1
Qaarante-septième année.
4 Août lÛll
N. 31.
L'ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaudolses . . Fr. 2,50 — Italie
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Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8)
SOMMAIRE:
Communications — Le Chant — L’Exposition
de dessins de M. Georges Appia — Camp
d’études et de vacances — Tournée d'évangélisation dans la haute Vallée d’Aoste
— Correspondance — Chronique vaudoise
— Nouvelles politiques — Collecte pour
l’Eglise d’iris._
COMMUNICATIONS
La fête du 15 août aura lieu à
Bobi - Fontaine de la Santé. Elle
commencera à 9 heures et demie pour
finir à midi.
La réunion du 15 août, pour les
paroisses du Val Pérouse et du bas
Val St-Martin aura lieu, D. V., cette
année sur Las Arras, mardi 15 cour,
à 9,30. — En cas de mauvais temps,
on se réunira dans le temple de Pramol,
LE CHANT
a-t-n de pl^^^na^chantl
Entendre ces belles voix exercées qui
vous enlèvent les morceaux les plus
difficiles, prendre une part active à
ces chœurs qui sont écoutés avec un
si vif plaisir, faire valoir un talent
qui n’est pas donné à tous, nous le
répétons, c’est beau.
Nous nous limitons, ici, dans ce cas,
au chant dans l’Eglise, dans les réunions, dans le cercle de la famille.
Si la prédication doit avoir sa part,
ainsi que la méditation, dans un culte,
si la prière et surtout la parole de
Dieu doit avoir la place d’honneur, le
Chant a le droit de se placer à côté
de ces différents éléments qui constituent le culte public. Nous savons ce
qu’il était auprès du peuple Juif, au
temps de Jésus Christ, des apôtres, à
travers les siècles au sein du christianisme; aujourd’hui il tend, non seu^
lement à s’améliorer, mais à s’imposer,
là où la vie spirituelle s’affirme, là
où l’Esprit de Dieu souffle. Dire les
sacrifices que s’imposent les Eglises
d’Angleterre et d’Amérique, pour que
le chant soit, the great attraction, est
impossible, mais aussi les cultes sont
suivis et, en partie, on le doit à l’action du chant. Dans nos Eglises de
l’Evangélisation, on a donné une attention spéciale au chant et on a très
bien fait. Et dans les Vallées où en
sommes-nous ? Là où se trouve un
pasteur jeune et doué d’une bonne
voix, il n hésite pas à cultiver ce qu’il
réputé être de la plus haute importance ; là où des Régents sentent le
privilège de cultiver cette branche si
importante pour les petits ou les
grands, le chant marche à merveille
dans les Ecoles du Dimanche, dans
les Ecoles sur semaine, dans les familles et au Temple, Mais, là où on
ne peut plus le cultiver, soit parce
qu’une place ne lui a plus été assignée dans l’horaire, soit à cause du surcroit de travail ou pour un autre motif
encore, le chant tend à disparaître,
car on ne connaît plus les notes, les
exercices manquent et tous doivent
se limiter à lamenter une telle chose
néfaste pour l’avenir de nos Eglises.
Les Catéchumènes ne veulent plus
chanter ou fort peu et, une fois admis
dans l’Eglise on ne peut pas' faire ce
qu’on n’a jamais fait ou négligé.
Que faire ? Nous avons des personnes de bonne volonté; nous avons des
directeurs, mais il y a aussi l’apathie
qui éteint tout, qui tue tout. Que faire?
Ouvrir la bourse et le cœur ; rétablir
les exercices réguliers pendant la saison d’hiver; former une société de
chant ou chorale bien organisée, s’engager personnellement même moyennant une taxe, s’il le faut, et ensuite
se raettre à lipivre. Chanter c’est un
privilège ; chanter à la gloire de Dieu,
c’est un devoir; chanter pour le réveil d’une Eglise, c’est une nécessité ;
chanter pour triompher du diable,
c’est une victoire. Cultivons le chant
et chantons : Dieu le veut.
C. A. Tron.
L'Epsilioii de toÉs ilii H. Gtarpes ijipia
La famille de M. le pasteur Oeorges
Appia, heureuse de pouvoir répondre
affirmativement à la demande qui lui
a été adressée par la société de jeunes gens du Pra del Torno a transporté
aux Vallées la collection des dessins
du vénéré défunt, récemment exposés
à Paris. Une exposition de ces dessins
s’organise et sera ouverte au commencement de Septembre à Torre Pellice.
Dès maintenant nous prions nos lecteurs de faire savoir autour d’eux l’occasion unique offerte au public de voir
l’œuvre artistique de celui que les
Vallées connaissent surtout comme
pasteur et champion des œuvres chrétiennes.
