1
M. B. Léger, pasteur
2 copies
PERRERO
Quaraute-unième aimét!.
28 Décembre l»06.
]N. 52
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L’ÊCHO DES VALLEES
E»ARAIS»JVIV'I' OHAQIJBÎ VBJIVORROI
Prix d’abonnemeni par an:
Vallées Vaudoises . i'r. 2,50 Italie . . Fr.
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Plus d’un fii. à la même adresse, cliaeiiu . „
Allemagne, Autriehe-tlongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hol’amie, Suède, Suisse, par ahontiemenf
/‘listai selon 1’ Iccotyì de Vienne ...
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On s’aDoiine : Ali Bureau d’Adniiiiistnitiou à l’Imprimerie Alpine
Torre Pellice ; et cliez MM. les Pa.steurs.
L’ abonnement se paye d’avance.
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et pour l’Administration à M J. Coïsson, prof., Torre Pellice^
Tout changement d’adresse coftte 15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent, ne
seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE :
. A nos lecteurs — Méditation de Noël
— Epliémérideu vaiidoises ■— Alliaiic?
évang'é.ique : réunions de prières de l.i
première .Kemaisie de l’année — L’opinion d’ui) socialiste — Le chant du
collecteur — La Chine en voie de
transformation — Chronique — Nouvelles et faits divers — Livres et journaux — Revue politique.
A NOS LECTEURS
UEcho des Vallées va commencer courageusemi nt sa quarante-deuxième année
d’existence non interrompue — l.i
soixantième depuis sa fondation en
1848. Il demande :
à tous ses abonnés actuels de renouveler au plus tôt leur abonnement;
à ceux qui se sont contentés
jusqu’ici de l’acheter plus ou rnoin.s
régulièrement au numéro, de s’abonner;
ils le recevront ainsi régulièrement à
domicile, sans augmentation de frais,
et ils rendront service à l’administration en lui facilitant la tâche ;
à tous ses amis de lui procurer
de nouveaux abonnés. Il lui en faudrait
au moins 300 de plu.s pour qu’il pût
espérer de bouch.T l’année sans déficit.
Prix de l’abonnement:
Vallées Vaudoises . 2 fr. 50
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Accord de Vienne . 3
M. le professeur Coïsi on a bien voulu
se charg r de radmim.‘'-ration a partir
du !>■ janvier, en cédant à ,M. le professeur Longo la rédaction de la Revue
politique,, qu’ il a tenue avec tant de
soin pendant 8 ou 9 ans. Le Comité de
rédaction aura ainsi un membre de
plus, car M. Coüson, triut en désirant
être remplacé à la Revue, ne ces.sera
pas de collaborer au journal.
Nos amis voudront bien apprécier
les efforD que nous faisons pour assurer
la bonne marche de Vbkho et faire de
leur côté tout ce qui dépend d’eux pour
le répandre davantage.
Méditation de Noël
I Ce grand amour de Dieu manifesté
, en Jésus, l’avons-nous corripris ? Ce dOn
que Dieu nous a fait de son Fils uni
que et bien aimé, en avons-nous apprécié la valeur? Chacun de nous a-t-il
reconnu qu’il est un de ceux auxquels
il a été destiné ?
Le grand réformateur allemand, s’ap' pliquant les payóles di Jean III, 16,
<<' disait: «Dieu a tant aimé Martin Lu
(1) Conclusion d’une méditation sur Jean .3,16.
ther, qu’il lui a donné son Fils unique,
afin que si Martin Luther croit en Lui,
il ne périsse pas, mais il ait la vie éternelle». Chacun de nous a r il fait la
même application de ces paroles ? Chacun a-t-il dit pour son propre compte :
« Dieu m’a tant aimé, moi le, tel du tel
qu’il m’a donné son Fils unique afin
que si moi, le tel du tel, je crois en Lui,
je ne périsse pas, mais que j’aie la vie
éternelle ? »
Avons-nous tres.sailli de reconnais
sance à la pensée que Jésus-Christ est
venu de la part de Dieu pour nous
chercher et nous sauver, jiour nous
arracher à la perdition ? Siivmns-iious
bénir l’amour de Dieu qui nous appelle
à la vie éternelle destinée à tous ceux
qui acceptent avec foi le don de son
Fils unique ?
On raconte que les missionnaires moraves qui portèrent l’Evangile aux
Groenlandais, se contentèreni, pendant
le.s premières années, de ne parler que
des vérités générales de la religion
chrétienne : de l’existence de Dieu, de
l’obéissance due à ses commandements,
d'un jugement et d’une vit à venir.
Plusieurs années s’écoulèrent ainsi, .sans
aucun fruit de leur prédication, .sans
aucune conversion. Enfin, un missionnaire se décida, un jour, à leur parler
du Seigneur Jésus. Il leur dii que Dieu
avait beaucoup aimé les hommes pécheurs et que, dans son grand amour
pour eux. Il leur avait donné son [>ropre Fils, son Unique, et l’avait même
livré à la mort de la croix, et il fit
d’une manière toute simple le récit de
la Passion. Il avait à peine achevé de
parler, qu’un Groenlandais, qui l’avait
écouté attentivement, s’approcha de lui,
le saisit par le bras et lui dit d’une
voix vibrante d’émotion : «. Q ie dis-tu?
