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M.
Qaarante“h.uitiàm.e anuée.
19 ÀYrll 1912
N. 16.
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LlCHO DIS
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SOMMAIRE:
Un oiseau diabolique — La renaissance — Sur
le bord de la tombe — Correspondance
— Chronique vaudoise — Bibliographie —
Nouvelles politiques.
Un oiseau diabolique
Que les jeunes gens sceptiques et
les hommes désabusés aillent au Maroc.
Ils trouveront là des populations qui
n’ont pas encore tout vu et qui s’étonnent. Sous le soleil très chaud de l’Afrique, au delà de la Moulaya, pour la
tribu remuante et guerrière des Bénibou-Yahi, il y a du nouveau. Au-dessus des douars endormis à la chaleur,
où il fait si bon, quand on rentre des
expéditions lointaines chargés de butin,
somnoler le jour, et rêver sans fin,
lorsque le monde plus mystérieux et
plus doux des étoiles se révèle et scintille, dans la torpeur, les aboiements
rauques des chiens jaunes ont reèenti.
Alors, on a donné l’alarme.-C’était quelque chose que jamais les vieillards les
plus vieux n’avaient vu; un oiseau inconnu des chevaux à l’œil dilaté de
terreur et qu’on ne pouvait plus maintenir; un prodige qui faisait se prosterner les fronts dans la poussière.
L’oiseau diabolique mettait son ombre
dans le ciel, son cri rappelait à la fois
le mugissement du vent et le fracas
du tonnerre ! L’oiseau diabolique passait... et les Marocains restaient anéantis, consternés...
Un homme, plus au courant des choses modernes n’aurait eu qu’un regard
distrait pour l’inquiétant phénomène ;
il eut dit: « Voici Seryiès, d’Oran, qui
fait une période militaire de neuf jours
et accomplit une reconnaissance avec
son aéroplane ». — Mais les Marocains,
eux, se disent avec résignation ; « Comment lutter avec les Français s’ils
viennent maintenant par les chemins
que Dieu avait réservés aux oiseaux » ?
Le problème est grave, en effet, car,
enfin, rien ne pourra donc arrêter la
marche de l’envahisseur, puisque tout,
et même le ciel, leur devient chemin !
Par le chemin du ciel, il ne venait
jusqu’alors que íes oiseaux. Les âmes
des morts devaient aussi, quelque jour,
passer par là,, pour aller où Dieu appellerait. Il n’y avait dans le vaste
ciel que des visions de beauté, de grandeur, d’infini; les rayons de feu du soleil et la pâle et caressante clarté des
astres la nuit. Les oiseaux passaient
à vibrants coups d’aile... Mais maintenant ! Par le ciel l’affreux aigle monstrueux cracherait sur les tentes les
balles meurtrières; la mort qui guette
en bas et rampe vers la terre, tom! lierait 4’eD iiaut ; où pourrait-on fuir
pour garder la vie ? Cette vie à laquelle on tient tant et qui est si belle
dans la lumière de l’Orient!
Or, quelque chose de semblable pourrait bien nous consterner, nous, les
hommes éclairés et avertis de l’Occident. Un oiseau diabolique et monstrueux raie notre horizon. Il est porteur de germes de mort, et la résistance semble vaine. Par les chemins
du ciel, par les voies de lumière et
de progrès, le mal est venu. Et tout
se corrompt. La presse, le livre, le
joiirnal, sont des routes de science par
où, sur de grandes ailes, les améliorations de toutes sortes sont venues.
Le premier livre que Gutenberg imprima, c’est la Bible, et c’est seulement quand on put l’imprimer qu’elle
se répandit et éclaira tout le monde.
Par la voie des journaux, l’horizon des
hommes s’élargit, on s’émeut à la souffrance des autres, et même on peut
y porter remède. Mais ces chemins du
-ciel,- ees voies célestes de lumière et
de paix sont menacés par des intrus
inquiétants: les journaux pornographiques qui jettent dans l’esprit des germes qui lèvent en moisson d’alcool,
de folie et de crimes : le roman policier qui inspire de mauvais exploits
et renseigne sur la meilleure façon de
commettre un vol ou un meurtre:
toute la littérature de bas étage qui
abaisse l’idéal humain, réveille en notre for intérieur la bête qui sommeille
et ranime l’ennemi qui se trouve toujours en nous, mal enchaîné et avec
quelle peine maintenu! Par les chemins qui ont vu venir le progrès et
la science, le mal s’approche maintenant! On avait cru que la science donnerait à l’humanité le bonheur et la
fortune ; on espérait qu’en ouvrant une
école, on fermerait une prison. Et la
grande puissance scientifique a été employée ici pour le bien, êt là pour le
mal, comme une force aveugle et mal
dirigée. Il y a eu d’abord les bombes
qui éclataient en semant la mort ; puis
on a créé des écoles de cambriolage
où l’on mettait en œuvre des moyens
chimiques et des ressources mécaniques au service de l’armée du crime.
