1
C^pte-courant avec la Posta
PWx d’abonnkmkntpar an
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étranger ... it 6
■Aiwmagne, Autriche-Hongiie,
Belgique, Brésil, Danemark,
ggypte) Hollande, Suède,
Suisse, etc., en s’abonnant
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Annâb XXL N. 38.
19 Septembre 1895.
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le Prof, H. Melile, Torre Pelìicey et pour T Administratlou
à M, Jean Jalla, prof., Torre
Pelliee
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payé 0,10 centimes.________
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAÜDOISES
Paraissant chaque Jeudi
'^ous me serez témoins, àot. 1, Ô. Suivant la vérité avec la charité. Eph* TV, 15. Que ton règne vienne, Mattli, VI, 10
Sommaires
Synode de )895 — Glanures dans le champ
de rEvangélisation — Le 20 Septembre
1895 — Chronique Vaudoise — Société
vaudoise d’utilitépubIique_La science
du chant_ Une buvette fermée —
— Avis.
\ Le Synode de 1895
Nous croyons avoir donné dan.s
oo.s précédents numéros les déJibé'
l'ations prineipaies du Synode qui
''^ient de se clore. Nous ne serions
pas complets cependant si nous négligions de reproduire ici deux décisions relatives à la mission italiejine
^ui ont leur importance.
La première suspendit pour un
l^emps indéfîui, nous pourrions dire,
tout aussi bien, supprima, la convoÇatiori de VAssemblée générale des
églises d’Jlalie, qui d’après l’OrganaQienlo aurait dû se réunir tous les
trois ans. Cette assemblée, en e0et,
surtout dans sa dernière session non.
^veva fatto buona prova dans ce
que l’importance de ses . décidions (toutes sujettes au cpntròie du
Synode) pesait beaucoup-moins dans
balance que les dépeniés qu’elle
occasionnait au Comité d’Evangéli
sation. D’ailleurs cette assemblée
n’avait plus g.uère raison d’être depuis
que le Synode avait ouvert ses portes
aux députations des églises italiennes.
On se plaignait dès longtemps
qu’il n’y avait pas contact entre lés
conférences de district et le Comité
d’Evang. Les conférences se réunissaient de leur cé.té, idélibéraient, . i
envoyaient au Comité leurs vœux
et le Comité en tenait plus ou moins
compte. Il y avait là deux rouages
se touchant rarement et ^’engrenant
(qu’on nous pardotiiie rexpression)
plus rarement encore. Le Synode a
cherché à remédier à cet inconvénient, et nous doutons qu’il y ait
réussi en, adoptant une mesure,,
d’après laquelle chaque membre de
Comité serait le représentant attitré
de celui-ci auprès des conférences
de district auprès du Gomitéi,
Une autre modification de l’Organamento actuel a été celle-ci qu’en
cas exceptionnel et sous la responsabilité du Gornité, les .Ëyangélistes
non consacrés pussent non seulement
administrer, les sacrements mais
présider les conseils appelés à a.dmetlre de nouyeaux membres d’églises, ou à exclure ceux dont l’éloignemeut serait considéré comme
nécessaire., .. ti
Le Synode a entendu un rapport
2
- 306
présenté par M. W. Meille sur
l’accueil fait par les paroisses et les
églises d’Italie au nouveau projet
de constitution. Ce rapport se fit
remarquer par l’ordre et l’exactitude
avec lesquels les verdicts de paroisses
et églises avaient été rendus et
classés et par sa parfaite objectivité.
Il en résultait que la majorité de.s
paroisses et églises s’était montrée
contraire au nouveau projet, que
d’autres en adoptaient les lignes
générales, que d’autres enfin se
montraient disposées à adopter quelques unes de ses innovations. Le rapport concluait en invitant le Synode
à s’occuper de ce qui semblait presser le plus et rencontrer en général
le plus de faveur, c'est à dire sur
la question des Synodes régionaux.
Après la lecture du rapport trois
courants se dessinèrent dans l’assemblée; L’un était pour ensevelir
le projet, en le considérant comme
rejeté par les églises; suivant un
autre il aurait fallu discuter le cha
Eitre relatif aux Synodes régionaux,
l’aprés le troisième il valait mieux
commencer une discussion calme et
ponderata, en commençant par l’art.
