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I
S'
Quarante-quatrième année.
n Septemlbre 1909.
N. 38.
f
DESUIHLEES
PARAISSANT CHAQ U E VENDREDI
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O
O
§
SOMMAIRE :
Le Synode — Ephémérides vaudoises — Chronique — Nouvelles et faits divers — Livres
et journaux — Nouvelles politiques... et
autres.
Xe Synode
(suite)
La discussion continue sur le Rapport du Comité d’Evangélisation.
A propos de Florence, M. Jean Meîlle
rend hommage h l’activité exercée
par M. le pasteur Rochat dans deux
domaines qui intéressent la moralité:
la lutte anti-alcoolique et l’œuvre dè
la Croix Violette contre le blasphème.
Cette dernière, en particuliei', est appréciée aussi dans le monde catholique romain; des prêtres font des commandes de cartes contre le %lasphème,
• L’église de Messine ne figure pas
cette année dans le Rapport à la place
ordinaire, on ne sait que »trop pour
quelle raison. Mais elle ne restera pas
ensevelie pour tojours sous les ruines
de la ville. Ses membres épars ont
commencé à se réunir. L’évangéliste
Trobia a été chai'gé d’aller les chercher un à un pour tâcher de réorganiser ce qui reste de la congrégation
et l’on espère vivement que cette église,
une des plus prospères que nous avions,
reprendra vie. On sait que les frères
de la Norvège avaient manifesté le
désir qu’une partie de l’argent souscrit par eux pour les vibtiraes du
tremblement de terre et remis à leur
gouvernement, fût employée à la construction d’une chapelle en bois à offrir à l’église vaudoise. Mais le gouvernement norvégien hésite à accéder
à ce désir, de crainte de faire crier
nos bons concitoyens papistes, qui ont
fait le tapage que l’on sait sur les
prétendues i-azzias d’oi-phelins. M. Calvino, dans son récent séjour en Norvège, a été reçu en audience par les
Ministres de l’Intérieur et de l’Instruction et s’est efforcé de dissiper
leurs craintes en expliquant la situation. Il espère que le gouvernement
se conformera au désir 4è s^s sujets,
qui auraient envoyé directement à
l’Eglise vaudoise la partie de leurs
dons qu’ils destinaient â cet objet, s’ils
avaient pu prévoir que la chose présentât la moindre difficulté.
M. Muston donne des explications
sur l’emploi des secours reçus par le
Comité. On s’est soigneusement enquis
des besoins et l’on s’est efforcé de
fournir aux survivants qui avaient tout
perdu, les moyens dè se remettre au
travail, chacun dans sa profession. Les
orphelins ont été placés dans nos di-*
vers établissements. Plusieurs orateurs
se font interprètes des sentiments de
vive sympathie de l’Assemblée envers
les frères de Messine et envers les parents de M. et M”® Chauvie si douloureusement frappés. Une prièi’e est
élevée à Dieu en leur faveur et pour
tous ceux qui ont souttèrt du terrible
cataclysme.
Par un ordre du jour voté à la dernière séance, le Synode, « profondément ému du malheur qui a presque
détruit la Congrégation de Messine
emportant son cher pasteur M. Ad.
Chauvie et sa famille », exprime aux
survivants sa vive affection, forme le
vœu que la lumière dè l’Evangile revienne brille]- sur la grande ruine, et
remercie chaleureusement' tous les
amis italiens et étrangers qui sont
Vénus généreusement à noti-e secours
dans cette douloureuse épreuve.
Des recommandations sont faites au
Coinité pour que l’ordre le plus sévère soit observé dans la comptabilité,
afin de prévenir tout danger.
Le Synode, faisant siennes les conclusions du contre-rapport, vote des
remerciements au Comité, ainsi qu’aux
collecteurs et à tous ceux qui soutiennent l’œuvre d’évangélisation par
leurs dons et leur intérêt.
Commissions
des Institutions hospitalières.
M. le pasteur Giraud lit le rapport
de la Commission d’examen sur les
Institutions hospitalière.s. Les principaux points touchés dans le contrerapport et dans la discussion qui eh
suit la lectu]-e concernent l’acceptation des malades, la position dés médecins et la situation financière.
Qu’est-ce qu’un Vaudois? demandait
déjà il y a une trentaine d’année lé
regretté professeur Trou. Et il se
plaignait de n’avoir jamais pu avoir
une réponse à sa demande. Que doit
faire la Commission quand des gens
nés au sein de l’église vaudoise et
qui ensuite se sont tournés contre elle
et se sont conduits en véritable ennemis de toutes nos institutions, se
présentent pour être admis à l’hôpital?
