1
Année Neuvième.
PRIX D'ADBONNPÎMEXT PAR AN
Italie , . .. h. 3
Tous laB pa}'» (ie TUnion
de poste . >6
Amérique ... » P
On »’»bonne :
Pour Î'Imérieur chea MM. le«
pasteur» et les Jibraires de
Torre PôIUc®.
Pour VEoJtérieurun Bureau d'Administiacion.
N. 4
26 Janvier 1883
, Un ou plusieurs numéioe sépa'
rés, demandé» aVant le li"
râpe 10 cent cbaouii.
Annonces: 25 centime» par ligne.
Les emiois d'argent se font par
lettre recommandée ou par
mandata surlo Bureau de Verosa Argenlina.
^our la RÉDACTION adre»s&r
ainsi : A la Direc. ioft du Témûint
Pomaretto (Pinèr-i’.fo) Italie
l'our I’ADMïNISTRWTION adresser ainsi : A l’Administration du
Témoin, Pomaretto (Pinerolo^
Italie.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vous n»« sere» témoins. Actks li S,
ven’Ié avec lu charilé. Ep . 1 » 15
S om xiî a 1 re.
26 Janvier. Coratnunicalîons oiTiciellPS.
— Société Evaugéiîque; de Genève. — Une
nonvetie pnblicalton sur les Vaiidois. —
Une noTWeite — Qo’oHe sache qne
vous i’aimez. — Nouvelles religieuses. —
SonscriplioDS pour tes incendiés du village de Brunissard. — .Vnuonces.
S0 Janvier*
COHHUñilCATIONS «FFIGIËLLES
CmCÜLAlRE AUX CONSISTOIRES
ET AUX CONSEILS D’ÉGLISE.
Chers et honorés frères,
Plu.? d’une fois et depuis bien
des années, les Synodes et l’Administration ont attiré votre attention et sollicité votre intérêt, en
faveur de nos établissements d'instruction secondaire’, et pl'us spécialement dir Collège rentre.tien
du .quel les’Vallées né concourent
à aucun degré. ' !i; . ’
Deux, ou trois ^paroisses seulement ont commencé à répondre
à cet appel; la plupiart n’ont pas
donné signe de vie. La seule ex*dise qu’elles puissent alléguer, et
nous admettons volontiers qu’élle
a quelque valeur, c’est que jamais
ces invitations n’ont revêtu un'
caractère d’urgence, 'ce qui est
au milieu de nous, plus qu'ailleurs peut-être, une condition indispensable pour obtenir quelque
sacrifice extraordinaire.
Aujourd’hui nous venons vous
dire qu'il y a une extrême urgence
à pourvoir au,x besoins de notre
Collège. Sans parler d'un déficit
très considérable qui s’est formé
pendant dix ans d’entrées insuflisantes , et dont nous ne voulons
pas publier le chiffre, c’est une
somme annuelle de plus de quatre
mille francs qu’il nous faut trouver pour clôre les comptes du
Collège et de l’Ecole Latine de
Pomaret, sans une dette nouvelle.
Nous vous rappelons, chers et
honorés frères, que des secours
nombreux et assez considérables
sont offerts à la presque totalité
des élèves pauvres qui fréquentent ces deux établissements,
quelle que soit d'ailleurs la carrière à laquelle ils aspirent, tandis
que l’enseignement même leur est
donné gratuitement. Il n'est donc
2
-.26
que juste que la population pour
laquelle le Collège a été fondé,
et au profit de laquelle il est
maintenu, concoure à son entretien.
Quoiqu’elle sache qu’il y a plus
de bonheur à donner qu’à recevoir, la Table aurait de beaucoup
préféré vous laisser libres de porter sur d’autres objets, importants
aussi, tous les dons de votre libéralité chrétienne. Mais elle vous
devait la vérité, quelque peu
agréable qu’elle soit. Or la vérité
est que, si les Vaudois ne viennent pas énergiquement au secours
de leur Collège, il est fatalement
condamné à s’amoindrir d’abord,
puis à disparaître. Chacun de nous
peut compter combien d’années
il faut à un déficit de 4000 francs
par an, pour devenir un abîme.
Nous avons, grâce à Dieu, des
amis qui prennent un vif intérêt
à notre Collège et sur le concours
des quels nous pouvons compter.
