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Soixante-quatorzième année
Vendredi 19 Août 1936-XVl
N» 33
Spett. Bihüotecavïdde^
TOÏIBJE PE3LLICB
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
rz^===,-B
PRIX D’ABONNEMENT:
Italie et Colonies italiennes
Etranger . ...................
Plusieurs abonnements à la même adresse
Un an
L. 12,—
s 25,—
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Six mois
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On s’abonne: à Torre Pellice, au Bureau d’Administration de l’Echo (Via Wigram, 2) - Dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L’ABONNEMENT SE PAIE p’AVANCE.
S’adresser pour la Rédaction, au Directeur Doct. ALBER’TO RICCA, pasteur Bobbio Penice (Torino) — pour l’Administration, au Bureau du journal Via Wigram, 2 - Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tous les changements d’adresse coûtent UNE LIRE, sauf ceux du commencement de l’année.
ÒO Le numéro: 30 centimes oo
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..,, dignes de louange, occupent vos pensées (Philipp. IV, 8).
Séance dn Corps Pastoral.
Le Corps Pastoral s’est réuni le 17 août,
à 9 h. 30, à la Salle synodale, sous la
présidence du Modérateur, prof. Ernesto
Comba. A l’ordre du jour l’examen de
foi de quatre candidats au Saint Ministère et la nomination des Commissions
d’examen.
g On entend successivement l’examen de
■ foi des candidats Carlo Gay, Aljredo Janaüel, Liborio Naso, Pietro Valdo Panascia. Ceux-ci sont interrogés sur la
I Parole de Dieu, l’œuvre rédemptrice de
Christ, la foi et les œuvres, la vocation
personnelle.
L’examen est jugé satisfaisant pour
tous les candidats. Ces derniers prêcheront leur sermon d’épreuve au Pomaret le
mercredi 24 août (MM. Gay et Janavel)
et au Villar le jeudi 25 août (MM. Panascia et Naso).
Sont nommés membres de la Commission d’examen de la gestion de la Table MM. Roberto Nisbet, Antonio Miscia, Mario Ferrerò, Abele Ghigo.
Sont nommés membres de la Commission d'examen de la gestion de la
Commission des Institutions Hospitalières MM. Enrico Geymet, Ermanno Rostan, halo Mathieu, Beniamino Grill.
La séance est levée à 12 h. 20.
AVIS.
Comme d’habitude, c’est au Col des
Fontaines qu’aura lieu, D. ü., la traditionnelle réunion religieuse, le dimanche 21
courant, à 15 heures.
La Fête du XV août à Pragiassaut.
Les fidèles « habitués « de la réunion
du XV août ont constitué, cette année,
une assemblée unique à Pragiassaut. Ils
arrivaient de tous les sentiers, en chantant les vieilles chansons de notre répertoire. Quand 10 heures vont sonner, le
pasteur de la paroisse de Saint-Germain,
M. Gustave Bertin, invite instamment les
groupes éloignés de se joindre à l’assemblée. Chaque année il faut remarquer
que de nombreuses personnes se rendent
sur le lieu de la réunion sans y prendre
part, dérangeant même son régulier déroulement.
Devant un bon auditoire le culte commence à 10 h. 15, sous la présidence de
M. Bertin. Après l’invocation, le chant du
cantique 69 du recueil français, la lecture
de la Bible (Esaïe, Matthieu, Apocalypse)
et la prière, la parole est à M. Robert
Nisbet, pasteur à Angrogne. Il prend son
texte dans Matthieu VIII, 26: « Pourquoi
avez-vous peur, gens de peu de foi ? »
La tempête s’est déchaînée soudainement sur le lac; les disciples ont peur,
ét Jésus dort. L’orateur fixe sa pensée
sur ces deux points : peur et foi; la première ne peut être vaincue que par la
seconde. L’homme vit souvent dans la
peur : il sent sa nullité par devant l’immensité de l’Univers; il vit dans la
crainte au milieu de ses semblables, car
le dicton homo homini lupus est trop
iti souvent l’expression d’une vérité. Mais
notre plus grande peur, c’est celle que
nous cause notre péché. Et malheur à
ceux qui croient ne jeûnais l’éprouver. ou qui l’éprouvent trop tard ! Nous
devons avoir peur des conséquences de
notre péché. — La foi nous assure que
les hommes ne sont pas de simples fétus
si le Christ est monté dans leur barque.
La foi est la délivrance des croyants même dans les épreuves les plus dures.
Quelle que soit notre crainte, nous devons avoir confiance que le Seigneur ne
tardera pas à calmer la tempête : la paix
s’établira dans notre cœur, même si
l’ouragan continue autour de nous. —
Le chant du cantique 86 sépare la méditation de M. Nisbet de l’allocution historique de M. Ermanno Rostan, pasteur
à Pramol, lequel reconstruit à grands
traits l’histoire des temples de nos Vallées (auxquels a été consacré le numéro
dernier de l’Echo). Ces sanctuaires, arrivés jusques à nous à travers tant de siècles et de vicissitudes, sont le témoignage
de la grâce de Dieu et de la foi des hommes. L’orateur résume son sujet autour
de trois dates décisives. 1555: il n’existait point de temples aVant cette date.
Les assemblées croissaient en nombre,
et l’on sentait la nécessité de locaux appropriés à la célébration régulière des
cultes. On construisit en cette année les
temples de Saint-Laurent, du Serre, du
Ciabas, des Copiers. Au bout de deux
ans, on eut ainsi douze temples, avec
des pasteurs fixes. 1686: date de sang
et de foi. Tous nos temples sont abattus; au Val Pragela, plus aucun d’eux
ne sera rebâti. Les autres furent relevés
de leurs ruines, excepté celui de Pral,
qui seul ne fut pas détruit, ayant été affecté au culte catholique. 1848: la liberté qui nous dérive de l’Emancipation
marque le début de 1 œuvre d’évangélisation. Les Vaudois se dispersent dans
toutes les directions pour prêcher l’Evangile aux fils de leurs anciens persécuteurs : voilà la nouvelle mission de
l’Eglise Vaudoise. L’orateur termine
avec une exhortatipn enthousiaste à aimer nos temples, si riches en souvenirs..
— A l’éloquente parole de M. Rostan
suit le chant du « Psaume des batailles »
(N. 9, ps. 68) (exécuté un peu trop vite,
a notre modeste avis). C’est maintenant
le tour ^de M. Umberto Bert^ ci-devant
pasteur a Riesi (Sicile), et transféré depuis peu a Prarustin. Il parle pendant
vmgt-huit minutes, mais ce chiffre nous
A étonnés quand la montre nous l’a révéle, tel a été 1 intérêt du public pour
les expenences de M. Bert en ce lointain village. Son discours a été farci de
saillies humoristiques, au sujet de la vie
differente dans ces latitudes. Les
difficultés augmentent, mais la lutte que
les ^versaires ont engagée contre l’œuvre dont ils préconisent la ruine prouve
au contraire qu elle est vivante ; on n’a
pas besoin de déployer de grandes
forces contre une œuvre agonisante.