Certes il y aurait bien à dire sur le
sujet, et une plus grande sévérité dans
l’admission serait souvent justifiée. La
Commission est cependant d’avis qu’il
vaut mieux abonder dans le sens de
la lai-geur comme elle l’a toujours
fait, et tel pai-aît aussi être le sentiment de rassemblée, bien qu’aucune
résolution ne soit pi-bposée.
Les deux médecins de l’hôpital de
la Tour, qui doivent se pai-tager un
honoraire plus que modeste, ont demandé une augmentation. Ils voudraient en outre que leur position fût
réglée d’une manière plus stable et
qu’ils nè fussent pas exposés chaque
cinq ans. à devoir céder la place à
d’autres. La Commission reconnaît la
double désir. Mais
ce
légitimité de
elle est préoccupée de l’augmèntation
continuelle des dépenses qui menace
l’équilibre du budget. Diverses mesures sont proposées pour amener une
augmentation correspondante des entrées, *en particulier, de faire payer
une petite çontribution aux malades
qui nqsont pas entièrement dépourvus
de moyens et de demander cette, même
contribution à la Commune pour ceux
qui qe pourraient absolument pas la
payer.
Mais aucune délibération ir’est
prise. La Commission étudiera, sans
doute la question et ne manquera pas
de pfèndre elle même ou de proposer
au pfochain synode les mesures qui
paraîtraient pratiquement réalisables.
Quant à la question de la stabilité,
comme le Réglement permet de confii-mer simplement le médecin dans
sa cjiarge au tei'me des cinq ans, il
est à espérer que là Commission ne
’ mettra jamais une place au concours
qu’en cas de vacance ou de fortes.
raisons pour désirer un changement
de titulaire.
Des remerciements sont votés à la
Commission, aux docteurs, aux diaconesses des hôpitaux et du Refuge
et à la directrice de l’Orphelinat.
Séance de Jeudi..
Ecole de théologie.
M. le pasteur H. Tron Ut le contrerapport sur TEcole de Théologie, en
s’excusant de cumuler les fonctions
dé rapporteur dans deux gestions différentes. Comme président de la Commission, dit-il, j’ai bien été obligé de
me charger de ce que les autres n’ont
pas voulu faire.
Le programme de l’Ecole donne
lieu à quelques observations en ce
qui concerne les enseignements spéciaux d’économie politique et de sociologie.
La Bibliothèque de la Faculté s’est
enrichie d’une bonne quantité d’ou, viliges de valeur, grace au don fait
par la famille Comba d’une bonne
partie des livres du regrette professeur. Quelques duvrages prêciéux ont
aussi été donnés par M. et Mme Bompiani, de Rome.
La question qui arrête le U^us sérieusement l’attention du Synode, c’est
, celle du petit nombi'e des étudiants.
Sept jeunes gens, seulement, ont fréquenté l’Ecdle pendant l’année écoulée. Trois ont achevé leurs cours.
Leur départ sera compensé, il est
vrai, par l’arrivée de quatre nouveaux
élèves qui se sont déjà annoncés pour
la nouvelle année, dont trois proV6=
liant du champ de l’évangélisation.
L’avenir de l’Ecole n’en inspire pas
moins de sérieuses préoccupations,
d’autant plus que la même pénurie
de futurs pasteurspe manifeste plus
ou moins dans toutes les églises.
Plusieurs orateurs 'trouvent que le
Collège devrait fournir un plus grand
nombre de recrues à l’Ecole de Théologie. Mais^ comme le font observer
quelques lins des professeurs, ’étànt^
donné le nornbre actuel des élèves du
lycée, et leur provenance, la proportion de ceux qui së vouent aux étu-'
des théologiques et" à la carrière pas-'
torale est à 'péù; près ce 'qu’on peut
raisonnablement'dehiander d’ün établissement dont'ies classes supérieures,
cbinposées en partie dè jeunes filles,'
en partie aussi; cte noh vàudois, n’ont
en moyenne,‘que cinq à six éièves
chaciinè^tout 'compris, auxquels toutes
les carrières* sonf'ouvertés. Ge^ n’est
qu’à la condition de voir augmenter
le nombre des élèves vaudois du. lycée,
qu’on peut espérer qu’il en sortira un
plus grand nombre d’étudiants pour
l’Ecole de Théologie. Le Collège doit
être, d’ailleurs, un milieu où les vocations au ministère, non seulement
ne soient’pas contrariées -'telles ne
l’ont jamais été - mais soient au contraire encouragées et troUvèht, en
uii mot, un terrain favorable à leur
développement. M. le professeur LuzzÎ,
éiiiet le vœu qu’il y ait plus d’èntente
et d’unité d’action entre la Paeulté et
le Collège et que celui ci soit visité
par les professeurs de Florence, qui
auraient ainsi l’occasion de pârler aux
élèves réunis. Lé, mêmë' professeur
récommande l’étude pratique de la
Bible. Ce n’est pas de la théologie, ni
de ia eritique biblique, qü’fl faut donner à nos élèves,'mais la connaissance
de la Bible.
