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Vallées Vaudoises
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Que toatès les choses vraieSr bomaêtes, Instes, pores.
aimables,.... dignes de lonange, occnpent vos pensées. (Phü. IV, 8).
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hiïondelless TT-.iÇhrîst et
la famille — Histoire vaùdoise^— La
mort dç Miss Çayell fi-,‘Le « Qonvegno «
des Unions Chrétiennes de J eunes Filles
— La Conférence libre du Val Pélis —
— Chronique vaudoise — Nouvelles
poétiques.
NOS HIRONDELLES.
« L’hirondelle observe le temps de sa mh
gration « (Jérémie vin, 7). Il se pourrait
que Jérémie, qui habitait dans une région bien plus chaude que la nôtre, prononçât ces paroles au mois de Novembre.
Si nous les écrivons à cette saison,
c’est uniquement parce que nous voulons aujourd’hui les appliquer,,à des personnes qui ont les habitudes des hirondelles, qui en ont souvent aussi la grâce,
mais qui ne leur ressemblent pas autrement: je veux parler de nos jeunes» filles
des ValléeSi Comme les hirondelles eljLçs
* ont leurs migrations régulières ; elles laissent leurs montagnes quand la neige descend Jusqu’aux hameaux les plus élevés,
pour aller au service dans les villes ; elles
^ retouFineiat j. lorsque ¡la violette < et ¡M primevère et les muguets remplissent de
leurs parfums les vallons et les prairies,
La plus grande partie de nos hirondelles,sont déjà parties cet automne; elle
ont pris leur petite valise ou leur paquet
de hardes;elles ont dit au milieu des larmes leur adieu aux parents et aux amis ;
puis elles se sont éloignées en courant
pour cacher leur émotion. Et du haut
de sa galerie ou de son perron, la maman
a suivi du regard sa fille; et quand au
tournant de la route elle a disparu, après
avoir secoué son mouchoir une dernière
fois en signe d’adieu, la maman est restée
là, immobile, avec son regard perdu au
loin; peut-être a^t-elle pensé elle aussi
à la grande ville, mais non pas pour en
éprouver le charme qui entraîne au loin
sa fille, mais poar se représenter les dangers et les pièges qui menacent « nos hirondelles». Puis, avant de se retirer, elle
a, soulevé ses regards en haut vers ce
Père Céleste en qui elle j^ret toute sa confiance, et ses lèvres ,ont prononcé la
« prière de la mère ppntjson enfant » !
*■ ¡iiUi
* 4:
(IL’ht ocelle a un nidi> (Psaume
Lxxxiv, 3). « Un nid » nous dit le Psal» miste; il ne dit pas «un gage plus ou
moins élevé».
Parents e:t jeunes filles, nous voulons
toucher en passant à un sujet de la plus
haute importance, pour votre bien moral
et spirituel. Que de fois, quand il s’agit
de trouver une, place pour l’hiver, la
seuU considération que ^(pus laites est
celle du gage ! Pour 5 francs de plus par
mois il y a des*jeunes filles qui renoncent
à servir chez, une famille' qii^èlles connaissent et éstiment, ‘ qui^ veiïiérait à leur
bien et qui leur donnerait un « nid » pour
aller chez des personnes qu’elles ne connaissent pas, qui ne se soucient aucunement de leur vie spirituelle et qui parfois
^éme représenteront, un danger pour
leur vie morale !
Vous me dites que vous êtes pauvres,
que vous allez au service parce que vous
avez besoin de gagner et que 5 francs
par mois représentent pour vous une
grande différence. Je le comprends très
bien et je comprends et admire même l’esprit d’économie du montagnard qui a
été habitué à la dure et qui connaît
la valeur de l’argent; mais je suis
convaincu que 5 francs par mois ne devraient pas compter quand il s’agit de
choisir entre « un nid » et « un service »,
où vous ne vous sentez environnée d’aucune sympathie et de très peu de respect et qui n’a pas une bonne influence
sur votre âme.
Ah ! qu’elles sont heureuses nos hirondelles qui ont eu le bon sens de se choisir
« un nid » pour y passer l’hiver ! Qu’elles
sont heureuses, mêirie si au printemps,
leur bourse sera un tout petit peu plus
légèfé que celle de leurs compagnes !
« Celui qui aime l’argent ne jouit pas
de son argent. La sagesse vaut autant
que la richesse», nous dit l’Ecclésiaste.
*
* *
Mais même quand nous avons « notre
nid » il y a des jours dans lesquels nos
jeunes filles, comme dit le prophète « murmurent comme l’hirondelle « (Esaïe xxxvin
14), Ah ! la pensée de leur maison, des
grands arbres de la forêt qui laissent
tomber leurs feuilles, de la fontaine du
village qui jour après jour chante sa
vieille douce chanson, des veillées à la
clarté de la petite lampe à huile, — cette
pensée vient visiter souvent «nos hirondelles» pendant le mois de Novembre,
et c’est surtout pour ça que nous avons
pensé à elles aujourd’hui et que nous
espérons que bon nombre d’entre elles
liront ces lignes.
