1
Année XXXVIH.
24 Avril 1903.
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phïl. IV, 8).
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SOMMAIRE :
ÏTne profession de foi et une inclination
de l’esprit — Médisance -- Lettre du
ré'.
, - V-,
Lessouto — La Société Biblique Britannique et étrangère — Variétés —
Chronique — Nouvelles et faits divers
7'" — Revue Politique — Annonces.
'line profession de foi
et une inclination de l’esprit
,«11 ■
Si l’on disait à un officier, élevé au
»milieu des évolutions de la place d’arines et des défilés de parade, que l’on
peut aller au Combat, comme le font les
‘-Abyssins et comme le faisaient les Boërs
»sans oblig'er tous les soldats à lever
•ensemble d’abord le pied droit puis le
gauche, on passerait pour quelqu’un
'qui parle de choses qu’il ne comprend
pas. Comment pourrait-on obtenir »un
concours d’efforts, si tous ne marchent
au pas, si tout le régiment n’obéit à
un commandement et n’avance comme
un seul homme ?
A, C’est ainsi que raisonnent beaucoup
^d’esprits, et non des moins cultivés ni
des moins vigoureux, au sujet d’autres
^ activités humaines d’une nature' plus
‘élevée, y compris la plus haute de
toutes, l’activité religieuse. On aimé a
être encadré, enrégimenté ; c’est ainsi
seulement que l’unité d’action est possible et qu’un efficace principe d’autorité peut espérer d’obtenir quelque
fruit.
Quelques-unes de ces réflexions ont
dû se présenter à l’esprit de ceux qui
ont lu l’article « La mia professione di
fede », publié par le professeur Raffaele
Mariano dans le dernier numéro de la
Bivista Cristtana.
M. Mariano, tout en n’étant pas catholique, comme il l’a lui-même déclaré, n’a jamais voulu s’unir ouvertement à aucune église évangélique. Interpellé courtoisement à propos de ses
remarquables ouvrages, dont les affirmations pouvaient laisser le champ
libre aux hypothèses les plus opposées,
fih répond avec une égale ^courtoisie et
en même temps avec une franchise
dont nous devons lui savoir gré, en
disant ouvertement ce qui lui parait
bon et ce qu’il considère comme mau
vais.
C’eSt bien une profession de foi qu’il
fait lorsqu’il dit : « L’essentiel doit être
^cedi, que l’on croie en Christ et que
Selon la parole de Paul, ce soit vraiifient Lui qui est prêché, n’importe la
forme, un peu par tous, évangéliques
et catholiques, comme fils de Dieu,
comme vrai hoipme et vrai Dieu ; car
ce n’est qu’ainsi qu’il peut être notre
médiateur et notre sauveur et en même
temps nous envoyer le Consolateur et
nous conduire à la rédemption, en nous
dégageant, dans la sphère de l’esprit,
des liens de la matière et de l’égoïsme
inné ».
Profession de foi évangélique, comme
on le voit, sans hésitations et sans ambages. Et nous n’aurions rien à redire,
car peu importe le reste. Peu importe
l’appréciation personnelle de ne pas vouloir faire partie d’une église protestante
particulière. Cela peut nous paraître un
principe de séparatisme non justifié,
même une certaine aristocratie religieuse, mais enfin, qu’importe, si la
base est Christ et Christ seul?
Mais la préférence pour l’isolement,
le désir de marcher entre un chemin
et l’autre, c’est-à-dire sur cet espace
de terrain qu’on appelle du juste milieu mais qui, n’étant pas battu, n’est
ni égal ni facile, manifeste une tendance
qui mérite d’être discutée. Car c’est en
marchant entre les deux voies qu’on
peut rencontrer des pierres, des racines
et des enfoncements qui obligent à
plier à droite ou à gauche, et l’on risque parfois, en évitant obstacle après
obstacle, de perdre de vue la juste
distance et de se retrouver sur le beau
chemin battu. Et alors, si c’était celuilà même que l’on ne voulait pas prendre et que les belles paroles citées plus
haut condamnaient implicitement ?
Examinons cette tendance et analysôns-en de suite la cause efficiente.
La cause en est dans une accusation
que M. Mariano fait au protestantisme.
Celui-ci a ramené la vérité chrétienne
« dans r intériorité de là conscience » ;
c’est bien ; là est sa grande œuvre.
Mais en abandonnant la Bible en tout
et partout au libre examen individuel,
tout en voulant qu’elle fût la source et
le fondement unique de la vérité, il en
venait peu à peu à démolir tout principe d’autorité ; et c’ est ici qu’ est sa
grande lacune, laquelle empêche d’écrire l’équation :
Christianisme Protestantisme
comme d’autre part on ne pouvait
écrire celle-ci :
Catholicisme - Christianisme
entendant par Christianisme la signification entière de la doctrine de Christ
et la portée complète de son œuvre,
constituant l’une et l’autre la puissance
qui doit renouveler l’homme et la Société.
Aussi semble-t-il à M. Mariano que
dans les desseins de la Providence et
eu égard à l’évolution historique, 1’ équation, prenant les principes qui sont
à la base dés deux systèmes, devrait
être formulée ainsi :
Catholicisme -)- Protestantisme — Christianisme.
Il lui semble même (et c’ est là l’orientation actuelle de son esprit) que
l’élément autorité comme primordial, devrait avoir la précédence.
