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Que tontes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimahles.i^» dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil, IV, 8).
'ï
« L’Eternel, mon Dieu, m’a donné
du repos de toutes parts ».
1 Rois V, 4.
Tout est en mouvement, dans l’Univers,
et Dieu a voulu que l’homme joigne ses
efforts à cette vie qui se manifeste partout. Il doit multiplier ses forces par un
travail constant et s’il désobéit à l’ordre
du Créateur, ce n’est jamais impunément.
Pourtant, par une sage dispensation, Dieu
a établi lui-même les limites du travail;
la nuit qui régulièrement succède au jour
force au repos et, à la fin de chaque semaine, le dimanche bienfaisant, nécessaire, invite l’homme fatigué à laisser ses
soucis et ses travaux pour le recueillement.
Pourquoi les hommes ont-ils changé en
mal ce que Dieu avait préparé pour leur
bonheur? « Ceux qui s’enivrent le font
la nuit », disait l’apôtre, et la coutume
des anciens jours est restée moderne ! Le
« jour du Seigneur » est aussi celui pendant lequel le Prince des ténèbres semble triompher dans le monde. L'homme
s’amuse et l’excitation des fêtes paraît
être tout son plaisir, mais cet énervement
émousse ses facultés, le rend inhabile,en
face des difficultés de la vie et incapable
de faire acte de volonté.
Et pourtant il est suffisamment de fatigues dans les luttes à soutenir, au dehors et au dedans, sans qu’il soit besoin
d’y ajouter encore les épuisements volontaires. Qu’il est lourd, parfois, le fardeau à porter; qu’elle est pesante la croix
qu’il n’est pas possible de .jeter au bord
du chemin! N’entendez-vous pas de tous
côtés le cri des pèlerins fatigués: «Du’
repos, du repos! », disent-ils en jetant
ici et là leurs regards impuissants à découvrir l’oasis désirée. Et au sein de
cette fouie en détresse qui cherche en
vain un secours efficace, une grande voix
pleine de promesses se fait entendre :
« Venez à moi, dit-elle, vous tous qui
êtes travaillés et chargés et je vous donnerai du repos! ». 11 suffit de prêter une
oreille attentive, d’ouvrir un cœur bien
disposé pour percevoir cet appel du
Sauveur.
Du repos! N’en avons-nous pas besoin
lorsque dans cette recherche avide de la
vérité qui fuit devant nous comme un
fantôme impossible à atteindre, nous
sommes fatigués, lassés et disposés au
fatal découragement? Personne n’est capable de lions le donner si ce n’cst Celui
qui est la Lumière et la Vérité. Le Christ
seul peut nous éclairer parce qu’il répond
à nos douloureux: pourquoi! et qu’il satisfait les besoins de notre intelligence,
de cette intelligence qui se pose ¿ans
cesse les redoutables questions touchant
la vie présente et la vie à Venir. — Du
repos ! Dans la lutte incessante contre le
péché qui rénaît comme i’hÿdre hideux
à chaque nouvelle défaite, nous en avons
tant besoin! Et aucun des systèmes de
la tetre ne nous donne ce qu’il nous faut
de' paix et d’assurance. Mais Celui qui
a dit: « Prenez courage, j’ai vaihcu le
monde », ajoute encore: « Venez à moi,
vous les travaillés et les chargés ». —
Toutes l'es difficultés au sujet des choses
cle la terre, nos souffrances, nos deuils.
la pensée de la mort, nous agitent et nous
dépriment! Grâces soient rendues à Dieu
de ce qu’il nous a donné du repos!
Celui qui craint l’Eternel ne redoute ni
les hommes, ni les circonstances de la
vie! Le Père qui les protège est 'plus
puissant que toutes les forces d’en-bas.
Il est en sécurité dans les bras éternels ;
son Dieu est le Dieu des délivrances,
f^dürquot t’agites-tu, mon frère, ma sœur,
et jettes-tu autour de toi des regards
éperdus? Remets-lui tout ce qui pèse sur
ton cœur, ce qui affaiblit ton courage et
risquerait d’amoindrir ton espérance; dépose à ses pieds ton pesant fardeau et
’^bientôt tu pourras dire à ton tour:'« L’Eiternel, mon Dieu, m’a donné du repos de
toutes parts ». B. S.
LE CHARRETIER DE LA MORT.
Hier au soir, dans une réunion de quartier, où l’on a dû, pour respirer, laisser la
porte ouverte tant il y avait de monde,
serré et tassé, le pasteur de Turin, M. A.
Prochet, qui est parmi nous pour la visite
d’Eglise, nous a présenté avec beaucoup
de force et avec une grande richesse d’applications suggestives la parole du Christ:
K Que faites-vous d’extraordinaire? ».
Tandis qu’il s’arrêtait sur le contexte:
« Si vous aimez ceux qui vous aiment,
quelle récompense en aurez-vous ?... ; les
païens même n’en font-ils pas autant? »,
je pensais au « Charretier de la mort ». C’est
un livre de Selma Lagerlôf, que j’ai lu
récemment, l’un de ses derniers, je crois.
Inutile d’ajouter que c’est un livre étrange:
le titre le dit assez. Mais je l’ai aimé tout
de suite, comme presque tous les ouvrages,
d’ailleurs, de la célèbre « autrice » suédoise. Il
y a en elle tant de fraîcheur de sentiment,
de naturel, une manière si vivante de vous
faire voir les choses, de faire mouvoir les
personnages, que l’on est dès l’abord captivé, et souvent ému. Elle vous fait beaucoup penser; elle peut aussi vous donner
des frissons avec ses fortes légendes et ses
contes dont les fiords mélancoliques et les
forêts ténébreuses de la Scandinavie sont
la scène habituelle; mais la lecture en est
toujours saine et l’on en sort avec le cœur
plus attendri, avec dans l’iâme quelque
nouvelle clarté.