Dieu nous a aimés? Répète-nous ces
choses. Moi au.ssi je veux êtie sauvé!»
C’était la première fois que ce p.den
entendait parler de l’amour de Dieu,
et il en avait été si frajipé qu’il avait
voulu que le missionnaire répétât la
grande, la merveilleuse nouvelle.
Serions-nous insensibles a l’amour
de Dieu, nous chrétiens, parce que nous
en avons entendu parler depuis longtemps? parce que, à chaque Ncël, et
non seulement à cette belle fête chrétienne, mais chaque Dimanche de l'année, on nous prêche l’amour de Dieu ?
Oh 1 non, l’histoire de l’amour divin
est toujours nouvelle. C’est pourq loi,
répétons nous aussi :
« Iledites-nioi Thistoire
De l’amour de Jésus,
Parlez-moi de la gloire
Qu’il promet aux élus...
Cette histoire est si tu île,
Ditea-la simplement ;
Elle est toujours nouvelle,
Répétez-la souvent »,
Oui, répétons-la souvent, mes frères.
Ne nous lassons pas de l’entendre raconter. Ne nous fatiguons pas de rappeler ce grand amour de notre Père
Céle.ste qui s’est manifesté d’une manière si éclatante dans le don de son
Fils.
« Oh ! quel amour ! »
dit le refrain d’un de nos beaux cantiques. Chantons-le sans cesse, ce refrain, non seulement des lèvres, mais
du plus profond de nos cœurs. Exaltons le Dieu d’amour, bénissons-le, adorons-le, aimons-le. Oui, aimons-le car il
nous a aimés le premier, (i Jean 4, ig).
A. J.
EPlilIlIMS fllBûlSES
30 Décembre
Augrogne refuse de recevoir les moines
Qn avait essayé en vain de subjugueras Vallées au moyen de soldats
et de fonctionnaires barbares ; le temps
vint où on mit en œuvre un nouveau
moyen, une invasion de moines, mais
avec le même résultat. C’était en 1629.
La disette était grande et le moine
Bonaventura. qui avait vu _ jusque là
échouer tous ses efforts auprès des
Vaudois, crut pouvoir mieux réussir
en profitant de leur misère croissante.
Le voilà qui au mois de Décembre va
à Turin et promet au prince Victor
Amédée de gagner les Vaudois au
papisme si on lui donne du blé pour
les allécher et des moines pour les
convertir. Aussitôt dit que fait, le 15
le prince lui donne une lettre mielleuse
pour les Vaudois, qui leur promet monts
et merveilles s’ils permettent que des
moines s’établissent parmi eux. Le 21
Bonaventura est de retour à Luserue
avec une escorte de moines et un commissaire, le comte Righino. Ils essayent
de suite de pénétrer à Bobi, Villar et
Rora ; mais les Vaudois se méfient et
résistent. Alors, le 2g, Righino lance
un mandement enjoignant de recevoir
le.s moines et de leur laisser faire tout
ce qu’ils voudront.
Pais, le lendemain, le samedi 30
Décembre, forts de cet édit, les moines
flanqués des nobles de Luserne et des
papistes des environs, montèrent à Angrogne annonçant à tout le monde
qu’ils allaiert s’y établir enfin I Gilles
dit qu’il faisait très froid et que les
papistes apportèrent avec eux « abondance de provisions pour banqueter».
Les Angrognins reçurent tout ce
monde avec toutes les portes fermées
« tellement qu’il ne fut possible d’y
trouver où mettre un homme ou un
cheval à couvert».
On n’osa pas essayer d’ouvrir une
maison quelconque par forcé ; il fallut
se contenter de dire la messe en plein
air sur le chemin en dessous du temple et aussi vite que possible car on
grelotait de froid. Et à peine l’Ite
missa est » fut prononcé, moines et
compagnie se hâtèrent de rebrousser
chemin remportant les provisions pour
en faire leur dîner.... à Luserne.
Le marquis d’Angrogne qui résidait
à Luserne, fut si fâché de ce fiasco
monacal qu’il monta le lendemain Dimanche à Angrogne pour en sermonner
les habitants ; mais il dut s’en retourner
sans rien avoir obtenu.
Vingt-quatre heures après, le i.er
Janvier 1630, les Vaudois écrivaient au
prince qu’ils refusaient son blé, préférant la misère à l’abandon de leur
liberté de conscience. Ils étaient des
braves.
Teofilo Gay.
Alliance évangélique
Réunions de prières
de la première semaine de l’année
du 7 au 12 Janvier 1907
Dimanche 6 Janvier. Sermons : Malachie III, 10. II Thessal. III, i. Matthieu
XVIII, 19.
Lundi 7. Actions de grâces : pour le
vaste champ ouvert à la circulation de
la Bible ; pour le grand nombre de
sociétés chrétiennes qui sont à l’œuvre ; pour les récents réveils ; pour le
rétablissement de la paix dans l’extrême orient.
