1
Année Dixième.
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
U&lie . , . , 1...
Toua Iflfl pny« l'Union
d.e ^ » 6
A mériqun . » . » D
On a’i»boftn« :
Pour olitîSî MM. Jhk
ptttteurs et ' les Ubi^eires de
Totre Pellicé.
Pour VSxtéyiem'üuBwre&ü d'Ad
minietr^tioD.
0 Mai 1884
N. 19.
Un 'oti plusieurs numéros aéperôs, ileiiumié-i avant Ift lirairo 10 nent. chacun. ,
Annonças: ’¿n oantimes,p:«i' Upiie
Nes aiïiîois d'argent se font par
lettre f'econtrncititiée t>u par
in4ür.iais sur le Bureau de J'«‘
rai»a .rii'j7<?hiinn.
Pour la RÉoaOTION s’adi'GK.ser
ainsi ; A la Direo i«u du Te>iioin,
l'omai’etûJ iPineroloi Italie,
l'oiif r ADMUNfSTUATlON adreJ^*
, g-eT ainsi; A J’AdministTatioiJ riii
Témoin, Fomaretto vPiue*'«*®;)
Italie.
m
me.
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LE
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
^ PijKii .1). (Aiïifliîiîî. AcrBS 1, S.
!. Sommaii-o.
CoRfèrcticcs dit Val-Pélis ,■ xvni® gession.
-- L’Asscmbtôe Promotrice do Florcnoe. —
Corrcitpimdanciì. —, Œuvre des Bains. —
Nouvelles rei/ÿicHiTs. — Biîciie pûliliqne. —
— Annonce,
Conféreiices dû Val-Pélis
. XVIIP'Session
, La dix-lu)ilième session ilo.nos conférences libres a eu lieu, le premier
mai courait t dans la paroisse d’Angrogne. Deux réunions se sont tenues
li soir précédent, l’une aux Jourdans,
cl l’autre au Serre. L’on y lut et
médita 1 Gjirojî. xxix.
Se trouvèrent présents, . comme
membres de la conférence, vingt-cinq
personnes entre pasteurs, régents,
anciens et autres membres de l’église,
et comme auditeurs ayant aussi droit
à pi'çndre la parole, plusieurs membres de la paroisse d’Angrogne.
Après le chant dCj doux versets du
çani. 80, le prés< |M'' IL ïron, lut
II,Coït. vm,,,. et annonça le sujet à
traiter: Jhi, 'sÿ/^i^me de coniribùtions
à introdu^’^-nos paroisses. Les
trois prinqiittuximpinls du travail du
rapporl^V {l.%tIùgon) se réduisent
à ceci:
iu.'i’fiHi ia vèrilé aiiev ta chaviié. lit H iVn Ib
1. La Table est notre, cóniS^lé'Je
finances. (Il n’y a pas lieu. ?t''di!séufe^
sion sur ce point). • '■ *
2. Les consistoires forhieriL’ditns
chaque paroisse, lé.s comités'pnr|lfculiefs, sous la direction 3e la'Table.'
Ils ont faculté de s’adjoindre des collecleurs cl des collcctriees. •
S. Les consistoires dOTCnt-faire les
collectes soit par les colleclctrrs intïnis
de livrets, et sc rendant aupi'èè"de
chaque membre de l’église'pour lui
demander sa souscription, 'soit en
invitant les membres de l’égirso. ';i
apporter leurs dons, au tempsiet au
lieu fixés d’avance.
Les prinpipà'les'.idées et opinions
émises sont les suivantes: .•
il est utile qtie chacun soit infôriné
de l’état dé' nos collectes. Dans ce
but, il faut que les paéteurs fournis*
sent des données précisés stir la ma^
nière dont elles se font et stü* Jes
résultats que Ton obtient dahfe ehacune de nos paroisses. Cela nbds fera
peul-ôtre un peu honte.
Il est nécessaire d’indiquer nettement les objets pour iesqqcis ,on
collecte. Chacun a droit de savpir où
va son argent,) ici, pour >cela- il faut
qu’il soit instruit sur l’œuvre pour
laquelle il est appelé à ; donner. Et
lorsque l’objet pour ¡lequel Ton a
donné est clàiremenl Spécifiév de dòn
ne doit pas être détourné de sa des-
2
tination. Lorsqu’un thrélien donne
pour la mission au milieu des nègres
de l’Afrique, il n’entend pas que l’on
emploie son argent à acheter une
ardoise pour le toit de son temple.
