'’ûbonnement part du 1. Jauffi«?r
______ge payt d'avance
ANNÉE XXXII N. 29.
Numéros séparés deiratidès avapt
1« tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: 20 centime b par Ligae
pour «ne seule fois — 15 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessue
S'airesser pour la BédactIOD et
pour V iémlnistratlob à M.
Jean Jalla, prof.,7‘orre f’siiice.
Tout changement d’adresse coûte
I 15 centimes, sauf ceux du corn*
1 mencement de Tannée.
L’ECHO
I»ES VALLÉES VAIJDOISES
Paraissant chaque Jeudi
‘'Jiio me arroi leiiiuio». Ait. I,S. Suivant la vérité avac ia cbarité. Kph. IV, 16. QutlCu l egue viuuua. Batih. VI, lu
^ n III III ai I* c !
Le Concile Anglican — Kchns Je l’iîvangclisation - Missions — Monseignenf
— La Jéconvei't.o Je (iuel(|nea Jisconi',s
Je .Jésus-Christ — Nouvelles religieuses r— Inf'ormiitions — Bibliographie
— Divers — Revue politUiiiü — Avis.
Wcn'';n;MiM_min^irinuii^i_mnni:^!ininiciin'i^;''ii;n^
Le Coiieile Aiiglieaii
Lo jubilé (le la'rêuie irAiioletene
h élé célébré^ avjfc i'iih eiilliousiiisme
digne d’mi '|)«\nAé. laLiii, el. mous
coin|)i'eM(iBJ8.i(||i(vl(y:te!;MPMl. le légilitne
oigiiéil ilii [ieiï|)le nogluis i|ui a pu
conslalei les résulluls de sa prodi
sieuse aetivilé dans ielle période qui
sépare l’aiinée 1837 de l’aMiiée 1897.
Le ipii noos a lait, de la ¡»eine, o’e.sl:
ipi’eri Uaiie, en Franre, au.ssi bien
Mu’eii Anglelerre, ou laisse de rôle,
dans l'ombre, la (p.iesüon religieuse,
el on alli'ihue à la reine et à sa
poblique les succès de la nalion N’en
déplaise aux giands écrivains, graves et légers, si l’Aiiglelerre est ce
•jn’elle esl, elle le doit à la Bible
et à cetla force morale qui déroule
de .sa [luissanre. Q)iie îles écrivains
calholi.|ues rigiioi'ent, bêlas! nous
le cüinpi'rnons, que des protestants
gli.ssenl là de.ssus, c’est impardonnable, car du jour où rAngleterre
aliandonueia cet orni fnlèle elle
pourra contempler avec désolalion
sa propre ruine.
La (|ueslion religieuse nous conduit lout natmellement au Pan-Anglioart-ConÿreHS qui s’est ouvert à
Londi’es le 29 juin, à Lambeth Palace, avec l’intervention de 230 évéques aiipartenant à la communion
anglicane.
Que des fiéres se trouvent en•semble, c’est très-bien, on a besoin
de se voir', de se l'orüiier, d’étudier
les meilleurs moyens à em[iloyer
pour le combat, mais ipidle force
d’àme esl nécessaire aussi ¡¡our résistera la tentation. Les 230 évêques,
guidés par deux ardbevèques, sans
que la voix d'un seul la'ique puisse
se faire entendre, poussés par le
désii' d’augmenter leur pouvoir, de
se donner un chef, d’indi<pier Lanlerituiy comme centre de la commniiion, tout cela hélas ! indique un
danger, et nous voudrions être là
pour crier: Prenez garde et iegai'dez au passé, car ce qui a peidu
l’église chrétienne c’est précisément
le clergé qui s’est séparé du ti‘ou[leau pour le dominer, et non plus
pour le paître.
