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M. B. Léger, pasteur ^
_ _ .¡i- \J ZÀ
2 copies
fteSOR3iT
^„née XXXIX.
3 Juin 1904.
N. 23.
L’ECHO D'ES VALLÉES
r»ÂRÂI»SÀ]V'I' OHAQIIlî V^JSTPRiE&PI
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE :
ta Oenférenee Piémont-Ligurie — Jésus
j^ttronné de gloire et d’honneur ~
Le premier Congrès national des 8o- ciétés de la Paix — Correspondance
•-^En Pragela parmi les morts et les
blessés — Chronique Bibliographie
Nouvelles et faits divers — Revue
Pelitique.
."^La Conférence Piémont-Ligurie
¿<4 - Turin le 28 Mai 1904.
Cher et honoré frère,
La conférence du district qui comprend les églises et les stations missionnaires du Piémont, de la Ligurie et
de Nice (sur mer), a tenu ses séances
à San-Bemo, sous un beau ciel bleu,
parfois ardent, les jours 24 et 25 du
mois de mai qui se hâte à sa fin. —
Le membre du Comité, nommé ex officïo
par l’administration pour la convoquer
ét^pour l’inaugurer par un service
religieux public, a été très heureux de
constater que, sauf deux, toutes les
églises et stations étaient représentées
par les pasteurs, les évangélistes, les
fflaitres évangélistes, et les délégués
des églises.
ï-’Églisé de San-Remo, convoquée
pour ia circonstance le mardi 24 mai c.
I^tépondu en partie à l’appel de son
cher pasteur M. U. Janni, et c’est devant
un auditoire de collègues, de députés
des églises et de membres d’églises que
le Président de la Comm. Ex. a inauguré la conférence en présentant quelques observations très simples, que nous
croyons pratiques sur ces paroles de
Saint Paul adressées aux Corinthiens
dl Cor. IV, 7); « Nous portons ce trésor
dans des vases de terre, afin que cette
grande puissance soit attribuée à Dieu,
ui non pas à nous » — Les mots soulignés indiquent mieux qu’une longue
Suite de phrases l’ordre homilétique de
cette simple exhortation. — Des choeurs
savamment préparés et très bien exécutés par des dames et des demoiselles
de l’Eglise donnèrent un cachet très
®élodieux et édifiant à l’inauguration
de notre conférence : la première apfès
l’acceptation synodale de la Constitution
et des Réglements organiques en 1902
6t 1903.
C’était en effet « un petit Synode » car
^près le culte le bureau provisoire présidé par le doyen des pasteurs M. Dan.
P-evel vérifia les mandats, plus noml*reux que d’ordinaire et par votation
forma le bureau définitif, composé comme
suit:
A. Muston, président
U. Janni, vice-président
G. Alimonda, secrétaire
(J’insinue entre parenthèse que nous
avons eu un excellent secrétaire).
La longue lecture des rapports des
différentes églises et stations de notre
immense district absorbe la plus grande
partie de notre temps. Cela ne se répétera pas plus tard, si D. V. les ouvriers du Seigneur qui sont aussi les
serviteurs des hommes leurs frères enverront en temps voulu et fixé leurs
relations et celles de leurs églises, à
la Commiss, Exécutive qui devra les
résumer et les exposer selon leur importance.
Résultat général : plusieurs églises
et stations ne sont pas seulement stationnaires mais ont eu la douleur de
voir diminuer le nombre de leurs membres effectifs.
Quelques églises, et nous notons San
Remo, Nice, . Gênes, Pietramaraizzi,
Coazze, se sont développées et se sont,
par la grâce de Dieu et le zèle de
leurs conducteurs solidement assises.
Quelques autres ont vu, avec douleur, le nombre de leurs membres diminué d’une façon très sensible. Les
amputations sur le vif sont saignantes
et coûtent cher ; et les ouvriers fidèles
qui en portent toute la responsabilité
en savent quelque chose.
Les écoles florissantes dans quelques
communes rurales, très encourageantes
à « l’Asilo de Vallecrosia » et à San
Remo ne donnent certes pas les résultats qu’on pourrait en attendre, surtout si, même sans le vouloir expressément, on songe aux énormes sacrifices qui ont été faits et qui se font
tous les jours pour elles. La suppression
des écoles, cependant, dans les églises
et les stations rurales de Coazze, de
Piedicavallo, de Garema, de Tenda, de
Viereng, de La Salle etc. etc., serait d’un
grave préjudice pour l’œuvre de l’Evangélisation.
La Conférence à l’unanimité a voulu
exprimer à Mesdames veuves G. Ribetti et C. A. Buffa sa profonde sympathie pour le deuil qui les a frappées
ainsi que leurs familles, dans le courant de cette année. Personne, même
parmi les plus jeunes et les nouveaux
venus n’a oublié le travail de pionnier
et de vaillant soldat de Christ accompli par le pasteur Giov. Ribetti, auquel
la relation du Conseil d’Eglise de Turin
rendait un témoignage ému et reconnaissant. XXX.
(A suhre).
NB. — Outre le membre désigné
ex-officio comme Président de la Comm.
Exécutive par l’administration, la Conférence a nommé M. G. Gönnet viceprésident et M. D. Rosati secrétaire.
Espérons que la Comm. exécutera
quelque chose.
Jésus couronné de gloire et d’honneur
“ Tu l’as couronué de gloire
et d’honneur, tu as mis toutes
choses sous ses pieds. „ “ Cependant nous ne voyons pas encore
que toutes les choses lui soient
soumises. „
Héb. II, 8.
