1
Année XIV®
t PRIX D'ABONÎTEMEKT PAB Aîf
Italie / . 4 ,• , • â
'Toiis^Ws payisdel-'ÜiiÎoîlid^
lioste . ' * . > 15i
Aràdriquo du Sud , , . > 9
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- On s’abonne:
Ail bureau d’Àdmiuïstratïon;
Çbhti' itlit. les Paiten'rls‘;
ôb.ez ilrnest lïobert ('Pif^nerol j
dti À la tibràirle CMan'tbro et
; MasoareÎÎi ('Pignerbl).
L^aboiineine'nt pai*t' 'du \ JAiivier
' et se paie d’avand®. , , ,
N. 23.
8 Juin 1888
Numéros séparés deTnandés avant
io tirage 10 centîmés obaûan.
Annonces: fiO eoatimes par ligne
pour nue seule fols,—.15 eentimes de 2 à 5 fois et 10 «en
times pour 0 fois et au dessus.
S'adresser pour la Rédaétîdln et
l'idiulnlstratlon à M. le Pas>
teur H. Bosio — Suint Germain-.
CliAson ('Pinerolo^ Italie.
Tout changement d’adresse est
payé 0,26 centimes.
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TEMOIN
ECHO DES VÂLLËES VAUDOISES
, Paraissant shàque Vendredi
^f)u8 meree témmne. ActÉs 1,8. Suifiané la vérité avee la rharifé. Eph. ïv, 15.
g
Trois forces. Ld religion dans ia vie
militaire ^ Coirespotidance. — Missions.
^ Leâ fnaMdies de la Vigne. i~ Nouvelles
religieuses et faits divers. — Chfonique
vàudoise. — Revue politique.
Troie forces
Les trois Valléo.s Vaudoises ont
en ces dernières semaines leurs
trdî.^: cdiifél’ènoëS libres, dofit les
lecteurs ont pu saVôir queltlUe
chose par le moyeu des complet
rendus que nous en avons publiés.
IlS'îiürôht, dothitte nous, remarqué
1‘importàndfe des Sujets qui ont
été traités dans ces assemblées:
Les publications religieuses, la cure
d’âmes et la coopération Inique, Il
va Saùs dire (jue dê pareils sujets
ne peuvent étrd étudiés à fond
dans des entrètiens dont la durée
ne dépasse guère deux heures. Des
éhosès excellentes ont été dites
ét bien d’autres pourràient l'êthë
encore. Si seulement l'attention
des personnes qui ont à cœur la
prospérité de l'église se tournait
vers le meilleur usage â faire ou
le meilleur parti h tirer de ces
trois grandes forces, pour le bien,
l’on devrait conclure que les conférences de ce printemps n’ont pas
été perdues.
4
★ ★
Chacun des moyens dont on s’est
entretenu à Angrogne, à Pral et
à Pramol, est déjè, dans la faible
mesure où il est employé, une
source de bénédictions au sein de
nos églises. Mais qui peut dire
tout le bien qui s’accomplirait si
la cure d’âmes de la part des pasteurs, des anciens, de' tous les
membres vivants d’une congrégation était ce qu’elle devrait être?
Qui peut dire toute la lumière,
lôutés les cbhsolations, tous tes
germes sains que répandràieat les
bons livres, les traités, les journaux chrétiens si leur action é’éte ridai taux villages lés plus héculës,
aux'familles les plus ignorantes?
Qui peut dire la somme d’énergie,
d’iiitelligencè, de sympathie, d’ex-
2
178
périence chrétienne qui demeure
enfouie comme un telent improductif, dans l’àme des memBres
de nos églises, parce qu’elles n’ont
pas trouvé d’emploi pour l’édification des autres?
Nous ne sommes pas du nombre
de ceux qui voudraient faire de
chaque chrétien, homme ou femme,
un prédicateur; mais il est certain
que chaque chrétien est appelé k
être, de quelque manière,, un ouvrier du Seigneur travaillant au
salut de ses semblables.