Aussi esl-il bon de donner des comptesrendus par écrit ou imprimés, afin
que chacun soit au courant de ce qui
se fait, et que le zèle de plusieurs
soit excité.
11 est lou¡ours nécessaire d’insister
sur le devoir de donner au Seigneur.
Cela n’a pas encore été fait jusqu’ici
avec assez d’altentio'n et de persévérance. Bes enseignements doivent être
donnés sur ce sujet par la prédication,
par les écoles du dimanche et par le
caléchumenai, et do plus par des
visites à chaque famille.
Il est évident que pour savoir donner,, il faut commencer par vivre de
la vi.e de Jésus-Christ. Celui qui vit
de l’Évangile n’attend pas qu’on vienne
lui demander son offrande, il est
poussé à l’apporter volontairement.
C’est pourquoi il n’est pas nécessaire
d’avoir un grand nombre de collecteurs. Nous Q^vons pas le droit d’exiger que dès personnes qui ont comme
npus des occupations, perdent leur
temps pour venir nous demander nos
dons. 11 nous est plus facile à chacun
de les apporter au pasteur, ou à
rancíen de notre quartier.
Il y a encore de la méfiance parmi
nous. L’on confie peut-être volontiers
cinquante centimes au pasteur, l’on
a déjà plus de peine à les remettre
à uii ancien, et bien plus encore à
un simple collecteur. Or si celui-ci
ne jouit pas de la confiance des personnes auxquelles il s’adresse, le
découragement s’emparera bientôt de
lui, et les résultats'de ta collecte
seront minimes.
D’autres répondent : Les collecteurs
sont nécessaires. Les chrétiens n’arrivent pas tout d’un coup « à la stature parfaite». A l’égard du devoir
qui nous occupe, l’enfant de Dieu
commence par l’entrevoir, puis par
donner un peu, ensuite il augmente
ses dons, et parvient enfin à donner
libéralement et avec joie. Il n’y a
aucun système qui puisse donner la
vie, mais comme l’on vient au secours
d’un enfant pour lui aider à marcher,
ainsi il faut au chrétien des aides
pour qu’il apprenne et qu’il s’habitue
à accomplir son devoir. Les anciens
ne savent ou ne peuvent pas toujours
être collecteurs. Des femmes ebréUennes et des jeunes gens peuvent,
bien souvent, mieux que plusieur.s
d’entre eux, remplir cette tâche diffieile.tEt du reste,, ilV a diwdi'avai’
_^L’_!i.. i..*___ __________.• Tii. . . .
proiir toits; bien áesíquarlidís sont
' tj’bp grands pour qti^ne seu|p persbnnc puisse s’adfcsfer àyottes les
familles qui y habitent, et si une
moitiSvou.-plus.iençot'éi.'dss membres
de quelques églises ne donnent rien, ■
c’est qu’on ne leur demande rien.
11 nous est donc avantageux d’avoir
des collecteurs et des collectrices, et
si quelques anciens s’en montrent
jaloux, tant mieux! ■—,11 est évident
que les collecteurs doivent être choisis
parmi des personnes de toute confiance, dûment autorisés par le consistoire et travailler sous sa' re.sponsabilité. Ou bien, s’il peut y avoir
plus do régularité dans la situation
à !eur,,faire, ,qtÇon les fasse ,enlrçr
dans le nombre’'des diacres aoiit'la
fonction est tout particulièrement celle
de s’occuper des besoins matériels de
l’église, par conséquent de colh'ctcr.
Au reste,-il n’y a pas à se défendre
contre le trop grand nombre de collecteurs, car plus d’un consistoire
serait en peine d’en trouver, et ou
ne peut les créer du jour au lendemain.