Quand nous considérons ce monde
avec ses péchés et ses misères, rien
n’apparaît qui prouve que l’homme soit
destiné à un état supérieur à celui des
anges, et à posséder la domination sur
toutes les œuvres de la main de Dieu.
Mais quand nous nous souvenons que
Jésus est devenu homme pour pouvoir
goûter la mort pour tous les hommes,
et que lui, comme homme vit maintenant comme notrè Garant, notre Rédempteur, et notre Chef, nous avons
tout ce qu’il nous faut, en le voyant
couronné de gloire et d’honneur. Nous
savons qu’il emploie cet honneur et
cette gloire en notre faveur. Nous ne
voyons pas encore toutes choses soumises à l’homme, mais nous voyons
Jésus couronné de gloire et d’honneur.
Quel heureux contraste !
L’examen attentif de ce contraste
nous offre le secret de la vie de la foi.
Nous ne voyons pas encore que toutes choses lui soient soumises. Comme ces paroles expriment exactement le désappointement et le découragement qu ’ éprouve souvent le croyant, quand sa
première joie et son espérance commencent à s’affaiblir I II trouve que le
péché est plus fort qu’il ne le croyait,
que le pouvoir du monde, de la chair
et du moi, ne lui est pas encore soumis
comme il l’espérait. Par moments il
sent comme si les promesses de Dieu
et les espérances qu’ elles firent naître
en ^on cœur étaient vaines. Ou bien
s’il reconnaît que Dieu est toujours
fidèle à les accomplir, le chemin à suivre pour que ces promesses puissent
s’accomplir pour lui, est trop difficile.
Les promesses divines, que toutes choses seront mises sous nos pieds, et que
nous serons plus que vainqueurs, sont
certainement précieuses, mais hélas !
une amère expérience montre que toutes choses ne lui sont pas encore soumises.
— Heureux l’homme qui, dans une
foi vivante peut s’écrier : Mais nous
voyons Jésus, couronné de gloire et d'honneur ! Heureux l’homme qui sait ne
pas s’arrêter trop longtemps à contempler ses fautes et sa faiblesse, pour regarder et contempler la perfection et
la gloire qu’il voit en Jésus.
— Oui, heureux l’homme qui trouve
toutes ses délices et sa vie, à opposer à
chaque désappointement et difficulté,
ces bienheureuses paroles : « Mais }e
sais que Jésus est couronné de gloire et
d'honneur ». Je crois, je suis à Jésus I
cela suffit à mon âme, et me donne
paix et joie et force.
— Les versets suivants nous montrent pourquoi le Fils de Dieu est devenu un peu inférieur aux anges. C’est
que, par la grâce de Dieu il voulait
goûter la mort pour chaque homme,
et rouvrir pour nous l’entrée à la. présence et la faveur de Dieu. La nécessité et la signification de sa mort nous
sont présentées sous trois aspects, i®)
Christ doit être rendu parfait par sa
souffrance et par sa mort (v. 10), nous
ouvrir ainsi le chemin de la perfection,
nous préparer une nouvelle nature, cette
nouvelle manière de vivre, par laquelle
nous sommes conduits à la gloire. 2®)
V. 14 et 15, Afin que par sa mort, faisant propitiation pour nos péchés, il
pût détruire le diable avec sa puissance de mort, et nous délivrer de toute
crainte de la mort. 3®) 16-18, Afin que,
pour ce qu’il souffrit il pût être un
miséricordieux et fidèle souverain sacrificateur, capable de nous inspirer une
parfaite confiance, et de nous accorder
le secours nécessaire. Mais auparavant
l’auteur nous fait contempler Jésus dans
sa gloire assis à la droite de la Majesté
de Dieu, et nous montre sa gloire avant
de nous montrer son humiliation, afin
de nous encourager dans la lutte et de
nous engager à faire une plus grande
attention au grand salut qui nous a été
annoncé.
D. T.
Le premier Congrès national
des Sociétés de la Paix
Il s’est déroulé selon le programme
que nous avons publié il y a 15 jours,
sauf quelques modifications de détail.
La séance d’ouvertme, dimanche matin
à 10 heures, a été solennelle par le
nombre des présents et par les discours
éloquents qu’ y ont prononcé divers
orateurs : M. Guglielmo Ferrerò, qui
présidait la séance, M. le sénateur
Frola, syndic de Turin, M.lle Irma
Melany Scodnick, M. E. T. Moneta et
M. Giretti.
Dans la séance de l’après midi le
Congrès s’est constitué en nommant
par acclamation M. Moneta président,
MM. les professeurs Ferrerò et Mosca
vice-présidents et M. le chev. Angelo
Foa secrétaire. Le bureau est ensuite
complété par la nomination de plusieurs
autres membres comme vice-présidents,
secrétaires ou scrutateurs.
Le soir, belle réception offerte par
la Société turinaise de la Paix.
Lundi matin commencent les travaux
2
^ 2
d%:
òrigfrès, qui continuent, selon le
pr'-,. imme, pendant les séances suivantfcS jusqu’à la clôture, qui a lieu
mardi après midi.
Chaque sujet est introduit par un
rapport préparé d’avance. C’est d’abord
une étude de M. le professeur Alessandro
Corsi de l’Université de Pise, sur la
politique étrangère de l'Italie. T.e rapporteur
se réjouit de la politique franchement
et sincèrement pacifique suivie par notre
gouvernement ; il signale comme un
progrès les traités d’arbitrage conclus
avec la France et l’Angleterre, tout en
regrettant qu’ils contiennent des réserves
qui peuvent les rendre tout à fait illusoires. Les conclusions sont formulées en un ordre du jour, et il est
convenu qu’ avant d’être soumis à la
votation tous les ordres du jour seront
revus et coordonnés par une commission composée de tous les rapporteurs.