C’est avec plaisir que nous avons
ça
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2
226
lu la lelire adressée au Concile
Anglican f>ar le Comité Proleslant d’Irlande, averlissanl les évêques irlandais de n ’ ap|)iH)iiver
((uoi que ce soit (jui puisse engager
la liberté de l’église et surtout de
se melire en garde contre le danger de la biérai'chie.
l-e concile anglican a célébré avec
ostentation le centenaire d'Augustin
en y consaci'anl deux jours; c’est
beaucoup car, n’en déplaise aux
historiens, nous croyons ipje l’Evangile avait élô prêcbé en At(gleterre avant l’arrivée de l'envoyé
du pape, l/lrlande avait déjà eu S.t
Palrick et Golomitan, qui avait passé
eii Angleterre. Au moins, respectons
I histoire et ses dales; le moine Au
gustin n’auta plus tout le métite,
mais la véi'ilé sera sauvegardée.
Nous aimnis irop l’Eglise Anglicane, qui renferme dans son sein
des chrétiens fervents, des colonnes
de l’église, pour ne pas nous intéresser à elle, et aussi nous faisons
des vœux sincères pour que Dieu
la garde, la bénisse et la Casse loujüurs plus prospérer
C. A. Tron.
ÉCHOS HE l’IVlMlLISlTIOS
(retardé)
l.es églises de la Toscane ont
lenu à la lin do ,lnin lenr 36' Conlérence à Livourne avec le concours
d’un nombreux public. M. le pasteur Lnzzi a prêché sur Jean IX, 4
pour le culte d’unvei ture, M. Lissolo
pasteur à Lucques occupe le fauteuil de la présidetice et M. l’instituteuï tiOrsani est élu secrétaire.
M. M. J. Wüod Drown. A, Meitle
et A. liaerler prennent part aux
travaux de la conléience avec voix
consultative.
Nous ne suivrons pas Vllalia Evangelica dans les détails qu’elle
donne sur chaque église, car nos
lecteurs en ont lu en son letnpH
le résumé dans les colonnes de \’Èch,O des Vallées. Glanons seulemeiiL
les quelques épis qui paiais.seiit
dans le cbamp pour la ¡iremiére
fois, et disons que les résullats sont
encourageants dans toute la région.
I Des cultes réguliers ont été .établis à Piombivo cba(|ue quinze jours,
et on sent le besoin d’y avoir un
local plus spacieux. Quelques frères
remient lémoiguage à l’Evangile dans
la ville rie Cecina et la cause de
Christ compte aussi des adliéreuts
à Volt erra.
\ De la Maddatena, en Sarrlaigne
est arrivée une pétition signée fiar
67 chefs de tarnille, (]ui rleman teut
l’ouverfure d’une école évangéliipie.
qui aurait d'emblée 163 élèves. Par
, les eid'auts l’on ari'ive aux lamüle.-^t
i et l'Evangile fait son oliemin dan-'’
les odtîurs.
I La Conférence a été réjouie par
j le fait que l’Eglise de Florence (Via
j Serragli) marche à granris pas vers
I son aulonoinie. .Elle espèi'e ¡»ouvoii'
nommer son pasleui' dés .lanvier
pi'ocbaiii, et s’assurer par là des
progi’ès ultérieurs. En suivant le ■
même ordre d’idées M Aiig. Mcille
exprime le désir qu’en 1898, à l’occasion du jubilé de tiolre Emancipation, les églises «iélibéi-enl la cCms- ’
titution d’un fond ¡suslenlaiion fund}
comme on l’a l'ait en Ecosse.
L Eglise de Ilio Marina mai-clie
bien sous la direction de M. Eue ’
llivüire, et exftrirne le désir d’avoir,
comme aulreiuis, un maître d’école
qui puisse au besoin remplacer le
pasteur en cas d'alisence. Les écoles
sont plus peuplées que jamais, les
éléves inscrits ayant alleirit le beau
cliilïre de 225. L’Ecole du Dimanche
vrai jardin de l'église — va de
l'a vaut aussi.
Et c’est sur LesEcolesdu Dimanche
dans leur.'i rappot ts avec i'æavre
d'évungélisaiion que M. lé pasteur
Quatlriui lit un travail que nous aurons le plaisii' de voir dans le Uolletlino.