Gomment réaliser le.s collectes? —
Bans quelques paroisses l’on a déjà
introduit les collectes à la porte du
temple, à j’issue de chaque service
principal. Toutes devraient en faire
autant. L’introduction de celle habitude suscite quelque surprise’, ou
quelques murmures, même certains
individus vont jiiscju’â menacer de-ne
plus assister aû culte, mais s’il y a
encore chez eux quelque chose'*de
sérieux, ils ne Tabandonneqt pas pour
longtemps. G’esl nn moyen facile de
recueillir les dons, miais II ij’est pas
suffisant. '
3
Ji7..
v^JV/S/VAJ>*«AAlV\AAAA»ll'WrOviSn/^AAAA>
Le rógenl-Èvangélisle du Pra-duTour, s’est servi de la méthode suivànlo; il a placé deux cahiers de
sousci’ipliou à la portée de ses anditèurs, l’tin pour l’évangélisation,
l’autre pour les missions; en deux
ans les souspripleurs sont arrivés de
deux à onze.
Quelques-uns pensent qu’il faudrait
fixer’un minimum de souscription, à
chaque membre de l’église, par exemple, cinq centimes par semaine. D’autres sont d’avis que cela n’est point
praticable, qu’il faut laisser libre
champ h la spontanéité. Les membres
électeurs au moins devraient être
tenus de SC soumettre à un minimum,
mais notre constitution n’indique pas
cette condition, il faudrait voir s’il
est avantageux de rinlroduirc
Avee les collectes à la porte du
temple, il serait bon d’avoir des
collectes mensuelles, comme elles sont
on iisa-ge dans quelques églises. C’està-dire que chacun devrait d’avance
préparer ce qu’il veut donner et l’apporlef, au temps et au lieu fixés,
comme une oifrande au Seigneur. Ou
bien encore ces colleclcs pourraient
êire bimensuelles, ou trimestrielles;
l’on aurait soin de fixer d’avance
l’objet de la colloclc, et dans les
intervalles, il serait à propos de
donner des nouvelles sur l’œuvre
pour; laquelle il fandrait donner.
D’autres sont d’avis que sans exclure
celte méthode, il vaut mieux passer
auprès do chaque famille, l'éaliscr
la souscription, cl ne répéter cos
visites que deux fois par an.
Les raemlires de la conférence sont
Ions d’accord ‘sur l’imivortance du
devoir de donner au Seigneur une
part de nos biens, car ce devoir bien
rempli délivre nos cœurs de l’égoïsme,
de l’amour du monde et vous fait
avancer dans la sanctiftcalion. Si nos
églises sont encore bien loin du but
à atteindre, elles ont cependant fait
quelques progrès depuis plusieurs
années. L’un des membres de la conférence, rappelle le temps où l’on
ne faisait de collectes qd’aux jours
de communion et où chacun croyait
de son devoir de ne donner qu’un
sou, de sorte que des gens à leur
aise changeaient une pièce dé vingt
centimes, pour avoir un sou tout
simple à déposer dans le plat. Même
certaines personnes changeaient les
sous en centimes pour ne donner
qu’un centime. Nous avons déjà mieux
que cela.
Le président clôt la discussion sans
inviter la conférence à prendre une
décision à l’égard d’un système de
contributions à adopter, vu que ce
même sujet doit être étudié à la
prochaine conférence du Val SaintMartin, qu’une commission nommée
par te .“îyiiodc devra encore s’en occuper et présenter son rapport à rassemblée synodale.
Les pasteurs de Rora, de Praruslin
et de la Tour donnent ensuite quelques délatls sur ce qui a’été fait
dans leurs paroisses, au sujet des
délibérations prises clans la session
précédenle.
Monsieur Daniel Gay, pasteur à
^Pral, constate une lois de plus les
avanlagos que nous olîrent nos conférences, où nous pouvons nous enIretcnir familièrement des intérêts
de nos églises, trava-iller à leur bien,
et nous encourager les uns les autres. Il invile les membres de la conférence du Val-Pélis, à se rendre à
celle du Val-Saint-Martin , qui aura
lieu aux Clos, le 19 courant.
La procbainc session de nos conférences, SC tiendra, D. V., à Bobi,
dans la première quinzaine de Novembre; sujet à traiter : Les membres
élecleurs de nos érjHses; rapporteur:
M>’ Daniel Gay, pasteur à Prarustin.
L’Assemblée Proniolricc de Florence
Tufre Poüice, le 0 mai 1884.
