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MìF b. Légo£^ modérateur
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Quarante-huitième année.
1 Mars 1913
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L ËCHO DES VALLÉES
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et pour l’Administration à M. J. CoissoN, -prof., Torre Pellice.
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commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. digne.s de louange, occupent vos pensées. (Phtï. IV, 8).
SOMMAIRE :
La joie divine — Alfred Bœgner — Correspondance — Devons-nous continuer à fêler le
le 17 février? — Chronique vaudoise —
Feuilleton: Le trésor de grand prix —
Nouvelles politiques — Opera Balnearia
G- P. Meille.
LA JOIE DIVINE
Je crois ne pas me tromper en affirmant que la note qui domine au sein
de notre société contemporaine estcelle
du doute, de la douleur, du septicisme.
Et plus la société est cultivée et plus
cette note se fait sentir. Si les enseignements du passé, ne servent qu’à
nous enlever la capacité de l’espérance
et de la joie, il est tout naturel que
le scepticisme règne en maître. Mais
les hommes sont créés pour la joie, ils
ne peuvent pas vivre sans elle - vraie
ou factice qu’elle soit. Ils préféreraient
avoir des bouffons pour les faire rire
que des hommes sages pour les rendre tristes. Le cœur de l’homme est
ainsi fait. Pouf nombre dé persorihéh
l’existence est remplie de difficultés
et de tristesse, et si vous ne pouvez
pas leur montrer dans le lointain l’étoile de l’espérance, elles ne peuvent
pas endurer l’existence présente ni
faire face à l’avenir. Si nous nous tournons constamment et avec courage
vers l’avenir, c’est que nous espérons
que les choses iront mieux pour nous
que par le passé; que cet avenir nous
réserve des joies incdnnues. S’il n’en
était pas ainsi, nous perderions courage, notre cœur se briserait.
Si nous ne nous étonnons pas outre
mesure de montrer cette note au sein
de la société, nous n’en pouvons pas
dire autant en la montrant aussi au
sein de nos Eglises. Est-ce que, au sein
des Eglises, règne la note joyeuse de
celui qui sait en qui il a cru, notion
qui bannit toute crainte de son cœur?
Ne fréquente-t-on pas plutôt les saintes
assemblées par habitude, par crainte,
par devoir?
Les premiers chrétiens furent joyeux
et triomphants parce qu’ils savaient
de posséder ce qui remplissait leurs
âmes d’une paix et d’un bonheur infinis, ainsi que la puissance de le communiquer aux autres.
Une religion qui ne réussit pas à
remplir le cœur de joie est une religion morte, qui finira par être abandonnée tôt ou tard. Alors le monde se
tourne vers les Epicuriens qui exclament : < Mangeons et buvons car demain nous mourrons » ou vers les artistes qui cherchent le ciel et l’enfer
dans la nature; ou vers cette florissante superstition qu’on appelle « le
christianisme scientifique». Serait-ce
à dire que le christianisme est une
religion niorte? Ahi certes non. Et.
alors, pourquoi ne produit-elle pas dans
notre cœur et dans le cœur de nos
contemporains cette joie si chère et
si nécessaire. La réponse est vite trouvée : C’est que notre foi n’est pas assez
grande. Nous sommes absolument certains que si notre foi était assez grande,
le christianisme produirait en nous une
joie infiniment plus profonde, plus riche, plus durablp, que toutes les autres joies causées par des illusions
trompeuses. Et pourquoi ne chercherions-nous pas à faire nôtre une joie
semblable, pendant cette année que
nous venons à peine de commencer?
Cette joie repose sur la vérité divine
et nous donnerait une grande puissance d’attraction. La joie de Christ
est à nous, si nous croyons en lui et
lui donnons notre cœur et lui consacrons notre vie. Laissons de côté les
doutes, fixons notre regard sur le soleil de justice et d’amour et vivons
une vie vraiment chr^ienne. C’est_alors
'que la'jolë divinVÂ'iendra' remplir nos"
cœurs, illuminer notre contenance,
transformer notre personnalité. C’est
alors que nous pourrons apporter aux
hommes la vraie joie, la joie durable,
la joie divine dont ils ont un si grand
et pressant besoin. E. Beetalot.
^^^^^BÊK^BÊÊÊÊÊ^ÊÊÊtKÊKÊÊÊÊÊKÊKBlÊIÊBt^ÊÊÊÊÊ0^
ALFIt KH
Une bien triste nouvelle nous est
communiquée, celle de la mort de M.
Alfred Bœgner, directeur de la Maison
des Missions de Paris. Ses obsèques
ont eu lieu mercredi à 12,30. Toute
notre église prend part à ce deuil qui
vient de frapper la Mission, à laquelle
nous nous intéressons d’une manière
particulière.
En 1910, c était le vice-président,
Georges Appia, l’homme qui avait
donné une partie de sa vie à cette cause,
qui était rappelé. Aujourd’hui, c’est lé
directeur même de la Mission, celui
qui venait d’achever une tournée en
Amérique pour élargir le cercle des
amis, qui est arrivé au terme de sa
course. La Mission passe par le creuset
de l’épreuve; que Dieu veuille la soutenir et lui susciter les hommes qui
lui sont nécessaires en ces moments
si solennels.
