1
Soixante-quatrième année
io Vt*, ■
29 Juin 1928 ~
N« 26
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^■'8
»
8
DES VALLEES
PARAISSANT CHAQtTE VENDREDI
FRIX D'ABONNEMENT I
Italie (y compris les Vallées et Colonies) .
Etranger (y compris les deux Amériques)
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de l’année.
vu Le Naméto: S5 centimes ^
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables^’lÀ^^ dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8)
im
'•n
■
« Suis-moi ».
Matt. IX, 9.
Les appels dont parle la Bible me
'frappent et m’émeuvent: il y a en eux
l'quelque chose de solennel qui excite
I l’imagination.
I Ceux qu’adressait Jésus étaient simples
I et courts, sans presque jamais de discusf sions ni de promesses. 11 devait y avoir
plus de force et d’éloquence dans son
regard et dans son attitude que dans
ses paroles, car les hommes le suivaient,
sans répliquer, sans rien demander.
Ce n’était pas un contrat pour lequel
on s’engageait de part et d’autre, c’était
un mouvement spontané qui poussait le
disciple vers le maître.
« Suis-moi » disait-il et on le suivait.
\° Que faut-il pour suivre Jésus?
Tout d’abord il est nécessaire d’avoir
foi en lui. On ne peut qu’admirer les
premiers disciples qui sans bien le connaître encore laissèrent tout et le suivirent. Pourquoi les appelait-il? Que devienî draient-ils avec lui? Les porterait-il vers
; le bonheur ou vers le malheur? Ils avaient
bien l’impression que cet homme au
regard si doux, au sourire si divin ne
^"pourrait les tromper, mais enfin ils n’en
avaient pas la certitude. C’est donc par
un acte de foi qu’ils le suivirent. A un
moment où ils ne savaient pas encore
clairement qui était Jésus, ce qu’il demandait d’eux, ils n’hésitèrent pas à se consacrer à lui.
Magnifique exemple qui nous humilie,
car pour nous aujourd’hui il est plus
facile de suivre Jésus: nous le connaissons, nous avons son Evangile, nous
voyons les fruits de sa grande œuvre,
nous avons une longue expérience personnelle et collective.
Si. nous ne le suivons pas nous sommes
sans excuses: voyant clairement la lumière
nous préférons les ténèbres. Les premiers
disciples entrevirent une mince lueur: en
se dirigeant vers elle, ils atteignirent la
lumière parfaite et leur foi fut ainsi bien
récompensée.
Nous voulons être pratiques, positifs
et nous perdons les bénédictions qu’un
peu plus de foi nous apporterait: notre
prudence et notre sagesse humaines nous
jouent de bien mauvais tours.
En second lieu pour suivre Jésus il faut
du courage. Les premiers disciples eurent
du courage et le témoignèrent de deux
manières: ils renoncèrent à leur gagnepain, et bravèrent l’opinion publique.
C’est par cet admirable courage qu’ils
manifestèrent leur foi.
Ils renoncèrent à leurs intérêts matériels
pour suivre l’idéal qui soudain les avait
conquis.
Qui connaît le monde d'aujourd'hui
ne peut qu’apprécier ce renoncement et
se sentir humilié à la vue d’un idéal sans
cesse sacrifié aux passions inférieures.
11 est vrai qu’ils n’étaient pas riches,
mais celui qui les enrôlait était plus
pauvre encore. « Les renards ont des
'^tanières, et les oiseaux dü ciel des nids;
: mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête». Les filets des pêcheurs
. ^Teprésentaient donc quelque chose et
cependant ils furent abandonnés pour
suivre Jésus qui ne pouvait rien leur
donner en fait de biens de èe monde.
te
La grande lutte est aujourd’hui engagée entre Dieu et Mammon: le disciple
de Christ doit faire son choix... Et quel
grand courage pour triompher de l’opinion publique! Si Pierre laissait le filet,
que dirait Jean? On parlerait de la chose
partout, dans les barques à l’heure du
travail, le soir dans les maisonnettes au
bord du lac, on se demanderait combien
ont peut gagner au service du nouveau
venu... Qu’en dira-t-on?
Si Lévi venait à «laisser le banc des
impôts ne penserait-on pas qu’il a volé
et que désormais il peut vivre de rentes?
«Quittant tout, il se leva et le suivit».
Pas de compromis avec sa conscience,
pas de pourparlers avec l’opinion publique: un acte de décision, sûr, un bond
vers l’inconnu, vers l’aventure, Lévi n’est
plus un péager, il est devenu un disciple
de Christ.
f? ^ Faut-il s’étonner si des hommes pareils
i* ont accompli dans le monde la plus grande
dé- toutes les révolutions. Il n’y a pas un
' plus beau courage que celui qui nous
' rend capables de renoncer à nos biens
I ut, de braver l’opinion publique.
2® Quelle est la récompense de ceux
’■'■qui suivent Jésus?
b - «Suis-moi» n’étaitaccompagné d’aucune
promesse.
L’appel fut accepté sans aucun espoir
particulier, sans une vision claire de ce
qui arriverait.
i,' Les expériences des disciples furent
rudes parfois et ils comprirent que Jésus
.parlait sérieusement lorsqu’il invitait les
hommes à se charger de la croix.
Et pourtant ceux qui furent fidèles et
^ .luttèrent avec lui ne perdirent pas leur
, récompense car à mesure que leur vision
spirituelle s’élargissait, ils comprirent que
la vraie vie se trouvait en lui seulement
et que tout ce que le monde promettait
n’était qu’apparence et tromperie.
En portant la croix avec Christ ils trouvèrent la joie, en renonçant aux biens
de ce monde ils trouverènt les vrais
biens qui ne passent point, en perdant
leurs parents ils se créèrent une famille
spirituelle destinée à vivre aux siècles
des siècles.
3° Pourquoi n’écouterions-nous pas
à notre tour la voix de Jésus qui continue
à appeler les hommes?
Cela est facile pour nous, car nous
n’avons pas à le faire dans l’incertitude
des premiers disciples, nous n’avpns pas
à le faire à travers les persécutions
comme les premiers chrétiens ou nos
pères...
