1
Année Neuvième.
t'RlX D'ABBOXÏiBMEiîTl’AHAX
Italie 3 I
Tous les pays cîe l.'üniOD |
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Torre Pollice;
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Italie.
ÉCHO DES VALLÉES VAUPOISES
Tums ji£)‘0£
Paraissant chaque Vendredi
Açtes 1, 6. , Sui«iini,la i-évilé avec !ac]íat'í(¿. ÌV, K> ■
li, Aoùj., — Correspoiiflance. — Uuo^piort
Lnaitendúe. Èouvélles Religiei(ses. — CÎiraniqne Vauüoise.— Pensées, - Rehné jíoíí
3 Æoût
Israël est wie vigne déserte,, elU
Hc fait du fruit que pour èlîd-niême ;
,il a multiplié, les aut'els.''^el&n la
mulliplicntion de son fruit; selon
la bonté de leur fruit, ils ont embelli leurs statues. Osée x, 1'.
De Wette a traduit; Israël est
^ . ...
une vigne fécondé, et Segond :
Israël était une vigne féconde. Il
est probable qu’lis ont, comme
les Septante, suivi un texte un
peu différent de celui qu’ontconnu
nos traducteurs anciens, français,
anglais, allemands et italiens, car
le mot que nous avons sous les
yeux n’a jamais, que nous sachions, signifié autre chose que
vide et désert, ou ravagé.
Ce n’est : d’aiUeurs qu’en apparence, que les deux traductions
sont opposées rude à l’autre,
puisque les ideujî. idées qiu’elles
expriment peuvent parfaitement
se réconcilier, Israël est unoivigne
pktnlée dan» un lieu gras stfelle
porte beaucoup de fruit ; seulement ce fruit n’est p.is.:,pour le
maître de la vigne; pour lui elle
est .stérile, 11 a , beau y envoyer,
année après année, ses serviteurs
pour en recevoir du fruits elle ne
produit pour lui que des grappes
sauyagesi;' même les vignerons
maltraitent et mettent à mort ses
messagers. — Et comme c’est un
reproche que, dans toute la suite
des siècles , le maître a dû faire
à sa vigne, nous pensons ique
notre version est une uigne stérile,
est préférable à celle qui porte :
était etc., comme si elle avait
cessé de l’être au, moment où le
prophète est chargé de lui adresser de sévères avertissem:en.ts.
,Si Israël est stérile pour son
Dieu, il fructifie, même abondam-
2
4
.—n%
V VV W ^ >/VV JW tí W WVW tf v'
ra.eut, po«r soi-íníme. La prospérité dont il á joui, l'aLôndance
de Liens temporels qui auraient
dd remplir son cœur de reconnaissance et d’amour l'ont toujours plus éloigné du droit chemin et poussé dans la voie de
l’idohUrie la plus insensée et la
plus abominable. Il en est tou^
jours tiipfiil : lorsque les dispensations Diei|, bienveillantes ou
sévèrep, lie touchent pas le cœur
pour ramojlir et le fondre, elles
1 ■ e n d U r c i s .s e n t'î n f a il 1 i b 1 e iTi è n t.
Mais sans aller aussi loin que
risraël dés anciens jours, et sans
se prosterner devant les idoles,
O'ni'peut fructifier, pour soi-même
seulement y tout en se donn ant
l’apparence de la piété. C’est ce
queifaisaient , au temps de JésusChristi lés pharisiens qui priaient,
jeûriâifeîît et faisaient l'aumône
poür~'étre vus et admirés des hoinmbs. -Cîest ce que font encore un
trop grand nombre de chrétiens,
pour ' lesquels la profession publiqué de'.la religion est, avant
tontyud moyen de se faire estimer
des- hommes, de gagner leur confiance, peut-être pour en abuser
eûsnite.*'Les prières publiques, les
lectures publfijues de Ih parole
de Dieu , peuvent trè.s bien n’être
que des fruits que l’on porte pour
soi-mêmev sans qu’il y eu ait la
moindre petite partie»pour celui
qui sonde les cœurs et les reins.
Ce qui donne de la saveur et du
prix aux actes religieux, accomplis en public, ce sont des actes
pareils dont Dieu seul est témoin.
Ces fruits-là il les accepte, malgré
leur imperfection , ils lui sont
agréables et il leur rendra publiquement un glorieux témoignage.