Le Synode vote des remerciements
au Conseil. * r ^
Questions diverses. = r
^a discussion sur l’Ecole de Théologie a occupé la séance de jeudi ntatin avant dix hèüTes et uàé pàftie dé
l’après-midi — le reste dé la matîBéè
ayant été consacré, comme dî’habitude,
à la réèéption dès délégués des Eglises
et Sociétés qui ont bièh'voulu se faire
représenter au Syn'odè. Nous reviendrons, D. V.,’sur cétte séance.
L’eNameh des différentes'gestions
terminé, on passe aux questions spé-t
cialès et aux propositions. ^
La Conférence Piémont-Ligûrie l’année passée, et celle de Toscane cette
année, ont exprimé le désir qu’un nia-t
nuel d’instruction fëligieüse, répon-*!
daiit aux besoins actuels, soit préparé
h.
2
pour nos Eglises de la Mission. Le
sujet est mis en discussion. Quelquesuns| pensent quil suffirait de prendre
simplement le manuel de M. Jacques
Longo, ou tel autre déjà connu, en le
retouchant, s’il le faut. D’autres sont
d’avis qu’aucun des livres existants
ne répond au besoin. Il est décidé que
lè bureau nommera une Commission
de trois membres pour compiler un
manuel répondant aux besoins de nos
temps, en tenant compte des travaux
déjà publiés.
Ont été nommés MM. Bosio, professeur, président, U. Janni et Dr Grilli.
On se souvient que la question de
VAdministration unique fut renvoyée
par le Synode dernier à l’étude des
Conférences de District. La majorité
de celles-ci (quatre) ont exprimé le
désir que la question fût encore étudiée par une commission synodale. Un
ordre du jour est voté dans ce sens
et le bureau est chargé de nommer
une Commission de cinq membres qui
devra rapporter au prochain Synode.
Elle est composée de MM.
J. Ribet, professeur, président, Teofllo Gay, Ernest Turin, Paolo Longo
et J. J. Malan.
La Commission nommée l’an dernier
pour étudier la question de l'émèritation présente son rapport, lu par M.
Rob. Prochet. Vu l’impossibilité d’examiner à fond les propositions qu’elle
fait, faute de temps, le Synode invite
la Table à faire imprimer le rapport
et à l’envoyer à tous les pasteurs, professeurs, évangélistes et maîtres d’école. Ses conclusions seront examinées
à la prochaine session.
Nous transcrivons textuellement les
trois ordres du jour qui se rapportent
à l’augmentation des honoraires.
« Le Synode convaincu de la nécessité
de faire aux ouvriers de l’Eglise une
position matérielle convenable, donne
mandat aux deux administrations de
pourvoir les moyens pour augmenter
les traitements de tous les ouvriers
de l’Eglise qui travaillent en Italie ».
« Le Synode considérant l’impossibilité de s’adresser aux amis du dehors
avant que les Eglises des Vallées n’aient
fait ce qui est en leur pouvoir pour
augmenter les traitements de nqs ouvriers, invite les 15 Eglises des Vallées qui participent au fonds commun
à doubler leurs contributions à la caisse
qui doit pourvoir l’honoraire à leurs
15 pasteurs >.
« Le Synode reconnaissant que la Table ne peut pas faire face à elle seule
aux besoins financiers des deux établissements d’instruction secondaire,
le Collège de Torre Pellice et l’Ecole
Latine du Pomaret, l’invite à s’entendre avec le Comité d’Evangélisation
sur le concours que celui-ci pourrait
lui accorder en faveur de ces établissements ».
M.“* veuve Pellegrin, des MonneU,
ayant généreusement renoncé à l’usufruit du legs de 5000 francs fait à
l’Eglise vaudoise par feu son mari, le
Synode, remerciant la vénérable dame,
décide, sur la proposition de la Table,
de destiner cette somme au fonds régents émérites et veuves.
L’éméritation est accordée à M, le
pasteur Weitzecker, à partir du 1'
juillet 1909.
Le Synode exprime à la vénérable
veuve de feu M. le Modérateur J.-P.
Rons la vive sympathie avec laquelle
il la suit dans son deuil et à travers
les autres douloureuses épreuves par
lesquelles elle a été appelée à passer,
et implore sur elle les consolations,
seules efficaces, du Seigneur.
Nous transcrivons encore textuellement l’ordre du jour suivant concernant nos frères de l’Amérique du Sud:
« Le Synode, ayant pris connaissance des Rapports des Eglises vaudoises de l’Amérique du Sud et du
Rapport de M. Léger, délégué des Administrations auprès d’elles, vote ses
vifs remerciements aux frères d’Amérique pour l’affectueux et généreux
accueil qu’ils ont fait à M, Léger, et
charge son bureau de leur trasmettre
l’expression de la profonde affection
et du vif intérêt de l’Eglise Vaudoise
tout entière ».
