1
i-?£;
%
' M. B. Lég«*>
2 copi®*
PERBÆRO
i aimée.
31 Août U»06.
N. 35.
L’ECHO DES VALLÉES
F»AHiA.I<SSiA.lVT OHAQOJ5 VBÎIVORBÎÜI
Prix.d’abonnement par an:
Vallées Vaudoises . Fr. 2,50 — Italie . . Fr. 3,00
Etranger ......................................„ 5
Pins d’un ex. à la même adresse, ehacun . „4
Allemagne, Autriclie-Hongne, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par ahonnement
Postal selon VAccord de Vienne ... „ 2,50
On s’abonne : Au Bureau d’Administratiou (Imprimerie Alpine)
Torre Pollice ; et chez MM. les Pasteurs.
L’ abonnement se paye d’avance.
Annonces: S’adresser à l’imprimerie Alpine; voir conditions à
la quatrième page.
S’adresser pour la Rédaction à M. N. Toum, prof., Torre Pelliee,
et pour l’Administration à MM. Travers et Malan, Torre Pelliee.
Tout changement d’adresse coûte 16 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
O
ü
!p
Îj
^ SOMMAIRE ;
Vois et visite cette vigne — Ephémérides
vaudoises — Le Centenaire de l’Ecole
de Théologie — Les noirs de l’Afrique
Australe et leurs aspirations — L’enseignement du français dans nos écoles
primaires — Chronique — Bibliographie — Revue politique.
Vois et visite cette vigne
Ps. 80, 15.
Maintes fols. Dieu compare son peuple d’Israël à une vigne. Sans exagérer,
nous croyons pouvoir dire que notre
peuple aussi peut s’appeler de ce nom.
Cette vigne a été plantée non pas par
Claude de Turin, ni par Valdo, ni par
Henri Arnaud, mais par Dieu lui-même.
Les soins prodigués sont manifestes, les
bénédictions, accordées ne peuvent s’énumérer, Voyageur, étranger, vaudois,
vois et visite cette vigne. Qui trpuve tu î
Il y a du laisser aller — de l’indifférence — un profond sommeil — de la
mondanité — de la corruption — l’interdit. Je vois tout cela, devons-nous
abandonner cette vigne, la livrer sans
arrière pensée ? s’il y a des grapillons
insipides ou des raisins d’apparence
mur, mais acide, devons-nous nous détourner d’elle ? Grâce à Dieu je vois
aussi autre chose ; la Parole de Dieu
occupant la place d’honneur dans l’Eglise, Christ le centre de la prédication,
r Esprit opérant puissamment, la foi
tantôt faible, tantôt vivante produisant
ses fruits, des oeuvres qui ne sont pas
à dédaigner. Qu’est- ce que tout cela ?
Je visite et je vois o Dieu ta grâce et
ta gloire, et je te dis merci. Non tout
n’est pas mort ; non nous n’avons pas
besoin de recourir à la suggestion pour
confesser ton nom; non ton Esprit ne
s’est pas encore détourné de nous; non,
mille fois non, il y a encore des âmes
qui prient, qui veillent et qui sont heureuses, J’âi vu et j’ai visité et je te dis
merci: Ta grâce me suffit. Maudit
l’homme qui se confie en l’homme,
mais heureux qui avec Paul peut s’écrier : Je puis tout par Christ qui me
fortifie.
EPHËMËlIilSJf liPÛISES
28 Août^.
Edit de Cliieri et persécution Bersour.
La persécution dirigée contre les Vallées par Pantaléon Bersour n’est pas
aussi connue que celles qui furent dirigées par Cattanée, Trinité, Castrocaro,
Pianezza et Bagnol, parce qu’elle dura
moins longtemps et fit moins de victimes: mais elle a pourtant sa place
nettement marquée dans notre histoire.
jj\u commencement du lô.ème siècle
les persécutions récentes de Cattanée
et des Marguesite de Foix eurent pour
suite de persuader nombre de Vaudois
du Piémont d’émigrer en Provence où
ils avaient déjà des frères en la foi qui
semblaient jouir de plus de liberté.
Mais le clergé de Provence s’en alarma
et dès 1534 commencèrent contre plusieurs de ces Vaudois des procès qui
fournirent pas mal d’informations sur
les hérétiques des Vallées mêmes. On
en écrivit à Turin et on fit si bien que
le duc Charles chargea Pantaléon Bersour Seigneur de Rocheplate d’aller
en Provence recueillir lui ■ même des
Vaudois emprisonnés tous les renseignements possibles sur leurs frères des
Vallées. Bersour accomplit sa mission
de Mars à Juin 1535; et étant retourné
muni d’une abondante liste de ceux
qui les assistaient, dans chaque communauté des Vallées, le duc Charles
par un édit daté de Chieri 28 Août
1535 chargea le dit Bersour de se
saisir de la personne de tous ceux qui
étaient de la secte des Vaudois et
d’agir envers eux avec la dernière rigueur, ordonnant à toutes les autorités
de ses états de lui prêter main forte.
Bersour se hâta de lever une troupe
de 500 soldats et, dès le mois suivant
de Septembre, attaqua à l'improviste
les Vaudois à Rocheplate et fit d’abord
quelques prisonniers ; mais ceux d’Angrogne s’étant aussitôt armés et rassemblés fondirent sur lui et lui enlevèrent une partie de son butin et de ses
prisonniers.
Cette leçon lui suffit ; il ne revint
plus à la charge d’autant plus que
Blanche comtesse de Luserne lui écrivit
le 23 Septembre une verte semonce
pour avoir ainsi attaqué ses sujet à
son insu.
Bersour se dirigea alors vers la plaine
du Piémont et réussit plus aisément à
se saisir des Vaudois qui y habitaient ;
il en remplit son chateau de Miradol,
les couvents de Pignerol et les prisons
de l’inquisition à Turin. Alors commencèrent des procès qui nous font connaître bien des martyrs de nos Vallées,
citons en deux particulièrement intéressants.