¥
♦ *
Et si chacune des trois forces
mentionnées peut donner, à elle
seule, des résultats heureux, que
ne pourront pas accomplir sous
l’action du S. Esprit, ces trois
forces combinées, se complétant,
s’aidant mutuellement?
Dans un temps où l’action de
l’Evangile est neutralisée, combattue par tant d’influences mauvaiees, une église chrétienne ne
ne peut espérer de voir sa vie se
maintenir et .se développer; si
toutes les forces qu’elle peut mettre
en œuvre ne sont pas employées
avec ensemble et persévérance.
Ici aussi, l'union fera la force.
H. B.
La religion dans la vie militaire
Un de mes amis, officier dans un
régiment distingué de l’année prussienne, m’a donné des détails très
intéressants sur la vie religieuse du
corps auquel il appartient. Je les
communique au Témoin, dans l’espoir
qu’ils pourront être de quelque utilité
à l’un ou à l’autre de nos militaires.
Lorsque les soldats arrivent au régiment, il doivent prêter serment de
fidélité. Les officiers les y préparent
en leur faisant comprendre la gravité
et la saintetéde cet acte; ils insistent
surtout sur |a sainteté, parce qu’en
prêtant serment l’on invoque le nom
de Dieu. Ensuite de cette préparation,
les soldats se rendent solennellement
au lieu de culte de leur religion. Le
pasteur, le prêtre ou le rabbin insistent encore par un discours, sur la
sainteté de l’acte qu’ils vont accomplir, après quoi, en face des ban
nières déployées près de l’autel, un
officier leur fait prononcer le serment
de fidélité au roi et à la patrie.
Pour cela, il est nécessaire que
chaque soldat qui entre en service
déclare quel est le culte auquel il
appartient. Il arrive que tel d’entre
eux prétend n’avoir aucune religion.
Que faire en pareil cas? Mon ami,
qui devait présenter la liste des soldats d’après leur religion, se trouva une
fois en présence d'un Juif d’origine
qüi, à sa demande: A quelle religion
appartenez-vous? répondit; Je ne suis
rien. H le renvoya en lui recommandant de réfléchir à sa réponse. Le
jour suivant, il le fit revenir et lui
renouvela sa demande. « Je né suis
rien », répondit encore le soldat. —
Rienl mais si vous n’êles rien, vous
n’êtes pas un bon soldat. Rien! vous
êtes donc un païen, et puisqu’il en
est ainsi, vous irez, chaque jour,
recevoir les leçons du pasteur protestant, pour devenir quelque chose.
Et chaque jour, en grande tenue, il
allait, accompagné d’un sous-bfficier,
chez te chapelain évangélique du régiment. Notre soldai fiait par se
déclarer Juif, et fut alors renvoyé
chez le rabbin qui le ¡réprimanda
d’importance, pour n’avoirpasconfessé
la religion de ses pères.
Chaque division a un ou deux pasleurs. Ceux-ci visitent les malades,
célèbrent le culte régulièrement, et
les plus zélés donnent, en hiver, des
conférences religieuses, auxquelles
les soldats assistent, ou n’assistent
pas, selon leur volonté, mais q\b
ont toujours d'assez nombreux auditeurs.
3
-179
Une fois par mois, les soldais avec
tous leurs supérieurs, doivent assister
à leur culte respectif; les protestants
au culte protestant; les catholiques
au culte catholique; les Juifs au culte
Juif. Dans quelques villes, il y a
même des églises destinées uniquement à l’usage de l’armée, mais où
les bourgeois ont des places réservées.
Deux ou trois fois par an, les soldats sont invités à participer à la
S. Cène; on ne leur impose pas d’y
prendre part, cependant il y en a
toujours de quarante à quatre-vingtcinq sur cent, qui communient.
