1
M. B. Léger, pasteur
2 copies
Année XXXIX.
13 Mai 1904.
N. 20.
I
L’ÉCHO DES VALLEES
I
JPJVRAISiS.A.IV'r OHÀQUE>
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et pour l’Administration à M. Alex. Rivoir, instit., Torre Pellice.
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Fhil. IV, 8).
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SOMMAIRE ;
L’àction de la femme dans la lutte contre
le mal — L’œuvre glorieuse de Jésus
Christ — Echos de la presse — Questions morales et sociales — L’ église
écossaise do Rome — Chronique
Bibliographie — Nouvelles et faits
divers — Revue Politique.
izzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz
L’action de la femme
* dans la lutte contre le mal
La guerre au mal, physique et moral,
¡ous toutes ses formes, s’ organise et
i*étend de plus en plus. Les ligues et
issociations pour le combattre se muliplient : ligues antialcooliques, ligues
æntre la licence des • rues, contre la
prostitution, contre les jeux, contre le
iuel, contre la guerre, contre la tuber
iMose... Partout on sent le besoin de
s’unir pour lutter contre un ennemi
çüi, sous tant de formes diverses, est
toujours la manifestation du même principe et s’appelle le mal.
Or dans cette organisation de la guerre
au mal la femme n’a pas encore pris la
place qu’elle peut et doit, croyons-nous,
y prendre. Chacune des ligues ci-dessus
mentionnées compte sans doute, parmi
ses membres, des femmes en plus ou
moins grand nombre. Mais cela ne
suffit pas. Il faut, croyons-nous, que
les femmes, comme telles, s’unissent
pour exercer une action collective dans
la lutte ; il faut que des ligues de femmes
se constituent contre le mal sous toutes
ses formes.
On objectera que la place de la femme
est au foyer et qu’elle ne peut exercer
au dehors qu’une activité limitée. Mais
U n’est pas nécessaire de se dépenser
beaucoup au dehors pour soutenir contre le mal une lutte méthodique.
Sans réunions fréquentes, sans discours ni assemblées publiques, une ligue
de femmes pourrait exercer une action
des plus efficaces.
Supposons une ligue de mères dq
famille contre l’immoralité, ou mieux
encore pour la moralité, c’ est à dire,
dont chacune s’engagerait à respecter
elle-même et à faire respecter, pour
Autant qu’il dépend d’elle, les lois de
la vie. Non seulement elle s’efforcerait
d’élever ses enfants dans des principes
et des habitudes de saine moralité, mais
elle ne consentirait jamais à ce que sa
fille donnât sa main à un homme dont
la vie n’eût été pure ; elle n’aurait pas
de ces indulgences coupables que tant
de mères et de pères montrent pour
les vices les plus éhontés des jeunes
gens et verrait beaucoup plus volontiers
®a fille épouser un homme de qualités
morales solides mais sans fortune, qu’un
riche élégant sans principes.
On dira qu’une ligue n’est pas nécessaire pour cela, qu’il suffit que chacune le fasse pour son propre compte.
Sans doute. Mais une action isolée est
par là même faible. L’idée que d’autres,
que beaucoup d’autres agissent en même
temps et dans le même sens est
déjà une force : force non seulement
pour la mère qui se sent soutenue
dans son œuvre par l’influence commune de beaucoup d’autres, mais pour
la jeune fille qui en voit beaucoup
d’autres élevées dans les mêmes principes, et contre le pouvoir séducteur des
raffinés dilettantes, qui devront forcément envisager la possibilité de voir
leurs avances repoussées non seulement d’un côté mais de plusieurs. Inutile d’ajouter qu’une ligue peut toujours
offrir des moyens d’action que des personnes isolées ne peuvent facilement
se procurer.
Nous n’avons donné qu’un exemple
d’organisation de la lutte des femmes
contre le mal. D’une manière analogue,
il pourrait y avoir des ligues antialcooliques (il y en a déjà quelques-unes),
des ligues contre les jeux barbares et
beaucoup d’autres ' encore.
D’aucuns voudraient une ligue contre
le tabac. J’ignore quels arguments on
peut produire en faveur de l’usage de
cette denrée, mais il est certain qu’on
peut en produire plus d’un pour le combattre. Nul ne peut le faire avec plus
de succès que les femmes. Qu’elles ne
cherchent seulement pas à dissimuler
leur aversion, leur dégoût naturel pour
cet usage, que, surtout, la jeune fille
laisse apercevoir des sentiments tout
autres que d’admiration pour le jeune
hulou qui suce un tuyau de pipe et lui
jette impoliment la fumée au visage, et
le vaillant fumeur cherchera d’autres
moyens de se distinguer. Ici encore
une ligue de femmes serait le moyen
d’action le plus efficace.
On nous disait naguère, dans une
conférence pour la paix, que la femme
est l’ennemie naturelle de la guerre,
qui lui enlève ce qu’elle a de plus cher
et la plonge dans un abîme de maux
et de larmes. Pourquoi les femmes de
tout pays ne s’unissent-elles pas pour
empêcher que leurs fils, leurs frères,
leurs époux, leurs fiancés ne soient sacrifiés par milliers à ce Moloch insatiable ? C’est ce que Victor Hugo demandait, il y a bien des années déjà.
IJ -s’est fondé depuis une ligue internationale des femmes pour la paix. Qu’elle
s’étende, qu’elle unisse dans un puissant faisceau toutes les femmes qui sont
disposées à manifester ouvertement leur
horreur pour la guerre, et la victoire
n’est pas éloignée.