Un choix sévère de ces dessins a
été fait à Paris par un jury d’artistes,
mais telle était la richesse des albums
du dessinateur qu’ils ont eu peine à
réduire ce choix au nombre requis
par les dimensions de la salle et les
proportions à donner à une exposition
de ce genre. Aussi, les dessins choisis,
(environ une 100““) sont-ils, écrit un
artiste, «presque tous de premier ordre ». Un certain nombre d’études intéressantes ont été jointes à cette collection. L’exposition, composée surtout
de paysages (parmi eux un grand nombre de vues des Vallées) contient aussi
des marines, des portraits, des morceaux d’architecture. Des architectes
de profession émerveillés de la perfection de ces derniers, les ont déclarés dignes du grand architecte Viollet
le Duc et tels que des professionnels
de talent auraient peine à les égaler.
L’exposition qui a eu lieu à Paris
a reçu le plus sympathique accueil et
donné lieu dans la presse à d’intéressants articles. Nous pensons que le
meilleur moyen de préparer nos lecteurs à apprécier les dessins qui vont
leur être présentés est de mettre sous
leurs yeux quelques-uns de ces articles.
C’est ce que nous nous proposons de
faire au cours du mois d’Août. Les lignes suivantes du critique d’art, M.
Conrad de Mandach, parues dans le
« Christianisme au XX’““ siècle » nous
disent la place que nos Vallées ont
occupée dans l’œuvre artistique de
Georges Appia.
Il serait exagéré de dire que l’homme laisse son empreinte en tout ce
qu’ii fait. ïi est des esprits supérieurs
qui Sout réfractaires à certaines manifestations de l’être humain. Ainsi,
combien peu d’écrivains savent manier à la fois la plume ou le pinceau !
Combien peu d’orateurs seraient à
même de jouer d’un instrument de musique !
Cependant, lorsque ces esprits supérieurs ont des talents que leur profession les empêche de développer au
point d’y devenir maîtres, il est rare
que, cultivant ces talents en dehors
de leurs travaux quotidiens, ils n’y
mettent pas, avec tout leur cœur, des
qualités éminentes.
Tel est le cas pour les dessins du
regretté pasteur Georges Appia. Ils
sont admirables et révèlent une âme
d’artiste. C’eût été péché que de les
laisser s’enfouir dans des portefeuilles.
Nous ne saurions assez remercier ceux
qui, avec une pieuse sollicitude, ont
choisi les meilleures d’entre ces productions pour les placer sous nos yeux
à V Union chrétienne de jeunes gens.
A l’occasion du service célébré le
31 octobre dernier, en l’honneur de sa
mémoire, Georges Appia a été l’objet
de discours émus prononcés par les
représentants les plus autorisés des
Eglises protestantes de Paris qui ont
rendu tour à tour hommage aux services éminents rendus par Georges
Appia à la cause de l’Evangile. Ajoutant à ces témoignages quelques paroles au nom de la famille Appia, M.
le pasteur Wilfred Monod caractérisait, en quelques phrases lapidaires,
la personnalité intime du disparu.
« Pas de phrases, pas de phrases,
prends garde aux phrases » ! Tel avait
été le conseil viril souvent répété à
son interlocuteur par Georges Appia,
au cours de sa dernière maladie. « Il
était du roc où furent taillés les héros
du XVP siècle », ajoute M. Monod.
Ce sont là deux vérités dont il faut
bien se pénétrer si l’on veut être à
même d’apprécier les dessins de Georges Appia. En effet, « Pas de phrases * !
Il va droit au but, et transcrit ses
impressions avec une netteté, une
acuité de vue impi’essionaantes. De
l’esprit universel des; grands hommes
de la Renaissance, il s’en est pénétré,
non seulement au po’int de vue religieux, mais à tous les égards. Il embrasse, par delà le cadre journalier
de sa vie, les secrets de l’univers, et
lorsqu’il prend son crayon, il s’intéresse aux problèmes de la forme, au
rendu de sa vision avec l’àrdeur, la
foi, la sérénité qu’il met, ailleurs, à
l’accomplissement de ses devoirs pastoraux.
« Je suis né avec un crayon sur l’oreille », avait-il coutume de dire à ses
amis qu’il initiait au contenu de ses
portefeuilles. En effet, il avait fait
preuve, dès son enfance, d’un talent
de dessinateur remarquable et si sa
vie n’avait pas été si éminemment utile
à la cause qu’il servait et si profondément bienfaisante, nous aurions pu
prétendre, en présence de ses productions artistiques, qu’il avait manqué
sa carrière !