CORRESPONDANCE
Rio MdriHüf 6 févviet* Î9i2
A Monsieur le Coram. C. A. Tron
Rédacteur du journal 1’« Echo des VaVes >
Monsieur le Rédacteur,
Connaître une tromperie et ne pas
la dénoncer, ou une duperie et ne pas
mettre en garde son prochain, serait
un manque de caractère ou une coopération indirecte au mal.
Dans votre très estimé journal: «L’Echo des Vallées * se trouve inséré comme réclame : U ivrognerie n’existe
plus - échantillon gratuit, et l’annonce
continue à annoncer l’effet merveilleux produit par la Poudre Coza. Je
vous dénonce cette réclame comme
mensongère, vraie mystification destinée à duper de pauvres gens qui font
de grands sacrifices d’argent croyant
pouvoir guérir avec cette poudre Tivrogne, tourment de la famille. Je vous
résume ici ce que le journal « Bene
Sociale » en écrivait en 1906, 1907 et
en 1908:
Que pense-t-on à l’étranger de la
fameuse Poudre Coza?
Efl Belgique. « Le Bien Social », dans
son numéro de juillet 1906 écrivait:
« Nqus déclarons avoir fait analyser
« quelques-uns de ces remèdes qui
« coustituent un cas de honteux char« làtanisme. Ainsi la fameuse poudre
« dé Coza se vend 30 francs la boîte,
- vaiit^A-peine. bO centimes et ne
« peut guérir l’ivrognerie, pas plus que
« de la craie pulvérisée. En Autriche
« la vente de ce produit a été défen« due par la loi. Espérons que les jour« naux sérieux ne se prêteront plus
« à une aussi honteuse spéculation sur
* l’ingénuité du public ».
En France. Dans le journal « Le Camarade » de Roubaix, de mars 1907,
M. Segond, raconte comment ayant fait
venir de Londres de la Poudre Coza,
la fit analyser par M. Dubois, directeur du Laboratoire de Tourcoing.
En voici le résultat: « Votre poudre
« n’est que du bicarbonate de soude
« avec une légère substance colorante
« que je n’ai pu déterminer, vu la
« trop petite quantité de poudre reçues.
La Poudre Coza, continue « Le Camarade », n’étant que du bicarbonate
de soude, cela veut dire que ces prétendus bienfaiteurs de l’humanité ne
sont autre que des trompeurs. Leur
audace n’a d’égale que la bêtise du
public dupé.
En Autriche. Voici le résultat obtenu
par l’analyse faite au laboratoire impérial et royal des substances alimentaires : « L’analyse de l’échantillon —
« de la Poudre Coza — a démontré
« que la poudre contient une insigni« fiante quantité d’épices, anis, canelle,
« girofles, la plus grande partie n’est
« que du bicarbonate de soude... on n’y
< a trouvé ni arsenic, ni alcaloïdes,
€ ni aucune substance médicale. La
« Poudre Coza n’est donc qu’un mé€ lange de bicarbonate de soude et
* quelques parcelles d’épices. Ce pro« duit ne possède pas les effets qui lui
« sont attribués par la réclame ».
Quel fut le résultat de cette consciencieuse analyse? Le Gouvernement
Autrichien a défendu à l’Administration des Postes Autrichiennes de remettre à leurs destinataires les envois
contre remboursement postal de l’/ns
titut Coza(i). Bien plus, le Gouvernement Autrichien a ordonné de confisquer les journaux qui contiendraient
l’annonce de la Poudre Coza.
En Suisse. Le Département Sanitaire
de Bâle a défendu la vente et la réclame de la poudre contre l’ivrognerie,
et le Canton de St. Gali en a fait autant.
Et en Italie ? Voici ce qu’écrivait
dans le journal « La Gazzetta di Venezia » du 23 avril 1908, M. le docteur
Amedeo Goliardi, professeur de chimie, expert chimiste hygiéniste.
On. Sig. Direttore,
« Dato il prezzo enorme col quale
* viene posta in commercio una pol« vere cosidetta contro In ubbria« chez za (30 polveri da 0,10 centig.
« ciascuna, per lire 12,50) ho voluto
« analizzare di quali sostanze era com« posta ; con mia somma meraviglia,
« ho riscontrato essere formata cia« scuna polvere da centig. 9 di bicar« bonato sodico e da 1 centig. di pol« vere vegetale inerte. Ciò stabilito,
* ripugna alla mia coscienza il vedere
« spose e madri, specialmente del ceto
« povero, le quali, per alleviare il loro
« dolore provocato dal marito o dal
« figlio quasi sempre ubbriaco, si tol« gono il pane di bocca e spendono i
« loro risparmi per acquistare, a quel
« prezzo cosi elevato, anche replica« tamente, un prodotto che non ha al« cun valore commerciale, nè effetto
« terapeutico, perciò mi rivolgo, a
« mezzo del Suo reputato giornale alle
« Autorità Sanitarie, affinchè provve« dano in riguardo, onde tale smercio
« immorale venga tosto a cessare »,
Monsieur le Rédacteur,
Je ne doute pas un instant qu’ainsi
averti vous ne renonciez à jamais à
faire de la réclame pour ces gens qui
osent publier, urbi et orbi, que leur
poudre au bicarbonate de soude guérit
de l’intempérance et même de l’ivrognerie, au point de la supprimer!
Mille fois mieux faire connaître à
vos lecteurs que le seul remède efficace contre le péché de l’intempérance
et la maladie de l’ivrogne c’est de signer un engagement de tempérance de
toute boisson alcoolique. Avec l’aide
de Dieu des milliers de malheureux
intempérants se sont guéris et sont revenus à la vie.