Sans avoir la profondeur d’une Georges
Elliot, ni l’imagination d’une Georges Sand,
elle possède suffisamment de ces deux qualités et assez de talent littéraire pour laisser bien loin derrière elle la plupart des
femmes-romanciers du temps présent. Et
son œuvre qui, dans l’ensemble, porterait
bien le titre du « livre de la pitié et de la
mort », ne vise point, en tout cas. à vous
émouvoir, comnie le livre homonyme de
P. Loti, slir le triste sort de quelques pauvres matous. Selma Lagerlôf nous fait bien
rêver, pleurer et souffrir avec des hommes
et des femmes comme, nous et l’épreuve
souvent tragique de ses héros est toujours
éclairée d’un rayon d’espérance.
Loin de moi la pen.sée de vouloir faire
ici de la critique littéraire. Chacun son
métier. J’avais en vue, simplement, nos
bibliothèques paroissiales qu’il est si difficile de fournir de livres intéressants et,
avec cela, adaptés à nos lecteurs. A part
« La légende de Gosiha Berling », le plus
beau de tous peut-être, mais où un pasteur... stupéfiant et légendaire ne joue
guère un rôle pastoral, il est plusieurs de
ces livres qui s’y trouveraient bien à leur
place. Je ne cite que: Le vieux Manoir,
Le livre dés légendes, N ils Ilolgersson, Jérusalem en Dalkarlie. Tout cela a une saveur exotique assez accentuée. Mais dans
une bibliothèque circulante il en faut pour
tous les bons goûts, et il y a longtemps
que les productions, d’ailleurs excellentes,
de la librairie de Toulouse, ne répondent
plus entièrement aux besoins de nos
lècteurs. ^
* *
Le Charretier de la mort s’ouvre par ces
mots: « Une pauvre jeune fille de l’Armée
du Salut agonisait ». Elle avait attrappé
une phtisie galopante au contact de l’un
des recouvrés qu’elle avait recueilli un an
auparavant dans son Asile nocturne, fondé
par elle. Et le soir de la Saint-Silvestre,
le dernier jour de l’an, elle attendait la
mort. Sa mère, deux de ses aitoies de l’Armée, le cœur en larmes, épiaient son visage immobile.^Tout à coup, elle rouvre les
yeux, leur adresse une prière muette; avec
un pénible effort, elle remue les lèvres et
articule ces mots: « David Holm. Envoyez
chercher David Holm ! ». Grande stupeur
chez les présentes; évidemment le délire l’a
reprise. David Holm c’était le misérable
ivrogne, ce débauché, que Sœur Edith, la
malade, avait tâché de sauver, de gagner
à l’Evangile, avec tant d’amour persévérant, avec tant de prières, et dont elle
n’avait recueilli que la moquerie et le mépris; c’était l’homme méchant qui s’était
mis en travers de son œuvre de pitié et de
relèvement, qui avait pris un plaisir diabolique à soulever contre elle tous ces pauvres du quartier qui l’eussent vénérée comme une sainte. C’était le malheureux qui,
pour sûr. lui avait communiqué le mal
dont elle se mourait, un soir qu’elle l’avait
reçu à son Asile. Il y était arrivé ivre, ne
répondant que par des jurons aux amabilités que lui faisait Sœur Edith, et s’était
jeté sür un lit en jetant par terre son
veston, tout ce qu’on peut imaginer de
plus déchiré, de plus sale et ignoble. Sœur
Edith, qui voulait faire quelque chose pour
ce malheureux, avait recueilli ce vêtement
et y avait travaillé toute la nuit à le recoudre et mettre en ordre. Le matin, avec
une figure mauvaise, il demanda la Sœur
qui avait travaillé pour lui. Quand elle fut
là, en un clin d’œil il fit sauter les boutons recousus, déchira les poches et doublures si patiemment raccommodées, ravagea tout le veston : « Voyez-vous, Mademoiselle, dit-il, j’ai l’habitude d'être habillé
comme ceci. Je trouve cela plus commode
et plus pratique. Vous vous êtes donné
inutilement de la peine, mais je n’y peux
rien ».
Celui qui parlait ainsi avait eu un éclair
d’admiration en apercevant Sœur Edith —
si belle et ravonnante — dans son œuvre
d’amour: belle d’une beauté de sainte. Ses
lèvres avaient tremblé d’émotion, son visage s’était tour à tour crispé et éclairé
comme sous le coup d’un jugement terrible et d’un espoir ineffable. Puis il sVtait
rembrurti et était redevenu dur, impitoyable. Sœur Edith avait vu tout cela. Elle
avait deviné chez cet homme maintenant
si déchu, mais dont la figure et le port ne
manquaient pas de noblesse instinctive, un
être qui était né pour la grandeur et qui
était en train de se perdre.
A ses paroles brutales elle avait reculé
d’abord, toute pâle, comme âj on l’avait
souffletée. Mais une lumière s’était aussitôt
allumée dans le fond de ses yeux. Elle refit
un pas vers l'homme. L’on voyait qu’elle
priait intensément. Et en peu de mots elle
lui souhaita une bonne année et lui demanda de revenir à la prochaine SaintSylvestre pour voir si Dieu avait exaucé
ses vœux. Il y avait là une âme à sauver
et elle sentait que.pour sauver cette âme-là
elle aurait donné sa vie ! Mystère impénétrable du cœur ! A ses avances, l’homme
proféra un juron: « Je vous le promets,
dit-il. Je viendrai vous montrer que je ne
me soucie guère de vous ni de vos simagrées ».
