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Qwaiite-huitiànie année.
12 ÂTrll 1912
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L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (PMI. IV, 8).
SOMMAIRE:
J’ai soif — A propos de la fréquentation des
cultes — Missions — Les beautés de l’Italie
— Chronique vaudoise — Nouvelles et faits
divers — Bibliographie — Feuilleton: Le
trésor de grand prix — Nouvelles politiques.
Nous savons tous dans quelle douloureuse occasion ont été prononcées
ces paroles. Jésus, sur la croix, après
les tortures les plus affreuses de la
souffrance s’écrie : « J’ai soif » ; son
corps est déchiré, sa langue est attachée au palais, exposé aux rayons d’un
soleil tropical, nous pouvons facilement
comprendre la valeur de ces paroles.
Nous allons cependant plus loin, et
nous y voyons l’ardent désir du salut
de l’humanité. Il était venu pour cela,
et après avoir cherché et trouvé la
Samaritaine, la Cananéenne, les Zachée, les Bartimée et tant d’autres, il
est naturel que son cœur embrasse
cette grande famille qui couvre la
terre, ces multitudes qui se succéderont et qui font qu’il s’écrie:
J’ai soif, oui, j’ai soif de, me donner;
que l’heure sonne le plus tôt possible;
le plus vite, c’est le mieux.
J’ai soif; n’était-il pas descendu du
ciel pour accomplir la volonté de son
Père? Or,que nous dit l’Ecriture?Dieu
a tant aimé le monde, qu’il a donné
son fils au monde, afin que quiconque
croit en lui, ne périsse point, mais
qu’il ait la vie éternelle. Dieu a tout
préparé. Christ a tout fait, il a soif de
faire la volonté de son Père, car il y
trouve son bonheur et son désir le plus
ardent.
J’ai soif; n’y aurait-il pas dans ces
paroles le désir intense d’affection ? Il
est seul, suivi de loin par les siens, il
se sent abandonné, même par son Père,
qui dans cette heure mystérieuse fait
peser sur lui la sentence exigée par
sa justice. Quelle solitude, au milieu
de la souffrance! Il a soif d’un regard,
d’une parole de sympathie, et il a eu
en partie cela dans les regards de sa
mère, de son disciple bien-aimé, et
dans les paroles du brigand comme
dans celles du centurion, s’écriant:
certainement, cet homme était juste.
Ces paroles sont aussi pour nous.
Laissons de côté cette soif produite par
la douleur physique, la souffrance ou
la fatigue, ce qui a été le partage des
martyrs pour la foi, ce qui est le sort
des ouvriers brisés par le travail quotidien ou l’angoisse de ceux qui depuis des mois ou des années gémis
sent, en attendant la délivrance.
Combien nous serions heureux si nous
étions dévorés par ia soif (jui consiste
à travailler au salut de nos frères, les
voir arrachés à la puissance ténébreuse
de satan et à l’esclavage du péché!
Pour que cette soif puisse être satisfaite, il nous faut être au clair pour
notre propre compte et avoir pu nous
écrier: Je sais en qui j’ai cru. Dans
ce cas seulement, nous pourrons aller
de l’avant avec courage pour arracher
les âmes à l’ennemi, soit en parlant,
soit en priant, soit, surtout, en donnant l’exemple d’une vie chrétienne
modelée sur celle du Maître. Imitons,
à cet égard, l’exemple donné par un
André, qui ayant rencontré son frère
Simon, lui dit: Nous avons trouvé le
Messie (ce qui signifie Christ). Et il
le conduisit vers Jésus. Ou bien encore, imitons la Samaritaine, laquelle
ayant laissé sa cruche, après l’entretien qu’elle eut avec Christ, s’en alla
dans la ville, et dit aux gens: Venez
voir un homme qui m’a dit tout ce
que j’ai fait; ne serait-ce point le
Christ? Ce besoin qui nous pousse à
faire connaître à d’autres ce que nous
avons reçu pour notre propre compte,
c’est le secret des œuvres missionnaires, d’évangélisation et des réveils.
Hélas ! il y a trop de mal, entendonsnous dire, le péché est trop enraciné,
il nous faut nous décharger sur d’autres mieux qualifiés que nous. Non,
mes frères, nous n’en avons pas le
droit. Quand on se meurt autour de
nous, notre devoir est d’aller au secours, et c’est ce que Dieu attend de
nous tous, s’il est vrai que nous lui
appartenions.
Comme Christ, ayons soif de faire
la votonté de notre Père. Il est placé
là, devant nous comme notre modèle
auquel nous devons regarder. Ayons,
en marchant sur ses traces, soif de
vérité, de justice, de charité, de la parole de Dieu qui doit être notre nourriture de tous les jours.