Vous voudrez bien. Monsieur le Rédacteur, publier cette lettre, dont j’assume toute la responsabilité, ne fut-ce
que pour contrebalancer la réclame
faite jusqu’ici à la Poudre Coza qui
n’a pas même le mérite d’être insecticide. Votre bien dévoué
_______ Giov. Rochat.
(1) Depuis quelque temps ce n’est pluq Coia
Institut^ mais Cq^a
2
DevfHHiiuontkr à ier le 17 février?
Quelle demande! me direz-vous. En
eifet, c’est une étrange demande et,
cependant, il y a des personnes qui
ne cessent de répéter que cette fête
n’a plus raison d’être. Pourquoi? Je
serais bien curieux de le savoir! il
faut ne pas être Vaudois et être entièrement indifférents à notre joie, pour
nous tenir un semblable discours. Je
voudrais dire à ces. dileltanti réformateurs d’usages locaux: Allez voir
aux Etats-Unis d’Amérique, pays de
liberté par excellence, ce que vous
répondraient ces citoyens, si vous leur
proposiez d’abolir leur fête de VIndépendance sous prétexte qu'elle a assez
duré et que, par conséquent, elle n’a
plus raison d’être. Je sais bien ce qu’ils
vous répondraient, mais... glissons.
Quant à notre fête du 17 février,
nous répondrons à ceux qui nous proposent de l’abolir: La fête de notre
Emancipation est une fête de famille,
de la famille Vaudoise; ceux qui ne
sont pas de la famille n’ont rien à y
voir et ceux de la famille qui ne veulent plus en savoir, n’ont qu’à aller
se promener. Dix-sept.
CHRONIQUE VAUDOISE
Allan (Drôme). Nous venons de recevoir de bonnes nouvelles des trois
familles vaudoises (Cardon, Durand et
Peyronel) qui, cet hiver, ont été s’établir sur la propriété de M. R. Veillon.
Elles sont heureuses dans leur nouvelle position et ne cessent de dire,
dans toutes leurs lettres, combien elles
sont reconnaissantes envers leurs bienfaiteurs pour le bon accueil qu’ils leur
ont fait et pour les égards dont ils les
ont entourés.
Dernièrement encore, sachant combien les Vaudois sont attachés à leur
17 février, nos amis ont réuni les enfants, leur ont fait apprendre des dialogues et des poésies et ont ensuite
donné une jolie fête aux petits et aux
grands. Ce qui prouve que les fêtes
vaudoises à l’étranger réussissent
mieux encore qu’aux vallées.
Nous voulons exprimer à M. et M”®
Veillon notre reconnaissance bien sentie pour toutes leurs bontés envers nos
compatriotes.
Nos frères ont reçu un accueil tout
aussi cordial de la part de M. le pasteur de Montélimar qui s’occupe avec
amour de leurs intérêts spirituels, ce
dont nous tenons à remercier très sincèrement notre collègue de l’Eglise
Réformée de France. Pu. Grill.
Berlin. Le 17 février a été célébré
très dignement par notre petite colonie
vaudoise de Berlin, hôte, ce soir-là,
de M. le candidat Guglielmo del Pesco.
Le sévère petit appartement du candidat vaudois, au DornsUff, n’a certes
pas vu souvent une société aussi gaie,
réunie autour d’une table aussi pittoresquement préparée.
Chacun s’était chargé d’appointer
quelque chose pour composer ce qui
devait être un simple « pique-nique »
et qui a fini par devenir un grand
souper, où rien ne manquait.
La longue table, garnie d’une profusion de fleurs, de petits drapeaux et
de bougies, était chargée de mets excellents et variés.
Outre la « colonie » proprement dite,
établie ici, nous avons eu le plaisir,
rafe et apprécié d’avoir au milieu de
pous M. le pasteur Calvinoj plus deux
autres Messieurs, membres de l’Eglise
Vaudoise; douze en tout.
Nos deux pasteurs, le vieux et le
jeune, nous ont fait de beaux discours,
et les parois du sévère édifice, à la
forme de couvent, ont retenti de nos
phants vaudois.
C|était une belle soirée, ti-op courte
de moitié.
A M. del Pesco, nous disons un merci
de cœur pour sa cordiale hospitalité.
Ajoutons que la collecte a produit
une très jolie somme.
Biella. La Gazzetta di Biella publie:
Enrico Meynier. — Il Cristianesimo
e la Libertà Religiosa - Studio Storico.
L’autore è pastore evangelico : il suo
è quindi un libro di propaganda ; però
propaganda serena, a base di fatti,
senza digressioni polemiche, nè superficialità di osservazioni. È prezioso ed
interessante per la copia di notizie
storiche che l’autore ha raccolto e
che in lui dimostrano cultura e attitudine in tal genere di studi. Altre consimili opere infatti l’Autore ha compiuto di cui parecchie esaurite. Il volume il cui modesto prezzo è di L. 1,70
è vendibile in Biella presso la Cartoleria Colpio.
<senève. Le 17 février a été célébré avec entrain par la petite colonie
vaudoise de Genève. Un modeste banquet avait été organisé par la société
de secours mutuel. Le Consul général
d’Italie, Comm. Basso, empêché au dernier moment d’intervenir à la- fête,
exprima son regret avec des paroles
très flatteuses pour le peuple vaudois.