*
* *
Un an avait passé. Tandis que Sœur
Edith se mourait et invoquait désespérément la présence de l’homme qu’elle eût
voulu sauver à tout prix, pour lui adresser un dernier appel et mourir ensuite,
apaisée, David Holm, avec deux compagnons, buvait de l’eau-de-vie dans le petit
square d'une église, étendu par terre, en
attendant l’heure de minuit, le soir de la
Saint-Sylvestre. L’un des compagnons racontait une histoire de revenants. Il la
tenait d’un ami qui avait une peur horrible de mourir la veille de l’an parce qu’il
s’imaginait qu’il serait alors condamné à
conduire le tombereau de la Mort. Oui, prétendait-il, il existait une vieille charrette,
délabrée, couverte de boue, avec un essieu
rompu, dont les roues ballottaient et grinçaient épouvantablement. Une vieille haridelle borgne, boiteuse, traînait ce misérable véhicule. Le charretier, voûté et
morne, les yeux vitreux et les joues livides, revêtu d’une grande mante noire, tenant en main une grande faux rouillée et
émoussée, se tenait sur le siège éventré. II
est au service d’un grand seigneur sévère
qui s’appelle la Mort. Dès que quelqu’un
va mourir, il se présente avec sa vieille
charrette grinçante et lui crie d’une voix
sonore: Prisonnier, sors de ta prison! Mais
voici qui est très curieux ; le charretier n’est
pas toujours le même; il change chaque
année, et l’homme qui le relève est celui
qui rend l’iime juste quand sonnent les
douze coups de minuit le soir de la SaintSylvestre. Son corps est bien enterré com-.
me celui de tout le monde; mais son esprit
est forcé de mettre le capuchon et de prendre la faux et d’aller de maison mortuaire
en maison mortuaire durant toute une
année.
David Holm était fort impressionné de
tout cela, et minuit allait sonner. Tout-àcoup, pour un motif futile, ùne dispute
s’allume entre lui et ses deux compagnons;
elle dégénère en une rixe, et l’un d’eux
réussit à donner à ce gaillard un coup violent dans la poitrine. Il sent quelque chose
de cliaud lui monter à la gorge et comme
il sait qu’il a un poumon à demi consumé,
il comprend que c’est une hémorragie. H
s’abat sur le sol, tandis qu’un large flot
de sang jaillit de ses lèvres. Ses deux compagnons effrayés prennent la fuite. Il se
rend compte qu’il est perdu si personne ne
vient le secourir. Un ifrissoti le parcourt:
« Vais-je mourir justement quand la cloche
2
sonne minuit ? », et au même instant U a
la sensation de s’étèindre. Il plonge dans
les ténèbres et l’inconscience lorsque le dernier coup sonore annonce que la nouvelle
année a commencé.
Aussitôt, un grincement discordant et
aigu traverse l’air; c’est le chariot de la
Mort qui approche. Il se raidit de terreur.
Le charretier est son vieil ami Georges.
Longtemps il discute avec lui; mais voilà
la voix sonore qui éclate : « Prisonnier, sors
de ta prison ! ». David Holm est jeté rudement. comme im poids mort, au fond
du chariot. Au même instant, le chariot
s’ébranle et se dirige vers la maisonnette
où se mourait Sœur Edith. Les deux hommes, invisibles à tout regard, s’introduisent
et écoutent, tandis qu’ils attendent leur
victime, la conversation des présents. Sœur
Maria, l’amie intime de l’agonisante, raconte au milieu de ses sanglots et avec des
cris de révolte, l’amour intrépide et sacré
par lequel Sœur Edith a tenté désespérément, obstinément de sauver l’âme noire
de David Holm. Non, elle ne peut pas
permettre que le désir de la pauvre Sœur
soit exaucé, que cet homme vienne souiller
de sa présence les derniers instants de la
mourante: il ne faut pas l’aller chercher.
Chaque fois qu’elle rappelle un acte, un
détail de cet amour sublime, David Holm
tressaille, éprouve une sensation étrange de
paix et de repos. C’est un beaume pour
lui de penser que cette pure et sainte jeune
fille, ait pu l’aimer ainsi, lui, le misérable,
et sa conscience en est cependant si tourmentée, qu’il voudrait crier de douleur.
« Voyez-vous, disait Sœur Maria: quand
un cœur est rempli d’humilité et de charité, à qui donnerait-il son plus ardent
amour, si ce n’est à celui qui est le plus
à plaindre, le plus déchu, le plus égaré,
le plus endurci ? C’est ainsi que notre Sœur
a aimé David Holm ! Oh ! c’est trop quand
on pense à ce que cet homme a pu martyriser sa femme et ses propres enfants ! ».
Mais, se reprenant: « Seigneur, notre Dieu,
prie-t-elle, faites *en sorte que David Holm
vienne ici avant que Sœur Edith ne meure !
Seigneur, faites-lui voir et sentir son amour,
et faites que le feu de cet amour fonde son
âme... ! ».
Tout-à-coup la porte s’est ouverte, et la
mère de Sœur Edith est entrée dans la
pièce. D’une voix qui tremble, elle dit: Elle
ne veut plus rester dans sa chambre. Elle
veut venir ici. Elle m’a dit: Il est à la
porte de la cuisine, laisse-le entrer. Devant
l’insistance de la malade, on la transporte
dans son petit lit. Elle rouvre les yeux et
scrute la pièce. Elle voit enfin, vaguement,
indistinctement, qu’il y a quelqu’un là-bas,
près de la porte... à peine une ombre ou,
pour mieux dire, l’ombre d’une ombre. Elle
veut voir de plus près. On l’y transporte.
Elle distingue Georges, enfin, le charretier
de la Mort; elle lui parle à voix basse,
elle raconte (quelles pages saisissantes!),
elle le supplie de lui donner du répit jusqu’à ce qu’elle ait fléchi ce cœur. « Il faut
que je lui parle, implore-t-elle. Songe à sa
femme et à ses enfants ! ». — « C’est trop
tard, c’est inutile, répond le charretier, je
sais que tu n’as aucun pouvoir sur cet
homme » — et il se penche sur la mourante
pour prononcer les paroles qui délivrent
l’âme de son enveloppe terrestre.
Mais, à ce moment, une figure sombre
approche en rampant vers le lit. Avec des
eÔorts surhumains et au prix d’une douleur atroce, David Holm a arraché ses
liens ; il s’est glissé en avant et il parvient
^ à saisir une des mains de la mourante.