Viens à Jésus, il t’appelle
Il t’appelle aujourd’hui
Trop longtemps tu fus rebelle :
Aujourd'hui, viens à lui! L. M.
Les temples de là paroisse de Pérouse et Pomaré.
if-'.1
La commune de la Pérouse, qui donne
le nom à la partie inférieivme du bassin du
Cluson, avait jadis un territoire assez j
vaste, puisqu'il comprenait aussi le Méan
et le Pomaré. Celui-là en fut détaché au
Moyen Ag-e, alors que les confins du Dauphiné furent portés de la Fontaine du Noisetier (Fonis oUagnerü) au rocher du Bec
Dauphin ; celui-ci, en 1630, alors que le
Cluson fut établi comme confin entre le
Val Pérouse français sur la gauche, et les.
Envers, qui restaient au duc de Savoie. Cependant, comme paroisse, ces trois territoires restèrent unis jusqu’à la Révocation,
et à l’exil de 1686.
Le nom de Pomaré, ou Pomareto, conune
on récrivait à l’origine, indiquant une région plantée de pommiers, était aussi donné
aux prés qiii s’étendent sous le Dublon et
à ceux qui avoisinent les Savoia, à SaintGermain. C’est bien plus tard que fuit
ajouté un t, qui en fausse l’étymologie,
en dépit de la prononciation constantev
Comme cette vallée dépendait de l’abbaye de Pignerol, où s’étaient nichés l’inquisiteur et ses soudards, on n’y vit pas
surgir les ten«ples en 1555 et 1556, comme
dans les vallées de Luiseme et de SaintMartin. Ils remontent probablement au
1557 et furent bâtis, pour plus de sûreté,
sur les hauteurs ; mais la première mention qui en est faite est celle du traité
de Cavour, en 1561, qui établit que serà
permesso a quélli délia •parrocchîa ddUt
Porosa qnali sono al presente fuggitivi per
causa délia loro Religione, di far prediche,
congregazione et altri ministerii nél luogo
nominato el Pui scHammte, e non in altro
loco ne fine di detta parrochia.
Cette dernière défense fait sans doute
allusion à l’ancienne église de Saint-Nicolas,
dont le nom reste au pont qui relie le Pomaré à la Pérouse, et de laquelle les Vaur
dois semblent s’être servis, tandis que, les
catholiques, la plupart concentrés dans le
bourg de la Pérouse, conservaient l’usage
de l’église de S. Genesio.
Les visites abbatiales constatent, en
effet, que Saint-Nicolas existait encore en
j.557. A la suite de la guerre de 1561,
et par la négligence de l'abbé, ouvertèment dénoncée par les capucins, ce sanctuaire, ne servant plus à personne, était
.sans toit et en ruines en 1568, et aurait
, été entièrement démoli pendant l’invàsion
'*de I.jesdiguiêres (1592-93),. C’œt à cette
' époque que les VaudoiS, profitant d-'une
période de tolérance, ouvrirent de nouveaux temples dans toute la vallée de
Pérouse.
Celui du Peui, excentrique, était peu
facile à atteindre pour les habitants de la
costière de Pérouse, qui formaient la mar
jorité de la population de la paroisse. Ils
commencèrent donc à se servir, pour le
culte réformé, de l’édifice d’une confrérie,
situé aux Bres, au-dessus des Brancà, dans
le vallon de l’Albouna, emplacement assez
central, tout en continuant à ensevdir
leurs morts nél cimitero délia chiesa parrocchiale di S. Nicolao di Porosa, alla forma
della religione riformata.
Un autre temple surgissait dans le hameau de la Chapelle, fièrement campé le
long du coteau abrupt qui descend sur le
Bec Dauphin. Le confin entre, France et
Savoie était marqué par la rue centrale,
en sorte que le temple était sur territoire
français, le presbytère placé vis-à-vis, sur
le isol piémontais. C’est là que s’établirent
les pasteurs, soit pour mieux pourvoir à
leurs ouaiUes du Méan, soit parce que les
protestants étaient laissés en paix en Dauphiné beaucoup plus qu’en Piémont.
Le clei^é romain ayant réclamé la propriété exclusive de tous les cimetières, le
31 août 1621, les Vaudois du Pomaré,
Pérouse et Méan achetèrent pour leur
usage le pré adjacent au mur septentrional du lieu où reposaient, depuis des siècles, les restes de leurs ancêtres. C'est ce
cimetière qu’une intoüérence stupide leur
défendit de clore de murs, jusqu’en plein
XiXme siècle; aussi voyait-on souvent
des fosses fouillées et des cadavres mis à
découvert par des chiens ou des renards.
Environ 80 chefs de famille appartenaient
à la Réforme, à la Pérouse et au Pomaré.
Près du cimetière, au Pra Veil, subsisttaient encore les restes de l’église de
Saint-Nicolas.
Les dépendances de l’église de l’Albouna
contenaient aussi l’école vaudoise et semblent avoir même servi parfois de résidence au pasteur. Mais la Révocation de
l'Edit de Nantes s’annonçait, et en 1671,
Louis XIV signa l’arrêt de démolition du
temple d’Albone. En renversant naguère
ses décombres, on y a trouvé des pièces
en étain qui peuvent avoir servi à la célébration de la SainteHCêne.
Celui de la Chapelle, étant trop incommode et d’ailleurs menacé dù même sort,
c’est probablement alors que fut bâti celui des Pons, peu en amont de St-Nioolas,
sur le chemin de la Roche Percée, par où
les habitants du Méan pouvaient y arriver.'
Ce modeste édifice fut renversé à l’époque
de l'exil et la population du Pomaré fut
décimée par les massacres et la captivité.
Les Vaudois de la Pérouse, obligés à
leur tour d’abjurer ou de partir, en 1698,
se décidèrent en grand nombre pour l’exil.