3
- 227
l.a i'ep;reUée M.nie Stewiir’t étant '
iilors gravement malade, la Con- j
férence lui exprime sa vive sym- :
Patliie clirélleune et M. le l/ Geymonat adresse au Seigneur une
fervente prière.
i.’Eglise de Rio Marina — Ile
ci’lillte — invite la conférence à
Vouloir se réunir dans son sein l’année prochaine. La conférence ^ se
tlot par une nombreuse réunion
imlilique présidée par M. le D'' Geymonat et dans la([uelle parle aussi
M. le pasteur IL Inssolo
Le Cercle miesinnnaire de Milan
a fait celle année, comme les prè(‘édenles, sa tournée (révangélisation
■m Corne et dans les environs. Arrivés à Corne 1rs divers membres
de ce Cercle entreprenant prirent
par groupes des direrdions ilivei'ses
ayant leurs poches pleines d’opuscules
i'eligieux à disirihuer. Ceux qui
allèrent'à Torno et à Moltrimo, à
^'-ernobbio et à Chinifso, ne renconIrèmit |»as de viiKicultè, ils dislril'Uèrent leurs opuscules aux gens
(pii sortaient de la messe et ceux-ci
les reçiiren! volonliers en remarquant ipi’ils avaient la tendance
êvangélupie.
A lilevio M.rne Calti fut d’abord
l'ien accueillie, mais le curé passaid,
par là se mit à vociférer en disant
fl ceux qui avaient les 0[uiscu!es
■ dans leur mains: Jelez-les ! lUchitezfrs! brülez-lesl Ce tic.s livres
ï>rotefilnnls\.. t M.me Galli allait
adresser la parole à ce iongneiix
lèvile, lorsque celni-ci trouva bon
de s’esquiver au pins tôt,
A Corne, près du lemple vamlo’s,
^Lrne Dalcornp s'enleu'lit dire tonie
fispèce de vilenies par nu prèlre
missi beau que les paroles (jn’il
l'i'ononça. Le peu[de accourt et en*ünre les deux conlroversisles, les
lenèlres s’oiivreul ét de tons .côlés
' mi prend parti pour la dame [irol^slanle. Le pauvre lé vi le s'eu va
®t le peuple lui marque le pas à coups
de sifflets.
Une scène semblalde se répète
un peu plus loin, et ici le prêtre
est représenté par un jeune homme
élégamment vêtu qui demande un
opuscule, le déchire et traite avec
méfiris la dame qui le lui avait
dontié. Il se lait un nouvel allioupetueuL de [peuple, mais le damoiseau
bat eu retraite, cédant aux sages
instances d’un ami obligeant (ini
l’emmène par le bras.
Les six groupes ayant fini leur
tournée, se réunissent dans le temple
vandois de Corne pour un culte auqm I prennent une part active M. MIL Borgia et F. Rostan. Après avoir
pris à Chiasso un modeste repas,
les coniagcux champions s’en reloiinièrenL à Milan avec la précieuse
convicliou que la semence jetée
lèvera un jour à la gloire du Maître.
E. R.
NARI.ES. — T/église vaudoise de
Naples a élu le 2S Juin son consistoire pour trois ans, en nommant
M. M. Pons Jeaii Pierre et Mineo
cav. Vii’cenzo anciens, et M. M. Bolognese G., .lourdan B.rneo, Bauer
Riccardo et Santacroce Nicola,
diacro l<e nouveau cousistoiie a été
installé le 4 coiii'aut. l,e 12 courant
a eu lieu au cimetière protestant
de Naples l'ensevelissement de Madame Eslher Giuniiiero, née Rollier ;
l’oraison funèbre a été faite par M.
le candidat Théofiliile Gay fils, qui
remplace son père cet été.
Nos pins sincèi'es condoléances,
à la famille Giunipero et aux frères
et sœurs de la dél'nntf.
Nous l ecevons une courte relalion,
I morale et financière, du Gonseil a
l'église de Gènes. Elle accuse un
progrès dans la fréquentation des
1 dilles et rérole du dimanche, ainsi
I que dans les conlributions. L’absence
! du pasleur, can.œe par ses tournées
I de collectes, ayant inleriompu l’nisÍ liuction religieuse des 24 cathécii! mènes, il n’y a pas eu d’admission
de nouveaux frères.