Humiliation pour tout ce qui fait gémir les cœurs chrétiens.
Lire : Psaume L, 7-15 ; C ; Daniel
IX, 3-9. I Thess. III, 5-13. Jacques
IV, i-io.
Mardi 8. L’Eglise Universelle. Remercîments et prières pour le corps unique dont Christ est le chef. Lire: Ps.
CXXXII. Esaïe LVII, 15-20. Jean
XVII, 9-15. Phil. I, i-ii. Jacques V,
12-20.
Mercredi 9. Les peuples et leurs gouvernements.
Lire: I Chron. XVI, 23-36. Psaume
LXVII. Actes XVII, 22-31 ; I Timot.
II, 1-8; I Pierre III, 8-17.
Jeudi 10. Les Missions.
Lire Esaïe LV ; Matth. XXVIII, 1620; Rom. X, 4-15 ; XV, 8-21 ;I Thés.
II, 1-13.
Vendredi 11. Les familles, les écoles
et la jeunesse.
Lire : Psaume XXXIV ; LXXVIII,
1-8; CXLIV; Matth. XVIII, 1-14;
Marc X, 13-22.
Samedi 12. L’évangélisation ; les Juifs.
Lire : Ps. CXXXII ; Esaïe LXII.
Zach. X. ; I Cor. III, 5-15 ; Eph. IV,
I-I3
Dimanche 13. Sermons : Apoc. XXI,
5 ; Jean XVI, 7, 8.
2
- 2
L’opinion d’un socialiste
M. Vandervelde, l’illustre leader du
socialisme en Belgique, rendant compte
du livre de Marcel Hébert, «Le Divin,
expériences et %poi/ièses», exprime au sujet
des rapports entre la science et la religion des idées dignes de remarque sous
sa plume. Il dit, entre autres choses :
« Nombre de gens croient encore que
les hommes qui essaient de se faire
une conception du monde, doivent nécessairement se partager en deux camps
hostiles : les croyants et les incroyants,
les religieux et les scientifiques, ceux
qui demandent des lumières à la révélation et ceux qui attendent du progrès
des connaissances positives une sorte
de révélation scientifique sur les « énigmes de l’univers ».
« Or de plus en plus, il apparaît que
nous a.ssistons, dans cet ordre d’idées,
à une double banqueroute : banqueroute
de la science, j’entends de la science qui
prétend expliquer des choses qui ne
sont pas de son domaine ; banqueroute
de la religion, j’entends de la religion
ou des religions qui prétendent expliquer ces mêmes choses en imposant
leurs hypothèses comme des vérités
certaines et obligatoires.
« Banqueroute de la science !
Mais je me trompe, ou plutôt, M.
Brunetière se trompe, car jamais la
science n’a eu d’autre objet que d’étudier le déterminisme des phénomènes,
et à ce point de vue, qui aurait l’absurdité de prétendre qu’elle ait failli à
ses promesses ? Mais banqueroute de
ceux qui, parlant au nom de la Science,
de la Science avec un S. majuscule,
prétendent en tirer une Religion, aussi
dogmatique, aussi autoritaire que les
autres.
Combien n’est-il pas de savants, en
effet, — ce peuvent être des hommes
éminents par ailleurs — qui croient
avoir appris la philosophie en inoculant des cochons d’Inde ou en faisant
des préparations microscopiques ?
Pour eux, la science est tout : la
science suffit à tout ; la science explique
tout ; ou, du moins, la science finira
par tout expliquer, quand on aura, par
exemple, trouvé le chaînon intermédiaire de l’homme et du singe, ou découvert comment la matière brute se
transforme en matière vivante.
Ils semblent ne pas même se douter
que le jour où ces questions — qui
sont d’ordre scientifique — seront résolues, le jour où nous saurons comment la vie est apparue sur notre terre,
comment les singes anthropomorphes
sont devenus des hommes, nous ne
saurons rien, absolument rien de plus,
sur le pourquoi des choses, sur ce mystère impénétrable qui fait que nous
sommes, que nous vivons, que nous
apparaissons un instant, pour disparaître, après un regard jeté sur l’infini
de l’espace et du temps !
On répondra, peut-être, que ce mystère étant impénétrable, le mieux que
nous puissions faire c’est de n’y pas
penser et j’admets volontiers qu’il y
ait des gens pour qui les préoccupations
d’ordre religieux n’existent point, comme il y a des gens qui n’aiment pas
la musique ou qui ne feraient pas un
pas pour voir la Victoire de Samothrace.
Mais je partage avec Marcel Hébert
cette conviction,que toujours la majorité
des hommes ne pourra pas ne pas
penser aux problèmes de nos origines,
de nos destinées, de nos rapports avec
Tunivers qui nous entoure et que, par
conséquent, il y aura toujours place
pour des hypothèses religieuses, pour
des manifestations, individuelles ou collectives, du sentiment religieux......