Monsieur le Dtrecleur,
11 ne m’est pas possible de donner
aux lecteurs de notre petite feuille,
un compte-rendu détaillé des six
longues séances que VAssemllca Promolrice a ternies la semaine dernière
à Florence, les jours 29 et 30 avril
cl 1'' mai.
4
-^s/^/WV'yV
U8
siige cl ulile de cons
Lca pet'sonncs qui le désircni. I.roiiveroni ce coinpto-rendii, li'òs fidèle,
dans Vllalia Ewmfidica dn 3 courant.
Vous savez rjiie l’Assenièfctt Promotrice élail appelée, d’après le programme préparé par le Comité Irilerrnissionnaire, à se prononcer sur Ics
Irois questions qui suivent:
i° L’union entre les diverses Eglises
èdénonfiinations), qui travaillent à
l’Evangélisation de l’Italie esl-cile
désirée ?
2° Celle même union est-elle réalisable (attuabile)?
3° Serail-i‘
lituer un Conr/mrémni/éi(V/»ecomposé
des représenlànis des diverses Eglises?
I A la stille d’un long entretien, sur
cliaçun.'de ces points, l’assemblée
ayant l’épondu invariablement par un
vote aiTirmalir, elle a été invitée à
examinerun projet de Statut, préparé
par le Comité Inlermissionnaire et
destiné à fixer les attributions et la
marcite d’un Congrès Ei.mujéliquc [¡alien.
Les IA articles de ce projet dé
Statut ont été approuvés, avec quelques légers amcnocmenls et éclaircissements. L’ensemble du projet, soumis
ensuite au scrutin secret de l’assemblée, a été admis à l’unanimité des
20 membres présents, le docteur
Cliiesi, de Pise, ayant dù rentrer
ciiez lui avant la clôture des séances.
Les membres du Comité Intennissionnaire, c’est-à-dire les Présidents
des Comités directeurs de chaque dénomination travaillant dans le champ
dn la mission italienne, sont naturellement chargés de présenter aux
assemblées ou aux Synodes de leurs
Eglises respectives, ies délibérations
de l’Assemblée Fi'oraotrice et notamment le Statut pour la constitution
cl le fonctionnement dn riitur Congrès.
Si les a.ssemblécs délibérantes et o(bcielles des diverses Eglises font bon
accueil à ce qui leur sera proposé,
sur l’initiative do l’assemblée de Florence, il va sans dire que le Congrès
Evangélique Italien, se réunissant
chaque année, sera un puissant moyen
d’union et corUrihuera largement à
rendre les rapports, entre les diverses
dénominations, plus, étroits cl plus
fraternels, outre qu’il aura une autorité morale sufTisante pour vider les
différends qui peuvent surgir entre
les Eglises et le.s ouvriers de dénominations différentes.
De plus, le Congrès pourra aussi
convier les Eglises à travailler en
commun, partout où la chose sera
reconnue ulile et praticable. Il est
bien des œuvres où les efforts réunis
de tonies les dénominations sont non
seulement désirables, mais encore possibles. Nous n’avons pas la prétention
de tracer sa marche au futur Congrès,
et pour cela, nous nous abstenons de
préciser d’avantage notre pensée.
Ne pouvant pas aujourd’hui transcrire les Statuts du Congrès, nous
désirons cependant mettre sous les
yeux de nos lecteurs, le dernier
article de ce document, qui est conçu
en ces termes:
« Dans tontes les questions qui
loiichenl à l’autonomie des Eglises,
les résolutions du Congrès prendront
le nom et la forme de vœtiæ, de pro■posilions, on de recommandai ions,
selon qu’elles auront obtenu lu majorité, les irois-quai'ls, ou l’unanimilé
des suffrages.
» Ces questions ne pourront être
portées devant le Congrès, que lorsque
elles auront élé insérées dans le programme rédigé précédemment par le
Comité Inlermissionnaire».
Cet article dit assez que l’Assembléo
Promotrice et le Comité Inlermissionnuire qui l’a convoquée, ne poursuivent pas un but illusoire. Ce que
nous croyons désirable et possible,
c’est une bonne entente, des rapports
plus fraternels, un esprit d’amour,
entre les différentes églises. à
une fusion, ou à une .simple fédération des différentes branches du christianisme évangélique, c’est un noble
desideralum qui ne semble pas près
de se réaliser.