Ayons soif d’affection. Après avoir
donné notre cœur à Dieu, en lui gardant toujours la place d’honneur, il
nous faut trouver autour de nous des
amis, qui sentent comme nous, qui luttent comme nous, qui prient comme
nous. Jésus avait ses amis de Béthanie, et il avait soif de cette amitié.
Créons-nous des amis qui peuvent nous
être d’une grande utilité et surtout
une force, tant que nous sommes sur
la terre.
Ayons, enfin, soif de Christ lui-même,
de sa présence, de sa vie, de sa communion, de son activité, de sa bonté
et de son humilité.
En est-il ainsi? si oui, quel bonheur!
Mais s’il eu était autrement, virons de
bord et hâtons nous; le temps presse,
il nous faut agir et satisfaire notre soif.
Oo ne va plus nous offrir du vinaigre,
mais nous pouvons tous aller nous désaltérer à une source abondante et rafraîchissante, qui fait vivre et qui
donne de nouvelles forces.
J’ai soif de ta présence,
Divin chef de ma foi;
Dans ma faiblesse immense,
Que ferais-je sans toi?
Chaque jour, à chaque heure,
Ohl j’ai besoin de toi.
Viens, Jésus, et demeure
Auprès de moi.
O Jésus! ta présence,
C’est la vie et la paix;
La paix dans la souffrance.
Et la vie à jamais.
Chaque jour, à chaque heure.
Oh! j’ai besoin de toi.
Viens, Jésus, et demeure
Auprès de moi.
Puissions-nous tous nous associer au
cantique, si connu, que nous chantons
avec bonheur. C. A. Teon.
À PROPOS
DE U FRÉQUENTATION DES CULTES
Nous reproduisons du Lien.
....Nous demandons à nos lecteurs
s’il est juste et s’il est beau qu’on se
laisse ainsi arrêter par la pluie quand
il s’agit de se rendre au culte. La
pluie n’empêche pas, en général (exception faite, cela va sans dire, des personnes âgées, faibles et délicates) d’aller à l’école, au bureau, au théâtre,
à une réception ou que sais-je encore ;
doit-elle devenir un obstacle insurmontable seulement pour ce qui concerne r Eglise ? Nous pourrions en
dire autant de tant d’autres obstacles
d’une valeur semblable. Combien sontelles les personnes qui ont pris vis à
vis d’elles-mêmes et vis à vis de Dieu
l’engagement de ne jamais manquer
au culte public à moins de cas de
force majeure ? Et combien sont-elles
au contraire celles qui sont heureuses
(sans même s’en rendre compte peutêtre) d’avoir un prétexte pour légitimer leur absence ? Il nous arrive assez
souvent de nous entendre dii’e (et encore à plusieurs reprises tout dernièrement): « Que je regrette de ne pas
« avoir été au Temple dimanche passé ;
« on m’a dit que vous y avez traité un
« sujet qui m’intéresse beaucoup!...»
— oui, mais pour quelles graves raisons n’y avez-vous pas été ? et quelle
est alors la valeur de ces regrets?
Nous préférerions de beaucoup, chers
lecteurs, qui fréquentez irrégulièrement les cultes, que vous fussiez sincères avec vous-mêmes, et qu’au lieu
de chercher les motifs de votre irrégularité dans la pluie, dans la neige
et dans le brouillard, dans vos occupations ou dans quelque autre prétexte
que ce soit, — vous eussiez le courage
de vQhs-mêHies, de regarder ce au’U
y a vraiment au fond de votre cœur
et de vous dire franchement : La vraie
raison c’ est mon indifférence ; c’ est
la tiédeur de ma vie spirituelle. Alors
comprendriez-vous peut-être que vous
vous renfermez vous-mêmes dans un
cercle vicieux: vous ne venez pas au
culte parce que vous êtes plus ou moins
indifférent; et votre âme privée de
nourriture, éloignée de tout appel et
de tout encouragement, devient plus
indifférente et plus faible encore.
Allons, une bonne et sainte résolution. Prenez l’engagement de ne jamais
manquer. Dans la prière et dans la
communion fraternelle, dans la parole
du prédicateur, pour pauvre qu’elle
soit, vous trouverez toujours un bienfait spirituel, si seulement votre cœur
est vraiment désireux de rencontrer
Dieu et de se laisser conduire par Lui.
MISSIONS
«A. 'k ^4* ft 'i' V ■
Extraite
extraordinaire du Comité des Missions, tenue le 18 mars 1912.
Le Comité a pris connaissance des
témoignages de sympathie qui lui ont
été adressés en grand nombre par les
amis de la Société des Missions à l’occasion de la mort de son bien-aimé
directeur le pasteur Alfred Boegner.
Le Comité exprime sa profonde reconnaissance à tous ceux qui l’ont entouré de leur sympathie fraternelle et
chrétienne dans la douloureuse épreuve
qui vient de fondre sur lui: rien ne
peut lui être un plus grand réconfort
que la pensée qu’il est soutenu par
l’affection et les prières de tant d’Eglises, de Sociétés et d’amis individuels.