En un mot, nous avons la conviction
qu’une très grande influence est réservée aux femmes dans la lutte contre
le mal sous quelque forme qu’il se présente. Mais pour que cette influence
puisse s’exercer dans toute sa force
et dans toute son étendue, il faut que
leurs efforts soient coordonnés.
Femmes — conclurons-nons, en leur
appliquant une formule célèbre, mais
dans un tout autre sens — femmes de
tout pays, organisez-vous, pour la lutte
contre le mal et pour le bien de l’humanité.
L’ceavre glorieuse de Jésus-Christ
HéDr. I, 3.
La description de la gloire de la personne de Christ, est suivie par celle
de l’œuvre de ce Fils, par lequel Dieu
nous parle. Les œuvres de Dieu sont
des faits. C’est en ce que Christ est et
fait que Dieu nous parle. Dans sa divinité et son incarnation nous voyons
ce que Dieu nous a donné. Dans sa
vie, sa mort et son ascension, nous
voyons comment ce don de Dieu entre
et agit dans toute notre vie humaine,
comment son salut est complet, et ce
que Dieu demande maintenant de nous.
Toute l’œuvre de Christ est pour nous
parole de Dieu.
Cette œuvre consiste en deux parties,
l’une sur la terre, l’autre dans le ciel.
Dans la première il est dit : Il a fait
la purification des péchés. De la seconde
il est dit : Il s’est assis à la droite de la
majesté divine dans les lieux très hauts (v. 4).
Pour avoir une saine vie chrétienne
il faut connaître et retenir ces deux
parties de l’œuvre de Christ. L’œuvre
qu’il fit sur la terre ne fut que le commencement de l’œuvre qu’il devait accomplir dans le ciel. C’est dans cette
dernière que l’œuvre qu’il a accomplie
sur la terre trouve sa perfection et sa
gloire. Comme sacrificateur il a effectué
la purification des péchés ici-bas; comme sacrificateur et roi, il est assis a la
droite du trône pour faire l’application
de son œuvre, pour en dispenser les
bénédictions, et maintenir en nous la
.vie céleste. La purification des péchés
sur la terre avant d’aller au ciel, voilà
le fondement de toute son œuvre.
Apprenons dès le commencement que
ce que Dieu a à nous dire par Christ,
commence sur la terre : Le péché doit
être purifié. C’est là la ruine de l’œuvre de la Rédemption. Aussi longtemps
que nous cherchons le salut essentiellement pour être délivrés de la condamnation, ou que nous étudions la
personne et l’œuvre de Christ comme
la seule révélation de ce qui est vrai.
beau et bon, nous ne pouvons pas sentir
toute l’efficace de l’œuvre de Christ.
C’est la purification du péché sur laquelle
surtout Dieu insiste, et qu’il désire si
ardemment de nous donner, qu’il a sacrifié son Fils dans ce but. Et c’est un
ardent désir d’être purifiés et délivrés
de tout péché qui nous pousse a nous
tenir près du Seigneur tous les jours
de notre vie, et jouir ainsi de son salut.
Nous tenir unis à Christ, c’est la source
de toutes les vertus, c’est le secret de
la perfection chrétienne. Ce ne fut que
lorsque Christ eut accompli cette œuvre
de purification des péchés que le ciel
s’ouvrit devant lui. Et ce n’est que lorsque nous avons reçu cette purification
dans sa plénitude, que nous aussi nous
entrons dans la vie céleste.
Jésus est maintenant assis à la droite
de la Majesté divine dans les lieux trèshauts. C’est là qu’il vit, et qu’il garde
ouvert pour nous l’accès à la présence
et à la communion avec Dieu, nous
élevant et nous maintenant avec lui
dans cette jouissance, et dans sa vertu
divine réalisant le royaume de Dieu
dans notre cœur. Le grand objet de
cette Epître est de nous révéler la
gloire céleste de Jésus-Christ, comme
le fondement de notre confiance, la mesure de notre attente, et le caractère
du salut intérieur qu’il nous communique. En disant que Christ, comme notre
Guide et notre Précurseur a déchiré le
voile, et par la vertu de son sang a
pris possession et a assuré l’accès au
lieu très saint, nous ne voulons pas dire
seulement que nous y entrerons après
la mort. L’esprit pratique de cette Epître se résume dans cette exhortation :
« Approchons-nous donc avec assurance
du trône de la grâce. « Ayant donc
par le sang de Jésus une libre entrée
dans le sanctuaire, approchons - nous
avec un cœur sincère ». Nous pouvons
donc par l’Esprit de Jésus-Christ entrer et vivre chaque jour en la présence
de notre Dieu. Voilà ce qui doit donner joie et force spirituelle aux croyants.
Unis par la foi au Seigneur Jésus, nous
avons part aux bénéfices de sa mort,
mais aussi aux bénéfices de sa résurrection et de sa gloire. Renonçons seulement à la vie mondaine pour vivre
de la vie spirituelle et céleste, et Christ,
du haut du ciel, nous révélera toujours
plus clairement la réalité et l’efficace
de sa sacrificature céleste. Que la purification du péché soit pour nous,
comme elle le fut pour Christ, l’entree
dans le lieu très saint. Celui qui a effectué la purification des péchés sur la
terre, et qui du haut du ciel, l’a appliquée à notre personne, nous amènera
sûrement à la pleine possession des bénédictions que cette purification a préparées pour lui et pour nous. D.T.
2
^ â
Echos de la presse
Du Refuge :
La Politesse.