Mais ce sera tout naturellement à
la condition expresse que les Vaudois leur donnent l’exemple.
Ce que nous vous demandons,
chers et honorés frères, c’est que
tous vous donniez dès cette année
à notre Collège une bonne place
sur la liste des objets pour lesquels vous recueillez les dons des
membres de vos paroisses et congrégations , et que vous signaliez
comme il le mérite ce besoin urgent à vos administrés.
Vos dévoués en Jésus-Christ
Les membres de la Table
P. Lantaret Mod,
. ,1. P. Pons Mod. afij.
B. Olivet.
J. Vola.
IL Bosio Secrétaire.
Société Evangélique de Genève
Récits et souvenirs de quelques-uns
de ses ouvriers.
A l’occasion de son jubilé cinquantenaire, la Société évangélique de
Genève a publié un volume dont nous
venons de donner le titre. Les deux
premiers ouvriers dont parle ce livre
sont : Félix Nelf et Jean Frédéric
Vernier, Le premier est déjà connu
au milieu de nous, le second l’est
moins.
Après avoir pris connaissance de
son œuvi*e, nous .sommes amenés à
nous demander; pourquoi ne faisonsnous pas la même chose ? pourquoi
n’aurions-nous pas les mêmes succès?
L’histoire de cet évangéliste est
très instructive, elle mérite d’être
connue. Il suffit de citer un trait de
sa vie pour le montrer.
« Le 10 juillet 1890, Vernier part
de Roybon pour aller visiter le champ
de travail de ses amis Chartier et
Masson, dans les montagnes de la
Drôme. Deux ans auparavant, accompagnant -ce dernier à son poste de
Saint Dizier, blessé à un pied, il .cheminait péniblement sur la route entre
Die et Luc. Un brave paysan, touché
de compassion, descend de sa monture et lui fait prendre sa place. En
retour de cet acte de bonté, Vernier
l’évangélise. Cet homme, avant de le
quitter, le prie instamment de visiter
son village, Amelon, pour y annoncer
la parole de Dieu. Il lui raconte que
les protestants de toute une Vallée
sont sans pasteur, et sans culte, Verrtier promet d’y penser et prend son
adresse. Suivant la même roule, en
1830, cette scène se représente vivement à son esprit. Il tire son carnet,
cherche l’adresse, la trouve et une
voix intérieure lui dit : va à Amelon.
11 répond : oui, Seigneur, j’irai à
Amelon , et au Heu de continuer à
suivre le chemin de Valdrôme, il
prend résolument celui d’Amelon.
Gomme il avait encore trois heures
dé marche à faire pour y arriver, et
que le jour était sur son déclin, il
3
-27 .
passa la nuit à Barpave, village situé
au pied de la montagne. Il ne manqua
pas d’y tenir une réunion, bien qu’il
n’y connût personne. Le lendemain,
un samedi, de bonne heure, il gravit
la montagne, et après une heure de
montée, il arrive au col de Pennes,
perché sur une colline escarpée et
entourée de hautes montagnes, il
s’arrête tout ému, dépose son sac
sur le bord du sentier, se jette à genoux et répandant d’abondantes larmes, il demande à son Dieu de le
remplir de son Saint Esprit en vue
de l’œuvre qui était placée devant
lui. Puissamment fortifié dans son
âme, il prend la descente et arrive
une demi-heure après devant une
ferme isolée. Il trouve devant la porte
une femme âgée, à laquelle il demande un verre d’eau. Elle lui offre
du lait. « N’êtes-vous pas un déserteur, monsieur, lui dit-elle?» (La
France était alors en pleine révolution). •— « Non, ma bonne, réponditil, je voyage pour avertir Les pecheürs
de fuir la colère à venir ». Comprenant qu’elle a devant elle un serviteur de Dieu, elle l’invite à entrer,
met sur la table une nappe blanche
et y dépose tout ce qu’elle avait de
meilleur dans sa maison. Il arrose de
larmes de reconnaissance le délicieux
repas que Dieu lui avait préparé dans
ce désert, et après avoir prié avec
cette bonne femme, il continue à
descendre au fond de la vallée, puis
il remonte vers Amelon, où le maire
et un autre notable' de l’endroit le
reçoivent avec grand plaisir. Depuis
plus de deux ans , aucun service religieux n’avait* eu lieu à Amelon. 11
n’y avait pour desservir cette contrée
qU’un vieux pasteur infirme, résidant
à Poy.ols, à quatre heures de marche,
par des chemins impraticables. —
On fait savoir à tous les villages et
hameaux voisins ainsi qu’aux nombreuses fermes isolées dans les gorges et replis de terrain, qu’un
prédicateur prêchera le lendemain,
dimanche. Toute la population accooil, et à II heures du matin sous
un grand noyer, 500 à 600 personnes
se réunissent pour entendre la parole
de Dieu.