Le Comité nomme directeur de la
Société, à la place de M. Boegner, M.
le pasteur Jean Bianquis, précédemment secrétaire général, et secrétaire
général, M. le pasteur Daniel Couve,
qui, pour le moment, sera spécialement
chargé des rapports avec les églises
et les amis de la Société, aussi bien
en France qu’à l’étranger, en particulier les pays de langue anglaise.
Le Comité a plus que jamais conscience, comme le lui rappelait, dans
une récente visite, le Dr. John R. Mott,
des responsabilités qui sont devant lui,
relativement à l’évangélisation des
champs encore inoccupés dans l’immense empire colonial de la France.
Il compte sur Dieu pour lui donner,
au moment voulu par Lui, les moyens
de s’acquitter de ces responsabilités.
Mais -également conscient de la faiblesse et du petit nombre des amis
actuels de l’œuvre des Missions de notre Société dans les pays de langue
française, U Qse oomgter aussi, aprèa
Ì*:
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Dipii, d( part, de aiuia, ,&ur un
reduublemeut de zèle et sur une propagande toujours plus active pour l'aider à élargir le cercle de ses soutiens.
Pleurant sur la mort de Jésus.
Du Semeur Yaudois.
Ils étaient dans la case où nous nous
réunissions tous les matins pour la traduction de l’Evangile selon Saint Matthieu, en dialecte calédonien. C’étaient
Mose, Baptiste, Louka et Daniela, des
hommes arrivés depuis peu à la connaissance de Dieu, d’anciens païens
dont progressivement le cœur s’ouvrait
à l’influence de l’Evangile.
Pour qu’ils pussent traduire plus
exactement dans leur langue la vie
et les paroles de .Jésus, je les leur expliquais, ligne après ligne, je les leur
p.araphrasais très simplement, puis je
me retirais les laissant sous la direction de leur «nata» (pasteur indigène).
Bien des mois s’étaient écoulés ainsi.
Chaque matin je passais auprès d’eux
ma première heure d’activité missionnaire. Elle était bienfaisante pour moi
aussi, cette heure de recueillement
passée dans la case sombre, à écouter
la voix du Maître.
Peu à peu, très lentement, avaient
été traduits dans la langue toute neuve
et barbare, — où rien jamais n’avait
été écrit — la naissance, le ministère,
les paroles de Notre Seigneur...
Et nous en étions arrivés aux heures douloureuses et sombres de Gethséraané et de Golgotha. J’expliquais
sobrement, simplement, — avec un peu
plus d’émotion que de coutume, peutêtre, — quand tout à coup, je vis Mose
qui détournait la tête, puis Louka qui
s’essuyait furtivement les yeux, enfin
Baptiste dont tout le corps fut comme
secoué par ^un sanglot profond... et
tous qüatre, ne pouvant plus se corttenir, laissèrent librement couler leurs
larmes.
Je m’arrêtai, interdit, saisi moi-aussi
par cette émotion qui se communique
dans les moments où tout en nous vibre et comprend intensivement.
Ah, voir ces quatre robustes gaillards, ces hommes sur lesquels le paganisme avait marqué son empreinte,
les voir pleurer, sangloter sur la mort
de Jésus!... Je n’avais jamais moimême pleuré ainsi, communié ainsi
aux souffrances de i’Homme de douleur... A l’école du dimanche, à l’instruction religieuse, pendant mes études théologiques, non jamais je n’avais
compris ainsi tout ce qu’il y avait de
poignant dans la scène de Golgotha.
Et c’étaient de pauvres Canaques
qui me ie révélaient!
— * Je te bénis, ô Père, de ce que
tu as caché ces choses aux sages et
aux intelligents, et de ce que tu les
as révélées aux enfants ».
*
=i= *
Nous ne pûmes continuer ce jourlà; mais lorsque, plus calmes, leurs
pleurs cessèrent de couler, nous terminâmes par la prière; certainement
« Dieu était en ce lieu ». Notre prière
fut un acte d’adoration et de consécration. On n’oublie pas des minutes
semblables; elles comptent dans la vie
plus que des centaines de jours inutiles, employés à servir notre égoïsme
ou notre folle vanité.
Ph. Delord, missionnaire.
