1
sixième année.
IV. 16.
L’ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialement consacrée aux intérêts matériels et spirilneis
de la Famille \audoise.
Que toutes les choses qui sont véritables.......... occupent
vos pensées — i Philippienft., IV. 8.)
PRIX D ABONNEMENT :
Italie, à domicile (un an) Fr. 3
Suisse................» 5
France................» 6
Allemagne 6
Angleterre, Pays-Ras . » 8
Un numéro séparé : 5 cent.
Ün numéro arriéré : 10 cent.
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ToRRB-PEr.MCF I Via Maestra,
N. 42. (Agenzia bibliografica)
PiGNERoL 1 J. Chlafitore împr.
Türîn :J.J. Tron, via Lagrange
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Florence t Libreria EvangeUca. via de*Panzani.
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oti portion de ligne.
I.ettres et envois franco. S’adresser pour l’administration
an Bureau <l Torre-Pelfice ,
via Maestra N. 42. —pour la
rédaction : â Mr. E. Malan
Prof. ^ Torre-Peilice.
SoiriTn.aii?o.
De l'instruction primaire. — Aux Vaudois
de Lyon. — Lettres d’Ecosse. — Chronique
vaudoise — Chronique politique. — Annonces.
DE L’IüiSTRECTIO:^ PRIMIRË
Nous avons été heureux de pouvoir citer à l’appui de notre thèse,
que l’éducation est l’élément le plus
essentiel dans nos écoles primaires,
un passage tiré du Corriere di Milano. Mais nous devons maintenant
faire un pas de plus et nous demander quels sont les éléments
essentiels de cette éducation. L’auteur de l’article mentionné en indique plusieurs qui sont excellents
en eux-mêmes, et, en premier lieu,
l’alliance entre l’école et la famille;
mais où est la famille en Italie , à
la ville et à la campagne ? Là où
il y a quelque vie de famille , n’est
ce pas l’exception ? Et ne devonsnous pas reconnaître que les liens
sacrés en sont au plus haut point
relâchés ? Qu’est la vie de famille
sans le culte de famille, sans laBible
et avec l’intrusion, constante d’une
personne étrangère qui, par la confession, pénètre danstousles secrets
les plus intimes ? Une seconde condition essentielle pour que l’école réponde à son but, ce sont les bons
maîtres.On n’y apas assezpenséjusqu’ici, y est-il dit, et on en a beaucoup d’incapables, surtout dans les
communes rurales. Il est donc de la
plus haute importance d’en préparer qui soient à la hauteur de leur
tâche , au point de vue intellectuel
et moral ; il faut aussi penser à ce
qu’ils aient de quoi vivre honorablement. Voilà qui est bien pensé
et bien dit ; mais, ici encore , on a
oublié le plus nécessaire , c’est le
côté religieux. Vous aurez beau
avoir un programme irréprochable,
vous aurez beau prescrire la lecture
de la Bible et l’enseignement de
l’histoire sacrée , si votre instituteur n’est pas chrétien, vous n’aurez rien fait d’efficace ; car quiconque a quelque expérience en matière
d’écoles , sait que ce n’est pas essentiellement par les leçons de religion qu’on fait l’éducation religieuse et morale, mais par tout
l’enseignement, même par celui de
2
l’arithmétique et de l’algèbre, un
bon maître profitera de tout ce qui
le met en contact avec ses élèves
pour leur donner des principes sains
et justes; et un mauvais maître fera
tout le contraire. On nous parlait
dernièrement d’un problème d’addition tiré d’un des manuels les
plus secs et les plus innocents qu’on
puisse imaginer. Voici, à peu près,
quelle en était la téneur :
L’Europe a environ 150.000.000
de catholiques, c’est-à-dire de chrétiens orthodoxes professant toutes
les doctrines essentielles ; — et
80.000.000 de protestants qui nient
quelques unes de ces vérités.
Voilà un exemple entre mille,
qui prouvent que l’on peut, dans
les leçons les plus étrangères à la
religion, communiquer aux enfants
les idées les plus fausses et les plus
dangereuses.