Or, abstraction faite, pour le moment,
de la primordialité de l’un ou de l’autre principe, le fait est (et M. Mariano
ne saurait le nier) qu’ un phénomène
comme celui que nous entendons par les
mots « avoir une âme religieuse selon
la pensée de Christ », ne peut se produire sans supposer un acte d’adhésion
personnelle, intérieure à son œuvre,
acte qui dit, non pas «je crois parce
qu’on m’a dit » (car il ne consiste pas
à saisir et s’approprier 1 ’ idée) mais
« je crois parce j’ai vu et senti en
moi ». Or un tel point de vue a pour
conséquence nécessaire le droit et 1’ obligation de renouveler tout principe
d’autorité extérieure, qu’il vienne d’un
homme, ou d’une assemblée, ou d’un
livre, qu’ il soit posé au nom d’un critère scientifique ou sur la base d’une
prétendue nécessité historico-sociale de
monuments traditionnels.
Je ne vois pas comment, ce principe
d’autorité établi, peut subsister dans
sa plénitude le premier phénomène, qui
est cependant le centre de tous les
phénomènes qui constituent ce monde
complexe qu’ est l’âme chrétienne.
On peut dire, pour infirmer le principe protestant et établir la primordialité du principe d’autorité, que Paul,
à Bérée voit sa prédication produire
des fruits parce qu’elle s’appuie sur le
fait primordial de l’autorité des Ecritures, admise par ses auditeurs. Mais
quand le même apôtre parle à Athènes,
il n’en est plus ainsi. Point d’appel au
principe d’autorité primordiale scripturaire (qui serait le principe protestant, que, selon M. Mariano la critique
protestante est entrain de démolir), et
non plus à aucun principe qui ressemble même de loin à l’autorité traditionnelle de l’église catholique.
Il y a, il est vrai, dans 1’ action de
la Parole de Christ sur l’âme, quelque
chose qui se passe avant l’union individuelle avec le Sauveur, mais je crains
que M. Mariano ne se soit fourvoyé
en plaçant cet élément dans la reconnaissance mentale d’un principe d’autorité matérialisé autour de nous.
Il ne me semble pas que pour le développement historique du christianisme , la nécessité d’un tel impératif
absolu soit démontrée. Les foules reconnaissaient dans la parole vivante de
Christ quelque chose qui s’affirmait
comme ayant autorité mais cela n’ implique pas la présence actuelle de
quelque chose d’huqnain qui remplace
cette action auprès de la multitude.
Il ne me paraît même pas démontré
que cet impératif, de quelque manière
qu’on veuille le comprendre, soit suffisant.
Qu’on veuille bien observer le phénomène qui se présente maintenant
dans le catholicisme. Ce courant critique qui effraye M. Mariano et le
pousse à faire ses réserves sur le protestantisme, nous le voyons se dessiner
aussi dans l’église catholique, quoiqu’à
un moindre degré, grâce à la moindre
culture et au joug de fer qui l’opprime.
La récente dispute sur les études bibliques et la constitution d’une commission pour ces études sont là pour
le dire ; et ce système qui a manifesté
pendant si longtemps sa puissance
(et je ne crois pas que les avantages qu’ on en a obtenus égalent le
mal qui en est résulté) se montrerait
impuissant aujourd’hui que les conditions historiques et sociales sont changées.
Mais le raisonnement de M. Mariano
ne doit pas seulement être considéré
dans sa synthèse finale ; les diverses
argumentations qui y coriduisent méritent elles-mêmes un examen.
(La fin prochainement). M. Falchi.
MEDISANCE
(1)
Ne médisez point les uns des autres.
• Jacques IV, 11.
Tout le monde tombe d’accord qu’il
est mal de mal parler du prochain.
Mais, s’il y a unanimité à condamner
ce travers qui est un péché, il faut
convenir qu’il n’en est guère de plus
commun ; il n’en est guère non plus
dont il soit plus difficile au chrétien
de se garder.
Contre la médisance il n’est point de rempart.
Ce vers de Molière s’applique aussi
bien à celui qui médit qu’à celui qui
est l’objet ou la cible de la médisance.
Hélas ! le monde religieux, comme
l’autre, est envahi par ce fléau ; et,
bien que les deux mots jurent ensemble, il y a une médisance pieuse. L’esprit
de jugement sévit dans la société des
chrétiens, et tel qui répète volontiers
les paroles de Jésus et qui se flatte de
les mettre en pratique, habitue sa langue aux condamnations sommaires, aux
bavardages malveillants, aux racontars
négligemment rapportés et complaisamment colportés.
C’est chose grave pourtant que d’endommager une réputation sans y penser, que de livrer à la badauderie oisive et à la curiosité maligne les actions
ou les paroles d’autrui. Etes-vous bien
sûr, mon frère, ma sœur, que votre
(1) Tiré du volume “ Courtes Méditations „
(quatrième série) par Benjamin Couve. Paris,
Fischbacher. Prix 1 fr, 50.
2
2 —
conversion ait pénétré jusqu’à' votre
langue, et qu’en changeant de cœur,
vous ayez changé vos manières de
parler î car ce n’est pas sanctifier sa
conversation què’d’jr faire intervenir
le nom de Dieu ou le souvenir de l’Evangile entre deux médisances.
Il est juste de ramener les égarés
et’ de soulager les misérables ; mais
n’onUls pas droit à quelques égards,
ces frères dont vous compromettez le
renom, dont vous troublez le repos par
ces babillages que vous croyez inno^
cents ? Nous savons tous comme il est
difficile de « tenir sa langue en bride » ;
quel est celui d’entre nous qui n’a dans
la mémoire, et sur la conscience, telle
occasion où il a mal parlé du prochain
par désœuvrement, par malice, ou sans
savoir ■ pourquoi, où il a dénigré le
prochain, — comme un tireur qui
s’exerce casse l’objet qu’il vise — pour
se faire la main et prouver son adresse,
où il a cru peut-être faire l’homme
d’esprit, et même le justicier, en lançant
dans la circulation telle histoire vraie
ou fausse (il est si rare qu’on parle
tout à fait vrai), en tous cas bien faite
pour diminuer un caractère et ridiculiser un absent? Que d’heures où l’on
voudrait, quand il est trop tard pour se
taire, avoir été plus « lent à parler ! »
C’est de l’abondance du cœur que
la bouche parle, Si votre cœur était
plein de charité, votre conversation serait «assaisonnée de sel», non pas tant
peut-être de ce sel qu’on appelle l’esprit, mais de celui que donne le SaintEsprit.