...Mais ce qu’il faut retenir de cette
profession de foi, c’est la ligne de démarcation très nette qu’elle établit entre
le domaine de la science et le domaine
du sentiment religieux. Dans la région
des phénomènes, des faits positifs, souveraineté de la science ; en dehors de
cette région, liberté des aspirations et
des hypothèses religieuses.
Seulement, cette liberté des aspirations, des hypothèses religieuses, c’est
la fin, c’est la banqueroute des religions
d’autorité.................................
LE CHANT DU COLLECTEUR
Hollande 1906.
Le collecteur est à la porte,
Il frappe... et Christ a dit: « On ouvrirai»
Jésus l’a dit : dès lors qu’importe
Tout ce que le monde en dira.
Le collecteur frappe à la porte....
Ouvrez : Et Dieu vous bénira.
II
Un collecteur ! Ce qui le touche
C’est l’amour des petits enfants
Au doux sourire sur la bouche.
Mais qui n’ont pas deux sous vaillants.
Ils voudraient bien ! Papa farouche
Ferme la porte aux mendiants.
III
Le collecteur n’est pas sordide,
Il ne cache pas son trésor ;
Et quand on le renvoie à vide
Refusant cuivre, argent, ou l’or.
Il s’en va triste, mais placide.
Quêter toujours, prier encor.
IV
Le collecteur de bonne race
Souffre toujours sans sourciller ;
« Fidèle jusqu’à la besace »,
Il lutte sans désespérer.
L’amour du Christ et de sa grâce
Souvent l’empêchent de pleurer.
y
Il croit à la bonté des hommes
Saisis par l’Esprit du Sauveur.
Il sait aussi ce que nous sommes :
Une ombre étrange, une vapeur ;
Qui toutefois prête à l’aurore
Au retour rose du réveil
Les nuances pures que dore
De ses rayons le grand Soleil.
VI
Le collecteur n’est pas farouche ;
Il aime les petits enfants
Au doux sourire sur la bouche.
Mais qui n’ont pas deux sous vaillants.
C’est l’amour du Christ qui le touche :
Jésus aime les innocents.
Votre dévoué
Paolo Longo, collecteur.
La Chine en voie de transformation
Le gi.e Rapport de la Société des
Missions évangéliques de Bâle a une
page très intéressante sur le mouvement de transformation qui s’est produit en Chine à la suite de la guerre
russo-japonaise. Les victoires du Japon
n’ont pas seulement impressionné les
classes populaires, qui réclament plus
impérieusement d’être initiées à la civilisation occidentale, mais le gouvernement impérial lui-même s’est décidé
à entrer dans la voie du progrès.
L’un des plus importants des décrets
promulgués ces derniers temps est assurément celui du 2 septembre 1905
qui proclame l’abolition des examens
d’Etat chinois tels qu’ils étaient prati
qués depuis une haute antiquité. Cela
représente un renversement complet de
la vie intellectuelle du peuple, car ces
examens constituaient le seul but de
toute l’instruction. Ils obligeaient les
esprits les plus distingués à chercher
toute leur culture dans des livres vieillis, et à écrire dans un style de convention ; ils les clouaient pour ainsi
dire à la sagesse des anciens et empêchaient tout progrès de la vie spirituelle. Ainsi, ce système d’examen, qui
a été autrefois l’un des plus avancés
du monde, était devenu la cause principale de l’immobilisme chinois. Maintenant les yeux du peuple et du gouvernement se sont ouverts et c’ est
comme si, en renouvelant brusquement
les méthodes d’enseignement, ou voulait rattraper en quelques années les
siècles perdus.
Les examens ont été mis de côté si
rapidement, que plusieurs candidats n’ont
appris leur suppression que le jour où
ils s’y sont présentés. Désormais les
écoles seront organisées sur le modèle
de celles d’Europe et du Japon. Naturellement elles s’adapteront aux circonstances de la Chine ; il y aura des
écoles primaires et supérieures de différentes sortes, dans lesquelles, comme
en Europe, à côté de la langue indigène, on enseignera les branches ordinaires, puis dans les classes supérieures,
les langues étrangères et les diverses
sciences. Ainsi la génération prochaine
sera apte aux diverses carrières qui
s’ouvrent devant un peuple civilisé.
Les employés de l’Etat ont l’obligation
de créer ces écoles ; quiconque reste
en arrière court le risque d’être révoqué. Il faut les installer non seulement
dans les villes et les marchés, mais encore dans les villages. Les richesses
des temples, les fonds des villes et des
communes, des impôts spéciaux, les
biens même des ancêtres doivent fournir aux frais de cette réforme.
On n’attend pas toujours que le mandarin commence, ainsi dans le petit
village de Tchongtschun où se trouve
une de nos stations, les gens eux-mêmes ont organisé cette école avec environ quarante élèves de 9 à 30 ans.
Le paysan a laissé sa charrue et le
vieux maître sa férule pour s’asseoir
ensemble autour d’un jeune homme qui
sait un peu d’anglais 1
Comme on manque d’instituteurs, des
écoles spéciales pour les former sont
créées en grand nombre.