Où qu’il fût, il avait coutume de
traduire ses impressions au moyen de
son crayon. Son admiration pour la
nature, pour les arbres en particulier,
remonte jusqu’à sa tendre enfance et
nous est attestée par des croquis d’une
maturité étonnante. Puis, ce sont, à
l’âge des études universitaires, des camarades dont les portraits retiennent
son attention.
Ensuite, nous passons à des vues
d’architecture. La beauté des formes
gothiques, les grandes baies ogivales
avec leurs meneaux délicats, le demijour des intérieurs de nef, les nervures des voûtes cintrées ou à croisées
d’ogives, les piliers élancés aux nombreuses articulations, fascinaient son
regard. ,
En Allemagne, où il séjournait pendant sa jeunesse, il note, d’un crayon
fin. incisif des vues d’églises gothiques
(Bacharach, Ober-Ursel, Oppenheim).
Le Cloître de Mayence attire son regard par ses effets de lumière combinée avec ses arches imposantes. Puis,
il nous conduit dans quelques-uns des
sanctuaires de France, dont la plupart
d’entre nous ont contemplé les belles
architectures avec admiration. C’est
ainsi que nous voyons défiler une vue
de Saint-Trophyme d’Arles, un croquis
pris à l’intérieur de la cathédrale de
Sens, et un dessin d’une netteté, dç
grandeur, de conception admirable^.
2
IMlig
SîÊm
représentant la grande nef de l’Eglise
Saint-Ouen à Rouen. s
♦ ^
Les vues de paysage'’ nous initient
aux pays que préférait notre regretté
ami. Ici c’est la Sicile, avec son paysage d’une pureté de lignes classiques,
avec ses grandes plaines inondées de
lumière, d’où émergent des villes avec
leurs cathédrales et leurs châteaux
forts. Là, nous apercevons des vues
de Suisse: la montagne dans son austère grandeur, revêtue des vestiges
de la civilisation romaine nous apparaît au Mont Saint-Bernard, les sites
romantiques du pays de Vaud (voyez
la chute de l’Orbe, de 1845, où l’artiste a pris soin de nous détailler a,vec
le plus grand soin, et en se jouant des
difficultés, la construction alambiquée
d’un moulin) les paisibles environs de
Genève.
C’est, toutefois, son pays d’origine,
les vallées vaudoises, qu'il se plaisait
à prendre pour objet de ses loisirs
consacrés au dessin, surtout durant les
dernières années de sa vie. Ce pays
à la fois sauvage et ensoleillé, à la
fois fertile et rebelle aux cultures, ces
énormes rochers, ces coupes déboisées
alternant avec des vallées ensoleillées
et avec des pentes doucement ombragées : cette nature sauvage, austère et
pure, où les torrents se précipitent
vers les abîmes, où le soleil fait resplendir les cimes neigeuses, tout cela
il l’aimait et en transcrivait la beauté
en des pages pleines d’allégresse, où
revit une âme qui admirait profondément la nature et se sentait chez elle,
ap milieu du cadre historique de sa
race.
N’est-ce pas l’histoire de ces protestants indomptables, de cés fiers Vaudois que fait surgir devant nos yeux
le crayon de Georges Appia, lorsqu’il
nous dépeint cette nature héroïque, où
le sol ravagé, crevassé, ballonné, torturé par les lointains soubresauts de
la nature se creuse ici en un sombre
ravin et se dresse là-bas en un sommet altier ? N’est-ce pas un souffle de
paix, de cette paix à la fois éternelle
par son essence et passagère par ses
fugitives apparitions, que répand sur
cette contrée sauvage la lumière qui
éclaire les perspectives étendues, réchauffe les rochers nus et fait briller
les cimes neigeuses? Pramol {ÎSbl) où
les Vaudois furent massacrés en 1686,
le Lac de Malconseil (1886), Rora, et
d'autres vues du même genre, fixés
par le crayon de cet artiste distingué
et de cet homme admirable, de ce grand
Vaudois, sont pour nous comme les
personnifications de ce vaillant petit
peuple qui a maintenu sa foi contre
les assauts les plus furieux et a le
droit de contempler son passé avec la
sérénité d’un vainqueur sorti des abîmes. Conrad de Mandach.
CAMP 0’ ÉTUDES ET DE VACANCES
organisé par le Comité Unirersel
des Unions Chrétiennes de Jeunes Gens
LE SENTIER (Vaud)
Au pied d’une côte escarpée et boisée, s’étalent les maisons du Sentier,
village important de la belle vallée
de Joux, dans le Jura. Et c’est là qu’ont
lieu les séances du Camp d’études et
de vacances organisé par le Comité
universel des Unions chrétiennes de
jeunes gens.
C’est un cours de vacances pour
unionistes, d’après la mode américaine.