Il faut aimer les âmes ; c’est le secret
de bien parler des hommes. Celui qui
a dit : « Tu ne tueras pas », nous interdit de faire de nos paroles des armes
qui coupent, des flèches qui percent ;
celui qui a dit: «Tu aimeras», sait
bien que l’amour ne consiste pas en
paroles, mais qu’il doit se servir des
paroles, comme du reste.
Sebapala, le If mars 1903.
... C’est à la prochaine conférence en
avril, à Thabana-Morena, que sera présentée ma demande de congé au comité. Et selon toute apparence, nous
passerons sans doute encore le reste
de l’année en Afrique. Louis Germond
pense rentrer en Europe à la même
époque. Retour eii Europe ! C’est bien
beau, et c’est bien triste. On aime à
caresser la pensée du revoir avec les
parents et amis, après de si longues
années d’absence. Mais rentrer en Europe c’est aussi la perspective d’avoir
à nous séparer, sous peu, de nos enfants. Mon Jean fait maintenant à peu
près toutes les courses que je fais, vu
qu’il peut supporter jusqu’à six heures
à cheval. Il rentre quelquefois éreinté,
mais prêt à recommencer le lendemain.
Dernièrement, nous avons eu une
réception de catéchumènes, à deux
heures de cheval d’ici ; elle a duré trois
longues heures en plein soleil. On a
beau recommander aux indigènes, qui
adressent quelques mots d’exhortation,
d’être brefs; pour ne pas oublier leur
promesse, ils commencent par vous
annoncer gravement qu’ils n’ont rien
à dire, et après avoir parlé trois quarts
d’heure, ils finissent en vous annonçant,
une fois encore, que n’ayant rien à dire
ils s’arrêtent. Dans la circonstance
n’ayant pas escompté le désir du chef
Griffith de prendre la parole, le service
en fut allongé d’autant. Griffith, le second fils de Lerothodi, habite en face
de la station de l’autre côté de l’Orange.
Comme le jeune homme riche, il a certainément des besoins religieux. Tandis
que la plupart des chefs évitent nos
assemblées, dernièrement encore, c’est
sur l’initiative personnelle de Griffith
que nous eûmes chez lui une grande
réunion, à laquelle il avait convoqué
tous ses gens, réunions d’actions de
grâces pour les pluies obtenues l’an
dernier. Et il traduisit sa reconnaissance en me remettant 200 francs pour
l’église. Malheureusement, comme pour
le jeune homme de la parabole, il fait
la dure expérience qu’il est difficile
que ceux qui ont beaucoup de biens
entrent dans le royaume de Dieu.
Beaucoup de biens, pour le Mossoùto,
c’est le plus grand nombre de femmes
possible ; or Griffith, à 30 ans à peine,
en possède déjà une quinzaine. Aussi
était-il tout ému d’entendre un de ses
sujets, à peu près du même âge, qui,
se levant avant la cérémonie du baptême, disait comme quoi, pendant longtemps, il avait hésité à se donner à
Dieu pour ne pas abandonner l’une
de ses deux femmes. Aujourd’hui, ajoutait-il, si Dieu me demandait le sacrifice
des deux, je serais prêt à le faire, car Lui
ne nous a pas aimés à moitié. C’est
alors que le chef, demandant la permission d’ajouter quelques mots, et se
basant sur quelques versets d’Esaïe,
fit un discours bref et impressif, s’exhortant avec son peuple à revenir à l’Eternel. Je me disais, en l’écoutant, que
ce serait l’idéal de la prédication apte
à aller au cœur du païen, si je pouvais l’imiter dans mes allocutions. On
est tout abasourdi quand on entend un
païen quelconque, et non trié sur le
volet, parler en public des choses de
Dieu. On sent que le levain travaille
la pâte.
Nos chrétiens, eux, sont trop gâtés
par leurs missionnaires, qu’ils imitent
dans leur prédication. Il ne nous imitait cependant pas cet évangéliste qui,
dans une grande réunion où se trouvait
son chef, parlant sur l’entrée de Jésus
à Jérusalem, se tournait de temps à
autre vers le potentat et lui criait :
«L’âne c’est toi, chef Tsepinare ! » Ce
n’est pas non plus dans le ton de nos
solennelles assemblées européennes que
d’entendre, en plein synode, des délégués excuser quelques-uns de leurs
collègues, momentanément absents, en
disant qu’ils sont retenus hors de l’église à garder les chevaux des autres.
Nous aurons ici notre fête annuelle
de réception à Pâques; en attendant,
je visite les annexes. Dimanche dernier,
sur l’une d’elles j’avais la joie de recevoir, par le baptême, 17 personnes
dont 16 femmes. Ce sont celles-ci qui
peuplent nos églises. Les hommes, sans
être moins accessibles, ont, je crois,
un plus grand effort à faire pour sortir
du paganisme. Au fond, pour eux,
devenir chrétiens, c’est renoncer à ce
qu’ils considèrent comme leur patrimoine légitimé. Ils ont donné une vingtaine de têtes de bétail pour se marier ;
s’ils ont plusieurs femmes à renvoyer
quelle perte pour eux ! Ils ne pourront
plus compter sur un dédommagement
quelconque, en mariant plus tard leurs
filles. Puis ils ne se sont pas mariés
sans contracter des dettes, outre celles
que les us et coutumes indigènes imposent, comme les bœufs à donner à
l’oncle maternel au mariage de chacune
de ses nièces et ainsi de suite. Cela
explique aussi l’hypocrisie avec laquelle
certains de nos chrétiens, tâchent de
servir Dieu et Mammon ou leurs retours
calculés au paganisme, retours momentanés dans la pensée de plusieurs d’entre
eux, car ils comptent bien retourner
au bercail, une fois leurs affaires réglées ;
mais avec quel détriment de la vie
morale et religieuse.