Chaque soldat protestant ou catholique est tenu d’avoir avec lui, soit
en garnison, soit au camp, un livre
religieux où se trouvent les dix commandements, le symbole des apôtres,
l’oraison dominicale, et cent cantiques
choisis parmi les meilleurs. Grâce
au chant, le culte pour les soldats
est très édifiant; le chant sortant de
centaines de poitrines pleines de vigueur, a naturellement un entrain
extraordinaire. Bon nombre de soldats font partie des chœurs qui dirigeant le chant dans les assemblées de
l’Église. On leur donne deux aprèsmidi par semaine, pour s’y exercer.
Une telle vie ne peut que communiquer à l’armée une grande force
morale. Et quand l’empereur lui-même
est une personnification dccelte piété,
l’exemple ne peut qu’être contagieux,
et produire un grand bien. Chaque
militaire porte, gravés sur son ceinturon, ces mots: « Dieu avec nous »,
et sur son casque: « Avec Dieu, pour
le roi et la patrie». Sans doute que
tous les soldats et tous les officiers
de l’armée allemande, ne sont pas,
pour cela, des chrétiens de eœur,
mais quand il n’y a pas de leur part
de moquerie à l’égard de l’adoration
de Dieu, et que plusieurs ont la vie
selon l’Esprit, et pour ceinture de
leur reins, la vérité, il y a là une
puissance capable de résister aux plus
terribles chocs et de remporter de brillantes victoires.
Corree^onbance
romarct, 6 juin 1888.
Mon cher Directeur,
En lisant, dans le N° du 25 mai,
que la conférence du Val-Pérouse avait
été nouvel,lement réorganisée et se tiendrait à Pramol le ^0 suivant, sans
que personne m’eût invité à intervenir
à la séance de celle réorganisation,
je me suis dit que la paroisse de Pomaret était, dans la pensée des réorganisateurs assignée au groupe du
Val St. Martin, ce qui est très naturel.
A moins qn’on n’ait suppose, tout à
fait gratuitement, que n’ayant jamais
fait bon visage aux conférences se
donnant à elles-mêmes une mission
officielle et délibérante, je ii’approuvais
pas d’avantage les réunions fraternelles des pasteurs et des frères laïques, dont r objet essentiel est de
s’instruire et surtout de s’édifier —
ce dont nul ne peut m’accuser, —
mais quel n’a pas été mon étonnement
en lisant ces mots dans le compterendu de la conlérence de Pramol,
publié dans te dernier N° du Témoin:
« La paroisse de Pomarel seule faisait
exception : ni pasteurs ni délégués s.
Avec ou sans intention méchante, on
a voulu çignalèr à la réprobation des
lecleurs du Témoin, le pasteur et la
paroisse de Pomarel. Le premier n’a
pas l’habitude d’aller où il n’est pas
invité, et quant à la paroisse, elle
croit avoir le droit d’être consultée
lorsqu’on attend sa coopération. Du
reste, elle a beau consulter la constitution, elle n’y trouve absolument
aucune indication sur la voie à suivre
pour nommer des délégués à ces conférences, la nature de leur mandat,
et le degré de responsabilité qu’elle
encourt en les nommant,
P, Lanïaret, past.
Sans même consniler le rédacteur
du compte-rendu de la conférence de
Pramol, nous pouvons assui'er Mr. le
D‘' Lanlarel qu’il n’y a jamais eu de
séance de réorganisation <h\ Val Pérouse,
4
180
mais qu’il en a élé spuveiU question
à l’occasion des conférences des autres
Vallées. Qu’à la dernière conférence
de Prarustin, oû assistait un représentant du Pomaret, il fut entendu
que les Églises du Va! Pérouse reprendraiént leurs conférences.
Que personne n’ayant charge de
convoquer les autres on fut d’accord
de publier simplement un avis sur
le Témoin pour anoncer la conféreaeq
de Pramol.
Que si la phrase relevée par Mr. le
doct. Lantaret a pu lui causer quelque peine, un pareil sentiment a été
éprouvé par les frères réunis à Pramol
en notant l’abstention du Pomaret qui
a toujours appartenu au Val Pérouse.
Maintenant que la conférence a un
Bureau, les consistoires pourront être
régulièrement invités et le manque
de formalités inhérent aux commen->
CQmenls, ne se vérifiera plus,
Réd.