1 du Chap. I. C’est ce dernier avis
qui prévalut. On commença mais il
fallut bientôt s’arrêter faute de temps
et la discussion fut renvoyée à l’année prochaine.
Nous ne voudrions pas qu’à la
suite du verdict des paroisses et
églises, comme aussi à la suite de
ce renvoi à l’année prochaine, les
membres de la Commission de la
Constitution, dont le travail a été
considérable, crussent que de leurs
labeurs il a été tenu peu de compte
et qu’en somme ils ont abouti à
peu de chose. Rien ne serait moins
vrai. Leur œuvre a été justement
appréciée de beaucoup parmi nous
et un certain nombre d’éléments
composant le nouveau projet ont
rencontré de nombreuses et cordiales
approbations.
Seulement il est probable que
l’église suivra une marche à elle, î
différente de celle qu’on lui supposait vouloir prendre. Se servant des
lumières reçues par le nouveau
projet et surtout se laissant guider
par les nécessités qui pourront se
présenter au jour le jour, elle se
contentera vraisemblablement de
modifier au fur et à mesure constitution et réglements, jusqu ’ au
où ce système de rapiéçages ne
puisse plus tenir et où il faille
absolument en venir à une nouvelle constitution. Nous ne' serions
pas étonnés alors que celle-ci, sauf
quelques parties qui ne nou.s semblent pas actuables dans la pratique,
ressemble d’assez prés au projet
actuel. Ce jour là nos amis de la
Commission sentiront qu’ils ont fait
œuvre utile, que même ils ont fait
œuvre de prophètes. L’Eglise aura
marché lentement, sûrement, mais
elle sera arrivée au but où ils
voulaient l’amener, peut être un peu
plus vite, et tout le monde aura
lieu d’être sati.sfait.
{À suivre)
GLANURES
dans le cnamp de rEvansisallon
À Rome plusieurs personnes se
présentèrent à M. G, pour être
admises au ministère évangélique.
L’un dit qu’il n’avait pas encore de
convictions religieuses, mais qu’il
était prêt à croire tout ce que l’on
voudrait. Un second avoua n’avoir
jamais assisté à un culte évangélique.
Un troisième se montra indécis:
devait-il devenir pasteur ou ténor
de théâtre? sa belle voix le rendant
apte à ces deux vocations. Un quatrième demandait de devenir pasteur
ou domestique de pasteur. Un dernier
— nous en passons un certain nombre — nous dit en paroles textuelles:
(( Je suis professeur de gymnase et
le Gouvernement m’a envoyé en
Sagrdaine ; mais plutôt que d’y aller
3
- 307
je ferai le pasteur évangélique sur
le continent ».
L’école du dimanche de Poggio
Mirteto compte 135 enfants.
À Petlorano sui Gizio, à la suite
d’un ensevelissement une femme
disait à l’évangéliste Santucci:
« Monsieur, on t’appelle protestant;
ils le disent par envie; car ce sont
eux les protestants, eux qui ne savent
rien de J, G. Aujourd’hui j’ai été
consolée par les belles paroles que
tu as dites. Jamais je n’aurais cru
t’entendre parler si bien de JésusChrist. Les prêtres parlent mal de
toi, mais Dieu te hénit; il doit te
bénir par force ».
À Schiavi (Abruzzes) la station
a été accueillie au nombre des églises
par la conférence de district tenue
à Corato. C’est la quaranttcinquième.
Une demoiselle de (’église de Naples est depuis quatre mois à S.
Loup, s’y préparant pour la carrière
de diaconesse.
Le pasteur J. Pons pendant les
21 ans de travail à Naples a reçu
dans l’église 450 personnes soit par
certificat d’autres églises soit à la
Suite d'une profession de foi.
À Gioia del Co?/e (Pouilles), il y
a 15 ans une bible avait été donnée
à une famille de ce pays. Personne
Oe l’ouvrait et un jeune médecin
ne cessait de s’en moquer. Arrêté,
sous l’inculpation de meurtre, il
demanda au directeur, comme une
faveur spéciale, de pouvoir lire cette
bible. Il l’obtint, la lut, se convertit
au Seigneur et maintenant c’est lui
qui, par ses lettres, console sa fa•nilie.