LES BEAUTES DE L’ITALIE
Chaque pays vante ses beautés et
ses gloires; les anglais ont fait la
(ortpe la at 4e la ÇOte
d’Azur. Certes, ces localités sont dignes de la plus haute admiration. Cependant, sans parti pris, nous croyons
pouvoir affirmer que l’Italie n’a rien
à envier, ni à la Suisse, ni à la France,
ni à l’Egypte. Nous laissons de côté,
cette fois-ci, Venise, Florence, Rome
et Naples. En partant de la grande capitale de l’Italie méridionale, jusqu’à
Reggio Calabria, nous pouvons bien
dire que le panorama est superbe. Les
petites villes de Torre del Greco, Torre
Annunziata, Pompei, Nocera, Cava dei
Tirreni, Salerno, Sapri, Paola, S. Eufemia, Nicotera, Villa San Giovanni
et Reggio Calabria sont autant de beautés dignes d’admiration. Entourées par
des jardins ou de riches campagnes,
assises au pied, des collines, ayant sur
la droite ia beile mer bleue ou d’azur,
l’œil ne se fatigue pas à contempler
cette nature enchanteresse. Si l’on
s’arrête à Salerno, on ne peut se passer d’aller jusqu’à Amalfi; mais c’est
loin et coûteux, n’importe, on ne peut
se priver du plaisir de faire en voiture cette course de cinq heures. Nous
qui sommes habitués à nos belles montagnes ou à nos collines, nous ne pouvons pas nous figurer ce que cette côte
représente en fait de beautés surprenantes, stupéfiantes. La beiie mer à
gauche; à droite, des coilines escarpées ou des montagnes abruptes et
partout des jardins couverts de forêts
de citroniers, qu’on a le soin de couvrir avec des feuiiles pour que le citron arrive à parfaite maturité. Entre
Salerno et Amalfi on rencontre sur
cette route poussiéreuse au moins une
centaine de voitures ou d’équipages,
y compris quelques automobiles. Les
pauvres ne manquent pas non plus, la
superstition continue à régner et la
population intelligente ne para|t pas
encore vivre de la vie sociale, qui consiste à travai lier avec assiduité. On
ne peut s’empêcher d’admirer les communes de Viotti, Castra, Maiori, Mi' nori et Amalfi. Après la terrible trombe
d’eau, d’il y a deux ans, qui a détruit
les plus beaux jardins, on s’efforce de
remédier au désastre et on ne i’épargne pas. Il faut voir porter la terre
dans des petits paniers pour refaire
ces jardins où ies citroniers ne tarderont pas à donner cette récolte abondante qu’on peut admirer à cette saison de i’année. Les vaisseaux sont ià,
attendant ce précieux fruit parfumé,
qui ne craint pas ia concurrence de
la Californie.
Ah! si seulement l’Italie avait la
vérité de l’Evangile, comme tout serait
encore plus beau!
Nous avons à Salerno une salle, ressemblant à un magasin, avec cette
inscription : « Sala Cristiana Evangelica^, C’est peu pour toute une province ! Un voyageur.
CHRONIQUE VftUDOISE
Angrogne. Nous savons que la soirée musicale et récréative de la chorale qui a eu tant de succès mardi
dernier, sera répétée samedi, 13 courant, à 8 heures du soir.
Eehagùe (Rosario Tala).
Cher M. Tron,
Les lecteurs de VEcho lisent toujours
avec plaisir les nouvelles de l’Amérique et d’ailleurs. Dieu châtie tout enfant qu’il aime et l’ange de l’Eternel
campe autour de ceux qui le craignent.
Les années se suivent mais ne se res^eijï^leot pas, yous votis rappelez les
plaintes que nous faisions des dégâts
causés par les sauterelles, lesquelles
très souvent laissent la dévastation
après elles, lorsqu’elles viennent en
septembre, tandis que lorsqu’eiies viennent en octobre tous les blés et le lin
peuvent être épargnés, mais par contre le maïs, le fourrage, les jardins et
ies vergers sont abîmés. L’année passée elles sont encore venues avec leur
voracité habituelle, mais la ruine eut
été amoindrie s’il avait plu à cette
époque, tandis que nous avons grandement souffert de la sécheresse, ce
qui a empêché le blé et le lin de germer. Veuillez vous rappeler la description donnée sur la colonie d’iris,
c’est ce que nous pouvons appliquer
à toute l’Argentine, en général, plus
ou moins. Cette année nous constatons
le contraire, le temps a été à la pluie
et les semailles se sont effectuées dans
de bonnes conditions, aussi tout avait
l’apparence de quelque chose de réjouissant et d’encourageant; l’on s’attendait à une récolte abondante, mais
voilà que les pluies sont venues à l’époque de la floraison et ont de nouveau causé de grands dommages. Tout
est arrivé à maturité, mais les épis
étaient bien maigres, et si comme cela
ne suffisait, pas le vent a soufflé avec
violence et puis de nouveau la pluie,
de sorte que pendant plus de 15 jours
les machines à couper le blé sont restées inactives, parce qu’elles ne pouvaient pas fonctionner dans un terrain
imbibé d’eau. Plusieurs colons ont dû
abandonner la moisson et voir qui 20,
qui 50, qui 100 hectares de blé complètement perdus. Moi-même j’ai dû
abandonner 60 hectares de terrain et
avec quelle tristesse, vous pouvez vous
l’imaginer. Une quantité de colons au
lieu de pouvoir payer leurs dettes n’qnt
fait que les augmenter.