1, juin 1888,
J’ai suivi, pendant ces dernières
semaines avec beaucoup d’intérêt tout
ce qui a été fait dans 1’ Église Réformée de Marseille, à l’occasion de la
réception des catéchumènes, pour la
rendre aussi sérieuse que possible.
L’examen deconnaissances bibliques
et de foi a'été fait dans le temple,
les jeunes filles un jour et les jeunes
geni5 un autre jour, en présence d’un
public composé surloul de parents.,
il y a eu ensuite, dans le même
local, une réunion spéciale de prépai
ration pour la réception. Les deux
services de réception ont été particulièrement solennels, avec des chants
Ôarés pour la circonstance. —a, tous ces nouveaux membf.es,
au nombre de ont été réunis
encore dernièrement, dans le temple,
pour la distribution des N. Testaments.
J’ai entendu bien des noms Vapdois.
L'assemblée était nombreuse eljjes
paroles d’exhortation des pasieu('s à
leurs anciens catéchumènes, ont été
très pressantes. — Je ne parle pas de
quelques,autres réubîonS', mtiing publiques, initiées, soit par l’Ünion
jeunes, filles soü pàr t’ünion.'cht^éliennè de jeunes *geiis,, toujours à
l’intention dés oatéc'htimènés. Çe hé
sont certes pàs les appels, n'i,les ep-'
couragements, qui manquent à là
jeunesse protestante de Marseille. ‘
Nous travaillons mainten^nï^au recensement fie noire cotonié v.audojse
d’ici. C’est facile partout où il y a
un peu dp bonne, volonté, Qa sp
d0une rendez-vous le soir api;è^ ,, )é
travail , jO_oii de là mpffle p<!rni,ss,e,
ou de paroisses voisinas, chez Jacques
ou Henri. Lâ chacun dbhné la' liétp
dè ceux qu’il conhait, avëc leur emploi et, si possible, leur adresse. Lprs
même que nous n’arrivions pas à un
résultat complet, toujours' est-iî' (jué
cela nous prbcure l’ocpasion d’avoir
quelques i’éuñions de famille trps àgréàbles. Nousléri aVous celte semaine
probablement une lous tes soirs.' '
Nos collecteurs pour le Bicpnlenaire
se donnent en général ,beauco'up dp
peine, R y ,en, a qui ont leur lislp
complète, avec des chiffres qui font
honneur iun panvi’p ouvrier (jui doit
gagner péaiblement sa jou'hPP
: î. 1Í.
Missions
•' Un -nouveau martyr de l’Ouganda.
— L’évêque Rai'ker, successeur du
martyr Hanninglon ai'sùccombé der^
niérement à ün court apcSs de fièvre
sur les bords du lac Nihnza. Arrivé
depuis peu dans cq champ d’activité,
il y était déjà hauiernenl apprécié
poiir sa sagesse et pour son remarquable don de goiivernernenU dù ù
son calmé, à sa pîélé per.sonnellé efià
son entier oubli de lui-mêraèJ ' ■
J9e Paris àP’après
les données prises dans le carnet de
voyage du Missionnaire Dardier, on
peut faire le voyage de Paris à Ka-
5
zungufa en i25 jours, ou 4 mois et
5 jours, La roûte'c[ue les bateaux à
vapeur SLiivehl dè Londres au Cap a
uneiongueurdé l l/lt'I kilomètres. Du
Çap' à Éiinberléy il 'y a 1,042 krlotnétres de chemin de fer. On peut faire
tout ce. grand voyage, de Paris à
Kimberle'ÿ en 25 jours et pour 1600
fi’iancs."0:n compte de Kimberley à
SboShong (ou Mangwato) 760 kilomètres''güe les wagons tirés par les
boeufs font en 36 jours, en raison de
4 kilomètres par heure, en moyenne.
— 'Final'ement de Shoshong à Kazungula, 630 kilomètres que nos voyageurs ont fait en 64 jours (compris
18 jours de repos).