Tout cela, et d’autres causes encore,
font que, pour nos églises indigènes,
la question féminine est depuis longtemps résolue. La femme a absolument
les mêmes devoirs et les mêmes droits
que l’homme dans nos délibérations d’église. Likhsele est la seule congrégation
qui ait des femmes anciens, et cette innovation a du bon, semble-t-il.
Lerothodi doit être au camp de Moyeni
avec le magistrat supérieur, venu de
Masséron. S’ils veulent régler toutes les
questions pendantes entre roitelets, ils
en auront pour longtemps. Depuis quelque temps, on pourrait croire qu’ ils
ont la rage de se chicaner, à propos
de tout et de rien. Il est heureux que,
si, d’après le Mossoùto, toujours hâbleur,
on se livre des combats homériques,
ce sont de grands combats sans effusion
de sang.
Barthélemi Pascal.
La Société Biblique Britannique
et étrangère
Nous empruntons les détails qui suivent au compte-rendu publié dans la
Pioche et la Truelle, d’une conférence
faite à Turin par M. Jones, l’un des
secrétaires de la Société B. B. et E.
La Société Biblique est entrée, depuis quelques jours, dans sa centième
année d’existence. Elle commença avec
six personnes qui se réunissaient pour
chercher les meilleurs moyens de répandre partout l’Ecriture Sainte; car
même en Angleterre, en ce temps-là,
des pasteurs et des paroisses entières
n’en possédaient pas même un exemplaire. Elle n’était encore traduite qu’en
50 langues, dont vingt n’étaient plus
parlées. Aujourd’hui si un visiteur allait chaque jour aux bureaux de la
Société, pendant un an, il pourrait
chaque fois recevoir un exemplaire dans
une langue différente.
Impossible de dire tout l’héroïsme
que représentent ces traductions. Voici
un homme qui s’installe pendant vingt
ans chez un peuple sauvage afin d’apprendre sa langue ; puis pendant vingtautres années il traduira la Bible en
cette même langue. Quarante ans, toute
une vie pour procurer la Bible à un
seul peuple 1 En voici un autre, au
Congo, qui s’est établi au milieu d’une
tribu barbare pour apprendre les sons
sauvages d’une langue cruelle afin de
s’en servir ensuite pour raconter l’histoire de l’amour de Jésus. Ils peuvent
mourir, leur œuvre durera autant que
le monde.
La Société Biblique imprime dix exemplaires de r Ecriture par minute,
dont deux vont en Chine et un en
Russie. Impossible de fournir à toutes
les demandes qui arrivent de la Chine.
Nulle part l’Ecriture ne se répand plus
facilement qu’ en Russie. Les curés
(popes) des églises orthodoxes, après
le service, présentent à leurs ouailles
les colporteurs bibliques et les encouragent à acheter d’eux la Bible. Les
Directeurs de Mines en Sibérie en font
autant avec leurs ouvriers. Chaque exemplaire porte le sceau de l’église orthodoxe. Les Russes pensent, avec raison
qu’un bon livre ne peut que produire
de bons effets et préparer de bons
citoyens. La Russie demande l’Evangile
en soixante-quatre langues. Les colporteurs et leurs marchandises circulent
gratuitement sur les chemins de fer et
sur les bateaux.
La Société Biblique aide puissamment
toutes les Sociétés missionnaires fiu
monde entier en leur fournissant la
Bible à un prix dérisoire et souvant
en payant même le port jusqu’à destination lointaine. Ainsi les exemplaires
envoyés dans l’Ou-Ganda (Afrique centrale) coûten à la Société Biblique
port compris 20 francs l’un. Or, ils ne
sont vendus aux indigènes que 2 ff. 50
et ne pourraient être vendus plus cher,
car ces 2 fr. 50 représentent déjà le
salaire de l’ouvrier indigène pendant
trois semaines ; et cependant beaucoup
en achètent.
La Société Biblique a aussi dans
tous les pays des colporteurs indigènes.
En Chine, la haine des étrangers est
si profonde que jamais un colporteur étranger n’aurait pu y vendre un
volume. Mais les missionnaires ont adopté le costume et les usages chinois,
ont gagné la confiance dans quelques
contrées et les colporteurs chinois vendent beaucoup.
Dans une grande ville un colporteur
aveugle, conduit par son petit garçon
vendit 5.000 volumes. Des colporteurs
courageux travaillent partout à répandre l’Ecriture. Un Arménien converti
à l’Evangile fut envoyé par la Société
Biblique en Perse comme colporteur.
Pendant 20 ans il y travailla au milieu
de diffucultés et de dangers de toutes
sortes. Il fut flagellé et jeté en prison
nombre de fois. Un jour, délivré grâce
à l’intervention d’un personnage influent
il.vendit 32 volumes à ceux qui l’avaient
jeté en prison. Ce fut sa vengeance.
Cet homme est d’une foi inébranlable.
En Orient 600 femmes de la Bible
travaillent parmi les femmes. L’une
d’elles, Bhaï, après avoir travaillé vingt
ans dans trente villages divers demanda
la permission de porter la Parole de
Dieu parmi des lépreux réunis dans un
hôpital. Elle y contracta la lèpre et
en mourra, mais elle est contente d’avoir
pu répandre le saint volume parmi tant
de malheureux.