Les récentes agitations parmi les
Italiens soumis à l’Autriche avaient
déterminé le Comité organisateur à inscrire dans le programme une étude sur
le nouvel irrédentisme et les Sociétés de la
Paix. Le rapporteur, M. Guglielmo Ferrerò, conclut que le nouvel irrédentisme
ne peut causer que des difficultés au
gouvernement italien et aux Italiens
des paroisses sujettes à l’Autriche, Il
conseille de faire plutôt connaître l’importance de Trieste et de sa nouvelle
université comme centre de culture
italienne dans ces provinces.
Troisième sujet ; L’action de la jeunesse
studieuse en. faveur de la paix. Le professeur Felice Momigliano, rapporteur,
recommande divers moyens de propager
parmi les étudiants les idées de paix
et de fraternité internationale : échanges
de séjours, correspondances, congrès
d’etudiants, etc. Dans la discussion on
recommande l’éducation pacifique dans
les écoles secondaires, surtout dans les
gymnases et l}mées, où le genre d’études
porte facilement à la glorification de la
guerre.
Le quatrième sujet très important :
Comment rendre populaire en Italie l'idée de
l’arbitrage international, devait être traité
par le professeur Sergi, de l’Université
de Rome, qui malheureusement n’était
pas present et n’avait pas envoyé de
rapport. Nous l’avons vivement regretté
car l’exposition orale, improvisée, qui
a été faite, avec une remarquable facilité
de parole, par un autre romain le professeur Padoa, a été, à notre avis, par
trop , unilatérale dans ses conclusions,
et la discussion qui a suivi l’a été plus
encore et a montré comment la paix et
la solidarité humaine sont comprises
dans certains milieux.
Un banquet réunit encore le soir
(lundi) les Congressistes à l’Hôtel russe.
Parmi ceux qui y prennent la parole
nous remarquons M. Pons, qui exprime
le regret de ne pouvoir être à la Tour
jeudi pour recevoir les membres du
Congrès, et les assure que la population
leur fera l’accueil le plus cordial.
La seance de mardi matin s’ouvre
par un travail de M. Moneta. Le sujet
était d’après le progamme la participation des Sociétés de la paix aux élections
politiques et administratives. Mais l’orateur
a transformé son rapport en un travail
synthétique dans lequel il donne une
vue d’ensemble claire et pratique sur
l’œuvre de la paix, le meilleur travail
peut être, qui ait été présenté au Congrès.
Sur le sujet spécial à l’ordre du jour
il recommande aux électeurs de favoriser les candidats qui professent ouvertement les principes pacifistes et de
combattre énergiquement ceux qui pro
fessent des principes contraires. Un
ordre du jour est rédigé dans ce sens,
en ajoutant qu’aux prochaines élections
politiques, M. Moneta, aidé de M. Ferrerò
publiera un manifeste aux membres des
Sociétés de la paix.
Le rapport suivant est présenté par
M. Giretti sur Vaccord des Sociétés de la
Faix avec les organisations ouvrières-, sujet
délicat qui donne lieu à une discussion
un peu confuse où les di verses tendances
des organisations ouvrières, largement
représentées, se manifestent plus qu’il
ne faudrait dans un Congrès pacifique.
Un dernier rapport est lu, dans la
séance de l’après-midi, par le professeur Giuseppe Faino, sur Véducation pacifique dans les écoles primaires. Les maîtres d’école doivent s’efforcer d’inculquer
à leurs élèves des sentiments de bienveillance envers tous les hommes, apporter un grand soin au choix des
livres de lecture, des manuels d’histoire, rejetant ceux qui s’inspirent d’un
esprit de chauvinisme. Le rapporteur
montre l’importance du sentiment religieux pour l’éducation, ce qui suscite
les protestations de quelques pacifistes
batailleurs comme il y en a pas mal
dans le congrès.
Nous ne pouvons que mentionner la
réunion sérale à la salle Vincenzo Troia,
à laquelle ont pris part active MM.
Loria, Moneta, Giretti et Momigliano.
On nous demandera quelle impression
nous emportons de ce premier congrès
national. Il y aurait beaucoup à dire
là-dessus, mais nous nous bornons à
deux ou trois points.
Il est incontestable, et le congrès l’a
prouvé, que la cause de la paix devient
de plus en plus populaire. Il y a 15
ou 20 ans, une telle réunion serait passée inaperçue au milieu de la plus parfaite indifférence. Aujourd’hui les efforts
des pacifistes sont suivis avec sympathie ; le mouvement loin de susciter de
la méfiance chez les autorités, est ouvertement encouragé par elles. Tous
les Ministres ou à peu près, tous les
sous-secrétaires d’Etat, les présidents
du Sénat et de la Chambre et un grand
nombre de sénateurs et de députés ont
envoyé leur adhésion au Congrès, avec
des paroles de vive sympathie. La ville
de Turin était officiellement représentée
par le syndic. Elle a exercé une hospitalité cordiale et généreuse en offrant
aux congressistes (mardi à midi) un
magnifique banquet. La presse a donné
des comptes rendus un peu trop sommaires peut-être, mais bienveillants des
séances.