Elle perçoit sa présence et, d’un mouvement brusque, se tourne vers lui. Il est là,
à genoux près d’elle, n’osant lever les yeux,
lui communiquant par l’étreinte éthérée de
sa main, son amour, sa gratitude, son cœur
enfin amolli. Alors, sur sa figure passe une
lueur rapide de félicité. Elle regarde- les
siens, auxquels elle n’a pas le temps de
faire ses adieux, et les prend à témoins de
son bonheur. De sa main libre, elle leur
montre l’être accroupi par terre, pour qu’ils
partagent avec elle la joie ineffable de voir
David Holm repentant et contrit à ses
pieds. Mais, au même instant, le charretier
se penche sur elle, et dit; « Prisonnière,
douce âme aimante, sors de ta prison ! ».
SœurEdith se rejette en arrière sur les coussins, et la vie la quitte dans un soupir.
David Holm est violemment repris, ligoté, jeté au fond du chariot qui reprend
sa route, et le voyage continue, interminable et lugubre. De maison en maison, le
charretier le conduit au chevet des mourants, de ceux-là surtout que son exemple
à lui, David Holm, a entraîné à la perdition et à la mort. Devant ces atrocités,
spn âme agonise. Mais le tombereau de la
mort ¿’est arrêté devant sa propre demeure.
Là, sa pauvre femme, démente par la douleur, se mourant de faim avec ses deux
petits, va chercher dans la mort la délivrance. Il la voit tandis qu’elle prépare le
poison pour elle et ses enfants. « Georges !
crie-t-il. Seigneur Dieu, Georges, délie-moi,
fais que je parle, que je l’arrête 1 ». —
« Elle ne peut pas nous entendre, c’est
inutile, quel pouvoir avons-nous sur les vivants? ». Alors David se détourne: « Je
suis si seul, si seul, gémit-il. Je ne sais où
m’adresser. Faut-il supplier Dieu le père ou
le Christ ? J’implore celui qui est le maître
de la vie et de la mort. J’ai péché, je crois,
contre tous tes commandements et toutes
tes lois. Laisse-moi m’en aller dans les su-,
prêmes ténèbres 1 Anéantis-moi, mais épargne ces trois êtres! ».
Etendu sur le petit square de l’église,
David Holm revint à lui et son rêve prit
fin. Il n’était pas mort, mais le rêve était
vrai. Il gardait une impression très claire
et très nette des événements de la nuit.
Mais dès qu’il essaya de se relever, il dut,
après quelques pas trébuchants, s’appuyer
contre un arbre. Je n’ai pas la force de
rentrer, se dit-il. Jamais je n’arriverai à
temps; les innocents meurent! et il s’affaissa sur les genoux. Or, en cet instant
d’abandon et de désespoir, quelque chose
lui effleura le front. Etait-ce une main ou
le pan d’un vêtement diaphane ? Ce fut
assez pour inonder son cœur de félicité.
Elle est revenue près de ihoi ! s’écria-t-il
plein d’allégresse. Elle est près de moi.
Elle me protège. Tout-à-coup il entendit
un pas. C’était Sœur Maria. Sœur Maria !
aidez-moi ! Elle se détournait; à quoi bon ?
Sœur Maria, suppIia-t-il ; pendant que j’étais
couché là-bas, j’ai rêvé. J’ai vu mourir
Sœur Edith, j’ai aussi vu ma femme, mes
enfants, ils vont mourir, aidez-moi !
Aidé par là bonne Sœur, mieux soutenu
encore par l’image de la disparue, il vint
à sa demeure. Dès que sa femme le vit,
elle recula de frayeur, mais n’en continua
pas moins, avec la même expression figée
de démente, son œuvre de mort. Une langueur invincible paralysait David Holm, le
clouait sur place; mais il parlait, il suppliait. En vain. Enfin, il s’écroula sur une
chaise et éclata eh sanglots impuissants,
désespérés. En entendant ces profonds sanglots, sa femme se retourna vivement: Il
pleure, se dit-elle d’un ton d’inefîable surprise. Il pleure. Et elle s’approche: Tu
pleures, David ? demanda-t-elle. Il leva vers
elle un regard baigné de larmes: Je deviendrai un autre homme, dit-il. Je veux
devenir un brave homme, mais personne ne
me croit. N’ai-je pas lieu de pleurer? —
Vois-tu, David, c’est si difficile à croire.
Mais je le crois pourtant, puisque tu pleures. Je te crois. — Et, assise à ses pieds,
la tête appuyée contre ses genoux, elle
éclata en sanglots, à son tour. Elle pleurait de bonheur.
David Holm tressaillit soudainement. De
nouveau il sentait le courant d’air frais sur
le front. Ses larmes s’arrêtèrent et il eut
un sourire mystérieux, extathique: Il voyait
flotter devant lui tme âme rayonnante;
l’âme de Sœur Edith !
saisi et remué." Il n’y a que le Christ qui
puisse inspirer un pareil amour. Les formes
de ses manifestations sont chose secondaire.
Voilà pourquoi je n’ai pas su résister au
désir de vous raconter ce récit. C’est une
parole du Christ qui m’en a donné l’idée.
Tout ce que je souhaite, c’est qu’il puisse
ramener le lecteur à une plus sérieuse méditation, à une plus vivante compréhension
de cette parole.
« Si vous aimez ceux qui vous aiment,
quelle récompense méritez-vous? Les publicains aussi n’agissent-ils pas de même?
Chrétiens, que faites-vous d’extraordinaire ? ». J. Bonnet.
Je ne sais pas, chers lecteurs, ce que
vous pensez de ce livre. Il est d’ailleurs
sorti de cette analyse rapide, tout déchiqueté. Quelles histoires ! dira quelqu’un.
Un autre s’empressera d’affirmer, ahuri:
Mais cela, c’est du spiritisme, c’est de la
théosophie 1 Je n’en sais rien, et peu importe. Je n’y ai vu que de l’amour, un
amour des âmes si profond que cela m’a
CORRESPONDANCE.
Lugano, 22 Février 1922.