IVl. Bert parle longuement du travail qui
s accornplit dans nos écoles à Riesi, travail qui est une véritable mission. L’œuvre de 1 Evangile, proclame l'orateur,
^ peut échouer, car elle est de Dieu. —^
On chante le cantique 179, et le dernier orateur prend la parole (nous trouvons que le nombre de quatre est tout à
fait raisonnable comme maximum pour
ce genre de réunions). M. Henri Coisson,
missionnaire en Erythrée, parle de l’œuvre^missioiinaire dans cette colonie après
le départ^ des missionnaires suédois. On
t^t)mpte la-bas environ 2000 evanEréliQues
après 70 ans de travail. Ces groupes 2
sont imposés de véritables sacrifices
pour pourvoir à l’entretien des pasteurs
inaigcnes^ se cotisant en raison de 36
lires par an (les agriculteurs) ou de 60
lires (les employés). Les pasteurs acceptèrent une réduction de deux tiers de
leurs appointements, et durent en outre s’occuper de l’instruction des enfants. Sur ce sujet, M. Coïsson cite des
épisodes qui démontrent lumineusement
l’esprit de sacrifice de ces fidèles. Les
Protestants d’Italie leur viendront-ils en
aide ? C’est ce qu’on souhaite. —
M. Bertin recommande la collecte en faveur de l’œuvre d’évangélisation. A la
récitation du Notre Père suivent le chant
du Serment de Sibaud et la bénédiction.
Il est midi et dix minutes. — Le chant
a été dirigé par M. Henri Jahier, régent
à Saint-Germain.
L’assemblée se disperse joyeusement
dans les alentours pour pique-niquer. On
pouvait se faire servir une abondante
tasse de café à la « Rostania », au prix
d une lire, au bénéfice de l’orgue de
Saint-Germain.
La... sieste consiste encore en chants
— que de gosiers abîmés, avant le soir I
— Qn chante aussi dans le but de reconstituer l’assemblée, à laquelle M.
Théodore Balma, pasteur à Catane, va
adresser la parole. Il raconte d’abord
avec sa verve habituelle des épisodes â
peu près incroyables de vexations dont
son œuvre a été l’objet dans la province
d Enna (ci-devant Castrogiovanni). Ensuite, d’une façon très brillante, M. Balma converse avec son public sur « ce
que les Vallées devraient être » : il s’agit d un examen rapide mais passionné
de nos problèmes, les problèmes de la
vie pratique vaudoise: l’état d’abandon
de la « Rostania », le costume vaudois
(on a vendu environ quatre cents exemplaires de l’opuscule sur ce sujet de
la collection « Valdismo », éditée par
1 orateur lui-même), le repos du dimanche et la fréquentation (?) du culte, la
fréquentation ( !) des buvettes et des salles de bal, les mariages mixtes (question
brûlante!), etc. M. Balma termine en
rappelant le rapport que fit sur la conduite des Vaudois le fameux Inquisiteur
de Passovie (XI V° s.), rapport dans lequel
la vie rnorale de nos ancêtres était mise
en^ lumière par leurs adversaires euxmêrnes. Puissions-nous mériter nous
^ussi^ ces reconnaissances ! — L’orateur
a été à plusieurs reprises vivement applaudi, et tout le monde aurait désiré
que les quinze ( ? I) minutes qui lui
avaient été accordées durassent encore
bien longtemps.
11 serait cependant à souhaiter que
pour I « après-midi vaudois » du XV
août 1939 on prépare quelque chose
O un peu plus organique, comme on le
faisait jadis : recitation de poésies vaudoises ou d’une petite pièce historique,
etc. Videant cónsules.
On reprend le chemin du retour : on
chante encore; on est satisfait d’avoir
revu^des amis de toutes les paroisses des
Vallées et de plus loin, et d’avoir passé
ensemble une journée de communion
fraternelle. On se dit aussi : « Voilà un
autre XV août de passé ! »
Merci à tous les organisateurs et orateurs, et que Dieu bénisse pour tous
cette journée, passée sous Son regard
dans son plus beau temple, la Nature I
emm. t.
Malgré le désir si souvent éprouvé de
renseigner les lecteurs de l’Echo au sujet de notre Œuvre en Ethiopie, j’ai attendu, faute de temps, d’y être sollicité
par M. le Directeur. Au reste, ils sont
sans doute nombreux ceux qui ont appris
les nouvelles publiées par La Luce.
Dieu merci, nous continuons à être encouragés dans notre labeur. Travail intense et des plus délicats. Une très grande
responsabilité. Mais aussi des horizons où
rayonnent les plus joyeuses espérances.
Telles sont les caractéristiques de l’Œuvre qui nous a été confiée. Et les Autorités nous soutiennent par leur bienveillance, en nous donnant de précieux encouragements.
Nous continuons à entretenir avec nos
Militaires et nos Ouvriers, avec tous nos
concitoyens et coreligionnaires parsemés
dans le vaste Empire, une correspondance des plus intéressantes, dont nous
voyons souvent des fruits bénis: un lien
spirituel nous unit les uns aux autres.
la foi se maintient vivante ou bien resplendit à nouveau, les cœurs reprennent
coureige. Nous nous sentons plus près les
uns des autres, et tous ensemble plus
près de Dieu.
Dans cette correspondance épistolaire,
nous relevons souvent une grande nostalgie du Sanctuaire, c’est-à-dire des assemblées réunies pour le Culte. Oh, quel
privilège, hélas si souvent négligé, pour
ceux qui auraient si souvent l’opportunité de participer au Culte ! Et nous remarquons de même que nos bons Evangéliques desservent la Patrie avec amour
et fidélité.
Bien des lecteurs savent déjà que nous
avons reçu un autre mandat, très important: celui de pourvoir à l’assistance
religieuse des Indigènes Evangéliques
qui sont, en Ethiopie, très nombreux. A
cet égard, nous sommes bien encouragés. Nous sommes encore dans une phase préparatoire ou d’organisation. L’œuvre devra s’étendre d’une façon remarquable. Mais nous voilà bien acheminés.
La communauté dont nous avons dû
prendre déjà la direction totale fait des
progrès réjouissants. Les Cultes, soit le
dimanche soit sur semaine, sont bien
fréquentés. Nos coreligionnaires se sentent encouragés, et ils sont reconnaissants pour tout ce qui se fait en vue de
leurs besoins religieux.