Au dessert le major de table M.
Emile Pasquet donna en premier lieu
la parole au Président de la Société,
M. Emile Benech, qui rappelle quelle
était la situation des Vaudois avant
1848 et dît que les Vaudois doivent
garder la plus vive reconnaissance au
roi Charles Albert. Après la lecture
de l’acte d’émancipation, M. Benech
rappelle avec émotion les braves Vaudois qui sont tombés en Tripolitaine
pour la gloire de leur patrie, nobles
victimes de leur devoir. ■
M. Bounous, un des doyens de la Société, rappelle quelques épisodes de la
visite de Charles Albert aux Vallées.
Puis M. Charbonnet, membre honòraire
de la Société, parle en faveur de la
création de sociétés de secourà mutuel aux Vallées, où la mutualité n’est
pas encore pratiquée comme eUe mérite, et où chaque commune devrait
avoir sa société pour venir en aide
aux malades, aux orphelins et aux
vieillards, — comme cela se fait en
Suisse. Il dit aussi tout ce qu’il y aurait à faire dans le domaine de l’amélioration des cultures, puis-il termine
en rappelant la moi t prématurée de
l’excellent Dr. Rostan qui comptait de
nombreux amis à Genève.
En dernier lieu le secrétaire de la
Société, M. Emile Pasquet, chante avec
entrain l’hymne du 17 février, puis
l’on distribue l’opuscule publié aux
Vallées pour l’occasion et dont on est
redevable au Président.
Cette belle manifestation ne prit fin
que fort tard, ne laissant que d’agréables souvenirs aux participants. Il est
seulement regrettable qu’ils ne soient
pas plus nombreux les Vaudois qui savent garder, en terre étrangère, l’amour du pays natal, et qui recherchent
les occasions de fraterniser entre compatriotes.
La Tour. Le 20 février ont eu lieu
dans toutes les classes du collège, les
examens àe Bibk^ à la satisfaction des
cinq examinateurs et des professeurs.
S Dimanche dernier, M. le candidat
Joules Tron a donné une conférence sur
Juan Valdez et son œuvre à Naples.
@ Le 26 février s’est réunie la commission chargée par la V. Table d’examiner la question des locaux de l’Eglise à l’usage des Ecoles.
® Le 28 février, M. le prof. Falchi
répéta sa conférence sur Jéhova, avec
projections lumineuses, dans la grande
salle de l’Asile Froêbélien, déjà donnée à Bobi.
M. Jacob Forneron, régent émérite,
vient de s’éteindre paisiblement dans
la paix du Seigneur, à l’âge de 76 ans.
Ses obsèques auront lieu aujourd’hui
même, à 3 heures de l’après midi. Nous
nous réservons de donner dans un prochain numéro une courte biographie
de ce serviteur fidèle que Dieu a rappelé à lui. Nous exprimons à la famille
notre vive sympathie chrétienne.
Aew-York. 23 janvier 1912.
Bazar. Le 22 décembre dernier,
dans la maison paroissiale de l’Eglise
de la « Holy Comunión » mise à notre disposition par notre grand ami
le pasteur Henri Mottet, a eu lieu le
second Bazar organisé par la société
des dames de notre église en faveur
de l’œuvre parmi les Vaudois de NewYork. Malgré la pluie qui n’a cessé
un seul instant, le produit a été de
200 dollai’s nets. A Mmes Henry Rostan, Jean Tron, Rosina Isola formant
le Comité - Mile E. Allio, qui était la
secrétaire a quitté New-York eâ juin
- à la « Société des dames » en général, à Mlle J. R., venue tout exprès de
Philadelphie avec une malle pleine
d’objets, au Dr Mottet et à tous ceux
qui, d’une façon ou d’autre ont contribué à la bonne réussite de cette vente,
le Consistoire, renouvelle dans ces colonnes, ses remercîments les plus sentis. Voilà donc plus de 400 dollars que,
dans l’espace de 14 mois, la Société
des dames, a versé à la caisse de notre
Eglise. En octobre 1910, en effet, l’idée
de réunir nos jeunes filles vaudoises et
de travailler en vue d’un bazar était
le rêve de deux ou trois personnes
de bonne volonté... Ce qu’on peut faire
quand il y a de l’enthousiasme et qu’on
est unis !
St Election d’un ancien. Dimanche,
14 courant, l’assemblée d’Eglise, régulièrement convoquée, a appelé à la
charge d’ancien M. Etienne Davit de
Bobi et à désigné comme reviseurs des
comjites MM. Philippe Bounous de Valdese et Jean Geymonat du Villar.
® Mariages. Le 21, M. Paul Henri
Rostan de La Tour, établi dans l’Etat
du Vermont et Mlle Rosina Isola de
New-York, ont été unis en mariage par
M. le pasteur P. Griglio. Tout en nous
réjouissant avec les époux en leur
souhaitant de longs et heureux jours
nous ne pouvons qu’exprimer un regret : le regret de voir partir Mlle
Isola qui, bien qu’elle ne soit Vaudoise
de sang qu’à demi, avait su s’attirer
l’estime de la Société des dames et
de toute l’Eglise par son caractère et
son activité.