,Xp,S|*Ma,],a(jlies de la Vign^
t ' Ì
f,
Oïdium. i—'fLes parasites divers qui
attaquent nosi vignes sont, observe
M. Clément Ribard, dans VEf/lhe Libre,
le moyen dont Dieu se sert pour nous
montrer qu’il est seul le vrai propriétaire' des vignes. Quelques-uns
¡’’avaient oublié; le Maître le leur rappelle avec lé phylloxéra, l’oïdium, l’anIhracndse, ' le mildews le black rot^
le coniolhyrium, etc'., comme autrefois
en Israël, du temps de Joël, avec
l’arbé, le gazam, le jélek, le hasil.
L'Rternel disait, parla bouche d’Osée
(II, 14); Je ravagerai tes vignobles;
ar celle d’Amos (V, 17): Dans toutes
es vignes' on se lamentera; par Esaïe
(VII, 23): Tout fieu qui contiendra
mille ceps de vigne, valant mille
siclesi d’argent, sera livié aux ronces
et aux épines...
' ! •* ' ' ■ • i.
■i ■ ~ !
L’oMitiW qst le,premier, parmj les
cfiampigno,ns par.asiles, qui fit à la
vigne,,un grand mal, il y a une quavantaiac d’annçes, et qui continuera
Ses .ravages toutes lès fois qu’une
humidité chaiide existera autour des
cep§. Tout le monde, à peu prés,
®ait que le soufre est le remède cerLaiq déil’oïdium, gui ne pewt vivre
dàps 'les vapeurs sulfureuses qu’il
•développe quand'if est expo.sé‘à un
®oleiI ün'peù chaud, par un tempséal
me. Je dis à peu près, parce qu’il existe
encore quelques rares rétifs qui persistent à ne pas sonfrer et qui supportent ainsi tous les ans des perles
sensibles par les ravages de ce crvptogame.
Mais tout le monde ne sait pas
qu’il faut soufrer quand la vigne n’est
ni couverte de rosée, ni mouillée par
la pluie; qu’il faut surveiller cet arbuste après chaque pluie, surtout
certains cépages, pour s’assurer que
le parasite ne réparait pas; qu’on
peut soufrer en tout temps, même
après la fenaison; que le goût de
soufre qu’on trouve quelquefois dans
le yip produit par des raisins tardivement soufrés disparait après un ou
deux soutirages. Toutefois il faut ,éviter
autant que possible les sou/iages tardifs, qui peuvent introduire dans la
cuve de fermentation un peu de soufre
parce que ce corps, dont tous les
acariensredouleril les émanations, e.st
.aussi nuisible aux microbes qui constituent les ferments du vin Or, s’il
est bon de neutraliser les fermentaliotis tarlriques, acétiques et autres
qui gâtent les vins, il est néce.ssaire
de ne pas arrêter la fermentation
alcoolique', jusqu’à ce que toni le
sucre qui est natmellem.eiit dans le
raisin, on qu’on a introduit dans le
moût, ait été transformé en eau-devie. En conséquence de cette propriété
du soufre, nous pensons qu’on fera
bien do ne pas mettre le vin nouveau
qui sort de la cuve de fermentation
111 m U11U eU se da n s des tori n éa 11 x so u frés,
mais de les débarrasser des quelques
restes d’eau que laisse inévitablement
l’étuvage des fûts en ce moment, en
y versant un peu de bonne eau-devie, dont on mouille tout le va.se.
On emploiera, les mèches soii-frées
après que ta fermenta lion alcoolique
sera jugée complètement terminée,
pour arrêlei' la moisis.siire si le fût
doit rester vide, pour éviter les feimentatjons nuisibles s,i le fût doit
être rempli de vin. Les programmes
de rin.slruet,ion primaire comprennent
aujourd’lmiassez de notions de cliiimie
pour nous obliger à . dire poui qii,oi
le soufr>e produit çes reinarquabies
6
iga----
résultats, que tout vigneron doit
connaître; c’est en absorbant l’oxygène, qui est indispensable à la vie
des organismes microscopiques qui
constituent les ferments du vin, peutêtre aussi en formant avec lui l’acide
sulfurique, qu’on trouve dans tous
les vins, et qui ne leur fait pas de
mal, pourvu qu’il n’y soit qu’à dose
très faible.