Cinquante-trois familles, formant 242 personnes, fondèrent, en 1699, la communauté
de Pérouse, en Wurtemberg, pendant que
plusieurs autres s’établissaient à Dürrmenz. La commune piémontaise de Pérouse, à moitié dépeuplée, ne comptait
que 62 familles en 1720.
- C’était donc une paroisse bien réduite
que celle qui se réorganisa au Pomaré,
après la Rentrée, bien que le synode lui
eût adjoint l’Envers de Pinache. Annexée
tantôt à ViUesèche, tantôt à Saint-Germain, cette église n’eut un pasteur en propre, à titre définitif, qu'à partir de 1736 ;
encore Elisée Jahier, qui la desservit jusqu’en 1748, fut-il souvent absent, en sa
qualité d’aumonier des troupes au cours
de la guerre de succession d’Autriche
(1740-47).
Pendant le. ministère intérimaire de
Jacques Léger, en 1702, on parla de rebâtir le temple des Pons. Mais, dans son
appel aux Vaudois pour la guerre contre
la France, le Duc promit une grande liberté religieuse, laissant que le culte fûlj
célébré à Saint-Jean et à Saint-Barthélemy,
où il n’avait jamais été permis. Le Pomaré voulut en prerfiter, en relevant, semble-t-il, l’ancienne église de Saint-Nicolas.
Cela alla pendant quelque temps, jusqu’à
ce que, en Î720, il y eut une échaffourée
à l’occasion de la procession de la FêteDieu, qui s’y était portée. Il fallut penser, comme l’écrivait le pasteur Jaliier, à
aller faire le service divin ailleurs et à
construire et relever l’ancien temple oü
-m
M
«
2
'Vo
Von prêchait avant nos malheurs de Van
1686.
Cest donc vers 1720-21 que fut rebâti
le temple des Pons, sans doute dans d^
dimensions moindres que celui d’avant
l’exil. Placé entre la pente de la montagne
. et le Rian, il était dans une situation des
plus malheureuses. Aussi, sur la demande
de pouvoir le bâtir ailleurs, Charles Emmanuel IV, encore sous le coup de l’invasion
foudroyante de Napoléon, en avait-il signé
la concession, le 27 août 1797. Mais il la
retira, dès qu’il sût le départ de ce conquérant pour l’Egypte, d’où il espérait
bien qu’il ne reviendrait i>as, mais ce fut
le roi lui-même qui dut abdiquer et partir, à la fin de 1798.
Bien que l’occupation française eût apporté la liberté, de conscience, le Pomaré
ne sut pas en profiteii comme Saint-Jean,
pour se bâtir un nouveau sanctuaire.
Survint la restauration de la maison de
Savoie, peu disposée à de telles nouveautés. Une première instance fut faite en
novembre 1819. Pomaretto ed Inversa rinasca domandano di poter trasportare ü
loro tempio, che è in terreno umido ed insalubre, contro il terreno ed al piede d'una
scoscesa collina da cui trapelano le acque
per pioggia e nevi, in modo che da quella
parte le muraglie maestre si trovano assai
guaste ed in pericolo, ed ü suolo interno è
affatto umido ed insano.
Malgré l’avis favorable de l’Avocat Général, on n’obtint pas de réponse de Victor Emmanuel I.er.
On revint à la charge, en 1823, auprès
du nouveau roi Charles Félix, qui ne voulut accorder que la permission de rebâtir
le temple sur l’emplacement de l’ancien :
c’était l’exposer aux mêmes inconvénients.
Ce qui sauva la situation fut sans doute
le fait qu’une nouvelle demande fut, pour
ainsi dire, annexée à celle qui concernait
l’hôpital et qui était chaudement appuyée par les Puissances Protestantes et
par l’ambassadeur Waldburg-Truchsess. Le
Czar de Russie, dont l’influence était alors
préxx)ndérante en Europe, donna une généreuse contribution, qui devait servir tant
à rétablissement de l’hôpital de la Tour,
qu'à l’érection du temple du Pomaré.
La correspondance et les documents du
temps se taisent sur la dédicace de ce
temple. C’est Gilly, dans le récit de sa
deuxième visite, qui nous apprend que
l’entrepreneur David Ribet, s’y ruina presque, parce qu’il y dépensa plus de 16.000
francs, tandis que son devis n’était que
de 11.598 francs. Quelques amis l’aidèrent
à faire face à ses engagements. Le fronton portait cette inscription : Ce temple
a été construit sous le règne de notre gracieux Souverain Charles Félix. Dav. Ribet
Entrepreneur, L’an de salut 1848. On ne
voit pas pourquoi cette inscription fut effacée, en 1844, lorsque Pierre Lantaret
eut succédé au pasteur J. J. Jalla.
Plus tard, un élégant clocher fut
ajouté par les ^ins de M. J. Weitzecker.
En 1927, de sensibles améliorations fournirent au Pasteur actuel l’occasion de célébrer, avec quelque anticipation, le centenaire du temple.
Et les dispositions gouvernementales
viennent, en même temps, de reconstituer
l’ancienne vaste commune de la Pérouse,
en lui réannexant le Pomaré et le Méan.
G. B. Vico y verrait une preuve de plus
que l’histoire a ses cours et ses recours.
J. J,
Le sort du « Prayer-Book ».
LE CAMP DES UNIONS CHRÉTIENNES.
Le Camp des Unions Chrétiennes aura
lieu à Pramol, non pas après le 15 août,
comme on l’avait annoncé, mais du 6
au 14 août. La cotisation pour le Camp
colnplet est de 110 tires, plus 5 lires
d’inscription. Nous donnerons prochainement le programme complet.
:
UNE PENSION D’ÉTÉ
pour dames et demoiselles, est ouverte
par M.lle Aimée Jalla, dès le 15 juin, à
Tonfalo, près de Viareggio, dans un beau
bois de sapins, sur la magnifique plage
de la mer Tyrrhérienne. Confort moderne.
Prix modères.
Le projet de la liturgie révisé, présenté verS; la fin de 1927 au Parlement anglais avâit été rejeté, au grand
chagrin de l’archevêque de Canterbury,
dont il était l’œuvre. La sagesse aurait
conseillé de s’asseoir et de méditer pendant
longtemps, mais immédiatement le corps
des évêques s’est réuni et a procédé à une
seconde révision de la liturgie, en y introduisant de légères modifications.