Le Municipe de Bocca Impériale,
Vu que l’école évangélique correspond aux besoins du pays, a décidé
de ne pas rouvrir son école de filles.
À Riesi l’école du dimarrche a
atteint un maximum de 290 enfants
a Noël et de 220 à Pâques.
À Caltaniseüa un avocat^ voulant
^Oaquer la véracité des évangiles
dit que J, C. n’avait pu être trahi
par Judas puisque le Macôabée avait
vécu trois siècles avant I
A Grotte l’évèqne de Girgenti voulant opposer des cantiques orthodoxes à ceux que nos écoles font
pénétrer dans nombre de familles,
fit distribuer des centaines de copies
de l’hymne suivante:
Maria, madre di Dio Tu scudo, tu difesa
Votgi lo sguardo pio Di nostra santa chiesa,
Sopra dei tìgli tuo!; Dal protestante insano
E tu che tutto puoi Proteggi il Vaticano,
Dolcissima Maria Dolcissima Maria
Disperdi l’eresia! Disperdi l’eresiai
À Paierme les 12 catéchumènes
nouvellement admis sont un monumenl vivant des voies merveilleuses
dont Dieu se sert pour conduire
les âmes à la vérité.
lE 20 SEPTEiBE 1895
Quel sentiment doit éjirouver tout
Chrélien, de n’importe quelle nation,
en voyant s’approcher lé 25® anniversaire du jour mémorable où les
pans croulants de la muraille de
Rome, aux abords de Porta Pia,
ensevelirent à tout jamais la puissance temporelle des papes? — Un
sentiment de ÿ)ie, car en ce jour
une blessure mortelle fut portée à
tout un système d’erreurs de doctrine et de pratique, fruit de mauvaises passions,
Ce ne fut pas, en effet, par zèle
pour la maison de Dieu, par amour
pour les âmes, que les évêques de
Rome, jusque là frères des autres
évêques de la chrétienté, ambitionnèrent dans l’Eglise le, pouvoir suprême. Ils obéirent en cela à un
orgueil tout humain; et leur puissance tout en restant en apparence
spirituelle devint par ce fait toujours
plus mondaine. Pour la soutenir ils
sentirent bientôt le besoin de l’entourer d’un éclat tout mondain lui
aussi; et c’est ce qui les engagea à
4
308
■1
rechercher avec avidité de l’argent,
de l’or, des pierres précieuses, des
vêtements somptueux, une ville ,
plusieurs villes, un Etat qu’ils accrurent par tous les moyens sans
en exclure la fraude et la violence.
Devenus ainsi évêques suprêmes et
rois d’un royaume terrestre leur
ambition n’était pas encore satisfaite.
L’orgueil qui consumait leur cœur,
tandis qu'il les aveuglait, les engagea
à réclamer à côté du gouvernement
de fait qu’ils exerçaient sur quelques provinces de l’Italie, le gouvernement de droit du monde entier.
Ce fut alors qu'ils affichèrent cette
prétention incroyable : «C’est par
nous que les rois régnent. Le pouvoir de leur assurer ou de leur ôter
l’obéissance de leurs sujets est entre
nos mains ».
Que tout ce système soit contraire
à -la vérité telle que nous l’enseignent Jésus* Christ et, les apôtres il
n’y a, pour s’en convaincre, qu'à
lire Marc 9, 35; 1 Pierre 5, Jean
18, 36; 1 Cor, 2, 27; 2 Cor. 10, 4;
Matt. 22, 21; Rom. 13, 1.
Il est vrai qu’aux dernières de
ces prétentions les papes ont dû
renoncer depuis longtemps et qu’il ne
viendrait, de nos jours, à l’idée d’aucun état protestant et d’aucun état
catholique de rechercher, dans la
proclamation de leucs rois et dans
réleetion de leurs présidents, la sanction des pontifes romains. Rien ne
nous prouve, toutefois, que ceux-ci
aient jamais condamné cet envahissement de leur pouvoir religieux
dans la politique, et ne soient prêts
à le renouveler, si l’occasion s’en
présentait.