4
- ââ8
Les dames de l’église ont fondé
une société de l)ien (aisance qui
compte 20 mernl)res et qui dans 7
mois a cunlhlHié pour 300 IV., outre
les .secours en nature.
La caisse de l’église a reç'i 2432
fr. et dot ses comptes avec 446 (V.
La caisse des pauvres a encaissé
548 fr. et en a dépensé 327. Dif
férents membres d’église ont en
outre versé Ir 179.40 |)our le fonds
Procliet et 160 pour les Arméniens.
Le Conseil d’église comprend le
pasteur, deux anciens et trois diacres.
MISSIONS
ÎSons extrayons les nouvtjlles suivantes d’une lettre de M. Pascal,
datée de la Sebapala 21 Juin:
«Le voyage des Coi'sson a été
entre|)îis à un moment des plus
difficiles, à cause de la peste bovine
et des inces.santes révoltes des tribus indigènes.
En ce moment, les Bassonto aussi
ont un alireux réveil: ils n’avaient
jamais cru à la l•éalité de celle tei'rible épizootie, bien des villages
liier si l'iclies en bétail n’en possèdent anjourd’bul plus même une
tête. Prés rie Morija, «le 700 tètes
il ne reste (¡u’un veau. Tout près
de cliez nous, sur la rouie de Massilissi, la tnaliulie a commencé dejjuis
(inelqiie.s semaines à vider les kraals.
À Massilissi même et à Léloaleng
on a inoculé avec le fiel des iVètes
malades, ef il semble qu’on ponri'a
sauver queirjues bœufs. Malheureusement l’inocidation n'a de bons
effets que sur le bélail absolument
sain; c’est ce r|ui tait (|ue. bien des
indigènes, les chefs à leni' lêle, refusent absolument de le lai.sser vacciner. Et comme, même inoculé,
plusieurs télés y passent encore, ils
y voyeiil un maléfice des blancs,
désireux rte les appouvrir, La semaine dernière j’ai fait la navette
d’un ciief à l’autre f)Our les encourager à ne pas tarder. Au moment
où on leur parle ils .semblent convaincus, mais dès qn’on a tom'tié
le tlos leur apathie, on leni' méfiance,
reprend le dessus. J’espère néatimoins tpi’eii voyant les ravages ifréparables rlu Iléau, là surtout où
l’on a refusé rinoculation, ils amont
le bon sens de céder. En atletnlaid,
magisli'als et chefs sont pai'tis pour
Maserou, où on célélirera riemain le
jubilé (le la reine Victoria par des
courses et un bal cosluiné, entre
l)lattcs, cela s’eiitejuL Tout cela se
passe de commentaire, élant donné
l’état du pays.
Dans toute la colonie, le Dim. 13
c. a été consacré à des réunions
d’hiimiHuion et de repentir au sujet du terrible Iléau, rpii s’éteini
I désormais du Zambézr; à Aliwal
North, et rpii, srdoii Ionie apparem.;e,
ne s’ar-i'èlera rju'à l’Océan. O’e.d. ce
rpie le i'arlemeiit du Oap semble
comprendre, vu qu’il dégarnit les
fronlières de la Colonie des posies
de poli('.e sanitaire qui y étaient
depuis Septemijre. l.,es roules sont
roùverles, mais il n’y aura plus
gnèredewagonsà bœtifsr[ui ypassenl
et il faudra pour s’approvisiomier,
s’en rernelfre à la discréliou des
coiiduclenrs de wagons à ânes-.,.»
— Après M. Elisée Escande, rpti va
à MarlagascîU', un autre membre de
l’églisr:! libre de 8. Jean du Gard
s’est olfert pour la mi.ssiou. C'est M.
Tbéo|)liile Verdier, en t:ri moment
à Genève, où il se ¡nép.are à devenir aide-missionnaii'e, son dessein
étant (le remplacer au Zambèze M
Waddell, cet ouvrier chrétien qui
secondait si utilement M. Coillard.