— L’auteur de l’article se plaint
tout particulièrement du mauvais
état de bien des écoles. Nous sommes bien d’accord avec lui quand il
nous dit : Pour que l’école soit respectée et aimée, il faut qu’elle offre
aux enfants un riant asile, qu’elle
soit saine, décente, qu’elle inspire,
par son aspect, le sentiment de
l’ordre et de la propreté. Tout cela
est très vrai et très juste. 11 faut
des écoles convenables, de bons
maîtres, il faut que les parents concourent avec les maîtres pour l’éducation des enfants. Mais celui qui
aime les enfants. Celui qui a dit:
« Laissez les venir à moi » ne doit
pas être mis à la porte de l’école.
On l’a déjà beaucoup trop mis de
côté et on recueille les fruits de
cette infidélité. Aussi faut-il s’étoB- ^
ner que, tandis que, sons l’influence
de la superstition, de l’irréligion
ou de l’indifférence, les nations languissent et s’atrophient dans une
torpeur sans espoir , les sciences ,
les libertés vraies, les lumières suivent le soleil de la vérité religieuse
da4is sa marche ascendante et victorieuse. Ce n’est pas non plus, à
coup sûr, cette instruction sans
religion et sans idéal, qui, usurpant le nom de la seule réelle, la
seule nécessaire et utile, prétend
enfermer à jamais l’homme dans le
fini, et lui interdit de se demander
d’où il vient et où il va, qui sera
féconde pour l’éducation. L’homme
ne porte-t-il pas l’infini dans son
cœur , et n’échappe-t-il pas, de tous
les élans de l’âme, aux réalités
palpables? Peut-on le satisfaire en
le réduisant à n’être que le plus
intelligent des animaux ?
Voilà pourtant à quoi on voudrait,
de différents côtés et en partant de
principes très divers, réduire sans
s’en rendre toujours bien compte,
toute l’instruction de nos jours.
— Eh bien ! nous demandons tout
en donnant une légitime satisfaction
à l’élément directement utile , que
l’on n’oublie pas le côté moral et
religieux dans l'instruction, car
c’est là que se trouve la source du
vrai progrès. Nous avons encore,
plus que bien d’autres contrées ,
l’avantage d’avoir dans nos écoles
la Bible, gardons-le. Ce serait être
insensé que de renoncer à un héritage qui nous a été si chèrement
conservé par nos pères. Nous avons
encore des régents qui ont été formés dans un milieu chrétien et dans
une école chrétienne. Apprécions
cet avantage.
'Notre réponse à M. Sert, nous
3
-153
a conduit bien loin , et cependant
nous n’avons pas perdu de vue sa
lettre un seul moment.
Une chose est maintenant pour
nous hors de doute , c’est que les
Vaudois , et ceux de La Tour en
particulier, dans leur grande majorité, veulent que leurs écoles restent vaudoises, et que la Bible soit
à la base de l’instruction ; et les
pères de famille sont, à cet égard,
les plus intéressés et les plus compétents. Il ne serait ni équitable,
ni libéral de leur refuser cette légitime satisfaction. — Dans le cas
particulier de La Tour, comme une
seule école communale ne suffirait pas, vu l’étendue de la Commune et le grand nombre d’enfants,
il faudrait en établir deux. Il n’y
aurait en conséquence pas même
un avantage matériel à en établir
une seule dite communale pour les
enfants des deux cultes. — Il vaut
donc beaucoup mieux laisser subsister l’Ecole vaudoise et l’Ecole
catholique.
La Commune a le droit, nous
l’avons dit, de surveiller Tune et
l’autre par son inspecteur ou par
sa Commission , d’exiger des rela tions circonstanciées sur leur marche et sur leurs besoins , de leur
accorder des subsides ou de les
leur refuser selon le cas. Elle a de
plus le droit et même le devoir,
quand les écoles ne répondraient
pas à leur but, d’en établir d’autres
purement civiles et laïques, et d’appeler à les diriger des personnes ,
auxquelles l’enseignement religieux serait interdit, tout en laissant à chacun une entière liberté
de profiter de ces établissements
ou de chercher ailleurs rinstrnction
primaire qui devrait être obligatoire.
LE SYPiODE DE L’EGLISE YAUDOISE
an\ Vaadois établis à Lyon.
Dim chers frères.
Notre «teruirr Synode assemblé à la
Tour a chargé son Bureau de vous faire
parvenir ses remercîments pour le bon
souvenir que vous conservez do l’Eglise
des Vallées, et de ses œuvres.