Nous ne faisons que mentionner l’ordre du jour par lequel le Synode exprime sa sympathie au pasteur et aux
membres de l’église de Milan (S. Giov.
in Conca) qui traverse une crise douloureuse.
La proposition concernant la direction didactiqne des écoles de quartier,
mentionnée dans notre compte rendu
de la semaine passée, est recommandée aux Consistoires et aux représentants des Conseils municipaux.
Une proposition concernant le contrôle des finances est longuement discutée et, après plusieurs amendements,
votée comme suit:
« In relazione all’art. 86 dei Regolamenti organici, il Sinodo decide di
nominare una Commissione di 3 membri effettivi e di 3 supplenti coll’incarico di esaminare le condizioni economiche della Chiesa nei diversi suoi
rami amministrativi, e di presentare
al principio della prossima sessione
sinodale, in una seduta privata, una
particolareggiata relazione sugli incassi e sulle spese fatte, e sulla consistenza patrimoniale ».
Sont nommés membres de cette
Commission (par l’Assemblée à scrutin secret) MM. Ernest Turin, Charles
Decker, Valeriane Perazzi ; suppléants,
MM. Ch. Goss, Ern. Robert, Rob. Prochet.
Nous avons déjà donné le résultat
des élections des diverses administrations, qui ont eu lieu comme d’habitude, vendredi après-midi. La votation
commence dès 2 heures et présente
ce fait unique, sans doute, dans les
annales de nos synodes, que tous les
142 membres ayant voix délibérative
sont présents et y prennent part, du
moins au premier scrutin pour la nomination de la Table.
L’assemblée est divisée en deux
camps, de force à peu près égales.
Les uns portent à la modérature M.
Léger, les autres M. C. A. Trori. Ceux
qui n’aiment pas ces luttes de partis
ont bien essayé d’-arriver à un accommodement, proposant que M. Léger
fût nommé modérateur, puisqu’il l’était déjà de fait, et M. Tron vice-modérateur; il y aurait eu ainsi, pour
l’un et pour l’autre, une votation à
peu près unanime. Il n’y ont pas réussi.
Il y aura donc lutte à outrance. Au
premier scrutin (142 votants, majorité
72) M, Tron obtient 70 voix et M. Léger
68. Au deuxième (141 votants) 71 voix,
juste la majorité, sont données à M.
Léger et 67 à M, Tron, qui est ensuite
nommé vice-modérateur avec une faible majorité.
Nous ne nous arrêtons pas sur les
autres votations, si ce n'est pour expliquer que M. C. A. Tron, élu vicemodérateur, donne sa démission de
membre de la Commission des Inst,
hospitalières, pour ne pas cumuler les
charges. C'est pour 'cela qu’il y a eu
trois membres de la Commission à
nommer, au lieu de deux.
Le bureau nomme membres de la
Commission chargée d’étudier la question de l’activité de la femme dans
l’Eglise, MM. François Rostan, Enrico
Meynier, J. Coïsson.
M. le professeur Henri Rivoire est
désigné comme prédicateur d’office au
Synode de 1910, et M. Alb. Costabel
comme suppléant.
EPHEMÉRIDES vauooises
15 Septembre.
Martyre de Gian Luigi Pascale.
Des 500 martyrs Vaudois dont jusqu’à présent nous avons pu retrouver
les noms et quelques indications précises, Gian iMîgi Pascale est l’un des
plus connus parmi nous grâce aux
nombreuses publications qui nous en
ont entretenus; aussi parmi les événements que la date du 15 septembre
nous rappelle, ne pouvons-nous mieux
faire que de choisir son martyre pour
le commémorer en ce jour.
G. L. Pascale était né à Cuneo vers
1520, d’une famille riche, et s’était
donné à la carrière militaire, quand
l’évangile qu’il apprit à connaître à
Nice tourna son cœur vers une vocation bien différente. En 1551, il émigrait à Genève dans le but de se vouer
à l’étude et à la propagation de la
Parole de Dieu.
II y trouva plus d’un réfugié italien
de distinction, avec lesquels il put
dès l’année suivante fonder une église
italienne évangélique. Mais Genève
n’avait pas encore son Académie, et
c’était à Lausanne, à l’école fondée
10 ans auparavant par Saunier, que
se préparaient alors (sous des professeurs comme Viret) les candidats au
ministère. Pascale entra dans cette
école et y fit de si rapides progrès
que dès 1555 il avait traduit du grec
en italien tout le Nouveau Testament
et il faisait imprimer sa version à
Genève,
Voici le titre et le frontispice de
cette pubblication qui aujourd’hui est
des plus rares:
« Del Nuovo Testamento di Jesu
Christo nostro Signore — Nuova e
fedel traduttione dal testo Greco in
lingua volgare italiana — Diligentemente conferita con molte altre traduttioni e volgari e latine et insieme
pura e semplicemente tessuta con
quella maggior chiarezza e facilità di
parlare ch’era possibile fuggendo sempre (quanto però la qualità di tale
scrittura e la natura de- le cose che
vi si contengono poteva comportare)