Puisque nous sommes au paragraphe
des mariages qu’il nous soit permis
de mentionner tous ceux qui ont été
célébrés ou bénis par M. Griglio depuis son arrivée à New-York jusqu’à
aujourd’hui. En février 1911: Jean
Pierre Rostan de Pral avec Irma Ghigo
du Perrier. En avril de la même année Jean GrUl de Pral avec Henriette
Rostan, Id. ; Barthélemy Marauda de
Saint-Jean avec Louise Vigna du Villar. En septembre: Pierre Louis Rostan de Pral ayec Clémentine Bouchard
veuve Grill de Pramol. En décembre :
Charles Lavanchy du Canton de Vaud
avec Henriette Vinay de Valdese. En
janvier 1912 : Philippe Rostan de Pral
avec Susanne Martinat, Id.; Paul Henri
Rostan de La Tour avec Rosina Isola
de New-York.
D’autres mariages paraît-il vont être
contractés : on tachera d’en informer
ponctuellement les lecteurs de VEcho.
P. G.
Paris, le 19 février 1912.
Le 17 février à Paris. Le soir du
18 février, dans une salle de l’Eglise
de St. Marcel, se trouva réunie une
partie de la Colonie Vaudoise de Paris, gracieusement invitée par la chère
famille Appia, qui voulut en cela continuer la tradition du vénéré ami des
Vaudois que fut M. Georges Appia.
Presque toutes les paroisses de nos
Vallées étaient représentées.
Dans la salle spécialement préparée
pour la circonstance, nous eûmes le
plaisir de voir notre cher drapeau ;
une jolie photographie attirant les regards, nous rappelle le très regretté
M. Georges Appia. M. Paul Schmidt,
pasteur de l’Eglise de St. Marcel, npus
entretint d’abord des nombreux liens
qui unissent l’Eglise protestante de
France à l’Eglise Vaudoise du Piémont,
ensuite M. L. Appia nous parle des dernières années de la vie de son bienaimé père, nous disant combien grande
était l’affection qu’il avait pour les
Vaudois; il nous donna ensuite de très
intéressants détails sur le voyage qu’il
fit, parmi les Vaudois du Wurtemberg.
Nous eûmes le plaisir d’entendre
aussi pendant la soirée quelques jolis
morceaux de piano et violon, joués par
M“° Appia et M. Edmond Appia. Après
le chant italien « A te Signor s’innalzino », la lecture de quelques versets
de la Bible et une prière prononcée
par M. Appia, le thé nous fut servi
ainsi que des gâteaux, et ainsi se termina cette jolie soirée qui restera longtemps dans le souvenir des Vaudois
qui eurent le privilège d’y assister.
Nous remercions de tout cœur la famille Appia de l’occasion qu’elle nous
a donnée de nous retrouver et nous retremper dans les glorieux souvenirs
de notre chère patrie Vaudoise.
Quelques Vaudois.
9, Val (le Grâce, 22 février, Paris.
Monsieur le pasteur,
Nous avons le plaisir de vous envoyer 15 francs, produit d’une petite
collecte faite dimanche dernier, 18 février, en faveur de l’œuvre de l’Evangélisation d’Italie à la réunion des
• Vaudois habitant Paris, groupés à l’occasion du 17 février et en souvenir
de notre père. Un petit nombre de Vaudois ont répondu à une 60"° d’invitations lancées. Ceux qui étaient là représentant les paroisses de Rorà, Bobi,
Villar, la Tour, Angrogne, Pomaret,
Pignerol ont paru heureux de se retrouver autour de la bannière italienne,
accueillis par une jeune Vaudoise en
costume et d’écouter, dans les jolies
salles de jeunesse, de l’église de St.
Marcel, la dernière église où ait travaillé notre père, les paroles de bienvenue de notre jeune pasteur M. Paul
Schmidt, et les souvenirs de notre père
évoqués par son fils, ainsi que des détails sur les Vaudois du Wurtemberg,
récemment visités par M. et M“”® Louis
Appia. C, Appia. '
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Pramol. La fête du 17 février a
été célébrée ici avec le même entrain
que par le passé. Pour des raisons reconnues plausibles, surtout à cause
des nombreuses maladies, le public
n’est pas accouru aussi nombreux que
ces dernières années; néanmoins la
fête a parfaitement réussi, ce dont nous
sommes reconnaissants au Seigneur.
A 10 h. les enfants se sont réunis,
comme d’habitude, dans le temple et
ont vivement intéressé le public avec
leurs chants et leurs récitations ; ainsi
deux heures se sont envolées sans qu’on
s’en aperçût. A midi, ils sont partis
tout heureux avec leur petit repas
sous le bras.
Le dîner en commun pour les grandes personnes a réuni un bon nombre
de convives dans l’école de filles; d’autres, arrivés en retard et n’y trouvant
plus de place, ont été s’installer plus
près de la cuisine et, je pense, n’en
auront pas été mécontents pour cela.
Plusieurs discours brefs, incisifs ont
été prononcés; un de nos patriarches
a chanté une vieille complainte sur
le martyre d’un pasteur du désert; et,
sur la proposition d’un des présents,
on a décidé d’envoyer une lettre aux
5 jeunes gens de la commune qui se
trouvent sous les armes en Tripolitaine.
Le soir, les régents, quelques-uns de
nos jeunes gens et jeunes filles et quelques autres ont donné une soirée bien
préparée et bien réussie. Et quand on
peut couvrir ses frais et donner encore une contribution pour les besoins
de l’église, on a bien lieu d’être satisfait. Un merci de cœur à tous et à
la gloire de Dieu.