Cafetan Girardet de St Jean arrêté à
Revel fut reconnu comme un zélé Vaudois qui en 1530 avec Lotis Turin
aussi de St Jean avait conduit un Fea
de Pignerol entendre la prédication
d’un barbe à La Tour. On le brûla vif
sur le bûcher, il demanda deux pierres
et les frotta l’une contre l’autre disant;
«Vous ne pourrez j)as ¡dus détruire
nos églises que je ne puis détruire ou
manger ces pierres »
Jeanet Peiret d’Angrogne raconta qu’il
montait la garde à Chanfornn 3 ans
avant quand on y tenait le Synode et
décrivit les personnages qui y assistaient.
Bersour croyait, grâce à tout ce qu’il
avait appris par tous ces procès, pouvoir tenter avec plus de succès une
nouvelle attaque des Vallées, quand
tout à coup le duc de Savoie publia
des patentes défendant de molester les
V audois.
Qu’était-il arrivé ? Le duc s’était
brouillé avec François I, et avait besoin
des Vaudois pour défendre sa frontière
des Alpes contre l’invasion française.
Voilà donc les Vaudois délivrés d’un
grand danger. Ce n’est pas tout. Louis
Bersour, fils du persécuteur Pantaléon
Bersour, ne tarda pas à se convertir
à l’évangile et c’est .son fils Paul qui,
réfugié à La Tour, a communiqué à
P. Gilles les pièces sur lesquelles ce
dernier a pu écrire le chapitre VI dè
son Histoire des Vaudois.
Nous ignorons la date précise de la
Conversion du fils du persécuteur Bersour; mais elle n’a peut être pas précédé ni suivi de longtemps la conversion
du fils d’un autre persécuteur des Vaudois, Giaffredo Varaglia qui eut lieu
en 1556.
Oh ! les bontés de Dieu envers ses
fidèles persécutés 1
Teofilo Gay.
Le Centenaire de l’Ecole de Théologie
{Suite, voir 1905)
II
Le transfert de l’Ecole à Florence
a été un changement de résidence, non
d’origine, laquelle consistait dans la
persuasion que le Seigneur avait conservé notre Eglise à travers des siècles
d’oppression pour une mission qui devait s’étendre à l’avènement de la liberté. Nous avions entrepris cette mission depuis une dizaine d’années à
Florence même, d’où la persécution
nous refoula en Piémont avec quelques
uns de ceux qui avaient été gagnés à
l’évangile. L’arrivée de ces exilés favorisa les débuts de l’œuvre à Turin
et à Gênes, où affluaient les émigrés
politiques. Les frères florentins en amenèrent à nos réunions quelques uns
qui bientôt contribuèrent par leur ardeur à les rendre plus animées. Nos
églises de Turin et de Gênes se remplirent, et d’année en année le mouvement augmentait. Ces nouveaux frères
se persuadèrent qu’ils avanceraient davantage, sans la direction de la Table
Vaudoise et au bout de 4 ans, en 1854,
ils firent un schisme, et fondèrent l’église é'vangélique itilienne. Notre Ecole
néanmoins s’oavrit l'année snivan.te en
1855, à Torre Pelliee, qui fut son gracieux berceau. Mais le Seigneur fit
entendre sa voix par les évènements
extraordinaires qui en cinq ans, affranchirent l’Italie, et l’ouvrirent à l’évangile et nous dit : levons-nous partons
d’ici.
A son arrivée à Florence, l’Ecole
était composée de trois familles une
de deux personnes, l’autre de trois, et
la troisième de sept étudiants, souvent
réunies la soirée chez l’aîné des deux
professeurs. Ces douces relations primitives ont contribué à donner à notre
Ecole un caractère familial, qui se sera
affaibli quand le nombre des étudiants
de diverses provenances s’accrut, mais
ne s’est jamais perdu.
A côté de l’enseignement théologique
dont les deux professeurs étaient chargés, l’aîné avait la direction générale
de l’évangélisation comme président
du Comité ; l’autre fut chargé de notre
œuvre d’évangélisation à Florence, qui
devait recommencer. Les étudiants assistaient à ces commencements, la première instruction qu’ils reçurent fut de
voir l’une en face de l’autre, dans la
même entrée, les salles de l’église Libre
et de l’Eglise Vaudoise : celle là tenue
par des prédicateurs qui n’étaient ni
pasteurs ni théologiens, bondée d’auditeurs, et la notre presque vide. Il n’était
pas inutile d’apprendre que si nous
sommes appelés à servir à la cause de
l’évangile, nous ne sommes pas les
seuls et que d’autres sans théologie
peuvent avoir de plus grands succès.
Ainsi dès son origine, et suivant nos
anciennes traditions, notre Ecole n’a
été ni sectaire ni cléricale.
D’autre part d’une de ces réunions
libres mal dirigée qui allait en dissolution, nous vint un bon contingent,
et à Noël nous avions une cinquantaine
de communiants. Le travail augmentait,
les étudiants y prenaient part, et déployaient un louable zèle dans la visite
des malades et à l’école du dimanche,
tandis que pour l’enseignement théologique il y eut d’abord un nouveau
professeur M. Ehni, puis un deuxième
AL Appia, puis un troisième inattendu,
AI. Desanctis qui vint prendre le poste
qui lui avait été offert avant la fondation de l’Ecole. Et nous voilà de
nouveau à l’origine.
Le brave Desanctis s’était laissé porter
par des stratagèmes, dont nous avons
eu la confession de la part de leur
auteur, à la tête de l’œuvre de.l’église
évangélique et italienne. Lorsque après
une douzaine d’années parut le livre
des principes de l’Eglise |Romaine, des
Eglises protestantes (de la vaudoise
surtout} et de l’Eglise chrétienne (celle
des prières) il s’aperçut qu’il présidait
à un mouveirer' AL.ns li de
manda de retourner a nous. Ce retour
aurait pu nou.-. être avantageux, car
il avait avec lui Gavazzi qui lui était
2
très dévoué; en sorte qu’en lui faisant
quelque avance nous pouvions nous
1 attacher. Mais notre cher collègue
mourut le dernier jour de. l’an 1869,
et sur sa tombe son ami déclara que
le trait d’union était rompu.
