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Soixante-quatrième année - Anno VII".
23 Novembre 1928
N“ 46
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DES ViULEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D'ABOHNEMENT:
Italie (y compris les Vallées et Colonies) .
Etranger (y compris les deax Amériques)
Plusieurs abonnements à la même adresse .
Par an Pour 6 mois
L. 10,— 6,
. 24,- 12,—
» 22.—
On s'abonne: à TorrePellice, au Bureau d’Administration de l’ßcAo
(Via Arnaud, 31); dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
■ L'ABONNEMENT SE PAYE'D’AVANCE.
S’adresser: pour la Rédaction, au Directeur M. Jkan Coïssoh, professeur.
Torre Pellice — pour l’Administration, au Bureau du journal, Via Arnaud,
N« 31 - Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal
ise coûte 50 centimes, sauf
Le Naméro: centimes
Tout changement d’adresse coûte 50 centimes, sauf ceux du commencement
de l’année.
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Que^toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8^
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La Bible dans les prisons.
« Il m’a envoyé pour publier la 11terté aux captifs ». Luc IV, 19.
1« J’étais en prison, et vous êtes
venus auprès de moi ».
Maithieu XXV, 36.
C’est pendant le mois de novembre que
les Eglises Vaudoises font une collecte en
faveur de la Société Biblique Britannique
et Etrangère.
L’œuvre de cette Société est désormais
bien connue dans ses lignes générales et il
serait absolument superflu d’en parler.
Mais en organisme vivant qu’elle est, elle
étend chaque année son activité et trouve
continuellement de nouveaux champs de
travail, soit à l’étranger, soit dans notre
patrie où eUe est dirigée avec énergie et
compétence par le doct. Henri Pons.
C’est avec un sentiment de joie profonde
que nous constatons que notre patrie commence à apprécier et à lire la Bible : la
Société Biblique, par ses bonnes traductions et ses volumes à bon marché a certainement contribué à créer le goût et le
besoin de cette lecture.
Il y a une activité de la Société Biblique
qui est encore moins connue et sur laquelle je désire entretenir les lecteurs de
VEcho, afin de leur faire aimer toujours
plus, si possible, la magnifique institution.
Depuis quelques années, eUe travaille à
faire pénétrer la Bible dans nos prisons
et à faire rayonner la lumière de Christ
dans les plus noirs cachots.
EUe suit l’exemple et l’enseignement de
Jésus, et en le faisant nous avons l’assurance qu’elle obtiendra de bons résultats,
car il ne faut pas penser que tous ceux
qui sont dans les prisons soient foncièrement dépravés comme nous nous les représentons parfois. Je pense qu’il nous
faut modifier un peu nos idées en fait de
prisonniers et sentir beaucoup de sympathie pour ceux qui ont commis des crimes
dans des circonstances exceptionnelles, sans
être cependant de vrais criminels.
Cette catégorie, plus nombreuse que nous
ne le pensons, ne peut que profiter de
l’enseignement de la Bible, évitant de tomber plus bas et se corrompre entièrement
au contact de ceux qui sont dégénérés.
Il y en a du reste qui, par leur culture
et leur position, sont à même de bien comprendre la portée du Livre saint. On doit
donc les chercher et les soigner d’une manière spéciale pour les rendre à leurs familles et à la société repentants et renouvelés dans leur cœur.
Faut-il nécessairement désespérer des
abrutis, des criminels invétérés ?
L’Evangile étant vrai on ne doit pas désespérer ; Christ, qui a sauvé le larron en
croix, peut bien sauver les plus misérables
des hommes de notre temps.
La Société Biblique croit au pouvoir sauveur de la Parole de Dieu et elle la porte
même aux délinquants. A-t-on l’impression
qu’elle se trompe et que tôt ou tard elle
se retirera de l’entreprise ?
Pas du tout. En voici des preuves convaincantes. Les Autorités approuvent ce
travail et cherchent à le faciliter : du Ministère de l’Intérieur aux Directeurs des
prisons, à peu d’exceptions près, on encourage la distribution de l’Evangile de
grâce et de pardon. On a pu voir déjà
que la lecture de la Parole de Dieu fait du
bien et qu’il serait insensé de lui empêcher l’entrée là où elle est tout particulièrement nécessaire.
Mais si l’approbation des Autorités est
précieuse, le plus grand encouragement
vient des prisonniers mêmes.
Ils témoignent leur reconnaissance par
des expressions émouvantes, par des accents qui parfois déchirent le cœur.
Plusieurs d’entre eux, après avoir lu
l’Evangile, s’exclament : « Si nous avions
eu ce livre avant, nous ne serions pas ici
maintenant ! ».
Quelques colporteurs ont obtenu la permission de visiter les prisons et les prisonniers les reçoivent avec joie. Bien souvent
la conversation termine par de chaudes
larmes verseés qui démontrent que le remords et la repentance sont à l’œuvre.
La visite personnelle est toujours bénie
et plusieurs disent au colporteur qui ne
craint pas de les approcher : « Vous êtes un
messager du Très-Haut, vous êtes un saint,
car tous nous ont abandonnés, tandis que
vous venez à nous ».
La Parole de vie a vraiment porté la
vie et un peu de joie à beaucoup de malheureux qui le confessent ouvertement :
« Maintenant que nous avons l’Evangile,
nous sommes heureux et contents. Nous
véillons et nous prions ».