ogni durezza et oscurità, e sopratutto
ogni vana et indegna affettazione d’importuni e mal convenienti Toscanismi
— Stampata di nuovo, in compagnia
d’un’altra buona traduttione in lingua
francese ; et amendue partite per versetti —
Per Giouan Luigi Paschale
M. D. L. V.
Cette édition de 1655 (la seule que
nous ayons pu voir) était-elle déjà une
deuxième édition rendue nécessaire
par le prompt épuisement de la première ?
L’année suivante Pascale publiait
une traduction italienne du livre de
Viret: « Dei fatti dei veri apostoli di
Jesu Christo ».
Deux ans après, en 1568, arrivait
de Dronero à Genève Bernardino Guarino avec son fils Francesco (qui de
vint un pasteur distingué de nos Vallées) et sa fille Camilla, Pascale touchait au terme de ses études et se
fiança avec Camilla. Deux jours après
ses fiançailles, l’église de Genève l’appelait à partir pour la Calabre avec
des Vaudois de cette région qui étaient
venus se chercher un pasteur... et il
partait bientôt avec eux sans sourciller.
Il s’établit à Guardia Piemontese
comme successeur de Jàcopo Bonelli
transféré à San Sisto, et y prêcha si
courageusement, malgré les plus riches Vaudois eux-mêmes, que le seigneur de la région, le marquis Salvatore Spinelli de Fuscaldo, cita chez
lui au commencement de mai 1559
vingt-quatre Vaudois de Guardia pour
aviser à faire partir ce prédicateur
dangereux. Pascale voulut les accompagner et fut retenu prisonnier au
château du marquis pendant près de
9 mois. Le 20 janvier 1560 il fut transféré à la prison de Cosenza; et trois
mois après, à Naples où il fut détenu
du 23 avril au 12 mai, après quoi on
le transporta à Rome où il fut écroué
dans les prisons de l’inquisition du 15
mai au 15 septembre. Tout fut mis en
œuvre pour le persuader à abjurer,
son frère même vint exprès de Cuneo
à Rome pour essayer de le sauver.
Tout fut inutile; il résista à tous les
assauts avec une foi sublime et une
constance héroïque.
Lentolo nous a conservé dans son
Historia vingt lettres que Pascale
trouva moyen d’envoyer de la prison
soit aux Vaudois de la Calabre, soit
à sa fiancée, soit à ses amis de Genève; elles sont un trésor de foi chrétienne triomphante et un monument
de la puissance de la grâce de Dieu,
que tout Vaudois devrait lire comme
des lettres de famille.
Le 15 septembre enfin Pascale fut
brûlé sur la place devant le pont de
Castel Sant’Angelo à Rome, après
avoir encore publiquement témoigné
de sa foi devant la foule ,
Aujourd’hui, sur cette place où il
fut brûlé, s’élève une église évangélique chrétienne. Teofilo Gay.
CHRONIQUE
-vWv
Echos du Synode.
Après la clôture de la session synodale M. Giampiccoli a reçu la dépêche suivante :
« Memore gentile accoglienza scorso
anno, pregola porgere Sinodo questi
giorni convocato mio reverente, affettuoso saluto ».
Firmalo; Luigi Faeta.
M. G. a ainsi répondu:
« Quantunque sessione sinodale sia
ormai chiusa, porgo Vostra Eccellenza
sentiti ringraziamenti per gentile, graditissimo saluto».
Firmato: Ernesto Giampieeoli,presidente,
Aux Airals Blancs. La famille Appia
a offert, vendredi soir, la réception
devenue traditionnelle. Quoique le
temps, pluvieux pendant l’après midi,
eût retenu bien des personnes, le vaste
salon était rempli de membres du Synode et d’autres invités, parmi lesquels
bon nombre de dames. Entretiens, musique, tableaux vivants, souvenirs de
1869 rappelés par M, Appia, et par
M. Calvino de son récent voyage en
Norvège, ont fait passer rapidement
trois heures. Que Dieu bénisse le vénéré pasteur et sa famille.
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Société d’Utilîté publique. Cette Association a tenu sa séance annuelle
dimanche à 4 heures à l’Aula Magna.