Les séances furent ouvertes, dimanche
23 c., par M. Em, ^autter, secrétaire
du Comité Universel, qui donne la
bienvenue aux intervenus, et recommande l’esprit qui devra caractériser
ces séances - esprit de liberté (deirégularité, d’exactitude) de fraternité,
de mutualité et de progrès. Il y a 47
participants, ainsi répartis d’après leur
origine : France 19 - Suisse 23 - Belgique 2 - Italie 2 - Espagne 1 —
14 secrétaires unionistes ont pris part.
au camp à des titres divers - 13 professeurs différents, et 5 secrétaires
unionistes ont assuré la série des 50
leçons prévues du programme.
Le' soir du dimanche 23 dans le
temple, tout neuf et bondé pour la
circonstance, M. Roulet, président du
Comité Cantonal de Neuchâtel, M. Boykeus, agent national de la Belgique,
M. Namblard, président du Groupe
Nord des Unions de France et M. Falchi,
président du groupe nord des Unions
d’Italie, donnent des nouvelles du progrès des Unions dans les divers pays.
Le lendemain matin, à huit h. précises, les cours réguliers commencent
par le culte et ensuite par une réponse
faite par le vieux pasteur Joseph de
Genève, claire et pleine d’une vitalité
toute juvénile à la demande:
Qu’est-ce que la Bible ?
On aurait la tentation de la reproduire cette réponse au moins dans ses
lignes générales, mais alors il faudrait
en faire autant pour toutes les autres
leçons qui suivent et dont voici quelques titres :
Comment attirer les jeunes gens aux
Unions (M. Th. Geisendorf).
Jésus et les questions sociales; la
libre pensée et comment on peut y
répondre (Pasteur Chamorel de Lausanne) ;
Convertis pour convertir ; la lutte
contre l’alcoolisme (Pasteur Vittoz).
Qu’aVons-nous à apprendre du catholicisme (Gaston de Riou, rédacteur
du Figaro de Paris).
Les étapes de la Révélation (Pasteur
Rayroux de Paris).
Le développement de la Vie personnelle en vue de l’action (M. Em. Sautter),
et parmi les orateurs on trouve d’autres savants et hommes éminents tels
que le pasteur Siordet, M. de Mercier,
M. de Meuron et le prof. Westphal;
Les discussions qui suivent les leçons sont très animées en général, très
élevées et très pratiques, surtout pour
ceux qui sont à la tête de quelque
travail unioniste.
Les après-midis sont libres et destinés à des promenades, dans les environs; au Rocheray, aux Brassus, au
Pont, à l’Abbaye, à la pêche dans les
eaux du lac, à quelque course, à la
dent de Vaulion, d’où l’on domine tout
le Jura, et d’où l’on voit 9 lacs, dans
la forêt du Risoux, la plus grande et
la plus belle de la Suisse entière, qui
s’étend, majestueuse de végétation de
sapins rouges ou épicéas, jusqu’aux
confins de la France; ou au Moiit
Tendre fameux par ses merveilleux
couchers de soleil. Et soit dans les
cours, soit dans la compagnie, soit
dans la nature l’on sent vibrer un
sentiment de calme, de fraternité, qui
apaise l’âme - on y sent l’Esprit de
Dieu. Le camp se terminera le 6 août
courant. P. C.
TOURNÉE D’ÉVANGÉLISATION
DANS LA HAUTE VALLÉE D’AOSTE
Ayant obtenu un subside de la bourse
Meille pour une cure thermale à Pré
Saint Didier, J’en profitai pour évan
géliser le plus possible là Haute Vallée
d’Aoste. J’ai fait hélas! la triste expérience pendant les .quatorze années
que j’ai passées là-ha ut, que beaucoup
de mes coreligionnaires se font presque un devoir de cacher leur religion
lorsqu’ils vont en villégiature. Ils partent avec valises et malles bien remplies et le portemonnaie bien garni et
ils oublient la seule chose nécessaire,
leur Bible ! ! !
Ils évitent autant que possible le
contact avec le pasteur ou l’évangéliste pour que leur conscience puisse
dormir paisiblement et ils se mêlent
volontiers au jnonde pour faire des
courses et des ascensions !
La suprême préoccupation pour eux
est de jouir et ils oublient ces textes
de l’Ecriture Sainte : Si quelqu’un veut
venir après moi qu’il renonce à soimême et qu’il se charge de sa croix,
et qu’il me suive (Matthieu xvi, 24).
... et dans Apocalypse iii, 16... Ainsi
parce que tu es tiède et que tu n’es
ni froid ni bouillant, je te vomirai
de ma bouche.
Cela dit voici comment je partageai
mon temps: 1° Visite au vallon de La
Thuile jusqu’au Petit Saint Bernard;
2“ Visite à La Salle; 3“ Visite à Courmayeur.