On dira que les adhésions platoniques des membres du gouvernement
n ont pas grande valeur au moment
même où l’un d’eux vient d’affirmer
la nécessité pour l’Italie d’être forte si
elle veut le maintien de la paix, et un
autre de demander de nouveaux crédits extraordinaires pour la marine. Cela
prouve que le chemin qui reste à parcourir est plus long encore que celui.
que nous avons déjà parcouru, et que le
temps n’est pas encore venu où une
nation puisse, isolément, réduire ses
armements sans danger. M. Moneta l’a
franchement reconnu dans son rapport.
Mais c’est déjà quelque chose que
Vidée soit en marche et qu’elle ait fait
en peu d’années tout le chemin qu’elle
a fait.
Le Congres a montré aussi que' le
mouvement ouvrier est favorable aux
idées des pacifistes, en tant que la
classe ouvrière est peut-être celle qui
souffre le plus de la guerre et des lourds
budgets militaires. Les organisations
ouvrières ne paraissent guère disposées
à encourager leurs membres à entrer
simplement dans les sociétés de la paix,
parce qu’elles ont d’autres finalités qui
ne s’accordent pas toujours avec les
nôtres, mais elles sont favorables au
mouvement, ce qui est quelque chose.
Les francs-maçons paraissent aussi
favoriser le mouvement ; plusieurs loges
ont adhéré au Congrès. Il est difficile
de dire quelle sera la portée de cette
adhésion pour l’avenir de l’œuvre pacifique.
On aurait dû s’attendre à voir de
nombreuses adhésions de membres du
clergé catholique. Au contraire, s’il y
en a eu elles ont été en trop petit
nombre pour être remarquées. Il est
juste de reconnaître, d’autre part, que
le quotidien qui a rendu compte avec
le plus de détails des travaux du Congrès, est le journal catholique II Momento.
Quant à la marche du Congrès et
des discussions, il y a lieu de regretter
que la discipline y ait quelque peu fait
défaut. Les rapporteurs, en général, ont
eu le tort de ne pas se borner aux
sujets qui avaient été assignés à chacun d’eux, mais de vouloir, pour ainsi
dire, embrasser tout le champ de l’œuvre pacifiste. Leurs rapports ont perdu
en profondeur ce qu’ils ont voulu gagner en extension, et ce dernier gain
était loin de compenser l’autre.
Invités, en quelque sorte, à sortir du
sujet par ceux-là mêmes qui auraient
dû en déterminer les limites, les orateurs les plus remuants (et c’étaient
les représentants des organisations ouvrières, qu’on avait invités et auxquels
le règlement du Congrès n’accordait
que la voix consultative) se sont donné
libre carrière et ont plus d’une fois
fait dévier la discussion de son objet
et de son but. Les futurs organisateurs
de congrès feront bien d’examiner soigneusement à quelles conditions des
représentants d’associations qui n’ont
pas en vue l’œuvre spéciale des Congrès doivent y être admis. On a même
fini, contra le règlement par leur accorder le droit de vote.
Somme toute il y a lieu, relativement
parlant, d’être satisfait du résultat de
ce premier Congrès italien de la Paix.
C011ISPÛIB11ÜE
Florence, 30 Mai 1904.
Cher Directeur,,
Deux lignes très à la hâte pour vous
renseigner sur ce qui s’est passé hier
soir à notre assemblée de l’Eglise de
Via dei Serragli.
Après une assez longue et assez
vive discussion, (que l’on aurait pu
éviter, si l’on avait suivi l’excellent
conseil donné par M. Buffa, d’accepter
sa démission sans la discuter, pour ne
s’occuper que de ce qu’il faudrait faire
pour pourvoir l’Eglise d’un ministère
régulier) l’on vota l’ordre du jour suivant du prof. Bosio :
« L’assemblée ayant reçu du conseil
la communication de la démission du
pasteur, M. D. Buffa pour le i.r juillet
prochain,
I, offre au pasteur démissionnaire
ses remerciements les plus sentis pour
la fidélité avec laquelle il a prêché
parmi nous la Parole de Dieu et pour
le zèle qu’il a déployé en diverses manières pour le bien de l’Eglise, et fait
des vœux pour que la bénédiction de
Dieu repose sur l’œuvre qu’il poursuivra dans un autre champ;
2. délibère de renvoyer à un Îno,
ment plus opportun l’élection d’un no«
veau pasteur, et
3. charge le conseil de demand^
un ouvrier au Comité d’Evangélisation
Votre aff.né A. Meille.
El PMQILI
Parmi les morts et les blessés.
(Suite, V, N, 22), ’l)
Voyant l’embarras dans lequel on
était pour les loger. Don Brizio demanda à un autre prêtre, qui n’était
autre que le vicaire de la Ruà, s’il n’y
aurait pas eu moyen de leur céder une
chambre dans son habitation. Le
Caire s’y montra aussitôt disposé, mais
en se réservant d’avoir le consentement
de la personne qui tenait sa maison.
L’un de nous crut bon alors dé*faire
observer que les deux blessés qu’ü
s’agissait de recevoir étaient des Vandois et non des catholiques, ajoutant
qu’il était bon de le savoir d’avanc^
vu la gravité de leur état. « Cela ne
fait rien», s’écria Don Brizio, son col?
lègue l’appuyant par des signes d’approbation. « La charité ne regarde pas
« a cela. Autrement nous ne serions
«pas chrétiens» — «Très bien, lai
« répliquâmes-nous, mais il fallait le cons^
« tater pour le cas où ces blessés an« raient besoin des secours de leur re«ligion».