Autour de nous se préparait une
concurrence formidable. Le pasteur écossai^ de Florence n’approuvait pas
son collègue de Livourne, qui portait
tout son intérêt à la mission Vaudoise
comme si c’était l’œuvre de son Eglise
d’Ecosse. Le pasteur de Florence nous
avait déclaré que l’Eglise d’Ecosse
, devrait, comme tant d’autres, avoir son
œuvre à elle en Italie. Or voici l’occasion de lui en faire lui-même l’honneur. Dans le courant de l’an 1870, se
tint a Milan l’assemblée générale des
églises qui composaient l’église italienne
a l’exception de celles qui s’étaient
pris le titre exclusif d’Eglise chrétienne.
L’église se réorganisa avec Gavazzi
président pour la mission intérieure,
et M. Macdougall pour représentant
et collecteur à l’étranger. C’était un
collecteur magique, qui demandait de
grosses sommes et en obtenait ! Le
cheval de bataille de ce brave général
c’ était que pour l’évang'éli.sation de
l’Italie il fallait des natifs c’est-à-dire
des italiens sortis du catholicisme. Mais
il était aussi un rigide presbytérien,
et il voulait qu’on fit tout à peu près
comme nous, seulembnt plus et mieux.
Il voulut aus.si une Ecole de Théologie,
et la fonda a Rome sous la direction
d’un professeur écossais ; il prit un des
anciens de notre congrégation, lui fit
suivre quelques Cours chez nous, et
le chargea de les donner à son Ecole.
Plus tard l’Ecole de Rome fut transférée
à Florence de manière à faire pendant
a la notre, et il prit pour professeurs
deux de nos anciens étudiants, d’entte
les « natifs ».
(A suinre).
Les aoirs de l’Afriqne Australe
et leurs aspirations
{Suite, V. N. 82).
C’en est fait de moi, lui dit le D.
James Stevart ; il faut que vous vous
chargiez de cette affaire. Lovedale n’estil pas tout désigné pour devenir le
centre d’instruction que l’on désire ?
Parlez donc aux indigènes, convoquez
une assemblée générale ici même, et
poussez les natifs, à agir. Qu’ils montrent de quoi ils sont capables et qu’ils
manifestent leur volonté d’aider à l’exécution de ce projet. Aussittôt M. Weir
réunit les indigènes les plus instruits
du voisinage, des Cafres, puisque cela
se passait en Cafrerie, et en forma un
comité qui lança l’appel déjà mentionné.
Hélas I on eu beau hâter la convocation de l’assemblée générale, le D.r
James Stewart n’eut pas la joie de voir
le nouveau fruit de ses labeurs. En décembre IQ05) il rendait le dernier soupir
dans son cher Lovedale ; et le 28 décembre M. Weir se vit obligé d’ouvrir
la première séance par un service religieux commémoratif où les indigènes
donnèrent expression à leur douleur
au sujet de ce grand deuil. Deux courtes
citations de leurs discours feront connaître les sentiments qui les animaient.
Les fleurs que le Dr. Stewart a semees, dit le chef Hosias Mojédi, délégué du Basutoland, continuent à exhaler
leur parfum dans chacune des colonies
de l’Afrique Australe ». Le chef Mouhlava, membre de l’église de Shilouvâue
(mission romande du Transvaal), dit à
2 —
son tour, « En passant à Johannesburg,
nous avons appris la mort de notre
frère, le Dr. Stewart, et nous nous
sommes sentis accablés et affaiblis; car
cet homme avait consacré toute sa vie
à notre race et nous savions qu’il nous
aimait». — Après un culte commémoratif, l’assemblée se constitua et nomma
M. Weir président. Six délégués, envoyés par Letsé, leur chef suprême,
représentaient le Basutolaijd, sept autres venaient des diverses tribus du
Transvaal. Mais, naturellement, la grande '
majorité des membres étaient des imtifs
riA lo /^/*vl/-V*-»îyv r-llil i"' T « — ______Zî^____
de la colonie du Cap. Les discussions
se firent en trois langues, sessouto, cafre et anglais ; chaque discours était
traduit par des interprètes. — Le but
que Ton s’est proposé en convoquant
cette assemblée, expliqua le président,
est de prendre des mesures en vue de
provoquer, dans toute l’Afrique Australe un mouvement qui puisse aboutir
à la fondation d’une Université pour les
Noirs. — Sur ce thème général, tous
les orateurs parurent être d’un même
sentiment, entre autres le pasteur Duvane, jadis le premier et grand chef
des «Ethiopiens-», aujourd’hui rallié à
l’église anglicane. On ne vit se manifester quelques divergences d’opinion
que sur la question des voies et moyens,
lout d’abord, on élabora une pétition,
a l’adresse du Haut commissaire royal
et des gouverneurs des divers états,
destinée à être signée par tous les indigènes capables, tant par les chefs de
tribus que par leurs sujets.
Là pétition demande avec instance
qu’on agisse immédiatement selon la
suggestion de la commission intercoloniale, afin que l’université des noirs se
fonde sans retard. Après quelques heures de discussion, la question de principe ainsi formulée fut votée à l’unanimité sauf une voix, résultat qui provoqua les applaudissements enthousiastes
de l’assemblée. Vient ensuite une proposition exprimant le désir, premièrement, que Lovedale fut choisi par les
gouvernements sud-africains comme site
approprié pour y établir l’université,
secondement, que l’institution de Lovedale avec ses bâtiments, ses terrains
et tout ce qui en dépend, fut achetée
et décrétée propriété nationale en vue
du même but.