Les parents des prisonniers qui suivent
encore avec amour les personnes avec lesquelles elles sont liées par les liens du
sang, approuvent aussi l’œuvre de la Société Biblique. Un des colporteurs qui Se
rendait au pénitencier de X. rencontra un
homme qui pleurait et il lui demanda ce
qu’il avait.
— J’ai, répondit-il, un fils là-bas dedans,
tout en indiquant du doigt le pénitencier.
— Comment s’appelle-t-il ?
— Malheureusement il n’a plus de nom,
ce n’est plus qu’un numéro. Si vous pouvez le voir donnez-lui un de vos bons livres, ça lui fera du bien.
Ce jour-là, l’homme qui n’avait plus de
nom, qui n’était plus qu’un numéro, et
qui cependant possédait encore une âme
immortelle, reçut le livre de l’espoir et du
pardon.
C’est ainsi que des âmes reviennent à
la vie.
La Parole de Dieu, la visite des colporteurs, produisent des fruits inattendus,
inespérés.
Saisissons-nous toute l’importance de
cette œuvre ?
Ne serait-eUe pas un point de départ
dans la manière de juger et de traiter les
prisonniers ?
La prison doit-elle être un endroit de
peine et d’expiation seulement, ou bien
doit-elle devenir un moyen de r^énération morale?
L’expérience nous dit que l’on sort de
prison mauvais, tandis que l’on y entre
bien souvent pour avoir commis une mauvaise action, ce qui est tout à fait différent.
A quoi imputer cette action néfaste'?
A la compagnie, d’abord, puis à l’inactivité, et surtout, je crois, au mépris dont
nous entourons ceux qui sont une fois tombés et à l’abandon dans lequel nous les
laissons.
La Société Biblique vient donc d’ajouter à tous ses mérites celui de porter aux prisons de notre patrie la parole
qui relève, qui sauve.
Faut-il s’étonner qu’elle le fasse ? NuUement, puisque c’est dans l’esprit de Christ.
Non seulement nous ne devons pas nous
en étonner, mais nous devons l’aider de
toutes manières, en sorte qu’elle puisse
continuer à intensifier cette activité sans
que les autres aient à en souffrir. C’est
ainsi que Jésus nous dira : « J’étais en prison et vous êtes venus auprès de moi»,
par notre argent, notre sympathie, nos
prières.
Ju*Srupiion de V'Eina.
Messine, 10 novembre 1928.
Cher M. Coïsson,
Je viens de faire une excursion aux localités dévastées par la terrible éruption de
l’Etna et l’impression que j’en ai remportée est effrayante. Il se peut que le i-écit
de ce que j’ai vu puisse intéresser les lecteurs de notre cher Echo des Vallées. C’est
pourquoi je vous envoie cette lettre ; vous
en ferez l’usage que vous jugerez opportun.
Le 9 c., je me suis donc rendu à Mascali,
où je suis arrivé à 2 h. de l’après-midi.
Comme il n’y a plus de route praticable
dans la région visitée par la terrible poussée de la lave, j’ai dû marcher à travers
des jardins et des champs de citronniers,
escalader des murs et des haies pour m’approcher de l’endroit où la lave s’avance
lentement, mais inexorablement. Je vois
devant moi une masse de quatre ou cinq
mètres de haut s’étendant sur un front
d’au moins 800 mètres. Cette masse est
noirâtre, aux reflets métalliques dans sa
partie supérieure et au-dessous de la
croûte eUe est d’un rouge de flamme. L’on
est tout de suite saisi de terreur en présence de cette masse semi-liquide de feu
qüi s’avance. La voici qu’eUe atteint et
entoure un citronnier dont les branches
sont chargées de fruits. Au contact de la
matière enflammée, tout d’abord c’est les
feuiUes qui s’enflamment et crépitent, puis
c’est le tronc qui est tordu comme un
roseau, plié et englouti dans la masse de
feu.
Un bruit sourd annonce l’approche du
monstre pétri de pierres et de feu. Le
voilà tout près de quelques maisons et des
chaumières abandonnées par leurs habitants. Le masma les entoure, les enveloppe
dans son étreinte mortelle. Un instant
après elles s’écroulent, ensevelies et emportées par le fléau qui passe. C’est comme
si un gigantesque rouleau compresseur
venait écraser tout ce qu’il trouve sur son
passage.
Nous côtoyons la masse incandescente
nous tenant à un mètre et demi où
à deux mètres de distance et nous atteignons le torrent de Mascali. Le lit de ce
torrent est à cette heure comblé par la
lave qui déborde d’un côté et de l’autre
de ses rivages. Ici la masse incandescente
a 12 à 15 mètres de hauteur. Sur le bord
opposé du torrent il y a quatre grandes
maisons avec leurs granges, basse-cours et
vergers appartenant à la commune de Carrabba qui paraissent attendre le baiser du
feu qui bientôt les réduira en cendres.
Je m’approche du pont du chemin de
fer de la ligne qui rehe Messine à Catane.
La lave se trouve à environ 60 mètres et
l’on prévoit que vers minuit le pont ne
sera plus. Quelle épouvantable agonie que
de voir ces choses destinées à devenir la
proie du monstre qui le broiera impitoyablement. Et l’homme ne peut rien contre
cet ennemi qu’aucune force humaine ne
peut dompter.