Mais ce que les évêques de Rome
continuent à maintenir avec une
ténacité qui n’a jamai.s failli, c’est
que sans le pouvoir temporel le
pape ne peut exercer librement,
efficacément ses fonctions de chef
de l'église, ou en d'autres termes
que le royaume de Dieu ne peut
se maintenir et progresser sur la
terre si le pape n’est pas roi. Voilà
une erreur qui, nous l’avons vu
plus haut, est expressément réfutée
par les Ecritures; mais voilà une
erreur aussi qui a été mise en
pleine évidence, comme telle, par
ce-s 25 dernières années de cessaliou
de tout pouvoir temporel.
En effet, à côté du pape prisonnier et de son église en deuil ont
continué à défiler les phalanges de.s
missionnaires protestants qui en. ce
dernier quart de siècle ont remporté
d’éclatanles victoires sur le paganisme, ont, à la lettre, porté l’évangile jusqu’aux extrémités de la terreMais nous allons plus loin et nous
disons que jamais le pontife d’a
reçu plus de preuves de dévouement
de la part de fidèles zélés jusqu’au
fanatisme, jamais son action re|i'
gieuse n’a été aussi étendue, jamais
ses ordre.s n’ont été obéis et s®**
projets secondés avec plus de dé'
voûment que depuis qu’il a perdu
sa couronne terrestre; de sorte qU®
s’il voulait être simplement juste
reconnai-ssant il devrait donner ordre
que, le 20 Septembre au soir, toute®
les fenêtres du Vatican et de S»
Pierre fussent bi'illa'mment illucai'
nées en signe de joie. Oui il tien*
drait à célébrer lui aussi un évène'
ment qui lui a rendu Vauiorité mO'
raie que son sceptre de petit priu^®
du monde rapetissait et menaça^
de compromettre irrémédiablemeùr
aux yeux de tous ceux qui airnepl
à la fois Dieu et ceux qui sont ap'
pelés à régir les eleslins de leiW'-'’;
patries.
Mais si tout Chrétien doit se re.';
jouir de l’évènement qui s'est éP*
compli le 20 Septembre 1895, corU'
bien plus nous Vaudois qui faiso^®
partie intégrante du grand peùp‘1®
Italien. Oh! comme nous parlageo'*’®
volontiers, de tout cœur, en ce jou'V.
la joie de notre nation! La bPécn®
de Porta Pia, en effet, nous a pefj
mis de vivre'en sûreté; car comme*’,
pourrions-nous nous représenter P®
état ecclésiastique enclavé
patrie italienne si ce n’est cgi»“*
5
â09
un refuge pour tous ceux qui ont
à craindre des lois de noire pays
ou qui conspirent contre ses institutions? et comment aurions-nous
pu ne pas craindre que le port de
Civitavecchia ne se fût ouvert, d’un
jour à l’autre, à une invasion élrarigére? f/histoire n’enseigne-t-elle pas,
en elVet, qu’il s'agisse de Lombards
ou de Grecs, de Normands ou de
Hohenstaufens, de Français ou d’Espagnols, que jamais les papes n’ont permis qu’un état se constituât en Italie,
assez puissant pour leur donner
ombrage? Toujours ils ont cherché
à le détruire en suscitant contre lui
des ennemis pris n'importe où.
Ajoutons que la brèche de Porta
Pia nous a permis de vivre avec
dignité. Retenus à Turin par la nécessité des choses, il était entendu
que nous ne ferions que passer par
Florence, et que ce ne serait qu’après
être entrés en possession de notre
capitale que nos vœux patriotiques
seraient pleinement exaucés. Car
que serait l’Italie sans Rome si non
une épouse san.s sa parure, yne jirmée sans son drapeau, un organi.sme
sans ce cœur où se recueille la vie
et d’où elle se répand jusqu’aux
extrémités? Sans Rome notre vie
nationale,si même elle avait continué,
aurait été chétive, languissante, Nous
aurions vécu, mais la lêle basse.
Maintenant, au contraire, nous osons
porter le front haut en présence
de toutes les nations.