Le premier orateur qui parla en faveur de ce plan fut M. Tengo Jabovu,
éditeur-rédacteur du journal Imoo, qui
se publie en langue cafre. Il raconta
que, demeurant à Hingevilliostoron, il
avait voulu faire entrer l’aîné de ses
quatre fils au gymnase de la ville ; mais
les préjugés des colons de race bianche-avaient empêché le garçon d’y être
admis, en .sorte que M. Jabovu se vit
forcé de l’envoyer étudier en Angleterre, bien contre son gré. Il aimerait
mieux que ses fils restassent dans leur
patrie et y reçussent une bonne instruction. A Lovedale, les noirs ont déjà
de bonnes écoles à leur disposition.
Acheter cette station missionnaire et
y ajouter des classes d’instruction supérieure avec les diverses facultés universitaires, voilà le meilleur plan à suivre, dans un voyage récent au Transvaal, l’orateur a profité de l’occasion
pour s’en ouvrir aux membres du gouvernement, et il a eu la grande joie
inattendue, de rencontrer chez eux l'approbation la plus sympathique. Enfin,
dit-il, j’ai eu aussi l’avantage de m’en
entretenir avec le Dr. Stewart lui-même,
et je puis dire que la réalisation de ce
plan aurait 1 comblé ses vœux, si je ne
savais pas cela, je n’aurais pas eu le
courage de me lever devant vous pour
soutenir cette proposition ».
L’enseignement du français
dans nos écoles primaires
{suite)
Vous graduerez vos exercices d’orthographe -par lesquels vous appliquerez les règles de grammaire précédemment expliquées, en rendant les élèves
attentifs à la ponctuation et aux accents. Exigez en outre que, non seulement les dictées soient écrites proprement et avec soin, mais aussi tous
les autres travaux écrits : compositions,
exercices d’arithmétique, copies etc. Ne
soyez pas de ceux qui, en dehors des
dictées proprement dites, n’ont plus aucun souci de l’orthographe et tolèrent
que les compositions, copies ou autres
soient émaillées de fautes grossières
que l’élève peut facilement éviter et
qu’il ne laisse tomber de sa plume que
par pure négligence. Il est bon aussi
de lire de temps à autre, préalablement
le petit morceau qu’on va dicter et, de
temps en temps aussi, obliger l’élève
à écrire de mémoire le fragment qu’il
a appris par cœur.
Donnez le plus grand soin à la lecture qui ne doit jamais être un ânonnement inintelligible. Il est nécessaire
que 4’élève puisse s’identifier avec la
pensee de l’auteur, qu’il lise non seulement des mots mais des pensées. Mais
il faut pour cela ne choisir que des
sujets qui soient à la portée des enfants et nous donner souvent la peine
de lire, nous-mêmes, en présence de la
classe, le morceau à relire ou à étudier,
pour qu’à leur tour les élèves y mettent l’expression, l’intonation et la prononciation voulues. Ne faites donc jamais lire un manuel de lecture, chapitre après chapitre, sans vous arrêter
à aucun d’eux, si vous voulez parvenir
à former des lecteurs tolérables.
Vous donnerez la préférence, en ce
qui concerne les exercices de mémoire,
à quelques lignes de bonne prose, dûment expliquées et commentées, sur
les poésies — dont on a jusqu’ici beaucoup trop abusé — sans toutefois exclure totalement ces dernières de votre
programme.
Tâchons en outre de faire parler les
enfants aussi souvent que possible, en
ayant recours à de fréquentes leçons
de choses.
Vos petits exercices de composition
ne rouleront que sur des sujets parfaitement connus, et vous les ferez toujours précéder d’un canevas écrit au
tableau noir, même lorsqu’il s’agit d’une
petite lettre. Inutile d’ajouter que les
travaux écrits doivent toujours être
corrigés soit en classe, lorsque la chose
est possible, soit à la maison de l’instituteur, et que tout travail revu par
le maître doit ensuite être soigneusement copié.
Vous ne m’en voudrez pas, j’espère,
de ces petits conseils jetés là sans suite
ni ordre et dont la plupart d’entre vous
peut-être, n’ont pas le moindre besoin.
Mais c’est là une façon comme une
autre de clore mon verbiage. Ces réflexions préliminaires amèneraient l’exposition d’un programme détaillé pour
l’enseignement du français dans toutes
nos écoles primaires ; mais, pour ne
pas me répéter, je vous renvoie simplement à celui que la Table a fait
préparer par une commission spéciale
et qui va bientôt être largement répandu.
Je ne terminerai pas, selon Tusagél
par des propositions, ni par des coo-3
clusions à mettre aux voix, parce qu^
je n’en vois pas l’utilité pratique ; mais^
je m’estimerai heureux si les quelques!
lignes soumises à votre examen servî:^
ront de point de départ à une discus^
sion sérieuse et approfondie sur uuj
sujef qui m’est à cœur.
Torre Pelliee, ce 27 juillet 1906.
J. COÏSSON.
Lu à la conférence pédagogique vaudoise '
de Pomaret, août 1906.
COllISPOlBllCE
Rotterdam, 28 Août.
Monsieur le Directeur,
Je n’aurai garde de vous menacer des ■
prescriptions impérieuses de la loi; je
vous prierai seulement de m’accorder un
peu de place pour répondre à M. Bosio.
1® M. le doyen écrit : « Ce que je
sais, c’est que bon nombre d’étudiants
(c’est moi qui souligne) qui n’ont pu
jouir des deux bourses régulières d’Ed?mbourg et de Berlin auraient bien désiré se rendre en Suisse ; mais ils ont dû
y renoncer faute de subsides». Ce que je
sais, moi, (et je puise mes renseigne
ments dans nos archives), c’est qu’on ne
pourrait pas citer le nom d’un seul étudiant qui nous ait demandé directement
ou par l’intermédiaire de la Table un
subside pour aller en Suisse et à qui
notre Comité l’ai refusé.