Les choses étant ainsi bien mises as
clair, les deux ecclésiastiques partirent
pour aller interroger la personne e
question. Dans le doute, cependan
que la chose ne pût s’arranger ains
on continuait à se demander s’il n’
avait aucun local public et neutre poï
y transporter ces blessés. Quelqu’u
suggéra l’école. Le médecin Malinveri
dit qu’on y avait déjà pensé, ma;
qu on s’était arrêté devant certain«
difficultés. Il y alla, cependant, encor
et quand il revint ce fut pour nos
dire que ces difficultés avaient dispar
et que meme tous les blessés pourraiei
y etre installés jusques au lendemaii
Quand les deux jeunes prêtres, revis
rent, à leur tour, avec une réponse fa
vorable, nous les informions du fait e
les remerciant encore chaleureusemei
de leur bel élan de charité « vraimer
chrétienne » et Don Brizio répondait
La carità è quella che affratella : « L
« charité est ce qui rend frère ». Qi
eut dit, dans ces moments où l’on s
sentait animés de si bonnes dispositios
les uns envers les autres, où l’on r
pensait qu’a s’entr’aider et à unir s£
efforts pour le soulagement de ceu
qui souffraient, que moins de trois s(
maines après, un incident des plus ht
miliants pour notre culte et des pli
doufoureux pour le père d’une des vit
times du Beth, serait venu nous fair
tomber des régions sereines de la to
lérance religieuse, dans lesquelles nou
aimions tant à nous trouver, sur 1
terrain brûlant de la lutte pour la dé
fense de notre liberté de conscience fi
de nos droits comme citoyens 1
Mais revenons à nos blessés. Nou
les retrouvons vers le soir installés tou
les cinq dans l’école communale, cou
ches sur de la paille et contents, mêm
ceux qui d’abord n’avaient pas trouv
trop mal l’étable, d’être dans un ai
pur, exempt d’odeurs. Les deux mé
decins, le civil et le militaire, leur prê
tent leurs soins avec leur dévouemefl
habituel ; deux hommes les assisten
tant bien que mal. mais ce sera surtou
3
— 3 —
|i Léger et Don Brizio qui s’occupe'tont d’eux pendant la nuit et leur serviront d’infirmier.
M. Soulier et moi nous allons souper
et coucher à Traverses, pour être déjà
{Jus 'près du lieu des funérailles des
pauvres morts, qui ont été fixées au
lendemain matin.
chevalier Coucourde, obligé de
repartir pour vaquer à d’autres devoirs
de sa charge de conseiller provincial,,
quitte la Ruà lui aussi, non sans s’être
rendu très utile en aidant M. le souspréfet dans la distribution des premiers
^cburs à un certain nombre de familles
‘ des victimes de la catastrophe.
^Le lendemain matin, vers huit heures,
; „gus parcourions la vallée de la Tronchée, saluant en passant le microscopique village au nom suggestif de
pgte-Mouche. Vu l’aspect sévère du
paysage tout neige et forêts de mélèzes,
on comprendrait mieux que ce hameau
s’appelât Fatte-de-Loiip.
(A suivre). J. Weitzecker.
,,:a^
C É î{ O ]M Q li 1Î
m
' La Tour. Manifestation pacifiste.
Comme il avait été annoncé dans un
numéro précédent, le Congrès National
de la Paix de Turin, a eu hier son
épilogue à la Tour. Les congressistes
ont été reçus à la station par la municipalité, par les sociétés ouvrière et
militaire , par la « banda filarmonica »,
et un fort contingent de la population.
Après le vermouth offert par la Municipalité de Torre Pellice, a eu lieu un
dîner à l’Hôtel de l’Ours auquel ont pris
part environ soixante-dix personnes.
Un peu avant les 3 h. de l’aprèsmidi la salle de la Maison Vaudoise
se remplissait de monde, venu pour
écouter les allocutions de plusieurs des
membres les plus distingués du Congrès. M. E. T. Moneta, le vénéra-ble
Président du Congrès de Turin, voulut
encore avant de partir à 3,30, adresser
de cheleureuses paroles à l’assistance
et à toute la population.
j';tNous renvoyons au prochain numéro
un compte-rendu plus détaillé de cette
conférence.
■ De 5 à 6 h. un thé a été offert par
le Comité local aux congressistes à
î’Hôtèl Pension Bel-Air.
Turin. Nous avons eu la joie d’assister lundi soir à une jolie fête dont
nous avons encore le cœur tout plein;
beaucoup de nos lecteurs nous sauront
gré de la leur raconter avec quelque
détail. Notre ami M. le pasteur Peyrot
avait été prié de se rendre à la salle
dé l’Union chrétienne où, disait-on, il
y aurait une petite réunion pour s’entendre sur quelque sujet qu’on ne précisait pas ; on ajoutait que ses collègues
Mm. les pasteurs Longo et Giampiccoli
y seraient aussi. Per combinazione, comme
On dit en italien, ce jour-là M. et M.me
Peyrot étaient invités, soit à midi, soit
le soir, à dîner chez des amis : en ^¿rte
qu’ils ne virent rien ou peu de choses
de ce qui se préparait. L’heure venue,
on se rend à la salle ; M. Peyrot entre
sans méfiance, il la trouve remplie de
uionde autant qu’elle en peut contenir.
^ cloison qui la divisait a été enlevée;
la. salle est toute ornée de verdure et
Une profusion de fleurs lui donnent un
SSpect riant, un air de joie qui faiC
plaisir à voir. Dans le fond, une esl^T^de a été élevée et un chant éxécuté
par un chœur mixte y retentit avec
entrain. Puis, pendant que M. et M.me
Peyrot en sont encore à se demander
ce que cela peut bien vouloir dire, M.