La politesse est une de ces choses,
comme il y en a tant dans le monde,
dont on peut dire à la fois beaucoup
de bien et beaucoup de mal..............
La politesse est excellente, disent ses
partisans. Sans elle les relations sociales
seraient vite impossibles. Elle refrène
en vous les instincts égoïstes, les poussées de la vanité, les mouvements de
colère. Elle introduit dans les moeurs
de la bienveillance. Quand vous rencontrez un homme bien élevé, sans le
connaître davantage, vous vous sentez
aussitôt à l’aise. Entre lui et vous il y
a un terrain commun. Vous vous trouvez
d’accord sur une chose essentielle : la
forme que revêtiront nécessairement
vos relations ultérieures. Vous obéissez
tous les deux à une loi qui ne sera
pas violée et qui rendra vos rapports
plus facile et plus agréables. Quelles
que soient ses dispositions intimes, il
ne se permettra pas de prononcer des
paroles inconvenantes, il ne se laissera
pas aller à certaines manières de se
conduire. Les luttes d’ambition, les
riva.lités d’orgueil ou les conflits d’intérêts, s’il doit s’en élever, ne s’exprimeront jamais sous une forme brutale.
Vous garderez toujours l’un et l’autre,
le souci de votre dignité...............
La politesse en effet est une conquête
de la civilisation. C’est la fleur exquise
de la vie en société. Elle est faite de
l’oubli de soi-même, du désir d’obliger
nos semblables et de leur être agréable.
Elle est une des formes de la beauté
morale. Un homme bien élevé reste
toujours le même à travers les circonstances changeantes. Il ne considère pas
si son intérêt exige ou n’exige pas
qu’il soit poli, il l’est parce qu’il faut
l’être..................................
Ainsi raisonnent les défenseurs de la
politesse. Ses adversaires tiennent un
tout autre langage. Ne voyez-vous pas,
disent-ils,' que la politesse est un vain
formalisme ? On l’apprend et elle devient
machinale; l’âme n’y a aucune part.
La bouche prononce des paroles flatteuses, aimables ou cordiales, mais le
cœur est froid. Les membres font les
gestes convenus et convenables, mais
ce sont mouvements mécaniques. Un
automate bien articulé n’en ferait-il pas
autant ?
Quelquefois c’ est pire. Ce visiteur
qui, poliment, vous accable de témoignages d’amitié, songe, à la même minute, au plaisir qu’il éprouvera à vous
quitter pour faire quelque chose qui
lui agrée davantage. Cette personne,
dont les compliments semblent témoigner d’un jugement éclairé et d’un goût
sûr, recueille avec soin dans sa mémoire
tout ce qui peut légitimer quelque
critique, ne fût-ce qu’en apparence.
Cet ami dont l’affection paraît si tendre
et si dévouée ^prouve, au fond de luimême — sans guère se l’avouer peutêtre — une joie mauvaise à vous voir
humilié ou éprouvé.
Et qui croit vraiment à la politesse ?
Qui accepte cette fausse monnaie pour
de l’or pur? Quel est l’homme assez
simple, assez candide, assez peu averti
pour voir dans ce cuivre oxydé uni
métal sans alliage ? En vérité,^ nul ne
s’y trompe. Les âmes sérieuses qui
veulent être vraies avant tout et ne
peuvent pas se contenter d’apparences
repoussent et condamnent le mensonge
des manières polies. Quoique aimable
et avenant, c’est toujours un mensonge.
Or l’homme vit de vérité plus encore
que de pain. Il cherche et il veut
rencontrer en son semblable l’être profond, l’âme palpitante, le cœur d’où
jaillissent les sources de la vie....
...Il y a évidemment des deux côtés
un peu d’exagération passionnée. Parmi
les défenseurs de la politesse, il en est
qui ne possèdent pas d’autre supériorité.
Ils sont par conséquent enclins à exagérer son importance. Parmi ses détracteurs, il en est plus d’un qui n’a
jamais su s’imposer l’effort exigé, surtout au début, par la pratique de la
politesse. On décore alors du nom de
franchise l’horreur de la discipline personnelle....
QUESTIONS MORALES ET SOCIALES
Colonies de vacances.
L’œuvre des Colonies de vacances qui,
en Italie, en est encore à peu près à
ses commencements, prend en France,
une extension de plus en plus considérable. En 1893, ce ne sont pas moins
de 20.000 enfants qui ont bénificié d’un
séjour plus ou moins prolongé à la
campagne ou à la mer. Le mouvement
s’accentue, et chaque année se fondent
de nouvelles Sociétés. Les médecins
voient dans ces œuvres un des moyens
préventifs les plus efficaces contre la
tuberculose, et toute personne de cœur
y voit un excellent moyen de procurer
aux enfants pauvres quelques-uns des
avantages dont jouissent pendant les
fortes chaleurs les enfants riches.
Pour coordonner leurs efforts et étudier ensemble les moyens de développer cette œuvre, les représentants de
toutes les colonies de vacances vont se
réunir en Congrès à Saint-Etienne, les
17 et 18 Juin, sous la présidence d’honneur de M. Casimir Périer, ancien Président de la République, et la présidence effective de M. Monod, directeur
de l’assistance publique. Il va sans dire
que M. le pasteur L. Comte, 1’ ardent
apôtre de la lutte contre le mal dans
toutes ces manifestations matérielles et
morales, sera l’âme de ce Congrès.
Parmi les objets à l’ordre du jour
nous remarquons un projet de Fédération de toutes les Colonies de vacances.