Dieu a voulu que partout il y ait
des âmes qui ont faim et soif de vérité
et de justice, témoin cette pauvre
veuve qui m’offrit une Chambre tout
près de La Thuile. Je fis là chaque
soir le culte avec les cinq orphelins
et je leur enseignai quelques cantiques. Ces braves gens avaient vraiment
soif de vérité.
Témoin encore cette pauvre aveugle
depuis trente ans que je visitais et qui
fut si heureuse d’entendre prier et
chanter. ^
Le curé l’a non seulement abandonnée mais encore il la voit de très
mauvais œil ! Je visitai un brave
brigadier des douaniers qui se trouve
aussi bien isolé là-haut et en outre je
passai quelques bons moments avec
deux cantonniers qui ont un parent
évangélique qu’ils estiment beaucoup.
Partout je fis une large distribution
de traités.
A La Salle j’eus le plaisir d’adresser
quelques mots d’exhortation à ce troupeau qui est confié maintenant aux soins
de M. le pasteur Ribet. C’est toujours
avec joie qu’on revoit ces bonnes personnes qui ont brisé avec l’Eglise romaine et qui ont reçu P Evangile.
Certes par ces temps de lâcheté morale il faut du courage pour confesser
ouvertement le Sauveur. Combien de
gens dans cette belle Commune ont
eu l’occasion d’entendre la Parole
de Dieu, mais ils n’ont pas le courage
d’affronter tous les obstacles qui se
présentent devant ceux qui veulent
sincèrement professer leurs principes
religieux.
Je regrette que le temps m’ait manqué pour faire toutes les visites que
j’aurais désiré faire, cependant j’ai
pu constater qu’un témoignage fidèle
n’est jamais perdu, même des années
après, la bonne semence pousse encore
à la gloire jie Dieu.
J’eus le grand plaisir de trouver à
Courmayeur une famille Suisse du
Canton d’Argovie, je passai dans son
sein une heure délicieuse parce que je
sentais que ces personnes avaient précisément ma mentalité. Comme les
vrais croyants se reconnaissent de suite
par l’amour du commun Père et par le
besoin de glorifier le même Maître.
Je trouvai là aussi une sœur en
Christ bien rnalade et qui fut si heureuse de ma visite.
^ÿMême à Courmayeur, petite ville de
plaisir où tout est combiné pour attirer l’étranger, pour l’amuser et le
faire dépenser, même là il y a des
âmes pieuses qui ont rompu avec le
monde. Ah ! si seulement tous les protestants étrangers qui viennent là en
villégiature étaient fidèles, s’ils comprenaient leur responsabilité ! I !
Hélas ! j’ai fait la triste expérience
que la richesse, le luxe, l’amour du
monde anéantissent la foi. Jamais l'Eglise n’a brillé d’un si vif éclat qu’au
milieu de la persécution. L’Eglise du
désert en France, les covenanters en
Ecosse, les anciens vaudois errants
par les rochers et se réfugiant dans
les cavernes ont été ceux qui nous
ont transmis la foi...
Nous perdons notre titre de noblesse
chaque fois que nous cachons notre
blason. Être disciple du Christ crucifié implique une entière abnégation
et une vie orientée uniquement vers
Je bien.
C’est avec regret que je dus quitter ce beau séjour où la nature a semé
à profusion ses richesses et où le cœur
n’a nulle peine à adorer car tout vous
y invite. Mais pourquoi l’homme est-il
souvent insensible à tant de preuves
de la puissance de Dieu ? Voilà la
question qui absorbait mon esprit en
quittant ce beau séjour avec la conscience cependant d’avoir fait tout ce
qui dépendait de moi pour glorifier le
Créateur.
Veuillez agréer, M. le Rédacte ur, mes
salutations cordiales et fraternelles,
G. Bert.
CORRESPONDANCE '
Cher M. le Directeur,
J'ai sous les yeux les N"" 29 et 30
de VEclio où MM. Balma et Meynier
répondent à ma correspondance sur
l’Administration Unique et la résidence
du Modérateur. Je suis bien aise d’entendre l’opinion d’une personne intelligente comme M. Balma, qui s’est fait
une position indépendamment de l’Eglise, mais qui, en bon Vaudois, continue à s’occuper des questions ecclésiastiques, et je m’étonne même que
MM. les professeurs du Collège de la
Tour et du Pomaret n’aient pas encore
donné leur opinion sur cette question
pourtant si vitale pour notre Eglise.
Il n’est pas nécessaire que je dise
que je ne partage pas l’opinion de M.