Giampiccoli monte sur l’estrade et expose l’objet de la réunion, que les auditeurs, deux exceptés, connaissaient
aussi bien que lui. En quelques paroles
simples et affectueuses il dit que l’église
de Turin, reconnaissante à son pasteur
pour le dévouement et le zèle avec
lesquels il travaille dans son sein depuis plus de quatorze ans, a voulu lui
donner un témoignage d’affection et de
gratitude. Il interprète les sentiments
de l’église entière en le remerciant et
en faisant les meilleurs vœux pour que
Dieu bénisse M. et M.me Peyrot et
leurs enfants et pour que son cher collègue puisse encore pendant de longues
années exercer son activité bénie au
sein de cette église.
M. le professeur J. D. Proche! adresse
à son tour les paroles les plus affectueuses à M. Peyrot, montrant combien
le fardeau de responsabilité que porte
un pasteur fidèle doit parfois lui paraître lourd et comme les membres de
l’église ont le devoir de ne pas l’aggraver, mais de l’aider à le porter pour
autant que cela dépend d’eux.
Suit un tableau charmant. Une jeune
demoiselle en costume vaudois, se
présente et, duns un joli monologue
présente l’une après 1’ autre ses « trois
sœurs », dont une représente la Suisse,
l’autre la France et la troisième l’Allemagne. C’est l’église de Turin avec
les diverses nationalités qui la composent, unies dans un même sentiment
de fraternité.
M. le pasteur Longo et M. Morglia,
adressent encore de chaleureuses paroles d’affection à M. Peyrot, qui répond en remerciant du fond du cœur
les membres de l’église de cette manifestation si cordiale et si inattendue
pour lui, demandant à Dieu de renouveler ses forces et de le rendre de plus
en plus fidèle dans l’accomplissement
de son ministère. Puis on donne libre
cours aux conversations particulières,
tout en faisant honneur aux raffraîchissements. Et quand l’heure vient de se
séparer on part le cœur content, parce
qu’on a le sentiment que ce témoignage
d’affection,, offert avec une cordialité
exquise, a fait du bien au cœur de
nos amis, à un moment où peut-être
ils avaient un besoin tout particulier
de se sentir ainsi soutenus par l’affection et la sympathie de l’église à laquelle ils consacrent leurs forces depuis
tant d’années.
Nous n’avons pas besoin d’ajouter
que de jolis cadeaux ont été offerts à
nos amis pour leur rappeler le souvenir de cette fête.
Nous leur exprimons encore nos
vœux les plus affectueux.
Ce sont encore des publications de
la librairie Hoepli, que nous présentons à nos lecteurs.
Voici les titres de trois ouvrages de
genre ^différents.
Conte Dr. E. Arrigoni Degli Oddi.
Manuale d’Ornitologia Italiana.
Elenco descrittivo degli Uccelli stazionari o di passaggio finora osservati in Italia, volume di 1100 pag.
legato in pergamena, con 36 tavole e
401 incisioni nel testo da disegni
originali. — Ulrico Hoepli, éditore,
Milano, 1904. L. 15.
D. Tamaro. Frutticoltura. (Manuale
Hoepli) IV Ediz. riveduta ed ampliata di pag. XIX-233 con 113 incisioni intercalate nel testo. — Ulrico
Hoepli, editore, Milano, 1903. — L.
2.50.
Angelo Liberati. Manuale del Parrucchiere. Un elegante volume legato con 88 illustrazioni. Ulrico Hoepli, editore, Milano, 1904. — L. 2.50.
MINERVA
ROMA — Via Tomacelli, 15 — ROMA
Sommario del N. 25.
Rivista delle Riviste.: Teatri berlinesi
— Il bilancio della città di Parigi —
Il rinascimento letterario ebraico — Le
amenità della réclame — La Dieta Giapponese e la guerra.— La fisica del sole
— Le feste gregoriane a Roma — Questioni del giorno : La « protesta » di Merry
del Ydi — Spigolature—Fra libri vecchi
e nuovi — Varietà scientìfiche : L’alluminotermia — Rassegna settimanale della
stampa : L’imperatore del Giappone —
Quanto costa una guerra moderna —
L’anacronismo delle pompe tirate da
cavalli — L’aria pura nell’educazione
fisica giapponese — Le Chiese nordAmericane e il divorzio — Gl’impieghi
delle donne in Germania — Statistica
della stampa periodica — L’opera di
Stanley — La questione del cannone in
Europa.
NonYelles et faits divers
Les examens annuels de la Faculté
de Théologie de Florence auront lieu
du 14 au 18 c., les examens généraux
du 20 au 30. Pour se présenter à ces
derniers, il faut en avoir fait la demande
au Conseil, et les thèses doivent être
expédiées un mois avant l’examen.
Missions. Au 21 mai, le déficit des
Missions de Paris était réduit comme
suit : Œuvre générale 8.842
Zambèze 408
Madagascar 35495
Total 44-745
C’est demain que M. et M.me Coïsson,
avec leur petit Robert, doivent s’embarquer sur le Gaüka. Nos vœux et nos
prières les accompagnent sur les grandes eaux.
M. Louis Jalla pense rentrer en Europe en août, par la route des Grands
Lacs, Kartoum et l’Egypte.
Un modeste et dévoué serviteur de
Dieu vient de s’éteindre à Lausanne,
le 15 mai, à 67 ans.