Dimanche 24 avril. Voilà Tme date
mémorable : la reconsécration de la Chapelle principale de Addis Abeba, radicalement restaurée et embellie grâce à
la générosité du Gouvernement. Preuve
éloquente de la complète liberté religieuse qui est une des lois fondeunentales de
l’Empire Italien ! Une grande foule assistait à la cérémonie simple mais solennelle : les Autorités en grand nombre,
et un nombre réjouissant d’indigènes qui
étaient déjà à même de chanter des cantiques en langue italienne.
Un mot sur nos deux Cultes dominicaux. Le matin. Culte pour les Indigènes. Le soussigné s’est adapté à célébrer
la partie liturgique en langue amarique.
11 a fallu un grand effort ! Mais nous
voilà bien acheminés. Le sermon est
prêché en langue italienne, et traduit fidèlement en amarique. Le chant est enlevé avec entrain. L'on respire une at, mosphère de spiritualité. L’après-midi,
Culte destiné spécialement aux « Nationaux », mais bon nombre d’indigènes
sont présents. Qu’il fait bon d’y rencontrer nos concitoyens et coreligionnaires :
militaires, ouvriers, employés I Le Culte
est célébré en langue italienne, et nous
éprouvons parfois une grande émotion,
particulièrement lorsque nous évoquons
le souvenir de nos frères disséminés en
A. O. I., de nos familles lointaines, de
notre belle Italie, de nos Alpes, de nos
Vallées...
Frères de l’Eglise Vaudoise, priez
pour nous ! Ce vœu que nous nous permettons d’exprimer n’est pas de l’égoïsme, mais c’est de l’amour : de l’amour
pour notre chère Eglise à laquelle s’ouvrent des horizons nouveaux et des plus
promettants. Une Mission vaste et belle
nous attend. Ou pour mieux dire, le Seigneur nous l’a déjà confiée. Coûte que
coûte, il nous faut aller de l’avant, avec
joie, avec bonne volonté, avec foi, et
aussi avec reconnaissance. Nous attendons incessamment l’arrivée du Lieutenant-Chapelain M. Micol. Finalement,
voilà un précieux secours pour qui a été
jusqu’ici seul à la rude besogne. Mais
bien d’autres devraient venir. Dieu
veuille susciter des vocations ! Et il y
aura des vocations quand notre Eglise
aura bien compris l’importance de la
Mission qui lui est confiée, et l’opportunité magnifique de l’heure présente.
Encore un mot. 11 y a quelques jours,
nous recevions une lettre excellente d’un
cher et vaillant Officier Vaudois en
A. O. I. Voici quelques phrases de cette
lettre: « ...La sua è veramente un’opera
benedetta, ...e se mi permette un consi-
2
L’ECHO DES VALLEES Vendredi Î9 Août 1938-XVI
gho, pretenda dai Pastori delle Chiese
m Italia un servizio inforinazioni e segnalazioiti più completo... che tenga
conto dei movimenti dei Valdesi. Io ne
ho trovato uno a... — un artigliere al
quale ho avuto la fortuna di dare una
mano in un momento non facile... A...,
e capitato un certo... carabiniere Vaidese... Ma sono convinto di aver incontrato in questa valanga di militari e di
lavoratori molti altri Valdesi, senza saperlo, naturalmente. 'Orà -— lontani come siamo dalle famiglie — ritrovare un
Valdese è sempre una bella cosa — ed
e peccato che molte "volte ci sfioriamo senza sapere che abbiamo vicino un
fratello... » Notre brave Officier a cent
fois raison. Que de fois une circonstance
quelconque nous donne l’occasion de
connaître des coreligionnaires dont les
noms ne nous avaient pas été signalés I
Et souvent après une longue période passée en A. O. I. C’est pourquoi, une fois
de plus, nous faisons un chaleureux appel a tous, Vaudois et autres Evangéliques (car nous devons nous occuper
fraternellement des uns et des autres),
afin que tous (et particulièrement les
Pasteurs) nous fournissent l’adresse de
nos coreligionnaires qui viennent en
A. O. I., et nous tiennent au courant.
Qu il nous soit permis d’affirmer qu’il
s agit d’un devoir absolu; et qui le remplit nous met en mesure de mieux remplir le nôtre.
Freres Vaudois, pour lesquels Foi et
Patrie sont une formule traditionnelle et,
mieux encore, une formule sentie et vécue, pensez avec amour au rayon du
chandelier mystique qui resplendit aujourd hui en ^ Ethiopie. Et priez pour
qu il^ resplendisse toujours joyeusement
^d une façon salutaire. Nous savons
qu il en naîtra un bénéfice des plus renmrquables pour la vraie grandeur de
lEmpire, et pour la gloire de notre cher
Drapeau, pour lequel tant de héros se
sont battus, se sont sacrifiés, et ont toujours vaincu.
Capit. G. Bertinatti
Comando di Piazza - ADDIS ABEBA
(Etiopia - A. O. I.)
Le pastenr DGO JANNI.
C est avec émotion que nous inscrivons ce nom en tête de cette nécrologie.
Lui, toujours si vivant et jusqu’au bout
ayant gardé son allure étonnamment jeune, son regard vif et intelligent, penser
que nous ne le rencontrerons plus, que
nous n’entendrons plus à nos Synodes sa
voix au timbre si clair et modulé, à l’accent si net, cela paraît étrange et serre
le Cœur.
Avec le départ du docteur Janni, c’est
une noble vie qui vient de se terminer
ici-bas, c’est une lampe qui vient de s’éteindre après avoir brillé d’un bienfaisant
éclat au sein de notre Eglise, du protestantisme italien et — nous pouvons bien
le dire, — de la chrétienté mondiale.
Aussi la mort de M. Janni, bien que prévue depuis quelque temps par ceux qui
le voyaient de près et observaient le déclin de ses forces, jette tout à coup un
voile de tristesse sur tous ceux qui l’ont
connu.
_Ugo Janni était né en 1865 à Aquila
d Abruzzo, d une famille catholique-romaine. Tout jeune il se rattacha à l’Eglise vieille-catholique qui refusa d’adhérer au dogme de l’infaillibilité pontificale
et se constitua en Eglise indépendante
en 1870.
11 fit ses études de théologie à l’école
du^prof. Cicchetti Suriani et fut ordonné
prêtre de l’Eglise vieille-catholique en
1889 par l’évêque suisse Herzog. C’est à
San Remo qu’il commença son ministère
et c est la qu il le continua jusqu’à sa
mort pendant près d’un demi-siècle.
En 1902 il entra au service de l’Eglise
Vaudoise et lui consacra sa vaste culture
et tous les dons de son intelligence et de
son cœur.