Il a appris avec joie et bonheur votre
intérêt croissant pour la noble tâche que
le Seigneur nous a confiée , d’évangéliser
notre chère et belle patrie, ainsi que votre chrétienne et efficace .sympathie pour
les pauvres malades recueillis dans nos
Hôpitaux.
Notre pensée se reporte agréablement
vers cette ’ville où vous exercez votre
activité. Puissiez vous rencontrer encore
parmi ses habitants quelques-uns des descendants do ces pauvres de Lyon, qui,
à l’exemple de Moïse, estimaient que la
fidélité au Seigneur est un trésor meilleur
et plus précieux que les richesses de
l’Egypte.
Bien aimés compatriotes. ! continuez avec
nous vos relations fraternelles pour les
œuvres que nous poursuivons au nom et
pour la gloire de notre Dieu. Travaillons
tandisqu’il est jour. Que le Seigneur vous,
bénisse tous et vous accorde d’honorer
en tout temps votre Eglise,
Que Dieu daigne bénir aussi cette France
si profondément éprouvée par le terrible
fléau de la guerre. Puisse l’épreuve avoir
pour ce pays que nous aimons, une prompte
et heureuse issue ' Puisse l’esprit d’anarchie qui la déchire si cruellement faire
place au plus tôt à une union bienfaisante et à une paix solide et durable !
La Tour Pélis, le 8 avril 1871.
Pour le Bureau du Synode
Chambeaud Assesseur.
4
-124
Les Finances de l'Eglise libre d'Ecosse
II.
FONDS d’eGLISE ou de SUSTENT.iTION
ET FONDS DE CONGUÉG-iTION
Eu face de la situation difïieile que nous
avons décrite dans notre précédente lettre,
la première question que la nouvelle
Eglise devait se poser à elle-même était
celle-ci: — Comment subsisterons-nous?
c’est-à-dire comment vivrons-nous et où
vivrons-nous? ou en d’autres termes: comment pourvoirons-nous aux dépenses nécessitées par un nombreux ministère et
à celles qui sont requises par l’érection
do nombreux lieux de culte et autres édifices attenant, de plus ou moins près, à
l’Eglise? A ces deux questions les membres
de l’Eglise libre ont répondu d’une manière
unanime: Nous payerons! Pour cela nous
nous côtisorons, nous nous taxerons,
nous nous surtaxerons, nous nous imposerons des sacrifices onéreux, s’il le faut.
Rien n’cst trop cher au prix de la liberté.
Ils ont tenu parole. Ils ont payé des
sommes énormes, si l’on tient compte de
leur nombre relativement petit. Ils ont
payé de tout leur cœur; et si jamais des
hommes ont eu une main gauche qui ne
savait pas ce que faisait la droite, si jamais il y a eu des hommes dans lesquels
existait une communication secrète entre
le cœur et les deux mains, qui les leur
faisait ouvrir toutes5 les deux , à la fois
de I4 façon la plus généreuse, ces hommes là, c’étaient les membres fondateurs
do l’Eglise libre d’Ecosse.
Hâtons-nous de dire cependant, que
s’ils ont beaucoup donné, ils n’ont point
donné à l’aventure et sans discernement,
mais plutôt d’après de sages principes et
en se conformant à un système de finances, dont les traits principaux avaient été
dessinés par D' Chalmers dans un meeting
tenu en 1842, c’est-à-dire un an avant la
disruplion. Voici à peu près comment
cette puissante intelligence conçut un système de finances qui fonctionue depuis
plusieurs années de la façon la plus heureuse, et qui par sa simplicité, la sagesse
de sa conception et de son agencement
pourra, je crois, servir de modèle à celui
de notre Eglise, lorsque notre Eglise se
décidera à en avoir un.
En premier lieu, suivant le D’Chalmers,
il est désirable que les collectes recueillies
dans les différentes villes et bourgades,
pour les besoins de l’Eglise, ne soient
pas dépensées dans l’endroit môme, mais
qu’elles soient versées dans un grand
fonds central, dit Fonds d’Eglise ou de
sustentation, qui servirait à payer les honoraires de tous les ministres. D’après ce
principe, les collectes ne peuvent manquer
d’èl^'e plus abondantes, et la délicatesse
n’en est que plus ménagée. Car ici le pasteur ne demande pas pour lui-même, les
diacres ne demandent pas pour leur pasteur; mais pasteurs et diacres plaident
pour le soutien de la cause commune,
pour l’entretien d’un ministère de l’Evangile dans toute l’Ecosse.