— Cela e.st vrai de chaque individu, cela est vrai aussi pour une
église prise dans son ensemble,
et c’est de l'égli.se juive que le
prophète dit qu’elle ne porte du
fruit que pour elle-même.
Mais ce qui met le comble à
l'égarement du peuple d’Israël,
« c’est qu'ils ont.multiplié leurs ..
autels (aux faux dieux), selon la
multiplication de leur fruit et que
selon l’abondance (ou la bonté)
de leur pays, ils ont embelli leurs
statues, (Luther leurs églises) ».
C’était déjà une coupable ingratitude que de consacrer à leur usage
exclusif et à satisfaire leurs convoitises charnelles , l'abondance
des biens terrestres que la bonté
de Dieu leur prodiguait libéralement ; de faire leur Dieu de leur
ventre. Israël và bien plus loin,
car c’est au service des faux dieux
qu’il consacre les riches dons du
Seigneur, c’est à orner des idoles ,
qu'il prodigue son argent et son
or. Il était impossible que le Dieu
fort et jaloux, qui ne peut pas
donner sa gloire à un autre, n’accomplît pas enfin ses menaces en
démolissant ces autels, en brisant
ces statues et en soumettant ce,
peuple rebelle, dont il avait compassion, à la dure discipline d’une
longue captivité.
Ne se passe-t-il aujourd’hui rien
de pareil, ou d’approchant, au
sein des églises de la -chrétienté? La splendeur du culte et la
magnificence des édifices dans lesquels il se célèbre, donnent-ils
toujours , ou donnent-ils au moins
3
.~,“243
dans la règie, la mesure exacte
de la vie de l’Eglise ?N’en seraitil pas quelquefois de ce côté extérieur et matériel de la religion ,
corame aux jours de Jésus-Christ,
du terapìe de Jérusalem, dont on
admirait les belles pierres , et qui
était à la veille d’être détruit de
fond en comble, à cause de l’endurcissement obstiné du peuple
juif?— II a toujours été plus facile de donner son argent que son
cœur, et la vanité aidant, il peut
arriver que l’on prodigue des richesses pour construire et orner
somptueusement une maison de
prière en l’honneur de Celui qui
veut être adoré , en esprit et en
vérité, tandis qu’on ne lui élève
aucun autel dans le sanctuaire de
son propre cœur.
Nous avons connu un homme
qui se présentait dans les assemblées de culte en vêtement de
travail et qui réservait ses habits
du dimanche pour les courses d’évangélisation ou les visites apx
autorités civiles. Nous avons eu
plus d’une fois la pensée qu’il
traitait Dieu avec trop de sans
façon, même nous le lui avons
dit, mais inutilement. Dieu ne
regarde pas à l'habit, nous répondit-il.'"Nous comprenons parfaitement les scrupules de David
(u Sam. vii, 2) lorsqu’il dit à
Nathan le prophète : « Regarde
maintenant, j’habite dans une
maison faite de cèdres, et l’arche
de Dieu habite dans de.s courtines » (sous une tente). Nous trouvons tout naturel que le prophète
lui ait dit: « Va, fais tout ce
qu’il-y a dans ton cœur ». Car le
cœur du roi était droit'^devant
l’Eternei, et c’est parcequ’il alttait
Dieu qu’il aurait vôula lui diiitir
un sanctuaire digne dS: l,uiijNo;Us
comprenons encore que ,' dans le
sentiment de la grandeur'inèffablè
du don qui lui, a, été iai‘t,|)un
chrétien soit prêt à donineir,,|Pp.ur
le service-du Seignedr, tout ce
qu’il a reçu de lui, et qü’il''ïaèse
avec einpressemeut tous lëjs sht
orifices qui sont demandés,,dSilui
pour la gloire du Dieu de^'Sa'dé*
livrance. Mais nous pensons .qüë
les Chretiens ne .sauraient
trop veiller sur leur proprenœnr:,
afin de ne jamais confcmdire- la
libéralité pour les œuvres db l’église avec la cpnsécratiôn à Di’ëù
du cœur et de la vie entière. .,
. ;, f .
Corr€0fon^ancc
ii .jf
: ..... gS,juillet ‘j
Mon cher Monsièur, i
i ■ ■ ' ! ' I i !