20 Ne déplaçons pas les questions.
Notre Comité a été froissé qu’ au Jubilé de Florence comme dans les compterendus de cette fête, il n’ait pas été dit
un mot de l’Ecole latine, préparatoire
au Saint-Ministère, fondée par notre Comité aux Vallées. On nous répond qu’il
y avait en 1708 aux Vallées un régent
payé par l’argent anglais ; votre journal
du 10 nov. 1905 parle même d’une école
antérieure à cette date aux frais des Vaudois ; et après ? Nous n’avons pas dit
c est la Table qui .a dit que nos Eglises
avaient été les premières à semer le
gland d’où est sorti le Collège et plus
tard l’Ecole de Théologie et y aurait-il
eu avant nous des tentatives avortées,
serait-ce une excuse du silence gardé sur
notre œuvre dans une circonstance aussi
grave ?
30 En déclarant la discussion close,
(vous aviez compté sans votre hôte),
rmus avez bien voulu ajouter : Monsieur
Bresson peut être assuré de la reconnaissance des Vaudois et des Vallées. Ce
n est pas moi, ce sont les Eglises de
Hollande qui ont besoin et qui ont pris
acte de cette assurance. Seulement, à
suivre cette correspondance, ne serontelles pas tentées de croire q.u’ à cette
reconnaissance, il y a bien des réserves
et des exceptions ? Et comme je vous
Tai écrit dès le premier jour, je ne vois
pas ce que gagneront à cette discussion
les Eglises des vallées.
Avec mes excuses d’encombrer vos
colonnes, je vous présente mes salutations
fraternelles.
Louis Bresson
Secrétaire du Comité Vaudois.
1
Nous regrettons que la question ait
été rouverte; nous assurons une fois de
plus M. Bresson et les Eglises Wallonnes
de Hollande que nous tenons à la reconnaissance, et nous remercions le secrétaire
du Comité d’avoir parlé ouvertement ;
rien de mieux que la franchise.
La rédaction.
3
Äv La Tour. M. G. Appia occupa dì
*ltianche dernier la chaire du temple
r neuf, prêchant avec force sur le som
;tnaire de la loi.
__ Vendredi, le 24 Août, M. Giam
feipiccoli donna dans la salle du Synode
Vune conférence sur le Japon. On réalisa
au delà de 200 francs.
*4— Dimanche prochain, le 2 Septembre, M. L. Herminjard prêchera'dans
^ le temple neuf en langue française.
__ Ce soir à 8 heures et demie aura
lieu dans la salle du synode un concert
^%don't le produit sera consacré au Col^ lège. Les billets se vendent au prix de
‘Mé: I et 2 francs.
Pendant la semaine du Synode
■ y aura un dîner en commun à 2
jâ' francs, café compris, dans le jardin du
■ iz café Roma, chez M. Marchina-Pasquet.
^v'Les billets se vendront de 10 heures
^ à 11 dans le vestibule de la Maison
^P'Vaudoise.
Société d’ütUité Publique.
~ La séance annuelle aura lieu Mardi,
4 Septembre, dans l’Ecole de S. Marguerite, a 8 h. et demie du soir.
L'ordre du jour est le stdvant :
; I Rapport du Bureau
Compte-rendu financier
Révision du Statut-Réglement
Nomination du Bureau
Propositions éventuelles et communications.
Tous les membres, ainsi que les amis
de la Société sont instamment invités.
'f Ceux qui n’ont pas encore versé leur
|t contribution sont priés de le faire au
■ plus tôt.
Massel.
Fête du 15 Août à Grò la guerre.
Le dimanche 19 Août, de 4 à 500
personnes étaient réunies dans la ma; gnifique localité appelée Crò la guerre,
pour assister au culte en plein air. A
3 h. pom., monsieur le pasteur Beftalot,
ouvrit la fête par l’invocation, indiquant
V’
ensuite le cantique 87 du Recueil français. Après la lecture de la Bible (Ps.
, CKXIV et I Tim. VI 6-12) et la prière,
^ messieurs Bonnet et Balmas nous parlèrent sur les paroles de l’Apocalypse :
A celui qui vaincra.... Monsieur Bonnet
" * nous donna un aperçu rapide de la
4' Glorieuse Rentrée, des luttes et des
difficultés rencontrées par nos pères,
de leur victoire finale, nous exhortant
“ ■ vivement à être bons patriotes, à ne
pas avoir honte du nom Vaudois, a
bien comprendre la portée morale de
ce nom et à lui faire honneur en tout
et partout. — Monsieur Balmas nous
parle des diffférentes luttes que nous
avons à soutenir contre le mal si nous
voulons progresser; il énumère les maux
qui affligent déjà les Vallees et finit
par nous exhorter à regarder à Christ,
^ à demander son Esprit, si nous voulons
' combattre le bon combat de la foi,
, si nous voulons avoir la victoire et
les promesses qui l’accompagnent. On
chante au cantique 90. Nous avons
ensuite le *^laisir d’entendre M. Ir.
Rostan qui arrivé tout frais des chaleurs siciliennes et qui nous entretint
P' pendant une vingtaine de minutes nous
parlant de la Sicile où il a déjà traL V vaillé pendant une dizaine d’années. Il
f nous parle avec brio des qualités et
des défauts des Siciliens, des difficultés
que rencontre l’ouvrier du Seigneur,
r- des succès remportés. Il se dit heureux
II. J .
de se trouver parmi nous, admirant
l’attention sérieuse et soutenue goûtée
aux différents orateurs l’absence de
tout bruit ; il termine en demandant
nos prières pour l’oeuvre d’évangélisation et un plus grand nombre d’ouvriers.
— On chante au cantique 150. Nous
avons ensuite le plaisir d’entendre un
candidat allemand nous adresser la parole, M.r Ottli, au nom de son ami
Vendland et de lui-même. Il est très
heureux d’être parmi nous et d’assister
à une pareille fête. Il regarde aux montagnes d’où lui vient le secours : Il est
venu dans nos- montagnes et il s’est
fait du bien de toute manière. — On
chanta encore au cant. 145, puis M.
Pons, évangéliste à Biserta fait monter
à Dieu une fervente prière. Le Tedeum
et la bénédiction et la fête est terminée
vers les 5 heures. Les chants conduits
par M. Balme, aidé de ses collègues
de Rodoret, Périer et Maneille ont été
enlevés avec entrain.