Ce que je viens de dire peut ne
pas répondre aux vœux do quelques
Ijommes pour lesquels je professe le
plus grand respect, niais o’est l'exr
pression d’un fait auquel nous ne saurions rien changer, pour le moment.
5
Si je devais manifester l’impression
que liront laissées cesjonrnces passées
à Florence, ces heures d’entretien
où le meilleur esprit chi-élicn n’a
cessé de régner, ces longues discussions où la divergence d’opinions n’a
pas troublé l’esprit de paix cl d’amour, ces réunions de prière où la
présence du Seigneur se faisait, vivement sentir, je ne saurais le faire
mieux qu’en m’appropriant les paroles
par lesquelles le Président a clos
l’assemblée;
« Mes frères, je ne saurais exprimer
la joie qui remplit mon cœur, en
considérant les résultats auxquels nous
sommes arrivés. Ce que nous avons
obtenu, nous donne l’espoir d’obtenir
encore davantage. Notre assemblée
est un fait uniq^le dans l’iiistoire de
l’Evangélisation de l’Italie. L’Esprit
de Dieu, qui est un Esprit de fraternité, a été au milieu de nous pendant
ces trois jours. Cdoire à Dieu pour ce
premier pas qu’il nous a permis de
faire. Dans celte voie nous serons en
bénédiction à l’Italie. Nous n’avons
eu que les premières gouttes de l’abondante pluie de bénédictions qui
nous est réservée ».
Nous dirons prochainement un mol
des réunions de prière tenues à Florence par lord Iladstock cl le Rev.
chanoine Wilberforce.
Agréez etc.
.1. P. Pons
(ÎTorrceponbancc
Avril 1SS4.
Mon cher Monsieur,
A dire la vérité, si vous n’aviez
pas eu la complaisance d’énumérer
les motifs pour lesquels vous n’aviez
pas jugé bon de publier mes deux
lettres, dont l’une déjà très-ancienne,
je ne vous adresserais pas celle-cL
Combien il est plus facile de citer à
propos, mais en l’appliquant aux
autres, un texte des Saintes Ecritures,
^que de pratiquer soi-même le précepte qu’il renferme ! Je ne suis ni
oxlrêracmenl susceptible, ni balailleiir
de caractère. Pacifique par habitude,
j’ai en aversion les disputes et les
querelles, ensorle que je ne m’y'
laisse pas facilement mêler, si ce
n’est comme témoin et pvec le désir
de « procurer la paix ». Cela n’cmpêchc pas que je ne m’intéresse à
quiconque souffre injustement et que
je ne sente le besoin de le défendre
lorsqu’il ne le fait pas lui-même, j’ai
eu le tort de supposer que lorsque
vous-même et le journal dont vous
ôtes le directeur, étiez sottement attaqués, vous laissiez à quelqu’un de
vos lecteurs le soin de prendre votre
défense, et voilà comment je me .suis
permis de vous envoyer quelques considérations, liès-rnodérces, .vous en
conviendrez, au sujet de ces aliaques
qui l’étaient très-peu. J’y avais ,élé
encouragé par mon vieil ami, François, qui m’avait comipuniqué ces
publications. Ce n’est pas la première fois que je me serai ti'ompp
en me supposant plus hostile que je
ne le suis, et je vous suis reconnai,ssant de m’avoir rendu ma lettre, ce
que les journalistes ne font jamais,
à ce que l’on m’assure.
Vous m’avez rappelé plus dhinc de
ces leçons que l’on oublie trop facilement! Ne pas répondre au fou selon
sa folie; ne pas rendre mal pour
mal, ni injure pour injure ; supporter
avec une patience inaltérable le tort
qu’on nous fait; supposer à notre
prochain des intentions meilleures en
réalité, qu’elles ne le sont en apparence; pardonner sincèrement et toujours. C’est bien là, je le reconnais,
l’obligation du chrétien, quelle que
soit sa position vis-à-vis de ses frères.