« Nous étions tous, disait trente
ans plus tard, un homme excellent
qui se convertit à celte première
assemblée, comme des voyageurs altérés, et pendant que le s*erviteur de
Dieu pariait, il nous semblait être
enfin comme sous le robinet d’une
fontaine d’eau vive«. Le Seigneur avait
lui-même préparé les esprits et les
cœurs.
L’effet produit par cette première
prédication de l’Evangile, fut admirable. Le 23 août 1830, Vernier écrivait à son honorable ami, M. Bonifas
de Grenoble, ce qui suit; « Avec le
cher frère Masson, nous avons de
nouveau visité Amelon , nous avons
éié transportés de joie et de reconnaissance envers le Seigneur, à cause
du changement qu’il a opéré dans ces
villages. M. le maire est près du
royaume des cieux. Depuis ma première visite il a rassemblé les protestants le dimanche, pour leur faire
des lectures de sermons. Les deux
filles aînées de M. Mellon, qui ont
passé dix-huit mois dans un pensionnat, sont aussi venues à la connaissance de la vérité. Elles ont, depuis
ma première visite, commencé une
école du dimanche, elles veulent
maintenant réunir les jeunes filles du
village, pour leur apprendre à lire, —
Plusieurs âmes sont touchées par la
grâce de Dieu, d’autres pleurent encore sur leurs péchés et soupirent
après le moment de la délivrance.
Un ancien militaire retraité, nommé
Antoine Arnaud , qui demeure à une
lieue du village, prés d’un col élevé,
m’a dit : r Cher frère, voilà six ans
que je suis en prière, pour demander
au Seigneur quelques messagers de
sa paix. Maintenant je suis au comble
de mes vœux, en voyapt ce qui se
passe chez nous, depuis votre visite.
Mes prières sont exaucées, _ grâces à
Dieu, Il me semblait que j’étais le
seul chrétien au monde, pareeque
tout était mort autour de moi ». —
Le Seigneur à béni toute sa maison,
et il y a eu depuis lors, dans sa pa-
4
-28
renté, au moins douze conversions
véritables.
Que le Saint-Esprit vienne remplir
de sa puissance, les enfants et les
serviteurs de Dieu , dans nos Vallées,
et les craintes de frère Jacques, qui
ne sont pas sans fondement, seront
dissipées.
(Inc nouvelle publicalion
sur les Yautlois
'Suite et fin du 5J.
Feuquières sollicité h une action
prompte, autant que par le mandat
qu’il avait reçu, par l’espoir de réussir
là où son générai en chefavaitéchoué,
et de mériter le titre de « Dompteur
des Barbets » que des flatteurs s’étaient empressés de lui décerner, ne
laissa pas aux neiges amassées sur
les montagnes le temps de fondre.
Dès le samedi iO Mai, qui était la
veille de Pentecôte il pénétrait dans
le Val S. Martin, à la tête de 1500
hommes qui, avant le 21 du même
mois, étaient devenus plus de 4000,
avec cinq pièces de canon de difl'érents calibres formant l’artillerie. Pour
un adversaire se montant au plus à
300 montagnards ce n’était pas si peu
de chose !
M. de Rochaz nous a transcrit au
complet, dans son intéressante narration, le plan de bataille très-circonstancié, que le Marquis envoyait
à Louvois avec la promesse formelle,
(s’il était assez heureux pour réussir,
avait-il pourtant soin d’ajouter) de
lui « en faire avoir la nouvelle par
exprès ».