Orateur d’une puissante envergure,
[jrédicateur et conférencier qu’on ne se
assait pas d’entendre, le docteur Janni
a exerce une grande influence par sa
parole dans 1 Eglise et en dehors d’elle.
Tout en se dévouant, en fidèle pasteur, a son Eglise et aux Ecoles vaudoises de San Remo, dont il s’occupa si activenient, le docteur Janni déploya une
grande activité en qualité d*écrivain.
Articles, brochures, plaquettes, livres,
toujours écrits dans un style clair, précis
toujours au service de la cause chrétienne. Rappelons: Spiritismo e Cristianesimo^ Catechismo filosofico, La nostra
vita dopo la morte, I valori cristiani e
la cultura moderna. L’autorità nella
fede. L’idea cristiana dell’aldilà, il culto
mstiano, U protestantesimo, La cena del
Signore, La religione cristiana, en collaboration avec le prof. Erpesto Comba,
Studi sul battesimo, La missione del
Valdisrno, Teosofia, Ultra. C’est une
production abondante de nature polémique et apologétique, d’exposition systématique de la doctrine chrétienne. A
une époque de libéralisme religieux le
docteur Janni a valorisé dans ses écrits
1 Eglise considérée non comme institution humaine, mais comme corps de
Christ. Les^ erreurs humaines ont brisé
1 unité de 1 Eglise que les chrétiens doivent reconstituer sur la base des confessions de foi énoncées par les Conciles
œcuméfiiqüès des premiers siècles. A la
reconstitution de cette unité le docteur
Janni a travaille avec 1 enthousiasme,
1 ardeur et la foi d’un apôtre. Entre autres, il a mis au service de cette cause
la revue Fede e Vita, dont il a été le
rédacteur pendant de longues années et
jusqu’au moment où celle-ci cessa de paraitre, vers la fin de l’année dernière,
boldat du pan-christianisme, il a combattu avec une énergie indomptable pour
le rapprochement des différentes églises
chrétiennes et, au milieu de beaucoup
de déceptions, il a eu la joie de voir encore, avec les yeux de la chair, la fusion
de plusieurs confessions chrétiennes au
sein du protestantisme et les grandes assemblées du christianisme œcuménique
non romain.
Mais la débordante activité du docteur
Janni se déploya encore dans une autre
direction. Tout dernièrement a paru la
deuxieme série des Canti religiosi italiani, accueillis très favorablement par
notre public comme l’avait été d’ailleurs
la première série. Ces chants, édités par
le docteur Janni, visent à l’enrichissement de notre hymnologie italienne et
a élévation du culte. L’élévation du
culte a toujours été l’objet de l’attention
et des efforts du pasteur Janni. Nous lui
devons des essais et des formulaires de
liturgie fort appréciés.
En reconnaissance de son activité qui
dépassa les cadres de notre Eglise et de
notre patrie, 1 Université écossaise de StAndrews lui conféra, en 1927, le grade
honoraire de docteur en théologie. Il mérita cette distinction comme il mérite la
gratitude de notre Eglise qu’il a fidèlement servie et dont il s’honorait d’être
ministre.
★
Les funérailles du doct. Janni ont eu
heu lundi, 1“ août, dans ce temple même ou, pendant près d un demi-siècle,!
la voix du docte prédicateur avait résonné.
Bien avant 1 heure, une foule émue
bondait le temple et se massait le loi^
de la Rue Rome pour exprimer à la mémoire de celui que toute la population
vénérait le dernier témoignage d’affection et d’estime.
Le service funèbre est présidé par le
pasteur M. David Pons, de Vallecrosia,
qui retrace d une façon sobre et efficace^
au milieu d une émotion générale, le noble caractère du pasteur zélé, du conférencier robuste, du théologien docte
et profond, de 1 éducateur austère et affable.
La liturgie suivie par le Pasteur officiant est celle même du cher disparu
qui semble revivre, au milieu de nous,’
par 1 écho des prières qu’il avait pensées
et écrites. Le Modérateur-adjoint, M. le
pasteur L. Marauda, se rend interprète de
^sy*npathie et du profond regret de la
Vénérable Table et de l’Eglise entière,
qui a perdu un serviteur éclairé et dévoué.
Le cortège se déroule ensuite par les
rues de la ville, précédé par le groupe
des pasteurs au nombre de dix, qui sont
accourus de près et de loin, et des parents affligés.
De nombreuses couronnes témoignent
de la douleur et de l’affection de la famille, des amis, de l’Eglise et de la Jeurresse de Sanremo, de l’Eglise Evangélique Allemande. Les cordons du corbillard sont tenus par les amis du doct.
Janni : le comm. prof. Mario Calvino, le
comm. Giacomo Gandolfi, l’ing. doct.
Giovanni Roncarolo, M. Otto Daetwyler.
Au champ du repos, tandis que les derniers rayons du soleil couchant illuminent paisiblement les tombeaux et les cyprès, au Pasteur officiant se joignent,
dans la prière et le témoignage, les collègues, le doct. H. Meynier, qui d’une
voix profondément émue, salue l’ami fidèle de longues années ; le pasteur G.
Del Pesco, qui, comme disciple, collègue et ami, devant le .cercueil, exprime
toute sa reconnaissance et son amour; et
le doct. A. Prochet qui rappelle le caractère universel, profondément humain, de
la pensée et de l’œuvre du doct. Janni.
Sa.rnemoire, en effet, ne s’effacera pas
de sitôt, au sein de la population des
villes de la Ligurie Occidental, qui Ta
connu et apprécié pendant un démi?siècle et dans l’Eglise du Christ sa pensée
théologique demeure comme un monument « aere perennius « de sa foi, dé sa
culture, de sa piété.
L’Eco della Riviera, le journal de Sanremo^, a publie une longue nécrologie,
due^a la plume emue d un disciple dévoué du doct. Janni. »
Nous exprimons toute notre sympathie chrétienne à la famille .affligée de
Celui qui a honoré, par sa pensée et
par sa parole, l’Eglise Vaudoise d’Italie
et la Chrétienté Universelle.
loi de sa lésmiiioo.
(1)
Je connaissais l’ouvrage avant qu’il fût
Ime au public. Un soir, assis sous les
arbres, aux Airals Blancs, le pasteur
Louis Appia m en avait exposé le plan
et le but. Oii sentait bien que l’auteur
était maître d’un sujet qu’il avait approfondi durant de longues années, et ses
considérations, ses réflexions, ses aperçus nouveaux jaillissaient tout autant du
foyer de ses expériences spirituelles, que
de sa pensée mûrie par la méditation et
par 1 étude.