En second lieu, et ensuite d’une noble
résolution adoptée dans un meeting tenu
dans la West-Kirk'( Edimburg), au mois
de novembre 1841, les ministres des plus
riches paroisses, qui sont à même de
contribuer le plus largement, au fonds
de sustentation , consentent à ne recevoir
de ce fonds que le même salaire, qu’en
reçoivent les ministres des plus pauvres
paroisses d’Ecosse. Quels sont les avantages de ce second point? Les voici en
deux mots. La libéralité des paroisses
riches est stimulée, non par l’étroite considération du maintien de leur propre
ministère, mais par la noble et réjouissante considération qu’elles contribuent
au maintien d’un ministère dans les plus
pauvres parties de la contrée. D’un autre
côté, les efforts et les sacrifices des paroisses pauvres seront stimulés par la
noble ambition de diminuer le fardeau
qu’elles imposent à leurs sœurs et de
l’annuller, si possible.
Mais en troisième lieu, ajoute le D’Chalmers, le principe d’une égale répartition
de salaire, ue serait équitable que si tous
les ministres sé trouvaient placés dans des
positions qui nécéssitassent les mêmes
dépenses; or’il est évident, qu’un ministre,
résidant dans une ville, où tout est cher.
5
-123
vivra de la manière la plus mesquine
avec le même salaire qui procure à son
confrère de la campagne une vie des plus
faciles. Cet inconvénient, qui est réel,
est laissé à la considération de chaque
congrégation, qui par sa propre générosité et par des sacrifices à elle tout particulier, doit pourvoir son pasteur d’une
position honorable et aisée: ce fond collecté et dépensé dans chaque paroisse a
été appelé ensuite fonds de Congrégation.
Tels sont les traits principaux du système
de finauces présenté à l’Eglise libre et
adopté par elle en vue d’assurer le maintien de son ministère. .Mais si le plan
était assuré, il restait à l’appliquer; si
l’on savait d’après (|uel principe et dans
quels buts on recueillerait l’argent, il
restait à savoir quels moyens pratiques
on employerait pour s’assurer d’abondantes
collectes, ou, eu d’autres termes, et pour
me servir d’une phrase vulgaire mais
expressive, en usage dans nos Vallées,
il restait à savoir comment on ferait à
collecter. II. Mkille.
Chronique Cnuboiee
La Table nous charge de porter à la
connaissance de nos lecteurs le montant
des Collectes et des dons faits pour l’œuvre des missions parmi les païens pour 1870:
De la paroisse de Rorà fr. 22 13
» “ de Rodoret 40
» '•> de Périer-Maneille 50
» » de l>raly 20
» » do Villesèche 20
® » de Massel 28
» » de Pomaret 100
» » d’Angrogne :
La paroisse ^ 69 85 ,
Le filage 15 | 95 95
L’Ecole du dimanche 11 10 S
De la Paroisse de Boby 19 45
» » de Prarustin 9
» » de Saint Jean :
Paroisse 114 65 .
Ecole du dimanche 9 35 | 150
D. Lantaret 24 j
A reporter fr. 554 55
Report fr. 554 55
De la paroisse de Saint Germain 51 25
» » do Villar 135
Do M“” veuve Gay 10
De la paroisse de Pramol 44
Sou par semaine p. .M" Caroline
Malan 28
De M“' Chambeaud.—Société de
travail de Sainte .Marguerite 65
Souscriptions recuollies par i’Echo des Vallées 150 10
La paroisse de Turin 713 95
La paroisse do la Tour 65
¡Fr. . 1816 85
Monsieur Casalis directeur de la Maison
des Missions de Paris annonce quo le Journal des Missions reprend ses publications
depuis le mois d’avril de cette année. Il
est à espérer quo chaque paroisse le recevra do nouveau dès que les circonstances le permettront.