Ce n’est pas le beau temps quj?rn’a
empêché de vous envoyer quelque
lettre pour , le Témoin. Les, jours de
pluie ei de vent ont été assez nqmbreux , pour que j’eusse eu le, temps
de vous en adresser plusieurs, ¡si, j’avais pu les écrire. Je n’ai,ine pas
prendre en main la plume, avant de
savoir de quoi je parlerai; même il
faut que je tourne et retourne dans
mon esprit une idée, quand U m’arrive d’en avoir, avant de rnc hasarder
à la communiquer à d’autres, en dehors dû mon ami François. xVvec lui
je .suis tonl-à-fait libre çl il est tirés
rare qu’avant d’écrire, je ne me sois
pas entretenu avec lui et que miqs
loltres n’expriment pas.ses senlimeiils
aussi bien que les miens. C’est tout
particulièrement le cas celle.fois;# cl
il y a bien longtemps, ,au molnSi dix
4
"2M. ..
ans, ç[ue nous avons éludiô ensemble
ce qui fait l’objet de ma lettre.
Aiissitôt qu’il a été démontré que
la loléirmifA des cultes non catholiques-i'Omains était en réalité, et ne
Eouvait être autre chose, que la lierté pour chacun d’eux de s’exercer
publiq^uement, nous n’avons plus été
seuls a évangéliser notre patrie, mais
l’on peut dire que toutes les dénominations protestantes se sont successivement mises à l’œuvre, avec le désir
très naturel de propager, avec l’Evangile, leurs doctrines distinctives aussi
bien que leur constitution ecclésiastique. J’avoue que, meme aujourd’hui,
je ne comprends pas bien ce qui
disiinguç,_ ou qui divise ces dénominations diverses. Mais on me dit que
pour toutes Jésus-Christ est la pierre
angulaire, le fondement unique de
l’édifice, et s’il c.n est ainsi, je puis
dire avec l'apôtre (jue je m’en réjouis
sincèrement. Le fondement restera
lorsque le bois et la paille, avec lesquels on pourrait avoir voulu bâtir,
seront consumés ii la grande journée.
En règle générale, je crois qu’il n’y
a quelles convictions Tories qui cherchent à se faire accepter, et que le
plus triste témoignage que l’on puisse
rendre à une secte, ou fraction de
l’église chrétienne, est celui qu’elle
est insouciante de se propager.
Mais voilà, comme ce n’est pas avec
l’argent, ni des vaudois, ni des italiens, que l’on évangélise ritalie, il
paraît que ceux qui le foiw'nissent
trouvent que cette œuvre excellente
coûterait moins cher, si les différentes
dénominations qui y concourent savaient s’unir, au lieu de s’éparpiller,
souvent môme de se disputer. Moins
d’ouvriers, sous une direction unique,
feraient, peiise-t-oii, plus de travail,
et cette union même serait une prédication puissante de cet Evangile
que l’on compromet par des divisions.
■— Il me semble que c’est à cela que
reviennent toutes les objections et
toutes les observations que j’ai lues
ou entendu exprimer sur cet important sujet.
On pourr.ait, avant tout, demander
si dans les pays d’où viennent ces
observations et ces reproches aux
Comités engagés dans la mission ilar
benne, on possède cette union que
l’on voudrait voir ici. J’ai vu, de
temps à autre, dans les quelques
feuilles que je lis régubéi’emcnt, ou
occasionnellement, mentionner un
assez grand nombre de dénominations
principales ayant chacune ses œuvres
d’évangélisation et de mission, d’enseignement et dé bienfaisance, et je
suis en droit de supposer que si l’ôu
ne s’est pas uni, c’est qu’on ne l’a,
pas jugé utile, ou qu’on ne l’a pas
pu. 1! n’est donc pas équitable de
vouloir exiger pour l’Italie ce dont
on n’a pas senti ailleurs la nécessité,
ou dont on a constaté l’impossibilité.