Après les premiers jours, dans lesquels
les nouvelles occupations remplissent
leurs pensées et leur servent de distraction, l’idée .de la maison vient naturellement saisir leur cœur et l’ombre de la
tristesse et' du découragenjent parfois
les recouvrent. C’est alors que la jeune
fille vaudoise s’écrie; «Je languis» et
son « languir» c’est comme le « murmure
de l’hirondelle» dont nous parle Esaïe.
Jeunes filles, ne vous découragez pas !
L’accomplissement d’un devoir est toujours dur au commencement; les premiers pas sont toujours les plus difficiles.
Prenez votre courage à deux mains; dites
à vous-mêmes : « Je dois faire mon de
: • s
voir, puisque c’est moi-même qui l’ai
choisi ». .
Et si vous avez du froid au cœur, souvenez-voqs de notre Église Vaudoise et
présentez-vous au pasteur, à sa dame,
aux" personnes qui s’occupent de la jeunesse ; ne soyez pas trop timides ou trop
sauvages; il n’y a rien de pire que la
solitude pour nourrir l’humeur noire.Et
puis, n’oubliez jamais que, au delà des
cieiix brumeux de l’automne, il y a quelqu’Ün auquel vous avez un jour donné
votre vie et qui, à son tour, vous a promis de la garder et de l’enrichir de ses
grâÇes.
Avez-vous porté avec vous votre Nouveau Testament? Je l’espère, pour votre
bien. Quand je vous vois en esprit dans
votre chambrette en train de lire la Parole.de Dieu et de prier, il me semble
qu’une lumière descende des cieux sur
volfë jeune front: oui. Dieu veut vous
donner Sa paix et Sa joie. '*
*
* * ,
Enfin la Bible nous parle 4.’« hiESS'
déliés qui s’envolent » (Proverbes xxvi,
2).|!Qè mcunelit vkp^ra aussi;i ppur vpu|
et vous retournerez alors à vos montagnes ! Les mois de l’hiver passent bien
vite quand on travaille avec la joie du
Seigneur. Vous féioürnerez... et à peine
arrivées vous laisserez de côté vds pétits chapeaux de ville et vos souliers délicats et vos blouses blanches et vous reprendrez vos simples robes et vos gros
souliers et vou^ mettrez, le Dimanche,
votre bellë coiffe blanche; et il y aura
alors dans votre maison des chants le
matin et des chants le soir ét les villages,
si silencieux pendant l’hiver, se rempliront d’animation et de joie.
Hirondelles de nos Vallées, nous vous
voyons toujours partir avec ûn sentiment de tristesse; nous demandons à
Dieu de vous garder de tout mal et de
vous bénir.
Et nous vous attendons, l’été prochain!
D. Bosio.
CHRIST ET LA FAMILLE.
{Voir N° 43 de l’<'. Echon).
III. Tout sacré qu’il soit, le droit des
parents à l’obéissance des enfants a des
limites. Les parents doivent élever leurs
enfants à l’indépendance, car il vient un
moment où l’on ne peut plus commander.
L’amour ne cesse jamais, le respect ne
devrait jamais cesser; mais l’autorité
doit cesser. Et lorsque cela arrive il y
a une crise dans la vie des enfants. Si
ce moment arrive trop tôt c’est un malheur, c’est meme la ruine morale pour
ceux qui ne savent pas encore se diriger
d’eux-mêmes.
Mais il y a aussi des parents qui commettent la faute de vouloir exercer trop
longtemps leur autorité. Deux traits de
l’Evangile nous font supposer qu’il y,eu
chez Marie, la mère de Jésus, une semblable tendance, lorsqu’elle intervient
dans sa vìe publique. Aux noces de Cana
c’est son orgueil de rtière qui la fait agir.
tandisque dans l’autre circonstance c est
son anxiété pour l’état de santé de Jésus.
Et c’est surtout dans cette dernière circonstance que la conduite de Jésus envers Marie semble un peu rude. Quelqu’un vient lui dire « Voici que ta mère
et tes frères sont là dehors qui te cherchent ». Mais il répondit : « Qui est ma
mère, et qui sont mes frères? ». Et jetant
les yeux sur ceux qui étaient assis autour de lui, il dit: «Voilà ma mère et
mes frères I Quiconque fait la volonté
de Dieu, celui-là est mon frère et ma
sœur et ma mère».
Souvenons-nous que Jésus était. tellement absorbé par sorî œuvre qu’il en
oubliait de se nourrir et c’est naturel
que sa, ntière en fût préoccupée. Elle venait vers luf 'aVèc l’idée cju’il laisserait
toütès'chosës poui* T écouter. Mais Jésus
lui laisse voir qu’il y a q^relque chose de
plus important que la nourriture, ou la
santé, ou les afflictions de famille, c’est
de faire la volonté de Celui qui l’a envoyé.
Nous entrons par là dans le domaine
de la conscience où i} n’y a d’autre autorité que celle de Dieu. Quand il y a un
conflit entre ce qui nous semble notre
devoir envers notre famille et ce qui
nous semble notre devoir envers Dieu,
il n’y a pas de doute sur la voie à suivre
quelque douloureuse qu’elle puisse, êtré.^
C’est bien ce que nous enseigne Jésus
par ces paroles: «Ne pensez pas que je
sois venu apporter la paix sur la terre;
je suis venu apporter non la paix, mais
l’épée. Je suis venu mettre la division
entre le fils et son père, entre la fille et
sa mère, entre la belle-fille et sa bellemère; et l’homme aura pour ennemi
ceux de sa propre maison ». C’est une
expérience que font bien souvent qos
convertis dans le champ d’évangélisation. Et pourtant eux aussi disent avec
Pierre : « Il faut obéir à Dieu pLl/tôt
qu’aux hommes ».