Nous sommes en outre invité à rappeler
ce qui suit:
La Table, par sa délibération du 5 octobre dernier, a ouvert un concours en vue
de repourvoir deux postes de professeur
vacants au Collège de la Tour.
Le premier est celui de professeur des
deux classes inférieures du Collège.
Les conditions du concours sont les
suivantes :
1. Profession franche des doctrines et
des principes de l’Eglise vaudoise et soumission à son gouvernement;
2. Culture classique générale:
3. Aptitude à l’enseignement et capacité
d’en.seigner dans les deux langues française et italienne, les branches d’étude
prescrites par le réglement pour ces classes spéciales, savoir : la langue française,
la langue italienne, la langue latine et la
langue grecque, l’hisloire biblique, la geographie, l’histoire universelle, l’histoire
vaudoi.se et l’arithmétique.
4. Le professeur aura la direction et la
responsabilité des deux premières années
du Collège et devra donner 25 heures do
leçons par semaine.
5. Les avantages a.ssurés à cette place
6
-126
sont: nn traitement annuel de 1500francs
et un togement ou une indemnité de logement de 300 francs.
— Le second poste à reponrvoir est
celui de professeur de Rhétorique (devant
donner essentiellement les leçons de grec
et de latin dans les quatre années du
Collège supérieur), ou de la 3* et de la
4’ année du Collège inférieur, selon que
le prochain Synode en décidera, les conditions du concours étant d’ailleurs essentiellement les mômes, savoir:
1. Profession franche des doctrines et
des principes do l’Eglise vaudoise et soumission à son gouvernement;
2. Aptitude à l’enseignement et capacité
d’enseigner, en français et en italien, le
latin, le grec, le français, l’italien, les antiquités grecques et romaines, l’étude de
la Bible, l’arithmétique, l’histoire ancienne
et moderne, la géographie ancienne et
moderne.
3. Direction et responsabilité des classes
auxquelles le professeur sera attaché.
4. 22 heures de leçons par semaine,
s’il s’agit de 3' et 4' années, et 16, s’il
s’agit de Rhétorique.
5. Les avantages sont les mêmes que
ceux qui sont assurés an professeur de
2” et 1" années.
Les examens de concours auront lieu
dans la seconde moitié du mois de juillet
aux jours qui seront ultérieurement fixés.
Les aspirants devront se faire inscrire
auprès de la Table avant le l" juin prochain.
Nous lisons dans la Gazzetta di Pvnerolo : « M. P. Lantaret, pasteur du Pomaret
et modérateur de l’Eglise vaudoise, a été
décoré de la croix de chevalier do la Couronne d’Italie. Si l’amitié nous défend de
faire un éloge de circonstance pour une
telle distinction, l’estime que nous avons
depuis longtemps pour celui qui en est
l’objet nous permet de dire que c'est un
des cas oU le mérite a précédé la distinction elle-même ».
dPhronijque
I talle. — Le Parlement a repris ses
séances et, après avoir accordé au ministère la somme de 500.000 D’ânes destinée
aux préparatifs du transfert de la capitale
à Rome, a commencé la discussion de
l’important projet de loi des Caisses d!épargne postales.
Le cardinal Antonelli aurait reçu officiellement avis que le Parlement siégera
à Rome le T juillet. Mais les journaux
font pressentir que le Gouvernement pourra
difficilement être transféré en entier dans
cette ville pour cette époque, pareeque
les logements nécessaires aux 30.000 personnes qui devront nécessairement y émigrer de Florence, ne sont pas encore
préparés et ne sont pas près de l’ètre.
Les appartements meublés destinés aux
riches étrangers de passage, sont trop
chers pour la plupart des employés du
royaume d’Italie. On accuse la municipalité de Rome de ne rien faire pour sortir
de cet état d’incertitude et d’apathie.
— Doiue écoles viennent d’être ouvertes à Rome par ordre du Gouvernement.
— Le couvent des jésuites a été aménagé
comme Palais de justice. — Rome et Civitavecchia sont mises en état de défense
pour le cas oîi un gouvernement étranger
voudrait de nouveau se mêler des affaires
italiennes.
Kraixce. Les jours se suivent et se
ressemblent. — La fin tant désirée de la
guerre civile n’arrive pas, et la Commune
de Paris continue à emprisonner, à saccager et à commettre, au nom de la liberté, des violences de toute espèce.