— La fiévi'e, qui moissonne actuel lement beaiicou|) de vie.s au Transvaal, a enlevé à son mari et à son
œuvre, le 23 Mai," M.rne Gonin-de
Watleville, à l’âge de 59 ans. Elle
a achevé ainsi une carrière missionnaire (le 35 1|2 ans, toute de dévouement et de consécration au service du Seigneur,
5
m
,^on mari, M. Henri Goriin, le missionnaire de Saul’s-Poort, apparlieiit
® Une famille qui a quitté Aiigrogiie à
'* rnoitié du 16.” siècle pour s’établir
le pays de Vaud. Il a visile
Vallées à l’éporjue du bicerrleÇ^ire. Au temps où la route du
^^nrbèze tr'aversait encore le Trans^^ul, (ous UDH missionnaires trou''iîienl chez M.” etM,'“'= Gonirr l'hosPilaÜlé la plus exquise et un accueil fralernel.
Nous envoyons aux parenls deia
''éfunte, et suidout à M. Gonin, l’as®Urance de nolr’e pr-ofonde sympatliie
*ioiis son épreuve et son isolement.
Ne l'applaudissez pas encore, lisez
ioul avant de lui tirer votre chapeau.
Il s’agit d’uu mortel, quiesld’au^oitl plus en tianger, spirituellement
parlant, rju’il vient d’être élevé aux
i^onneure archéipiscopaux dans la
Smnde ville de Naples, où il succède à Mgr Sanfeliee.
Mgr Santelli lait son enlrée à
Naples en vi'ai triomphateur, une
loule conrpacte l’accueille k l’arrivée
du train. Le.s aulorilés sont là, le
**yndic coudoie le présideirt du cercle catholique et les conseillers marohent de pair avec le vicair e général.
Ceux qui se ressemblent .s’assemblent et l'on se paie de mots quand
On dit que l’influence des cléricaux
®st eu baisse.
Ecoutez! La joyeuse fanfare acOüeille le prélat avec les accenls de
marche royale que nous croyons
féservée au roi, à sa famille, enopre à se.s représentants, a,u moins
ses amis. La marche royale pour
’io prélat... n’est-ce pas à n’y plus
**ien comprendre?
La splendide voilure qui reçoit
Mgr à la gare me fait penser à
Eelui qui avait marché — à pieds-r^
depuis la Judée jusqu’à Samarie
où, éiani fatigué du chemin, il s’assit près du puits de Jacob; c’était
la sixième heure du jour, qui correspond à midi rie chez trous, au
moment de la graitde clraleur. (Jean
IV, 3 à 6).
Et depuis la portière l'archevôque
distribue à qui en veut de.s sourires
et des bénérUctions, qui ne lui coûtent cher ni les uns ni les autres.
Et ils valent à peu prés ce qu’ils
coûtent. Ecoutez donc à quoi servent
les hértédiclions ries gens coiïïés
d’trne tiare: En 1848 le pape a béni
nos armées et elles ont élé battues;
etr 18.'5n il les a maudites et elles
ont triomphé. Il a béni les Bourbons de Naples et ils ont perdu le
royaume. Eu 1870 il a béni les armées françaises, et elles ont succomljé devant les Prussiens, L’auti'e
jour encore le nonce du pape bénissait le Bazar de la Charité qui
a été consumé par les flammes
quelques minutes après, Nous nous
passons donc volontiers de la bénédiction du pape et: de celle des
évêques.
H y avait aussi les pompiers, même
les pompiers, qui avaient pourtant
laissé leurs pompes à la remise, du
moment que l’incetrdie ne menaçait
nulle part. Mais eux Us étaient là
faisant le service d’honnenr pour
quelqu’un de qui l’on atteird l’exemple (le l’humilité.
C’est dans la Calhédrale qn’on a
vn le crescendo dans l’exaltation de
l’homme mortel. Voilà les prélats et
le.s dignitaires ecclésiastiques rangés
en cercle autour du trûne. Et Mgr
Saruelli a osé s’y asseoir, lui, le
prétendu disciple de Celui qui n’avait pas un lieu où reposer sa tête!.