Fédération pour laquelle on demanderait la reconnaissance d’utilité publique;
un projet d’assistances mutuelles contre
les accidents et de secours médicaux ;
recherche du meilleur mode de propagande pour favoriser la création de
nouvelles Colonies ; extension des bienfaits de V œuvre aux mères et aux
jeunes filles — et d’autres non moins
importants.
Jardins ouvriers.
Une autre œuvre extrêmement intéressante et dont nous avons déjà eu
l’occasion de parler, c’ est celle que
poursuit la « Ligue du Coin de Terre et
du Foyer ». Cette association vient de
publier le compte rendu du Congrès
international des Jardins ouvriers, tenu
à Paris les 24 et 25 octobre dernier.
Ce qu’il convient surtout de signaler
dans cette œuvre, dit à ce propos le
Relèvement Social, ce n’est pas seulement
le produit matériel,, la botte de légumes
frais et sains récoltés dans le petit
enclos, ou encore le produit de leur
vente au marché fussent-ils accompagnés de lapins et de poulets élevés
dans la petite cabane du jardin, mais
avant tout ce qu’exprimait si bien une
«jardinière » de Reims : « Le plus
grand profit de notre jardin ne consiste
pas tant dans les légumes que nous
avons mangés que dans les petits verres
que mon mari n’a pas bus».
Voilà véritablement l’œuvre hautement moralisatrice de cette ligue ; il
ne suffit pas de dire à l’ouvrier : « Ne
passez plus vos journées de dimanche
au cabaret, sacrifiez ces quelques heures
d’inconscience et d’oubli que vous passez sous l’action du Poison vert ; ne
contractez pas le bacille tuberculeux
qui vous tuera en pleine force et vous
frappera à nouveau dans vos enfants:
empêchez que ces petits êtres ne soient
ravis dans la fleur de leur innocence
et de leurs jeunes années par le mal
moral ou par le mal physique!». S’il faut
dire tout cela inlassablement, il faut
aussi et surtout leur procurer le moyen
d’obéir à vos paroles ; ce qu’ il faut,
c’est qu’au sortir de l’atelier, la tête
alourdie par le bruit des marteaux,
les poumons encombrés de poussière,
l’ouvrier puisse reprendre contact avec
la terre, que son œil se récrée de ses
harmonieux panoramas, de ses lignes
vertes d’arbres comme de ses délicates
fleurettes, de tout cet art épandu dans
la nature, donj il ne jouit pas, que ses
poumons se pénètrent d’oxygène pur
et tonifiant ; ce qu’ il lui faut, c’est le
soleil, enfin, l’air et la lumière qui appartiennent à tous et qu’il ne voit jamais et qui, à eux seuls, le feront échapper lui et ses enfants aux terribles
fléaux modernes.
Tout cela, les séances du Congrès
des Jardins ouvriers nous rapportent
que l’œuvre du Coin de Terre l’a réalisé ; l’ouvrier, retenu par ces soins du
jardinet et par cette passion qui sommeille au fond du cœur de l’homme
pour la Terre, oubliera l’assommoir des
villes et ses déchéances.... pendant que
ses enfants joueront au grand air, loin
du ruisseau.
L'I€11SI IC0SSI1S1 DE 101E
Nous extrayons ces quelques données
d’une notice très intéressante, qui vient
de paraître dans le Missionary Record
de l’Eglise Libre Unie d’Ecosse.
Le culte presbytérien à Rome, inauguré en 1862, fut assuré au moyen d’arrangements provisoires jusqu’en 1864, il
a eu dès lors un titulaire. Le premier
a été le Docteur James Lewis, qui réunissait ses ouailles dans une maison
louée, et le pasteur devait les prévenir
de ne pas montrer ouvertement leurs
bibles et de se disperser par petits
groupes, de deux ou trois à la fois. On
ne chantait pas, de peur d’attirer la
police et les heures de culte n’étaient
annoncées dans aucun hôtel.
Plus tard, de petites affiches furent
placées ici et là, puis d’autres toujours
plus visibles, et l’on vit bientôt l’assemblée grossir. Cela alla bien jusqu’en
1866, mais, vers la fin de cette année,
le Dr. Lewis reçut une lettre du consul anglais disant que le gouverneur de
la ville se plaignait des réunions religieuses illégales qui se tenaient dans
sa maison et que, ces assemblées étant
défendues par les lois romaines il s’était ainsi placé de lui-même, sous le
pouvoir de l’Inquisition, qui pouvait
l’arrêter. Il lui conseillait enfin de se
rendre auprès du gouverneur et de
lui promettre de ne pas répéter ces
actes illégaux, s’il désirait que l’on suspendît la sentence d’exil, qui pendait
sur sa tête.
Un appel du gouverneur au Cardi
Antonelli, Secrétaire d’Etat, n’eut
cun effet. On déclara inadmissible I4
continuation du culte, même hors des*
murs. Pie IX étant résolu de limité
les services religieux anglais à Romç
à ceux de l’Eglise Anglicane.
Le Dr. Lewis jugea, cependant, qu’“^
valait la peine de courir quelque risque
et il loua une chambre haute dans
hôtel, vis-à-vis le temple anglican, hdf^
des murs. Et, bon gré malgré, l’autorité ecclésiastique, voyant que les Ecoà»
sais n’avaient aucune intention de ré
noncer à leur culte, finirent par proi
mettre que la police les aurait laissés
en paix aussi longtemps qu’ils resteraient hors de la ville. On put alor^'
non sans difficultés, financières et auÎ
très, s’assurer un emplacement, hors de’
la Porte du Peuple, une église y fut
bâtie et le premier culte put y être
célébré en 1871. Pendant ce tempsj
Rome était devenue la capitale de l’Italie et le bras de l’Inquisition était
désarmé.