Lorsque^ je sus qu’il était parti pour
les rives éternelles, je pris le volume et
J en relus avec émotion bien des pages.
C est poussé par le désir de leur indiquer
un livre des plus utiles et bienfaisants,
que je le signale aujourd hui aux lecteurs de VEcho.
Rien ne saurait mieux faire connaître
les intentions de notre auteur, que ses
propres paroles : « Le présent travail vise
ayant tout à l’étude attentive et consciencieuse des faits historiques dans leur enchaînement, des conditions spirituelles
dans lesquelles ils se produisirent, et
1 examen de la valeur des témoignages
qui nous les garantissent. Ce sont, si
1 on veut, des études religieuses; mais il
doit être bien entendu que nous nous
sommes gardés de remplacer l’étude sobre, et parfois sèche des événements,
par des élévations mystiques ou des exhortations ».
C est bien cela. Mais quant aux derniers mots nous pouvons en juger autrement, car si 1 étude des événements est
sobre elle n’est jamais sèche; et si l’élévation mystique est évitée dans les phrases, on sent partout que celui qui écrivait était habitué à vive en-haut, tant
le souffle qui les anime est supérieur dans
son inspiration et dans sa pureté.
Indiquons le plus brièvement qu’il
nous est possible le contenu de ces
études,
Dans la première l’auteur se demande
si la journée du Vendredi Saint aurait
été, à elle seule, un désastre ou une victoire. Il conclut nettement pour le désastre. Non, la croix, malgré la divine grandeur de sa victoire spirituelle, ne se suffit pas a elle-meme. Sans la contrepartie de la résurrection, la croix aurait été
le monument de la défaite de toutes les
puissances de la lumière, le signe navrant que 1 humanité est abandonnée à
elle-même.
La deuxième et la troisième étude
abordent le fait de Pâques d’après I Corinthiens 15. L’auteur nous montre combien la résurrection de Jésus était, vingtcinq ans après l’événement, un fait acquis pour les communautés chrétiennes,
et 8 arrête ensuite sur tout ce que la plus
ancienne source - 1 Corinthiens 15 - rapprochée des données des évangiles, nous
laisse entrevoir relativement aux caractères extérieurs des manifestations du Ressuscité à scs disciples.
Les trois études qui suivent .sont tout
particulièrement importantes. Elles nous
font voir quel a été chez les disciples,
après l’effondrement du Vendredi Saint,
le mode de naissance de la foi à la résurrection de leur Maître. L’auteur considère d’une part dans leur enchaînement historique les faits qui ont contribué à faire naître et à affermir leur conviction, et d’autre part l’évolution et les
progrès de leurs expériences intimes,
grâce à la maîtrise divine de Celui qui
les tenait sous sa direction spirituelle.
Le septième traite de l’éducation de
l’absence s’achevant au cours de 50
jours. Apparitions et disparitions successives du Ressuscité, jusqu’au moment
où, après l’Ascension, les disciples pourront sans dommage et sans détresse se
passer de sa présence visible.
Le huitième s’arrête sur la nature et
(1) Louis Appia, Témoins de sa résurrection, contribution à une étude équilibrée de
l’événement du Jour de Pâques. — Editions
Labor - Genève.
les vrais motifs du doute et de la foi retrouvée chez les premiers témoins; L’apôThomas nous est ici présenté comme
un cas type.
La neuvième a pour objet le double
fondement historique et spirituel, extérieur et intérieur, matériel et moral sur
lequel s appuie la foi des disciples et la
nôtre.
Dans la deuxième sont affirmés avec
d apres Saint Paul et les autres
apôtres, l’extrême pauvreté d’un christianisme sans la résurrection de JésusChrist, et les richesses spirituelles qui découlent de ^cette résurrection même.
La dernière met en évidence la pression morale qui résulte de la victoire du
jour de Pâques. Elle n’est autre, dans le
mode de ses sollicitations et de ses instances, que celle qui émane de la vue
de la croix. C’est par un tout autre chemin que celui de la contrainte matérielle
où de la terreur morale que Jésus vise
à gagner les âmes. « Renoncer à toute
puissance extérieure, vaincre par l’amour
seul et dans la faiblesse, c’est, du haut
de sa gloire comme sur la croix, l’unité
permanente de son invariable attitude de
Sauveur... En vérité c’est toujours le même Sauveur et toujours sa même méthode : Grâce, respect infini pour la personnalité humaine et pour son mystère ».
Voilà quant au contenu des pages si
religieusement et spirituellement riches
de Louis Appia. L’espace dont notre
feuille dispose ne me permet d’ajouter
que peu de notes rédigées aussi laconiquement que possible.
L autorité des Saintes Ecritures est reconnue comme un axiome. La critique
des textes est donc laissée de côté. D’autre part on sent partout que l’examen
exégétique a été des plus attentifs et des
plus scrupuleux.
Analyse soignée, soit des faits, soit
des différents états d’esprit devant la
croix comme devant le sépulcre ouvert.
Pénétration psychologique des plus exercées dans les secrets des âmes qui doutent, ou chez lesquelles la foi commence
à naître et se développe.
Connaissance profonde des théories de
tous les rationalismes anciens, ou modernes, ou très modernes, à l’égard de
l’événement du jour de Pâques ; mais
abstention de toute polémique directe à
l’égard d’aucune d’elles. La confutation
des erreurs ne se fait ici que par le
moyen des rayons de la vérité, qui resplendissent et se font jour à travers les
ténèbres les plus obstinées. Point de querelles théologiques ; partout la dignité et
les calmes affirmations d’une foi conquise par la méditation, la prière et la
soumission consciente et raisonnée de
l’esprit.
Absence complète, il est vrai, de l’élément exhortatif, de tout ce qui peut viser à 1 édification, de l’élément sermon,
en un mot; mais d’autre part substance
vivifiante et nourrissante, qui peut prêter
son suc à bien des prédications. Eugène
Bersier disait qu’il lui était arrivé souvent, dans ses discours, de « transformer
l’or de Vinet en menue monnaie )>. Il y
a de même dans le volume de Louis Appia de nombreuses paillettes que nous,
ministres de 1 Evangile, pourrons recueillir pour en faire des petits sous à
1 usage de nos auditeurs, qui en seront
précieusement enrichis.
Je remets le livre à sa place. Lisez-le
a votre tour. Ceux qui doutent y trouveront matière à réfléchir. La réflexion
sérieuse et humble est souvent l’antichambre d’une foi triomphante. Et ceux
qui croient se sentiront affermis dans
leur foi et poussés à s’écrier dans une
conviction joyeuse ; « Après être mort
sur la croix. Il est ressuscité. Ma foi se
change en vue : Je suis moi aussi un témoin de sa résurrection ».