Voilà un héroïsme plus grand que
ceux des guerriers sur un champ de
bataille et tout à la gloire du grand
capitaine qui l’a inspiré et qui le nourrit
sans cesse.
P. A. Hugon.
V .V l'C-1 1^
Un navire moderne.
Une lettre adressée de Hambourg
au Journal de Genève donne d’intéressants détails sur le nouveau navire
Kaiser Wilhelm II, que la grande société
de navigation de Brême, le «Norddeutscher I.loyd » a fait construire et qui
sera lancé dans quelques semaines.
C’est en avril 1901 que la quille fut
fixée au vapeur, et depuis lors les
matériaux que nécessitèrent cette construction représentent un poids d’environ
11.200 tonnes, soit 1120 wagons de
marchandises. Le navire mesure 215
mètres en longueur, 22 mètres dans sa
plus forte largeur, la hauteur de la
quille au bord du pont de promenade
est de 16 mètres ; complètement chargé,
son tirant d’eau sera de 8 mètres 84
et le déplacement d’eau sera de 26,000
tonnes.
3
i
ti*. Construites suivant le type Schlick,
- .n|ui: supprime toute vibration, les deux
; jprincipales machines, d’une réelle beciuté
ÿ ^présentent une somme énorme de
J „trfiYail; leur longueur est de 28 m. et
" leur hauteur de 13 m. 20; à lui seul
poids des manivelles des hélices est
14,400 kilos. Les deux hélices, en
jhronze, font grâce à la force d’environ
000 chevaux fournie à chacune d’elles
par les machines, 80 tours à la minute,
cè qui se traduit par une vitesse de
23 nœuds et demi (le nœud — i km. 8)
à l’heure. Les pièces où se trouvent
les chaudières au nombre de 19, et les
hangars à charbon ont une longueur
-de- 90 mètres; un système de rails
avec wagonnets y est établi pour pouvoir transporter rapidement et commodément le charbon jusqu’aux foyers.
Le personnel nécessaire à ce service
est fort de 237 hommes.
^ùn^'Des appareils électriques de ventilation procureront de l’air à l’intérieur
et les voyageurs auront à leur dispo• âtion deux médecins, une pharmacie
complète et gratuite et un établissement
de bains. L’éclairage électrique com^nd plus de 2,700 lampes de 25
lügiès.
gipLe Kaiser Wilhelm peut transporter
t7'75 passagers de i.e classe, 343 de
Il.e classe et 770 de III.e classe; a
part ces voyageurs, il a à bord environ
.,hoo hommes d’équipage, y compris le
capitaine et les officiers, de sorte que
le nombre des personnes.peut être évalué
à 2,^500 têtes. Outre les grandes chara;b>re^à coucher de i.e classe, on trouve
jptjcore, splendidement arrangés, deux
«Impérial Rooms », 8 pièces de luxe
et 12 chambres ou cabinets avec chamKigs de bain et closets. On compte 290,
chambres pour passagers de i.e classe
et 107 pour ceux de I.e classe. La
isalle à manger de Il.e classe peinte en
Iblanc et en bleu a 33 mètres de long
-et 21 de large avec 554 places; non
»loin sè trouvent un fumoir renaissance,
une salle de société, une salle de lecture, deux cafés viennois, dont l’un pour
non fumeurs, enfin un salon d’enfants.
Les passagers de Il.e classe disposent
' ¿’une salle à manger de 190 places,
d’un fumoir, qui, quoique plus simple
que les salons de l.e classe, ne manque
point de confort.
La plus riche cathédrale du inonde.
C’est, d’après le Chrétien français, la
.•cathédrale Saint-Isaac, à Saint-Péters'hourg. Elle a coûté plus de 62 millions
i\2 à bâtir. La quantité d’or employée
pour la dorure de l’ornementation intérieure a atteint le poids de 178 kilos.
Tous les vases contenus dans cette
cathédrale sont entièrement d’or et
d’argent et pèsent environ 4.000 kilos.
L’intérieur de l’édifice est somptueux
et contient un grand nombre de statues,
de mosaïques, de bas-reliefs et de précieuses icônes, exécutées par des maîtres.
Quelques-unes des icônes sont très anciennes. La coupole centrale, couverte
d’or sur cuivre, dépasse, 'd’environ 13
mètres en hauteur, la coupole de SaintPaul de Londres. L’édifice est fait de
granit et de marbre.
Emplois du papier.
Apres les fameuses semelles en carton des souliers de l’armée française
'en 1870 l’on a fait des progrès!
¡L’on a parlé de bouteilles, de pantouffles, de mouchoirs en papier ; aujourd’hui c’est toute une maison qui
se dresse à Savinowka en Russie, maison de papier qüe l’on a construite à
New-York ; c’est une église, joliment
vaste puisqu’elle peut contenir 1000
personnes, et que l’on a élevée à Bergen
en Norvège.
Les pauvres gens à Londres — et
il n’en manque pas! — font un curieux
usage du papier. Quand il leur arrive
de devoir passer la nuit à la belle
étoile ils se garantissent tant bien que
mal de la bise en s’enveloppant dans
un grand journal, le Times surtout :
les journaux ne protègent et ne défendent pas toujours les misérables !
Un trésor de Charles Quint.
L’on a joliment parlé à Paris d’un
trésor découvert en démolissant la vieille
citadelle de Aletz. Il aurait été caché,
paraît-il, par Charles Quint contraint
à une retraite précipitée.
L’on a évalué ce trésor, composé
d’objets d’art et d’espèces, à environ
3 millions.
Rabattez-en pourtant, mais c’est tout
de même une jolie surprise. Et cela
me fait songer au fameux trésor que
l’on a paraît-il tant cherché dans les
roches sous l’église du Pra-du-Tour.