Puis l’automobile avec ses facilités de
souplesse et de mobilité, avec le mystère aussi de ses allées et venues ont
augmenté la violence du mal. Quant
à l’aéroplane, on en parle surtout comme engin de guerre. Par les chemins
de la science réservés au bien, créa'teur de lumière et de vie, le fantôme
diabolique de la violence et de la haine
est arrivé! Et notre peuple s’affole...
Pourtant, cette semence qu’on a jetée, pourquoi s’étonne-t-on qu’elle ait
levé? L’avait-on lancée dans les sillonà avec espoir qu’aucun épi n’en sor
tirait? La morale sans Dieu, la morale de l’intérêt bien entendu qui devait
tout révolutionner, n’a produit que sang
et que larmes. Des grèves, des meurtres, des cabarets, dumécontentement...
Voilà le blé qui lève ! A l’œuvre, qu’on
juge l’ouvrier! Qu’on apprécie l’arbre
à ses fruits! Qu’on s’éloigne de Dieu
c’est pour retrouver l’homme. Et quand
on n’osé plus dire: « Notre Père qui
es aux cieux », on se condamne, en
bonnjg;'logique, à ne plus considérer
comme frères ces passants qui nous
coudoient dans notre pèlerinage de la
vie. Aussi nous nous trouvons en présence du conflit des appétits matériels,
qui jette l’un contre l’autre les hommes aux intérêts rivaux. La lutte des
égoïsmes, c’est la morale du monde:
l’amour, le sacrifice, c’est la doctrine
du Crucifié. Il ne faut pas s’étonner,
quand on a stérilisé dans les cœurs les
étincèlles divines, de voir se lever la
haine, la violence, l’anarchie. On a
prêïiftdusupprimerl’immortalitéj alors
le mépris de la vie humaine en a été
la conséquence et on a tué sans pitié.
On a dit qu’il n’y avait pas de sanctions, pas de juges suprêmes, pas de
tribunal divin, et on a tiré cette déduction légitime que l’égoïsme devait
n’avoir plus de frein, et qu’il suffisait
de n’être point pris. C’est le siècle de
l’anarchie, de la révolte, de la haine.
Un des chants les plus en honneur
s’écrie : « C’est la lutte finale » !
Revenons aux Marocains. Pourquoi
trejnblent-ils ? Ne pourraient-ils pas
secouer leur indolence, lutter contre
l’aéroplane dangereux, barrer les chemins du ciel qu’on veut faire servir
à la destruction ? — Et nous, les honnêtes gens, pourquoi sommes-nous plus
lâches que les bandits, moins ingénieux
que les assassins? Ne pouvons-nous pas
faire quelque chose, nous unir, combattre? La voix des honnêtes gens,
l’action persévérante des chrétiens
pourraient avoir raison de toutes ces
horreurs, mais qu’attendons-nous?
En ces jours où s’est déroulé le drame du Calvaire, le chrétien doit faire
un retour sur lui-même. Il est le disciple de Celui qui a donné son sang
pour sauver le monde... Pour qu’on
puisse prendre encore le chemin du
ciel, il a jeté son corps comme un pont
entre les ténèbres et la lumière, sur
lequel toute l’humanité peut passer!
Honte à qui ne mettra pas son corps,
sa vie, son action, entre les ténèbres
et l’idéal, entre le mal et le bien, entre le monde et Christ, pour que nos
enfants passent, pour que notre peuple passe, pour que notre France monte
et triomphe! H. Bonipas.
{Christianisme au XX° siècle).
LA RENAISSANCE
(Réflexions de printemps)
Voici la belle saison! Les hirondelles
nous sont revenues, les primevères dans
les prairies font la joie des enfants, les
champs et les bois reverdissent, la sève
coule puissante, l’air devient plus léger, le soleil est plus chaud, la vie
jaillit de toutes parts. L’homme, qui
se sent revivre en même temps que
renaît la nature, l’homme se réjouit
du retour du printemps.
*
* *
On trouve au cours de l’histoire des
périodes fécondes, véritables printemps
intellectuels pour les fils des hommes.
Une de ces périodes a précisément
reçu le nom si approprié de Renaissance. Le plus grand précurseur de ce
siècle fertile, le toscan Francesco Petrarca, aima les printemps’dans la nature. En vers harmonieux et d’une exquise beauté il a chanté les riants
paysages,^^
eaux claires^ fraiches et douces, les
mélodies des oiseaux dans lés vallées,
les murmures des ruisseaux limpides...
Il a fait plus encore. Par ses veilles
multipliées, il a ranimé l’antiquité classique. La découverte d’un manuscrit
d’Homère lui a fait verser des larmes
de joie. Mieux encore. Il s’est incliné
respectueux devant la Bible retrouvée.
Dans la Bible et par la Bible il a
trouvé l’espérance et le secret de bien
mourir. Les regards sur Jésus devenu
son Roi, Petrarca envisagea sans crainte l’heure suprême. Devant les souffrances et la mort de Jésus, la mort
a perdu ses terreurs!
« Nè minaece temer debbo di morte,
che ’1 Re sofferse con più grave pena »
per farfni a seguitar costante e forte ».