Oh ! qu’heureuse est la maison où le
service de Dieu s’accorde avec les devoirs et les affections de famille.
IV. Il y a un proverbe anglais qui dit:
Chaque maison a son squelette caché.
Ce qui signifie que malgré la prospérité
et malgré toutes les apparences de bonheur et d’harmonie, chaque famille a
quelque misère, quelque honte ou quelque malheur qu’on cache soigneusement.
Le proverbe peut très bien ne pas être
toujours vrai, mais il est certain que
dans chaque maison il y a des peines à
côté des joies. Jésus aurait-il eu quelque
peine dans sa famille? C’est ce que nous
croyons et nous estimons qu une des
choses qui lui ont fait le plus de peine
c’est que ses frères n'aient pas cru en
luL Le fait qu’ils sont avec leur mère
pour le détourner jde son ministère public nous le montre. Que c’est pénible de
2
Íj'lüí -ríílívI'^Y
sentir, jour après jour, que les membres
de votre famille ,he|pai^â^t plfs^tre
manière de voir etice qui e^t pire, Qu’ils
cherchent à contie-carrer»votr©^ ti^ail.
Jésus a-t-il eu’ de longues discussions
avec les membres de sa famille, ou bien
s’est-il contenté de rester silencieux et
de prier constamment pour eux? Nous
préférons croire qu’il a choisi cette seconde manière d’être, mais nous n’en
savons absolument rien.
Mais voici un fait étrange; Ces frères
qui n’avaient pas cru en Jésus jusqu’à
sa mort, nous les trouvons réunis avec
les disciples à sa mort, et, plus tard nous
trouvons Jacques, le frère du ' Seigneur,
à la tête de l’Eglise de Jérusalem. Que
s’était-il donc passé? L’explication de
ce mystère est peut-être dans la pre-”
mière épître de Paul aux Corinthiens, là
où il nous raconte, qu’après sa résurrection, Jésus est apparu à plusieurs personnes et entre autres à son frère Jacques.
Le fait que ces frères qui n’avaient
pas crû en lui avant la résurrection, sont
devenus^croyants après, est un des plus
forts témoignages en faveur de. la réalité
de la résurrection.
Mais ce qui nous frappe aussi c’est
l’immuable affection et la persévérance
avec laquelle Jésus a conduit ses frères
à la foi. C’est un exemple qu’il nous laisse
afin qu’à notre toyr nous persévérions
dans l’amour et la prière pour les membres de nos familles qui ne se sont pas
encore donnés au Seigneur. Dabrusio.
que ce n est pas difficile d’en oublier que celle-ci n’apprît pas la mort de sa
^elqu ^e !) et s’ache-¿ fille jfer les journaux. Je pjfsoiuis de fei^
^ine v^ le i^chain î^^age. On l’aj-^^ ce qi^ je ¡Quitáis et cela 4iét^|ait,;4. i]^
■rête et lê^condupne à la
amena«'? t'”'^
amende;
Voilà un autre cas; Il y avait un major
très catholique à la Pérouse qui commandait la Garde nationale et qui —
soucieux autant du bien-être spirituel
c
Mais l’au'mènier désirait faire eincoè^
quelque chose pour l’âme de la condamnée à mort; il comprenait que son uniforme devait entraver la confiance et
qu’une anglicane ne prendrait pas faci
de ses soldats que de leur bien-être phy- s lement la cène d’un pasteut n’appartesique — avait spin de mettre toujours ÿ\nant pas à cette Eglise. Connaissant le
une^ revue ou une parade à l’heure dû révérend Gahan, de la communauté anculte^ pour empêcher les Yaudois d^ glicane de Bruxelles, le. pasteur Le Seur
s’y rendre. > W proposa â ùiiss Cavell de l’appeler pour
Puis il y avait dès cas plus graves: lui rendre ce service religieux. «Alors ses
«Aujourd’hui encore», s’écriait au Par^ryeux brillèrent et elle accepta avec une
lehient M. Brolîerio, « on nous annonce grande joie ma proposition ». M. Le Seur
que 4 malheureux, parmi lesquels une lui annonça que son devoir était enfin
jeune fillè de 16 ans, ont été arrêtés pour de l’assister à son dernier moment et lui
avoir lu la Bible en italien. Je me de- demanda s’il devait essayer de se faire
mande si nous vivons vraiment dans le remplacer par le révérend Gahan, bien
Histoire Vaudoise.
Le premier Député Vauéois au Parlement
M. Joseph MMlan fut élu député par le
collège de Briquéras, pendant l’année
1850.-M. W. Meille, dans sa Vie de J.
Malan, à laquelle nous empruntons ces
données, nous raconte qu’un vieillard de
la costière de St-Jean, Barba Toumlin
Bellion, que les infirmités de l’âge retenaient chez lui, vit arriver le jour de
l’élection le maître d’école Daniel Meille,
escorté par l’âne du meunier.