© La semaine passée, la mort a
moissonné parmi nos enfants: Emma
M. Bounous de Barthélemi et de Bounous Emma, Edmond Balmas d’Héli
et de Léonie Long ont été enlevés à
l’affection de leurs parents à Peumian.
Un troisième, un élève de nos écoles ; Ernest Long d’Alexis et de Long
Catherine, est décédé chez ses grands
parents paternels et a été enseveli à
St-Germain, avec l’intervention des
pasteurs des deux paroisses. C’est encore un membre de la famille (petitfils) de feu l’ex ancien des Tournin.
A tous les parents éprouvés notre sympathie fraternelle. pg.
Fig;nerol. Notre fête du 17, ajournée au 18, s’est, comme par le passé,
déroulée en trois actes biep distincts:
1® Ecole du dimanche et culte rappelant quelques-unes des grandes épreuves et délivrances dont a été l’objet l’Israël des Alpes.
2“ Dîner en commun à l’auberge de
la Brunetta, comme toujours très bien
servi, et auquel ont pris part plus de
50 personnes, y compris bon nombre
de dames et demoiselles et plusieurs
membres de notre chère Colonie Suisse,
Allemande, Anglaise, aussi bons Vaudois que nous-mêmes ; et pour rompre
la monotonie, quelques petits discours,
dont l’un, du prof. Revel, invoquant
la prochaine abolition du U article du
< Statuto » et VEmancipation du seul?
concitoyen qui ne soit pas libre de professer la religion qui pourrait être de
son goût, c’est à dire S. M. le Roi Victor Emmanuel III.
3“ Enfin, une très agréable soirée
avec monologue, comédie (Chi vuol
fare l’altrui mestiere fa la zuppa nel
paniere), quelques chants, un entre
autres brillamment exécuté par de
charmantes vieillettes tremblotantes,
munies de la coiffe traditionnelle, d’un
youet et de leur ç^uenouille.
Un petit buffet a été le dernier acte
de la fête sérale.
Pour ne pas faire de jalouses et tout
en restant dans le vrai, nous ne pouvons que féliciter toutes nos jeunes et
vaillantes artistes, membres de l’Union
et élèves de l’Ecole Normale, pour la
manière distinguée dont chacune d’elles s’est acquittée de son rôle.
Nos chauds remercîments aussi à
M“® Meynier, dont l’éloge n’est plus à
faire et aux aimables dames qui ont
collaboré avec elle à la bonne réussite
de cette charmante fête. x.
Frarusiin. Visite d’Eglise. Ce dimanche dernier à 10 li2, devant une
bonne assemblée, M. le pasteur Ph.
Gi’ill, Président de la Commission Exécutive, accompagné par le Vice-Président, M. Louis Rostagno, a présidé
notre culte, nous donnant une très édifiante prédication sur Romains XIII,
8, et a procédé ensuite à la visite
d’Eglise.
Après un entretien fraternel qui s’est
prolongé jusqu’à une heure au milieu
de l’attention soutenue de tout le public, et au cours duquel l’on a constaté de part et d’autre la marche plutôt encourageante de notre Eglise, M.
le Vice-Président nous adressa au nom
de la Commission quelques bonnes exhortations et vœux bien affectueux, et
la séance est close.
Des réunions très fréquentées ont
suivi dans les principaux centres de
la paroisse, auxquelles ont pris part,
avec notre président et le pasteur local, MM. les pasteurs D. Gay et H.
Pascal. •
Nous remercions de tout cœur ces
chers frères et collègues, dont la visite et les paroles nous ont fait un si
grand bien.
Que Dieu veuille bénir l’œuvre de
leurs mains pour notre chère paroisse !
J. B.
San ftemo Par un addio touchant
et laconique, M.Ugo Janni prend congé
de la rédaction de la.Rivista Cristiana.
Turin. La semaine dernière est décédé à Turin, dans sa 55“® année, M.
Jean Pons, originaire des Fontaines
de Rodoret, évangéliste Vaudois, d’abord, et ensuite pasteur de l’Eglise
Méthodiste Episcopale,qa’il a desservie
fidèlement. Il était un des surintendants de l’Eglise Méthodiste et jouissait d’une grande estime parmi ses
collègues. Nous exprimons à l’Eglise
Méthodiste Episcopale et à la famille
toute entière, notre profonde sympathie chrétienne, pour cette douloureuse
perte inattendue.
(73) LE
TRÉSOR DE :
PA.R
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEUX
Après un quart d’heure de marche, Marguerite atteignit un tournant de la grande
route, où une voiture fermée l'attendait; Jeannette y était déjà installée; la jeune fille prit
place dans le véhicule.
— Conduisez-nous à la gare le plus vite
que possible, dit-elle.
Puis elle s’enfonça dans son coin sans dire
un mot à sa compagne, ferma les yeux et se
laissa aller à ses réflexions. Le bruit d’un sanglot la tira de son anéantissement.
— Qu’avez-vous, Jeannette ? êtes-vous malade ?
— Non, Mademoiselle ; mais j’ai eu ce matin de bien tristes nouvelles de chez nous.
Mes parents sont menacés d’être mis à la porte
s’ils ne payent pas leur loyer demain. Ils ont
fait tout ce qu’ils ont pu pour réunir la somme
nécessaire, mais sans y parvenir.