La Renaissance! Mouvement prodigieux que celui-là! Après Pengoürdissement du moyen-âge un souffle nouveau passe sur la terre, l’horizon s’éclaircit, la vie jaillit de tous côtés:
tel un printemps ensoleillé et tout plein
d’espérances qui succède à un rude
hiver.
Trois causes principales ont favorisé
la Renaissance.
D’abord les désordres dont l’Eglise
s’est rendue coupable au moyen-âge:
mauvais esprit de domination du clérgé, ambitions coupables, mœurs relâchées, avarice et luxure poussées à
l’extrême, marchandage des choses
saintes... Peu à peu s’est répandue
l’idée que l’Eglise a perdu la religion
de Christ et que le clergé conduit l’Eglise à sa perte. L’autorité cléricale
s’affaiblit et l’habitude vient au peuple de penser librement. La pensée so
dégage de ses liens.
ep U^j c’est ¡à prise
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(!'■ Coublanliiioi>le par ]cb Tiircü, Il bc
produit alors uue émigration de savants
grecs qui emportent avec eux du côté
de l’occident les trésors manuscrits de
leurs Bibliothèques. Ils trouvent en
Italie, et surtout à Florence auprès
de Cosimo de’ Medici et de Lorenzo
il Magniflco, un accueil empressé. Les
chefs d’u“livre de l’antiquité sont lus
dans les textes originaux et produisent
un véritable enivrement d’enthousiasme et de joie.
Enfin, c’est l’imprimerie, révélée par
Gutenberg vers 1440, et qui va multiplier à l’infini tous ces chefs d’œuvre.
Ainsi: l’esprit humain secoue ses
chaînes, les trésors de l’antiquité viennent s’offrir à lui, ces rfchesses peuvent être multipliées. L’âge de la Renaissance est arrivé.
Une émotion intense, un enthousiasme formidable, se sont emparés des
hommes de la Renaissance. Dans ce
mouvement tout respire la fraîcheur,
la force et l’espoir.
Féconde en heureux résultats pour
l’humanité, la Renaissance demeure
un des faits les plus importants de
l’histoire du monde. Son œuvre principale a été de remettre au jour les
Saintes Ecritures et d’ouvrir les voies
à la Réformation.
*
On trouve an sein de FEglise historique des époques de rajeunissement,
vrais printemps spirituels pour les disciples de Jésus. C’est le Réveil de la
foi religieuse, venant après le siècle
desséché par le ricanement de Voltaire. C’est le Réveil du pays de Galles. Par dessus tout, c’est le mouvement considérable de la Réformation
à laquelle demeurent attachés les noms
de Luther et de Calvin.
€ivLes diables ne prévaudront pas
contre l’Eglise, mais elle se renouvellera . .. Le renouvellenJfent de l’Eglise
se produira bientôt... Chantez un cantique nouveau, parce que Dieu veut
renouveler son Eglise ».
Ces paroles prophétiques de Savonarola retentissaient avec puissance
dans l’Eglise Santa Maria del Fiore,
cathédrale de Florence, au moment
même où Luther venait de naître. De
la cité même de la Renaissance venait
la prophétie annonçant la Réformation
très prochaine.
L’Esprit souffle où il veut. On ne
saurait retenir l’hiver qui va disparaître ni arrêter la marche du printemps. De même il n’est pas de bannière qui puisse faire obstacle à l’Esprit de Dieu. La voix de Savonarola
est étouffée, mais celle de Luther va
retentir: « Me voici, je ne puis autrement ! que Dieu me soit en aide » ! Et
Dieu vient en aide au vaillant Réformateur. La Réformation éclate avec
puissance. L’Eglise fidèle, rajeunie par
le retour à sa source, reprend une nouvelie force et glorifie le Seigneur.
*
* *
L’Eglise est une assemblée de personnes groupées autour d’un chef dont
le nom est Jésus. Mais il ne suffit pas
de se rattacher à l’Eglise par des liens
extérieurs. Dans sa totalité absolue, le
genre humain est coupable : « il n’en
est aucun qui fasse le bien, pas même
un seul ». Il faut donc que des « temps
de rafraîchissement » viennent de la
part du Seigneur, qu’un principe de
vie nouvelle soit déposé dans la race
humaine, que l’humanité comme l’Eglise extérieure aient leur printemps
spirituel. Or, une société ne peut être
réQonvel^ si Iss ifl^ividus (^ul la
composent bout régénérés. Dans tout
être humain doit se produire un renouvellement de vie. Chacun doit avoir
son printemps spirituel, chacun doit
trouver le s.alut pour posséder la vie.
Les privilèges de la naissance ou de
la fortune n’existent pas dans l’ordre
du salut. Une seule condition est exigée, mais il faut que chacun la remplisse pour son propre compte. La voici :
« Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé... Si quelqu’un est en Christ,
il est une nouvelle créature. Les choses vieilles sont passées ; voici, toutes
choses sont devenues nouvelles ».