La collecte a donné fr. 40, dont 20
en faveur de l’Evangélisation et 20 en
faveurs des Missions. X.
Florence. M. le pastetir E. Jalla au
nom de la Société des traités religieux,
a eu l’excellente idée de réunir les
bons articles écrits par M. Borgia dans
r « Italia Evangelica » sur I Valdesi
air estera et publier un opuscule élégant.
Nous tenons à remercier chaleureusement notre frère qui, en faisant distribuer l’opuscule gratuitement, aura ainsi
contribué à faire connaître son Eglise
et ses colonies.
Amérique du Sud. L’Union Valdense
apporte de bonnes nouvelles. Les frères de Riachuelo offrirent à M. Bounous un cadeau consistant en una cariera de bolsiUo cou su contenido... Nous
félicitons les colons de Riachuelo pour
ce témoignage d’affection à leur conducteur.
A Dolores, le 6 Mai, est décédé à l’âge
de 65 ans M. Philippe Guigou de Praly;
il avait suivi les cours de l’école latine
de Pomaret.
di commercio e degli istituti di istruzione
commerciale. 2-a edizione riveduta e ampliata. — Un voi. di pag. XII-649. —
Ulrico Hoepli, editore, Milano, 1906.
— L. 6,50.
Mario Pilo. Estetica. Lezioni sul gusto.
— Un voi. di pag. XVI-255, elegantem,
rilegato. — Ulrico Hoepli, editore,
Milano, 1906. — L. 2,50.
Dott. Antonio Serafini. La Pneil
luouite crupale, con speciale riguardo
alla sua cura. — Un voi. di pag. XVI-222.
— Ulrico Hoepli, editore, Milano, 1906.
— L. 2,50.
Vocabolario tecnico illustrato,
nelle sei lingue : Italiana, Francese, Tedesca, Inglese, Spagnuola, Russa, sistema
Deinhardt-Schloììiann, diviso in volumi per
ogni singolo ramo della tecnica industriale,
compilato da Ingegneri specialisti dei vari
paesi con la collaborazione di numerosi
stabilimenti industriali.
Volume I. Elementi di luacchiue
e gli utensili più usuali per la lavorazione del legno e del metallo. —
Un volume in 16, di pag. VIII-403,
con 823 incisioni e una Prefazione delring. Prof. Giuseppe Colombo. — Ulrico
Hoepli, editore, Milano, 1906. — L. 6,50.
Arnold Bovet. Hors du cabaret.
Traduit par Arnold Porret. Genève,
Jeheber, 1906. Prix i fr. 25.
M. Arnold Bovet, (pasteur à Berne,
mort en 1903) fut un vaillant lutteur
contre le mal sous ses diverses formes
et en particulier contre l’alcoolisme.
La première édition de ce petit livre
parut en 1892 et fut vite epuisee. L’agence suisse allemande de la Croix
bleue le fit réimprimer en 1905, et M.
Porret l’offre maintenant au public de
langue française. C’est que, malgré les
14 ans écoulés, depuis sa première apparition, il n’a rien perdu de son actualité.
Au Pays des Célestes, par E. Krieg,
pasteur. Genève, Jeheber — Bâle, Libr.
des Missions 32 pages. Prix : 0,20. Se
vend au profit de la Mission de Bâle.
If auteur décrit, en quelques traits et
à l’aide de bon nombre de gravures,
les moeurs et la vie des Chinois.
Niccoli V. Costruzione ed Economia
dei Fabbricati rurali. 3 a edizione.
— Un voi. in-32, di pagine XVI-384,
con 159 figure. — Ulrico Hoepli, editore, Milano, 1906. -— L. 3,50.
Del medesimo autore rammentiamo
gli altri seguenti volumi, pure compresi
fra i manuali Hoepli : Alimentazione del
bestiame (L. — 4.),: Cooperal've rurali
(L. 5, bo) ; Prontuario delfagrioiltore (L.
5,50); Meccanica agraria \^due volumi
L. 8. — ).
Prof. Rag. Carlo Dompè. Manuale
del Commerciante, ad uso della gente
Nouuelles politiques
C’est non seulement un député des
plus influents du Centre Gauche, mais
un de nos plus grands journalistes qui
vient de disparaître par- la mort de
Michèle Torracca. L’iton. représentant
d’Ade Matera (Basilicata) était en villégiature à Alagna 8esia d’où il partait,
paraît-il, chaque matin, tout seul, pour
des excursions dans les montagnes du
voisinages afin d’y cueillir des edelwais,
et où il retournait régulièrement vers
11 h. du matin. Mais jeudi 23 c., le
vieil alpiniste n’étant pas de retour à
l’heure ordinaire, des guides partirent a
sa recherche et le trouvèrent cadavre au
fond d’un précipice où il avait glissé en
voulant cueillir sa fleur de prédilection.
Le corps vient d’être inhumé à Rome,
et les représentants de la Chambre, de
la Presse ainsi qu’une foule d’illustres
amis et admirateurs du publiciste éminent
ont pris part aux splendides funérailles
qui lui furent faites. Les lecteurs du
« Corriere délia Sera» n’oublieront pas
de”si tôt ses «correspondances parlementaires» constamment marquées au
coin de la plus parfaite équité, du plus
grand bon sens et d’une largeur de vues
que tous ses confrères devraient prendre
en exemple.
La grève des risaiuoli de Verceil, mentionnée dans notre dernière chronique,
venait à peine d’entrer en voie de solution, lorsque les bas employés des tramways de Turin ont à leur tour déserté
leur poste en invoquant la diminution
d’horaire et l’augmentation de salaire de
rigueur. En attendant que les Compagnies
examinent les requêtes des postulants,
le service est faits tant bien que mal
par des employés d’occasion, et ou a lieu
de croire que la question sera bienlôt
équitablement résolue. « Mais voici bien
une autre fête » plus de 200 gardes municipaux de Rome, autrement dit les
gardiens de l’ordre'public, viennent de
leur côté de se mettre en grève, sous
prétexte qu’on leur a illégalement retenu
fr. 13,50 dont il sont débiteurs vis à vis
de la caisse du corps ! Après celle-là, il
faut tirer récuellc.