Je pousse mes pas jusqu’à la route provinciale pour me rendre à l’autre côté du
front et je m’arrête près d’une maisonnette abandonnée d’où l’on a emporté tout
ce qui était transportable : mobilier, outils de travail, portes, fenêtres, etc. Dans
l’étable il n’y a plus qu’un peu de paiUe
jetée dans un coin et dans le poulailler un
peu de maïs éparpillé sur le sol. A qui
appartient-elle cette maisonnette? Sans
doute à l’un de ces paysans si attachés
à leur terre, pour laquelle ils avaient préparé la semence qui devait en son temps
porter son fruit. Appuyée à un mur de
cette maisonnette nous trouvons une
échelle longue et étroite, servant évidemment pour cueillir les fruits des grands
arbres. Quelques-uns de mes compagnons
grimpent sur cette échelle et montent sur
le toit de la maisonnette. De làrhaut le
spectacle se présente dans toute son horreur. La masse de feu paraît s’approcher
avec plus de rapidité, comme si eUe était
avide d’engloutir cette maisonnette comme
elle a englouti tout ce qu’elle a rencontré
et qui est tombé sous sa poussée inexorable.
J’ai arraché en cet endroit quelques citrons d’un arbre qui allait sous peu subir
son triste sort.
Vers les 5 heures je prends le chemin
conduisant à la gare de Mascali. La nuit
tombe déjà et dans l’obscurité envahissante le spectacle de ce torrent de feu
poursuivant sa marche vers le pont du
chemin de fer qu’il atteindra bientôt et
engloutira, est terrifiante. Là-haut, vers le
sommet de la terrible montagne, s'ouvrent
de gigantesques bouches de feu vomissant
la lave ardente et fumante. Ici et là s oùvrent de nouveaux cratères d’où coule le
masma qui va grossir le fleuve de feu qui
envahit déjà l’endroit où, ü y a à peine
une heure, j’étais en toute sécurité.
Près du pont du chemin de fer, la lave
se trouve à peine maintenant à 30 mètres.
Dans quelques heures ce trait d’union jeté
par la main de l’homme d’une rive à l’autre du torrent, disparaîtra. A proximité
du torrent le spectacle est encore plus saisissant ; l’épouvantable coulée, après avoir
envahi le lit du torrent, déborde d’un côte
et de l’autre et s’étend sur les terres avoisinantes. Un peu plus loin, derrière nous,
une fabrique de citrate attend son heure...
Des hommes se hâtent d’enlever et d’emporter tout ce qui leur est possible, avant
l’arrivée du fléau. Dans la nuit, de sinistres clartés montent vers le ciel et sur la
pente de la montagne des éclairs illuminent sans cesse l’effroyable scène.
J’ai été tenté de rester là jusqu’au moment où la destruction du pont serait un
fait accompli, mais je ris(pais de passer
la nuit sur ces lieux de désolation.
J’ai pris le train de 8 heures et demie,
le dernier qui ait fait le parcours sur cette
ligne qui va bientôt disparaître. Et le
cœur serré d'angoisse j’ai supplié Dieu, au
nom de tous les malheureux qui ont été
chassés de leurs maisons, qui ont dû abandonner leurs terres et leurs biens, de faire
cesser ce fléau.
Agréez, cher Directeur, l’expression de
mes sentiments les plus distingués.
Seiffredo Colucci.
Cette correspondance — dont nous remercions vivement M. Colucci qiii aurait
dû nous parvenir pour le numéro du 16 c.,
ne nous arrive... de Venise (.0, où elle a
été se promener, que le 20 c. Réd.
De leur meilleur côté, tâchons de voir les choses:
Vous vous plaignez de voir les rosiers épineux ;
Moi je me réjouis et rends • grâces a Dieu
Que les épines aient des roses. A. Kaer.
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el éoììh de idieil.
Les habitants des Clos de Riclaret auraient pu remarquer, dans la matinée de
mardi 13 c., un mouvement inaccoutumé
dans les parages de la cure, qui semblait
devenue l’objectif évident d’une tactique
spéciale. Il s’agissait du Corps Pastoral Vaudois des Vallées qui, en masse, semblait
vouloir prendre d’assaut le paisible presbytère. De fait il s’agissait d’un assaut
bien pacifique, puisque chaque fois que la
clochette tintait, le Pasteur local apparaissait sur le seuil, souriant, accueillant ; et
quelques instants plus tard son cabinet de
travail, artistiquement austère, se transformait en un lieu de « retraite pastorale », où, dans la méditation et la prière,
on recherchait le secret de la Victoire dans
la force qui vient d’En-Haut. Des causeries et des discussions, empreintes de la
fraternité la plus cordiale, se succédèrent,
pendant lesquelles on chercha d’élaborer
les plans de bataille pour la campagne
d’hiver dans nos chères Eglises des Vallès : la vision du champ où la lutte doit
se dérouler, des ennemis à combattre, des
armes à employer et de la tactique à suivre, se faisait de plus en plus nette à
mesure que la discussion procédait sous
le feu de l’enthousiasme conquérant des
jeunes et sous la sage direction et les conseils avisés suggérés par l’expérience de
nos aînés. Un bon travail sur le grand
prédicateur anglais Robertson de Bright
a été présenté par M. David Bosio., notre
modérateur-adjoint.