...Vraiment, aujourd’hui le temps est si
horrible que je n’ai nulle envie de sortir;
...pourtant^ voilà une lettre qui me prie
d’aller voir une malade à la clinique H.,
à 3/4 d’heure de chemin légèrement montant et terriblement boueux; mais à l’appel d’un malade on ne doit jamais tarder
de répondre, et je pars. J’entre au N° 7
de la clinique H., et c’est une femme jeune
encore qui m’accueille avec un sourire dans
lequel on découvrait aussitôt qu’il était
un épanouissement de joie sur une grande
souffrance:
— Je suis heureuse de vous voir, cher
pasteur, et je vous remercie d’avoir aussitôt répondu à la prière d’une inconnue.
Je viens de subir une très grave opération
césarienne, mais tout a bien été, et le Seigneur m’a accordé un bel maschietto.
— Mes compliments et mes meilleurs
vœux !
— Oh ! que Dieu est bon et que ses
voies sont merveilleuses ! à l’occasion d’une
semblable opération que j’ai subie en Amérique, l’enfant vint au monde mort; j’en
étais désolée, ainsi que mon mari, mais
cette grande épreuve a été pour mon plus
grand bien. Sur la table de la clinique de...,
au Colorado, se trouvait un grand livre que
je ne connaissais pas; je me mis à le feuilleter pendant ma convalescence et j’y lus
de bien belles choses; mais voilà qu’un
jour mes yeux tombent sur un passage
qui fit sur mon cœur une belle impression;
X Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde
pour qu’il juge le monde, mais pour que
le monde soit sauvé par Lui », et c’est ce
passage qui m’a ouvert les yeux pour me
faire comprendre aussi celui qui le précède: « Dieu a tant aimé le monde, qu’il
a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais qu’il
ait la vie éternelle ». Jusqu’alors je n’avais
jamais vu une Bible, mais le Pasteur qui
visitait les malades de cette clinique s’intéressa à moi et me fit cadeau d’un Nouveau Testament en langue française, que
je lis plus facilement que l’anglais, et là je
lus aussi les paroles consolantes: « Il n’y
a maintenant plus aucune condamnation
pour ceux qui sont en Christ », et j’ai
donné mon cœur à Jésus-Christ et je veux
lui appartenir toujours, toujours! De retour
au pays, nous sommes seuls dans notre village, mon mari et moi, à confesser la foi
évangélique; mais quand je serai guérie,
vous viendrez baptiser notre enfant...; ma
beUe-mère est encore très catholique, mais
elle apprendra elle aussi à connaître le Seigneur Jésus.
Le lecteur peut deviner la continuation
de notre conversation, terminée par une
prière de rendement de grâces, d’adoration
et de supplication; et à mon retour, malgré la froide pluie mêlée de neige, qui continuait à tomber, malgré la boue du long
chemin et l’épais brouillard qui couvrait
la montagne, je sentis que mon cœur éprouvait une douce chaleur surnaturelle, et audelà du brouillard je voyais rayonner dans
toute sa gloire ce passage si simple de
l’Evangile éternel qui a été le commencement de la conversion d’une âme, sœur de
la mienne. J’étais parti pour aller édifier
une malade et peut-être la consoler, et je
m’en retournai édifié moi-même et consolé. Que Dieu est bon! Oui, l’Evangile
se démontre toujours puissance de Dieu à
salut. P. C.
CHRONIQUE VAUDOISE.
BOBI. Nous avons eu une excellente ;
fête du 17 Février, à tous égards. Le public a bien joui des chants, poésies, dialo- |
gués. Les enfants étaient très bien prépa- I
rés, ce qui parle en faveur des maîtres et
maîtresses.
Le dîner pour les grandes personnes
n’était pas très nombreux, mais la plus ^
franche cordialité a régné tout le long. La
note patriotique a vibré fortement. La lettre de S. E. Facta a été fort appréciée.
E. Bebtalot.
MASSET, le 4 Mars 1922.
Cher Monsieur le Directeur,
C’est avec la main encore tremblante,
mais avec le cœur rempli de reconnaissance
envers Dieu qui nons a visiblement gardés
ma femme, ma fillette et moi, que je vous
écris ces quelques lignes.
Vendredi, 24 Février, vers les ii heures
de la nuit, un incendie s’est déclaré — on
ne sait pas comment — dans la maison
de M.me Lydie Micol veuve Tron, attenante à la bâtisse de l’école paroissiale. Réveillés par le bruit sinistre du feu qui déjà
nous entourait de trois côtés, nous avons
pu nous mettre en sûreté et donner l’alarme dans le village. Les habitants du Robers, aidés par ceux des villages avoisinants
accourus en toute hâte, après de longs efforts réussirent à dompter le feu.
Si, comme presque toujours pendant cet
hiver, le vent avait soufflé, tout le village
aurait été la proie des flammes. De la maison de M.me veuve Tron, temporairement
inhabitée, il ne reste que les quatre murailles, et on n’a pu sauver qu’une très petite partie du linge et des meubles. Le toit
de l’école paroissiale, un petit balcon et
une porte sont complètement brûlés. Les
antiques et robustes plafonds ont résisté et
nous ont laissé le temps de transporter nos
meubles et notre linge qui, vous pouvez le
croire, sont quelque peu gâtés et salis.
Nous tenons à remercier de tout cœur
tous ceux qui nous ont prêté main forte
dans notre déménagement forcé. Nous remercions tout particulièrement M. Henri
Humbert Pons qui s’est distingué par son
courage et son activité. Un merci de cœur
aussi à M.me Fanny Tron et aux femmes
du Robers dont l’assistance nous a été si
précieuse. H. Balme.
*
« *
Noms exprimons à notre cher ami et correspondant notre plus vive sympathie. Qne Dieu
le garde lui et sa chère famille! J. B.
PRARUSTIN. Dimanche 26 Février,
c’est M. le prof. Attilio Jalla qui a prêché
à Saint-Barthélemy le matin, et l’aprèsmidi à Rocheplate. Le soir, il nous a donné
une conférence fort intéressante sur les
Unions Chrétiennes de la Suisse.
Nous remercions cordialement notre ami
pour sa visite bienfaisante.