Mais la leçon que j’ai surtout tirée
de la lettre dont vous avez, bien voulu
accompagner le renvoi de la mienne,
est celle que le livre de,s Proverbes
exprime en ces mots; il y a un temps
de SC taire. Vous avez certainement
raison lors.que vous dites que bien
souvent le silence est la meilleure réponse à opposer à certaines attaques;
c’est peut-être aussi la plus utile à
celui qui en voudiraii une autre,
simplement pour avoir l’occasion de
6
V /'-r^/vrwvWv'v
’ Î
repliîjuei’. Comme dans une dispiUe
cliacun pense êlre vainqueur s’il a le
dernier mot, et qu’il n’y aurait pas
de raison pour qu'elle finît, si l’une
des parties n’avait pas le bon sens de
SC taire la première, ainsi quand on
lient à éviter les querêltes, le pins
snr est de ne pas répondre à une
provocation.
J’interroge mes souvenirs et j’y trouve, à ce sujet, deux impressions
encore assez distinctes, l’une plutôt
pénible, l’autre plus agréable. Ce
qui est pénible à sn.pportcr c’est le
mépris apparent de celui qui ne daigne
pas nous répondre; un soiiillel ne serait pas plus dur. Mais si après les
premiers monvcmenls de dépit, nous
soumettons également à un examen
attentif les paroles auxquelles on
n'a pas jugé convenable de répondre
et que nous les irouvions injurieuses,
exagérées, ou simplement déplacées,
surtout lorsqu’elles sont sous les yeux
du public, nous cessons de nous
plaindre du silence cl nous en venons
même à être reconnaissant, à ■celui
qui l’a gardé, lorsqu’il lui aurait été
l'acile de nous couvi'ir de confusion.
Comme il y a dans mon village,
aussi'bien que parloul ailleurs, des
gens assez simples pour croire que
lorsqu’on se lait c’e,st parce qu’on
n’a plus rien à dire et qu’on se coniésire’'vaincu, je suis bien aise de pouvoir'désonnais les détromper et leur
doàder rassurance que le Tenwin
'saitrà .répondre toutes les fois qu’il
le jugera lui-même nécessaire ou utile
aiix intérêts, qu’il défend.
Je suis lioujoLirs très embarrassé
lorsque je me hasarde à traiter des
sujets trop en dehors de ma profession
et de mes occupations habituelles.
Aussi ne demanderais-je pas mieux
que de revenir â ceux qui me sont
familiers et de faire part aux agriculteurs de l’expérience que j’ai acquise
par de longue.s années"de pratique
accompagnée de quelques lectures.
Mais quoique vous me le demandiez
en leur nom, il n’est pas sûr que je
cède encore à vos in.slances, cssciilielletneftt par !a,raison que dans nos
vallées il e.?l irôsVare que l’on veuille
profiter de l’cxpéi'ience des autres.
C’est par les yeux que les leçons d’agriculture devraient pénétrer et il
n’y a, ni dans ma vallée, ni dans les
deux autres, aucune propriété modèle
à laquelle on puisse adresseiy ceux
de nos jeunes agriculteurs qui voudi'aicnt sortir de la routine. Outre cela
il esUrés diiïiciie, avec nos propriétés
si morcelées, de ti'ouver des liommes
qui aient le pouvoir et la volonté d’entreprendre les améliora'lions qu’on
leur conseillerait.
La vanité blessée pourrait bien
aussi entrer pour quelque chose dans
ma répugnance à m’occuper encore
de pai'eilles questions. Il m’est en
effet plus d’une fois arrivé, ces années
passées, d’entendre dire, par des
collègues naturellement, que le frère
Jfaapies s’entendait beaucoup moins
en agriculture, qu’il ne s’en donnait
l’air. Malgré cela je ne renonce pas
à aborder encore ce sujet, et si jeje
lais, ce sera, j’espère, d’une manière
plus méthodique et plus complète
que je n’ai pu le faire jusqu'ici.
Comme je sais que vous n’etes plus
en peine pour avoir de la matière,
je ne prends pas d’engagemeni, ce
que vous n’avez jamais exigé de moi,
et je me borne à souhaiter au Témoin
un grand nombre d'amis aussi dévoués
et aussi fidèles que votre frère
Jacques.