On peut avoir ici bas des préoccupations très diverses, mais une seule
chose est nécessaire pour bien vivre
et pour bien mourir : c’est Jésus. « Béni
soit Dieu, le Père de notre Seigneur
Jésus-Christ, qui selon sa grande miséricorde nous a fait renaître en nous
donnant, par la résurrection de JésusChrist d’entre les morts, une espérance
vive de posséder l’héritage qui ne peut
ni se corrompre, ni se souiller, ni se
flétrir, et qui est réservé dans les cieux
pour nous, qui sommes gardés par la
puissance de Dieu par la foi, pour obtenir le salut >. Arnold Malan.
%m lÊ, itii il m tiiii
Qu’ai-je fait de ma vie, 6 Dieu de toute grâce?...
J’eus le regard voilé devant ta sainte Face,
J’implore ton pardon pour mes iniquités
Viens me sauver, Seigneur, dans mes fragilités.
O Jésus, guéris-moi de la paralysie
Qui tend à me conduire au péril menaçant.
Approche-moi de Toi, ô prince de la vie
De Toi, de ton amour. Fils du Dieu tout puissant.
Apprends-moi à prier. Dieu de toute clémence
Me rappelant ô Dieu, du Sauveur l’alliance,
11 vint pour mes péchés, mourir sur une croix
Je serre dans mon cœur, ce grand mot : Golgotha I
Me voici arrivé sur le bord de la timbe
Parcourant le chemin où tout humâin síicconábe.
De ce bas monde hélas, où tout être est mortel
Je voudrais emporter l’assurance du ciel.
Attire-moi Seigneur, vers l’heureuse patrie
Là, ni peines ni pleurs, mais, éternelle vie.
De tous ceux que j’aimais me voyant entouré...
Je serais avec eux dans la sainte cité.
Mais pour avoir accès. Sauveur plein de sagesse
Au banquet des élus..., du pécheur racheté.
Viens accomplir Jésus, ta force en ma faiblesse
Et diriger mes pas, divin ressuscité!
Toulon, mars 1912. D. Bert.
CORRESPO^ANCE
Bologne, 10 avril 1912.
Dans l’après-midi du jour le plus
cher à l’Eglise chrétienne - le jour de
Pâques - une fleur a été cueillie de
la terre pour le ciel. Augustine MalanChamheaud, dont beaucoup denosvaudois de La Tour connaissent la famille,
s’endormait dans les bras de son Sauveur à l’âge de 25 ans. Se rattachant
à l’Eglise adventiste, dans laquelle elle
a été élevée par sa pieuse mère, elle
était chrétienne avant tout, laissant
partout des traces lumineuses et bénies, répandant comme l’humble violette son parfum dans l’ombre.
Les diaconesses des hôpitaux vaudois de Turin et de La Tour se rappelleront encore la douce et frêle
jeune fille, qui il y a environ 6 ou 7
ans, montrait tant de patience, de sérénité et de foi dans la sérieuse maladie qui, déjà alors, l’avait portée aux
portes de l’éternité. Sa course n’étant
pas achevée. Dieu lui réservait encore
quelques années, et ces années elle les
passa en grande partie dans la famille
du chevalier Ponzone, ici à Bologne,
qu’elle avait appris à aimer et de laquelle elle était aimée en retour de
tendre affection. Cet hiver elle le passa
assez bien, et ce ne fut que vers la
mi-mars qu’une violente pneumonie se
déclara suivie immédiatement de phtisie galopante. Pour être h la portée
de docteurs illustres et expérimentés,
elle fut transportée, par les conseils
de ceux-ci, à l’hôpital, dans une jolie
chambre, en compagnie seulement de
trois autres jeunes malades. Son heure
avait sonné; rien ne valut à arrêter
le cours violent de la maladie. Dans
la dernière semaine surtout, elle eut
le pressentiment de sa fin prochaine;
car lorsque je lui faisais courage, en
lui disant qu’à Pâques elle se sentirait
mieux, elle me dit: « A Pâques je n’y
serai plus »! Et il en fut ainsi. Il serait trop long de reporter ici toutes
les paroles qu’elle nous a dites, ses recommandations de prier pour sa mère,
s’oubliant jusqu’au bout pour penser
aux autres. Je vois encore son doigt
levé nous montrant le ciel, un quart
d’heure avant la fin....
L’enterrement eut lieu mardi matin,
et fut présidé par mon mari, pasteur
méthodiste ici, et un groupe de nos
amis y prit part, ainsi que le chevalier
Ponzone et son fils.
Nous eûmes le privilège en cette occasion de connaître de quelle tendre
sollicitude et affection était entourée
la défunte par son maître, qui a été
pour elle plus qu’un père.
Dieu veuille consoler la mère et les
amis affligés.
R. Bueattini-Malan.
CHRONIQUE VAUDOISE
Angrogno. Nous ne devons pas
passer sous silence les deux représentions que noti'e « Chorale » a données
les 9 et 1.3 c. sous la Halle de St-Laurent faute d’un local mieux adapté et
suffisamment ample pour contenir la
foule des spectateurs.