Dans l’après-midi, on est accueillis très
cordialement par le pasteur M. Guido
Miegge et sa jeune dame, au salon, autour
de la tasse traditionnelle, bien comble de
douceurs et de... bon thé!
Le soir : mobilisation générale dé la paroisse. Obéissant à des ordres précis, à
la tombée de la nuit, chacun se met en
marche; l’objectif à rejoindre est le suivant ; occuper les points stratégiques principaux de la paroisse. Des points lumineux
apparaissent le long des sentiers gravissant les pentes,, descendant les ravins, dans
les obscurités profondes de la campagne,
sous la voûte d’azur magnifiquement étoilée. Bientôt les écoles de quartier s’illuminent, le public afflue et, à sept heures
précises, aux neuf points préalablement
fixés, on' peut dire que toute la paroisse
écoute avec attention et recueillement le
message de Celui qui est « venu apporter
non la paix, mais l’épée ». Les messagers
qui ont porté le feu sacré dans les divers
quartiers sont : MM. Pierre Chauvie et
Barthélemy Soulier, au Centre ; David Eosio et Giovanni Miegge, à Combegarin ;
Louis Marauda et Hermann Genre, à Bouvil ; Henri Tron senior et Henri Pascal, à
l’Albarée ; Henri Tron junior et Guido
Comba, à Villesèche ; Albert Fuhrmann et
Lorenzo Rivoira, au Trussan ; Louis Micol,
à la Bâtie ; Emile H. Tron, au Linsart ;
David Pons, au Plan de Faët.
On nous dit que dans le courant de l’année ecclésiastique une autre paroisse sera...
mobilisée. Vaudois des Vallées, soyons donc
plus que jamais vigilants, comme des sentinelles, afin que lorsque le tour de notre
paroisse viendra nous puissions tous répondre à l’appel qui nous sera adressé. N’oublions point l’exhortation apostolique :
« Revêtez-vous de toutes les armes de
Dieu...» (Ephés. VI, 11).
Et que Dieu bénisse pour le bien des
âmes et pour l’avancement de son Règne
ces nouveaux efforts d’énergies concentrées
dans telle ou telle autre paroisse en vue
du réveil général de nos Eglises.
Avant de clore ces quelques lignes, nous
tenons à remercier chaleureusement notre
Commandement Suprême, la Vén. Table, à
laquelle revient l’initiative première de ces
réunions. Nous remercions également M. et
M.me Miegge, ainsi que leur état-major,
le Consistoire et les familles de la parois^
de Villesèche, pour l’accueil chaleureux et
l’Organisation parfaite de toute... l’action,
y compris l’hospitalité généreuse et le bon
service de„. ravitaillement ! D. P.
CORRESPONDANCE.
Sftn Gustave, le 14 octobre 1928,
. Cher frère,
Dieu m’a accordé le privilège de visiter
à nouveau nos disséminés de la République Argentine. La Commis^n de District
a cru bon (Je m’envoyer à Alejmvira, pour
représenter les Vaudois à la fête du cinquantenaire de cette église, presque aussi
vieille que celle de Colonia Valdense, et
j’ai profité de l’occasion q^our m’arrêter
quelques jours à Belgrano, où travaille
M. Lévy Tron, et où nous avons eu plusieurs réunions et cultes bénis.
Les difficultés tendent à disparaître au
sein de l’Eglise, mais il y a quelque chose
de pire à vaincre, c’est l’indifférence dans
beaucoup de familles. Comme à Smyrne, on
peut leur dire : « Tu as la réputation
d’être vivant, mais tu es mort » (Apoc.
III, 1) ; mais l’Esprit peut les transformer
en des vainqueurs.
Alejandra a prospéré beaucoup, ainsi que
tout le Nord. Il y a deux ans déjà qu’ils
n’ont plus la visite des sauterelles, le fléau
dévastateur. On y a rappelé l’humble serviteur de Dieu que fut le régent Jacques
Salvageot, dont la foi était aussi forte que
celle dé nos ancêtres. Pendant toute sa vie
il a rendu témoignag'e !à l’Evangile, instruisant et prêchant, comme un vrai
pasteur.
L’Eglise est maintenant bien organisée
et solide, et la preuve en est dans le fait
qu’elle évangélise les alentours. Accompagné par le cher frère Etienne Pavarin,
nous avons même eu une réunion, dans les
bois, parmi les indiens. Et quelle attention
ils prêtent au message du salut ! Je ne
puis oublier aussi don Pedro Tourn, toujours empressé pour l’Evangile, malgré les
infirmités de l’âge. C’est aussi une colonne
de l’Eglise avec le cher groupe des fondateurs survivants qu’on a entouré de sympathie en ces jours.
J’ai été ensuite au Chaco, à Las Garzas,
où les familles abandonnées depuis si tongtemps, écoutent encore avec plaisir parler
du salut. Le local et les maisons se remplissent toujours et on constate des progrès. Il y a faim et soif. Des fois nous no’us
tenons trop haut. Pour arriver au cœur,
il faut descendre, comme Jaïrus, être simple, clair, précis.
Les familles sont très nombreuses, comme
du reste partout en général en Amérique.