La situation n’est pasfsensiblement changée depuis huit jours; et l’on croit qu’une
attaque vigoureuse contre les ' insurgés
organisés par Cluseret et commandés par
rèx-ofiieier russe Dombrowski, se fera encore attendre plusieurs jours ; soit que le
Gouvernement de Versailles ne puisse
compter que sur 40.000 hommes et bientôt sur 80.000, pendant que la Commune
disposerait maintenant de 180 h 200.000
hommes, soit;, d’après une autre version.
7
-127
parceqne le Gouvernement désire verser
le moins possible le sang de concitoyens
et ne veut pas faire une oeuvre de destruction sur les monuments de Paris;
soit encore parcequ’il y a des pourparlers,
des tentatives de réconciliation entre Versailles et Paris ; de là une espèce de trêve.
Nous ne pouvons du reste rien savoir de
certain. Les insurgés occupent toujours
les forts du midi ; mais ils sont serrés de
près du côté du couchant.
Paris est entièrement cerné par les troupes du Gouvernement de Versailles et par
les lignes invisibles des prussiens, dont
le quartier général est à S' Denis, et qui
peuvent, dans l’espace de 24 heures, attaquer Paris au nombre de 200,000 hommes.
Le pillage continue sur une grande
échelle dans les églises et dans les palais
des riches, sans épargner celui de M'
Thiers.
Les ecclésiastiques, désignés sous le
nom de calotins par les insurgés, sont
particulièrement malmenés. L’archevêque
de Paris, Mgr. Darboy, a été incarcéré ; le
curé de la Madeleine doit être mort à la
suite des mauvais traitements dont il a
été l’objet. Plus de cent autres prêtres et
religieux sont en prison cl parmi ceux
qui pendant le siège et même après ont
fait preuve de plus do patriotisme en concourant au secours des bles.sés de tous
les partis. Ces persécutions insensées et
tant d’actes de violence contre les personnes et les propriétés, bien loin d’amener
des partisans à la république, ont pour
conséquence de fortifier le cléricalisme
et de justifier une réaction prochaine d’un
despotisme quelconque.
Vienne. — Le Conseil Communal
de Vienne a adopté, d’urgence, une
adresse de sympathie et de remerctment
au chanoine Dollinger, pour son attitude
ferme et décidée en face des partisans
dn dogme de l’infaillibilité. Cette adresse
exprime, est-il dit, l’opinion de la grande
majorité des habitants de la capitale de
l’Autriche.
Berlin. Le parti clérical dans la
diète de l’Empire demande l’insertion dans
la nouvelle constitution d’une série d’ar
ticles fondamentaux dont le plus important, à leurs yeux, e.st la complète liberté
de l’Eglise. L’Etat ne devrait se mêler en
rien des affaires de MM. les évêques, ni
de celles de l’enseignement ecclésiastique.
C’est très bien; mais hier vous demandiez, Messieurs, l’intervention de l’Empire allemand en faveur du pape contre
le Royaume d’Italie.
■Wnrtomijorg. L'Evêque de Roltenburg, le D' Hefele, l’un des théologiens
catholiques les plus renommés de l’Allemagne , a déclaré que sa conscience lui
défend d’adopter le dogme de l’infaillibilité, et la majorité du clergé de son diocèse partage cette manière de voir.
Bragxx©. Le D' Schulte, professeur
de droit à l’IIniversité de cette ville, lequel était considéré naguère encore comme l’un des plus zélés et des plus habiles
champions du parti clérical, a publié, il
y a quelque temps, un ouvrage intitulé
de la puissance des pontifes romains dans
lequel il se prononce ouvertement contre
riufaillibilité papale. Ce livre vient d’êlre
condamné par la Congrégation de i’Index.
qui a émané contre lui uu décret spécial.
Mutilen. Nous li.sons dans le Corriere di Milano: Ce qui préoccupe maintenant snrtout les allemands, c’est la
scission religieuse chaque jour plus manifeste qui divise les catholiques eu deux
camps fort inégaux pour la force morale;
puisque d’un côté se trouve la doctrine
et l’intelligence et de l’autre le fanatisme
et l’ignorance. Les journaux allemands,
et surtout les bavarois, sont remplis d’articles et de correspondances qui ne parlent que du pape, du dogme de l’infaillibilité, des droits des évêques etc.