Disons d’emblée que les Angrognins
se sont fait honneur et que le développement du formidable programme
- peut être tant soit peu long - n’a pas
laissé grand chose à désirer. Les chœurs
à quatre voix sont enlevés avec un
entrain, un ensemble, une précision
remarquables, notamment « Il me faut
ta présence », « Les harmonies du soir »,
« Errante un di », « Heureux de croire »
et « Hymne au Créateur». Dans le solo
«Dieu seul me la rendra» MmeRevel
a pu révéler toute la souplesse harmonieuse et la puissance de sa belle voix.
« Crucifix » est un autre morceau de
choix supérieurement exécuté par Mme
et M. Revel accompagnés au piano par
Mme Balma qui a de son. côté contribué à la réussite de la fête, soit en
accompagnant les solistes, soit en
jouant de façon iri'éprochable quelques
fort jolis morceaux pour piano.
Nous ne dirons pas grand’ chose des
récitations et dialogues, si ce n’est
qu’ils n’ont pas peu amusé le public.
Mlle J. Arnoulet récite avec beaucoup
de sentiment la superbe « Veillée » de
F. Coppée. Fort exhilarant le monologue « Un monsieur qui fait son entrée dans le monde » ; d’un comique
achevé et bien rendus « l’Amour des
bêtes » et le « Coup de fusil ! » J’en
passe et des meilleurs.
Somme toute, bonne soirée. On n’a
pas marchandé les applaudissements,
et l’organisateur, M. Eugène Revel, a
lieu d’être satisfait du joli début de
sa Chorale qui « pour son coup d’essai » a voulu « un coup de maître».
Reporter,
La Tour. Notre directeur M. C. A.
Tron s’est pris quelques jours de vacances, qu’il a bien méritées et qu’il
emploie agréablement à voyager dans
notre belle patrie. Nous l’accompagnons, tout en le jalousant un peu, de
nos bons vœux, et nous avons la certitude qu’il n’oubliei'a pas les fidèles
lecteurs de sa feuille, d’autant plus
qu’il s’est engagé, ou peu s’en faut, à
nous envoyer de ses nouvelles.
S En l’absence de M. Tron, la direction de la paroisse de la Tour est confiée au pasteur émérite M. J. D. Hugon
qui a occupé la chaire dimanche dernier et présidé tous les servicesr
S Dimanche 14 c., a eu lieu l’ensevelissement de ha.rhsi Mathieu Cesan,
décédé aux Cesans dans sa 80"““ année.
Notre sympathie est assurée à ceux qui
pleurent.
Saint-Germain. Le 31 mars. Dimanche des Rameaux, 30 cathécumènes se sont présentés à l’examen du
Consistoire et ils ont tous été reçus
comme membres de notre église le
Vendredi Saint, après un culte destiné
à nous rappeler à tous, mais surtout
à nos cathécumènes, l’amour et la
souffrance du Seigneur Jésus. Le jour
de Pâques, le temple était bondé d’auditeurs sérieux et attentifs et un bon
nombre d’entre eux ont pris part à
la Sainte Cène avec les nouveaux
membres de l’église.
S Plusieurs vieillards qui avaient
commencé à se reposer dans l’Asile
des Vieillards sont entrés dernièrement
dans le repos éternel. C’est d’abord le
vieux barba Toni Bounous de Riclaret,
qui avait dépassé 93 ans; c’est ensuite Susanne Bastion - la première
orpheline reçue à l’Orphelinat de la
Tour; et enfin AfaHe Goss née Pasquet
venue tout dèrnièrement de la Tour.
S Plusieurs membres de notre paroisse nous ont aussi quittés pour une
meilleure patrie: Durand Catherine
née Bertalot du Provençal, Boudrandi
Catherine des Courbières, Jean Jacques Ribet desDurmilloux et Mlle Afar?/
Beux des Colombats. Nous exprimons
à tous les parents affligés, en particulier à- notre cher ami et ex-ancien
M. le major D. Beux notre plus vive
et profonde sympathie. La perte de
Mlle M. Beux est particulièrement sensible pour les jeunes filles de l’Union
chrétienne qui ont toujours trouvé en
elle une amie sincère et dévouée, qui
les aimait de tout son cœur et qui
avait particulièrement à cœur leur
bien spirituel. Elle a aussi été, tant
que ses forces le lui ont permis, une
monitrice fidèle et dévouée.
I urin. Nous extrayons du rapport
de la «Casa Italiana delle Diaconesse »
ce qui suit :
Agli Amici e Benefattori della « Casa
Italiana delle Diaconesse » in Torino.
Signore e Signori,
Le notizie che ancora quest’anno noi
possiamo darvi intorno all’andamento
ed ai progressi della « Casa Italiana
delle Diaconesse » sono buone.
Fra le prove, dobbiamo ricordare in
primo luogo la perdita di parecchi dei
nostri più generosi benefattori. Basti
ricordare i nomi dei signori: Ing. G.
Servettaz e Cav. Ad. De Pianta per
provare che non esageriamo parlando
di perdite dolorose. Il primo era membro attivo ed influente del nostro Consiglio.