L’attaque eut lieu, de la manière
et avec les résultats qué nos lecteurs
connaissent par le livre que tous possèdent maintenant de la Glorieuse rentrée et « les nouvelles » promises par
Feuquières furent bien données par
une lettre datée du 24 « du peçi du
dernier rocher des Barbets à b heures
du soir» portant qu’ensuite d’une attaque « tentée le même jour à midi »
(elle l’avait été, en réalité, dés le
matin avant l’aube) «conformément
au plan qu’il lui avait communiqué,
«le Roi, sans qu’il lui en coûtât 20
hommes tant blessés que tués (1), le
Roi était maître de tous les retranchements de cette canaille». «Mais
précisément, observe M. de Rochaz,
à l’heure où, pour rehausser sa gloire
il faisait un petit mensonge, en annonçant qu’il n’avait commencé les
attaques q^u’à raidi, la Providence
lui réservait une dure humiliation.
À la faveur d’un de ces brouillards
subits et épais que jouent un si grand
rôle dans la guerre de montagne, les
Vaudois guidés par un de leurs capitaines originaire de la Balsille (2)
s’échappaient entre deux postes Rançais, par une coupure de l’arête rocheuse qui descend du pic de Champ
le Salse, sur le flanc méridional de
la montagne. Aussi le lendemain,
c’est avec un ton contrit qu’il annonce sa déconvenue au ministre »
et voici dans quels termes:
Du 25 Mai i690 au camp de Balsille « Monseigneur, j’ai hésité à vous
envoyer un courrier exprès pour vous
apprendre que le Roi était absolument maître des postes des Barbets,
parceque cet avantage n’a pas été
entièrement complet, un brouillard
plus épais et des rochers aftVeux
ayant été assez favorables à ces gens
là, malgré toutes les précautions, pour
qu’il s’en soit bien sauvé 250, le reste
étant péri dans l’attaque.
«Je suis bien fâché. Monseigneur,
qu’il s’en soit sauvé quelques uns,
mais ce n’est en vérité pas ma faute;
il faut s’en prendre à la situation de
ces rochers-ci et à la manière dont
ils sont «.
Si Feuquières avait eu le sens quelque peu ouvert aux choses divines,
il aurait compris que c’était à quelqu’un d’autre qu’à « ces rochers et
(1) M. de Rochaz dit en note que «des
lettres particulières d’officiers français parlaient de 80 à too soldats et do 3 lieutenants
ou sous lieutenants tués».
(2) Le capitaine Poulat originaire du village même de Balsille.
5
.29.
à la manière dont ils sont » qu’il
« fallait s’en prendre » de ce qui lui
était arrivé: Celui qui est invoqué répond au cri de ses enfants en delresse.
Quant aux « lieux » en eux-mème.s,
ils étaient certainement tout autre
que faciles. Ils ne l’eussent été à'aucune époque de l’année, et combien
plus à une saison où la neige couvrait
encore les hauteurs à une épaisseur
considérable. Feuquières eut l’occasion de compléter son expérience
quand brûlant de venger son échec,
il se mit lui même à la chasse des
Vaudois et qu’au bout de trois jours
il en fut réduit d’écrire à son Général
en chef, ces paroles découragées:
«Je les ai suivis moi-même, par des
rochers affreux (puisqu’ils ne suivent
même pas les sentiers) jusqu’à hier
malin, que les forces nous manquèrent à toiis, sans quasi les perdre
de vue, mais sans pourtant pouvoir
les rejoindre».
Et si telles étaient les souffrances
des chasseurs munis de toutes les provisions nécessaires, quelles ne devaient pas être qelles du gibier humain
dénué de toute ressource et obligé à
un qui vive de chaque instant, étant
poursuivis avec un ardeur qui aurait été plus louable, si elle avait été
dépensée pour une meilleure cause!
Mais ces souffrances 'étaient à la
veille de cesser pour les pauvres Vaudois. La ligue entre le Duc de Savoie,
l’Angleterre et la Hollande, dont nous
avons dit qu’elle était dans l’air depuis quelque temps, s’était enfin
réalisée, malgré tous les efforts de
Louis XÎV et de son puissant ministre
pour la contrarier et la rendre impossible. La première nouvelle qui
en fut donnée aux Vaudois les trouva
généralement incrédules, et comment
s’en étonner? Peu à. peu pourtant,
et à mesure que des signes de plus
en plus manifestes leur furent donnés
qu’il en était réellement comme on
le disait, leurs cœurs s’ouvrirent à
cette espérance. Mais quand l’homme
vraiment héroïque qui avait été l’organisateur et l’âme de cette expédition et que nous appelons avec raison
le grand Arnaud, put leur lire le
billet ci-après que leur envoyait, écrit
de sa main, celui que ~ même lorsqu’il les persécutait si injustement —
ils vénéraient et acclamaient comme
leur prince, comment auraient ils
douté encore?