Mais, .silence 1 La, voix majestueuse
de l’orgue entonne \Q\ Ecce Sacerdos Magnue! (Voici le grand sacrifioaleurl) Le grand sacrificateur de
Naples monte au maître autel, et là
il admet (oh condescendance!) les
prélats à lui baiser la main. N’est
ce pas écœurant?
6
■m
La CürrimiMsion du Cercle callioli'liie avait accueilli l’archevêque et
la Junte mtintcipale sons le même
lialdtiquin... Et puis l’on i’élonne
i|iie les lihéi'îuix soienl hallns par
les cléricaux dans mainte élection,
même dans cette },M'anile ville.
Avfz-voùs peut être pensé tpie
nous ayons Ironvé ces délails sur
rexaltaliotr d’un homme dans VUniià Caitolica, on dans tel anti'e
organe des cléricaux Vous vous
troiTif>ez. Nous les avons Ins dans la
Slampa, dans la Slampa lihéraiede
Turin. Vraiment nous ne nous y attendions pas.
^ Mais ce qui élonne plus cncoie,
c’est de voir drs gens ijiii se (ont
gloire d’être liliéranx, qni vous le
chantent sur tous les Ions cl (pii, le
moment venu, contribuent à l’exaltation d’nn prêtre et vont insipi’à
donner à la créature la gloire (|ui
n’est pas toujours donnée au Créateur.
Ah! comme il fait lion de penser
à Celui (pli est doux et hnmhle de
cœur (Math. XI, 29) et ipii donne
à ses disciples — à tous — pasteurs
et troupeaux ^ l’exemide de l’hurnilité!
E. t{.
LA DÉCOUVERTE
oa
quelques discoiirs de Jésu,s Christ?
Nous avons annoru'é, en son temps,
la découverte faite en Egypte d’nn’
manuscrit contenant quehpjes discours du Sauveur. Depuis lors, deux
philologues d'Oxford, M. M. Grenfell
et Hunt, se sont appli(piés à déchiffrer ces Iragmênts. Ils viennent de
publier le résultat de leui-s recherches.
Le manuscrit peut remonter à
l’an 200 après J. C. Le premier des
discours ipi’il coidieiit reproduit
presqu’à la lellre le [tassage de S.
Luc sur la paille dans l’œil du p o
chaiii etc.
Le 2® parle des jeûties du sabbat,
mais il est presipi’iricompréhensible
3* rap|telle pour le Coml le 'C
cil. de S. Jean. Jésus Christ se décrit lui-même se (enant au milieu
du monde et, en contemplant l'ha'
inanité ivre, il exclame: «Et mon
âme s’afflige pour les fils des hommes, parce([u’ils sont aveugles dan«
leur erreur ».
Le 4® est irnlécbinVable, sauf un
mot (pii [»eut se traduire mendicité'
Le 5“, pre.sqti’illisible, semble être
une paraplirase île ces [taróles: «. li
on deux ou trois soni réunis en
mon nom,je serai au milieu d’eux»
Le 6® reproduit, avec une image
• le plus, le passage de ,S. Luc : « Nul
prophète n’est bien reçu dans son
[ta y s ».
I,e 7® reproduit, avec quelques
variantes, le ¡tas.sage de S. Maftliieu
<[ui commenre; «Une ville située
sur nue montagne ne peut être
ca(diée ».
Le 8® et dernier f^-sl ¡ndéebitîralile
Celte pultlicàtion ne manquera
pas do [irovo([uer des publications
iiombrenses et intéressantes.
Nouvelles Religieuses
France. — l.e 25’’ synode de l’Ünion des églises évangéliques libres
s’ouvrira, D. v., à Nîmes, le jeudi
21 Octobre, à 4 Va li.
Vieux titnlu-es et pelures d’orange.
L’œuvre de.s esclaves fugitifs, dépendant de la mission au Sénégal si
éprouvée par la mortde M. Escande,
e,st alimentée en partie [lar l’envoi
de vieux timbrea-poste; 847.000 ont
été reçus, et vendus 514 fr. C’est à
dire qu’une moyenne de 1648 timbres
a vain 1 fr.