Il si adunò il 16 Marzo 1911 in
casa del Sig. Ing. M. Pellegrini-Noerbel,
ed ebbe il piacere di godere della presenza della sua presidentessa Signora
Ber'ta Turin e consorte. Vennero approvate le relazioni morale e flnahziaria che già souo pelle yostre mapi,
3
U
Vennero eletti a nuovi membri del
detto Consiglio, ad unanimità di voti,
il Console Svizzero di Torino Signor
Lang e la sua Signora consorte, il SjgAlberto Foni«z7i^rpresidente dell’Asilo
evangelico per ammalati, di Milano,
e la Signora dì Genova.
Ai nuovi ' eletti diamo, un cordiale
« Benvenuti ».
Vista la difficoltà di radunare i suoi
Membri due volte all’anno, come lo
richiedeva fin qui il nostro Regolamento, il Consiglio deliberò che venga
modificato l’articolo 2 di detto Regolamento come segue : « Il Consiglio si
riunisce almnno una volta all’anno ».
Si decise che la consacrazione delle
due Diaconesse Susanna Beux e Maddalena Bianca Dolino, che hanno ultimato il loro tempo di prova, avesse
luogo nell’autunno dell’anno 1911.
Finalmente venne espresso un voto,
che noi vivamente raccomandiamo ai
lettori della presente, e cioè « che si
faccia il possibile per accrescere il
numero dei nostri benefattori». Ed è
ciò veramente necessario, poiché, sebbene per ora le condizioni finanziarie
nostre non sieno cattive, dobbiamo
pensare all’avvenire ed all’impegno
preso inverso alle nostre Diaconesse.
Come potremmo noi - quando verrà il
momento in cui esse dovranno, sia per
causa di malattia, sia per vecchiaia,
cessare dal lavorare - dare loro l’equa
pensione promessa od offrire loro al
loggio nella «casa di riposo», di cui
parlano i nostri Regolamenti, se per
ora mancano ancora le fondamenta ?
Il Comitato esecutivo ebbe spesso ad
occuparsi di domande rivoltegli per
Diaconesse e dovette - purtroppo, per
mancanza di personale - rispondere,
nel maggior numero dei casi, in modo
negativo. Il che prova che la nostra
istituzione, ben lungi dall’essere - come
taluno lo pensava in sulle prime un’opera di lusso, si mostra del tutto
necessaria, e dovrebbe essere creata
se non fosse già fondata. Fra le domande ricevute, notiamo in prima fila
quelle per l’Asilo evangelico per ammalati, di Milano, dove le nostre Diaconesse hanno il privilegio di lavorare
accanto alle Suore di Neumfinster. Fin
dal momento della fondazione della
nostra Casa, il rimpianto Signor Cramer domandava che si pensasse a Milano. Due delle nostre Diaconesse lavorano attualmente in questa benemerita istituzione che conta più di 100
letti. Sono le Diaconesse EugeniaTourn
e Maddalena Bianca Dolino. Speriamo
di poter, fra poco, mandare costi altre
Diaconesse.
A Palermo, dove lavora fin dalla
fondazione dell’Ospedale internazionale Suor Marianna Rizzo, si ebbe
qualche difficoltà a sostituire colei che
ci lasciò. Venne mandata provvisoi'iamente Suor Susanna Beux. Altre quattro Diaconesse potrebbero essere mandate in altri istituti di Palermo, se
potessimo soddisfare alle richieste. Ma
conviene tener conto delle domande
antecedenti.
A Torino continuò la nostra Suor
Lidia Paschetto ad adempiere fedelmente il suo ufficio di « Suora visitante
dei poveri » e di « Direttrice della
Colonia alpina per bambini poveri di
Oulx ».
Tre furono le Novizie ammesse a
principiare, dopo l’ultima relazione il
loro tempo di studio a Torino: Sono
le Signorine GìdllMargheritadìPtuiY
Pent Giovanna di Torrepellice e Richard Giuseppina pure di Praly. Alti-e
domande vennero già inoltrate. Qui
ancora è necessario che crescano le
vocazioni ; e, seguendo l’invito del
Divin Maestro, domandiamo: « Signore,
mandaci delle Operaie ! »
La Signorina Valentine Genre venne
mandata a Saint Loup - dove le nostre
Diaconesse trovano sempre una così
benevole accoglienza - per ultimarvi
il suo tirocino, ed è attualmente nell’Ospedale cantonale di Lausanne. Essendosi manifestato, a varie riprese,
il desiderio che alcune del nostre'Diaconesse potessero pure parlare il tedesco ^er curare ammalati di (Questa
lingua, che non sono rari nei nostri
Ospedali, ci rivolgemmo - dietro consiglio del nostro ottimo amico Signor
Rau - alla Direzione di Kaiserswerth,
che volle gentilmente accettare la
nostra giovane Diaconessa Ida Bert.
Essa ha avuto il privilegio di passare
un anno in questa celebre istituzione,
e tornerà fra poco in mezzo a noi col
suo diploma d’infermiera e colla conoscenza della lingua tedesca. Tutta
la nostra riconoscenza al Pastore
Stursberg che volle, con tanta amabilità, rendere un servizio cosi segnalato alla giovane nostra Istituzione.