Nutivelles nelijrieiises «l ftiils tliveis
Le Sénat français a discuté vers la
fin de mai le projet de loi organique
militaire concernant le recrutement,
adoplé par la Chambre des députés.
Il a été décidé, après un généreux et
éloquent discours de Mr. Ëd. de Presseusé, par 130 voix contre 86, que
« les jeunes gens qui sont autorisés à
continuer leurs études en vue d’exercer le ministère dans l’un des cultes
de l’état, ne soient obligés de faire
qu’un an de service militaire dans les
sections d’infirmiers ». Ainsi, une
année passée à la caserne par les séminaristes calhoüques et par les étudiants protestants en théologie, mettra leurs vocations à l’épreuve; si elle
peut avoir pour résultat d’en réduire
le nombre, elleaui'aaussi certainement
celui d’en garantir le sérieux et la
solidité^
Les lecteurs du Témoin se souviennent bien de M. GeorgesMüller \e grand
philanthrope chrétien de Bristol, et
des conférences qu’il a données dans
plusieurs de nos paroisses, il y a envii'on une dixaine d’années.
Nous lisons dans le Journal
gieux, de Neuchâtel, que ce chrétien
distingué vient de terminer un voyage
qui a duré 12 ans, à travers l’Europe,
rAmériquc et l’Australie; malgré ses
82 ans il a pu se faire entendre souvent à des auditoires qui se sont élevés
jusqu’à .'iüOü personnes.
Bien qu’il ne fasse jamais de collectes proprement dites, les dons qui
lui ont été confiés depuis le 5 mars
183-i au 26 mai 1886, ont atteint la
somme vraiment énorme de27.162.000
francs. Grâce à cet argent, 101.236
personnes ont été instruites dans les
68 écoles entretenues par G. Müller
et bien d’autres milliers dans 8 autres
écoles auxquelles ce philanthrope s’est
intéressé pécuniairement; il y a chaque année 2.000 orphelins au moins
qui sont élevés à Bristol dans cinq
grands bâtiments qui ont coûté francs
2.875.000; les maîtres et maîtresses
sont au nombre de 112.
Georges Müller est, sans contredit,
un des plus saisissants et des plus
éloquents exemples de la puissance
de la foi et de l’efficacité de la prière
chrétiennes.
Il vient de mourir à Syndenham
Hill, prè.s Londres, un riche chrétien
d’une générosilé étonnante. Un jour,
dit le Protestant, il partageait entre
divers hôpitaux une somme de 500 000
francs. Une autre fois il distribuait à
un grand nombre de Sociétés charitables 875.000 frs. et ce n’est encore
là qu’une faible partie de ses générosités ; car outre ces dons faits directement par lui-même, il avait
confié à des fidéi-comrnissaires un
capital très-considérable, dont les revenus, après prélèvement de renies
viagères, destinés à de nombreux parents et amis, devaient être répartis
entre 83 établissements ou sociétés de
bienfaisance. Quant au capital restant,
les commissaires doivent après la mort
du testateur, le remettre à six institutions religieuses ou charitables énumérées dans l’acte. On calcule que la
somme totale dont les œuvres de charité ont profilé, ou vont profiler, par
suite de cet acte dépasse 6.250.000 û'
Ce généreux bienfaiteur s’appelle
Georges Sluige. Voilà un chrétien qui
a bien compris sa vocation d’économe
des biens que Dieu lui a confiés.
(Eglise Libre}
La Ligue Nationale contre l'Athéisrnf'
fondée à Paris, depuis quelques années, avait besoin d’un organe. Elle
va publier un journal; La paiæ So',
date, qui pour commencer va pa'
7
,183
raîlreS fois par mois sous la direction
de monsieur Ad. Franck de l’Institut,
président de la ligue. MM. Jules Simon,
président d’honneur,Francismje Bouil1er, (ih. Waddington, Ed. de Pressensé
et d’autres plumes distinguées lui
fourniront de.s articles.