Mais si les liens qui nous unis.sent
à notre peuple sont vivants et étroits,
ils subsistent et subsisteront toujours ceux qui nous rattaebeni à
nos frère.s. Ce n’est pas, Dieu noua
en garde, que nous voulions vivre
de leurs œuvres et nous glorifier
de leurs souffrances; mais nous nous
souvenons d’eux, nous les aimons
et nous nous réjouissons de tout
notre cœur de les voir, en un jojir
comme celui-ci, vengés^ comme ils
auraient déisiré l’être. C’est de Rome,
ên effet, que partait l'ordre que la
Bible, leur livre précieux, celui qu’ils
offraient à ceux qui ne le connaissaient pas comme un joyau d’un
prix inestimable, fût saisie partout
où on l'aurait trouvée et brûlée.
C’est à Rome que tôt après la
brèche, laBible entra dans l'humble
brouelle d’un colporteur. — C’est de
Rome que partaient des messages
impitoyables portant que le fer et
le feu fussent employés contre l’hérésie jusqu’à ce qu’elle fût extirpée;
c’est à Rome que périt notre Paschale, et c’est k Rome que maintenant des pasteurs Vaudois confessent Christ et le prêchent librement et avec puissance.
«Grandes et merveilleuses sont
les œuvies, Seigneur Dieu tout puissant ! Justes et vraies sont les voies,
ô roi des nations! Qui ne craindrait,
6 Seigneur, qui rie glorifierait ton
nom? Car toi seul es saint et toutes
les nations viendront .se prosterner
devant loi, car tes jugements se soni
mani
Socié Vaiidoise d'utilitd pdlique
Le Témoin a déjà annoncé que
la société d’encouragement que noua
proposions dans notre circulaire du
42 août s’est constituée, par délibération de l’assemblée du 3 septembre, sous le nom de Société TaiiliDise d’ntilité publique.
Le Coûiité qui en avait propbsé
la fondation a été chai-gé d’en prendre la direction pour une année et
de préparer un projet de règlement
à soumettre à la prochaine assemblée générale. . ,
La cotisation quô''devra payer
chaque meinbie de la'société a été
fixée à an minimum de un franc
par an. Pour avoir' le liti'e de membre fondateur il laut se faire inscrire avant le 4'’ janviëf 1896 et
payer jüfié contribution de deux
francs n\x moins, pour l’année courante. Pour les années qui suivront
les conditions seront les mêmes pour
.A.
■ -- L-'i
■■■■■-C
A.
6
SIÛ _
'*^1
tous les membres. Il va sans dire
que ces chiffres ne sont qu’un minimiim, et que des contributions
plus fortes seront reçues avec reconnaissance par le Comité.
Et maintenant il serait à désirer
qu’il y eût dans chacune de nos
paroisses quelques personnes de
bonne volonté qui voulussent bien
aider le Comité en faisant connaître
la société et en chei'oliant à lui gagner le plus de membres possible.
Qu’on veuille bien se souvenir
que ce n’est pas la société d’une
Vallée ni d’une partie des Vallées,
mais une société Vaudoise dont l’action doit s’étendre à notre pays
tout entier, et que pour qu’elle
puisse atleindre ce but il faut qu’elle,
ait le plus grand nombre de meml)res possible dans toutes les parties
des Vallées.
C’est pour cela que le minimum
de la cotisation a été fixé aussi bas"
que possible, pour que îoms ceux
qui y sont disposés puissent faire
partie de la .société, car il n’est
personne qui ne puisse contribuer
un franc par an pour une institution qui, si elle est bien comprise
et sagement dirigée, rendra certainement d’immenses services à nos
Vallée.s.
Nous n’avons pas besoin de dire
que les femmes qui voudront s’inscrire comme membres de la société
seront les très bien venues, et que
la société compte sur elles pour
une foule de bonnes choses qui ne
pourraient se faire sans elles.
, Le Comité sera très reconnaissant
à tous ceux qui voudront bien se
faire ses collaborateurs en engageant
leurs amis et connaissances à entrer
dans la société. Et s’ils ont besoin
d'être aidés dans celte mission, ils
trouveront toujours des membres
dur.ÇoimUé prêts, non seulerhent à
leur fournir tous les renseignements
nécessaire.s, mais à se rendre là où
leur présence pourrait être utile.
ST, Sourn.