Pour moi la question est maintenant aussi claire que je puis le souhaiter, quoique je n’a'ie nullement la
prétention d’ôlre, sur ce point, en très
nombreuse compagnie. Même si cette
union était possible, je suis persuadé
qu’elle no serait pas utile et que l’on
ferait, de tous les côtés, fausse route,
en se faisant des concessions réciproques pour la réaliser. Le principe
protestant ne me paraît pas la réclamer, au.. contraire. S’il s’agissait de
la conquête d’un pays, je comprendrais très, bien que ce fût, non pas
en éparpillant ses troupes, mais en
les faisant avancer en masses puissantes et irrésistibles que l’on marchât au but. Mais lorsqu’il est question
du régne de Dieu, ce qu’il iraporle
de faire, c’est de jeter ici et là le
grain de senevé, la bonne semence
de l’Evangile, d’allumer sur les montagnes et dans les plaines la lumière
de la yérité.j On ne prend pas d’av
saut ni les mdividus, ni le peuple,
on leur présente la vérité. « Paul
plante, Apollos arrose, mais c’est
Dieu qui donne l’accroissement». —
La responsabilité développe l’énergie,
et le petit nombre la sent plus vivement. Puis aussi l’émulation, même
chez les chrétiens, n’est pas un sentiment à dédaigner, ou à condamner.
Mais ce dont je suis plus convaincu
encore que de l’inutilité de celle
utiion, c’est son impossibilité. Si l’on
avait étudié la question au point de
5
,.,215.,.,
vue de l’exéculion, je pense qu’on
aurail bien vile reconnu que d’insurmonlablcs difficultés s’opposent à la
réalisation de ce vœu, d’ailleurs très
légitime. Il ne me paraît pas possible
que les ministres de notre église voulussent se placer pour l’accomplissement de leur œuvre, sous une direction
autre que celle de leur église même.
Si je ne me trompe, aucune des nombreuses dénominations qui travaillent
à côté d’eux, ne serait disposée îi
accepter pour ses ouvriers la direction de l’Eglise Vaudoise, ou de son
Comité. Mon intelligence n’arrive pas
h comprendre comment pourrait fonclionner une direction mixte, dont les
membres, ministres vaudois, seraient
indépendants de leur église; mais je
comprends très bien que l’amour fraternel et le respect mutuel puissent,
sous l’influence d’un même esprit et
la direction souveraine d’un commun
Seigneur, compenser et au delà les
inconvénients d’une diversité quelconque dans les eboses accessoires,
et d’une divergence de méthode dans
l’accomplissement d’une œuvre identique.
,fe vous rappelle que j’ai eu l'honneur d’être soldat et qu’après avoir,
pendant quelques semaines gémi,
comme les antres conscrits, sous la
discipline un peu rude du sergent
instnicleur, j’en étais bientôt venu à
prendre goiti au service et à la manœuvre.
Les jours de grande revue de notre
régiment ou des grandes manœuvres
de notre division étaient pour moi
des jours de fête. Car alors j’avais
l’occasion de-voir autre chose que
des fantassins, d’admirer la cavalerie
légère et l’arlillcrie, même parfois
les superbes cuirassiers. Eh bien !
savez-vous ce qui m’a rappelé ces
temps si éloignés de moi ? C’est précisément la diversité de corps, se
distinguant les uns des autres non
.seulement par runiforme, mais encoi'e
par la manière dont ils concouraient
à l’ensemble des évolutions, batailles
feintes ou parades. Je me disais'alors
que notre majoi-, qui maniait son
bataillon comme un jouet d'enfant.
aurait été exlrèmemenl embarrassé s’il
avait dû prendre la place du major
des dragons, et que celui-ci ne l’aurait pas été moins, à la lête de notre
bataillon. Celui qui me remplissait
d’admiration et de respect, c’était
le général (une fois c’était un simple
colonel) qui dirigeait d’une main siire
les mouvements de ces différents
corps, sans que jamais il y eût la
moindre confusion , chacun d’eux exéculant avec une étonnante précision
les marches et contremarches qu’un
aide de camp allait commander à
leurs chefs. —- Cette unilé suprême
de commandement est d’une absolue
nécessité, dans une armée en temps
de paix et en temps de guerre.
Je la crois tout aussi nécessaire
chez les soldats de Jésus-Christ et la
victoire p’est possible que sous le commandement de ce Chef. Mais comme
il ne s’est point nommé de lieutenant
sur la terre, et qu’aucun homme n’a
le droit de revendiquer ce litre, il en
résulte nécessairement pour tous ceux
qui combattent sous son drapeau,
une cerlaine indépendance les uns des
autres, et une certaine répugnance
à accepter la direction d’un homme
quel qu’il soit. — Voici donc quelle
est notre opinion sur cette union dont
on a déjà beaucoup parlé et que
d’excellents amis voudraient, me diton, en quelque sorte, nous imposer
comme un devoir.