Cette révision exécutée par les trois
corps autorisés, fut acceptée à une grande
majorité et le nouveau livre fut présenté
à nouveau au Parlement qui, tout dernièrement, par une majorité assez sensible,
l’a repoussé, malgré la présence des deux
archevêques et d’un grand nombre d’évêques. Les débats ont été tout ce qu’il y a
de plus solennel et les discours qu’on y
a prononcés ont laissé une profonde impression. Le soliciter général Sir Boyd Merriman, a ouvert le feu de la discussion
avec un grand discours, que nous pourrions appeler complet, clair et éloquent ;
Lady Iveagh, la duchesse Athol d’Ecosse
et Sir Cecil appuyèrent le leader plaidant
pour l’acceptation du « Prayer-Book » révisé. D’autre part, l’opposition a été représentée par Sir Roberts, MM. Morris, Snell,
Sir GreavetsLord, mais surtout par Rosselyn Michell, Sir Inskip et le « home secretary » Joynson Hiks, qui, avec des paroles
brûlantes de foi et de courage entraînèrent la majorité à repousser la liturgie
revisée avec 46 voies de majorité.
L’Eglise anglicane passe donc par une
grande crise, et elle le doit à ses chefs
qui n’ont pas exercé la discipHne, mais ont
encouragé le désordre. Le Parlement anglais, qui représente le peuple, a clairement signifié qu’il ne pouvait pas compter sur les évêques. Qu’en résultera-t-il ?
Les uns parlent d’une nouvelle liturgie
simple et claire, déjà en préparation ; d’autres estiment qu’on laissera courir les choses comme elles sont actuellement ; d’autres encore parlent de la séparation de
l’Eglise et de l’Etat, ce qui serait le^
mieux ; d’autres, enfin, prévoient un
schisme. Quoi qu’il en soit Dieii règne et
guidera los évènements. Çp qu’il y a de
certain — et qu’on le dise bien haut —
c’est que l’Angleterre ne veut pas aller à
Rome, elle ne veut pas quitter St-Paul
pour St-Pierre. La vérité. Christ, l’Evangile, voilà ce que le peuple désire.
C. A. Tron.
La eotisationL Une dette!
FEDERATION VAUDOISE
AUX ÉTATS-UNIS.
Colonie de New-York et environs.
Ont souscrit pour l’Eglise Vaudoise d’Italie, en versant leur cotisation ordinaire
d’un dollar, ou en donnant une contribution spéciale, les personnes dont les noms
suivent :
l.cr Groupe - Benjamin Pons.
Et. Peyrot, Benjamin Pons ($ 2), M.me
Benj. Pons, Clément Pons, Aldo Pons,
Emmanuel Tron, M.me Em. Tron, Albert
Pons, Félix Canal ($ 2), Henri Ferrerò,
François Grill (120 Street), Benj. Vinay,
M.me Benj. Vinay, M.me Marcel Sauthier, Jean Poët, M.me Jean Poët. - Total dollars 19.
2,'me Groupe - Pauline Bleiüer.
Madel. Gay, M.me A. Parise ($ 2),
M.me Oreste Gay, M.me Jean Domaine,
Mrs. J. Stevens ($ 2), Mrs. C. Berryman,
Miss A. Berryman, M.me L. AUio, M.me
M. Cantin, Mrs. P. Rowe, Henriette Planchón, M.me P. Bleüler ($ 2). - Total dollars 15.
3.we Groupe - Etienne GrUl senior,
Etienne Grill senior, M.me Et. Grill,
Etienne Grill junior, M.me Etienne Grill
junior, Henri Garrou, M.me Heiiri Garrou,
Jean Jourdan, Eugène Durand-Canton,
M.me Marie Sappé, César Bounous, M.me
M. Tornati, M,me D- Boerio ($ 2), - Total
cMlars 13.
4.me Groupe - Marie F. Multare.
Henri Ghigo, M.me Henri Ghigo, Daniel
Geymonat, Guillaume Pons, Louis Costabel,
M.me Pauline Zecca, Jean Peiyrot, Lina
Tron, Helda Tron, M.me C. Perrou, MLme
Jean GriU, M.me M. F Militare, M.itoe E.
Cavaïlero. - Total dollars 13. {A suivre).Pœrke Gmouo, secrétaire général,
2053, Seventh Ave - New-York City^
«Monsieur le Pasteur, je vous apporte mon don annuel pour l’église » ; et
en disant ces mots, monsieur Laporte,
commerçant cossu de la Place d’Armes, se
mit en devoir d’extraire de son portefeuille
quelques billets de 10 francs...
Le Pasteur, avec gravité, compta l’argent qu’on lui remettait et l’inséra dans
une enveloppe.
— « Je remettrai, dit-il, à notre trésorier la somme que vous me versez. A vrai
dire, il eût été plus simple que vous la lui
donniez vous-même en mains propres, mais
puisque l’occasion s’en présente, permettez-moi de faire une légère observation sur
votre propos de tout à l’heure. Vous avez
dit ; « Monsieur le Pasteur, je vous apporte mon don annuel pour l’église ». Je
ne vous cacherai pas que je préfère, en
semblable circonstance, voir employer une
autre expression que le mot « don », celle
de « cotisation », par exemple.
— « Oh ! monsieur le Pasteur, eda n’a
pas bien grande importance, répHqua monsieur Laporte avec un sourire amusé : les
deux mots s’équivalent... ».
— « Pas tout à fait, cher Monsieur, pas
tout à fait, et je vais en deux mots vous
le faire comprendre. Un don est un cadeau,
un acte désintéressé pour lequel on ne demande rien en retour. La cotisation, elle,
est une dette ».