En 1872, mourait le Dr. Lewis et,
jusqu’en 1881, les services furent tenus
par des ministres qui ne se rendaient
à Rome que pour une saison. C’est à
cette date que M. Gordon Gray, précédemment pasteur à Naples et à Ma?;
rykirks, fut appelé à ce poste de con^
fiance, qu’il a si dignement occupé
jusqu’à ce jour.
Le nouvel état de choses rendit nécessaire le transfert de l’église dans un
quartier plus central. Le 12 juillet i88j
fut acheté. Rue Venti Settembre, qui
va de la Porta Pia au Quirinal, l’emplacement du temple actuel. Cet emplacement, qui a coûté plus de 138.000
francs, a vu s’ériger, depuis, le bel édifice qui comprend, au rez-de-chaus.séé;
l’église qui compte 200 places ; au-dessus, un appartement dont le loyer suf*
fit à couvrir tous les frais de l’entretien
du palais, et la résidence du pasteur!
L’inauguration du nouveau lieu de culte
se fit le 21 janvier 1885, et la lourde
dette, qui grevait sur ce bel édifice, a
enfin pu être payée, grâce à,la libéra?
lité des fidèles, •%
C lî ff O KIQ F ç;
Saint Jean. L’assemblée paroissia
du i.er Mai a réélu comme diacre IV
J.-D. Cougn et a nommé comme député
au petit Synode des Vallées Messieui
Arthur Péyrot, Henri Benech, Hem
Gay. Elle a chargé le Consistoire d
nommer la Commission qui devra pr<
parer un projet concret pour la célé
bration du centenaire du temple, et 1
Consistoire a nommé à cet effet, 1
pasteur et Messieurs Etienne Albarir
Epaminondas Ayassot, Henri Benecl
Barthélemy Gay, Achille Malan et Ar
thur Peyrot.
La Zambésia a donné Jeudi 5 couran
dans les salles, de l’Union Vaudois
une réception d’adieux à M. le mis
sionnaire Auguste Coïsson et Madam*
Coïsson. La Société du Printemps qu
depuis longtemps travaille pour le
missions, y était représentée ainsi qu'
nombre d’autres amis.
M.me Cougn, présidente de la Zam
besia, adressa a nos hôtes de cordiale
paroles, on causa autour d’une tassi
de thé, apres quoi, on chanta et pri:
et M.r le pasteur Antoine Gay et 1(
pasteur de S.t Jean exprimèrent le;
vœux de l’assemblée, auxquels M.;
Coïsson répondit. Que Dieu accompagnf
3
- 8
-irk
yilarobèze nos chers amis et nous les
da:ns cinq ans !
¿jetions pastorales. Les assemblées
litorales des églises de Rodoret,
g|j¿p,1 et Villesèche ont procédé Dij«¿¿he 8 courant à la nomination de
leurs nouveaux conducteurs. Voici les
j¿guítats des votations dans les trois
Société d’Utilité publique
paroisses :
À Rodoret, M. Pierre Grill, actuel
lement pasteur, évangéliste à Rome,
aité élu à l’unanimité des 6o votants.
^ Massel, sur 120 votants 116 ont
donné leur voix à M. Barthélemi Soulier
quelques mois pasteur provisoire
déi^paroisse.
1æ même candidat a été élu à Villejèche à la belle majorité de 163 voix
sur 182 votants.
M;* Soulier devra donc opter entre
o^deux derniers postes dont un sera,
par conséquent, de nouveau proclamé
vacant.
' l^urin. Dans sa séance du 3 courant
rassemblée devait, entre autres choses
selprononcer sur la question du vote
à accorder aux femmes, question qui
avait été mentionnée dans la dernière
séance mais renvoyée à plus tard pour
que chacun eût le temps de pondérer
la chose afin de donner son vote, affpriâtif ou négatif, en pleine connaisskiice de cause. Ce vote a été négatif,
ét il, ne manquera certainement pas de
surprendre plus d’un lecteur de VEcho.
Y a-t-il vraiment lieu à grandement
s’en étonner ? Je ne le pense pas. L’in
jètence ou l’influence des femmes dans
Nous avons reçu trop tard pour la
publier dans le dernier numéro, la communication suivante qui nous vient du
Perrier.
Samedi 7 courant le Jury pour le
décernement des prix pour la tenue du
bétail et des étables dans les Vallées
de St. Martin et Péronse procédera à
sa visite.
Dimanche 15 courant à deux heures
après midi au Clos aura lieu la distribution des prix.
Torre PelUce, le 10 Mai 190é.
J. Ribet.
les affaires d’église serait-elle tellement
à craindre à Turin? D’un autre coté
les hommes seraient-ils vraiment si jaloux de leurs droits qu’ils se refusent
de les partager avec celles qu’on ap
pelle (à raison ou à tort, ce n’est pas
à moi à en juger) leur meilleure moi
tié ? Les deux suppositions me semblent
aussi injustes l’une que l’autre. Ou je
me trompe fort ou la vraie raison est
la suivante : que la question n’était pas
plus mûre maintenant qu’elle ne l’était
il y a six mois. En effet, tout en se
montrant favorable en principe, plus
d’un orateur aurait préféré renvoyer la
votation à une prochaine séance tandis
qu’aucune objection n’a été faite a cette
partie de l’ordre du jour. Si, à ces deux
considérations nous ajoutons le fait acquis qu’avant d’adopter une innovation
quelconque les Vaudois veulent etre..