Le Conseil des ministres est réuni à
Rome uour s’occuprr de différent''« nue"tions urgciitt-s telits que mutiuions de
préfets et de quest'Uirs, nominations do
directeurs généraux à l’instruction, mesures à prendre au sujet des agitations
des sous-officiers, des gendarmes et des
gardes etc. On échangerait en outre les
premières vues touchant une prochaine
fournée de sénateurs.
— Les deniers publics ne semblent
pas mieux à l’abri des rapineurs en Allemagne que chez nous. Aux scandales
coloniaux que la presse nous avait annoncés il y a quelques mois, viennent
s’ajouter chaque jour de nouvelles révélations fort peu édifiantes. Une seule
maison de construction pour le compte
du Gouvernement aux Colonies aurait,
par l’altération des factures, volé plusieurs
millions à l’Etat. L’enquête nous dira si
les fraudes ont été commises de connivence avec quelques hauts employés,
ainsi qu’on a lieu de le soupçonner.
— On se demande si l’attitude belliqueuse de la Bulgarie vis à vis de la
Grèce, de la Turquie et même de la
Russie, n’a pas pour but d’engager les
Puissances à s’occuper d’elle, afin d’obtenir d’être élevée au rang de Royaume
et de rompre les liens qui l’enchaînent
encore à la Turquie ? Si cela est, il faut
croire que les massacres de Grecs à Anchialos, le retrait de son représentant
de Constantinople, le langage insolent de
la presse locale, sont peu faits pour se
captiver la sympathie de l’Europe. Du
reste, ni l’Autriche, ni la Russie — la
Turquie n’entre pas en ligne de compte
— ne semblent disposées pour le quart
d’heure à seconder les velléités misonéi-stes
de la principauté Danubienne.
— Dire que la Russie est plus que
jamais sui' un volcan, que-la vie des
fonctionnaires grands et petits et même
des simples citoyens est constamment
en danger, c’est exprimer une terrible,
mais simple vérité. Figurez-vous que
depuis la dissolution de la Douma, il n’y
a donc que quelques semaine, on a commis
environ 300 attentats, sans compter ceux
dont les journaux n’ont pas eu con
naissance ! Ce qui fait dire à un journal
que « la vision ro uge » est générale. Les
autorités se sentent menacées voient rouge
et répandent le sang pour se défendre.
Les masses révolutionnaires qui no peuvent plus souffrir le joug odieux de la
tyrannie, voient rouge et massacrent bombardent, détruisent sans pitié fout ce qui
leur semble personnifier le czarisme.
C’est un cercle vicieux. Le 27 c., 1«
gouverneur militaire de Yarsovie est assassiné d’un coup de révolver. Le même
jour le commandant d’un régiment qui
s’était signalé lors de la répression sanglante de Moscou, est tué à Peterhof par
une femme. Mais cela est peu de chose
hélas ! en comparaison de l’affreux attentat dont le président Stolipin a failli
être victime ,dans sa propre maison le 25
c. Trois dynamitars en landau, dont deux
en uniformes d’officiers de la gendarmerie,
ayant réussi à pénétrer dans la cour de
la villa, ont pu jeter une bombe contre
la porte. L’explosion formidable a démoli
la moitié de l’édifice et fait 25 victimes
et 80 blessés, les deux enfants de Stolipin sont parmi ces derniers. Vous voyez
loa du nmivoir on B.nssie ! .T’oubliais
les délices du pouvoir en Russie ! J’oubliais
d’ajouter que les assassins ont précisément choisi le jour où le ministre recevait le public, pour faire le plus grand
nombre possible de victimes. Oh le mal heureux pays!
.1- c.
Souscription pour le Collège
Report frs. 1683
M. le chev. Joseph Boër, syndic 10
» » P. Longo, pasteur 12
» Antoine Gay, past. ém. 10
» Auguste Bachi, banquier 10
» Frédéric Marg.aria » 10
» Barthélemy Chauvie 5
» Decker Guglielmo 20
» le chev. J. Weitzecker 10
Famille Bernoulli 15
David Revel, pasteur 25
Comm. av. Poët, cons. prov. 30
Total frs. 1840
AVIS IMPORTANT
ii y a encore un grand nombre d’abonnés qui n’ont pas payé leur aîron
Ft'entenf. En leur roppeiani que i a’oo uieiViCiii se paye ti avau ce (von I en ieîe du
journal), nous las prions de se mettre
en régie, au plus tôt, avec
77,-! (I min istrn tiov.
A. RiVOIR. gérant
t
4
^V
CÛ1MÜ1ICITI0IS ET I1101CES
É>00jPC01VIIQUK»
S’adresser
DBS GRANHES ANNONCES*!
à l’IMPRIMERIK ALPINE
Coiieessionnaire de la 4* page
linvoyer les annonces dans la journée du Mercredi au plus tard
pour qu’elles paraissent dans le numéro
de la même semaine
Pour un au L. 0,45 le c/m carré |
„ 6 mois „ 0,25 „ „ “
» » H » J,
„ 4 nutnéroa 0,05 „ „
Pour moins de temps, prix à forfait.
__________^ (S__________
Tipografia Alpina
■^1= ^01‘Pe Pellicce
-5)/V~<
■3\5v_)
Les L.' Colonels PEÏRON-RODSSEL
■q) (s'
aibarin d Coieeon ■ i
TORRE PELLIGE ^
I sottoscritti, rilevatari della Tipografia Arturo Besson, avvisano, che,
per maggior comodità della loro Spett.
clientela, essi continueranno ad esercire la detta industria nel medesimo
locale (Via Umberto I, N. 4 — Borgata
Appiotti), quale Succursale della Tipografia Alpina, mantenendo però la SEDE
SOCIALE e DOMICILIO LEGALE, pei
quanto riguarda tutta ramministrazione della Ditta, in Via Arnaud, N. 31.