— « Je comprends, monsieur le Pasteur,
une dette envers Dieu ; vous avez raison ;
rien de ce que nous possédons ne nous appartient en propre ; nous n’en sommes’ que
les dépositaires et Dieu est en droit de
nous demander des comptes ; vous avez
fait un jooir un magnifique sermon sur
ce texte, monsieur le Pasteur, et comme
vous le voyez, je n’ai pas oublié vos
! arguments ».
— « Rien ne peut me faire plus de plaisir, cher monsieur Laporte ; il est si pénible pour les serviteurs de Dieu de se
dire qu’ils parlent parfois dans le désert :
vous êtes allé du premier coup à l’application spirituelle de ma formule et j’en
suis profondément heureux ; mais ceci dit,
nous préciserons, si vous le voulez bien,
en disant que la cotisation est une dette
que Ton a envers Dieu sans doute d’une
manière générale, mais aussi d’une manière très particulière envers une société
humaine qui s’a;ppelle l’église à laquelle on
se rattache. Je m’explique ; une église est
surtout et avant tout une réalité spirituelle, mais elle est aussi quelque chose
de concret, en l’espèce une association.
Entre cette association et vous, s’établit
une sorte de contrat. L’association vous
dit : « Je me charge de tout ce qui concerne Torganisation et le développement
de la société religieuse à laquelle tu es
agrégé. Je veillerai à ce qu’il y ait un édifice pour la célébration du culte et des divers services, à ce que cet édifice soit bien
entretenu, chauffé Thiver, aéré Tété, bien
balayé et épousseté en toute saison. Je
veillerai à ce qu’il y ait toujours un ou
plusieurs Pasteurs pour célébrer le culte,
pour présider aux cérémonies telles que
les baptêmes, les mariages, les enterrements, et pour donner à la jeunesse l’instruction sans laquelle il n’est pas de développement spirituel complet, pour visiter les malades, etc... De ton côté, tu devras, dans la mesure de tes moyens, me
fournir une partie des ressources qui me
sont nécessaires pour que cette organisation de la vie religieuse de l’église puisse
s’établir sur de bonnes bases et jouer d’une
manière correcte». Comme vous le voyez,
cher monsieur Laporte, il s’agit bien d’un
contrat entre le fidèle et son église, d’un
contrat qui o6%e les deux parties contractantes... et vous devez commencer à comprendre pourquoi j’ai appelé tout à l’heure
la cotisation une dette. L'argent que vous
donnez pour les œuvres de bienfaisance,
pour les Sociétés d’évangélisation et de
missions peut être appelé « un don » ; celui
qui est remis au trésorier de son église
pour qu’ü contribue au maintien et au
développeîment de cette église, ne peut, en
bonne conscience, porter un pareil nom».|
— « Vous avez raison, monsieur le Pas- ^
teur ; j’avoue que je n’avais jaenais envi-1
sagé la question sous cet angle ; ■ mais |
alors... ceux qui, dans une église, profi- ^
tent des avantages qu’offrent cette dernière sans participer aux dépenses... ».
— « Vous leur avez déjà donné intérieu-1[
rement le nom que mérite leur attitude :
ce sont des « a^istés », et parmi cas « assistés», il en est qui ont pignon sur rue
et coffre-fort à la banque... ».
— « Quelle honte, n’est-ce pas, monsieur ,|
le Pasteur !... ».
— « Oui, en vérité, c’est une honte et
aussi un scandale qui, j’espère, cessera
bientôt. Au fait, plusieurs parmi eux pèchent plutôt par inconscience que volontairement. Espérons qu’ils finiront par
comprendre leur devoir et leur responsabilité». PlEKRK Bosc:.
(Le Cévenol).
CHRONIQUE VAUDOISE
COULËOE.
Voici les résultats des scrutins de fin
d’année et de la première ses&ion d’examens d’admission en I.re et IV.me du Gymnase et I.re du Lycée.
Admis à la première classe du Gymnase ; Bertotto Renzo, C!otta-Morandini
Giorgio, Forneron Enrico, Gay Isabella,
Maurin Oreste, Micci Fernando, Paltrìnieri Nello, Tron Ernesto, Tron Lucilla.
Promus à la Il.me Gymnase (par scrutin) : Bellion Bart., Coisson Henri, Di
Francesco Vera, Michelin-Salomon Roger,
Monnet Alice, Travers.
A la III.me Gymnase : Amour Amy, Armand-Hugon Auguste, Bein Ernesto, Duval Laura, Fostel Jean, Galvano Jeanne,
Messa G. Marco, Pasquet Henri, Ribet
Marguerite.
Admis à la IV.me Gymnase: Baridon
Daniel, Filippone Domenico, Long Henri,
Malanot Ida, Ferro Mario, Vigiajii Girano,
Bertalmio Marcella, Maurino Raoul, Péter
Anna, Pons Marie.
Promus à la V.me Gymnase : Aime
Edouard, Feyles Bruno, Jachia Suzanne,
Meynet Robert, Tamietti Corrado, Travers
Mario.
Admis à la I.re Lycée : Binante Joseph, Cielo David, Comba Claudio, Di
Santo Ernesto, Forneron Attilio, Olivetti
Dino, PeUini Madeleine, Pons Carlo.
Promus à la Il.me Lycée : Giacometti
Tullio, Micci Edouard, Ribet Gustave,
Rivoir Mario, Tamietti Renato.
Promus d la III.me Lycée : Ayassot Ernest, Janavel Alfred, Long Giordano-Bruno,
Malan Carlo, Malan Renato, Pellenc Alda,
Peyronel Alphonse, Pons Liliana, Raviol
Dario, Rostagno Jean, Varvelli Benjamin.
Avant de faire des appréciations Sur ces
résultats, nous voulons attendre les examens de réparation de septembre auxquels ^
bon nombre d’élèves des différentes classes
(à l’exception de ceux qui étaient en Il.me
classe du Lycée) sont renvoyés pour une
ou deux branches. Il y en aussi un i
certain nombre qui sont d’ores et déjà |
condamnés à doubler la classe Tannée
prochaine.
Les examens de maturité classique, aux- ’
quels vont se présenter nos élèves'de la
Ill.me classe du Lycée ont lieu à partir 1
du 25 c. Comme par le passé, ils font les
écrits au Collège même, sous la haute sur- |
veillance d’un commissaire royal.