« Vanta che Vvougna a voûtât lui dit
le magister.
, « Peut pà marciâ » répond Barbe
Toumlin.
« Eh bin, mi t’portou » reprend son
ravisseur.
Et sitôt dit, sitôt fait, le voilà en selle,
riant malgré lui et répétant: « L’è peut
mèch pel magist e Moussu Malan ch'lou
fau: per d’aiti lou fariou propri pa».
1° Il n’y avait que deux ans que les
Vaudois avaient reçu les mêmes droits
ciyils et politiques que leurs compatriotes.
Toutefois le Statuto portait « Rien n’est
ch^gé à l’égard de leur culte ». Selon la
loi, ils n’auraient donc pas eu le droit
de célébrer leur culte hors des églises
déjà bâties, ils n’auraient pas pu faire
profession de leur foi ni aucune propagande. C’était là le point de vue de bon
t nombre de députés conservateurs qui
n’avaient pas eu beaucoup de sympathie
pour la proclamation de la liberté. Mais,
à côté de la loi, écrite il y avait le sentiment de la majorité libérale de la Chambie qui demandait pour tous les citoyens
non seulement la liberté politique mais
aussi celle religieuse. Et le député Vaudois devait précisément tâcher de faire
profiter son peuple ^e ces tendances à la
liberté envers tous èt de pousser le gouvernement à les appliquer dans tous les
cas où il y en eut besoin.
Et ces cas, malheureusement, ne manquaient pas: Voilà un jour un garçon
vaudois qui, ignorant que c’était la fête
d’un saint (il y en a tellement de ces fêtes
Piémont, ou si nous ne nous trouvons
pas encore sous la protection du St-Office dans la nuit du Moyen-Age ».
Et ce ne sont là que quelques exemples de ces persécutions de tout genre
que l’on faisait subir à nos premiers
évangéliques d’Italie à mesure que l’église vaudoise étendait son œuvre. Il
était donc d’une importance exceptionnelle d’avoir à la Chambre un homme’quj
veillât sur tous ces actes d’intolérance
et sût les dénoncer aux autorités et nous
pouvons remercier entre autres M. Malan si nous avons vu se ïormer en Italiç
une tradition parmi les éléments libéraux
de notre peuple en faveur de la complète
liberté de tous les cultes — et ça malgré
les restrictions contenues dans le premiet
article du Stcduto. (.¿4. suivre).
la mort de Miss Ë. Cayell,
Nos lecteurs se souviennent certainement de Miss Cavell, l’infirmière anglaisé
qui fut fusillée il y a trois ans à Bruxelles
(Belgique) par les troupes allemandes,
pour avoir aidé des prisonniers Belges à
évader.
Le pasteur allemand Paul Le Seur de
Berlin qui l’assista, ^lors de son exécution,nous donne maintenant dans un journal allemand des détails sur la mort de
l’héroïque nurse. Nous les résumons d’apuès le Semeur Vaudois:
« M. Paul Le Seur ignorait le nom et le
procès de Miss Cavell, quand il reçut un
jour l’avis qu’il devait sissister celle-ci
lors de son exécution, le lendemain.
A la lecture du jugement qui frappait
trente-cinq accusés dont neuf à mprt, —
mais l’aumônier savait déjà que- deux
seulement seraient exécutés, — personne
ne broncha; deux des accusés spulement
sanglotèrent éperdument et c’étaient
deux personnes dont on venait de prononcer la libération I
Après la lecture du jugement, le pasteur Le Seur conduisit miss Cavell dans
une chambre voisine; il avait prié qu’on
lui laissât le soin d’annoncer lui-même à
la condamnée que l’exécution du jugement aurait lieu le lendemain: «Ma tâche me devenait indiciblement difficile
et c’est elle-même qui vint à mon aide:
« Combien de temps m’accordera-t-on
encore?» — '« Seulement, hélas I jusqu’à
demain matin ». Un instant, une rougeur envahit son visage et un voile humide couvrit ses yeux; mais seulement
quelques secondes». L’aumônier se mit
à sa disposition à toute heure du jour
ou de la nuit, la priant de ne plus voir
en lui « l’Allemand, mais le serviteur de
notre Seigneur et Sauveur, qui se place
entièrement à votre service». Elle demanda alors qu’on avisât sa mère âgée
de quatre-vingt ans, en Angleterre, afin
qu’une telle démarche eût peu de chance
de réussir. Elle refusa énergiquement ; c’était trop pénible p^ur M. Gahan qui
n’était pas habitué à ces chosiK. — « Ah !
miss Cavell, je n’y suis pas non plus habitué; mais vous sera-t-il agréable que je
ne vous joigne pas seulement au Tir national demain, mais que je vienne vous
chercher ici ? ». Elle accepta avec reconnaissance. Je lui dis encore quelques
paroles de consolation chrétienne; puis
nous nous séparâmes avec une chaude
poignée de mains ».