A Torino le nostre Novizie continuarono a prestare il loro servizio
all’Ospedale evangelico, sotto la direzione di Suor Sofia Léger.
Il Dott. Roddolo, avendo date le sue
demissioni di dottore dell’ Ospedale,
vennero dal Comitato nominati a surrogarlo il Dott. Guido Malan come
medico ed il Dott. Lombardi come
chirurgo. Il primo di questi Dottori
venne scelto dal nostro Comitato per
impartire le lezioni solite alle Novizie.
Quest’anno ancora il Direttore dovette dividere il suo tempo fra la Casa
Italiana delle Diaconesse e gli impegni
che ha inverso al Comitato della Chiesa
Valdese. Ma nella seduta del 10 Dicembre 1910, il nostro Comitato direttivo gli rivolse la domanda di consacrare in avvenire tutto il suo tempo
alla nostra istituzione. Dopo qualche
titubanza, egli credette di' dover accettare l’invito, uscendo dalle file dei
Pastori in attività di servizio della
Chiesa Valdese........
Torino, 15 Marzo 1912.
Per il Consiglio : Berta. Turin, Presidentessa.
Perii Comitato: David Peyrot, Direttore.
% illur. Dimanche dernier, 14 c., M.
le pasteur Jean Bonnet, secrétaire de
la Commission Exécutive, procédait à
la visite officielle de notre Eglise. Il
était assisté par le vice-président de
la même Commission, M. l’instituteur
Louis Rostagno.
Après avoir attiré l’attention de la
nombreuse assemblée sur les paroles
de l’apôtre : Soyez reconnaissants (Col.
3 / 15), il posa à ses auditeurs plusieurs
demandes concernant la marche de
l’Eglise. D’après les réponses des frères
qui prirent la parole, il ressort qu’un
travail considérable et sérieux s’accomplit au sein de la paroisse, non
seulement par les ouvriers de l’Eglise,
mais aussi par un certain nombre de
laïques.
M. Bonnet, qui s’était adressé, le
matin, aux enfants des Ecoles du Dimanche du centre, exhorta, dans l’après-midi, la jeunesse à garder son
cœur (Prov. 4 / 23). Le soir, il présida
un quatrième culte dans la grande
école.
Le lundi et le mardi suivants, des
réunions d’édification et d’appel furent
faites par M. Bonnet, avec le concours
de M. le pasteur Eugène Revel, dans
les écoles du Teynaud, de la Piantà,
du Serre, du Ciarmis et de l’Envers.
Malgré la saison avancée, peu favorable aux réunions sur semaine, il y
eut partout de beaux auditoires, qui
écoutaient avec un plaisir visible, une
attention soutenue et, nous voulons
l’espérer, avec profit, les excellentes
instructions et les exhortations chaleureuses des deux messagers que le
Seigneur nous avait envoyés. Nous leur
exprimons ici notre vive reconnaissance pour tout le bien qu’ils nous
ont fait. ^ J
Unions Chrétiennes. Le Comité Universel des Unions Chrétiennes de Jeunes
Gens vient de recevoir le produit de
la collecte de la semaine de prières
dans les Unions de la Vallée du Pélis
dont il remercie vivement les Unions.
Les contributions ont été pour 1911 ;
Angrogne (Serre), fr. 4 - Bobi, 10.50
- Saint Jean, 10 - La Tour, 25.50 Villar, 5. — Total fr. 55.
BIBLIOGRAPHIE
Nous eootrayons du « Risveglio » di Biella'.
Il Cristianesimo e la Libertà
Religiosa, di Enrico Meynier. — Libreria Claudiana, Firenze, 1912. Prezzo
L. 1,70. È in vendita in Biella presso
la libreria Colpio (e a Torre Pellice
presso la libreria Gilles).
Questo studio storico ci dà un chiaro
concetto della libertà religiosa e delle
sue vicende attraverso i tempi, da Gesù
di Nazaret fino ai giorni nostri.
Ciascuno degli otto capitoli di cui
si compone il volume, è seguito da
copiose note che illustrano dottamente
le crisi tremende e i momenti decisivi, per i quali è passata la libertà
religiosa.
f\oiiyeJles politiques
Le débarquement à Sidi Said et l’occupation de la langue de terré de Macabez est le fait important que nous
apporte la chronique de la guerre. L’opération, préparée dans le plus grand
secret, a été habilement conduite. Malgré l’état de la mer tout le corps d’expédition composé de corps prélevés sur
la garnison de Tripoli, de troupes fraîches provenant d’Italie et d’un bataillon d’Ascaris de l’Erythrée, tous ces
hommes avec un matériel de guerre
considérable ont débarqué sans accidents et sans pertes. Pour convoyer
les transports, la marine avait formé
unê escadre de dix unités. Dans le but
de tromper l’ennemi une contre partie
de^a flotte se montrait en vue de Luara
et affectait des préparatifs de débarquement. Toutes les forces turco-arabes se préparaient à la résistance et
les cuirassés tiraient quelques coups
de canon. Pendant ce temps le débarquement s’effectuait dans la localité
fixée, sous les ordres du lieutenantgénéral Garoni.