On est stupéfait non seulement de la
profondeur mais de la rapidité avec laquelle cette réforme s’accomplit.
Et non seulement cela, mais l’abolition de la torture a été décrétée, ainsi
que la construction de prisons ; on devra y donner un enseignement professionnel et y réserver une salle où les
prisonniers recevront des instructions
morales !
Le patriotisme chinois s’est réveillé
en même temps que le désir d’une réforme ; il ne se manifeste pas seulement comme amour de la patrie, mais
aussi par la haine des étrangers. Les
rapports qui nous viennent de Chine
signalent souvent cette recrudescence
de xénophobie et d’hostilité contre le
christianisme. Et là même où l’hostilité
n’est pas déclarée, on témoigne plus
d’indifférence à notre religion. Ce que
l’on demande c’est l’instruction et la
civilisation pour améliorer les conditions
terrestres de la vie ; et si on remarque
que l’on peut se procurer ces avantages sans recourir aux chrétiens on se
passe d’eux.
Chose toute nouvelle aussi, un souf-'G
fle d’émancipation passe sur la jeunesse, '
un certain frisson de liberté, ce qui n’a^
d’ailleurs rien d’étonriant dans un temps'
de fermentation. Il y a peut-être Tà'
aussi un désir normal d’indépendance
individuelle qui peut être utile pour le i
développement futur de l’Eglise chinoise.
C ff f? 0 ]M I Q IJ «
La Tour. — Un chœur, pas très
nombreux mais bien exercé, a exécuté,
au culte de Noël dans le temple, les
chants déjà connus : A'oël d’Adam et
La grande Doxologie de Bortniansky, à
l’édification de l’assemblée.
Samedi dernier a eu lieu à la préture de Vinadio le débat sur la contravention intimée par le brigadier de
l’endroit à l’ancien David Gaydou, accusé d’avoir tenu une « conférence »
publique sans en avoir prévenu l’autorité. Après l’interrogatoire de l’accusé et des témoins, parmi lesquels M.
Giampiccoli, le ministère public a retiré l’accusation et M. Gaydou a été
absous pour inexistence de délit. Nous
reviendrons sur le sujet qui a pour nous
une importance bien supérieure à celle
d’un simple fait de chronique.
ii
1
Nos agriculteurs paraissent vouloir
entrer dans la voie du progrès sous le
rapport de l’élevage du bétail et de.
l’amélioration de la race bovine. A la
suite d’une conférence donnée dimanche sur le sujet par le vétérinaire Giaveno, à Sainte-Marguerite, la Société
d’assurance du bétail va, nous assuret-on, s’occuper sérieusement de la question et tiendra prochainement une séance
dans ce but.
Cassa Mutua Cooperativa per le Pensioni. Dimanche à 3 heures a eu lieu
à la Tour une seconde réunion à laquelle ont pris part une centaine de
membres de cette Association. M. Bersezio, qui présidait, a exposé le but de
la convocation et rappelé ce qui avait
été décidé à la première assemblée.
L’ordre du jour voté alors a été communiqué aux journaux et aux députés
de l’arrondissement ; le ministère s’est
intéressé à la question et il y a lieu
d’espérer que les intérêts des sociétaires seront sauvegardés contre les menées d’administrateurs qui voudraient
mettre les capitaux de la Caisse au
service d’un parti politique pour sa
propagande. Nous ne voulons pas plus
d’une administration socialiste, dit le
président, que nous ne voulons d’une administration républicaine, ou conservatrice, ou cléricale: la Cam« est une institution économique, et la politique et les
partis politiques doivent y être entièrement étrangers. L’avocat Colombini informe l’assemblée de ce qui s’est déjà fait
à Turin, où s’est constituée parmi les
membres de la Cassa une Unione Pensionandi dans le but de surveiller l’administration et de s’opposer à toute
modification des statuts en ce qui concerne l’emploi des capitaux. Il engage
les sociétaires du Val Pélis à adhérer
à cette Unions. La séance se clôt par
l’adoption d’un ordre du jour, voté à
la presque unanimité, par lequel l’assemblée décide de constituer à la Tour
une Unione Pensionandi sur le modèle
de celle de Turin, et nomme une commission de cinq membres chargée de
préparer un projet de réglement à soumettre à une prochaine assemblée. Cette
commission se compose de MM. Carlo
Bersezio, juge, H. Arnoulet, M. Costa-
3
bel, secrétaire, A. Vinay et N. Tourn,
professeurs.
Les membres qui n’ont pas encore
signé l’ordre du jour voté à la première assemblée sont invités à le faire,
*‘çliez Conese, saunier.
Nouveau docteur. M. Emile Bachi,
étudiant distingué à notre Collège, puis
i l’université de Turin, a obtenu sa
laurea de docteur en droit. Cordiales
félicitations.