Œuvre des Bains
Cher Monsieur cl frère,
Auriez-vous l’exlrèmc obligeance de
me prêter l’iiospilalilé de votre journal, pour porter à la connaissance du
public, les modifications que nous
avons cru devoir apporter, à paiiir
de celle année, à.la marche .de notre
modeste (Euvre des Bains, spécialement à l’endroit des Bourses. L’expérience de qiuui'e années nous, ayant
démontré que, tandis que, d’un côté,
le nombre des bourses, qu’avec le
capital dont l’œuvre dispose, il nou.s.„ ,
est possible d’accorder, était assez
inférieur aux demandes qui en sont
7
r
failcs; tlü l’autre, le nionlanl dont
elles se composent était, dans plus
d’un cas, . supérieur au besoin réel.
Mus par runique désir de pouvoir
étendre cet avantage au plus grand
nombre possible de personnes; fortiiiés dans cette pensée par l’avis
coiiforme d’amis dans le jugement
desquels nous avons une grande
confiance, nous avons arrêté qu’à
partir de celte année, le ebiffre de
IV. 150, dont se composaient jusqu’ici
toulns les bourses (pour bains de tner
et bains d'Aix) indistinclcmenl, ne
serait plus maintenu que pour les secondes, à cause de la dépense plus
considérable exigée par celle cure,
et que lés premières seraient réduites
au cbill're de fr. 100.
Pour ce qui est de la partie de
l’œuvre qui concerne les Bains de mer
pour les enfants, rien n’est chang»à
ce qui a existé dès le commencement.
Demande d’admission faite avant le
iér Juin, accompagnée: 1*^ d’un cerUfiçat médical alleslant que l’enfant
pour qui elle est faite a besoin de
celle cure; 2° d’un certificat de pauvreté délivré par le pasteur de la
paroisse à laquelle l’enfant appartient,
telles sont les conditions requises
pour être accepté. Qu’il me soit permis d’ajouter à ce qui précède la
■prière instante, adressée aux parents
on proteclenrs qui nous confient des
enfants, de vouloir bien se souvenir
que ccnX’ü ne sbnt ù, notre charrje et
SOU.S notre responsabilité que du moment de leur entrée dans la qarc de
Turin, pour le départ, jusqu’à celui
de leur retour, Si jours après, clans
celle meme gare, et que la charge, soit
de. les y amener, soit de venir les
reprendre au jour cl à l'heure qui
leur seront fixés, leur revient exclusivement.
Avec mille remcrcîmenls, votre dévoué en Clirist :
Turin, le 0 mai 1884.
J. P. Meim.iî.
ÜouueUea velt()tcu0e0
France. — D’ap'rès une statistique
qui paraît être exacte, le nombre des
journaux protestants de langue française qui se publient en France, en
Suisse cl en Belgique, serait de 79.
Sur ce nombre, .5 seulement sont
sous l’inlluence du Protestantisme
libéral, tandis que ceux qui représentent les différentes nuances de la
tendance orthodoxe, sont au nombre
de ()(). Une majorité de 01, c’est un
chiffre qui fait du bien à conslatLU'à
— L'Asile .Evangélique d’Aix-lesBains va s’ouvrir comme à l’ordinaire
le 15 mai. Le personnes non niovcn-nées et auxquelles les eaux (i’Aix
seraient necessaires, sont assutèes d’y
être admises à des conditions Lrcsfiiodcrées, dans l’une'^ou P^^uire des
0 séries ofc 25jours, dans Tes quelles
se répartit la saison. S’adresser pour
cela au zélé fondateur d#ce précieux
établissement, M. le pasteur Fournkf if
Aix-les-Bains, Hanlfi Savoie, France.
Allemagne. — L’insu (Usance du
nombre des pasteurs, quoique ce nombre aille en augmentant d’an^ç en
année, est grande encore, dans xcllc
contrée cl surtout en Prusse. Berlin ,
par exemple, pour un million d’habitants protestants ne compte que 00
pasteurs, ce qui —si toutes les ¡u^iroisses étaient également réparties -4
ne ferait guère encore qu’un paslcuy
pour chaque 11,000 liabilanls. Mai.Sj»
i! y a, à Berlin , des paroisses d«^
120,000 âmes, avec 5 pasteurs et de ’
80,(Î00 avec 2 seulement. Il arrive
parfois, assure t-on, que le même
pasteur a 500 catéchumènes à instruire. En .serait-il ainsi quand l’Eglise, an lieu d’être unie à l’Etal,r en
serait séparée et vivrait de sa vie
propre? — Nous ne le pensons pas.