G. Bebtinatti.
SAINT-JEAN. Visite d'Eglise. Parmi les
nombreuses délibérations qui ont été prises par le Corps pastoral des Vallées réuni
à Pignerol cet automne dernier, celle qui
se rapporte aux visites d’Eglise a été certes
l’une des meilleures. Telles qu’on les pratiquait jusqu’ici, ces visites ne répondaient
plus à l’esprit des temps et constituaient
désormais un rouage superflu. Il s’agissait,
d’autre part, d’en tirer un meilleur rendement, le rendement le plus efficace au point
de vue spirituel, d’en améliorer et enrichir
la forme pour la plus grande édification
des paroisses visitées.
C’est’ce qui a été fait à La Tour, récemment, avec beaucoup de succès: et la
visite de notre Eglise, qui a eu lieu la semaine dernière, a été également accompagnée de précieuses bénédictions.
La visite proprement dite, qui, le 5 Mars,
a suivi le culte du Dimanche, devant un
bon auditoire, a démontré une fois de plus
que cette espèce d’examen ibride auquel
l’on tente de soumettre la paroisse et ses
dirigeants — dans l’espace d’une demiheure! — n’offre aucun avantage appréciable.
Mais les six cultes qui l’ont précédée:
les réunions dans les quartiers, la grande
3
réunion du Samedi soir dans la Maison
Vaudoise, le culte de clôture dans le temple, ont été un cre$cendo de bénédictions
pour noitre paroisse. Comment dire , assez
notre reconnaissance à nos frères M. le pasteur A. Prochet, le délégué de la Commission Exécutive, qui s’est doliné à nous si
entièrement dans le cours de ces inoubliables journées; à MM. les pasteurs F. Peyronel, J. Bertinatti, D. Bosio, pour leur
prédication si nourrie, pour leur message
si chaleureux, leurs appels si vibrants, pour
tout le bien qu’ils nous ont fait ? Les écoles étaient combles, la salle Albarin et le
temple étaient remplis. Combien et combien d’âmes qui ont été attirées par ces
cultes, qui y ont pris plaisir, qui ont pu
entendre les appels de la grâce et de la
fraternité I
La présence et le concours de notre
chère jeunesse, de la Chorale, dans toutes
ces réunions et cultes, ont efficacément
contribué à les rendre plus vivants. Leurs
beaux cantiques, expressément et soigneusement préparés, entonnés spontanément à
la place voulue, ont réjoui tous les cœurs.
Tout cela, c’est l’indication de la voie,
de la bonne voie: assemblées nourries, la
ferveur du recueillement, le chant qui élève,
la jeunesse qui entraîne, qui se donne dans
le chant pour l’édification des âmes...
Puissions-nous la suivre, cette voie, l’élargir toujours plus, l’enrichir de notre ferveur
et de notre zèle. Elle n’est qu’un moyen:
le but c’est de gagner les cœurs. Tous les
cœurs au service du Maître. Mais c’est un
moyen très riche de promesses et nous bénissons le Seigneur de nous en avoir à
nouveau révélé l’existence.
Si nous sommes fidèles, les fruits ne tarderont pcis à venir, par la puissance de
l’Esprit Saint.
— Un deuil extrêmement doulou
reux vient de frapper les familles Reymond
et Roland, des Vignes de Luseme, par le
départ d’ici-bas de Pauline Reymond née
Roland, qui a été enlevée à l’affection des
êiens, Dimanche dernier, après une courte
maladie, à l’âge de 38 ans. Un cortège imposant, composé en grande partie de frères
catholiques, a accompagné la défunte au
champ du repos, et le service funèbre, au
sein d’un recueillement vraiment impressionnant, a été une excellente occasion de
proclamer l’Evangile du salut.
Que le Seigneur veuille soutenir le mari,
les orphelines, les vieux parents et les frères
et sœurs dans leur épreuve si grande.
SAN REMO. L'Eco délia Riviera, du 25
Février, rapporte, en un compte-rendu très
flatteur pour cette église et son conducteur,
la célébration du 17 Février, telle qu’elle
a eu lieu dans la Maison Vaudoise de cette
ville. Après une brillante commémoration
de cette date historique, faite par le pasteur M. Ugo Janni, celui-ci a été l’objet
d’une touchante démonstration de la part
de son église et de ses amis nombreux, en
rapport avec la croix de chevalier dont
notre collègue a été récemment honoré.
Discours plein d’admiration et de reconnaissance à l’endroit de son activité remarquable, prononcé par M. le colonnel
Carboni; le don des insignes chevaleresques,
d’un magnifique nécessaire en argent pour
écritoire, d’un luxueux écritoire et autres
meubles pour cabinet d’études, le don renouvelé de l’affection et de la gratitude
des présents à leur distingué conducteur,
en des paroles on ne peut plus cordiales,
les remercîments émus de M. Janni: telle
est la chronique de cette belle soirée, qui
laissa dans les cœurs le plus doux souvenir.
TRIESTE. Il Piccolo, VEra Nuova, La
Nazione, Il Popolo di Trieste, L’Osservatore
Triestino et II Lavoratore Socialista, après
avoir expliqué la signification de la « festa
Valdese » qui aurait eu lieu le Dimanche
soir, 19, dans notre église, annonçaient la
conférence du pasteur Del Pesco (« Giordano Bruno e Gian Luigi Pascale ») et
donnaient le programme complet de la
partie musicale de la cérémonie.
L'Osservatore Triestino, Il Piccolo, Il
Popolo di Trieste en ont reparlé ensuite et
le Popolo di Trieste, en particulier, rapporta
<3’une façon fort sympathique et élogieuse
la solennelle commémpration, en qualifiant
de « nobile e caldo discorso » la conférence
dite par le pasteur Del Pesco devant le
public imposant dont le temple était bondé.
La collecte en faveur de la Société d’Histoire Vaudoise a donné L. 150.
IVouvelles et faits divers.