M, Frédéric Schell, alsacien, après
avoir débuté en 67 à Lyon comme évangéliste, travailla dans les Hautes-Alpes
jusqu’au moment de sa retraite.
Evangéliste à Dormillouse pendant
quelques mois, puis à Guillestre pendant neuf ans, il s’y fit remarquer par
son énergie et ses dons multiples, admirablemeut secondé par sa première
femme, ancienne diaconesse, il se multipliait. Hygiéniste distingué, il soignait
les corps et les âmes, se portant fréquemment à Vars, à Briançon et jusque dans le Haut Briançonnais où il
gagna à l’Evangile plusieurs familles.
En 1872 il fut consacré pasteur et
occupa le poste de Gap, nouvellement
fondé, par un comité neuchâtelois, en
souvenir de Farel. M. Schell y travailla
27 ans, créant, pour ainsi dire, cette
église qui vient d’inaugurer un beau
temple.
Frappé dans sa santé, M. Schell s’était retiré, depuis cinq ans, sur les bords
du Léman.
De la Semaine Religieuse.
M. Loubet et M. Ch. Wagner. On sait que le président Roosevelt est
un grand admirateur des ouvrages de
M. Ch. Wagner, et en particulier de
sa Vie simple ; il a invité l’auteur à venir le voir à la Maison Blanche, s’il se
rendait aux Etats-Unis, ce que le pasteur de Paris compte faire au milieu
de septembre. En attendant, M. Wagner, qui avait fait hommage de ses
livres à M. Loubet, a été reçu, vers
le milieu de mai, par le président de
la République française.
« M. Loubet dit le Signal, a fort encouragé M. Wagner dans son œuvre
d’éducation publique, de propagande
antisectaire et de concentration dp toutes les bonnes volontés. Le président
a exprimé le désir de recevoir ses
Causeries à l'Ecole, en cours de publication dans le Manuel général de l’instruction primaire et qui vont être réunies
en volumes. Pour ce qui est de la «vie
simple», dont M. Loubet est lui-même
un exemple illustre, le président a déclaré qu’il espérait bien pouvoir la reprendre dans vingt-et-un mois en retournant à la charrue.......On connaît
son amour des champs, et il a fait à
M. Wagner, sur la manière de faucher,
des théories souriantes où s’est délecté
le vieux cœur rural de celui-ci....... En
prenant congé de M. Wagner et en
lui serrant la main M. Loubet lui a dit :
« Quand vous serez l’hôte du président
< des Etats-Unis, parlez-lui de votre
« visite chez moi, apportez-lui mes meil« leurs compliments et remerciez-le de
« son œuvre au milieu de son peuple^ »
Science et foi. On cite les paroles
suivantes de 1 ’ illustre savant Louis
Pasteur :
«....Je dis et je suis prêt à répéter
que rien dans mes recherches, dans
mes études, dans les quelques résultats
auxquels j’ai abouti, ne m’a démontré
à un degré quelconque que la foi devait
disparaître devant la science. Ce que
j’ai épronvé déjà quand j’étais jeune
homme, ce que j’éprouve plus encore,
maintenant que je descend l’autre versant de la montagne, c’est qu’il y a
un domaine qui appartient à la foi
seule, j’entends la foi religieuse ou,
pour mieux préciser, la foi chrétienne....
« Ce n’est pas au nom de la science
que je proclame Jésus-Christ le Fils de
Dieu. C’est mon esprit scientifique —
qui tient compte de la relation de
cause à effet — qui m’oblige à reconnaître que s’il n’est pas cela je ne sais
plus ce qu’il est. Mais il est le Fils de
Dieu. Ses paroles sont divines, sa vie
est divine, et, on l’a dit avec raison,
il y a des équations morales comme il
y a des équations algébriques. Mon
besoin d’adorer trouve en lui sa complète satisfaction. »
Huit raisons
qui font que la pauvreté se propage.
1. — Tous les hommes se plaignent
et tous fument ;
2. — Beaucoup gémissent sur les mauvaises récoltes et se consolent en prenant un verre ;
3. — On gémit sur le prix élevé du
lait, et on boit du cognac ;
4. — On se plaint de la dureté des
temps et l’on va souvent à l’auberge ;
5. — On s’effraye du prix du pain,
et l’on achète les articles de mode les
plus nouveaux ;
I
4
— 4
6. — Tous critiquent l’abus de fêtes,
et tous y courent à l’envi ;
7. — On trouve les vêtements trop
chers, et l’on a honte de porter des
habits demi-laine ; .
8. — On se plaint du manque de
bons ouvriers de campagne, et l’on
envoie tous les jeunes garçons à la
ville ou dans des bureaux.
Qu’on cesse donc de se plaindre
aussi longtemps qu’on n’aura p^s changé tout cela !
(L’Etoile du Matin).
Revue Politique
C’est le projet de loi concernant les
écoles et les maîtres élémentaires qui a
formé le principal objet des discussions
de la Chambre au cours des dernières séances. Personne n’ignore que le projet de loi
présenté par la nouveau ministre Orlando
n’ôst pas encore de nature à résoudre le
grand problème de Y analphabétisme, qu’il
est loin de combler tous les vœux des
maîtres d’école ; mais tel qu’il a été
formulé et tel qu’il va être vraisemblablement adopté, il marquera un premier
pas dans la voie des réformes plus hardies.