«Vaudois I leur disait Victor Amédée,
vous n’avez qu’un Dieu et qu’un
Prince à servir. Servez Dieu et votre
Prince fidèlement. Jusqu’à présent
nous avons été ennemis, désorm'àîs
il nous faut être bons amis. D’autres
ont été la cause de votre malheur,
mais si, comme vous le devez, vous
exposerez vos vies pour mon service,
j’exposerai aussi la mienne pour vo^^‘
et tant que j’aurai un morceau «S
pain, vous en aurez votre part
Et ce que leur Prince aemandait
aux Vaudois ceux-ci le firent, et le
reste du volume dont nous venons
d’analyser une partie en est la démonstration éclatante.
Nous ne ferons pourtant pas pour
ce clrapîlre du livre de M. de Rochaz
ce que nous avons fait pour deux
autres : les limites si étroites de notre
journal nous l’interdisent. Mais nous
ne poserons pus la plume sans dire
encore à l’auteur toute la reconnaissance dont nous nous sentons animés
envers lui, non seulement pour cette
quantité de documents du plus haut
intérêt pour notre histoire que le
premier il a rais au grand jour, mais
encore pour cet esprit de sereine et
haute impartialité qui respire d’un
bout à l’autre de son livre, et pour
le respect dont on le sent pénétré
pour des hommes qui ont montré,
par tout ce qu’il raconte d’eux, qu’ils
n’avaient rien de plus précieux sur la
terre que leur foi en Christ et en son
Evangile,
Une nouvelle bâtisse
Certaines sections de nos paroisses
sont tellement éloignées du centre
où SC trouvent les écoles paroissiales
et les lieux de culte, que ceux qui
y habitent ne peuvent guère profiter
de l’instruction, des services religieux
6
30
p'wX/'WWv'
et de la cure pastorale. Tel est le
Suartier de Mourcious pour la paroisse
e S' Jean. 11 compte environ 32 familles ayant presque toutes plusieurs
enfants en bas âge. Ceux-ci ne peuvent
fréquenter que l’école de quartier :
ils sont trop éloignés de l’école paroissiale de Saint-Jean pour s’y rendre,
qt, celle de Rora, ne leur est guère
pjjjts, commode. Le fait est que sur
iqs' quarante familles qui composent
le' quartier des Fusines, sur Rora, il
li’y en a actuellement que deux qui
aient le courage d’envoyer leurs
ôpfants à leur grande école, à cause
(Jéï chemins mauvais et difficiles.
La Vallée de la Luserne où se
trouvent Mourcius et les Fusines est
le lieu d’origine de .ianavel l’un des
hommes les plus remarquables de
l’Ilistoire Vaudoise.
Aussi, depuis plusieurs années,
avail-oii senti le besoin d’obvier à
de tels inconvénients, et la chose
fut même prise en considération par
l’un des nos derniers synodes.
Grâce au concours généreux du
Comité d’Evangélisation et de la Table
un régent évangéliste put être placé
au quarlier de Mourcious. C’est la
troisième année qu’il est à l’œuvre,
tenant l’école sur semaine, dirigeant
une école du Dimanche aux Fusines,
et diverse.s réunions. Mais le local de
son école étant trop petit, et n’ayant
pas de logement', il était aussi nécessaire d’y pourvoir. C’est pourquoi
le consistoire de S‘ Jean a mis la
main à la construction d’une bâtisse
déstinéc à servir de logement pour
le régent et d’école pour les élèves
les plus avancés, soit do Mourcious,
soit des Fusines. Les murailles sont
faites, le toit est placé, il y a déjà
plus de 3000 fr. de frais, il en faiit
encore à peu près autaqt pour achever
et meubler celte école qui doit être
prête pour l’automne prochain.
Ce local a été commencé en comptant sur la coopération des quartiers
directement intéressés, sur celle des
deux paroisses et aussi sur le concours des églises sœurs. La population intéressée, a déjà contribué par
des travaux, par le don des boisages.
etc ; une collecte est initiée à SaintJean. Rorà a aussi commencé à donner
une petite contribution; nous nous
attendons à ce que nos frères voudront bien venir à notre secours,
pour conduire à bonne fin cette
œuvre. Les dons peuvent être rémis
à M'' B. Olivet Trésorier de la Table
et aux deux pasteurs de Rorà et do
Saint-Jean.