Première liste des membres fondateurs qui ont payé leur cotisation
pour l’année 1895.
N. Tourn, prof., président L. 5
.1. Geyrnet, employé, caissier 5
Em. Eynard, négociant, secrétaire 5
Josué Vola, avocat 10
B.mi Goss, négociant 5
Jean Jalla, professeur 5
David Charbonnier, industriel 5
membres du Comité promoteur.
H. Melile, professeur 10
Paul Meille 50
David Peyrot, pasteur 5
Aug. Meille 5
Ernest Turin 10
Adolphe Decker 5
Henri Gay, propriétaire 10
Georges Appia 5
Pierre Cbauvie 2
Ernest Robert 5
Daniel Ricca, instituteur 2
David Jourdan (Couvent) 2
Adolphe Prochet 2
Vincent Morglia 5
J, D. Turino, pasteur 5
Henri Pascal » 5
Henii Long, Pignerol 5
Henri Trou, pasteur 5
Bérard-Calîarel 5
Et. Bonnet 2
J. J. Malan, professeur 5
Gustave Decker, ingénieur 5
Madame Clémentine Tourn 5
Elisée Costabel 5
Pierre Rivoir, professeur 5
Louis Jourdan, droguier 5
Le caissier
J. Geymkt.
CHRONIQUE VAUDOISE
Pour le SO Septembre.
l^a Table a envoyé une circulaire
aux pasteurs les invitant à présider,
Vendredi, un service d’actions de
grâces. Nous avons appris qu’à la
'Tour cette réunion aura lieu au
temple neuf à 9 heures du matin,
et qu’à S. Jean elle aura lieu dans
la grande école à 8 h. du soir.
7
- 311-
Nous avons reçu le manifesta des
fêtes publiques à la Tour, organisées
pai' un Comité dont nous ne connaissons pas la composition. Nous
eu sommes d’autant plus libre pour
dire.que si tous les autres articles
du programme sont irréprochables
celui relatif au bal public ne l’est
pas. Ce moyen de réjouissance ne
nous semble digne ni de la circonstance ni du chef lieu des Vallées
Vaudoises.
La science du chant.
Voici quelques réflexions pratiques
sur le chant, qu'on pouri'ait imprimer
en tête de nos recueils de cantiques.
Elles se trouvent en tète d’un volume
de chants pieux de Wdliam Byrd,
imprimé à Londres en 1588.
1. — C’est une science aisément
enseignée et facilement apprise,
partout où il y a un bon maîire et
Un écolier intelligent.
II. -■ ®
L’exercice du chant est
Ualui'ellement délicieux à l’homme,
et bon pour conserver la .«anlé.
III. — Il élargit toutes les parties
de la poitritie et ouvre les organes
de la respiration.
IV. — C’est un remède singuliè•'ement utile à ceux qui bégaient et
'jalbulient en parlant.
V. — C’est le meilleur moyen de
Procurer une prononciation parfaite
ut de faire un bon orateur.
VI. — C’est le seul moyen de
^uvoir à qui la nature a donné une
uonne voix; don si rare, qu’il n’y a
P^s un individu sur raille qui le
possède et beaucoup qui ont une
'''uix excellente la perdent,, parce
fld'ils manquent de l’art nécessaire
LUSERNE S. JEAN. L’installation
de M. W. Meille comme pasteur de
cette paroisse aura tieu D. v. le
! Dimanche 27 Septembre. IVI. A. Gay
Î a été désigné par la Table, d’après
5 le désir de M. W. M., comme [uisteur
installant.
pour mettre à profil les dons de la
nainre.
VII. — Il n’y a pa.s de musique
d’instriimenls qui soit comparable à
celle i|ui est produite par les voix
des hommes, ipianii les voix sont
bonne.s, bien assorties et bien ordonnées.
VÎÏI. — l.e meilleur de la voix,
c’est qu’elle est le moyen le plus
convenable pour honorer et servir
Dieu; et la voix de l’homme est
surtout employée à cette fin.
IX, — Puisque le chant est une
si bonne chose, je souhaite que tous
les hommes apprennent à chanter.
Souhait auquel nous nous joignons
volontiers, car dans notre chère
paroisse on chante de plus en plus
mal !