Oui, Dieu châtie tout enfant qu’il
aime. Il fait lever le soleil et tomber
la pluie sur les bons et sur les mé
chants. Reconnaissons les épreuves
qu’il juge bon de nous envoyer, car
notre indifférence religieuse et notre
endurcissement mériteraient encore
d’autres châtiments plus sévères. Cette
triste situation s’étend presque sur
toute l’Argentine.
Vous êtes heureux de pouvoir fêter
Noël, cette grande fête chrétienne. Vous
l’avez en famille, vous vous faites du
bien, vous accroissez votre amour fraternel, tandis que chez nous on l’a
passé sous silence en présence de nos
désastres et de nos tristesses.
Cette lettre était finie quand j’ai appris la mort de mon frère Amédée;
j’en suis profondément attristé. — En
février j’ai pu battre mes récoltes,
mais quel résultat! Le blé, le lin et
un peu d’avoine après avoir été visités par les tourmentes et les pluies
m’ont encore laissé 250 quintaux, tandis que suivant la moyenne j’aurais
dû eu récolter 800, même mille, ce qui
m’aurait permis de faire face aux difficultés. Si l’année dernière a été douloureuse, celle-ci sera encore plus désastreuse. L’herbe est abondante, partout on ne voit que du vert, mais partout aussi le bétail manque presque
totalement, la sécheresse ayant occasionné une mortalité extraordinaire.
Pour mon compte je déplore la perte
de 24 chevaux, dont la valeur s’élève
à plus de 1600 francs. Partout ou entend des plaintes, des regrets et l’argent se fait rare ; les banques ont élevé
le taux de l’intérêt.
Quoi qu’il eu soit nous devons ac
cepter la volonté du Seigneur : nous
ne cesserons pas d’avoir confiance en
lui. Dieu peut nous éprouver, mais jamais il ne nous abandonnera.
Saluez mes parents et croyez à l’affection de votre toujours dévoué
Théophile Rostan.
Nous remercions notre ami Théophile des nouvelles qu’il veut bien nous
donner et nous sommes heureux de le
trouver toujours prêt à la lutte, ayant
confiance en Dieu.
KaTour. Quelle belle journée nous
avons eue vendredi dernier, jour con
. sacré à rappeler la mémoire de la
mort de Jésus-Christ!
Malgré l’absence de nos ouvriers,
obligés au travail; malgré l’indifférence de plusieurs qui sont insensibles
aux fêtes chrétiennes, notre temple
était bondé, non pas comme à Noël,
mais peu s’en faut. Il est évident que
la réception de nos 60 catéchumènes
a amené une foule de parents, d’amis
et... de curieux. Nous avons eu le
plaisir d’administrer six baptêmes à
six de nos catéchumènes, qui en demandant l’admission dans l’Eglise ont
tenu à témoigner leur foi par le baptême. — Le discours s’est adressé surtout à nos jeunes recrues, sur ces
mots: La vérité vous affranchira. Il
s’agit de connaître cette vérité qui est
Christ, continuer à augmenter nos connaissances sur son compte, continuer
à nous rappeler ses paroles, en obéissant à sa loi, en répondant à son
désir qui est de nous conduire à la
perfection, et nous serons alors vraiment libres, en résistant aux critiques,
à Mammon, aux plaisirs, aux souffrances et à celles de notre prochain. La
chose est possible, comme cela se voit
dans les disciples de Jésus, car nous
pouvons tout par Christ qui nous fortifie. — Le cantique, c’est Golgotha,
chanté par le chœur, sous la direction
de M. A. Rivoir, a produit une excellente impression.
L’après-midi, ces jeunes gens purent
se retrouver pour chanter et entendre
la lecture d’un récit sur les derniers
jours de Judas.
Ü Vers les quatre heures du Vendredi Saint, notre temple était de nouveau bondé d’auditeurs, accourus pour
accompagner les dépouilles mortelles
au champ du repos, de Jeanne Bonjour, veuve Rostan, décédée après trois
mois de maladie, dans sa. 38”“ année.
Celte mort est d’autant plus frappante
que notre sœur laisse après elle cinq
orphelines, l’aînée desquelles devait
être l’eçue avec les autres catéchumènes. Nous confions ces chers enfants
à la garde de notre Père Céleste, qui
saura pourvoir et guider ces petites
orphelines. — Nous adressons aux nombreux parents nos vives sympathies
chrétiennes, dans cette grande épreuve,
par laquelle ils sont appelés à passer.
Samedi a été béni, dans le Temple Neuf, le mariage de M. Jules Roman avec M"“ Catherine Gay, — Nous
adressons aux époux nos meilleurs
vœux.