Si les Comités directeurs et les ouvriers des différentes dénominations
se placent humblement et sérieusement sous le commandement de JésusChrist, de sa parole et de son Saint
Esprit, ils réaliseront tout naturellement et sans contrainte, la véritable
union , la seule bonne et efficace. 11
ne se jalouseront pas, ils ne se dispulei'onl pas, mais comme les membres d’un même corps ils se réjouiront ou souffriront ensemble.
Là où Christ ne vit pas et ne règne
pas en souverain, l’iiiiion serait un
simple rapprochement fournissant à
chacun l’occasion de voir de plus près
les défauts et les misères des autres,
d’où naîtraient infailliblement des discours cl des divisions plus graves
6
...216
encore. Jésus-Chrisl a blâmé les disciples qui avaietU voulu défendre de
l'aire des miracles en son nom à des
gens qui ne le suivaient pas avec. eux.
J'ai mis trois jours à composer et
à corriger celle lettre; j’espére que
vous la recevrez à temps pour y apporter vous-même loules les correclions que vous jugerez néces.saires.
Je VOU.S prie etc.
Jacques.
line mort ina|lendiie
nier encore Laurent Odin du Serre
d’Aiigrognc .se portait très bien, et
malgré ses soixante quinze ans, il
sortait de sa maison dans l’aprèsmidi avec une iàucille pour aller
couper l’herbe, qui était restée le
long de son pré sur tes bords du
torrent. Peu après, la nouvelle de sa
mort se répand dans la paroisse. Le
pied a-t-il manqué au vieillard, ou
sa main s’est-etle trop fiée à un boi.s
sec dont no^ls avons vu les débris
dans le torrent près du cadavre, le
fait est que, ce père de l'a mi lie a
roulé dans le précipice au_ bord du
quel il travaillait, et qu’aujourd’hui,
29 juillet, un convoi funèbre accompagnait sa dépouille mortelle au cinielicre.
Veillez donc, car vous ne savez
point quand le Seignenr de la maison
viendra, si ce sera le .soir, ou à minuit, ou fl l’heure où le coq chante,
ou au malin; de peur qu’arrivant tout
à coup, il ne vous trouve dormant.
Of les choses que je vous dis, je les
dis « tous: YeAlhz ! (Marc, xiii, 3237). E. Bonnet fast.
b Icrra purga tout
Malgi’é tous les dépuratifs qui ont
été inventés, il ne s’en est point encore trouvé, qui assainisse tellement
le corps de l’homme que ceiuiiCi
puisse passer sa vie sans souffranee
et surtout qu’il puisse éviter la mort.
Dans le sentiment de celle impuis
sance à se délivrer des douleurs, il
faut les supporter jusqu’à ce que
notre fin arrive. Du moment où noire
dépouille sera mise dans la terre, il
ne sera plus question pour nous de
plaies purulentes, de .sang gâté, d’humeurs viciées, tout notre corps sera
réduit en pou.ssière. Dans ce sens
l’on peut dire : «La terra purgatout».
El à vrai dire, l’Ecriture prédit
une merveilleuse transformation dans
le corps de l’homme. Notre côrp.s
terrestre et animal est semé corruptible, méprisable, infirme, il res'suscilcra corps céleste, spirituel, incorruptible, glorieux et plein de force.
« Les chose.s vieilles sont passées,
toutes choses sont faites nouvelles, »
mais pour qui V — pour ceux qui
sont en Glii’ist, pour ceux en qui habite maintenant l’Esprit de Christ.
Pour eux la mort est une délivrance
de tout ce qui afflige ou fait souffrir,
et la résurrection les rendra semblables aux anges cl même au Fils de
Dieu.
Quant à ceux qui ne sont pa.s en
Chi'ist, la terre n’aura pas tout purgé
pour le monde à venir. Car ils .se
trouveront plus que jamais, en face
de leurs péchés, et ils ressusciteront,
non pour la gloire, mais « pour des
opprobres et une infamie éternelle.».
Afin d’être trouvés nets, n’attendons pas que l’on nous descende dans
la fosse, mais maintenant, tandis que
le temps est favorable, lavez-vous dans
le san^’ de l’Agneau qui purifie de
tout péché, cl purifiez vos âmes en
obéissant à la vérité par l’Esprit.
llouticlka rdiJû|ieMaes
Italie. — Chose vraimenl singulière!