RUSSIE. Quarante-quatre mères russes
adressent à l’écrivain Kerejkowski cette
lettre déchirante, qu’on ne peut lire sans
une profonde émotion:
a Au nom du Père, du Fils et du SaintEsprit, que le monde vienne au secours
des enfants russes ! Nous, les mères, vouées
à la mort dès l’hiver prochain par le froid,
la faim et les maladies, le cœur déchiré,
supplions le monde entier de secourir nos
enfants, afin que ces êtres innocents n’aient
pas à subir eux-aussi notre horrible sort.
Qu’ils soient portés loin d’ici, afin que nous
puissions, au prix douloureux d’une séparation volontaire, racheter notre faute de
leur avoir donné une vie pire que la mort.
« Délivrez-nous de la douleur et du cauchemar de les voir mourir et d’être impuissantes non seMement à les sauver, mais
même à atténuer leurs souffrances.
a Vous qui vivez dans le monde, prenez
nos enfants, portez-les loin des limites de
notre enfer, afin qu’ils conservent encore
quelque peu de vie; qu’ils soient comme
tous les enfants, qui peuvent appeler leur
père ou leurs frères, sans pour cela être
martyrisés; qu’ils puissent avoir chaque
jour un morceau de pain; oh! enlevez-les
des mains des apostats et des assassins !
Pitié pour eux, qui ne connaissent pas une
seule des joies qui sont accordées même
aux enfants les plus malheureux des pays
les plus pauvres !
« Que deviendraient-ils si leurs mères succombaient avant eux et les laissaient ici
seuk?
« A vous, citoyens de chaque pays, nous
adressons notre dernière et seule prière:
venez prendre nos enÈints sitôt que vous
le pourrez ! Chaque heure qui passe diminue nos forces affamées et exténuées et
nous rapproche de la mort.
« Enfants, heureux enfants des autres
pays, priez aussi pour nos enfants à nous !
« Ecoutez-nous ! n.
La lettre est signée de quarante-quatre
croix, au charbon, au crayon, à l’encre;
dix sont tracées avec du sang...
(Extrait du Journal Stille Benefiche).
CHRONIQUE POLITIQUE.
Le Ministère Facta n’était pas encore
définitivement installé, lorsque son chef a
commencé à goûter (!) les délices du pouvoir, de ce pouvoir qu’il n’avait ni recherché ni même ambitionné. En guise de protestation contre « l’envahissement » des
Populaires et sous d’autres prétextes encore
qu’il serait trop long de vous rapporter
ici, le ministre des Postes, M. Di Cesarò, du groupe de la Démocratie, donne
soudainement sa démission, et les plus
vives instances de M. Facta pour qu’il la
retire, ne parviennent pas à le fléchir. Par un
décret du 2 courant, le ministère des Postes a été confié au député de la Démocratie
Luigi Falci; tous les sous-secrétaires ayant
été nommés dès le 28 février, le Ministère
est donc au grand complet et a commencé
à examiner la situation et à tracer les
grandes lignes du programme qui sera exposé à la prochaine ouverture du Parlement..., le 15 courant, dit-on.
La situation politique, intérieure et extérieure, déjà fort compliquée depuis si
longtemps, a encore singulièrement empiré
par la nouvelle révolution de Fiume.
Le 3 courant, une bande de légionnaires
« fascisti » et républicains, aux ordres du
député « fascista » Giunta, et ayant des intelligences dans la place, bombarde, de la
mer, le palais du Gouvernement, assiège la
ville, impose la destitution du Gouvernement et du gouverneur Zanella, nomme un
« Comité de défense nationale », et décide
de confier l’administration de la ville au
Gouvernement italien... en attendant son
annexion, pure et simple, au royaume
d’Italie. Ce serait là en effet l’unique solation au problème de Fiume, la seule qui
redonnerait sa tranquillité à la ville malheureuse. Seulement, c’est aussi la seule
qu’il faut rigoureusement écarter, si nous
ne voulons pas nous mettre sur le dos les
Yougo-Slaves et, ce qui pis est, les puissances de l’Entente auxquelles nous avons
promis, à Rapallo, que Fiume serait, pour
le moment du moins, un Etat libre ! D’autre part, les bouillants et imprudents « fascisti » et nationalistes, qui se moquent des
traités et ne demandent pas mieux que de
voir les désordres se renouveler, sont là
prêts à souffler dans ce feu, jamais éteint !
Provisoirement, le Ministre plénipotentiaire
italien s’emploie pour que la Constituante
soit convoquée au plus tôt et nomme le
nouveau Gouvernement. La vie a repris
son cours à peu près normal, à Fiume,
mais l’insurrection de vendredi dernier lui
a valu, malheureusement, sept ou huit
morts et plusieurs blessés.
A Gênes, à la suite d'un comice « fascista * pour la réforme électorale en rapport
avec la situation politique actuelle, les bureaux du journal socialiste « Il Lavoro » ont
été dévastés et saccagés par les « fascisti »
mêmes. Cette stupide équipée, que rien ne
justifie, a eu pour résultat la proclamation
de la grève générale d'un jour dans
toute la Ligurie !
Il paraît que'la date de la Conférence
de Gênes serait définitivement (?) arrêtée
et qu’elle sera inaugurée par le ministre
Facta, le 10 avril prochain. D’ici là aura
lieu à Paris une autre petite conférence
interalliée pour l’examen de plusieurs problèmes relatifs à la question du « proche
Orient ».
Un projet de Concordat pour la liquidation de la Banque c< Sconto », vient
d’être déposé au Tribimal par la Commission judiciaire. S’il est accepté par les
créanciers, voici en peu de mots quelles
seraient les bases du prochain arrangement: I» On instituerait une nouvelle banque, dénommée « Banque Nationale de Crédit », qui s’adosserait la liquidation de la
Sconto; 2° Les créanciers pour des sommes inférieures à 5.000 lires recevraient en
plusieurs termes (rate), d’ici au 31 décembre 1922, le 67 0/0 de leurs crédits; 3° Les
créanciers pour des sommes dépassant les
5.000 lires recevraient, toujours en plusieurs termes et jusqu’au 31 mars 1924, le
62 0/0; 4° Pour le restant des créances, il
serait délivré, à tous les créanciers, des bons
de recouvrement (ricupero) donnant droit
à une éventuelle répartition, au pro-rata
des créances mêmes, si l’actif de la Banque en liquidation, une fois réalisé, dépasse
la somme nécessaire à la répartition mentionnée aux paragraphes 2“ et 3°.