Les enfants pullulent. J’ai dû parfois les
faire rester debout, pour céder leurs places aux grands. Il y a de l’espoir pour
ces disséminés, qui ont peu reçu, mais dont
plusieurs devancent certains qui sont toujours assis sur nos bancs d’église, sans se
convertir. H y a ici de vraies conversions.
Le cher frère David Garnier, à San
Gustave, m’a conduit dans son auto, et
par un temps splendide j’ai pu visiter
presque toutes les familles. C’est la colonie des Garnier (sept familles) et des
Barolin (onze familles). Puis il y a des
Catalin, Genre-Bert, Revel, Baret, etc., en
tout une trentaine de famiUes. La piété
est forte ici. Beaucoup ont la vie, et eUe
se manifeste, bien que ce ne soit pas encore la perfection. Il leur manque encore
quelque chose pour qu’ils soient tous un,
comme Jésus l’a demandé pour les siens.
Mais la Parole est appréciée et honorée
plus que partout ailleurs de ces côtés. Elle
s’est accomplie, dans ce qu’elle dit de la
piété et de ses promesses. Elle s’accomplit
toujours. Même pour la vie présente les
colons de San Gustave ont été grandement
bénis. Ils sont au large. Le problème est
pour les jeunes, qui doivent s’éparpiller,
pour avoir du terrain. Ici il y en faut
beaucoup, des centaines d’hectares, et alors
cela se comprend.
Quoique David Garnier y préside le
culte et l’école tous les dimanches, ceux
qui les visitent sont toujours les bienvœ
nus. Que c’est beau d’être réunis ensemble et n’être qu’un cœur et qu’une âme !
On le réalise ici à San Gustavo, et c’est là
l’impression de tous ceux qui ont visité ce
groupe. En partant on sent le besoin de
leur dire ; « Merci, chers frères, vous nous
avez fait du bien ! ». Nous nous sommes
séparés en chantant : Dios nos guarde en
su mnto arnor..., jusqu’au jour du grand
rpoir, à }a venue du Seigneur. Lui-même
a dit : « J« reviendrai ». Sa parole est la vérjt#, « Ha ont gardé ma parole », Voilà
notre responsabilité. Veiller et prier en
tout temps : voilà l’attitude dans l’humilité du chrétien. Et croire... il n’y a rien
autre à faire. Mais c’est suffisant. Que son
saint nom soit béni.
Agréez mes salutations fraternelles. "
L. JOUKUAN.
CHRONIQUE VAUDOISE
Pour le lit à la mémoire de M. B.
LÉGER, à l'Hôpital du Pomaret.
Listes précédentes L. 6.680,—
M.nies et M.rs: •
Coniugi Perazzi » 200,—
Paolo Bosio, pasteur » 100,—
Prof. Théodore Longo » 50,—
Jean Bonnet, pasteur » 50,—
Antoine Rostan, id. » 50,—
Selma Longo » 50^—
V. A. Costabel, modérateur » 200,—
Henri Ribet, Turin » ICO,—
Famille Banchetti, Rio Marina » 20,—
A. et V. Sommani » ,50,—
Carlo Vitale, Gênes » 50,—
Communauté Vaudoise, Trieste » 100,—
Fred W. et Jotta J. Clarke,
Gênes » 100,—
Doct. S. Rocchi et M.me » 50,—
Malacrida-Rocchi » 50,—
Emile Tron, pasteur, St-Jean » 25,—
J. Pierre et Marie Massel » 20,—
Marie Jahier, Fayole » 5,—
Marie Grill, Clos » 10,—
Paroisse de Eodoret » 50,—
Ex-catéchumènes de M, Léger,
Rodoret » 15,—
Pierre Chauvie, pasteur » 50,—
B. Soulier, pasteur et famille » 50,—
E. Genre, pasteur » ;100,—
J. H. Mathieu et famille » 100,—
Consistoire de Pral » 50,—
Grill Pierre, Pomaret » 15,^—
Serre Henri, Villar Pérouse » 20,—
Marie Peyronel veuve Guigou,
Pomaret » 10,—
Total L. 8 420
A déduire L. 40 de Renato et Corrado
Tamietti, versées par erreur au « Lit Léger », tandis qu’elles vont à la Bourse Renato Rostan.
Total L, 8.380,—
^ H: ———
ANGROGNE. Le 10 c. a eu lieu, dans
le temple de Saint-Laurent, la bénédiction
du mariage de M. David Revel de Paul
(Albarins) avec M.lle Congn Florine feu
Jacques (Grangia). Nos meilleurs vœux
accompagnent ces époux.
— Le Consistoire, ayant décidé de faire
refaire le plancher du temple du Serre,
qui est dé.sormais en très mauvais état,
se recommande aux amis de notre Eglise,
et surtout aux Angrognins qui le peuvent,
de bien vouloir nous aider dans cette
œuvre. D. P.
LA TOUR. Le culte principal de dimanche dernier a été présidé par le missionnaire M. Gustave Pons. Un culte de mission, donc, exclusivement — de l’invocation
à la bénédiction — par lequel l’orateur
plaide avec éloquence et chaleur la cause
des missions, nous démontrant que les plus
grands obstacles au développement de l’œuvre viennent surtout des blancs, de.s blancs
inconvertis, bien entendu. Dans sa péroraison, il exhorte, il presse les jeunes,de se
consacrer à l’œuvre de Dieu. La collecte a
donné une bonne recette.