Si l’on avait découvert un filon de
radium cela oui aurait été un trésor,
car le radium est un métal découvert
en i8g8 et qui coûte pour le moment
cinquante mille francs le gramme, 50
millions le Kilo ; c’est uu métal très
curieux qui a la propriété d’émettre des
espèces de rayons x, ou mieux ultra-x
puisqu’ ils pénètrent à travers certains
corps opaques et impressionnent les
plaques photographiques enfermées dans
des boîtes, puisqu’ils produisent de profondes brûlures sur les tissus vivants
et enfin puisque, paraît-il, ces rayons
émis par le radium peuvent produire
une chaleur intense sans que le métal
lui-même se consume sensiblement.
Mais me voilà loin de Charles Quint!
Aussi quelle belle chose que la science
si tout cela est vrai ! !
Mg.
C Îî Î1 O I Q II fi
La Société de Crédit Mutuel est
convoquée pour mardi 28 c. à 8 h. i\2
du soir au Collège.
Ordre du jour : Présentation de
nouveaux membres. 2^ Rapport du Comité. 3O Election du nouveau bureau.
4O Propositions.
Le Président
J. Coïsson.
Refuge. — Nous recevons :
Florence, 19 Avril 1903.
Cher Directeur,
Je ne crois pas commettre une indiscrétion en annonçant que S. M. la
Reine Hélène, grâce à l’intervention
de sa dame d’honneur Madame la marquise Gabriella Incontri, a accordé au
Refuge Roi Charles-Albert une subvention extraordinaire de mille francs. Cette
nouvelle preuve de l’affection de la
famille royale à notre Eglise Vaudoise
ne peut qu’exciter chez nous une vive
reconnaissance.
A. Meille.
Bobi. — I œs deux Unions Chrétiennes de cette paroisse finissaient
dernièrement leur campagne d’hiver
par une soirée publique qui attira passablement de monde, surtout de La
Tour, et qui fut, semble-t-il, goûtée de
tous ceux qui y assistèrent. Le choix
des nombreuses pièces, récitations, dialogues, monologues, chants, ne laissait
rien à désirer. Quant à l’exécution, il
va de soi qu’un public raffiné aurait
bien pu trouver matière à la critique,
imais quand on fait çe qu’on peut, on
ne doit pas y regarder de trop près.
A la montagne comme à la montagne.
Les jeunes filles de l’Union cadette
n’ont pas été des moins applaudies par
le sans-gêne et le naturel avec lequel
elles ont exécuté leur rôle dans « la corona d’Italia». En avant donc, leur
dirons-nous à tous, et qu’un plus grand
nombre de jeunes gens surtout, secouent leur timidité en prenant une
part plus active, sous la direction de
leur brave président, à tout ce qui
peut contribuer à la vie de ces Unions
qui sont, pour peu qu’on veuille en
profiter, un moyen de développement
intellectuel et moral pour notre jeunesse.
Le Dimanche suivant avaient lieu
dans le Temple les promotions de nos
Ecoles. I.e public n’y était pas suffisamment représenté ce qui signifie
qu’il ne connaît pas encore de quel
côté se trouvent ses vrais intérêts. La
Commission des Ecoles ne s’est pourtant pas épargnée. Elle les a toutes
visitées à plus d’une reprise, et n’a pas
déserté un moment sa place pendant
la semaine des examens. Le pasteur
qui présidait, deux autres membres de
la Commission, le régent et la maîtresse, adressèrent dans leurs courtes
allocutions de sérieuses exhortations
aux parents et aux élèves et la fete
se termina par la distribution des prix
à l’élève le plus avancé de chaque
classe.
Hier, nos Unions Chrétiennes eurent
l’avantage de recevoir la visite de 1 Union de La Tour, dans la personne de
son Président le prof. Falchi accompagné de l’instituteur Rivoir et de
l’ancien Rostan, lesquels par des appels venant du cœur, surent captiver
l’attention de l’auditoire reuni dans le
temple. Si seulement notre jeunesse
savait préférer les joies pures de la
fraternité et de l’union basee sur l’Evangile, aux joies corrompues après lesquelles elle court avec tant d’animation !
Il est plus que jamais nécessaire que
tous ceux que la Parole de la grâce
a saisis, fassent œuvre de bons Samaritains, et s’empressent d’aller vers ce
grand nombre qui a soif de jouissances,
pour lui montrer par une conduite pure
et sans affectation où se trouve la joie
véritable, accompagnée toujours, cellelà, du contentement d’esprit et d’une
bonne conscience. Merci à ces chers
amis pour leur agréable visite.
B. G.
Le temps. Nous avons eu aussi, comme
ailleurs, notre retour de froid. Deux ou
trois nuits le thermomètre est descendu
au dessous do zéro. Quoique le temps
fût très sec, il est à craindre que la
vigne et les arbres fruitiers, plus avancés
que de coutume à cette époque n’aient
bien souffert. Depuis mardi nous avons
la pluie et la neige, qui n’est cependant
pas descendue au-dessous de 800 à 900
mètres.
Nouyelles et faits divers
Alliance évangélique. Le Conseil
londonien de l’Alliance évangélique, lisons-nous dans la Semaine Religieuse., propose de convoquer la prochaine Conférence
internationale de l’association à Rome
et en 1904. Les précédentes assemblées
du même genre ont été tenues à Londres,
Paris, Berlin, Genève, New-York, Copenhague, Amsterdam, Bâle,' Florence,
puis de nouveau à Londres, mais l’Alliauce n’a point encore abordé Rome, bien
qu’en 1874, le Conseil de Londres et les
Comités d’Italie eussent déjà recommandé ce lieu de réunion. ' \
La décision a été remise par le Conseil
de Londres à une réunion internationale
de délégués des diverses branches d’Europe et d’Amérique, qui aura lieu en
Suisse.