Le pasteur Le Seur obtint, comme il
l’avait promis, une autorisation pour le
même soir en faveur du révérend Gahan,
qui put « demeurer avec la condamnée,
sans témoins, aussi longtemps qu’il le
voulut. Il me raconta plus tard, avec
l’autorisation expresse de le faire connaître, qu’Edith Cavell, immédiatement
avant la communion, déclara qu’elle
voyait, maintenant qu’elle se trouvait
au seuil de l’éternité, que Ip patriotisme
n’était pas ce qu’il y avait de plus élevé
et qu’on ne doit haïr personne, mais aimer tous les hommes ».
On peut se représenter ce que fut, à
l’aube suivante, la rencontre de l’aumônier militaire allemand et de la condamnée. Le pasteur Le Seur se fit annoncer à
miss Cavell. « Si je me souviens bien, le
soldat me dit qu’elle s’était justement
agenouillée devant sa table ». Elle avait
mis ses affaires en ordre. Au passage, les
gardiens belges saluaient silencieusement
et profondément. Dans le parcours en
automobile, de la prison de Saint-Gilles
au Tir national l’aumônier se contenta
d*e réciter quelques textes bibliques ou
strophes de cantiques en anglais ! « Elle
était admirablement calme », dit-il. •
Au Tir national, attendaient déjà les
soldats, une compagnie, et les représentants de la justice, militaire.
Après la lecture du jugement ,« je pris
la main de miss Cavell, dit l’aumônier,
et je lui dis, naturellement en anglais, ces
seules paroles; «La grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu le
Père et la communion du Saint-Esprit
soient avec toi pour l’éternité. Amen ».
Elle répondit à la pression de ma main
et me dit à peu près ceci : « Dites à M.
Gahan, qu’il veuille bien faire savoir plus
tard à mes bien-aimés que mon âme,
comme j’en ai le sentiment, est sauvée
et que je suis heureuse de mourir pour
mon pays ». Je l’accOmpagnai ensuite
quelques pas jusqu’au poteau, auquel
elle fut attachée légèrement. Un bandeau
fut noué sur ses yeux, qui étaient pleins
de larmes, me dit le soldat. De brefs commandements, deux salves tirées en même temps, et tout était fini.
M. le pasteur Paul Le Seur avait, croyons-nous, déjà 'fait durant la guerre
quelques communications concernant la
n^i^de rpiaS'Cavéll ; mais jamais encore
il «’fiait puMié tous les détails. Il ajoute :
î|e V^ulcmsTÛliDus pasireçevoir comme ÿn
huilage Saciré de más Gavell cette
role: «Le patriotisme n’est pas ce qu’il
y a de plus élevé; nous ne devons haïr
personne, mais aimer tous les hommes »7*
: J’aime ma patrie et je commettrais uii
péché si je lui refusais mon cœur. Mais,
dans ce triste matin où j’étais avec Edith
Cavell au lieu de l’exécution, j’ai compris deux choses profondément: la cruauté de la guerre èt la magnificence du
Royaume de Dieu qui est bien au-dessus
des nations et qui rii’unissait' au plu*
profond de notre être avec la condamnée.
N’est-ce pas nous voulons servir ce
Royaume? ».
Le “Coevegio „ des Unions H’ennes
de JEUNES FILLES.
Par une journée grise et pluvieuse
commença à Turin le « Convegno » unioniste organisé par l’Union de cette ville
pour fêter le 25ime anniversaire de la
fondation j des Unions Chrétiennes de
jeunes filles en Italie. On oubliait le ciel
gris et les rues boueuses de là ville, en
entrant dans la chaude atmosphère des
locaux de Via Pio V artistiquement ornés de verdure, de fleurs et de drapeaux
des différentes nations représentées.
Le « Convegno » revêtait presque un
caractère de conférence, grâce à la présence de la Vice-Présidente du Comité
National venue de Genève, comme aussi
par la venue de plusiéurs américaines,
invitées par notre Comité National, et
arrivées expressément de Paris pour se
réjouir avec nous, et échanger leurs idées
organisatrices sur le vaste sujet de»
Unions Chrétiennes.
Notre « Conyegho » s’ouvrit le 5 Nch
veftibre, à 3 h. de^’après-niidi, par une
allocution de notre chère présidente nationale M.me Schalck, qui sut par quelques mots vibrants et affectueux, souhaiter la bienvenue à toutes celles qui
avaient répondu à son invitation. Elle
nous parla des difficultés et des luttes
pendant ces 25 ans de travail, mais surtout de sa grande reconnaissance et des
bénédictions reçues.
M.me Bertrand nous fit patt des lettres et télégrammes reçus des membres
absents qui nous dirent combien celles
qui n’avaient pu se trouver avec nous,
1 étaient en pensée et en prière.
Miss Spenser, secrétaire internationale,
nous donna un aperçu de l’immense travail fait par ce comité dans toutes les
parties du monde et de son activité en
Russie en temps de guerre.
Miss, ou plutôt signorina Niven, car
ayant travaillé plusieurs années en Italie, elle se sent tout à fait des nôtres, nous
fit une causerie des plus intéressantes sur
l’activité des W. C. A. en France.
Cette causerie nous ouvrit de nouveaux
horizons d’activités chrétiennes et nous
sommes reconnaissantes à nos sœurs
d outre-mer qui veulent bien venir nous
aider en Italie a fonder des œuvres comme les leurs.