La Ligue publiera aussi de petits
traités pour combattre l’athéisme contemporain sous toutes ses formes. Elle
continue à recevoir des adhésions
nombreuses et de grande valeur.
On écrit de Francfort sur-le-Mein
au Berliner Tageblalt que le clergé
calholique de Francfort a opposé un
refus formel au comité qui l’avait invité à s’associer aux collectes faites
pour l’érection d’un monument à la
mémoire de l’einpereur Guillaume. Le
clergé a riiplivé son refus dans une
longue lettre adressée au président
du comité. Dans celle lettre, il est
dit, entre autres clm.^es, que le gouvernement de l’empire a refusé ,|usqii'ici de reconslitucr la somme de
16 millions de marcs, montant du
traitement de tous les ecclésiastiques
qui ont été révoqués au cours du
Kiillurkampf. Tant que cette restitution n’aura pas été faite le clergé
catholique de Francfort .s’abstiendra
de témoigner sa reconnaissance à la
mémoire de l’empereur sous le gouvernement duquel le Kulturkampf a
été pratiqué.
El penser que l’empereui- défunt est
celui qui a mil cadeau dernièrement
au pape d'une tiare qui a cofiié plus
de 40.000 frs. et que le pape a timiivé
si belle qu’il l’a coiffée pour célébrer
la messe d’or de son jubilé!
'^Kronique Sffauboioc
Po^lr la Maison Va^t{í■oise. — I.,e
jeudi 31 mai a eu lieu la piemière
réunion d’une Commission nommée
par la Table et destinée à aider celleci de ses lumières et de sa collaboration en ce qui regarde l'érection de
la Maison Vaudoise Les membres de
la Commission MM. Vola avocat, J.
Boër syndic, L. Durand, H. Frache,
conseillers, P. Gay et Epam. Ayassot
géomètres, étaient tous présents. L’avis
unanime de la réunion fut qu’il convenait de donner les travaux de la
Maison à entreprise; de les partager
en trois lots; travaux de maçonnerie,
travaux de menuiserie, et ferramenta;
de publier pour chacun des ces trois
lots un concours à schede segrete,
l’Administration se réservant de tenir
compte non seulement des rabais offerts mais de toutes les informations
ou garanties qu’elle jugerait utiles
pour assurer la bonne réussite de
l’entreprise. La prochaine réunion de
la Commission avec les Membres de
la Table ést fixée pour le 29 courant.
Députation. — M. le Modérateur
Pons ayant cru pouvoir, sans inconvénient, se rendre de Divonne où il
poursuit, avec succès, sa cure d’eaux,
jusqu’à Neucliâlel où doit se réunir,
le 12 courant, le Synode de l’Eglise
Evangélique Neuchâteloise Indépendante de l’Etat, a été chargé de représenter l’Eglise Vaudoise au sein de
celle Assemblée.
Orphelinat. — Trente-cinq jeunes
filles se trouvent actuellement dans
notre Elablissemenl des Appiols. Depuis quelques semaines, les anciens
lits à une place et demie, ont clé relégués au gq_leliis pour être mis plus
lard en vente au prix d’environ 12
francs. Ils ont été remplacés par des
lits à une place, simples, mais solides,
munis en guise de soirimie'r élastique
d’une forte maille en fil de fer zingué double.
Une quarantaine ont été achetés à
Turin avec une pai'tie des fonds collectés l’année passée dans ce but; le
reste devant êti e bientôt employé pour
Iransformer en dortoir un des compartiments du 2® étage.
Fruits du Bal. — Nous apprenon.s
qu’à la suite d’un bal, plus ou moins
pubilc, aux Cerisiers du Pomaret, un
jeune homme d’une vinglained’années,
8
-181.,
gravemément provoqué, a tué Î’uri
de ses coitipagflons et en a blessé
mortellemenl un autre.