Etats-Unis d’Amérique. — D’après
un recensement fait sur les déclarations des catholiques eux-mêmes, le
nombre de la population se rattachant à ce culte, était, en 1880, de
6.307.330; or l’immigration des catholiques pendant les 30 années pré-
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cédcnles a élé de 7.000.000, d’où
résulleraîl une perte de G32.000; cl
celle perle paraîtrait plus grande
encore si l’on tenait compte de l’accroissement par La naissance de la population caliioliquc existant en 1850.
(Extrait de VEijlise Libn).
Chronique Siauboioe
Anohogne. — Les lecteurs trouveront ailleurs le comple-rendu de la
conl’érencc du Val l’élis, tenue à
ingrogne le l‘‘ Mai, sur le .‘système
fles contributions. Nous avons été
lieiircux d’y voir, assezr bien rétabli
d’une récente maladie, M. le pasteur
Bonnet.;
SiVii^ERMAiN, — Diinancbe dernier,
4 Mai"Va ewilieu la visite pastorale ordinaire dc.celfe, paroisse, Elle étai&'
présidée pfu' ttne délégation de la
Table composée de M. le Modérateur
adjoint et B. Olivel assesseur
laïque. *
J.À' quatre licurcs de raprés-midi
e\il jipu, dans la'grande école une
l'éunion , qui aurait pu être beaucoup
plus uombreuse, où l’on s’est occupé
de l’itogmenlalion des salaires des
maîtres cl maîtresses pai'oissiaux. Un
coniité cbargé de s’occuper de la
souscription ;i faii'e pour cet objet,
¡Uélé désigné.
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ISenue ))oUtiquc
itntie. — Le roi et le prince de
Naples sont rentrés à Home. La reine
est restée à Tui’in où elle va ])resquc
chaque jour à Pcx posit ion.
Les Ciiambres ont repris leurs travaux. La Oliambre des députés a
examiné le budget du ministère des
finances et volé quciqucs lois d’importance secondaire. Déprétis et Cénala
demandent aux dépulé.s de s’occuper
d’urgence des convention'^ des chemins
de fer.
L’exposition de Turin continue à
être visiléé journellement par des
milliers de p'ersonne.s. Le chiffre a
varié de 18 000 à 40,000. Ellë' est
toujours l’objet des appréciations les
plus favorables de la part des journaux
étrangers, français, anglais et allemands.
Wfitnee. — Les élections municipales à Paris n’ont rien changé à
l’esprit et à la couleur de l’administration.
.âMffieiei'i'e. — Le gouvernement
anglais a proposé une conférence au
sujet de l’Egypte. L’Italie et la Russie
l’ont acceptée sans conditions; l’Autriche et rAlleiqagnc ne se sont pas
encore prononcées d’une manière définitive, la Turquie l'éserve ses droits
de souveraineté, et la France, sans
prétendre à la possession partielle de
l’Egypte, demande que les questions
dont on s’occupera në soient pas des
questions purement financières.
, .¿¿a situation de Khartum empire de
jour en'Jouf., Si'Gordon peut se mainjenir jiisqu’ën' 'j^ii11 el, l’Anglçterre
pourra venir à son secours. L’insurrection s’étend de plus en plus daus
le Soudan , et si le Mahdf .esl victorieux, il pouri'a poursuivre's.çs conquêtes jusques dans là Basse,!l|gy.ple,
où il liouvera des alliés.
A-nnonceis
La prochaine session de la coiiférencc du Yal Saint-Marlitî ani’a lieu,
n. V., aux Clos de Villescche, le'Iundi,
l'd Mai, à 9 heures du malin.
Le sujet à traiter est; Le stjxlùme
des contributions.
On nous prie d’annoncer la ‘vacance du poste de Régent de la
3® et- 4® élémentaire dans les Ecoles
Evangéliqucs-Vaudoi.ses de Tui'in.
Les personnes qui y aspireraient
sont priées de faire parvenii' leur
demande accompagnée des documents y relalifs, a l’adre’sse de M.
le Pasteur J, P. Meille, 45, via
Pio-Quinto, à Turin.
EnxEST ItoiiEUT, Gertwl d Aduiliiisirateiir. >ij
Pignerol, Impriin. Cliiantére et Mascarelli. 1