L’année scolaire, proprement dite est |
donc terminée. Samedi 23 c. eut lieu la |
dernière séance du Conseil des Professeurs ■
au cours de laquelle il fut décidé, entre ^
autres choses, de charger le prof. M. Adolphe Tron, du discours d’ouverture des i
cours de la prochaine année scolaire. Le J
prof, M. J. P. Vinay, avait été nommé, 1
dans une séance précédente, représentant I
au Ssmode des Instituts d'instruction |
secondaire. ^
Le prix Weitzecker pour le meilleur ^
élève en géographie de la Ill.me classe du
Gymnase, fut attribué à Télève Daniel^
Baridon. 1
3
tOUSCHIPTION POUR LES COLLÍRES VAUDOIS.
L.. 136.468,65
ristes précédentes
M.mes et M.rs :
Riccardo Pellenc (2,me don) »
fRostagno Giulia (orpheline de
guerre) » 50,—
50,
{A suivre).
Total L. 136.563,65
H» H» H»
COLONIA VALDENSE. Nous recevons
|de M. Louis Jourdan une excellente lettre,
[qui a rempli notre cœur de joie et de rœ
Iconnaissance. Notre frère, après avoir vi[isité les Vallées l’année dernière, à peine
le retour à Colonia, s’est empressé de
tfaire connaître à nos Vaudois de l’étranger, tout ce qu’il avait vu et tout ce qui
i’avait impressionné. Non content de cela,
^il a voulu, dans ses différentes réunions,
^collecter en faveur de nos œuvres de bienfaisance, ce qui a donné le beau résultat
Ide L. 2.592 à partager entre les Hôpitaux,
irOi'phelinat, le Refuge et l’Asile de SaintiGermain. Voici les localités visitées avec
somme collectée en regard : Dolores,
LL. 95 — Cañada Nieto, 498 — San Roque,
i^7 — Sarmdi, 58 — Lavalle, 332 — Miníete, 311 — Tarariras, 198 — San Pendro, 420 — Riachuelo, 221 — Cosmopolita,
1’242 — Artilleros, 72 — Rincón Sauce, 108.
■— Total L. 2.592. En outre, M. B. Fostel
»envoie L. 38 pour les Hôpitaux, et M.me
’Seuve David Combe L. 97, M. Jourdan
Griot L. 200 pour l’Asile de SaintnGermain.- A tous ces frères Vaudois qui se
|sont intéressés à nos œuvres de bienfaîîsauce, et d’une manière spéciale à M. L.
■Jourdan, qui a su si bien toucher les
if’cœurs, nous exprimons notre plus vive
reconnaissance. C. A. Tron.
LA TOUR. Dimanche dernier, un cor:, tège de plusieurs centaines de personnes,
•où se trouvaient en grand nombre des
t’.gens accourus des paroisses d’Angrogne
L et de Saint-Jean, accompagnait au champ
Idu repos les dépouilles de
. _ M. RÉMY RICCA
ancien négociant et juge de paix (concitliatore), de La Tour, décédé, à la suite
,,d’une courte, mais très grave maladie, à
l’âge de 60 ans.
Ije service funèbre, présidé par le pasteur M. Jules Tron, eut lieu au temple où
la nombreuse assistance de catholiques et
de protestants écouta avec recueillement
les consolations et les précieuses assurances de l’Evangile. Ensuite, en long cortège, toute cette foule accompagna le corps
L au cimetière où eut lieu un deuxième bref
f service liturgique.
M. Ricca, très favorablement connu dans
toute la Vallée, justement apprécié et estimé pour l’amenité et la douceur de son
caractère, pour son affabilité et son impartialité de juge populaire, laisse des regrets
unanisies auprès de tous ceux qui l’ont
connu et le plus heureux souvenir.
Ses chers enfants, M. le géomètre Riccardo et M.Ue Anita, institutrice dans nos
écoles du Villar, sont priés de trouver ici
l'expression de nos profonds regrets et de
notre très vive sympathie. c.
^ — A « Parvus ». Une cinquantaine
d’amis offrirent au poète populaire de la
Vallée une modeste soirée bien réussie, à
. la Pension Malan, vendredi dernier, à l’occasion de son... premier cinquantenaire.
MM. Emile Eynard, Attilio JaUa, Mario Paly chi, Jean Jalla, exprimèrent à M. Alexan^ dre Pasquet leurs meilleurs vœux en lui
;; souhaitant de pouvoir encore pour de longues années intéresser notre public par
î: ses poésies.
Une brochure de 50 pages : « Parvus »
- Versi d'occasione - a été publiée par quelques amis. Elle est en vente chez nos librairies à L. 3 l’exemplaire. e, e.
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Personne seule prendrait dame où de^ moiselle en pension. — S’adresser au
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propriété sur la colline de La Tour.
Occasion unique. - S’adresser Tip. Alpina.
Nouvelles de lu Semaine.
Cinq müle industriels représentant les
associations confédérées fascistes de l’Industrie se sont réunis en Congrès à Rome
les 21 et 22 c. et jours suivants. Cette
première assemblée générede de la puissante confédération a surtout pour but
d’examiner les rapports sur le problème
syndical et sur l’application de la Charte
du Travail Le Congrès proprement dit,
ouvert dans l’après-midi du 22 c., est présidé par le président de la Confédération
même l’hon. Benni, qui prononce le discours d’ouverture où il relève le fait que
le 76 0/0 des ouvriers de l’industrie est
. contrôlé par la Confédération. M. Mussolini, adresse ensuite à l’assemblée un de
ses grands discours pour accentuer les directives de l’organisation ; collaboration,
solidaire entre techniciens et ouvrière, concentration des énergies à l’intérieur, « alliance de l’industrie avec l’agriculture, la
base de l’économie italienne ». A propos
de la stabilisation de la lire sur la base or,
le Chef du Gouvernement proteste énergiquement contre les spéculateurs louches
qui ont répandu le bruit qu’on aurait l’intention de réduire prochainement la cote
de stabilisation. « Le Gouvernement ne
commettra pas une pareille folie».