* Saint-Jean. — La fête de l’arbre
de Noël a eu lieu dans le temple le
■ Lundi 24 à 4 heures. L’arbre était gran*‘diose, le plus grand que nous ayons
jamais eu ; il y eut des cantiques, deux
allocutions du pasteur et de M. J. Long
directeur des Ecoles du Dimanche ; et
puis les enfants défilèrent devant les.
dames du Comité de couture qui leur
’’avaient comme d’habitude préparé quel- - ques petits cadeaux.
Les moniteurs et monitrices furent
ensuite invités par ces mêmes dames
à la Maison Vaudoise à un thé, qui
réussit aussi bien que la fête de l’arbre.
Le lendemain, au culte de Noël, la
société chorale chanta deux, chœurs à
ïjifla grande édification de l’imposante assemblée.
Si Le jour suivant Mercredi, à 8 h. du
.i soir, belle fête des Unions à la Salle
‘ s-, Albarin de la Maison Vaudoise.
A Rorà, le Conseil communal a dé'^Cidé de transformer le vieux cimetière
en une pépinière de conifères pour le
reboisement des montagnes.
0- Turin. — M. le pasteur D. Peyrot,
directeur de la Maison des diaconesses,
Ü est de retour d’un voyage au cours dufe: quel il a visité plusieurs des principales
églises évangéliques d’Italie pour les
A- intéresser à cette institution.
ST'
L’œuvre poursuivie par notre Eglise
au Vonievo (Naples) est, grâce à Dieu,
J. dans une fort réjouissante condition de
’ prospérité. Notre frère, M. Giovanni De
Martino, qui y a travaillé depuis long^ temps, avec un désintéressement ab^ solu et un zèle admirable voit maintei nant ses efforts couronnés de succès.
ï' Les enfants sont très nombreux à l’é' cole élémentaire et à l’école diurne ;
la fête de l’arbre de Noël a dû être
répétée le 19 après avoir été faite
une première fois le 18, à cause du
grand nombre de personnes qui désiraient y assister. Le jour de Noël ont
- été reçus dans l’église six catéchumènes
du Vmnero, tous amenés à l’Evangile
par le moyen de notre école et des
cultes et catéchismes qui s’y tiennent
régulièrement.
L’Eglise vaudoise de Nice se prépare à célébrer, en février prochain le
cinquantenaire de la fondation de son
temple de la rue Gioffredo. C’est en
effet en 1855 que la construction de
cet édifice a été commencée et il a été
ouvert au culte l’année suivante.
NoüYelles et faits divers
M. Luzzatti, en ouvrant son cours
de droit constitutionnel à l’université
de Ronic, a parlé, comme l’année dernière, de la liberté religieuse. Selon
lui, la liberté de conscience a été professée par le bouddhisme et pratiquée
par le Japon bien des siècles avant
d’être connue en Europe.
Du Chrétien français ■.
On mande de Rome : Nous aurons
» Il
bientôt ici un spectacle d’un nouveau
genre.
L’ingénieur Arnaldo Giaccio, membre
de l’office technique de la province de
Campo-Basso, fera le 22 courant, dans
la Maison du peuple, une conférence
scientifique, au cours de laquelle il se
propose de reproduire exactement le
miracle de .saint Janvier, avec du sang
humain.
M. Giaccio, qui a longuement observé
ce phénomène dans la basilique napolitaine, s’engage à reproduire scrupuleusement les mêmes conditions d’ambiance de l’église, soit température,
cierges allumés, tabernacle, foule, etc.
L’orateur sera présenté au public
par M. Podracca, directeur de VAsino, l’organe socialiste humoristique
de Rome.
— Un ingénieur italien, M. Pino, a
inventé, lisons-nous dans l’Eglise Libre,
un instrument nommé l’hydroscope, qui
permet de voir tout ce qui se trouve
au fond de la mer, d’en faire la photographie et, par conséquent, d’indiquer
le lieu où l’on doit plonger, ou faire
les opérations nécessaires pour retirer
soit les coraux, les perles, les éponges,
etc., soit les richesses englouties à la
suite des naufrages. Désormais — si
l’invention a toute la portée que lui
attribue le journal cité — « la zoologie
et la botanique n’auront plus de secrets
pour les savants, la géologie bénéficiera
de même. L’hydrographie deviendra
une science positive, la pose des câbles
télégraphiques ne se fera plus au hasard ; les récifs pourront être évités,
les causes d’un désastre déterminées».
— Il existe en Angleterre une ligue contre les paris et les jeux, qui
sont des vices nationaux. Cette ligue
conduit très énergiquement .sa campagne, et parvient à créer partout des
sections locales, avec l’aide de son bulletin, des Unions chrétiennes, des sociétés de tempérance et des groupes
sociaux qui poursuivent un but moral.
Il ne fallait rien moins, dit la Vie Nouvelle, qu’une telle activité pour combattre un fléau semblable.
— L’Eglise anglicane a admis les
femmes à l’étude de la théologie. Quatre demoiselles ont reçu de l’archevêque de Cantorbery le diplôme d’étudiantes. Une cérémonie spéciale a eu
lieu pour donner plus de solennité à
cette innovation.
LIVRES ET JOURNAUX
i
Pour les dames.