Le président, M. Em. Eynard, a l'apporté sur l’activité du bureau, qui n’a
pu être très étendue, la masse restant indifférente et le nombre des sociétaires ayant diminué. Des conférences ont été données sur des sujets
d’agriculture, sur la mutualité scolaire;
on s’est occupé de la construction de
quelques routes, avec le généreux concours du jeune géomètre Rostan, de
Prarustin ; on a contribué pour quelques travaux d’utilité publique ou d’embellissement. La Société s’est associée
au Touring Club et à l’Association
nationale pour le mouvement des étrangers. Quant aux sections, elles n’ont
plus donné signe de vie, à part celles
de la Tour et de Prarustin-St Second.
Divers objets sont recommandés pour
la nouvelle année, en particulier l’institution d’une école de travaux féminins à la Tour. Les membres du bureau sont tous réélus.
Mariages. Samedi à 11 h., dans le
temple du Chabas, paré de fleurs et
de verdure, M. le pasteur David Peyrot
a béni le mariage de sa fille Augusta
avec le jeune et vaillant docteur Guido
Malan. De beaux morceaux de musique ont été exécutés par M. Mario
Peyrot frère de l’épouse (violoncelle)
et par M"® Paola Longo (chant). M. D.
Peyrot a adressé d’excellentes paroles
aux époux. Nos vœux les plus affectueux pour leur bonheur.
Nous recevons de Lausanne la participation du mariage de M. le professeur Attilio Jalla avec M'*® Augusta
Monastier, fille de feu le pasteur Louis
Monastier. Nos félicitations.
Nous avons aussi appris avec plaisir le mariage (à Plainemont, le 30
août) de M. Willie Long, ancien élève
du Collège avec M“® Louise Marey,
auxquels nous adressons nos souhaits
de bonheur.
La fête de Prangins. Le Dimanche
29 août, une cinquantaine de Vaudois
du Piémont habitant Genève, s’embarquait pour Nyon. Ils y rencontraient des compatriotes ou amis de
la région, avec lesquels ils devaient
célébrer la fête de famille qui les
groupe, chaque année, à Prangins,
autour du monument de la Glorieuse
Rentrée.
Après un chant de la Chorale mixte,
le président de la Société, M. E. Benech, a rappelé les circonstances dans
lesquelles le monument fut élevé il y
a vingt ans et a raconté que, suivant
la tradition, le vrai lieu de rendezvous des Vaudois fut une pierre moussue située dans les bois de la campagne de Sans Souci, pierre du haut
de laquelle Henri Arnaud aurait fait
ses dernières recommandations à sa
troupe avant l’embarquement.
{Eglise Libre).
Nouvelles et faits divers
— Ün culte italien sera désormais célébré à Paris, rue de Lille 48,
le dimanche soir à 8 h. 1[4.
— Entre autres actes du dernier
Synode de Grenoble, remarquons, le
suivant, relatif aux actes liturgiques célébrés à domicile, et qui
ne serait pas hors de propos parmi
nous, du moins pour ce qui concerne
les baptêmes: «Le Synode, considérant que... le nombre des cérémonies
religieuses faites à domicile tend à
augmenter, et que cet usage s’il se ]
généralisait, serait fâcheux sous tous
les rapports et ruinerait bientôt l’ancienne coutume... qui veut que les
baptêmes et les mariages aient lieu
devant le peuple assemblé, recommande aux pasteurs... de ne le faire
qu’à titre exceptionnel et pour une
cause majeure, maladie ou impossibilité matéi'ielle ».
— La Société Evangélique de France
a commencé une œuvre à Sornac (Corrèze). Le prêtre, pour empêcher ses
auditeurs d’aller écouter le pasteur,
leur dit, en pleine messe, que ce sont
les protestants qui ont massacré les
catholiques à la S Barthélemi et
termina par ces mots: «Irez-vous entendre les assassins de vos pères ? »
Une jeune femme, intriguée par cette
audacieuse affirmation, en parla à son
mari, qui n’eut pas de peine à rétablir la vérité historique à l’aide de
l’histoire deFi'ance et du dictionnaire
Larousse. La femme sentit alors s’effronder toute la confiance qu’elle avait
en ce ministre du culte romain et se
mit, par contre, à étudier l’Evangile,
dans lequel elle trouva la vérité et
la paix.
— Le général Booth vient de
voir son activité infatigable brusquement interi'ompue par une maladie
d’yeux. Une opération à un œil est
devenue nécessaire; tout danger est
écarté, actuellement, pour l’autre œil,
mais on a craint un instant pour sa
vie elle-même.
Le N° du 12 septembre de la Feuille
'religieuse du Canton de Vaud contient un récit intéressant concernant
la mission nouvellement établie par
l'Armée du Salut à Faeto. Cette
localité de la province de Foggia,
dans les Pouilles, fut jusqu’en 1560
une florissante colonie de l’Eglise vaudoise.
— Genève. On prépare une nouvelle édition de VAlbum Calvinien,
qui contient quinze estampes de M.
van Muyden et un texte de M. Denkinger. Là première édition est déjà
épuisée. Un album intitulé « Cortège
historique», faisant revivre celui-ci
pour les Genevois de l’avenir, est en
voie de publication.