Balma quant à la résidence du modérateur. Ce n’est pas pour que le chef
de l’Eglise n’aille pas à Rome que
nous luttons ; c’est pour qu’il reste aux
Vallées. Donc pour nous Florence ou
Rome est la même chose, et, sans vouloir porter la moindre atteinte à l’œuvre d’évangélisation qui, certes, continuera sa marche sous les soins continus du Modérateur (même s’il réside
aux Vallées), de son vice-modérateur
et de ses chefs de district, je le répète,
il faut que le chef, les archives et les
synodes de l’Eglise Vaudoise, restent
aux Vallées.
M. Meynier, se laisse, selon moi, trop
emporter par sa fougue évangélisatrice, puisqu’il nous affirme que c’est
une condition sine qua non de la vie
de l’Eglise que le modérateur, soit à
Rome, parce que Rome est visitée par
des étrangers et des amis de notre
Eglise et c’est, selon lui, là seulement
que peut se développer l’activité du
à
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modérateur, surtout vu ¡qu’il y aura
bientôt de vastes immeubles appartenant à l’Eglise de Rome,
Mais je me demande si un étranger
qui cherche le chef de l’Eglise Vaudoise s’adressera à Rome ou aux Vallées ?
Je n’entends pas polémiser sur un
sujet aussi sérieux, mais je trouve
pourtant opportun que la question s’agite dans les journaux pour que le
public Vaudois puisse être nanti de
ce qui se fera dans la prochaine assemblée synodale, et qu’il se prononce
en masse si c’est le cas, sur l’opportunité de l’administration unique et
sur la résidence du modérateur.
Pour moi, et pour beaucoup de Vaudois avec moi, la question de la résidence du modérateur est capitale et
il faut la conserver aux Vallées, pour
ne pas voir, à brève échéance, les
archives et le synode émigrer vers la
capitale, comme M. Raima semble l’entrevoir. Le Vaudois des Vallées.
CHRONIQUE VAUDOISE
iing^rogne. On nous écrit; Nous
avons cette année un grand nombre
d’étrangers qui sont venus respirer
notre excellent air ; nous nous limitons
à citer les noms de la famille de feu
Jean Pons, du docteur Miller, de la
famille Arthur De Fernex, de M. Antoine Rostan de Rome, de M. A. Comba
de Gênes et de M. Arthur Muston, président du Comité.
Bobbio Felliee. M. David Peyrot,
de Turin, a remplacé, dimanche dernier, M. le pasteur Gardiol.
La Tour. M. Oxtoby pasteur à Philadelphie et président de la Waldensian■ Society, a passé quelques jours
au milieu de nous, en visitant Bobbio,
Angrogne, la Vallée de St-Martin et
en emportant avec lui une quantité
de vues, qui feront connaître les Vaudois et leur œuvre en Amérique.
S Dimanche prochain, D. V., M. le
pasteur Monetti de Cleveland (Ohio),
présidera une réunion aux Coppiers
et donnera une quantité de détails sur
les Etats-Unis et les Italiens qui y sont
établis. Avis à ceux qui désirent des
nouvelles sur ce grand pays.
Ü M. le pasteur Dupin de St-André,
gendre de feu le modérateur J. P. Pons,
vient d’être décoré par le gouvernement français de Vordre du Canibodge,
ce dont nous le félicitons. Nous apprenons, en outre, qu’il remplacera son
père comme pasteur dans l’importante
I%lise de Tours.
S M. John Brice qui se trouvait à
l’Hôtel Bel-Air a dû partir inopinément
pour se rendre auprès d’une sœur qui
était en France et qui vient de mourir.
M. Brice a accompagné les dépouilles
de sa sœur jusqu’aux Etats-Unis. Nous
lui exprimons ainsi qu’à sa compagne
M° Brice-Monnet notre sympathie chrétienne dans leur deuil.
S C’est avec un vif plaisir que nous
apprenons que M"° E. Trossarelli a obtenu d’une manière distinguée son diplôme de magistero au conservatoire
musical de Naples. C’est une haute
distinction qui honore M'“= Trossarelli
et l’Eglise à laquelle elle appartient,
ce dont nous la félicitons sincèrement.
Alassel. On nous informe que depuis quelques jours M. J. J. R. Tron
de Suse et son fils Henri, pasteur à
Riesi, avec la famille, se trouvent en
villégiature à Massel.
IVnmol. Le troisième dimanche de
juillet la chaire a été occupée par M.
le prof. H. Bosio qui, comme les autres années, se trouve avec sa famille
au milieu de nous.
Actes liturgiques: Un baptême et
deux décès : Les deux sœurs qui nous
ont quittés sont Long Marthe feu Jean
Veuve de Paul Long'des Plenc, décédée aux Gardalin à l’âge de 65 ans
et Lantelme Marthe veuve de Joseph
Sappé de la Ruà, âgée de 82 ans.
Notre sympathie aux nombreux parents dans le deuil. P. G.