S Le jour de Pâques a été on ne
peut plus beau. C’était vraiment le
jour de la Résurrection. La nature parée de ses plus beaux atours, le parfum des fleurs, le soleil resplendissant,
tout invitait à la joie et à la reconnaissance. Nous sommes heureux que
les chrétiens aient été sous cette influence et se soient rendus en masse
dans la maison de Dieu pour adorer
le Ressuscité. Un auditoire imposant
ét attéotif, uû chœur bien exécuté sou%
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la direction de M. A. Rivoir, un grand
nombre de communiants, tel a été le
bilan de l’avant-midi de Pâques.
Ü Dans l’après-midi, la jeunesse à
son tour, s’est rendue en nombre extraordinaire â la réunion mensuelle,
où on a parlé de la fête de Pâques et
où on a salué les nouveaux venus,
jeunes gens reçus le jour du Vendredi
Saint. Somme toute, belle et glorieuse
journée.
l*ignerol. Dimanche, 31 mars, nous
eûmes le privilège d’avoir au milieu
de nous M. le missionnaire Coïsson,
lequel voulut bien présider, outre le
culte principal, nos deux écoles du
dimanche. Nous tenons à le remercier
cordialement pour ses chaleureux et
édifiants appels et avons été heureux
de lui remettre, à l’adresse du Comité
de Paris, une somme de peu inférieure
aux 100 francs, 30 versés par la Société de couture de Pignerol et 18 par
la collectrice du Sou missionnaire et
présidente de l’Union f. chrétienne de
St-Second, Mlle Lydie Gay. H. P.
Hrainol Le Dimanche des Rameaux, le Consistoire a été appelé à
examiner 18 catéchumènes (13 garçons
et 5 jeunes filles) qui tous ont été
reçus comme membres de l’église le
jour du Vendredi Saint, devant une
imposante assemblée. Le service de
réception a été rendu plus efficace
encore par le chant d’un beau chœur
et par le grand nombre de fidèles qui
se sont approchés de la Table du Seigneur.
Le culte de Pâques a été également
édifiant soit par la célébration de la
"Mainte Cène, soit par l’attention soutenue du nombreux auditoire.
Que le Seigneur veuille bénir sa
Parole ainsi que tous les autres moyens
d’édification mis à la portée de l’église toute entière.
S Dans ces quelques dernières semaines, nous avons de nouveau été
appelés à rendre les derniers devoirs
à deux de nos enfants: Costabel Edvig
de Henri et de Bertalot Louise, des
Michelet, âgé de 15 mois - et Bounous
Aldo de Jean Barth. et de Bounous
Marguerite, de Peumian, âgé de 28
mois environ. Notre sympathie est
assurée à tous ceux qui pleurent.
Baptême : Long Clément de J. François et de Long Alexandrine, des Clôt.
Mariage: Long Henri feu Jacques
des Plenc avec Long Alexandrine de
Jean, des Ribet.
l^uint-iJeaii. Les fêtes du Vendredi
Saint et de Pâques ont été solennelles
et émouvantes. Le Vendredi Saint,
après une prédication de M. David
Peyrot, M. T. Gay fit la fonction de
la réception des catéchumènes. Le jour
de Pâques, la paroisse donna à son
pasteur qui venait de revenir de Cannes, une cordiale et touchante maui
festation de sympathie. Au moment où
il enti’ait au Temple, l’immense assemblée qui remplissait le vaste édifice se leva comme un seul homme.
M. T. Gay, vivement ému, prêcha sur
la nouvelle de Pâques: * Le Seigneur
est vraiment ressuscité».
Si Trois décès en peu de jours: Peyronel Jeanne (87 ans); Bounous Jean
(40 ans); Avondet Marie (2 mois). Les
services furent faits par MM. Gay,
Long et Rivoir.
Nouvelles et faits divers
Angleterre. La commission du Poor
Law (assistance publique) vient de publier d intéressantes statistiques sur le
paupérisme dans le Royaume-Uni.
On admettait généralement jusqu’ici,
d’après les recensements annuels du
Local Government Board, que la propoi-tion des indigents avait notablement diminué au cours des dernières
années. Des 35,9 pour mille en 187273, elle était descendue à 22,1 pour
mille en 1907-08. Le nombre des assistés en 1908 n’aurait pas dépassé
753.000. On apprend aujourd’hui que
les chiffres fournis par l’administration
sont incomplets, en raison des méthodes de recensement.
Le nombre exact des assistés en 1908
a été de 1.709.4.36, ce qui donne pour
l’ensemble de la population une proportion de 47,7 pour mille. Dans ce
chiffre sont compris ceux des indigents
qui ne s’adressent à l’assistance publique que pendant certaines périodes de
l’année, et qui n’en appartiennent pas
moins à la catégorie des incurables.
“Dans l’ensemble, les faits révélés par
l’enquête ne sont pas satisfaisants.
C’est à Londres que le paupérisme
continue à être le plus inquiétant. Londres assiste 15.800 indigents de plus
qu’il y a vingt-cinq ans, et 18.000 de
plus que les agglomérations correspondantes de l’Angleterre et du Pays de
Galles.