— Les fonds pour le Monument de
la Réformation s’élèvent à la belle
somme de près de 200.000 francs, mais
il paraît que cette somme est loin
d’être suffisante, puisque le monument
coûtera de 600 à 700.000 francs.
LaXVIP Conférence universelle des
Unions chrétiennes de Jeunes
Gens, dont VEcIio a publié un compterendu, a voté entre autres les résolutions suivantes;
« Nous constatons, avec une profonde
reconnaissance envers Dieu, les progrès remarquables de l’Oeuvre Unioniste dans le monde et nous tenons à
noter la part considérable du Comité
Universel dans la réalisation de ces
progrès. Le rapport présenté à la Conférence prouve clairement que les
quatre années écoulées depuis la Conférence de Paris comptent dans l’histoire du Comité parmi les plus fructueuses ».
« Nous approuvons entièrement la
position prise par le Comité Universel
à l’égard des Unions mixtes. Les
Unions Chrétiennes de Jeunes Filles
ont éprouvé souvent une influence
bienfaisante et bénie de la part des
Unions Chrétiennes de Jeunes Gens;
nous nous en réjouissons et souhaitons
de tout cœur aux Unions Chrétiennes
de Jeunes Filles de croître toujours
davantage. Mais, considérant le développement historique de notre œuvre,
nous estimons que notre action doit
être concentrée sur les Unions groupant les jeunes hommes ».
« La Conférence rêcoipmande que le
Comité continue à vouer la plus grande
attention au champ de travail que
présentent les pays d’Europe de religion romaine ou grecque. Les efforts
du Comité doivent tendre à développer le plus tôt possible dans ces pays
des organisations nationales actives et
capables de se suffire à elles-mêmes ».
LIVRES ET JOURNAUX
Conferenze e Prolusioni.
Soihmario del JV" 17*. *
Sul presente stato della questione dell'immunità nelle malattie infettive', conferenza
« Nobel » tenuta a Stockbolra, il 13 maggio
1909, da Elia Metchnikoff, vice direttore deifi « Institut Pasteur » di Parigi (con ritratto).
— La Forza; conferenza tenuta a Roma, all’Associazione della Stampa, il 14 maggio 1909,
a Milano e a Tarcento, dal prof. Ugo Ancona,
del Politecnico di Milano, deputato al Parlamento. — Conferenze e Conferenzieri'. Luigi
Capuana, Achille De Giovanni.
Minerva. ^ ’
’^5 ' Sommario del numero 38.
Vita italiana in Austria - Napoli e la sua
canzone - Ddward Carpenter - L’Italia nella
finanza internazionale - Il consumo di legnami
in Italia e la coltivazione del pioppo canavese
- Le pubbliche letture di versi nel II" secolo
dell’imqero romano - Gli ultimi Pelli-Rosse Cornelia Goethe - L’emigrazione al Brasile La pedagogia del carattere - Un errore di
stampa nei « Sepolcri » - I conquistatori Questioni del giorno - Spigolature - Fra libri
vecchi e nuovi - Recensioni - Rassegna settimanale delia stampa.
Nous voici au 15 septembre, ^époqfue
où, disait-on, les conventions maritimes auraient été mises aux enchères,
et rien jusqu’ici ne nous autorise à
croire que le Gouvernement slest enfin. •
tracé une ligne de conduite à ce sujet."Bien plus, la question semble se compliquer toujours davantage. MM. Giolitti et Schanzer, liés dans nne certaine mesure par un eôntraét précè-dent, avec le Lloyd italien^ ajournent
les enchères de crainte qlie persOhne
ne s’y présente. Bref, un écueil.oùjtôt
ou tard, et plutôt tôt que'^tej'd, (hi barque de M. Giolitti pourrait bien venir
se briser. ... U
— Mardi, 14 c., le président du ConseiT a reçu les sénateurs et les députés de Messine qui lui ont présenté
un mémoire résumant les besoins et
les désirs des populations qu’ils représentent, à savoir le déblaiement régulier des décombres dans toutes les
voies de communicatiohÿ |a T'épayerture des écoles de tous les degrés, le
rétablissement de tous les services publics, l’abolition temporaire des impôts
et du droit d’ancrage etc. M. Giolitti
a dû forcément rëUohnaîtrë' qüë'le
Gouvernement n’a pas Itüt *Jiïsquici
tout ce qui était en son pouvoir en
faveur des habitants Me Mt^inê^Îii
voudraient voir ressusciter leur ville
morte... mais il leur a fait de belles
promesses pour l’avenir.
— Le 20 sept, prochain, Brescia va
inaugurer un monument à ZanardelH
et Barge un à Chiapperò. Nous aurons l’occasion de parler en leur temps
de ces deux cérémonies qui ne manqueront pas de réunir bon nombre
d’hommes politiques.