SAINT-JEAN. La semaine qui vient de
s'écouler peut bien être appelée semaine
missionnaire puisqu’elle a été consacrée
presque entièrement aux Missions. Tout
d’abord, le 11 c., M. Pons occupa la chaire
au culte principal et fit entendre à la nombreuse assemblée son message - et ses appels missionnaires. Dans l’après-midi il
s’adressa à une quarantaine de mères réunies à la Maison Vaudoise, et le soir encore, dans la grande école bondée d’auditeurs, il parla sur l’autobiographie d’un
noir, fidèle serviteur de Jésus.
Jeudi, 15 c,, eut lieu la séance d’ouverture de la « Zambézia », à laquelle avaient
été invités M. et M.me Pons, de la mission du Lessouto, et M. Henri Coïsson,
évangéliste-missionnaire en Erythrée, avec
sa fiancée. Une quarantaine de membres
entouraient ces jeunes missionnaires, et
f autour d’une table a thé, toute fleurie pour
Toçcaflion, M. Tron leur exprima sa joioj
de les recevoir à cette Société pour la première fois, et dans le culte qui suivit,
parla de la ferveur d’esprit recommandée
par Jésus, optimisme et ferveur continuels
qui doiv'cnt être le partage des disciples
du Seigneur et qui sont une condition de
succès pour ceux qui sont appelés à travailler' au loin, comme pour ceux qui travaillent ici, pour le triomphe de la même
cause. Ensuite MM. Pons et Coïsson prirent la parole et captivèrent l’attention des
présents en racontant d’une manière très
intéressante des nouvelles de leur champ
de travail respectif et plus particulièrement sur la preniière imprimerie et librairie fondée à Morija, et sur l’histoire de
la Mission Suédoise en Erythrée depuis sa
fondation. M. Louis Jalla souhaita encore
la bienvenue au nom de la Présidente absente, et M. Gardiol termina cette belle
réunion par une fervente prière. Nous renouvelons à ces frères, avec nos sincères
remerciements, nos bons \'œux pour un
travail toujours plus efficace parmi les
noirs.
— Dimanche, 18 c., l’assemblée électorale, composée de 61 électeurs, a nommé à
1 unanimité des voix M. le pasteur émé- '
rite B. Gardiol, à la clparge d’ancien pour
le quartier des Blonats, et M. Albert Vigliano, pour le quartier des Nazerots.
Ont été nommés diacres MM. Louis Revel, Jean Peyrot et Auguste Bonnet. Nous
félicitons les nouveaux élus et formons
pour eux le.s meilleurs vœux.
—^ lœ 8 c., dans notre temple, a été
béni le mariage de Malan Jean Richard et
de Peyrot Chierina. Bons souhaits.
— Mercredi, 14 c., Pd. le pasteur D. For
neron a présidé le ser\dce funèbre de Malan Jean, décédé à Mourcious, à l’âge de
710 ans. Nos condoléances à la famille en
deuil. I c.
i
1
lURIN. Lundi, 19 c., a eu lieu, dans le
temple de Turin, une fonction religieuse,
simple mais solennelle, qui a réuni autour des époux, M. le pasteur François
Peyronel et M.lle Gkmnina Cortellezzi,
un nombreux groupe d’amis désireux
de leur témoigner toute leur affection,,
fraternelle et leurs sympathie. Un souvenir qui, nous le souhaitons, marquera
toujours des heures heureuses et bénies,
a été offert à M. Peyronel, au sortir de
l’église, par un enfant qui représentait
tous les amis présents et absents qui ont
à témoigner leur reconnaissance pour le
bien que leur a fait leur cher Pasteur pendant son court stage à Turin.
Nous renouvelons aux chers époux nos
vœux les plus sincères de bonheur et de
satisfaction dans la nouvelle vie qui commence pour eux. Une paroissienne.
* «
PERSONALIA
Pvl. Ernesto Gay, capitaine des Alpins,
et M.lle Nora Rostan ont célébré leur mariage au Perrier, le 15 c.
Le 19 c. eut lieu à Turin la bénédiction
du mariage de M. le pasteur François Peyronel avec la doctoresse M.lle Giannina
Cortellezzi,
Nous prions ces époux et en particulier
nos amis le pasteur Peyronel et le capitaine Gay, ainsi que leurs familles respectives, d’agréer nos vives félicitations et nos
meilleurs vœux. RÉn.
« «
Les 'parents Vaudois de toutes les paroisses qui ont des files en service à Turin
sont priés d’envoyer au plus tût leurs
adresses à M.lle Marthe Turin - 3, Via
San Secondo - Torino.
IflstitDtions Hospitalières Yandoises.
«Fleurs»» en souvenir de M. JEAN
MAGGIORE.
M.me et M. Perazzi L. 50,—
Ing. Gustave Cougn » 40,—
» «
« Fleurs »» en souvenir de M.lle M.
PELLEGRINI:
M.me et M. Perazzi L. 50,—
* *
« FJenrs »» à la mémoire de M.me
GABELLA:
M. A. Bertalot, Angrogne (pour
Hôpitaux et Orphelinat) L. 20,—
3
Nouvelles de la Seuiaiue.