— Ji vient de paraître, à Turin, un.
prmet de Liturgie, par le .professeur
D. Pergola, ^irimo uflidanle del iempio.
israelitico di Torino, dans le quel se
trouvent reproduites mutatis mutantÎM'j-Cle.st-à-dire en supprimant par
toift les noms du Christ et du Saint
Æsprit, la plupart des prières, pour
le service du dimanche, composant
7
lu première livraison du projet de liturgie de l’Eglise Yaudoise, plus la
liturgie du rriariage, celle pour, les
ensevelissements et plusieurs de nos
eajuiqucs. Ce que l’on pense de ce
projet dans lo milieu auquel il est
destiné, nous l’ignorons, mais le fait
tie méritait pas moins d’êli'c signalé,
ne fût-ce qu’à titre de ciiriosilô.
Suisse. — L’assemblée annuelle de
la Société des Missions de Bàle, a eu
lieu dans celle ville, la première semaine dejuillet dernier. Les personnes
du dehors qui s’étaient fait annoncer
pour celle fête, un grand nombre
provenant, comme de coûlume à
•’Allemagne du Sud, étaient an nombre de plus de 800. Le jour de la
consécration de 9 nouveaux missionnaires, la cathédrale, quoique très
vaste, ne suffisait pas à contenir la
foule qui s’y pressait. Le rapport annuel présente par M. l’inspecteur
SchoU, sur la mission paienne, a
constaté que le chiffre des baptisés
avait été, en 1882, de 549, soit 133
en Chine, 149 en Inde, et 267 eu
Afi’ique.
La Maison des missions compte 71
élèves. Les recettes se sont élevées,
pendant l’année à 929.666 fr., et les dépenses à 929.729 fr. de sorte qu’il y
a un déficit de 63 fr. seulement.
Dans la conférence générale du 5,
où fut discutée la question si en présence des 28 missionnaires, hommes
et femmes, que le sol africain avait
dévorés, dans le court espace de six
années, il n’y avait pas quelque nouvelle décision à prendre, concernant
celte mission, les représentants des
sociétés auxiliaires paraissent avoir
été unanimes à demander (et certains
d’enlr’eux avec une grande énergie)
que les postes si meurtriers pourtant
de la Côte-d’Or, fussent maintenus,
Angleterre. — Dans une assemblée des Ragged Sckools (Ecole déguenillées) tenue, il y a quelque
temps, à Londres,*Lord Schaftesbury,
, a calculé que, depuis leur fondation,
ces écoles ont recueilli dans les rues
de la Capitale environ 300,000 enfants,
ht plus part des quels ont ensuite
parcourir des carrières honorables.
en Angleterre, aux Etats-Unis et dans
les Colonies britanniques. Que seraient devenus, sans cette institution,
un des plus beaux fruits de la charité chrétienne, le plus grand nombre
de ces enfants?
-• Un négociant du nom de G. Brigtwen, mort récemment à Londres, a
laissé, par testament, la somme de
250,000 fr. à chacune des institutions
suivantes; Sociélé Diblique, Britannique et élrangèro; SorAélé des Missions
anglicanes, Mission urbaine de Londres;
Mission biblique et domestique en faveur
des femmes; cl à 38 autres sociétés
diverses, ayant un but analogue, la
somme de 25,000 fr. chacune! Quelle
belle chose que la richesse, quand
on en fait un pareil usage!
Russie. — On signale, dit le JoMrnal du Prolcslantisme, un mouvement
considérable|de propagande de l’Eglise
russe au milieu des populations Luthériennes de la Baltique. Dans un
seul cercle 500 paysans esthoniens
auraient passé à la confession grecque
en l’honneur du coiironneraent du
Cxar. Il circule, paraît-il, parmi les
pay.sans, un appel secret où on les
engage d’une manière pressante à
embrasser la religion de leur empereur, en leur promettant, en échange,
des écoles libres, une église autonome
et le libre usage de l’idiôme national.
dironicjuc ©auboiee
Snnscriplion ¡Honnd.
Nous avons cru devoir atteiidrc que
tous les dons souscrits fussent encaissés, pour rendre compte des résultats de la souscription initiée dans
le temps en faveur de la veuve et
des orphelins du regretté Jean Monnet
jadis insiituleur à Vérone. Nous voulion.s aussi laisser tout le temps nécessaire aux coeurs et aux bourses de
s’ouvrir en faveur d’une famille dont
le chef a succombé ensuite d’une maladie contractée au service de l’église
dans le champ de notre évangélisation. Pour que ceux qui peuvent souscrire, et ne l’ont pas fait encore, soient
sans excuse, nous rappelons qu’il
8
..m
n’est pas encore trop tard pour donner
à la veuve et aux trois orphelins.