Les ennemis de la papauté trouvent un
puissant auxiliaire dans l’avcr.sion pour
tout ce qui est latin. Cette aversion, innée
chez les allemands, est devenue beaucoup
plus grande après la dernière guerre.
Nous citons ici un passage d’une adresse
qu’une association catholique de Munich
a envoyée au roi de Bavière pour le prier
de refuser, comme il l’a refusé en effet,
le piocet royal au dogme de l’infaillibilité’
«Ce sera, y est-il dit, une belle cl fécondo
8
-128
misslon que celle de V. Majesté, d’empêcher
Ja diffusiou ultérieure d’un dogme dangereux, et de garantir les droits déjà lésés
de l’Etat et des citoyens. Nous adressons
ensuite notre humble prière au [ministre
de l’intérieur, du culte et de l'instruction
pour qu’il veuille empêcher, par tous les
moyens qui sont ài la disposition du gouvernement, les conséquences périlleuses
de cette doctrine, empêcher qu’elle soit
introduite dans les établissements publics
d’éducation, et prendre soin que les re
lations entre l’Eglise et l’Etat soient ré
glées autrement que par le passé ».
La Gazelle d'Augsbourg a aussi un long
article intitulé: l’Eglise romaine, les docIrines morales de la papauté et l’ordre légal en Europe, dans lequel elle demontre
que les doctrines de (Rome papale sont
absolument incompatibles avec l’existence
de tout ordre politique et social. K
Le but de tout ce mouvement germanique paraît être un vrai schisme, la séparation de l’église catholique allemande
de l’église romaine.
Si cela a lieu, à l’occasion de l’excommunicalion probable de Dôllinger, et de
ses partisans, les Jésuites, ces enfants terribles de la papauté, lui auront donné le
dernier coup, en la poussant à proclamer
un dogme qui rencontre tant d’ennemis,
môme parmi les catholiques les plus dévoués à leur religion.
SOUSCRIPTION
POUR LES BATISSES DU ROSÀRIO
De la paroisse de Turin Fr. 123
Dons reçus précédemment » 170
Total des dons de Turin Fr. 295
ANNONCES
L’école vaudoise du quartier de la
ville de la Tour étant sur le point de
devenir vacante, on demande pour là
repourvoir un Maître ou une Maîtresse.
Le concours aura lieu la 20 juin prochain par examen et par titres,—Les
aspirants sont invités à se faire inscrire auprès de M. le pasteur Sert président de la Commission scolaire jusqu’au 18 juin prochain.
On demande un précepteur pour un
jeune garçon de 14 ans. S’adresser à
M. R. Cassuto , N. 6, viale di Porta
Murala — Livourne-Toscane.
Roha
1871
Firenze
OHIESA E SITATO , rivista
periodica di tutte le leggi dello Stato, che
hanno rapporti colla Chiesa.
Si pubblica le domeniche, in fascicoli
di sedici pagine a due colonne, al prezzo
annuo di L. 5.
Questa rivista, fondata sul grande principio libera Chiesa in libero Stato, è utilissima ai sacerdoti, fabriceri, membri
di Opere pie, ai funzionarii nel Demanio,
nel Culto e nèH’Amministrazione comunale,
agli avvocati, notai, procuratori, ed agli
uomini d’affari.
Patrocino gratuito. La Redazione, mercè
i suoi studi, la sua pratica e le sue relazioni, sì trova in grado di prestare utili
servigi agli associati delle, provincie, che
avessero affari a Roma o a Firenze, o
fossero impediti di recarvisi personalmente
ad intraprenderli, regolarli o sollecitarli.
— Chi volesse approfittarne non ha che
da trasmettere i suoi incarichi, insieme
col prezzo d’associazione , alla Redazione 1
del periodico Chiesa b Stato in Firenze,
Borgo Allegri, N” 96, la quale non riceve
compenso alcuno delle sue prestazioni,
ma il solo rimborso delle spese effettive,
che per avventura dovesse incontrare a
cagione del ricev'uto mandato.
E. Malan Directeur-Gérant.
Pignerol, Impr. Chiantore.