C’est parmi les hommes et les enfants que Londres recrute cet excédent d’assistés. Dans la totalité du
Royaume-Uni les femmes entrent pour
moitié dans le nombre des assistés, les
hommes et les enfants respectivement
pour un quart. Ce n’est pas dans les
campagnes, mais dans les districts urbains que le paupérisme est le moindre.
Détail intéressant: les districts dont
la population augmente souffrent moins
du paupérisme que ceux où la population décroît.
S Les nonconformistes ont eu la
satisfaction de placer dans la célèbre
abbaye de Westminster, une fenêtre,
avec des vitraux peints, pour rappeler
la mémoire de John Bunyan. C’est
une belle victoire morale sur l’intolérance anglicane.
BIBLIOGRAPHIE
Certitudes de Pâques, par Auguste Gampert, excellent sermon d’occasion. Librairie J. H. Jeheber, éditeur. 28, Rue du Marché, Genève. —
Prix: 0,60.
Appelés à la vie par l’Esprit,
par Ch. L. Delétra. Excellent sermon
aussi. Se vend à la même librairie et
au même prix que l’opuscule précédent.
Questions vitales. Dernière série, par Frank Thomas. Se vend chez
M. Jeheber au prix de 3 fr. 50. — M.
Thomas est trop connu pour que nous
le recommandions. Voici du reste la
table des matières: Dieu est-il vaincu?
- Sommes-nous libres de croire? - Les
croyants sont-ils des fous? - La conscience et la Bible. - Raison et foi. La morale sans Dieu. - La tristesse
contemporaine - Moïse et Darwin L’idéalisme de Tolstoï et celui de Jésus Christ. - Un chrétien peut-il être
socialiste?Le plus grand ami du peuple.
(79) I.E
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
TOULÜUSIi
SOCIETE DES L1 VUES RELIGIEUX
— Non. Mademoiselle; j’avais des raisons
particulières pour attendre jusqu’à ce soir.
Avez-vous confiance en moi ?
— Ce sera la meilleure manière de vous
prouver la sincérité de ma repentance, que de
vous laisser agir coimne vous le jugerez bon.
A ce moment, on vint demander à Mademoiselle SI Lucie pouvait venir lui parler.
Lucie est allée à Home aujourd’hui avec
ma femme; peut-être aura-t-elle quelque nouvelle ù nous donner*
Marguerite regarda Baldi sans paraître le
comprendre; survint alors Lucie, qui apportait
à Mademoiselle les amitiés do M“® Corvietti,
qu’elle était allé voir au Sacré-Cœur, qui
s’était beaucoup informée de chacun en particulier, et qui faisait dire à sa nièce qu’elle
était bien et heureuse.
Rita renvoya la jeune fille et se tourna vers
l’intendant pour avoir une explication.
— Mademoiselle, lui dit-il, j’ai eu de suite
des soupçons sur l’authenticité de cette lettre.
Je savais qu’il arrive parfois qu’on falsifie les
écritures; mais je ne voulais pas vous effrayer
sans être sûr du fait.
— Croyez-vous que le père Gaspard soit le
coupable ?
— Cela me paraît probable; mais quand il
verra que nous y voyons clair et savons déjouer
ses machinations, il y renoncera de lui-même.
N’ayez pas peur de lui.
— Pas un mot de tout ceci à mon père; il
n’aurait plus un moment de repos et reviendrait du jour au lendemain.
L’intendant fut tout à fait de cet avis, mais
se promit de redoubler de vigilance; car, malgré les assurances qu’il donnait à Marguerite,
il n’osait espérer être débarrassé du jésuite
à si peu de frais.
Les jours passaient; le père Gaspard ne revint pas. Bruce s’en attribua toute la gloire,
à lui et à Bruno, et se persuada que le prêtre
avait été chercher, sous d’autres cieux, un pays
où il serait mieux apprécié.
Chapitre XXI - Le bébé de Jokébed.
L’arrivée du courrier était toujours bien
venue à Roccadoro, surtout quand il apportait
de bonnes nouvelles des voyageurs qui revenaient en prenant le chemin des écoliers
— Quelle bonne lettre! disait Eisa après une
seconde lecture. Comme tante Eléonore écrit
bien! On dirait qu’on est avec elle et qu’on
voit ce qu’elle décrit. Et penser que tous deux
se font tant de bien !
— Oui, répondit Rita; je crains seulement
que ce mieux ne soit pas de longde durée, si
mon père retrouve ici ses ennuis et ses préoccupations. Si seulement nous avions trouvé
notre trésor avant son retour!
— Ne crois-tu pas que si Dieu nous refuse
cette satisfaction, c’est pour nous envoyer quelque chose de meilleur 2
— Oui, je sais à présent que Dieu peut tout,
et cpi’il ne veut que ce qui est pour notre bien.