« bien bien justiciés» (justifiés me sem
ble préférable) nous avons lieu d’espéfer que ceux qui, par un scrupule dont
je ne saurais les blâmer, ont préféré
donner provisoirement un vote négatif,
^ront tout disposés à le modifier des
qu’ils auront étudié la chose plus à
fond. C’est ce dont je ne pourrais que
les féliciter.
Qu’il me soit permis de faire une
seule demande à ce sujet: Ce vote aux
femmes, une fois accordé, est-il... «comme
la loi des Mèdes et des Perses »tT
Qu’arriverait-il flans une église où l’ex
périence montrerait qu’on s’est trompe,
et où les femmes se trouveraient en
majorité dans l’assemblée d’église ? Le
Synode devrait-il intervenir chaque fois
que l’occasion s’en présenterait ? La
question ne me semble pas tout a fait
Uiseuse. J- D
Elle n’est pas oiseuse en effet, mais il ne faut
pas oublier que le Synode n’a laissé qn’ en voie
provisoire aux églises particulière la faculté d’ac«order ou de refuser, chacune pour son compte,
le droit de vote aux femmes, et qq’il ne pourra
pas tarder longtemps à prendre une décision définitive, pour laquelle il profitera justement des
-expériences qui auront été faites.
Béd.
Cori liturgici ad uso delle Chiese
cristiane d’Italia. Musica del Maestro
Adolfo Baci. Roma, Casa Editrice «La
Speranza». Prezzo L. 2. Edizione popolare, L. 1,50.
C’est la première fois, croyons-nous,
que les célèbres hymnes dont nous
sommes habitués à ne lire les titres
qu’en latin, mais qui appartiennent à
l’Eglise chrétienne tout entière, paraissent avec une musique originale composée sur des paroles italiennes. A juger
à la simple lecture — car nous n’avons
pas encore eu l’occasion de les enten
dre exécuter en chœur, — ces vingt morceaux nous paraissent être d’une réelle
valeur musicale et dans le style qui
convient à la musique religieuse. Ils
ne sont pas faits pour être chantés par
toute l’assemblée et ne pourront être
convenablement exécutés que par un
chœur d’hommes et de femmes d’une
certaine culture musicale.
Nous ne savons si ces chœurs seront
chantés dans nos paroisses des Vallées
— pourquoi pas, dans quelques-unes
au moins — mais nous avons souvent
pensé que si nos églises de l’Evangélisation, dans les grands centres surtout, avaient chacune dans son sein un
chœur capable de bien exécuter des
morceaux de bonne musique, sincèrement religieuse et en même temps artistique, les cultes y gagneraient beaucoup en édification et attireraient et
retiendraient un plus grand nombre de
ceux qui, habitués à la musique souvent plus théâtrale que religieuse, mais
d’une exécution soignée, qu’ils entendent dans leurs églises, sont aussi scandalisés de la nudité de notre chant —
si l’expression est permise — que de
celle de nos murs. Les chœurs de M.
Baci nous paraissent dignes de remplir
cette mission. Nous souhaitons qu’ils
trouvent dans plusieurs de nos églises
des groupes de chanteurs pour les exécuter dignement. Nous souhaitons aussi
de voir ce premier recueil bientôt suivi
d’un second, comme on nous le fait
espérer.
Ajoutons que le volume (de 94 pages) est présenté aux églises ét au public par ûne belle préface de M. Ugo
Janni. Un dépôt de l’édition de i fr. 50
se trouve à la librairie Gilles à la Tour.
Pour les mères. Le devoir social
de nos filles, par M.me Adolf Hoffmann.
Publié sous les auspices de la Société
.chrétienne suisse d’économie sociale.
Lausanne, Georges Bridel et C.ie Editeurs. Prix : 30 cent, l’ex ; 3 fr. la
douzaine. (37 p.).
La valeur d’un livre ne se mesure
pas au nombre de ses pages. Cette
brochure, dans sa brièveté, touche à
des questions extrêmement importantes.
L’auteur veut que la jeune fille reçoive
une éducation soignée, non pas pour
qu’elle devienne un objet d’ornement
dans un salon, mais pour qu’elle ait
pleine conscience de sa mission dans
la famille et dans la société. Nous recommandons ce petit écrit aux mères
de familles — aux pères aussi — et
nous nous dispensons de leur donner
le conseil que leur donne un de nos
confrères, de le cacher soigneusement
à leur filles, auxquelles il dévoilerait
des secrets dangereux; car nous pensons
au contraire, et nous l’avons écrit a
réitérées fois dans ces colonnes, que
nous avons le devoir de dire a nos
filles comme a nos garçons la vérité
sur les sujets les plus délicats, avant
que d’autres viennent, à la premiere
occasion, profaner un sanctuaire dans
lequel nous les aurions introduits avec
tout le respect et le sérieux necessaires.
Nouvelles publications de la Librairie Hoepli, de Milan.
Nous recomandons à l’attention de
nos lecteurs cette nouvelle liste d’ouvrages publiés ou réédités par l’infatigable éditeur.
Ing. E. Webber. Dizionario Tecnico
in 4 lingue. Parte II {Tedesco, Italiano, Francese, Inglese) seconda edizione, aumentata di 2000 circa termini tecnici, di pag. 611 a due colónne. L. 6. — Ulrico Hoepli editore,
Milano, 1904.
Dot. Silvio Belotti. Bromatologia.