— Cela ne doit pas être, dit Marguerite toujours prompte à partager les chagrins d’au
trui. Si vous n’avez pas assez d’argent pour
les tirer de peine je vous aiderai. Pourquoi
ne me l’avoir pas dit ce matin ? Je vous aurais de suite envoyée chez vos parents.
— Mademoiselle m’avait dit qu’elle aurait
besoin de moi aujourd’hui.
— Vous irez alors ce soir; en revenant do
Rome nous passons non loin de chez vous, je
pourrais vous y déposer.
La reconnaissance de Jeannette fut vive;
mais lorsqu’elle l’eut exprimée avec une exubérance toute italienne, Marguerite garda le
silence jusqu’à la station du chemin de for.
Pendant ce temps-Ià, les pauvres excursionnistes étaient arrivés dans la forêt, mais avec
Rita avait disparu la vie et l’entrain.
Eisa avait trouvé la manière d’être de sa
cousine, contrainte, mystérieuse même, et ne
pouvait se défendre d’une certaine anxiété.
Elle voulait de son mieux remplacer l’absente
et s’efforçait d’être aimable et gaie. Mais ses
efforts n’électrisaient personne, la conversation languissait, le déjeuner même ne ranima
pas les esprits, de sorte que lorsqu’on fit la
motion de rentrer au logis et de remettre à
une autre fois (lorsque Rita pourrait venir)
la seconde partie du pique-nique, tout le monde
fut d’accord pour reprendre le chemin de Roccadoro. (À suivre).
I\ouYelles politiques
C’est au milieu du plus grand enthousiasme et dans un élan à peu près
unanime que la Chambre a approuvé
le décret d’annexion de la Tripolitaine.
Les deux séances des 22 et 23 février
resteront pour cela mémorables dans
nos annales parlementaires. Salle et
tribunes combles, 472 députés présents,
chiffre qui n’avait jamais été atteint.
Le président, M. Marcora, debout eii
présence de la Chambre entière debout également, envoie à la marine
et à l’armée son salut qui est accueilli
par des acclamations. Les ministres
de la guerre et de la marine remercient ensuite. M. Giolitti, accueilli par
une longue ovation de sympathie, se
lève'^et dépose un projet validant le
décret du 5 novembre, qui proclame
la souveraineté pleine et entière de
l’Italie sur la Tripolitaine et la Cyrénaïque. Une commission de 21 membres est nommée pour examiner le
projet de loi composé d’un seul article.
Au Sénat une cérémonie analogue a
eu lieu avec la même chaleur d’enthousiasme. Et le jour suivant, malgré
quelques voix discordantes d’un groupe
de députés socialistes, la loi d’annexion a été votée, après la lecture
de M. Martini rapporteur de la commission par 423 voix contre 9. Au
Sénat le projet de loi a été approuvé
à l’unanimité absolue.
Après ces affirmations solennelles
de l’opinion des représentants de la
nation, le gouvernement se sent plus
fort pour continuer dans la voie entreprise. Une preuve de cette affirmation nous l’avons peut-être dans le
combat naval de Beyrouth, où notre
flotte a coulé une canonnière et un
torpilleur turc après les sommations
d’usage. Les navires ennemis, abrités
depuis quelques jours dans ce port de
la Syrie, n’ont pas voulu se i-endre,
mais ils sont restés cachés dans le port,
espérant que la flotte italienne n’oserait pas les attaquer dans un endroit
si dangereux. Mais notre escadre est
sortie brillamment de la difficulté, et
les deux unités ennemies ont été détruites sans que de sérieux dommages
aient été portés à la ville et aux autres navires. Malgré cela la presse turque et ses alliés européens ont jeté
les hauts ôris et publié partout que
lesItaliensavaientbombardéBeyrouth.
La France a crié le plus fort, voyant
déjà tous ses intérêts lésés en Orient.
Les Turcs par représailles ont expulsé
les Italiens de la Syrie et de la Palestine et ils menacent d’autres expulsions.
Rien de nouveau en Afrique ces derniers jours, mais nous avons de nouveaux détails sur l’attaque de Derna
pendant la nuit du 11 au 12 février,
où l’ennemi a tenté deux fois d’emporter la place d’assaut. La nouvelle
que c’était une action décisive, dans
l’espoir de chasser nos troupes de leurs
positions, a été confirmée par les prisonniers et par le fait que le commandant en chef des Turcs-Arabes, le général Enver-bey, dirigeait personnellement les opérations. Il avait promis
aux Arabes le pillage de la ville et
du camp italien, et ces malheureux
couraient à l’assaut sous le feu meurtrier de l’artillerie, sans reculer d’un
pas. Enfin l’ennemi a dû se retirer
laissant plusieurs centaines de morts
sur le terrain et emportant un nombre encore plus grand de blessés. Nos
officiers ont fait enterrer les morts qui
gisaient jusqu’au pied des tranchées,
et les troupes ont présenté les armes
pour rendre honneur au courage héroïque de l’ennemi vaincu.