L’éditeur Ulrico Hoepli, de Milan,
continue à publier le journal de modes
La Stagione — qui compte 26 ans de
vie prospère — richement illustré de
gravures fort belles et artistiques, de
modèles, de toelettes, d’un cachet tout
italien, de travaux féminins, etc., à l’aide
desquels nos dames et nos jeunes filles
peuvent confectionner elles-mêmes leurs
vêtements et exécuter beaucoup de
travaux élégants et utiles. Un autre
journal, non moins très utile, est La
Mode Lratique, en langue française, déjà
connu de bon nombre de nos lecteurs.
L’éditeur a également pensé à «nos petits chéris» et voici le gracieux périodique Il figurino dei bambini, qui a aussi
des pages curieuses et amusantes pour
nos enfants. Il complète la série de
ses publications de modes par le Giornale Illustrato della Biancheria, qui se
recommande par l’élégance et la praticité des dessins.
De tous ces périodiques on peut avoir
un numéro spécimen gratis en le demandant à T î7/^îo Periodici Hoepli, Milan.
Revue Politique
Vous n’avez pas l’idée de l’activité
dévorante dont la Chambre des députés
a fait preuve pendant ses huit ou dix
dernières séances. Des projets de lois
par douzaines, des budgets par demidouzaines ont été hâtivement examinés
et votés tambour battant. Ah ! c’est qu’on
s’était fixé un programme et il fallait
l’épuiser coûte que coûte, sans empiéter
sur les vacances, auxquelles, vous en
conviendrez avec moi, avaient bien droit
nos représentants après cette longue
période de labeurs d’au moins vingt jours !
Maintenant la Chambre s’est ajournée
au 30 janvier, et d’ici là on aura heureusement le temps de reprendre de
nouvelles forces. A l’occasion de l’examen du dernier budget voté, celui de
l’Entrée, M. Colajanni prononce un remarquable discours qui, en France, aurait
certes eu l’honneur de l’affichage. Permettez-moi de vous en reproduire quelques fragments. Le député sicilien est
naturellement partisan des dégrèvements.
A propos des dépenses militaires il s’écrie : « Que nos ministres fassent ce que
l’on fait au Japon : demandez-nous ouvertement et une fois pour toutes l’argent
qu’il vous faut.... En 4 ans vous nous
avez demandé 600 millions ; or, ces appels
de fonds, faits de façon insidieuse par
petites doses constituent une vraie trahison de l’économie nationale »... « Je
souhaite», ajoute-t-il plus loin « que les
résidus du budget soient affectés aux
écoles, au régime des eaux et au reboisement. La satisfaction des autres besoins
doit être proportionnée aux moyens fort
limités dont nous disposons. Il nous faut
aussi mettre en relief l’agitation continuelle et inféconde qui s’étend de la
jeunesse des écoles aux derniers des
citoyens. Nous avons des grèves partout,
et cela ne concourt certes pas à la prospérité de l’Etat. Le sentiment national
doit se superposer à toutes les nécessités
individuelles ; mais il faut aussi que
l’homme polilique surtout sache, en tout
temps et en toute circonstance, affronter
l’impopularité et ait le courage de manifester ouvertement et loyalement sa
pensée ». Paroles d’or, dignes d’être méditées par tous nos politiciens à quelqjie
parti qu’ils appartiennent.
Je ne serais pas un chroniqueur fidèle
si je passais sous silence le scandale qui
s’est produit à Montecitorio, à la veille
même de la clôture de la Chambre à
l’occasion de la lecture du procès verbal.
Vous me croirez sans peine si je vous
dis qu’il y est question de MM. Santini
et Ferri ; de Santini qui fourre son nez
partout, qui parle de tout à tort et à
travers, qui ne laisserait pas parler un
orateur sans l’interrompre, pour un empire ; du grand pontife Ferri qui veut
monopoliser la science, l’honnêteté, la
droiture, et qui dînerait sans appétit s’il
n’avait insulté dans la journée au moins
un ou deux de ses collègues. Mettez en
face ces deux énergumènes dont le vocabulaire — dois-je dire ordurier ? — est
des plus riches, et, dites-moi ce qui va
arriver. Pour des vétilles, ces deux champions de toute violence ont dégoisé tout
leur répertoire d’injures ; M. Ferri a en
outre insulté l’armée et le Président du
Conseil qu’il a traité de voleur. Il s’en
est suivi un tumulte, une bagarre générale, que le président a eu tort de ne
pas prévenir, et peu s’en est fallu qu’on
n’eût à déplorer des blessures graves.
Je vous fais grâce des amères réflexions
que nous suggéreraient le langage et la
conduite d’hommes que nous vouons au
mépris des gens simplement bien élevés.
— Le nouveau projet de loi relatif à
l’exercice du culte catholique, mentionné
dans le dernier numéro, a été discuté
et approuvé par le Parlement français,
mais la solution du conflit n’en a pas
été hâtée pour cela. Le Yatican est bien
décidé à repousser le nouveau projet
Briand, et comme le pape n’a pas l'intention d’envoyer, pour le moment, de
nouvelles instructions au clergé, celui-ci
s’en tiendra aux instructions précédentes
conseillant une résistance puremeat passive. Les prêtres resteront dans les églises
jusqu’à ce qu’ils en soient expulsés.