Dei cibi deiruomo secondo le
leggi dell’igiene. Un volume di pag.
XVT251 con 12 tavole colorate.
Ulrico Hoepli, editore, Milano, 1904,
L. 3.50.
Aurelio Aureli. La pratica della
Fonderia, un grosso voi. di pag.
XXX-756 con 528 incisioni intercalate nel testo. — Biblioteca tecnica
hoepliana.— Ulrico Hoepli, editore,
Milano, 1904. L. 20.
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préface de M. Lino Ferriani (prix :
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Soirée missionnaire
Dimanche 15 cour, à 8 heures du
soir, dans le Temple Neuf de La Tour,
avec le concours de MM. Coïsson et
Pascal missionnaires.
Nomlles et Mts dim
Le II avril ont été posés les fondements du temple de Gap, qu’on espère achever avant la fin d’octobre. La
souscription pour en couvrir leS‘ frais
est aussi à bon port ; il y a cepéhdant
encore de la place pour les bonnes volontés.
Au 3 mai, le déficit de la Société
des Missions de Paris était réduit de
123.340 à 69.o64,,fjçatiÇSï soit pour 1 œuvre générale 23.3^2', pour Madagascar
43.498, pour le Zambèze 2.184.
Pendant l’année 1903, la Société des
Missions de Bâle a eu la joie de
pouvoir baptiser 2477 païens, soit 222
aux Indes, 646 en Chine, 869 à la Cote
d’Or, 740 au Caméroun. Le total des
membres était de 45.204 sur 69 stations
et 543 annexes.
Le ritualisme s’étend toujours plus
en Angleterre. Il y a 25 aijs, les cierges
étaient allumés sur les autels de ^81
églises anglicanes ; aujourd’ hui elles
sont près de 5.000. L’encens était employé dans 9 églises, il l’est dans 400.
L’usage des habits sacerdotaux a passe
de 336 à plus de 2.000 congrégations.
On comprend dès lors l’esprit réactionnaire qui, dans un pays naguère le
Paradis du libéralisme civil et politique
a pu dicter récemment une loi odieuse
sur l’instruction élémentaire.
Giornale Illustrato della Biancheria. Nous avons recommande, dans
un précédent numéro, cette nouvelle
Incrédulité et Foi. A la fin d’un
dîiier, à Potsdam, Voltaire avait égayé
la cour du roi Frédéric II par toutes
sortes de plaisanteries contre la religion.
Il dit en se levant de table :
— Tenez, je vendrais ma part de
paradis pour un écu !
Un vieil officier à cheveux blancs,
qui n’avait encore rien dit, répiiqua.
— Monsieur, dans les Etats de Sa
Majesté le roi de Prusse, il est défendu
de rien mettre en vente à moins de
justifier qu’on en est le légitime possesseur. Prouvez-moi que vous avez
4
— 4
une place au paradis, et je vous l’achète
tout de suite^
Les rieurs ne furent pas du côté de
Voltaire, et le roi, devenant sérieux,
dit :
— Le colonel a raison. Messieurs, et
je donnerais la plus belle de mes victoires pour que mon peuple fût resté
aussi croyant qu’il l’était quand je suis
monté sur le trône.
Reme Politique
POUR LE UT WILLIAM HEILLE
Listes précédentes 13.128,60
Par M.me L. Peyrot :
In memoriam io
M.lle M. Teliini 5
Par r « Avvisatore Alpino » :
Armand-Bosc Enrico 3
Eynard Alessandro 3
Forneron Luigi 5
Brunet Margherita 3
Brunet Alessandro 6
Total L. 13.163,60
Poor les victimes è Pragela et (fÀngrogne
Reçu de M. le pasteur Paolo Longo :
produit de la collecte de l’Eglise Vaudoise italienne de Turin L. 14,54.
Eppata-coprige.
Dans le N® 18 à la 3.me col. A témoins de ses
œuvres ajouter et de sa résurrection; au lieu de
“ erreur que de croire „ lire “ erreur de croire „ ;
à la é.me col. an lieu de “pour lui confier,, lire
“ pour leur confier „ ; au lieu de Bien lire Dieu,
et à la l.re col. de la page suivante au lieu de
“comme il âit„ lire “comme il est dit.„
Dans le N® 19 à la 2.de col. au lieu de “ qu'elle
soit sauvée „ lire “pour qu’elle soit sauvée „ ; à
la 3.me col. au lieu de péchera lire péchera et à
la 4.me col. au lieu de mesquins lire chétifs et
au lieu de “ Voilà ce qui„ lire “ Voilà donc ce qui.,,
Pour les lecteurs qui n’auraient pas sous la main les
numéros en question nous dirons — à supposer qu’ils
Me l’aient pas deviné — que ces erratas se rapportent
aux deux articles de M. Weitzecker intitulés ; £vangéllsation.
La Chambre s’est rouverte jeudi 5 c.,
et dans une de ses premières séances,
après la lecture du rapport de la commission chargée d’examiner la gestion
Rasi, elle a accordé l’autorisation à poursuivre l’ex-ministre en justice. Une petite
minorité aurait voulu le soustraire aux
tribunaux ordinaires et soumettre la question au Sénat réuni en Haute Cour de
Justice ; mais le grand nombre n’a vu
dans le scandale Hasi qu’une série de
vulgaires escroqueries indignes d’occuper
l’attention d’une assemblée aussi imposante et aussi respectable que celle qui
se réunit au palais Madame.