Nous abandonnons aux lectêués les
commentiai’és sur un fait aussi tristè.
ta« DUC paÜttque
Mtniie. La Chambre continue la
discussion du nouveau Code.pénal et
malgré les oppositions peu nombreuses
d’ailleurs qui se sont mariifestées, l’on
espère qn’il pourra être volé demain.
Peut-être bien que Zanardelli, malgré
son caractère peu flexible consentira,
non, sans doute, à supprimer, mais
à adoucir les articles relatifs aux abus
dir clergé, dans l’exercice de leur
ministère. Par contre le bruit court
qii’il renverra a la prochaine session la présentation du projet de loi
très important aussi d’une Cour de
Cassation unique pour tout l’Etat. Ce serait presque un abandon du.
projet; puisqu’on était en (rain d’«-'
nifier, il semble qu’il était naturel
de le faire au.ssi pour la Cour suprême
de justice.
Mais c’est de la Sicile qu’est partie
la plus violente protestation Contre
ce projet de loi, et il est permis de
supposer que le président du ministère
aura appOyé les représentations de la
magistrature sicilienne.
On compte que lundi, prochain la
loi provinciale et connntinnle sera la
première à l’ordre du jour et que la
discussion pourra commencer et être
poursuivie avec vigueur pour être terminée avant les vacances d’élè. Il
faudrait pour cela que la chaleur, excessive déjà pour la saison, au lieu
d’îuigmenler comme elle parait vouloir le faire, s’adoucît sensiblement
et rendît rassiduité aux séances moins
pénible qu’elle ne l’est à bon nombre
de nos honorables députés.
Pour commencer, ou plutôt pour
co'ntiriuer, une commission nomnléc
pour étudier la question de la foi li-'
fication de nos côtes, ports et villOs,
proposera une dépense de 50 millions,
I répartie, il est vraâj sur plusieurs
années consécutives, i / .c
Le bruit court et il pácait être sérieusement fondé que le duc d’Aoste,
ex-iroi d’Espagne, Va incessamment
épousèi', avec dispensa du pàpej sa
propre nièce Létíziá Bonaparte; fille
de Jérôme, et de là princesse Clotilde
— mariage de convenance, sans aucun doute — comme celiii de la mère
dé l’épouse; niais on se demande quel
est le but que l’on pOursuil.
L’Empereur du Brésil vient de quitter Milan pour se Ira ns porter à A'îxles-Bains, dont le séjour lui a' été
recommandé par tous ses médecins.
C’est, dans l’éyiace de quelques
mois, le second Empereur qui n’a
pas trouvé en Italie le rétablissement
d’une santé très grâvement atteinte;
ce qui ne les empêchera pas de garder
un bon souvenir de l’accueil qu’ils'y
ont reçu. El tout comme nous nous
réjouissons cordialement des‘ ‘Cxcel-'
lentes nouvelles qui nous arrivent de
l’état présent ée rEmpéreur Frédéric,
nous espérons et Sbuhaitbnstrès sincèi
rement en avoir prochaineméiil d'aussi
bonnes d'è l’Empereur Don Pedro du
Brésil. ' . "
France. — L’etdnnahl Mvi Boulanger a prononcé lundi à la Ghambra
le grand discours annoncé depuis si:
longtemps, destiné'dans sa pensée et
dans celle de ses clients à faire adopter
avec enthousiasme le projet de loi
portant dissolution de la Chambre et
révision de la conslilulion. L’accueil
fait à l’orateur trop naïvemônt vàni»'
leux n’a pas été brillant, et la demande d’urgence a été repoussé paV
377 voix contre 186, essentiellement
l’oyali.'les.
L’étoile du brillant général est donc
à son déclin, mais quelle autre la
remplacera? Nous souhaitons ardemment que ce soit non celle des Jaco,biii,s mais celle d’une République mp-,
dérée et paisible. , , i
-re-!
Kunest PiomiHT , tíéranf,
Pignerol, imp. Chiantore-Mascarelli.