A. Gay.
J. D. A. IIUGON.
Qii'elie sache qae vous rainiez
— Etes-vous marié, cher lecteur?
— Cela ne nous regarde pas directement , mais si vous l’êtes c’est
pour vous que nous traduisons du
Christian Age ces quelques réflexions
qui ne feront pas déplaisir à votre
femme; surtout si vous les mettez
en pratique à son égard.
Ne refusez pas à votre compagne
une parole de sympathie, et qu’elle
sente que vous l’aimez et que vous
l’appréciez. Il peut y avoir quelques
créatures humaines ainsi faites qui
puissent vivre dans l’isolement , accomplir jour après jour les devoirs
de leur position, sans recevoir ni
donner de témoignage d’affection.
Mais il est à espérer qu’elles ne
soient pas nombreuses, et que l’immense majorité, pour ne pas dire la
totalité, des créatures humaines aient
faim et soif de quelques paroles
d’affection et d’approbation de la
part des personnes qu’elles aiment.
Ceci est vrai de la femme tout autant que de l’homme; et cependant
que de fois ne lui arrive-t-il pas de
né recevoir que du dédain et des
reproches en retour de son travail
patient et de son affection constante!.
Pour bien des personnes aux sentiments délicats et au cœur sensible,
une parole dure est plus qu’un soufflet, et combien n’en reçoit-elle pas,
jour après jour, des soufflets de ce
genre de Ut part de celui qui a promis de l’aimer toute .sa vie !
7
.31.
Nous gardons trop souvent nos
sourires et nos paroles agréables pour
des étrangers, des quels, après tout,
nous nous soucions fort peu, tandis
que pour les nôtres, pour nos bienaimés, nous avons trop souvent des
paroles amères et des accents de
désapprobation.
Nous ne nous faisons pas d’idée
du mal que nous causons et des
souffrances dont nous nous rendons
responsables. Combien de femmes qui
souffrent ét qui meurent, faute d’affection de la part, de leurs maris !
Elles dépérissent insensiblement exactement comme si vous les priviez de
leur pain quotidien. L’affection à la
quelle elles ont tant de droits leur
est refusée, et elles languissent jusqu’à
ce que la mort vienne vous les enlever.
Une parole affectueuse allégerait
de beaucoup le fardeau que placent
sur son cœur les sollicitudes et les
travers de la vie.
Maris, aimez vos femmes comme
Christ a aimé l’Eglise, et s’est donné
lui même pour elle (Epiiés v. 25).
Un Mari.
Vienne. ’-Les compositeurs de journaux à Vienne ont pris l’arrêté suivant : « Vu les résolutions du Congrès
d’hyoiène et de démographie, qui a
siégé à Genève du 7 au 9 septembre,
rassemblée générale du Club des
compositeurs de journaux à Vienne,
déclare vouloir s’opposer énergiquement au travail du dimanche ».
(E. L.)
Berlin. — Le comité qui s’est formé
à Berlin sur l’initiative de M. Stôker,
pour la distribution de sermons aux
gens du peuple empêchés de fréquenter le culte public, voit ses efforts pleinement couronnés de succès.
De 5000 de ces publications qui se
distribuaient chaque semaine l’été
dernier, le nombre s’est élevé à 9500.
(U.)
Genève. — Mardi dernier, 2 janvier, à 40 heures du matin la salle
de la rue de la Fontaine, s’ouvrait à
un public d’un nouveau genre. Quelques personnes avaient convoqué par
cartes les petits musiciens, les enfants de saltirabamjues ou de marchands forains, en passage à.Genève,
pour une réunion religieuse. Les jeunes invités ont écouté avec attention
quelques allocutions. On a réussi aussi
à leur faire apprendre un cantique,
un verset de l’Évangile et une courte
prière. Après cela des tasses de chocolat et des corbeilles de petits pains
ont circulé dans la salle. Une distribution de portions de la Bible en
français,' allemand et italien et de
quelques cadeaux utiles a terminé la
séance,
(S&m. Bel.)