Brarustin. Fête des promotions.
Ce dimanche dernier à 8 li2 du matin, sous les frais ombrages du bois
des Grill, nos enfants des écoles primaires, entourés d’un p ublic nombreux,
se groupaient joyeusement, école par
école, pour la fête des promotions.
Sous la présidence du syndic, M.
François Pasquet, le pasteur M. Bonnet
commence par la prière, et après un
cantique des enfants, adresse à ceux-ci
quelques paroles d’occasion les invitant tout d’abord à la reconnaissance
pour l’administration communale qui
admirablement guidée par son chef,
s’impose de tels sacrifices pour nos
quatre écoles élémentaires, et de même
pour le consistoire qui dans une fraternelle collaboration avec le conseil
communal, s’intéresse vivement à nos
écoles, reconnaissance envers leurs
régents et maîtresses qui se consacrent
à leur instruction.
Aux enfants de profiter du privilège
inestimable qui leur est offert, par une
diligence exemplaire, en suivant les
traces de Celui qui croissait en stature, en sagesse et en grâce devant
Dieu et devant les hommes. Le meilleur moyen de réaliser cette éducation supérieure, sera l’usage constant
et joyeux de cette Parole Sainte, du
recueil de cantiques, et de cette Histoire Vaudoise en quoi consistent les
prix offerts par le consistoire.
M. Jacques Constantin, conseiller,
fait des vœux pour le développement
ultérieur de nos écoles de quartier,
dont l’importance du rôle est de plus
en plus sentie.
C’est le tour de M. l’instituteur H.
Jahier qui adresse des remercîments
aux autorités et prenant son point de
départ du cinquantenaire de notre patrie, évoque rapidement la figure des
héros qui ont le plus contribué à notre « Risorgimento ».
M. le syndic clôt enfin la série des
discours rendant un bon témoignage
à notre corps enseignant, exprimant
au consistoire sa reconnaissance pour
son œuvre précieuse en faveur de l’instruction et affirmant la volonté de la
part de la commune de tout faire pour
que nos écoles élémentaires et de quartier soient mises en démeure de rendre de toujours plus grands services
à la population.
Suit la distribution des pi’ix du consistoire : Bibles - Nouveaux Testaments
- Recueils de cantiques - plusieurs Histoire Vaudoise du prof. Jalla et les
prix de la commune, deux par classe
et de nombreux « attestât! » de nature
diverse.
Par un dernier cantique des enfants
se termine vers 11 h. cette fête si bien
réussie et l’on ne peut plus sympathi
Sl-Gcrmain. Dimanche dernier,
c’est M. le candidat Jules Tron, qui
a présidé le culte principal.
St-Jean. M. David Revel, pour la
seconde fois dans le courant de juillet,
a occupé la chaire de St-Jean. Il va
repartir pour MiÎan en permettant à
son collègue de prendre, à son tour,
un mois de^cong I
Villar. M. P. Monetti de Cleveland
a remplacé M. Jahier au culte principal et a donné, l’après-midi, une
conférence sur les Etats-Unis.
6 La mort a fait, tout dernièrement,
plusieurs victimes parmi nous. Dans
l’espace de sept jours, nous avons accompagné cinq personnes au champ
du repos. Le frère qui nous a quittés
le dernier n’avait que 32 ans. Il a été
victime d’un accident et laisse derrière
lui des parents âgés, une jeune veuve
et un enfant. '
Que Dieu soutienne ceux qu’il a
visité par le deuil.
IVouvelles politiques
Nous n’avons pas trop à nous louer
de l’attitude du gouvernement de la
République Argentine envers l’Italie.
Laissant de côté divers incidents fâcheux de ces dernières années, rappelons seulement que la République
sud-américaine n’a pris aucune part
aux fêtes commémoratives de notre
indépendance nationale. Et maintenant
elle nous fait un affront gratuit en imposant une quarantaine aux navires
provenant de l’Italie, et en prétendant
d’embarquer sur nos bâteaux des commissaires argentins pour en vérifier
les conditions sanitaires. Ces prétentions absurdes, surtout la dernière,
ont provoqué une. mesure radicale de
la part de notre gouvernement ; par
un décret ministériel il a suspendu
l’émigration vers l’Argentine et arrêté
le départ des' émigrants déjà embarqués. Espérons que M. Giolitti, qui en
ce moment s’occupe particulièrement
de la politique extérieure saura conserver cette attitude ferme et digne
dans l’intérêt aussi de nos compatriotes à l’étranger.