On eut, dernièrement, un large « mouvement de Préfets ». Plusieurs d’entre eux
ont été mis à la retraite et remplacés, par
8 nouvellement élus, dont 4 issus du parti
fasciste. Un certain nombre sont transférés, parmi lesquels, celui de notre province, le général De Vita, substitué par
le doct. Luigi Maggioni, ci-devant préfét
à Como.
Un décret du Ministère des Finances fixe
la taxe d'escompte et d’intérêt pour anticipations obtenues par les Banques au
5 1/2 0/0, au lieu du 6 0/0, à partir du
25 courant.
— FRANCE. Il était à prévoir qu’on
allait décidément, depuis les dernières
élections, vers la stabilisation du franc et
cela, malgré l’espoir que plusieurs hommes politiques français avaient d’une plus
ou moins lointaine « revalorisation » de la
monnaie nationale, une chose tout aussi
impossible en France qu’elle l’eût été en
Italie. La stabilisation est donc un fait
accompli depuis le 24 c., stabilisation sur
la base de frs. 124,21 sur la livre sterling et de frs. 25,52 sur le doUar. En
d’autres termes le franc est stabilisé à
20 centimes or de sa valeur actuelle, tandis que notre lire l’est à environ 27 centimes. « Cette solution, remarque le communiqué du Gouvernement, est la seulfe possible et sera aussi la plus profitable pour
le pays».
— YOUGOSLAVIE. Le Parlement de
Belgrade eut, le 20 c., une séance des plus
tragiques. Un député monténégrin (slave),
excité contre les membres de l’opposition
(croates) qui l’interrompaient violemment
dans json discours, décharge soudain, sur
ses adversaires, cinq coups de révolver, en
tue deux, et en blesse trois autres. Cet
assassinat, car c’en est un, vu le lieu et
les circonstances où il fut commis, eut un
énorme retentissement à l’étranger, mais
plus particulièrement encore dans l’intérieur du pays, toujours dominé par les
factions, ou plutôt par les luttes de races :
serbes et croates. Ces derniers qui se considèrent comme les victimes, surtout après
l’assassinat de deux des leurs, ont organisé partout des comices de violentes protestations contre le Gouvernement ou, pour
être plus clairs, contre les serbes. A Zagabria (Agram) on eut à déplorer des
désordres d’une excessive gravité et des
barricades furent dressées dans les rues '
principales de la ville. C’est à peine si
la police et la force publique, qui ont dû
faire feu sur les manifestants, ont pu enfin, ramener un peu d’ordre. On voit par
là que las « conventions de Neptune » ne
sont qu’un prétexte pour les agitations
de nos voisins Yougoslaves ; leur vraie
cause est beaucoup plus grave et ne dépend null^nent de l’attitude de l'Italie.
— ALLEMAGNE. Le chancelier Muller
n’est pas encore parvenu, après une vingtaine de jours que dure la crise ministérielle, à former le nouveau Cabinet ; mais,
à ce qu’on dit, il se serait enfin mis sur la
bonne voie ; il renonce définitivement à
former un gouvernement à base de partis
ou fractions parlementaires ayant certaines affinités et se propose maintenant
de former un gouvernement de « personnalités politiques» disposées à collaborer
avec lui... Et il est plein de confiance dans
la réussite de cette troisième tentative,
d'autant plus qu’il aurait l’appui de Stre«
semann, «l’homme représentant la clef
de la situation ».
— D’expédition Nobüe. Les nouvelles
des derniers huit jours sont bien meilleures, heureusement. On approche de la
délivrance. ’Vous saurez que notre Maddalena a enfin pu voler à 50 mètres au
dessus de la tente du groupe Nobile et le
refoumir, à deux reprises, de vivres, vêtements et de différentes choses d’utilité
immédiate. Un hydroplane suédois a pu
lui rendre à son tour un service analogue.
Enfin, dimanche dernier, un aéroplane suédois, muni de patins, a pu atterrir près
du groupe Nobile et repartir avec le général à bord, qui se trouve actuellement,
sain et sauf, à bord de la « Città di Milano». Et l'héro’ique (Sauvetage va continuer dans le but de sauver, par le même
moyen, les cinq autres naufragés. On continue à espérer que les deux autres groupes seront retrouvés et secourus à leur
tour, grâce aux recherches intelligemment
continuées par les aviateurs italiens, suédois, norvégiens, russes, etc., qui continuent à explorer ces vastes régions si inhospitalières. Malheureusement on n’a plus
de nouvelles du grand explorateur polaire
Amundsen qui était parti, à son tour, à
bord d’un hydroplane pour porter secours
à l'expédition italienne. Jon.
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NoüYelles religieuses et faits divers.
FnsTLANDE. Un pays foncièrement protestant. On sait' que la Finlande est un pays
d’avant-garde qui, par le libéralisin^ de
ses institutions, pourrait servir de modèle
à beaucoup d’Etats très fiers de leur culture. Or, la Finlande est ptèsque exclùsiivement luthérienne. Das evangelische Deut'schland donne des extraits d’une monographie que le pasteur docteur Lehtonen a
publiée, en anglais, sur l’Eglise finlandaise.
L’Eglise est divisée en cinq diocèses.
Elle a pour primat l’évêque d’Abo qui
porte, depuis 1817, le titre d’archevêque.
Les évêques sont choisis par le corps ecclésiastique qui propose trois candidats. Le
droit de nomination est r^ervé au président de la République. Les pasteurs sont
élus par la paroisse. Ils font leurs études
à la Faculté, de théqlogie de l’Université
de Helsingfors, laquelle Faculté compte en
moyenne 180 étudiants. Il existe à côté de
celle-ci, à l’Académie libre d’Abo, une Faiculté de théologie avec une moyenne de
30 étudiants, en vue des 340.000 habitants
d’origine suédoise.
Le nombre des pasteurs dépasse 1.000.