Songez donc au grand embarras du gouvernement, mis dans l’alternative de fermer toute les églises en se conformant
à la loi, ou de commettre une illégalité
en les laissant ouvertes ! Inutile de vous
dire que les quelques expulsions que les
autorité ont jugé à propos de faire pour
inspirer une terreur salutaire, ont partout provoqué de violentes oppositions
et des désordres.
— En Allemagne, on se prépare en
vue des prochaines élections au Reichstag.
Dans le but de combattre efficacement
le Centre et les socialistes, le Gouvernement a organisé le bloc en s’efforçant
de présenter un candidat unique dans
tous les collèges ayant appartenu à l’un
ou à l’autre des deux partis. Mais on a
lieu de croire que, soit les socialistes,
soit le Centre vont gagner, plutôt que
perdre des sièges, vu que, dans sa majorité, le pays désapprouve la politique
coloniale du Gouvernement.
j. c.
Souscription pour ie Coiiège
Report frs. 2743,85
M. A. Buffa, past. 10
» P. Geymonat prof. ém. 10
Total L. 2763,85
Don du Ven. Comité Vallon, remis
directement à la Table. 100 fr.
FONDS DU JUBILÉ
de la Faculté de Théologie, Florence
Liste précédente (V. N. 16) L. 27.011,95
MM. Schauffuse et Weller, Suse 25
M. Schmidt, id. 5
Maddalena Zarco 2,50
Eglise de Cosmopolita i4i.35
John Itenderson Esq. 25
M.rs Sopwith 2 5
Eglise Via Serragli, Florence 121,90
M. et M.me Nicati » 50
Dr. Della Torre » 5
Prof. C. Rocchi » 5
M.rs Nussey, Nice (z.d don) 100
G. D. Peyran » 5
Par M. Davit pasteur :
Paroisse de Lavalle 104
» » S. Salvador 145.15
Par M. J. Porbes Moncrieff
Solde de la collecte de Glasgow 100,70
Par erreurs d’addition dans quelque liste précédente 108
Total L. 27.980,55
Ab. payés et non quittancés.
1906-1907; Juan B. Caïrus, Villa S. Gustavo
E. R.; B. Couoourde, anc., Pinache; Eibet J.
David, Pomaret.
1907: Klet, Tenda; Av. Poët, Pignerol ; Long
anc. Pinache; E. Genre-Bert, Col. S. Gustavo;
J. Grill, Perosa Arg. (2 ex.); H. Maurin, Pinache;
J. Bertet, Pinache; Eihet J. J. anc. Pomaretto;
Ribet J. David id.; Marie Melile, Torre P.; Auguste Melile, Florence; C.-Alinari, id.; H. Tron,
Villar ; Joseph Pontet, id. ; Marie Roux, id.
A. Rivoir, gérant.
4
A partir du 1«‘' Janvier 1907 on est prié de s’adresser exclusivement à l’administration de la TIPOGRAFÌA ALPINA, Via Arnaud N" 31, pour
tout ce qui regarde les annonces, remerciements ou communications payantes, à insérer sur L’Echo des Vallées.
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RILASCIA Assegni (chèques) pagabili in Italia e all’estero, I.ettere-circolari di credito per
tutti i paesi ;
ACQUISTA Valute metalliche, divise. Biglietti Banca esteri ;
S’INCARICA della compra e della vendita di Titoli di Stato, Fondiari, di Enti provinciali,
comunali, ecc. di Società Ferroviarie, Industriali, ecc. sia del Regno, sia
dell’ estero ;
» dell’esazione di Cedole, Titoli estratti, al portatore o nominativi, eftetti cam
biari, ecc., pagabili in Italia e all’Estero ;
» del servizio di Cassa per conto di Industriali, Commercianti, Società indu
striali, Enti diversi, ecc. ;
» della trasmissione di fondi per posta o telegrafo ;
SCONTA Effetti cambiari pagabili in Italia e all’Estero, e Warrants ;
APRE Crediti in conto corrente e accreditamenti all’interno e all’estero per importazioni ;
F A Sovvenzioni e riporti su Titoli di Stato o Valori pubblici e merci ;
SI OCCUPA in generale di qualsiasi operazione di Banca.
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Prezzo annuo di abbonamento;
Cassette piccole altezza cm. 12 X 25 di larghezza, profondità cm. 50, L. 20.
Cassette grandi altezza cm. 26 )x( 25 di larghezza, profondità cm. 50, L. 30.
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Agli utenti cassette chiuse vengouo pure ppgati
Si concedono pure abbonamenti trimestrali e semestrali. gratuitamente i “ conpons „ e titoli estratti esigibili a Torino.
L’impianto può essere visitato tutti i giorni feriali dalle 9 alle 12 e dalle 14 elle 17.
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Per damigiane da 5 e 10 kg. aumento di L. l a
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