Plusieurs thés abondamment servis
réunirent les différents membres des
Unions et on eut le temps d’échanger bien
des idées sur le travail accompli et à
accomplir. La vie et le travail de la femme dans le monde, comme nous l’a si
bien dit dans un travail profond, érudit
et complet M.me Ada Meille, sont si
complexes, qu’il faut réunir toutes nos
forces pour élever notre travail aux besoins de temps présent. M. le prof. Falchi, dans un discours très élevé, nous a
1
■
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f^|7
-■/wrK'i'.
iV’
n
dit que nous devions nous sanctifier
d’abord et sortir de nous-ipêraes afin de •
devenitides iicéndé^sateurl’-etàdes Îrra^- ^
diateurs d’énergie.
Notre chère secrétaire M.llè, Meynier^
nous ift l’histoire des 25 années de vig.
de nos Unions et son tableau si précis
nous permit d’assister aux progrès accomplis.
L’espace me 'mnhque pour faire un
rapport complet des travaux présentés
et des idées pratiques échangées entre les
membres des Unions d’Italie et les membres de la Y. W. C. A. américaine. Mais
nous espérons que toutes celles qui ont
eu le privilège de prendre part à ces causeries s’efforceront de faire plus et toujours mieux à d’avenir. Je'veux^ mentionner encore la soirée offerte par l’Union de Turin et à laquelle-prirent part
outre les déléguées, tous les amis de
l’œuvre. On y entendit des paroles de
bienvenue de M.me Noélie Malan,îM. le
pasteur Prochet, M. le prof.' Falchi et M.
Rostain, ainsi qu’un joli Chœur admirablement chanté, et des morceaux de violon et de harpe. Les Unions reconnaissantes offrirent à leur chère |ondatrice,
un parchemin, faible témoignage de leur
profonde reconnaissance. » j,., ' g
Qu’il me soit permis d’exprimer ici,
au nom de toutes les déléguéés, notre reconnaissance pour l’accueil plus, que
bienveillant qui nous a été fait par l’Union de Turin et des. dames du Comité
qui’ ne se sont point épargnées afin’ que
tout réussisse à souhaits.
— Dimanche 9 courant, TUn^n de
St-Jean s’unissait à celle de La Tour, au
Foyer, pour entendre une fois de J)lus
secrétaire du Comité Internatibnal, Miss
Spencer, qui nous intéressa vivement en
nous parlant de' tout le travail fait par
les Unions Chrétiennes au Japon, en
Chine, en Amérique, et dans l’Afrique
du Siid. Elle nous dit aussi combien le
Comité central qui a son siège à Londres,
reçoit des demandes d’aide et de secrétaires des petits peuples des Balkans, de
Pologne, etc.
Miss Dicson nous raconta aussi comment vient de se fonder un Foyer à
Strasbourg, malgré * les di^ultés du
temps présent. Les besoins*sont toujours plus grands, l’œuvre des Unions
Chrétiennes doit être agrandie, il faut
fonder de nouveaux foyers, des cercles
pour les étudiantes, pour les ouvrières,
il nous faut montrer aux jeunes filles et
aux femmes que la vie est belle, qu’elle
a un noble but, qu’elle vaut la péine
d’être Vécue quand on a trouvé Dieu.
'V . , ' a. e: g. .
LA CONFÉRENCE LIBRÉ DU VAL PÉLIS.
C’est une bonne vieille tradition que
l’on a l’intention de reprendre cette année, en convoquant pour Mercredi 19
cour., à 9 h. antim., la Conférence libre
du Val Pélis à La Tour (école de SteMarguerite)i* *
M. le pasteur D. Revel sera rapporteur
et l’on traitera de plusieurs questions qui
intéressenUyivement nos églises et gui
se résument idans un mot : Qu’allons-nous
faire pendant cet hiver?
Chaque paroisse du Val Pélis sera représentée officiellement par deux frères
nommés par le Consistoire et par toutes
ces personnes qui voudront s’ajouter à
eux et que nous souhaitons nombreuses.
A la veille de la Conférence, Mardi soir
à 7 h., auront lieu à La Tour trois réunions préparatoires: une aux Appiots,
présidée par MM. les pasteurs Bonnet
et Peyronel, une aux SimOunds présidée par MM. les pasteurs D. Revel et
Eug. Revel et une aux Coppiers présidée
par MM. les pasteurs C. A. Trop et Bart.
Soulier. , f'-.'
CHflONIOUE VftüOOtSE. “
- Mi.'. , _ ^
Gêiies. i#. Guido'^Çombà^fij(s de M, le|
pasteur Adolphe Comba, étildiarit’*^ de '
notre Faculté de Théologie à Florence,
a été envoyé par le Conseil de la Faculté,
pour queiqües mois, à Edimbourg, afin :
de s’y perfectionner dans la langue an->
glaise et d’étudier le mouvement protestant en Ecosse. *
La Tdar. La mortvient de frapper une ^
de nos jeunes filles, enlevée à l’âge de 18
ans, Emma Durand, qui était tombée
malade à la suite de la mort de sa mère
et de sa sœur. Que Dieu console cette^
famille si durement éprouvée.