D’autre [tart, la Cloche d’alarme
conseille de conserver les pelures
7
231
‘^’oi'anges au profil des Missions, i.a
P6lure d’orange sèclie se vend 25
le kilo à Nîmes, où M.“'®Car'®r, l'ue Rivurol 5, se dr.o'ge de
vendre au profit do la nii.ssion
lai lui serait indii|uée.
""'"amiiiiiDiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiMtiiiirmiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiim 11
Petites nouvelles.
M. Jean Jacques Poël, d’Henri, de
[•’averse, vient de remporter sa
laurea en jurisprudence.
M. Charles Trossarelli, élève de
Poire lycée et M. Robert De Fer{'ox ont obtenu à Turin leur licence
'ycéale.
De sergent Beidalot, du 3® Alpins,
nommé sous-lieutenant de complément près le 4® Alpins dans lePOel, à partir du 8 Août, il termi"oi'a son service mililaire.
INFORMATIONS.
Des militaires de 1“ calégorie de
classe 1872, des Alpins, seront
*^®Pt>elés sous les armes le 17 Août
Pour ‘30 jours. Ils seront ensuite
lotis congédiés de manière à pouvoir
^'ontrer chez eux le 15 Sei»tembre.
Le 4 Septembre, devront se prépenter à leur district, pour une
'hstruction de 20 jours, 1®) les miilaires de 1® calégorie 1872 de
'"fanterie, grenadiers, bersaglieri,
’^''fillerie, (le treno excepté) sanità
^^-sussistenza; 2®) 1" catégorie 1868
I infanterie et bersaglieri de36dis‘ '[iets, entre autres Pignerol et Tu**". Ceux de Pignerol seront incorl’oi’és dans les 51®, 42®, 87®, et 88®
'"faute rie et 3® bersaglieri , ceux
i'o, Turin aux fl®, 10®,' 39* et 4Û®
"'fanterie et 11® bersaglieri.
Un congrès, provoqué par plusieurs
"pUiiicipes représentant une prtpula
. "'1 de 100 ÙOO âmes environ, a
^laboré le projet d’une ligne de
•'arnvi'ays unissant Asii à Pigtierol
Saluces. La partie du trajet (jui
P "St pas encore en activité va de
^""ale à Carmagnola, Raconis, Vil
leneuve, Solato, Moretta, Villefranche et Cavour.
La Junte provinciale a émis un
avis favorable, sauf quelques motlificatiotis, relativement aux statuts
de ta Boui'.se des pauvres d’Attgçogiie, et il a approuvé la concession
de piaules au Vdlar et le réglement de I huissier communal à Pral.
[,a députalion provinciale a adliéi'é,
sous cerlaines coitditions, à la demande de J. Fraire de pouvoirbàtir
le long de la roule provinciale de
la Tour à Bobi.
BIBLIOGRAPHIE
^i, Ernest Bertea inspecteur des
fouilles et monuments de notre arrondissement, vient de ¡»nbiier à
Pif^uerol, Tip. Sociale, un docte oiivraf'-e intitulé: Hicerche salle pitture
e sui pillori del Pinerolese. Nous
en citerons les passages t elai ifs aux
Vaudois. En parlant des belles peintures du 15® 8. qui ornent la chapelle de S. Bernardin, à Lusernel)e_,
l’auteur s’étonne qu’elles aient elé
conservées, si près des Vaudois, poni
(]ui elles représentent l’idolâtrie et
sailles des persécutions qu ils avaient
eu à soulîrir, auraient dû se montrer
des iconoclastes acharnés
Nous ajouterons cpj’en parlant (.e
cette chapelle, le moine Belyedere.se
écrivait en 1636 que, d’après la ti adition, S. Bernardin de Sienne y
aurait prêché flans ses tournées
pour conveilir les Vaudois et autres
hérétiques. Et le lusernin (jarola,
en 1828, assurait (jne la peinture
même rappelle S. Bernardin précbiiiit à une fouie de Bailies vaudois. Ce dernier détail n a sans
doute aucun fonds iiistorique.