Dans sa séance du 15 c., le Sénat approuve, par 182 voix contre 19 et deux
abstentions â l’appel nominal, et par 163
voix: contre 24 au scrutin secret, la loi
sur le Grand Conseil, un organisme, affirme dans son discours le Duce, « qui doit
donner et donne à tous les Italiens et au
inonde entier le sentiment de l’inébranlable stabilité et de la durée illimitée du
régime... ». Au cours de la séance successive, la même assemblée approuve le.projet de loi concernant la Charte du Travail.
Après les grandes réunions (adunate)
à, Rome — pour rendre hommage à M. Mussolini — des ouvriers de Milan d’abord,
ensuite des paysans et des mutilés, \oici
la tour dès représentants des Sociétés coopératives qui, au nombre de plus de 20,000
accourus de toutes les régions du royaume,
se sont réunis au Colysée où ils ont été
harangués par le Duce qui les a exhortés
à poursuivre courageusement l’œuvre si
utile de la coopération dans tous les domaines, et à la perfectionner...
Les quotidiens continuent à pubher de
longues hstes de dons en titres du Littorio
oui parviennent journellement au Chef du
Gouvernement, en vue de la diminution
de la Dette Publique. Il s’agit parfois de
sommes considérables — la Caisse d’Epar,gné de Milan, par exemple, a donné 500.000
lires ; — les dons de quelques centaines de
lires sont cependant les plus nombreux,
mais comme ils se chiffrent désormais par
milliers et peut-être par dizaines de milliers, v'ous voyez qu’on arrivera quand
même à réunir des centaines de millions
de lires.
On affirme que la situation économique
en général serait en voie d’amélioration
dans notre pays. Il résulte, entre autres
choses, que les dépôts aux banques d’émission sont en très sensible augmentation
et \mnt atteindre les deux milliards et demi
à peu près ; les dépôts des autres banques
ont augmenté aussi, et ceux des caisses postales atteignent désormais le chiffre de 10
milliards, 373 millions. Malheureusement,
malgré tous ces signes de prospérité relative, le coût de la vie ne tend pas à baisser ; au contraire, de légères augmentations sur les denrées et objets de, première
nécessité sont signalées un peu partout.
Mais voici une fiche de consolation à ce
sujet : on prétend que le phénomène se
vérifierait dans toute l’Europe et mêm.e
en Amérique.
Un dégrèvement très sensible sur l’impôt dit de la Richesse mobilière est annoncé pour le 1®*’ janvier de l’année prochaine. Sans entrer dans les catégories qui
vont en bénéficier, qu’il nous suffise de relever que la diminution atteindra une
somme dépassant les 1.300 millions... qu’il
faudra néces.=airement faire rentrer par
une autre voie.
La formidable coulée de lave de l’Etna,
qui menaçait de prendre de plus vastes
proportions encore, semble s’être arrêtée
sur les deux ver-Sants. Les communications
directes entre Messine et Catane sont ou
^ont être rétablies. Il n’y eut pas, heureusement, de victimes humaines, mais les dégâts .sont énormes, ainsi que nous l’avions
relevé dans notre dernière chronique. Le
Gouvernement prend sur hii d’indemniser
de son mieux et de secourir ceux qui ont
tout perdu, mais il ne permet pas qu’on
ouvre des souscriptions publiques pour leur
venir en aide.
— FRANCE. Le nouveau ministère Poincaré se présente devant la Chambre le
15 c., en faisant appel à tous les républicains « afin de pouvoir continuer dans la
concorde l’œuvre inachevée du Cabinet
précédent ». « L’avenir de la République,
affirme le Président des Ministres, dépendra en grande partie de ce qui va être
fait dans les mois qui vont suivre ». Ouï
les déclarations de M. Poincaré au sujet
du budget de 1929, de la paix intérieure et
extérieure, des négociations pour les réparations, etc., la Chambre vote un ordre du
jour de confiance, par 330 voix contre 129.
— Des manifestations imposantes, des
commémorations solennelles ont eu lieu le
11 novembre — A™® anniversaire de h fin
de la Grande Guerre — en France, Be’^que,
Etats-Unis et Angleterre. ‘L’Autriche et
l’Allemagne, qui n’avaient pas les mêmes
raisons pour se réjouir... et commémorer,
ont célébré, à leur manière, la fondation
de leur Rénublique resnective. Le Président actuel des Etats-Unis a prononcé à
cette occasion un discours — oui fit grand
bruit — par leanel. d’un côté il met en
relief la part que l’Amérique a eue dans la
guerre et touchant les problèmes de la
paix et du désarmement ; et d’autre part
il avertit, à mots plus ou moins couverts,
les Eltats de l’Europe qui voudraient être
efficacement aidés dans la restauration de
leurs finances, que les Etats-Unis ne veulent absolument plus concourir, même indirectement, à augmenter leurs armements.
— La grande grève... forcée des w/tnl
lurffistes allemands, à la suite du lock-out
des industriels, continue, malgré les conc^ions que ces derniers se sont déclarés
disposés à faire. Ils ajoutent cependant de
ne pas pouvoir arriver à faire ce qui leur
serait imposé par l’arbitrage ; et le conflit
commence à avoir des répercussions politiques. En tordant quelque peu la loi, en
vue de favoriser les ouvriers, le Gouvernement a accordé aux grévistes un subside
de 20 millions de marks sous forme de
remboursement aux organisations ouvrières, des subsides qu’elles versent aux ouvriers sans travail.