— L’américain Curtiss a gagné le
premier prix de distance au grand
concours international d’aviation de
Brescia; le français Eougier a. eu le
premier prix d’élévation. Nos aviateurs
italiens n’ont pas eu de prix, mais ils
ne se sont pas moins distingués. Suit
sur le même camp d’aviation le concours national où les lieutenants Calderara et Savoia vont renouveler leurs
prouesses. ■ .j
— C’est le mois des congrès. Congrès de la « Nicolò Tommaseo » à
Còme. La puissante société s’occupe
tout comme sa rivale; « l’Unione Magistrale », surtout des conditions économiques, de la carrière et de la pen
sion du personnel èhseignant. Congrès
des écoles, co'gi'niet^ciales et industrielles à iSfaptes'. Congrès de la société
d’histoire subalpine à Novi avec un
représentant de la‘Société d’Histoire
Vaudoise.
— Le duc des Abruces, accompagné
de MM. Sella, De Filippi, Negrotto,
vient de débarquer à MarseiUe. Un
reporter du Gorriere della Sera » a
- s’il ne ment pas - réussi à interviewer l’un des compagnons du célèbre
explorateur, entre Port Said et Mar■seille et à obtenir une foule de détails
au sujet de l’expédition de l’Himalaya.
Il en résulte que le Duc n’a pas réussi
à escalader le K ® ou Dapsang (un
Cervin formidable). Il a par contre
fait l’ascension de plusieurs cimes dépassant les 5 et les 6.000 mètres; il a
exploré plusieurs glaciers et atteint
sur les flancs abruptes du Bride Peak
(Chogolna) l’altitude de 7.500 m., un
nouveau record mondial dont le prince
et ses vaillants guides valdôtains,
BfOchèfel (père et fils?) et Petigax ont
lieu d’être fiers.
‘ ’Eh • Grèce* le mouvement nationaUstf provoqué il y a quelques se...Jiaihef par l|'' << pronûncj,^miento » des
officiers, menace de prendre de plus
vastes proportions. Des manifestations
anti-dynastique^s inquiétan|es ont eu
lieu, dernièrénie#t à Gorfoiiÿ Patras et
aüleurb encoi'e. pi sergitmouVellement
question de prowqu&r l’abdication du
roi Georges.
■■^pagnè faisié*
La/çituation intérieure de l’Es
faislé* également beaucoup à
désirér, car les républicains toujours
aüx agûbtJ des odeasions propices pour
renverser la monarchie, comptent sur
un échec des troupes espagnoles au
Maroc pour provoquer immédiatement
un mouvement insurrectionnel. Mais
le gouvernement a l’œil ouvert sur
leurs sourdes menées. D’autre, part,
le général Marina vient de remporter
de nouveaux succès au Maroc : de petites victoires dans lesj dernières escarmouches et la soumission spontanée
de quelques tribus de rebelles.
|-y^G’ést à Leipi^ig; qh^; Sjesf; réuni
ce'ltë année, sous lii présidence du fameux Singer, le congrès socialiste
allemand. Des çentaines de délégués
de l’empire y., siègent à côté des représentants-étrangers. Une bataille, à
coups Me langue, entre réformistes et
intransigeants est en vue. Les chiffres
qui suivent vont vous donner une idée
du ,déveJoppemeiit et de la puissance'
Mu SôcfaliShiè alîemând: 633.000 ins4
crits . aux, djfféii'entes sections, soit en-î
virón 46.0ÔÔ à ajouter à ceux de l’année dernière; 74 journaux quotidien^
du parti ; plus d’un million de marks
de contributions en faveur du comité
central !
— ■\îous savez que les explorateurs
américains Cook et Peary prétendent
avoir atteint le pôle nord, le premier
en avril 1908, le deuxième en avril
1909. Ce dernier n’ayant pas trouvé
de traces de l’expédition Cook, accuse
son compétiteur de vouloir surprendre
la bonne foi du public. Cook, de son
côté, ne marchande pas les injures,
ni les apcusations de frumisterie à Tadresse de Peary. Les savants attendent
les preuves à l’appui avant de se prononcer ; mais le publie américain s’est
aussitôt partagé en deux camps; Coo-,
kistes et Pearystes. Observez que les)
deux pourraient bien avoir été au pôle«
il n’est pas’exclu non^plüs qüe ni Turn
ni l’autre ne l’aient atteint. Il s’agirait de contrôler, mais l’entreprise
n’est pas des plus faciles, n’est-ce pas?
j. c.
Ab. pajcs el non quillancés.
Pierre Pascal, ex-syndic, Chabrans (1909);;
Héli J. Beux, Ogden City, Utah (1909-10-11)'
A. Rivoib, gérant.
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