Je sais aussi que nous aurons beau piocher,
nous ne trouverons pas le morceau d’or tant
désiré. Malgré cela, si vous m’en croyez, nous
irons faire une bonne séance dans le bosquet;
cela nous fera du bien.
Les deux jeunes filles se dirigèrent vers le
bosquet; elles le trouvèrent envahi par les
ouvriers qui plantaient une nouvelle vigne sous
la direction de Henri. Celte nouvelle terrasse
était contiguë aux terres du comte, et la barrière qui séparait les deux propriétés avait
été momentanément déplacée pour un travail
de terrassement.
Quand l’intendant les eut quittées, elles se
mirent sérieusement à l’œuvre, et pendant un
certain temps elles piochèrent avec une telle
vigueur qu’elles n’avaient pas le loisir de faire
la conversation. (A suivre).
l\ouyelles politiques
La semaine de Pâques s’est achevée
paisiblement sur tout le théâtre de la
guerre. Quelques coups de canon ont
été tirés à Bengasi pour repousser un
millier d’Arabes, voulant comme à l’ordinaire retarder les travaux des ouvrages de fortification. Partout ailleurs
l’ennemi s’est tenu tranquille et on
. suppose qu’il prépare une nouvelle attaque générale sur quelque point de
la Cirénaïque.
Malheureusement l’amiral Faravelli
a dû demander un long congé pour
des raisons de santé, peu de temps
après sa nomination au commandement suprême. L’amiral Viale lui succède, et il est â sou tour remplacé,
dans le commandement de la 2“® escadre par l’amiral Amero d’Aste. Le
nouveau commandant en chef jouit naturellement de la pleine confiance du
Gouvernement, et la chose est importante surtout maintenant qu’une action décisive de la flotte contre la Turquie semble imminente. La démarche
♦ f,.* %
collective des puissances à Constantinople, qui va enfin avoir lieu, n’aura ,
sans doute aucun résultat pratique
pour la conclusion de la paix.
Le bureau du commandement militaire à Tripoli vient de publier le recensement de la population indigène
de la Tripolitaine, dressé en juillet
1911. La, chiffre total de cette population, non comprises les provinces de
Fezzan nt de la Cirénaïque atteint
508.121 personnes, dont 271.377 hommes.
Rien de nouveau dans la mer Rouge,
si ce n’est une note officieuse du ministre des affaires étrangères pour faire
connaître aux puissances que le blocus de la côte ottomane a été étendu
d’une centaine de kilomètres vers le
nord. Les navires neutres ont eu un
délai de cinq jours pour sortir de la
zone bloquée. Cette mesure rendra plus
difficile la contrebande de guerre et
les communications avec Constantinople, des troupes turques en Arabie.
Le grand poète Giovanni Pascoli
vient de mourir à Bologne après une
longue maladie. Il était né à San Mauro
di Romagna en 1855, et en 1905 il avait
succédé â Carducci dans sa chaire de
l’Université de Bologne. Latiniste distingué, il avait remporté plusieurs prix
pour ses poèmes latins. Son dernier
ouvrage est un Hymne à Rome pour
les fêtes du Cinquantenaire. Les funérailles ont été faites aux frais de l’Etat.
Une perte pour la science est la
mort du physicien Antonio Pacinotti,
l’inventeur de la machine dynamoélectrique qui devait révolutionner
l’industrie électrique. N’ayant pas su
faire valoir pratiquement son invention, ce fut le belge Gramme qui, quelques années après la* découverte de
Pacinotti donna l’invention comme
sienne et en retira beaucoup de gloire
et beaucoup d’argent. Le savant italien vécut simplement, plongé dans
ses études et ne reçut que très tard
une juste réparation. L’année passée
notre roi l’avait nommé sénateur à
l’occasion des fêtes pour le cinquantenaire de sa découverte.
Le traité qui constitue le protectorat
de la France sur le Maroc vient d’être
signé à Fez et publié officiellement.
Il est très court ne contenant que huit
articles d’une rédaction sobre et claire
pour définir les conditions de fonctionnement du nouveau régime. Le représentant de la France à Fez portera
le titre de commissaire résidant général et il aura des pouvoirs analogues
à ceux du résidant de Tunis. H aura
le pouvoir d’approuver et de promulguer les décrets rendus par le sultan,
c’est à dire qu’il aura un contrôle complet sur les affaires marocaines. Les
droits de l’Espagne sur la zone septentrionale sont reconnus en ligne générale par le premier article du traité.
Les négociations franco - espagnoles
continuent aussi et il est probable que
dans quelques semaines cette question
aura trouvé une solution satisfaisante.
La France ayant obtenu tout ce que
elle désirait au Maroc, ne pouvait continuer à s’opposer aux revendications
de l’Espagne, dont elle avait elle-même reconnu les droits dans le traité
de 1904. La ville de Tanger gardera
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