Nous sommes reconnaissants de ce
que notre appel a été entendu et de
ce que notre public chrétien y a répondu en me mettant à même de
placer à la disposition de la veuve
et des orphelins Monntÿ deux mille
sept cent quaranle cinq francs, dont
francs cinq cent six et vingt centimes
ont été employés déjà pour l’entretien de la famille éprouvée, et francs
deux mille deux cent treme huit et
quatre vingt centimes restent à sa disposition et sont placés en une cédule
et en un livret de la Caisse d’épargne
postale.
Angrogne, le .30 juillet i883.
Etienne Bojînet past.
La veuve soussignée nous a instamment prié de publier ce (jui suit :
« Cher Momieiir,
S) Je sais, que le Seigneur, toujours
fidèl e à ses promesses, est le protecteur de la veuve et le père des orphelins. Mais à la suite du deuil où
la perte de mon cher mari m’a plongée, j’ai eu une preuve bien touchante
de celte fidélité dans l’empressement
que Iqnt d’amis ont bien voulu mettre
pour venir au secours de ma famille.
» La plaie faite en mon cœur est loin
d’être iermée, mais elle est considérablement adoucie par. la sympathie
chrétienne avec laquelle lànl d’amis
chrétiens, clvaudois pour la plupart,
nous ont tendu la main au jour de
l’épreuve.
M............................... .
. . . .Je vous remercie bien
cordialcmenl pour avoir eu la pensée
charitable d’ouvrir" une souscription
en notre faveur. Et maintenant que
la souscription que vous avez initiée
est close, laissez moi vous prier
d’exprimer ma vive reconnaissance à
tontes les personnes généreuses qui
dans cette triste circonstance ont bien
voulu répondre à votre appel et me
tendre avec vous la main de la charité.
» Agréez.
Veuve Marguerite Monnet »,
MluHe. — Le Roi Humbert n’était
pas encore arrivé à Monza, après
avoir passé deux jours à Raconis
quand il apprit la triste nouvelle du
désastre de l’île d’Ischia, Un tremblement de terre, ou un effondrement
du terrain selon Palraieri, directeur
de rOsservatoiré du Vésuve, a enseveli samedi soir h. 9 1|2 heures sous
des décombres Casnniicciola , Lacco
Âmeno et Forio, trois localités de
l’île. La ville d’Ischia a peu souffert,
mais Casamicciola n’existe plus, et il
en est presque de même de Lacco et
de Forio. R est difficile de donner
encore d’une manière m^acte le nombre
des victimes ; les dernières dépêches
parlent de 5000 morts et d’un grand
nombre de blessés. Ces derniers sont
transportés en grande partie à Naples.
Les autorités se sont portées sur les
lieux du désastre avec des troupes
de ligne et deux compagnies du génie;
on a travaillé avec ardeur au isàüvelage; mais les difficultés sont grandes;
la chaleur excessive hâte la pulréliàclion des cadavres; de sorte que l’on
a jugé à propos de couvrir de chaux
les maisons écrouiéc.s. Le ministre
des. travaux publics Genala, dirige,
on personne, les travaux. Ca.samicciola,
naguère un lieu de bains et de plaisirs ne sera plus bientôt qu’un vaste
cimetière. Losjournanxsont remplis de
récits, de scènes vraiment déchirantes.
La plupart des journaux ont ouvert
des listes de souscription en vue d'envoyer des secours. Bien des sommes
ont déjà été données par des particuliers et par des corps constitués.
Le Roi Humbert est immédiatement
parti, et doit être arrivé avec Déprélis.
Les sympathies ne font pas défaut,
mais les besoins sont grands et il y
a de.s pertes humainement irréparables.
lEffifiite. — Le choléra continue à
sévir et à s’étendre. On signale, chaque jour, environ 300 cas de mort
au Caire, quelques cas à Alexandrie.
— Rien jusqu’ici en Italie. ‘ ' ' ■'
EeNKSTlloBEnT, GéranLelAdminislvaieuf
Pignerol, lmp. Chiantore et Mascarelli.