— Samedi, le l.r Novembre, a eu lieu
la bfnédiction dû mariage de Henri Beux
dé St-Germain, avec M.lle Clémentine
Pasquet, de La Tour, Nous souhaitons à
ces chers époux une vie longue et heureuse.
-L Dimanche dernier, Ja collecte faite
à l’iSsue du service en faveur de la Société Biblique, a produit la somme de
frs. 220.
— La semaine passée noup avons retptis tous nos cours d’instruction religieuse pour les catéchumènes. Outre les
^ois classes régulières de la paroisse qui
«ont dirigées par^MM. les pasteurs C. A.
Tron et Grill, il y a une classe formée par
les élèves du Collège et de l’Ecole Normale. C’est M. le pasteur D. Bosio qui a'
été chargé de cette classe qui, nous sommes heureux de le dire, compte plus de
30 catéchumènes.
Massel. Les journées de Samedi et
de Dimanche nous ont plongés en plein
hiver. Une couche de neige de plus d’un
demi-mètre d’épaisseur couvre la campagne et fait un contraste frappaut avec
le vert pâle des arbreS non encore dépouillés de leurs feuilles. Pendant''deux
jours la poste n’a* pas pu .nous parvenir.
— Nos écoles de quar^içr continuent à
être fermées, les maîtresses n’étant pas
nommées. C’est très regrettable que le
même inconvénient doive se répéter toutes les années au grand détriment des
élèves qui, au printemps, quand il y
aurait les régents, ne peuvent plus fréquenter l’école à cause .des travaux de
la campagne.
Palerme. Nous avons eu dernièrement, dans notre temple, un discours du
docteur Firetto qui nous a beaucoup encouragés. Ce Monsieur qui connaît très
bien notre œuvre à Palerme, nous a montré comment l’attitude du peuple a profondément changé, pendant ces dernières
50 années, à notre égard. Alors c’était
une opposition aveugle et déclarée qui
se déchaînait contremotre premier évangéliste M. G. Appia. A présent c’est un
sentiment de respect et d’admiration qui
entoure notre œuvre. « Puisse l’Eglise
Evangélique », a conclu le docteur Firetto, « accueillir en nombre toujours
plus grand, dans son sein, les âmes
qui cherchent en vain l’Evangile dans
l’église romaine ».
Rome. Nous recevons le rapport imprimé sur la vie de notre église de Rome
pendant la dernière année ecclésiastique. Les nouvelles de notre œuvre dans
la capitale sont toujours excellentes; les
cultes sont bien fréquentés ; presque tous
les membres de l’EgHse s’approchent de
la Table du Seigneur; bon nombre de
personnes qui cherchent la paix et le
pardon ont déclaré avoir trouvé dans
nos^ cultes une réponse aux besoins de
leur cœur.
L’œuvre du Circolo del Soldato continue à^donner d’excellents résultats; les
contributions des membres d’église ont
permis au Conseil de porter à L. 5000 la
contribution à la caisse ,centrale. ]
i * Le rapport feinércie enfin vivement la 5
Table qui a envoyé à Rome une diaco-*
nesse vaudoise dans la personne de sœur
Lidie Pasquet. Nqtre scpjira aidéjd’une
maniêm très efficace le Pastçur daqs ^es <
visites et son œuvre, auprès des malades,
a été très appréciée même en dehors de
notte milieu. Dieu veuille que nous ^
puissions bientôt avoir de nos diaconesses dans toutes nos principales églises ! !
Rorà. L’ on nous a dit que la semaine
passée un bon nombre de nos jeunes
genSaÇe sont réunis sous la présidence du
pasteur pour constituer une Union Chrétienne qui prendra le nom glorieux de
Giosuè Gianavello. Nos meilleurs vœuv
pour que cette œuvre puisse faire beaucoup de bien à Rorà.
Turin. (L. T.). Hier soir L’Union Chrétienne des Jeunes Gens de Turin — pour
fêter le premier anniversaire de la Victoire — donna une belle soirée aux soldats de cette garnisoq. La salle de Via
Pio V était bondée. La fanfare du 6° Genio Ferrovieri, qui avait bien voulu intervenir à cette soirée, tommença par
, jouer la Marcia Reale.
Ensuite M. Albert Prochet prononça ,
un discours tout inspiré aux circonstances de l’heure solennelle que nOus traversons et termina par exhorter tous les présents à la discipline, à cette discipline
qui consiste dans le sentiment profond
du devoir à accomplir.
Après M. Rostain, président de LA. C.
D. G., remercia tous les militaires d’avoir
bien voulu accueillir l’invitation, et, en
même temps, il les engagea à vouloir
continuer à fréquenter la « Sala di Convegno;* laquelle restera ouverte' pour
tous les soldats qui voudront bien y venir
passer quelques heures agréables.
Il remercia aussi, et d’une manière
... ,r/*
toute particulière, les demoiselles qui se
prêtent si volontiers à cette ofeuvre parmi
nos soldats. .,J ^ ’
Ensuite on joua la comédie La consegna
è di russare ! et plusieurs soldats chantèrent des f,chansons et des romances,
etc. M. E. Monnet récita un monologue,
et M. Rostain nous répéta des Fables de
Trilussa.