C’est de grand cœur que nous souhaitons
voir reconnaître bientôt d’une façon plus
tangible les droits légitimes de ceux qui
se vouent à l’instruction et à l’éducation
de nos enfants. Le projet actuel va améliorer sensiblement les conditions financières des moins favorisés ; un futur projet
réparera à l’injustice criante de la disparité de traitement entre maîtres et
maîtresses accomplissant une besogne identique, et aura également pour but d’élever
le traitement de tous ceux que la loi
Orlando a jugé suffisamment pourvus.
A l’occasion d’une interpellation relative
à la dernière note diplomatique du Vatican,
M. Gruerci dit avec beaucoup d’à propos, entre autres excellentes choses, que Rome a
toujours vu la papauté de trop près pour la
redouter ; que nous devrions savoir gré
au pape d’avoir par sa note malhabile,
provoqué, au sein du parlement français
une affirmation aussi solennelle du droit
de l’Italie sur Rome. Et enfin que les
croyants voient le pape résigné en présence des massacres chinois et arméniens
insensible aux douleurs des nations, indifférent à la lutte engagée en France
contre les congrégations, et qu’on le voit
s’agiter et s’émouvoir uniquement lorsque
ses intérêts temporels sont en jeu. On
ne pouvait mieux dire. Dommage que la
réponse de M. Griolitti ait été quelque
peu ambiguë. Au fond le président du
Conseil veut avoir' l’air de s’occuper le
moins possible de politique ecclésiastique.
Il dit que l’Italie n’a rien à changer à
la politique suivie depuis 34 ans. Et il
a raison. Mais ne s’abuse-t-il pas l’orsqu’il
dit que l’Italie peut regarder avec tranquillité l’invasion des congrégations étrangères ? Ron, M. Giolitti n’est pas un
ingénu, c’est peut-être un grand opportuniste qui tient à ménager la chèvre et
le chou... à la grande édification d’opportunistes de moins grande envergure,
tels que M. Santini et un autre député!
qui n’ont pas craint de rendre visite au
pape le lendemain du jour où il avait
traité notre Roi et notre Gouvernement
de voleurs. Et dire que ce faiseur d’embarras qui veut parler de tout, à tort
et à travers, et qui se pose en défenseur
des institutions, a encore eu l’audace de
se vanter, en pleine assemblée, de ce
qu’il a fait !
— Le rappel de M. Msard à été
discuté le 26 mai à la Chambre française.
A vrai dire il n’y a pas eu de rappel
proprement dit puisqu’il n’a pas été notifié officiellement au S.t Siège, et que
le nonce Lorenzelli est resté à Paris.
Ceux qui en France soupirent après la
rupture définitive avec le Yatican s’attendaient tout bonnement à ce qu’on en
vînt séance tenante à voter la dénonciation
du Concordat. Ils se sont joliment trompés et l’assemblée a démontré moins
d’empressement. On a bien reconnu que
le soi-disant rappel de M. Nisard était
exigé par les circonstances ; on a, par
un ordre du jour, approuvé la conduite
du Gouvernement dans toute cette affaire ;
on a même dit des choses fort aimables
à l’adresse de l’Italie. Mais M. Combes,
d’ordinaire si hardi, n’a pas osé affirmer
que le rappel de M. Nisard fût définitif.
C’est dire que tout s’arrangera, que M.
Risard retournera à Rome, qu’on a fait
beaucoup de bruit pour rien et que les
Yaticanistes en ont été quittes pour la
peur. Quel dommage !
Il paraît que les Japonais ne reculent
que pour mieux sauter. Loin de se laisser
abattre par les revers que nous mentionnions dernièrement, ils viennent de donner
des preuves éclatantes de leur grand
courage, de leur résistance et de leur
excellente organisation militaire. Après
un combat qui n’a pas duré moins de
cinq jours, ils se sont emparés, le 26
mal, de King-Tchéou. C’est une victoire
qui leur a coûté cher puisqu’ils avouent
avoir perdu plus de 3000 h. entre morts
et blessés. Les Russes ont eu de leur
côté 500 morts et 4.000 blessés, plus
une cinquantaine de canons tombés aux
mains de l’ennemi. Tout l’isthme qui
relie le Liao-Tung à la péninsule de
Port-Arthur est maintenant occupé par
les Japonais, la voie ferrée est entre
leurs mains ; aussi vont-ils faire un siège
en règle à cette place forte que les
Russes déclarent imprenable, et que les
Japonais considèrent comme le principal
objectif de la campagne. On dit qu'une
armée de 200.000 Japonais se trouve à
l’ouest du Yalou. et serait en marche
vers Liao-Toung, le quartier général rug|^
— Aux dernières élections belges po®
le renouvellement d’une moitié des deu
branches du Parlement les libéraux ont
gagné quelques sièges. La majorité dtó
meurera cependant cléricale, comme elb’
l’est depuis environ vingt ans.
j. c.
OPERA BALNEARIA 6. P. MEIllE
Les réponses aux nombreuses demandes qui ont été faites pour les baias^:
de mer avant le 30 Avril dernier au
comité executif de cette œuvre, ont
envoyées aux pasteurs des intéressés.
Nous annonçons que :
La brigade des garçons parfis
D. V. de Turin (P. N.) pour
Marina Vendredi 1 Juillet, à h.
pour retourner de Finale Jeudi 21
La brigade des filles partira le
Samedi 23 Juillet de Turin, à la même
heure, pour retourner de Finale Same^
13 Août. *
Chaque enfant devra porter, outre
le trousseau règlementaire avec son
costume de bains, la somme de L. 6
qu’il remettra au Directeur ou à la
Directrice de sa brigade.
La Direction.
Ab. payés et non quitancés.
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