G. Rostacno.
REMERCIEMENT.
Le Consistoire de l’Eglise Vaudoise de
Rorà exprime sa vive et sincère reconnaissance à M.me Fanny Rivoire veuve
Long, de Pignerol, pour le magnifique
cadeau de cinq mille lires qu’elle lui a
fait, en souvenir de son fils Henri Long,
glorieusement tombé sur le plateau de la
Bainsizza, en 1917.
Cette somme est destinée à l’achat
d une petite bâtisse, qui offrira la possibilité d' un séjour d’été à la montagne
pour nos pasteurs des résidences moins
heureuses de l’Evangélisation.
Il en est du véritable amour comme
de l’apparition des esprits : tout le monde en parle, mais peu de gens l’ont Vu.
La Rochefoucauld.
3
L’ECHO DES VALLEES
Le Camp des Uiioes Cbrilljeooes.
Comme nous 1 avons déjà annoncé, le
Camp des Unions Chrétiennes aura lieu
1 D u“ courant, aux Garins de Villar Pellice, près de la Pension Palavas.
Le programme en est connu : nous en résumons les points essentiels: Le soir du
18, installation des Campeurs et culte.
Le ® 9 heures, étude sur l’Eglise et
les Eglises (doct. Peyronel); à 15 heures,
etude sur le programme des Unions
Chrétiennes (E. Ayassot); et sur l’attiau jeune homme par rapport à
1 Eglise (Th. Balma); le soir, étude sur
le Roman protestant en Italie (Th. BalLe 20, à 9 heures, l’Eglise et le
lymnde (prof. B. Revel); à 16 heures,
1 Attitude du jeune homme par rapport
aux autorités (Godino et Serafino); le
soir, le programme des Unions Chrétiennes (G. Miegge). Le 22, à 9 heures, La
vocation du Chrétien (M. Sbaffi);~inh
heures, La vocation personnelle (E. Margiunti); le soir, culte de conclusion.
Le dimanche 21 août, aura lieu une
grande Convention Unioniste à laquelle
toute la jeunesse de la vallée est convoquée. Le culte, le matin à 10 h. 30, aura
lieu dans le temple du Villar; à 14 h. 30,
réunion en plein air (L. Rivoira, g!
Miegge, prof. Falchi, prof. Jalla).
Le mardi 23 août, excursion au Refuge Barbara.
La jeunesse unioniste et toutes les personnes qui s’intéressent aux grands problemes de 1 esprit sont cordialement invitées a frequenter les réunions du
Camp. A J
Ville Camp Alpin
de la Fédérati Juiféalle Vaadeise.
{Saint-Germain Cluson - du 31 août au
4 septembre).
En attendant de faire partie de la
nouvelle organisation de la jeunesse,
aux dépendances de l’Eglise Vaudoise,’
la Federation Juvenile Vaudoise tiendra
son Camp traditionnel à Saint-Germain
ou, il y a huit ans, les membres de nos
Unions se réunirent pour la première fois.
Nous publions maintenant le programme general ; les details sont réservés à
plus tard. Voici donc les choses essentielles de ce Camp :
Mercredi 3! août - Arrivée des « Campistes ». Le soir, à 20 h. 30, culte
d’ouverture dans le temple.
Jeudi septembre - Promenade en autobus a Massel; étude et discussion
d un sujet religieux. Dans l’après-midi,
retour au Perrier; le soir, Culte d’appel
dans le temple du Pomaret.
Vendredi 2 septembre - Promenade à
Pramol ; etude et discussion de quelques sujets religieux. Dans l’aprèsmidi, la jeunesse montera sur le Lazara. Le soir, culte d’appel dans le
temple de la Rua.
Samedi 3 septembre - Promenade aux
Lheneüieres ; etude biblique. Dans
1 après-midi, Congrès de la F. J. V. à
Saint-Germain, suivi d’une réunion
particulièrement consacrée à rappeler
I histoire de la F. J. V. Le soir, réunion de prière et _ célébration de la
Sainte-Cène.
Dimanche 4 septembre - Les « Campistes » se rendront à Pignerol pour parf ticiper au culte et au Congrès de la
nouvelle organisation juvénile de l’Eglise Vaudoise, convoqué à Pignerol
^^^doise et présidé par
le Moiérateur.
Le programme du Camp a été publié
et on peut le demander au pasteur
de Saint-Germain, M. Gustave Bertin. Le prix est fixé à L. 10 par
jour. Pour ceux qui participeront à tout
le Camp, L. 48 (y compris la taxe d’inscription et le prix des transports).
PERSONALIA.
Le 23 juillet a eu lieu, à Sursee
(Suisse), le mariage du doct. Vittorio
G. Pons avec M.lle Mathilde Schnyder,
de Wârtensee. Le mariage a été béni
dans l’église protestante de Sursee par
M. le pasteur J. H. Meille.
^ Aux nouveaux époux, les plus cordiales
félicitations de la part de tous leurs amis
des Vallées.
^ sont soumises à l’ordre;
f,. . qu’une règle, qu’une borne:
I injustice. J..P. Maxence.
CHRONIQUE VAUDOISE
Nous exprimons notre sympathie a la faille de Jean Michelin-Salornon, decedè aux Aloïs, le 29 juillet
dernier.
★ Bons souhaits aux époux Etienne
Donfour et Anne Gras, que nous avons
unis en mariage le 6 courant. R.
LA TOUR. Cinq familles de la paroisse ont été visitées par le deuil:
La famille Pellegrin, de l’Envers des
Bruns, par la mort de la vénérée mère,
M.me veuve Lydie Pellegrin née Peyrot,
de 82 ans. Son départ a été soudain, alors que rien ne faisait supposer
que son heure^ allait sonner. Elle laisse
a ses enfants 1 exemple béni de mère aimante, devouee et fidèle à sa tâche.
La famille Chauvie, du Coumbal, par
le départ de la mère, M.me Amilda
Chauvie née Buffa, âgée de 29 ans. La
santé de notre sœur était fortement ébranlée depuis quelque temps; mais on espéscience pourrait vaincre la maladie. Elle était confiante et courageuse
dans la soumission à la volonté de Dieu.
La famille Meynet, du Taillaré, par
la mort de son bébé Louis.
La famille Arnoulet, de San Ciò, par
le rappel que le Maître a adressé à la
mere, M.me Marguerite Arnoulet née
Geymet. Elle avait 52 ans. Malade depuis plusieurs mois, alitée depuis quelques semaines, elle a beaucoup souffert;
la mort, qu'elle souhaitait, puisqu’il n’y
avait plus de possibilité, à vues humaines, de guérison, a' été une grande délivrance.