Le' mouvèmènt diplomatique décidé
il y a quelques jours n’a pas une
presse aussi favorable. On a surtout
blâmé la nomination du sénateur Garroni, préfet de Gênes, comme ambassadeur à Constantinople pour y remplacer M. Mayor des Planches, obligé
de prendre sa retraite. Le poste d’ambassadeur en Turquie est des plus
difficiles, et on s’étonne que M. Giolitti
ait choisi pour le couvrir, un homme
qùi n’a aucune préparation diplomatique, ayant parcouru la carrière administrative à l’intérieur.
Une délégation de l’université allemande est actuellement en Italie pour
visiter les expositions et les grandes villes universitaires. Les étudiants
sont" reçus partout avec cordialité et
ils remporteront certainement un souvenir agréable de l’Italie et de leurs
camarades italiens.
Angleterre. Les dernières séances
de la Chambre des communes ont été
d’une violence rare. Un vacarme continuel empêchait les orateurs de parler, et, chose inouïe, le speaker (président) n’a pas réussi à rétablir le
calme. Il s’agissait du fameux Parliarhent hill, au terme duquel la Chambre des Lords ne peut opposer valablement son veto plus de deux fois à
une décision prise par deux Chambres
des communes successives. Les Lords,
saisis de ce projet, y ont apporté des
amendements, mais le gouvernement
ne veut pas les accepter, trouvant que
la loi en sortirait complètement dénaturée, et il propose le rejet en bloc
de tous les amendements. Si après le
■SSIÜ
• vote des Communes, les Lords ne l*àcceptent pas, M. Asquith déclare avdir
l’autorisation du roi pour créer le noffibre de pairs nécessaire pour la faire
passer. C’est là le point critique potà'
le gouvernement, comime pour l’opi|c)sition, mais il n’y a pas de doute que
le Parliament bill passera et la Constitution anglaise aura fini d’exister.^
La question du Maroc continuels à
occuper toutes les chancelleries et à
faire gémir la presse du monde entiér.
Toutefois les pourparlers entre lés
principales puissances intéressées continuent dans l’ombre et dans le mystère le plus absolu. L’Angleterre n’est
pas intervenue directement dans. l,e
débat, mais ses ministres ont parlé.
M. Lloyd George a déclaré dans un
banquet que tout en étant disposée à
maintenir la paix, l’Angleterre ne
pourra pas tolérer une diminution d’autorité ni que ses intérêts soient lésés
d’aucune manière. M. Asquith a fait
à la Chambre des Communes des déclarations plus sérieuses, exprimant le
désir que les négociations entre là
France et l’Allemagne aboutissent à
une solution honorable qui ne porte
en rien préjudice aux intérêts britanniques. « Au Maroc même la question
est hérissée de difficultés, mais hors
du Maroc, sur d’autres points de l’ouest
africain, nous ne penserions pas à intervenir dans des arrangements territoriaux considérés comme raisonnables par ceux qui y sont le plus directement intéressés ». Tel est le point
de vue du gouvernement anglais," :
Perse. L’anarchie règne souveraine
dans l’empire persan, et la cause constitutionnelle a perdu les sympathies
qui lui étaient acquises à la suite des
procédés despotiques du ministre ; régent. Cet état de choses a favorisé le
retour du chah Mohammed Ali, déposé
en 1909 après sa tentative manquée
pour rétablir le pouvoir absolu.Hl; vivait depuis lors à Odessa d’où il est
parti pour la Perse, attendu par une
armée de fidèles. La guerre a commencé entre ses partisans et le chah
actuel, son fils, âgé de 13 ans à peine.
Une intervention active de l’Angleterre
et de la Russie ne tardera pas, vu que
ces deux puissances sont déjà d’accord sur leurs zones d’influence respectives. La tête de l’ex chah a été
mise à prix. E. L.
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Mlle Marie Meille (Id.) . 20,Mme Wood Brown . . , » 15,—
M. Th- Gay, pasteur . » ■20,—
M. Edouard .Jalla, pasteur . > 10,M. Joseph Pons (la Tour) . » 3,Mlle Bianca Arcangeli (Milan) » 5,M. Stallé Henri, diacre (la Tour) » 1,Mme Marthe Vola (St-Jean) » 5,M. B. Gardiol, pasteur » 10,—
Consistoire de Bobbio Pollice » 20,—
Mme Augustine Bérard-Gonin (laTour) » 10,Mlle Madeleine Michelin (la Tour) » 2,M. B. Soulier, pasteur » 10,A. et L. Coifsson, typographe > 5,—
Conseil de l’Eglise Vaudoise de Rome » 30,M. Ernesto Comba, pasteur ,, • ^ » ¿JO,Prof. J. Balme • ■ ■ • • » v5Docteur Guido Malan . )> 5,M. Josué Tron, pasteur 20,—
M. Jn DI Billour, régent » 20,—
Chev. David Peyrot » 30,Total frs. 630,—
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