Fait divers
JJn propos de Spurc/eon. — Le 30
juillet dernier, Spurgeon commentant
le quatrième chapitre de St, Luc, a
fait, en passant, l’observation suivante: « Les catholiques romains prétendent que le Pape est infaillible,
et que l’apôtre Pierre a été le premier Pape, Mais nous voyons ici que
Pierre était marié. Or nul homme
marié ne peut se croire infaillible;
autrement sa femme lui ferait bien
vite sentir sa méprisé ».
fSem. Rel.)
Mtalie. — Les Chambres ont repris
leurs ti'avaux et s’occupent des budgets. Cette be.sogne assez monotone
est souvent interrompue par des interrogations ou pâr des interpella ■
lions, Le 21 courant le Roi a invité
à un banquet officiel les députations
de la Chambre et du Sénat.
France. — Après la mort de Gambetta, le bruit courait que le comte
8
-, 32-..
de Chambord se mettrait en avant
pour faire valoir ses droits sur le
trône de France. Le prince Jérôme
Napoléon a voulu prendre les devants
et a lancé une proclamation inattendue an peuple français, dans laquelle
il en appelle au suffrage universel,
qui doit décider à nouveau de la forme
de gouvernement volue par la France.
Le Prince a été arrêté et est détenu
à la Conciergerie. Lui fera-t-on son
procès? Sera-t-il expulsé? Le député
Floquet a pris occasion de ce fait
pour présenter une motion tendant
a exiler tous les descendants des anciennes dynasties. Cette motion vise
particulièrement les princes d’Orléans.
Le ministère oppose à cette motion
trop radicale une autre par laquelle
le gouvernement de la République
serait autorisé à expulser de France
tout membre des anciennes dynasties
qui par quelque acte grave compromettrait la paix ou l’existence de la
république. Nous verrons prochainement laquelle de ces deux motions
remportera. En attendant l’on parle
de conspiration légitime, des 32 légions vendéennes de Charrette, de
conspiration orléaniste et des gros
banquiers, de conspiration communarde. Peur blanche, peur tricolore,
peur noire, tout cela forme un beau
mélange et n’est pas un signe de force.
— Le tribunal de Lyon a condamné
le prince Krapotchine à 5 ans de prison, à 10 ans de surveillance, et à
2000 francs d’amende. Quelques-uns
de ses complices, trop amis dil pétrole et de la dynamite, ont été condamnés à la même peine, d’autres à
2 ans de prison.
Des dépêches annoncent, d’autres
dementent la démission du Ministère
Duclerc, à la suite d^un vote défavorable en rapport avec la motion Flo
quel sur l’exil de tous les princes
descendants des anciens rois ou empereurs de Franijjj^
SOüSCmi'TIONS KN l'AVEüR
UK.S INCKNOIÉS
du village de Brunissard (ArvieuxJ
La Paroisse de Boby. . . fr. 100
AIN IN O IN OES.
Les Temples d*Angrogne, —
brochure d’une ti'entaine de pages
en vente au prix de 15 centimes (13
fr. le cent ) chez Messieurs Pierre
Gilles, übi’aire, Torre-Peltice ; Jacques
Goss, 15 via Pio V, Torina; Etienne
iÎoH-HÊÎ, pasteur, Angrogne; et P.
Lantaret, pasteur à Poniaret.
Voici la table des matières contenues dans cet essai historique:
I. Avant les Temples.
II. Les premiers Temples.
III. Histoire des Temples.
IV. Le mur de ceinture.
V. Les prédicateurs.
VI. De la langue en usage dans
les temples.
VIL Les nouveaux temples.
On recommande:
Paroles et textes tirés de TEerîture Sainte pour chaque jour
de l’année iSSS, publiés par l’Eglise
des Frères Moraves, ISS'’ année. —
Prix L. 1,10.
Journal de l’Enilé des Frères,
L. 4,25.
S’adresser à M*' D. Peyrot Evangéliste à Bordighera, ou à M"® Marie
Peyrot à Luserne Saint Jean.
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à Pifjnerol, et chez les Pasteurs de
La Tour et Pomaret:
Second livre de Lecture française. -Prix: 45 cenl. el45fr. le 100.
Séries de tableaux de lecture
française. — Prix: 2,70 la série.
ErnistRobeut, Gérant, el Adminislralcnr
P^ignerol, lmp. Chianlore el Mascarelli.