Pins loin M. Berlea nous apprend
qu’en 1580 le duc penneltait au pichapera Antonio SoUero d extraire
lui semble-ti!, j»ar repre-
8
2áS
fies marlM'es du Val S. Martin pour
les li'iiVHiix (]irü l'itiHail. aloi-H
l’ulais UoyaI .iie Turin. 11 h’oii servit
prubablemeiil aussi pour la l'onlaine
<Ih la place de Pi^fiierol, en 1578.
Ce.s memes Ciiniéres oui loiinii
le marl)re de la façade de i’é^dise
de S. Jean, à Tiii’in, à la lin du 15®
S,, et, en 1619 ceux du château de
Millefleurs, appelé aujourd’hui Mira fiori.
nouvel élat compte 3.250 000
tants et a une sut'face de 44'i'.01v
km. car ré.s.
lîeviii^ Poliliqiit'.
La cbumbre des députés et ;
Sénat se sont ajournés à l’aiilomC^i :
après avoir vltté le.s budgets.
DIVERS.
La ré|)ublii|ue de VEqualenr, en
Amérii|Ue, a été jusqu’en 1805 un
élat Ibéocialique, gouverné par les
Jésuilés sous la proleclioti du Sacré Cœur. Mais, il y a deux au.s, le
peuple appela les libéraux au pouvoir. Alors les prêtres, fidèles à leurs
tradilion.s, pruvoquéront la guerre
civile. De.s bandes de brigands ‘ .se
mirent à parcourir le [lays détruisant tout sur leur passage. Au commencement de Juin ils assaillirent
Uiubiiinba d’oij ils Îurent repuu.ssés.
Parmi les ruorls on trouva Un supérieur des Jésuites et, -sur les 83
prisonniers, 32 étaient des prêtres,
l/évèque d’Andiade l'nt arrêté pour
connivence avec le.s insurgés, et le
père Rivadeneii a pour com(dut con ■
Ire le capilaine Saltos, comrnaiidauL
de la ville.
Une bonne réplique.
I,e pasleiir Adolphe Monod
un jour invilé, avec l'archevêque
Paris, à la table du roi Loui.s Lhl'
lippe Le prélat çi'ut bon de se pet'
raelti'e une [ilaisanlerie et dil ■
« Monsieur le pasteur, liier, corodi®
je passais devant une <le vos .ch?'
fielles, je vis à travers la l'ciiêh’®
<.|iudques personnes se grouper
lonr d’un poêle II paraît qu’il <
bien froid dans l’église proteslaiilc/ I
— Pensez vous, Monseigneur? ''S'-;
pondit Monod. Eh bien t hier, cout'
me je passais devant votre call)®'
drale, je vis des chandelles brfil*^'
en plein midi. Il paraît qu'il h*'
bien sombre dans l’église i:alliob(-|U^'
Monseigneur !
Ahoniieiiieiits payés:
M. Zwicky, 1806-97 — M.lle FasQ»*'’
Castellitia, ja.squ'aii iî! .luillot, 1898.
Les journaux aiinoiiceut que le
Président AU'aro a décrété l’cxiuilsion des jirêlres et moines de tous
les ordres compromis dans la conspiratio(i coidi'e la sûrelé de l'Etat;
il a déclaré d’etre ré.solu à déliana.sser l’Equateur du joug clérical.
Il est curieux de rappeler ici
qu’eu 1879 l’Equateur a été le seul
gouvernement au monde qui ait [troteslé contre Tatiolilion liu [loiivoir
temporel.
— Le 15 Jiiiti, les républiques de
Honduras, Nicaragua, S Salvador,
Costarica et Guatemala se sont unies
pour former une seule lépublique
sous le nom é'America Central. Le
Uappurts directs tuitre le Prod»*’
teiir et le Consoiuiuatenr.
Un moilleui’s lioilogcps de BesanÇ“”
et ami olirétien oiTre itireetement à
lecteurs îles maiitres de tous modél®¡,'
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France
J. P. Mai.an, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie .Alpb*®'