France. — M. le pasteur Emile
Gautier, qui a si bien su confondre
Sébastien Faure dans une conférence
contradictoire dont nous avons rendu
compte, a écrit au Signal une lettre indignée sur la tactique avec laquelle le
fameux anarchiste, sous prétexte de conférences contradictoires dont il empoche
le produit, réussit à se faire un « traitement d’archevêque». Il propose à ses
collègues qui voudraient répondre à cet
exploiteur de l’athéisme d’afficher sur
les murs cet avis:
« Nous sommes prêts à répondre à S.
Faure, mais aux trois conditions suivantes:
« 1. La conférence sera gratuite. Si on
la vent payante, le bénéfice sera versé
au bureau de bienfaisance, car il ne nous
plaît pas de faire des rentes à S. Faure,
en lui permettant d’exploiter à sa façon
l’idée de Dieu.
« 2. Les deux partis devant être également favorisés, S. Faure exposera sa
thèse pendant une heure et nous accordera l’heure suivante pour la réponse;
ainsi le public ne sera pas trop fatigué,
quand nous prendrons la parole.
« 3. Si S. Faure veut répliquer, il ne
lui sera permis de le faire que sous la
forme d’uue discussion, où nous aurons
le droit de poser au couférencier toutes
les questions qui se rapportent au sujet.
A ce titre seulement la conférence sera
vraiment contradictiore.
« Nous attendons sa réponse >> .■ ,
Angleterre. — L’Union chrétienne
de jeunes filles compte en Angleterre
95.000 membres. Un Monsieur vient
de leur donner un demi million dans
le but d’agrandir l’établissement des
Unions à Londres y compris un restaurant.
— La ligue des dames présidée par
Lady Winborne est une épine dans la
chair des ritualistes, mais elle continue
à prospérer et à élargir sa sphèfie d’activité au sein de la noblesse.
— Canon Farrar, dean of Canterbury, a été rappelé presque subitement.
Esprit très large il était cependanTl’ennemi déclaré du ritualisme dans son
Eglise. Excellent prédicateur et auteur
de plusieurs livres, il laisse après lui
des traces bénies d’un long et utile
ministère. Dr. Waee a été nommé à
sa place et on s’accorde à croire que
le choix est bon.
Les assemblées d’Avril et de Mai
ont commencé et les auditeurs affluent
à Exeter Hall et à Queens Hall.
M.«
Le général Booth de retour d’Amérique a passé en revue ses troupes à
Albert Hall devant un immense auditoire. Tout le monde est d’ayis quelle
côté social de l’œuvre est celui qui a
donné le meilleur résultat.
— Le doyen Farrar qui vient ffe
mourir a laissé dans ses mémoires le
fait suivant : Prêchant devant la reine
Victoria sur la seconde venue de Christ,
celle-ci s’écria : oh ! comme je serais
4
heureuse s’il venait pendant que je suis
en vie. Pourquoi, demanda le doyen,
un si vif désir ? Ah ! c’est que répondit-elle en tremblant je m’empresserai
de déposer ma couronne à ses pieds.
Espagne. — L’Evangélisation en
Espagne et en Portugal vient d’être
encouragée par l’élection d’un directeur
qui va fonder une école de Théologie.
Dernièrement à Villaescusa le pasteur
a été l’objet d’un attentat, une bombe
ayant été lancée contre sa maison pendant qu’il était à table avec quelques
amis. Le but était d’effrayer le pasteur et de faire suspendre le culte qui
devait avoir lieu le soir, mais au contraire une réunion de 95 personnes eut
lieu et on pria avec ardeur. Le fanatisme a été créé par la mission de deux
moines venant des Philippines.
Brésil. — Ce n’est pas seulement
en Italie et à Haiti qu’on brûle la Bible mais aussi au Brésil. Le 22 Février devant plus de 2000 personnes,
214 bibles ont été brûlées! Que pensent le pape et le Vatican ? à Rome
on imprime et au Brésil on brûle ; d’où
vient cela ? C’est cependant toujours
la sainte mère Eglise qui ordonne. L’unité n’est pas toujours respectée.
Etats-Unis. — A Philadelphie, un
mouvement qui ressemble beaucoup au
Los voin Rom, se dessine parmi les
émigrants Polonais. Un certain prêtre,
le père Hodin à la tête d’une nombreuse. congrégation s’est déclaré indépendant de l’Eglise de Rome et guide
l’Eglise indépendente réformée Polonaise ; c’est tout un mouvement qui
peut avoir une grande importance. L’évêque Protestant Potter, de New York,
appuie le mouvement de toutes ses
forces et déjà on parle de 80000 membres et de 13000 enfants qui se trouvent sous cette influence. Dieu veuille
bénir ces efforts vers la liberté et le
salut en Christ.
— Brigham, Young, le fils du chef
des Mormons vient de mourir; il était
le président des 12 apôtres et occupait
la seconde place dans la communauté
après le président actuel Joseph Smith.
Suède. — La société biblique d’Angleterre qui va célébrer son centenaire
— 4 —
a reçu de la reine de Suède un témoignage digne d’une reine protestante ;
pour elle la Bible est le résultat de la
déclaration de l’apôtre Paul ; 2 Tim. III.
15- i6. 17. Heureuse reine et heureux
pays a la tete duquel elle se trouve 1
C. A. TRON.
Revue Politique
Bon gré mal gré, M. Prinetti a remis
officiellement sa démission de ministre
des Afi. Etrangères que le roi a acceptée. Nous disons bon gré mal gré, vu
que M. Prinetti dont la santé semble
être gravement compromise continuait à
se faire illusion sur son vrai état, et se
déclarait prêt à reprendre son portefeuille.