UKii mnm fk
Un liquorisle et sa femme, chose
assez rare, étaient ensemble dans
une réunion dans laquelle lurent
méditées ces paroles: Que servirait-il
à un homme de gagner tout le monde
s’il faisait la perte de .son âme? —
Ils fuient convaincus de péché et
ils sentirent le besoin d’un Sauveur.
La femme montra dès lors ouvertement son désir d’être en paix avec
Dieu, mais le mari s’elforçait de
cacher les luttes axquelles sa conscience réveillée était en proie. <
Un soir ipi’ils ne trouvaient pas
le sommeil la femme dit:
— Voyons, Jacques, combien penses-lu que notre buvelte iiouS rende
par an ?
— Un deux mille francs à peu
près.
— Et combien d’années penses.tu
èncore pouvoir la garder ouvertel-;.,
— Je ne puis pas savoir, mais je
suppose une dixaine d'années encore.
— Cela ferait en tout 20,000 francs.
— Oui.
— Combien penses-tu que Ion
8
I - ■
— 312
âme puisse valoir? Vaudra^t-elle
plus (le 20,000 francs?
Le vendeur de spiritueux resla
pensif pendant quelques instants,
puis il dit:
— Si tu es de mon avis, nous
allons fermer notre gargolte demain
matin.
— J’en suis, car je me sens
fatiguée de ce pauvre métier par
lequel nous sommes la cause de la
ruine matérielle et morale de tant
de gens.
E. B.
LIVRES D’OCCASION
T. Peyran Dissertation sur les
Vaudois 1825 1.. 1,00 — Bert. I
Valdesi 1849 500 page.s 3,50 — La
Charité. Vers d’un exilé toscan à
ses frères en J, G. 1853 0,05 —
Lettera di un sacerdote torinese
(Gio. Ferrerò) intorno alla sua con.
versione al Vangelo. 1853, 0.15 —
Claudio di Torino 1856, 0,05 —
Cés. Aug. Bert Circulaire pour le
synode de 1859, 0,05 Récit et
chants pour la fête du 15 août 1857^
à Rocciamanéout. 0,15 — Souvenir
du 17 Février 1858, 0,10 — 17 Féb.
1872. G. L. Pascal. 0,10 - Due
parole sul tempio di Pinerolo, con
dati stör, 1860, 0,10 — Balziglia
anno 1. 1862 n° 6; 2“ 1863 n”
2,3,4,5,9,10; ogni no 0,10 — Scuola
Domenicale (periodico rileg.) 1865
200 p. 0,15. — L’impi'imerie Claadienne et sa position comme propri^tp de l'Eglise Vaudoise, Circuì,
au'öyn. 1865 par Fréd, Hamilton,
ex- direct- de l’imprim. 14 p. 0,10
. — Eugenio Bevel. Asserzioni e prove,
Risposta alle osservaz. di Don B***
Corno 1867 28 p. 0,15 —-4/Û Revel
di S. Jacobo. 1868, (1 lira)
0,20 i-P, Geymonat. L’Unità Cristiana. Discorso d’inauguraz'. d. Oratorio Via Manzoni. 1882 Firenze
0,05 — Les confesseurs de la vérité
à Florence (Mediai) Nice 1853, 0,10
— Amico di Casa 1870, 1871 0,15
— P, bongo. Ricordi Storici sulla
Chiesa di S. Giov. in Conca. 1881
Milano 23 p. 0,10 — R. Mariano.
Il Pensiero Religioso in Italia. Firenze 1891 23 p. 0,05 — J. Jalla
Les pasteurs des Vallées. 1555-1892
0,50.
S’adresser à l’Administration du
Témoin.
AVIS
L’examen d’introduction à l’Ecole
Latine du Pomaret et les examens
de réparation auront lieu le Mercredi
2 Octobre prochain, à 8 heures du
matin.
Les leçons reprendront dès le
lendemain matin à 8 heures.
Le 16 Septembre 1895.
Abonoeiuents payés pour 1895;
M.lle Gay, Bobi. — MM. Sappé,
Gorges S. Germain; Elisée Jahier,
l.ami Jahier ib; M.me Terzano Pons,
S. Marzano.
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Quelques notes historiques
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