La famille Canton (Via Pellice), par le
départ de la mère, âgée de 77 ans, après
une courte maladie.
Aux familles assombries par le deuil,
nous tenons à redire notre vivante sympathie chrétienne.
^ Ces deux dimanches derniers, le
Temple Neuf a été présidé par
MM. les pasteurs Robert Jahier et
Alexandre Simeoni, et aux Copiers par
M. le pasteur Jean Bonnet et M. Henri
Margiunti.
M 30, au Temple
INeuf dimanche prochain, sera présidé
par M. le prof. David Bosio.
PRAMOL. Dimanche, 24 juillet, a été
présentée au baptême la petite Paola Rostan d Ermanno et d’Eisa Bertolé.
Guido Comba, qui a
preside le culte et la cérémonie, et au
candidat en théologie M. Paul Marauda
qui, le dimanche précédent, nous avait
adressé le message de la Parole de Dieu,
nous exprimons notre reconnaissance.
★ La vente de bienfaisance, que
nous- avions annoncée avec une certaine
crainte au cœur, s’est effectuée le 31 juillet, comme d habitude, avec une frappante rapidité et avec un succès réjouissant. C est donc un merci bien sincère
que nous disons a tous ceux qui, d’une
maniere ou de 1 autre, ont offert leur concours pour la bonne réussite de cette manifestation. Merci à ceux qui ont travaillé
et donne aussi bien qu’à ceux qui ont
acheté !
Dimanche, 7 août, notre paroisse
a vécu une belle et bienfaisante journée,
rendue plus solennelle par la visite du
Modérateur de l’Eglise Vaudoise, le
prof. Ernesto Comba, qui a joyeusement
accepté l’invitation que nous lui avions
adressée de s’unir à nous dans la célébration du cinquantenaire du temple.
Tous garderont pendant longtemps, nous
en sommes sûrs, le souvenir des bonnes
heures vécues ensemble et sur lesquelles
nous avons tellement invoqué la bénédiction de Dieu I
Le Modérateur arriva chez nous le samedi au soir et s’arrêta jusqu’au lundi
matin. ^Le temps, par moments un peu
brouillé, nous donna quand même la joie
de voir tout le programme se dérouler
normalement.
Au culte du matin, présidé par le Modérateur qui nous adressa un message
très efficace sur « la maison bâtie sur le
roc » (le même texte choisi lors de l’inauguration du temple, il y a 50 ans), le
temple était bonde. Combien plus beaux
nos lie^x de culte ne sont-ils pas. lorsque
toute l’assemblée des fidèles s’y réunit
pour écouter la Parole de Dieu I La
Chorale exécuta avec soin la « Cévenole », et le pasteur de la paroisse rappela ensuite, en exhortant les membres
d’église^ à l’humiliation, à la reconnaissance, à la fidélité, les huit pasteurs qui
ont desservi la paroisse de Pramol pendant les derniers 50 ans, en commençant
par le regretté M. Jacques Marauda, sous
la direction duquel le temple fut bâti, jusqu’à M. Ermanno Genre, lui aussi, avec
MM. Barthélemy Fontana et Emile Tron,
déjà entrés dans le repos du Seigneur.
L’Eglise conserve de chacun d’eux un
affectueux et reconnaissant souveiiir !
nf® ï’sprès-midi une nombreuse asJ ® se groupait non loin des Bouchards pour une réunion .en plein air,
trop souvent menacée, hélas I par quelques gouttes de pluie. Le pasteur local fit
méditation d’un passage biblique et le
Modérateur, après avoir exprimé sa joie
d etre au milieu de'nous, donna quel9ues intéressantes nouvelles de l’œuvre
d’évangélisation et de la situation actuelle de l’Eglise Vaudoise dans notre
patrie. Des messages très affectueux, envoyés par le Vice-Modérateur M. L. MaMadame Anaïs Marauda, par
MM. les pasteurs Eugène Revel, Philippe
Gpill, Pierre Chauvie,.ex-conducteurs spirituels de la paroisse, furent lus et écoutes avec joie et émotion.
" Le soir, le public accouru de tous côtés
se pressa dans la salle des activités unionistes. Après un message du pasteur de
Kome (place Cavour) M. Paul Bosio qui
rappela, en des termes touchants, quelques souvenirs de Pramol, le pasteur de
la paroisse résuma brièvement l’histoire
des temples de Pramol. La Chorale
chanta ensuite plusieurs chansons et
quelques-uns de nos acteurs, petits et
grands, surent très bien entretenir et réj°mr la nombreuse assistance.
Voilà pour nos frères de près et de
loin, surtout pour les Pramollins absents
que nous n avons pas oiibliés dans notre
pensee, les souvenirs de la belle journée
du cinquantenaire de notre temple. Et
tandis que nous remercions M. le Mo°®mteiir pour sa bonne visite, nous demandons à Dieu que, pendant longtemps
encore, à l’avenir. Sa Parole soit prêchée
avec fidelité dans ce temple et que des
âmes, en plus grand nombre qu’actuellement, puissent s’y réunir pour l’adorer,
le prier, l’y rencontrer dans la parole du
Seigneur Jésus-Christ.
RORA’. Dimanche, 10 juillet, notre
culte ^ revetit un aspect solennel ' et
triste a la fois à cause de la présence
de deux cercueils disposés devant les
dpux premiers bancs. Ils contenaient les
dépouillés mortelles de « Barba Pauluciou » {Paul Tourn, de Peyret, 84 ans),
et de «Magna Paulina » {Pauline Morel
veuve Tourn, de Camp Grand, 63 ans),
qui, pour la dernière fois, étaient présents à un culte dans notre temple. « Barba Pauluciou » vivait depuis longtemps
dans la solitude la plus complète. « Magna Paulina » laisse après elle une fam.ille dont elle était sincèrement aimée.
★ M. Barthélemy Gardiol, pasteur
emèrite, vient de quitter Rorà, où il a
passé un mois pour y remplacer le Pasteur titulaire absent. L’église lui en exprime encore sa reconnaissance et l’accompagne de ses souhaits les plus affectueux.
★ Les cultes dominicaux ont déjà repris leur physionomie d’été et sont fréquentes par plusieurs villégiateurs évangéliques. Grâce à la présence de plusieurs Pasteurs à Rorà, les prédications
aux cultes seront cette année très variées.
Des reunions auront aussi lieu chaque
dimanche, à 14 heures, à la Costa, et
chaque dimanche soir dans la Salle de
la Jeunesse, au Centre, à 20 h. 30. Deux
entretiens ont déjà eu lieu, ces derniers
dimanches, présidés par le doct. Silvio
Jean, qui nous entretint sur des questions
conc^nant sa profession, et par le pasteur 1 ulho Vinay, qui parla sur l’histoire
du protestantisme florentin. Les auditeurs, villégiateurs surtout, les écoutèrent
avec le plus vif intérêt.