La presqu’île de Macabez, langue de
terre longue une vingtaine de kilomètres se trouve à l’Ouest de Tripoli
et de Luara, à moins de 100 km. de
la frontière de la Tunisie. A peu de
distance se trouve le fort de Bu-Kamech qui a été emporté brillamment
par une seule compagnie de Ascari.
Cette occupation est très importante,
car, près de là passe la route à voitures qui conduit de la frontière tunisienne à Luara, et la contrebande
de ce côté ne pourra plus se faire.
Les cinq puissances se sont enfin décidées à faire le grand pas à Constantinople. Les cinq ambassadeurs ont
été reçus par Amin bey, ministre des
affaires étrangères, lequel s’est réservé
de donner une réponse. L’opinion générale est que la réponse sera négative: la Turquie ne semble pas encore
disposée à reconnaître le fait accompli, la perte de ses provinces africaines. Quant à la situation internationale rien de nouveau dans l’attitude
des puissances. La Russie continue à
se montrer bienveillante, et tout le
monde croit à un accord formel avec
l’Italie, écrit ou verbal, mais effectif.
Sur l’ordre du ministre de l’intérieur,
le préfet de Palerme a ouvert une action judiciaire contre le député socialiste De Felice. Ce dernier, se trouvant
à Tripoli en qualité de journaliste, aurait envoyé au Corriere di Sicltîa des
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détails prématurés sur les préparatifs
de l’expédition contre Zauzour.
Le député Ferri, le fameux leader
socialiste a rompu définitivement toute
attache avec son ancien parti. Les
journaux publient une lettre dans laquelle il déclare ses raisons et il affirme vouloir reprendre sa liberté politique.
France. Le président de la Chambre
française, M. Henri Brisson est mort
dimanche à Paris, revenantd’unvoyage
de Pâques en Italie. C’était l’un des
plus vénérés hommes d’Etat de la République Française. Né à Bourges en
1835, élu député en 1871 il n’avait pas
cessé de siéger au Palais Bourbon, et
depuis 1881 il fut président de la Chambre des députés pendant de longues
périodes. Républicain de l’ancien régime il était, intraitable dans toutes
les questions de principes. Il eut le
mérite en 1898 d’avoir introduit la révision du procès Dreyfus.
De grandes fêtes ont été organisées
sur la Côte d’Azur à l’occasion de l’inauguration des monuments élevés à
Cannes à la mémoire de la reine Victoria et du roi Edouard d’Angleterre.
M. Poincarré, président du Conseil, a
prononcé un discours remarquable sur
l’œuvre pacificatrice du regretté souverain qui a contribué d’une manière
si efficace à maintenir la paix dans
le monde.
Angleterre. M. Asquith a présenté à
la Chambre des Communes un nouveau
bill de Home Rule, c’est à dire un projet de loi pour l’autonomie de l’Irlande.
C’est le troisième projet de ce genre
que le parti libéral soumet à la nation
anglaise depuis 1886. Le grand homme
d’Etat Gladstone avait présenté les
deux précédents sans pouvoir les faire
aboutir. L’Irlande aurait un Paidement
composé d’un Sénat et d’une Chambre
des Communes, composés, le premier
de 40 membres nommés par le pouvoir
exécutif impéria.1, et la Chambre de
164 membres élus pour cinq ans. Ce
Parlement légiférera sur les affaires
concernant exclusivement l’Irlande, il
ne pourra rien changer à la loi de
l’Home rule, ni créer des lois modifiant
directement ou indirectement la situation religieuse actuelle. La couronne
sera représentée en Irlande par un
lord-lieutenant ayant droit de veto. Le
projet a été accepté plutôt avec indifférence par l’opinion publique, occupée en ce moment de questions qui
se rapportent à l’ordre économique et
social. E. L.
Ab. payés et aon qnlttaneés.
1912: Prof. Guigou, Lausanne - Em. Pons,
secrét., Perrier - H. Menusan (p. 6 ex.), Pramol - B. Peyronel (p. 6 ex.), Id. - J. J. Long,
ano. (Ribet), Id. - J. Thomas Long (Clot), Id. François Long, cons. (Clot), Id. - H. Martinet,
Valdese - A. Grill, Id. - A. Barth. Long, Ne-wYork - J. Louis Long, Pramol.
C.-A, Tkon. Directeur-responsahlzi.
Monsieur et Madame DANIEL.
BEUX, Major, remercient chaleureusement toutes les personnes qui,
dans la douloureuse circonstance de
la mort de leur bien-aimée fille, leur
ont démontré, de différentes manières,
leur sympathie chrétienne.
Ils remercient d’une manière spéciale les jeunes filles de l’Union chrétienne de St-Germain.
Ils prient tous ceux qui n’auraient pas
reçu la lettre de participation, de bien
vouloir excuser l’involontaire oubli.
St-Germain, 15 avril 1912.
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mediati e soddisfacentissimi anche quando la .<1
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Tutti coloro che hanno i capelli sani e'■
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