En Arabie il se passe des événements
très importants, qui donneront peutêtre à notre guerre avec la Turquie une
solution plus favorable encore de ce
qu’on ne pouvait espérer. Notre action
navale dans la mer Rouge a encouragé les imans Arabes dans leur résistance séculaire contre les Turcs. Le
iman de l’Assir, Said Idriss, qui aux
débuts de la guerre avait refusé de se
réconcilier avec Constantinople et de
envoyer des secours en Ti'ipolitaine,
a maintenant levé de nouveau le drapeau de la révolte et battu complètement le Vali Turc de Saana, le rejetant vers la côte ayec les débris de
son armée. Mais là notre flotte fait
bonne garde et aucun secours ne peut
venir aux garnisons turques de l’Arabie : notre flotte, renforcée encore dernièrement, continue sa croisière sur
la côte où le blocus a été proclamé.
Le iman Jaja qui s’était déclaré favorable à la Turquie a été battu et cerné
dans une forteresse de l’intérieur par
son compétiteur le iman Dohiani. Si
tous ces faits sont exacts et si les Arabes veulent vraiment secouer le joug
politique et religieux des Ottomans,
joug porté toujours à contrecœur, l’influence des Turcs dans le monde musulman baissera rapidement et les chrétiens n’auront qu’à s’en réjouir.
Autriche-Hongrie. La mort du comte
d’Aehrenthal, chanchelier de l’empire
a été une grande perte pour la monarchie et pour toute l’Europe. Le
grand homme politique avait su, pendant six années de gouvernement,
maintenir des relations amicales avec
les autres puissances tout en travaillant efficacement à la grandeur de sa
patrie, l’annexion définitive de la Bosnie a été son œuvre principale. Ami
sincère de l’Italie il l’avait montré
surtout dans la présente guerre et
dans la crise qu’amena à la démission
du chef d’état-major de l’armée le général Conrad. Avant de mourir il a
eu la satisfaction de voir nommé à
sa place l’homme indiqué par lui au
choix de l’empereur, le comte Berchtold qui maintiendra dans la politique étrangère la même ligne de conduite tracée par son illustre et regretté
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Presso le suindicate Sedi Succursali si eseguiscono le seguenti operazioni :
Emissione di libretti di risparmio ordinario al 3 OiO, con un massimo credito di L. 5000
éd un disponibile giornaliero di L. 500.
Emissione di libretti di piccolo risparmio al 3,50 OjO, a determinate categorie di persone attendenti a lavori manuali, con un massimo credito di L. 2000 ed un disponibile
giornaliero di L. lOO
Emissione di libretti nominativi vincolati almeno per un anno, per somme non inferiori
a L. 5000, all’interesse del 3,25 0|0.
Ammissione di prelevamenti dai libretti a mezzo di assegni (chèques), pagabili alla Sede
Centrale.
Limitatamente alle Sedi di BARGE e di TORRE PELLICE :
Emissione di libretti nominativi ma pagabili al portatore, al 2,75 OiO, con un massimo
credito di L. 25.000 ed un disponibile giornaliero di L. 2500.
In tutte le Sedi Succursali sopraindicate :
Si fanno acquisti di rendita dello Stato o di titoli della specie di quelli che la Cassa
può acquistare, per conto dei depositanti, e nell’interesse di questi se ne esigono le
semestralità.
Si ammettono come contanti i vaglia cambiari e i tagliandi di rendita scaduti.
Si accettano domande d’iscrizione alla Cassa Nazionale di Previdenza e depositi sui
libretti della Cassa stessa.
Si accettano domande per essere trasmesse alla .Sede Centrale per quanto riguardano:
Libretti pagabili al portatore al 2,75 0[0, nelle Sedi che non sono autorizzate all’emissione diretta.
Mutui e conti correnti ipotecari.
Operazioni di riporto e di anticipazioni.
Accettazione di titoli in amministrazione contro un diritto di L. 0,50 per mille o
frazione di mille lire sul valore nominale dei titoli depositati.
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RIDONA IN BREVE TEMPO E SENZA DISTURBI
Al CAPELLI ED ALLA BARBA IL COLORE PRIMITIVO
È un preparato spät ak indicato per ridonare alla barba ed ai capelli
bianchi ed indeboliti, colore, bellezza e vitalità della prima giovinezza
senza inacchiare nè la biancheria, ne la pelle. Questa impareggiabile
composizione pei capelli non è una tintura, ma un’acqua di soave profumo che non macchia nè la biancheria ne la
pelle e che si adopera con la massima facilità
e speditezza. Essa agisce sul bulbo dei capelli
e della barba fornendone il nutrimento necessarlo e cioè ridonando loro il colore
primitivo, favorendone lo sviluppo e rendendoli flessibili, m ibidi ed arrestandone la
caduta. Inoltre pulisce prontamente la cotenna
e fa sparire la forfora. — Una sola bottiglia
basta per conseguire un effetto sorprendente.
ATT ET. STATO
Signori MIGONE <S C. — Milano
Filialmente ho potuto trovare una preparazione che
mi ridonasse ai capelli ed alia barba il colore primitivo,
la freschezza e la bf ilezza della gioventù senza avere il
,, j ,, . minimo disturbo neirapplicazi^ne.
Una sola bottiglia dena vostra Antjcanizie mi bastò ed ora non ho un solo pelo bianco.
Sono pienamente convinto che questa vostra specialità nun è una tintura, ma un'acqua che
non macchia nè la biancheria, nò la peile ed agisce sulla cute c sul bulbi dei peli facendo
scomparire totalineote le pdiicolc e rinforzando le radici dei capelli, tanto che ora essi
non cadono piu, mentre corsi il pericolo di diventare calvo. pElfiANI ENRICO
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