★ Dimanche, 24 juillet, le culte fut
presse par le prof. Lodovico Paschetto,
de 1 urin, que nous remercions sincèrement.
'k Dimanche 31 juillet, au culte du
matin, eut lieu le baptême de Paola Vinay, fille du pasteur Tullio Vinay, de
Florence. Un groupe de demoiselles en
costume vaudois chanta un cantique de
circonstance.
★ Dans l’après-midi, un petit cortège accompagna depuis l’Ente jusqu’au
Centre la dépouille mortelle de Silvio
Bounous, que le Seigneur a rappelé à Lui
après une très courte existence ici-bas.
Que le Seigneur console le jeune ménage
en deuil.
SAINT-GERMAIN. VHP Liste des
dons pour l’Orgue: M. Henri Bounous,
Rome, en souvenir de son père Barthélemy Bounous, L. 500 - Famille Bianconi, Id., en souvenir de Vincent Balmas,
25 - M.me Jahier Bounous, Ville, 10 M. et M.me Pierre Stringat, Id., en
souvenir de leurs chers disparus, 50 - Famille Soulier, Costabella, en souvenir de
Gustave et Etienne, 20 - Bouchard Emile
et Mary, en souvenir de leur fils Guido,
25 - M. Eugène R'ostan, Blancs Inférieurs, 15 - M. Soulier François, Menusan, 5 - M. et M.me Aldo Giacone, Turin, 10 - Bleynat Oreste, Martinats, en
souvenir de son père, 10 -JFamille Mey
Bouchard et
r/v Mondons, 10 - M.lle Marie Revel,
Milan, 50 - Petits dons, 5.
Quand nous aurons atteint 12.000 lires
nous publierons la liste complète de tous
les donateurs, auxquels nous enverrons
un compte-rendu technique et financier
de 1 Orgue. En attendant, un gros merci
a tous. J.
★ Nous remercions vivement MM. le
pasteur Robert Jahier et le candidat Paul
Marauda des messages bons et édifiants
quils ont délivrés à l’assemblée des fidèles, les dimanches 24 et 31 juillet.
★ Samedi, 30 juillet, un long cortège
accompagnait au cimetière de Ville la
dépouille mortelle de Barthélemy Baral.
Sans souffrances et sans préavis, la mort
1 a frapi^ pendant qu’il dormait. Le service funebre, en l’absence du Pasteur de
la paroisse, a été présidé par M. Ermanno Kostan, Avec force et conviction, le
pasteur de Prainol présenta à une foule
de parents et d amis émus les grands
avertissements de la vie éphémère d’icibas et les grandes réalités de la vie éternelle.
A la veuve, aux fils et à toute la famille privée de son chef d’une façon si
douloureuse et inattendue, nous redisons
toute notre sympathie chrétienne.
Di^ Louis Costahel, des Balmas, et Ida
Blanc, de la Marquisa, ont été unis en
mariage dans notre temple, samedi
6 courant.
Aux heureux epoux, nous souhaitons
toutes ces bénédictions que Dieu accorde
avec largeur à ceux qui fondent leur foyer
sur la foi, l’espérance et l’amour.
★ ^ Dimanche, 14 courant, le Saint
Bapteme a été administré à Silvano Rocaone de Rémy et d’Irma Constantin.
Que la protection du Père Céleste conduise cet enfant et ses parents dans les
sentiers de la justice et de la félicité !
G. B.
SAINT-JEAN. Deux pasteurs originaires de notre paroisse ont bien voulu
nous accorder le privilège d’entendre
leurs bons messages.
M. Louis Rostagno a occupé la chaire
de notre temple le dimanche 17 juillet,
et M. le comm. doct. V. A. Costabel le
dimanche 31 juillet.
A nos vénérés collègues, ainsi qu’à notre jeune frère M. Paul Marauda, candidat en théologie, qui a présidé le culte
du 24 juillet, nos sincères remercîments.
★ Le 26 juillet est décédée, aux Stalés, M .me Madeleine Revel Veuve Bonnet, a l âge de 92 ans. A la famille
éprouvée, notre sympathie émue.
★ La vente traditionnelle de la Société le « Printemps » aura lieu, D. v.,
le mercredi 24 août, à 15 heures, dans la
Salle Albarin.
★ Les cultes dans le temple du Chabas ont lieu le dimanche après-midi, à
16 heures.
★ j4si7e des Vieillards. Nous accusons réception, avec gratitude, des dons
suivants: M.lle Rivoire Elisabeth, L. 10
- M. Pierre Rivoire, en souvenir de sa
femme Marguerite Chauvie, 10 - Louis
Malan, ancien, 5 - M. le prof. chev. off.
A. Peyrot, en souvenir de son oncle
M. Paul Guigou, 250 - Mario et Franco
Bonnet, en souvenir de leur grand’mamaman, 50 - Une vieille Sengianina (offrande d’actions de grâce), IWO - M.me
Balma prof. Ausonia, 25 - M. Bertin Daniel et Susy, en souvenir de l’ancien
M. Ch. Pons, 15 - M.me Long-Rivoire
Fanny, 20 - Schreiber A. R., 30
N. N., 50.
La famille CESAN remercie tous ceux
qui ont témoigné leur amour chrétien à
l’occasion du départ pour la Patrie Céleste de son bien-aimê mari, père et
grand-père
JEAN DANIEL CESAN
Pasteur
rappelé à Dieu le ¡3 août 1938, à l’âge
de 80 ans.
« Au reste, la couronne de
justice m’est réservée, et le
Seigneur, juste juge, me la
rendra en cette journée-là, et
non seulement à mol, mais
aussi à tous ceux qui auront
aimé son apparition ».
2 Tim. IV, 8.
Les Turins - Luserne Saint-Jean
14 août 1938,
4
L’ECHO DES yALLEES -/Vendredi 19 Août 1938-XVl
InmlDMiDt M Poite t tei lelegfill.
Tariffe postali fra l’Italia ed i territori già
costituenti la Repubblica Austriaca.
Si avverte che, con effetto dal 15 agosto cesseranno di avere vigore le attuali tariffe postali ridotte per le corrispondenze spedite dallTtalia e dirette
ai territori già costituenti la Repubblica
Austriaca, e da tale data saranno ripristinate per i territori le normali tariffe internazionali, cioè: per le lettere L. 1,25
fino ai 20 grammi; per le cartoline postali semplici L. 0,75, con risposta pagata L. 1,50, per i giornali e stampe periodiche spediti direttamente dagli editori italiani e diretti in Austria, L. 0,25
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