La direction suprême est exercée par l’Assemblée de l’Eg]is.e, qui comprend les évêques, 35 ecclésiastiques, 52 laïques, des
délégués de la Faculté de théologie, du
Conseil d’Etat et du Tribunal. Elle se réunit tous les cinq ans.
Les membres de l’Eglise finlandaise sont
au nombre de 3.426.00, ce qui représente
le 98 0/0 de la population totale. Il y a,
en outre, 59.000 grecs-orthodoxes, 1.600
juifs, 635 catholiques-romains, et environ
10.000 adhérents du méthodisme, du baptisme et des sectes diverses.
Russie. Quand mêmel Nous lisons dans
le Russischer evangelischer Pressedienst,
de Riga.
Depuis dix ans, les communistes de Russie ont tout mis en œuvre pour décrier
la religion. Us l’ont représentée au peuple comme> une ennemie visant à le domestiquer et à l’abêtir. Ils ont cruellement
persécuté et même mis à mort les serviteurs de l’Eglise. Par le mensonge et la
fraude, ils ont « nationalisé » les biens ecclésiastiques, depuis les terres des couvents
jusqu’aux saints calices et aux croix processionneilles. Et pourtant, lorsque l’Eghse
orthodoxe de Russie célébra, le 15 avril,
selon son calendrier, la fête de Pâques, les
églises étaient combles, et, devant les portes ouvertes, dans la rue, bien des gens
se haussaient sur la pointe des pieds, iK)ur
saisir quelque chose du culte. On sait qne
les Russes ont ime prédilection toute
spéciale pour Pâques. Ils nomment dans
leur langue le dimanche « jour de la
Résurrection ».
Durant la nuit de Pâques, les élises
regorgeaient de fidèles bien que dans tou
tes les rues, des hauts parleurs eussent été
installés dont la grosse voix s’efforçait
d’« éclairer » le peuple au sujet des croyances superstitieuses. Partout retentissaient
des airs de musique légère^ Dans tous les
locaux soumis au pouvoir des ^viets : cinémas, théâtres, écoles, on avait organisé
des «Pâques antireligieuses», auxquelles
les mîüioins d’employés du gouvernement
étaient tenus d’assister. Ces « Pâques »
avaient lieu à la même heure que l’office
nocturne et ne devaient se terminer
qu’après la fin de la liturgie pascale.
La force triomphante de l’Evangile de
Pâques s’est montrée encore une fois plus
puissante que toutes les machinations, décrets et vicftences de la petite clique bolchéviste qui a usurpé le pouvoir et à qui tous
les moyens sont bons ix>ur le conserver.
Mais pour a,pprécier à sa juste valeur
ce fait : les églises pleines la nuit de Pâques, il faut que l’Européen occidental
songe bien qu’il en va aujourd’hui en Russie comme au temps du christianisme primitif. Prendre part à un culte, c’est s©
compromettre et rendre un témoignage qui
peut avoir pour suite le. martyre.
(Semaine Religieuse).
» «î *
Lépreux. Le « Bulletin de l’Association
de secours aux victimes des maladies tropicales » (février), informe qu’il y a.au
Brésil 12.000 lépreux reconnus ; mais ce
nombre doit être doublé. La lèpre existe,
en quelques petits foyers, en Uruguay et
en République Argentine. A Madagascar,
il n’y a plus que deux infirmières pour la
léproserie de Manankavaly. Ce « Bufietin »,
que rédige M. Ph. Delord, nous apporte
des faits et des récits émouvante. Il faut
soutenir par nos prières les infirmières
qui travaillent dans cette œuvre difficile
entre toutes, et par nos dons ceux qui cherchent à soulager d’indicibles misères. Les
dons peuvent être envoyés à M. Daniel
Meylan - Montagibert, 8 - Lausanne ; chèques Il ; 3529.
^ ^ 41
Coopération entre les races. L’Union
Chrétienne de jeunes gens noirs d’Atlantic
City vient de faire une campagne financière, dont l’objectif était de 20.000 dollars, et qui a admirablement réussi. Cette
campagne avait ceci de remarquable: qu’elle
unissait dans un même effort tous les
citoyens de la ville dans l’intérêt de l’Upion
Chrétienne de jeunes gens de couleur.
MM. E. Mogge et R.-B. De Frantz, représe,ntant le Bureau financier du Comité national, étaient les directeurs de cette campagne. M. Mogge travaillait spécialement
parmi les blancs ,et M. De Frantz parmi
les noirs. On s’était proposé de recueillir
10.000 dollars parmi ces derniers. Un dîner, comme on n’en avait pas encore vu
jusqu’ci, réunissait environ 200 hommes,
dont une centaine de blancs et une centaine de noirs. Le docteur L.-P. Hawkins,
l’un des principaux médecins noirs d’Atlantic City, avait été désigné comme major
de table. R donna une aHure tout à fait
spéciale au travail de souscription, en remettant lui-même un chèque de I.IKK) dollam comme don. Lorsque le dernier soir
de la campagne arriva, on découvrit que
les noirs avaient souscrit plus de 15.000
dollars et qu’ils en avaient déjà pa,yé 5.000.
C'est un véritable record.. Le bâtiment de
rU. C. de J. G. de couleur est maintenant
achevé et on n’attend plus que de le meubler pour l’inaugurer. (Semeur Vaudois).
direct«iir-r«iDOiiiabU
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Giorgio e maria-Susanna Tron, con
la piccola Elena, commossi per le testimonianze rese al loro caro padre
PIETRO ENRICO TRON
sentitamente ringraziano i Rappresentanti
della Ven. Tavola Valdese, il Corpo Pastorale, e tutte le persone intervenute alla
mesta cerimonia.
Les enfants de
Monsieur RÉMY RICCA
touchés de tant de preuves ^é’affection et
d'estime envers leur cher père à l’occasion
de sa maladie et des funérailles ;
remercient les nombreuses personnes qui,
d’une façon ou de Vautre, leur ont témoigné de la sympathie dans la dure épreuve
qu’ils viennent de traverser.
Torre Pellice, 28 Juin 1928,
4
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