Le sergent Conti termina- l’intéressante soirée par des remerciements ' à
tous ceux qui leur avaient procuré cette
fête et en invitant ses commilitons à bien
vouloir se rendre régulièrement à cette
salle du soldat où tout leur est donné
gratuitement.
A la fin fut servi un buffet bien garni.
Amérique du Sud. M.lle Alice Armand-Hugon, fille de notre vénéré pasteur de Colonia Vaidense, et docteur en
médecine, a été déléguée à représenter
la république de l’Uruguay à un congrès
de médècins qui s’est tenu à New-York
au mois de Septembre. M.lle Hugon a
aussi été chargée par le Gouvernement
d’étudier dans les Etats-Unis le fonctionnement des Tribunaux pour l’en*
fance dépravée et de les faire connaître
dans l’Amérique du Sud. Nous félicitons
notre sœur vaudoise pour les tâches très
honorifiques qui lui sont confiées.
Paris. M. le pasteur L. Appia, fils du
regretté pasteur vaudois M. Georges Appia et bien connu parmi nous, vient de
terminer la 30.me année de son ministère dans la paroisse de Bon Secours.
Les paroissiens de l’annexe Ménilmontant, dont il a spécialement la charge,
n’ont pas voulu laisser passer cette date
sans lui témoigner leur affection et leur
reconnaissance.
Dimanche 19 Octobre, le culte terminé,
les conseillers presbitéraux se sont grou
pés devant l’assemblée et ont offert à
M. Ap^ia un cahier, dont la couverture ^
était très artistiquement décorée et dans »
lequel un très grand nombre de persbn-j
nés avaient Signé leur nom. Un des con- ^
seillers, M. Ch. L(x:h, représentant spé-1
cialement Ménilmontant, a adressé à M. j
Appia une allocution très chaude, dans
laquelle il lui a dit les sentiments de tous ’
les membres de la paroisse. Le pasteur
Dumas a ajouté quelques mots. Dans sa
réponse, M. L. Appia a dit très justement
tout ce qu’il devait à la collaboration de
Madame* Appia,' De nombreuses mains
ont serré les siennes.
Nouyelles politiques.
La lutte électorale bat son plein dans
toute l’Italie, Des meetings contradictoires sont organisés chaque jour un peu
partout. Les désordres sont rares. A Milan quelques coups de revolvers, des
blessés et plusieurs arrestations. Des bagarres et des coups à Livourne et Ancône.
La campagne prend naturellement un
caractère plus violent à l’approche du
jour dé», élections.
— La question de Fiume reste tou
jours au même point. On confirme la
nouvelle qüè la France *et l’Angleterre
auraient pris l’initiative d’une démarche
auprès du gouvernement de Washington
pour une solution équitable. Toutefois
le président Wilson demeure intransigeant. , ,
Le ministre M. Tittqni acquitté Paris
pour rentrer à Rome. La délégation italienne à la Conférence sera présidée par
M. Maggiorino Ferraris. '
— M. Poincaré, président de la République Française, voyage maintenant
én Angleterre. Les Londoniens lui ont
fait un accueil très chaleureux.
— La France et l’Italie ont conclu
et signé un traité pour régler l’émigration
des ouvriers d’un pays à loutre, et leur
•assurer une égalité complété de traitement pour tout ce qui concerne à la
prévoyaùce sociale et le travail.
— La Russie qui voulait la paix à tout
prix est plus que jamais déchirée par la
guerre civile. Il a semblé un moment
que le gouvernement sovietiste allait être
renversé. Des armées blanches avançaient
de tous côtés contre les armées rouges et
déjà on annonçait la chute de Pétrograd. Maintenant les bolchevistes ont
repris le dessus. Les généraux Youdenitch, KolkChak, Dénikine cèdent du
terrain. Malgré les .pressions de l’Angleterre, la Finlande n’est pas entrée dans
le conflit. Une intervention extérieure
en Russie devient toujours plus difficile,
surtout à cause de l’opposition des masses populaires occidentales.
—■ Une grève minière formidable a
éclaté aux Etats-Unis. Plus de 400.000
ouvriers ont déserté les mines. Née sur
une question de salaires et d’heures de
travail, elle change peu à peu de caractère. Les mineurs veulent aujourd’hui
faire triompher le principe de leur liberté
individuelle et collective contre la tyrannie des Trade-Unions et des chefs
mineurs. La police a arrêté bon nombre
d’agitateurs, hommes et femmes, qui
faisaient de la propagande révolutionT
naire bolchéviste.
— Une conférence internationale s’est
réunie à Londres pour étudier les moyen
de rémédier à la disette générale. Plusieurs hautes personnalités lui ont promis leur appui.
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Fra due bimbi era insorta una questione
E parevan due cani intorno a un osso.
La mamma li guardava in apprensione.
Ma sull’uscio però stava a ridosso.
OifAcile è il saper chi avea ragione;
Gridavan tube due a più non posso
Per l’acqua di Chinina di Migone.
Che poi finiron col gettarsi addosso.
Par chi alla madre il fatto non dispiaccia:
Anzi dir si dovrebbe che le garba.
Che i bimbi si profumino la taccia.
Pèr stupor poi restò senza parola.
Quando vide venir tanto di barba
Sul mento della piccala aua prala.
L'flCQUAk
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