Les pressions de son entourage et les
instances de ses principaux collègues ont
enfin eu raison de son opiniâtreté. M.
Morin ci-devant ministre par intérim va
lui succéder à la Consulta et sera, à ce
qu’on dit, remplacé à sou tour à la Marine
par 1 amiral Bettolo. S. M. a accordé à
M. Prinetti, comme témoignage de reconnaissance pour les services rendus, le
grand cordon de l’ordre de S.t Maurice,
et il paraît qu’il va lui conférer prochainement le titre de comte de Merate.
A Rome on hâte les préparatifs pour
la réception des souverains d’Angleterre
et d’Allemagne. Le roi Edouard YII est
attendu à Naples aujourd’hui 23 c. Il
demeure incognito sur sou Yacht jusqu’au moment du départ pour Rome.
Quoiqu’il ait manifesté le désir de n’être
l’objet d’aucune manifestation, il paraît
que la ville a pourvu à l’illumination
des collines environnant le golfe, et que
le roi d’Angleterre pourra ainsi, sans
sortir du port, jouir d’un des plus beaux
panoramas que la nature puisse offrir. Le
29 c. une grande revue aura lieu à Rome
en son honneur. Figurent en outre au
programme un grand dîner au Quirinal,
une représentation de gala au théâtre
l’Argentine et une illumination du Forum.
Quant à la visite au Vatican, les formalités y relatives semblent être définitivement réglées de la façon suivante. Le
jour de son départ de Rome, Edouard VII
se rendrait à l’ambassade d’Angleterre ;
après s’y .être arrêté quelques heures,
il se rendrait au Vatican en équipage
de l’ambassade même, ferait sa visite
au pape, retournerait à l’ambassade où
un cardinal lui rendrait la visite, et partirait de Rome sans plus retourner au
Quirinal. C’est la plus grande concession
qu’ait pu faire le Vatican. N’est-ce pas
que tout cela est bien mesquin et puéril
et qu’il y a lieu de s’étonner qu’un
grand roi puisse un instant se soumettre
à ce protocole ridicule ? Mais.... la politique !
— M. Loubet parcourt en ce moment
la colonie algérienne où il est partout
accueilli avec la plus parfaite correction
et cord'alité, contrairement aux prévisions
de certaine presse.
Aux circulaires de M. Combes interdisant l’exercice du culte dans les chapelles
non autorisées et la Prédication des
congréganistes, M. Richard archevêque
de Paris, répond par une lettre au président du Conseil, par laquelle il refuse
poliment de se conformer aux injonctions
ministérielles.
— La situation est toujours grave en
Albanie et en Macédoine. Les Albanais
s’opposent énergiquement aux réformes
que la Macédoine réclame et toutes les
tentatives de les persuader ont échoué
jusqu’ici. Dans le but de mettre à la
raison ceux qui exigent des réformes,
ainsi que ceux qui les combattent, la
Porte aurait décidé de partager les deux
provinces rebelles en districts militaires
dont les chefs agiraient envers les révolutionnaires avec la dernière rigueur.
-— Au Maroc, l’anarchie continue à
régner. Les brigands et les insurgés infestent les routes et les Européens quittent peu à peu ce pays inhospitalier.
j. C.
INFORMATIONS.
La députation pi‘ovinciale, dans sa
séance du 26 mars, a autorisé A. Aiassa
à construire un petit pont d’accès sur
le fossé gauche de la route provinciale
de Pignerol à la Tour, sur le territoire
de la Tour.
L’Ami de la Jeunesse.
Sommaire du N. d'Avril 1903.
Pêcheurs bretons et normands —
Résurrection — Longue vie — Printemps, par A. de Musset — Vieille
inscription — Une excursion dans les
Cévennes, le Val de l’Enfer — Chemins
de fer et canaux — La Blanchenef —
Et les aveugles verront —^ Un cofimerce de glace — Conseils à un enfant
— Sous d’autres deux (suite)
télégraphie sans fil — B. Pascal, par
Châteaubriant — Rives du Léman ^
Le Transsibérien (fin) — Morale chinoise (suite) — Conservation des fleurs
— Histoire de serpent — Bons livres
— Au Maroc — Protection des animaux.
■ '
La Rivista Cristiana.
Sommaire du numéro d’Avril 1903.
Mariaiio (Raffaele). — La mia professione di fede.
Janni. — Spiritismo e Cristianesimo : XV. Ancora la realtà dei fenomeni medianici.
Lnzzi. — Le idee religiose di Gabriele Rossetti. 1
Roland G. — La Religione.
Salviati P. G. — Rassegna mensile : Tombe, feste, scioperi, congressi
e conferenze.
Dalle Riviste: I. Riviste tedesche
(G. G.) 2. Riviste inglesi (G. L.) : . ,
Il Cronista. — Notizie spicciole, f,
Madame Lina Coïsson et sa famille
remercient toutes les nombreuses personnes qui leur ont donné de si touchantes marques de sympathie à l’occasion de la maladie et du décès de
leur bien-aimée
JEANNE FRACHE, née JEAN
et s’excusent auprès de tous ceux qui,
par un oubli involontaire, n’ auraient
pas reçu la lettre de faire-part.
POIRES DE MAI.
Les 27, 28 et 29 avril, à Pigneroh
Le 4 mai à Carignan et Moretta, le 11
a S. Germain, le 12 à Pinache et Cavour, le 13 au Perrier, le 18 à Briquéras
et au Chargeoir.
Abonnements payés.
MM. Mathieu, Palerna; Godino secret.
Prarustin ; Ribetti, Pittsburgh.
J. J ALLA, gérant-administrateur.
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