— Un grand transatlantique anglais, le
Vestris, a sombré il y a une dizaine de jours
à quelques centaines de kilomètres des côtes orientales des Etats-Unis. Ce naufrage,
qui rappelle celui de notre Mafalda, serait
dû, en partie, au manque de prudence du
capitaine et en grande partie à l’état très
orageux de la mer. Des 500 personnes
passagers et équipage — qui se trouvaient sur le navire, 114 ont péri (des femmes et des enfants en très grande majorité), les autres ont pu être sauvés par
les navires accourus à leur secours. Jon.
BIBLIOGRAPHIES.
Mario Turiexlo : Agrippa d’Aubigné.
Le calviniste rigide et intransigeant que
fut Agrippa d’Aubigné; ami dévoué du
grand Henri IV auquel il ne ménageait pas
les vérités les plus dures, historien, polémiste, poète, ne tenait pas jusqu’ici une
bien grande place dans l’histoire de la littérature française, et n’était guère connu que
des lettrés. Je soupçonne un peu que sa
qualité de protestant, à la plume mordante, à la franchise souvent brutale, lui
a nui auprès de ses contemporains comme
auprès de la postérité.
On commence cependant à lui rendre
justice. Sans parler des études qui lui ont
été consacrées dans la seconde moitié du
XIX™® siècle, nous observons que maints
critiques contemporains se sont occupés et
s’occupent de mettre en relief le rôle de
premier plan qu’il joua dans cette période
agitée que fut la seconde moitié du XVI™®
siècle ; ils analysent ses ouvrages et en
arrivent même à découvrir que son poème
des Tragiques n’est pas seulement une œuvre « bizarre », mais qu’il abonde en vers
superbes, énergiques, grandioses.
La biographie de M. TurieUo, écrite en
français, pas toujours exempt de préciosité, mais toujours correct, est aussi complète, aussi détaillée qu’on peut la donner
dans un ouvrage de 200 pages.
L’auteur, tout plein de son siyet, qui
s’est documenté auprès des meilleurs auteurs ayant traité la matière avant lui,
nous retrace, avec ordre et clarté, la vie
si agitée, si remplie, toute de dévouement
à la France, à son roi, à la cause du
protestantisme, d’héroïsme en guerre,
d’amant, d’époux, de père de ce grand
Français. Il se fait son défenseur contre les
critiques injustes ou malveillantes ; j’allais
ajouter qu’il se fait son apologiste, et je
ne songe nullement à lui en faire un crime,
puisqu’il a réussi à nous le rendre fort
sympathique.
Les œuvres principales de d’Aubigné :
L’Histoire Universelle, Les Aventures du
baron de Faeneste, Vie à ses enfants.
Traité sur les devoirs des rois et des sujets, et surout ses Tragiques, l'ouvrage
capital par lequel on le connaît généralement, sont passées successivement en revue, analysées et jugées avec équité, mais
sans flagornerie.
Bref, l’ouvrage de M. Turiello sera lu
avec intérêt et profit et nous n’avons qu’à
le recommander ; ce que nous ferions avec
plus de chaleur encore si son prix — 25
francs — ne le rendait presque inabordable pour les bourses modestes.
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tout le succès qu’il mérite.
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nous avions annoncées en leur temps, voici
un troisième volume, de genre analogue,
contenant une vingtaine d’autres méditations, également édifiantes, originales, quoiqu’elles soient tout ce qu’il y a de plus
évangélique, riches de pensée, écrites dans
la meilleure des langues et s’inspirant à la
« Théorie évangélique de la vie », à savoir :
« La vie se perd en la conservant et se
conserve en la perdant » ; ce qui, au point
de vue du chrétien, est rien moins qu’un
paradoxe. 3- c.
MENUS-PROPOS.
(De l’«AMI CHRÉTIEN»).
Dimanche matin.
— Vas-tu à l’église ?
— Je ne sais pas... Peut-être...
Voilà un bref dialogue que l’on peut entendre dans certaines maisons.
Dans d’autres la question ne se pose pas,
car il est sous-entendu qu’on n’y va pas.
Mais il est heufeusement des personnes
pour lesquelles elle ne se pose pas non plus.
On va à l’église sauf empêchement absolu.
C’est une chose entendue, comme il est
entendu qu’on dîne.
Non, la question ne devrait même pas
être posée. On va à l’église.
Apprenez des Cantiques.
Une jeune fille qui se mourait de consomption, trouvait une grande consolation,
dans sa longue maladie, à réciter de nombreux versets de cantiques. Un jour, sa
mère lui demanda :
— Mais comment peux-tu savoir tant de
cantiques ?
— Voici, répondit-eTe, chaque dimanche,
avant le com.mencement du culte et pendant que les gens entraient, j’apprenais
par cœur deux ou trois versets. Et pendant que j’étais occupée à cela, je n’avais
pas la tentation de regarder le chapeau
de celle-ci ou le manteau de celle-là. Et
maintenant, je suis heureuse de les savoir.
Ils me font tant de bien !
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