M. îlasi sera donc jugé et vraisemblablement condamné. Le mal est qu’on
ne l’a plus là sous la main ; il vient de
quitter Rome et l’Italie, d’aucuns disent
l’Europe sous prétexte de préparer sa
défense loin du bruit et des cancans,
mais en réalité parce qu’il s’est vu inexorablement perdu. Il a pris la fuite sous
les yeux de la police qui surveillait ses
allées et venues et qui cernait sa maison,
mais qui ne pouvait mettre la main sur
lui tant ' que la Chambre n’avait pas
accordé l’autorisation aux poursuites judiciaires. L’autorité a pour elle la loi et
les traditions ; mais le gros public qui
ne raisonne qu’ avec son bon sens et
qui abhorre les privilèges de toute
nature, ne manquera pas de remarquer
que la loi n’est pas égale pour tous, et
qu’un petit voleur aurait été coffré sans
tant de ménagements après toutes les
preuves documentées sur sa culpabilité.
Quoi qu’il en soit nous persistons à affirmer que le Gouvernement savait plus de
choses qu’il n’en avoue, qu’il aurait pu
désavouer depuis bien longtemps ce ministre indigne, et que s’il ne trouve le
moyen de s’emparer de sa personne c’est
qu’il veut bien le laisser jouir de sa
liberté. Mais non, la conscience publique
révoltée a droit à une satisfaction, et
les autorités qui ont tout intérêt à la
lui donner sauront faire leur devoir et
découvrir la retraite de ce misérable.
Le crime ne doit pas demeurer impuni,
simplement parce qu’il vient de haut.
L’examen du budget de Grâce et Justice n’a pas soulevé jusqu’ici des discussions bien intéressantes, à l’exception
de celle qui a eu lieu sur la politique
ecclésiastique du Gouvernement : Les
« conciliateurs » MM. De Cesare et Santini en tête, voudraient qu’on se plaçât
sur un terrain d’entente amicale avec le
Yatican; les intransigeants, que nous aurions aimé voir plus nombreux, estiment
par contre que l’Italie n’a pas grand’chose
de bon à attendre de la papauté et que
nous avons tout à gagner en ne changeant
rien à notre attitude vis à vis d’elle.
— En Extrême-Orient les évènements
se précipitent, et nous avons cette semaine encore à enregistrer quelques défaites des Russes. La victoire Japonaise
du Yalou, mentionnée dans notre dernière
revue a été suivie à quelques jours d’intervalle par la prise des importantes
positions stratégiques de Riou-Chang au
fond du golfe de Liau-Tung, de EengHoung-Cbeng au N. O. de Wijou, de
Pi-Tsé-Wo dans la baie de Corée et de
Kin-Tschou, un peu au N. O, du golfe
de Liau-Tung. Remarquez que Pi-Taé-Wo
communique par une fort bonne route
avec Port-Arthur, la défense duquel sera
désormais compromise, malgré la forte
garnison russe qui l’occupe. Bref les
Russes ont dû évacuer toute la partie
occidentale du Liau-Tung et les Japonais
ont débarqué plus de 30.000 b., de
jeudi à samedi de la dernière semaine
à Kin-Tschou, Fou-Tchéou et Pi-Tsé-Wo.
En outre ils ont détruit la voie ferrée
qui relie Port-Arthur avec le Transsibérien. Cette dernière place est donc
totalement isolée. Mais la Russie ne
semble pas trop affectée de tant *5
désastres et on persiste à dire à St'
Pétersbourg que le plan de rétat-maj^j
consiste à attirer l’ennemi dans le cœuJ
de la Mandchourie où l’armée rus^
espère être assez forte pour prendr^
l’offensive. 1
— Le grand explorateur anglais He^
Stanley vient de.-mourir à Londres 4
l’âge de 63 ans, d’une attaque de pieu,
résie. On connaît trop ses célèbres voyages
du haut Congo et du Lualaba, da
Zambèse, du haut Kil par l’Aruvimi ei'
le premier en date ayant pour but la r^
cherche de Livingstone qu’il découvrit
en effet à Ugigi, pour qu’on ne nous
accuse pas d’exagération si nous disons
que la mort de Stanley, est une tn
grande perte pour la science.
j. C.
I NFORMATIONS
Chambre de commerce de Turin
On nous communique-.
Il giorno 21 Maggio corrente ne
locale dell’Economato Generale in Rom;
(Piazza San Bernardo 100) si procederi
all’appalto per la fornitura di stampai
e moduli in genere, circolari, opere d
testo, per l’Amministrazione delle Casa
Postali di Risparmio.
L’ammontare di detta fornitura s
calcola in Lire 80,000.
Sono visibili presso quest’ Ufficio l’av
viso d’asta ed il capitolato d’oneri.
Le tirage au sort des conscrits de
1884 aura lieu le 14 à S. Jean, le i£
au Perrier, le 26 a la Tour, le i juir
à la Pérouse, le 3 à Cavour.
La visite aura lieu pour S. Jean Îe
28 juin, le Perrier le i juillet^ la Toui
le 8, la Pérouse les 18 et 19, S. Second
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9.1 12.44 15.
9.6 12.49
9.13 12.56
9.31 13.16 16.
7.30 10.55 14.35 17.
.32 19.7
.40 19.15
.48 19.26
,54 19.40
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7.23
7.30
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7.49
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9.15
10.45
10.56
11.3
11.10
11.19
11.29
11.36
accél.
12.55
14.2
14.28
14.38
14.48
14.54
16 —
17.31
17.42
17.49
17.67
18.7
18.18
18.25
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I