Speranzosi che tutta la propria
clientela, nonché quella del Signor
Arturo Besson, vorrà continuare ad
onorarli della sua fiducia, essi nutrono
la speranza di jmtere, mercè il materiale e macchinai'io di cui disjiongono, soddisfare piena,mente a tutte
le esigenze dell’arte.
Albarin & Coissoii
PRÉSIDERONT
Dimaiiclie 2 Sept, à 3 h. de l’après midi
0®1 BÉÜlIûl II PLIII III ■
au P0ut de la ¥eiroBeit*a â ^ecoiid
trovansi pronti tutti gli stampati occorrenti alle amministrazioni comunali,
opere pie, esattorie, preture e tutti lì
pubblici uffici.
E in vendita la Storia dei Valdesi”
di Scipione Leiitolo.
En cas de mauvais temps declare, la réunion n'aura pas lieu.
Luserno St-«Jean
IBÜ^SlüiliiîiiiSi
Belle maison, ■m'I/a, de rapjmrt, et
dans une position centrale, à vendre,
à de bonnes conditions.
S’adresser à M, G. D. Congo.
ON DEMANDE
L’allevamento del bestiame Bo-^
vino, ovino e suino del Dr Giov.*J
GiugIARO e diverse altre pubblicazioni '
della Ditta stessa.
ime FEMME DE CHAMBRE sachant
coudre, pour Milan. Excellentes références exigées. Adresser offres à M.me
Peyron-Roussel, Casa Calvino — Rio
Gros, Torre Pellice.
JrîzJrizii
I>. RI VOIR
MÉDECIN DENTISTE
"%
À VENDRE
excellente bascule portant 500 Kg.
munie du timbre de vérification pour
1906-1907.
Prix 60 francs.
S’adresser à l’administration du journal.
i
Reçoit tous ies jours dans l’après midi
d’une heure à t|uatre.
A LOUER
m
IJiTl
I
i
1/
POUR LA SAISON D’ÉTÉ
à Villar Pellice (Vallées Vaudoises)
4 à 5 chambres meublées. — S’adresser'
Combe, Piazza Umberto I A 20.
D** John Biava
American Dentisi
MILANO — 2, Via Quintino Sella — MILANO
Società Bancariii Italiana
6]¡a
Società Anonima
Sedi :
Capitale emesso L. 30.000.000 — Versato L. 27.607.750
iS*iv«>j: (Sociax^es
Tonno e Genova — Agenzie: Alessandriu.^ Cuneo e Pinerolo
é>x
i
I
R
RILASC
La Società Bancaria Italiana, AGENZIA DI PINEROLO
C E V E Denaro ad interesse in conto corrente ed a scadenza fissa ;
Depositi di titoli e valori in custodia semplice e amministrati ;
I A Assegni (chèques) pagabili in Italia e all’estero, Lettere-circolari di credito per
tutti i paesi ;
Acquista valute metaniche, divise, Biglietti Banca esteri ;
S INCARICA della compra e della vendita di litoli di Stato, Fondiari, di Enti provinciali,
comunali, ccc. di .Società E'erroviarie, Industriali, ecc. sia del Regno, .sia
dell’ estero ;
» dell’esazione di Cedole, Titoli estratti, al portatore o nominativi, effetti cam
biari, ecc., pagabili in Italia e all’Estero ;
del servizio di Cassa per conto di Industriali, Commercianti, Società industriali, Enti diversi, ecc.;
» della trasmissione di fondi per posta o telegrafo ;
SCONTA Effetti cambiari pagabili in Italia e all’Estero, e Warrants ;
^ P R E Crediti in conto corrente e accreditamenti all’interno e all’estero per importazioni ;
F A Sovvenzioni e riporti su Titoli di Stato o Valori jjubblici c merci ;
SI OCCUPA in generale di qualsiasi operazione di Banca.
w
ÿ(t
m
Torre Pellice — Imp. Alpine
(ij^
OLIO D’OLIVA
^ PER FAMIGLIA m
□ONTE & RICCI
■ F®@PÌI1TI1I 1
PORTO MAURIZIO
MOLINI PROPRI IN SAROLA— LAVORAZIONE MODERNA
CONDIZIONI : Porto pagato alla stazione destinataria
(Alta Italia e Italia Centrale)
Damigiana gratis
Pagamento con assegno ferroviario.
m
Si mette a conoscenza del pubblico che l’Agenzia di Pinerolo ha provveduto recentemente ad un nuovo impianto di cassette chiuse di sicurezza in locale appositamente costruito; dette cassette vengono cedute in abbuonamento alle seguenti condizioni :
Prezzo annuo di abbonamento ;
Cassette piccole .altezza cm. 12 X 25 di larghezza, profondità cm. 50, L. 20.
Cassette grandi altezza era. 26 X 25 di larghezza, profondità cm. 50, L. 30.
i
éMI
W
»
AVVERTENZE:
Agli utenti cassette eliiu.se vengono pure pagati
Si concedono pure abbonamenti trimestrali e semestrali. gratuitamente i “ conpons „ e titoli estratti esigibili a Torino.
L’impianto può e,ssere visitato tutti i giorni feriali dalle 9 alle 12 e dalle 14 alle 17
QUALITÀ; N. 1 Olio d’oliva flao al Kg, l, 1,50
N. 2 „ „ sopraflno,, „ 1,70
N, 3 „ „ sublime „ „ 1,00
Si spediscono damigiane da 5, iO, 15 e 25 kg. netti.
Per damigiane da 5 e 10 kg. aumento di L. 1 a
damigiana
Per damigiana da 50 kg. ribasso di L. 2 per damigiana
Per quantità di 100 kg. e più, in fusti ribasso di
L. IO per quintale
Per tutte le spedizioni
iaranzia di genuinità all’analisi chimica
Unico indirizzo: Oleificio DONTE e RICCI, Portomaurizio.
;1