Par un décret du 28 Février, l’Angleterre abolit le protectorat sur l’Egypte,
qui sera dorénavant un Etat libre et indépendant, avec pleine faculté de choisir la
« forme de Gouvernement qui convient le
mieux aux aspirations de la population ».
Il s’ensuit que la loi martiale, proclamée en
novembre 1914, est abrogée. j. c.
FIORI AD MEMORIAM
del
Moderatore ERNESTO GIAMPIGCOLI
Ventunesima Lista.
Somma precedente L, 31.485,15
Avondet Federico, per Diaconesse » 25,—
Castel di Sangro, » » » 30,—
Pescolanciano, per Convitti » 7,—
Totale L. 31.547,15
NB. - I fiori vengono ricevuti con gratitudine dal cassiere della Tavola, Antonio Rostan,
Torre Penice (Prov. di Torino).
PENSÉE.
Dieu dans le cœur, c’est là ce qui colore
les joies, sanctifie les affections, calme les
douleurs, et, au milieu des luttes, des tristesses et des déchirements de la vie, laisse
monter du cœur au visage ce sublime sourire qui peut briller même au travers des
larmes. ' Ebnest Navillb.
msSB—SBSÊSBBBÊÊÊBSBÊBBÊSÊÊÊSÊ^
Abounements payés.
1922! Long J. H., Provo City — Richard
L. , Id. — Avondet Lévi, Inverso Porte —
Jalla Adolphe, Lealui (e 1921) — Eynard
D. P., Cleveland — Tron A. B., Bordighera — Rivoira Alberto, Roma — Rocchi S., Como — Sappé A., Cannes — Bertalot F., Id. — Gander P., Pinerolo —
Ribet A., Vence — Griset-Vola L., S. Anna
— Fomeron D., Coazze (e 1921) — Benz
H., Lausanne — Messina C., Messina —
Serre Enrico, Villar Perosa —• Bounous L.,%
Combagarino, Riclaretto — Tron J. P., Didier, Salza — Micol-Pons L., Grangedidier,
Massello '— Benoît veuve Bounous M., Pramollo (2°sem.) — Büràttini-Malan R., Susa
— Borione S., Torino — Vaidata L., Arenzano — Muston A., Livorno — Pontet L.,
Bobbio Pellice — Grand Daniel, Autinet,
Id. — Bertinat J. J., Crousette, Id. —
Bonjour J. D. feu Pierre, Id. — Rollier
M. , Milano — Rivoire Ailda, Rorà — Goss
R., Id. — Rivqire L., Garzigliana (e 1921)
— Rolando L., Vemey Voltaire — Petrai
G. , Sampierdarena — Génicoud T., Berlin
— Gay L. E., Rosario Tala (e 2» sran.
1921) — Gay Evelina, S. Secondo — Tron
Enrico, Pinerolo — Bertalot A., Abbadia
— Rostagno-Gay M., S. Secondo — Constantin Barth., Marchisa, S. Germano Chisone — Bouvier Louise feu J. Paul, Costabella, Pramollo — Constantin Louis, Roucassa. Inverso Rinasca — Bouvier Barth.,
Costabella, Pramollo — Planchon E., Monett — Rostan J. P., New-York — Combe
David, Colonia Vaidense (2° sem. 1921-10
sem. 1923) — Coucourde E., Inverso Rinasca — Lupo C., Firenze — Sappé M.,
Bobbio Pellice — Rostan W. T., Rosario
Tala — Rostan Juan E. A., Mansilla —
Peyronel C^sar, New-York — Long M.,
Genève — Armand-Ugon M., Montevideo
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1923) — Grill Madeleine, Marseille — Peyronel Albert, Trussan, Riclaretfo — Tron
Jean, Bâtie, BovUe — Genre Jean feu J.
H. , Granges, Id. — Rostaing J., Villesèche,
Faetto — Brès L., Reynaud, Riclaretto
— Peyronel Pascal A., Id. —- Peyronel
Marguerite, Rivoire, Id. — Peyronel Adèle,
Coulet, Id. — Bounous Hélène, Albarea,
Id. — Suore Valdesi, Milano — Costabel
V. A., Id. — Garrou Louis, Ville, Prali —
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Secondo — Gay H. T., Bergamo — Nanni
G„ Savona — Berna M., ineino Erba —
Lantaret D., Sciolze — Muraenthaler G.,
Catania — Vinay A., Reggio Calabria —
Pons D., Inverso Pinasca — Pons Filippo,
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Germano Chisone — Costabel Louise, Genève — Pons Louis H., Orange (1922,1923
e 1924) — Peyronel A., New-York — Godine J., Id. — Grill François, Id. — Negrin A., Id. — Travers A., Id.
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Napoli - Chiesa: 25, piazzetta Ta&liavia Pastore : Attillo Arias, IVi. ' '
Pachino - Chiesa .Evang^lca,.-Pastore: Davide Pons.. ' , i
Palermo - Chiesa: Via Maé’qtì'edà,''36 - Ì*a-‘
store; Rinaldo Malan, ivi. .
Pescolanciano - Chiesa Evangelica.
Pialli di VillecròéiSi r Pdtote:^. Ai Bfflour,
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- • Pastore: Arturo Vinay, ivi.'■' '
Riesi - Chiesa Evangelica - Pastore: Arturo
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Roma: Chiese: Via Tre Novembre, 107, e
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Sampierdarena - Chiesa: i6. Via G. Carducci - Pastore: Giovanni Petrai, ivi..
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Pons, Via Arsenale (Villa Maugeri).
Snsa - Chiesa; .14, Via Umberto I - Pastore:
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Torino - Chiesa: Corso Vitt. Emanuele II
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