1
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A
TÉMOIN
ECHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant cliaque Jeudi
Voua ofie tditioins, Aol,. 1,8 Suivant la vérité avec ta charité, Epli. IV, 15, Que toïi régne vîerme. Mattli. VÏ^IO
Sommaire:
Bonheur pour celui qui donne — Société
d’Histoire- Vaudoise t- Nouvelles de M.
Weitzèoker, ,-*i-Ghronique Vaudoise. —
Nouve-lleg.RelIgieuses -Tt Revue Politique
'fm A|1*^ÎÎB8.V ■, ,11,: ■ ; •
«
-------—-^11^-T----- ■■ .. ■-■■■ ••
JOiiJ
■>*B0!!HEÜfl 'POUff-C£LÜP(]ül OOM
(Fi'iigmcnt de sermon snr Actes 20: 35).
« Il y a plu.s de banheur à
donner qu'à recevoir. »
' r.. bej.donner ne nous procure
pas seulement du bonheur parcegue nous, voyons • lé iruii; dp nos
dons, le bien qu’ils font autour de
nous, ou parceq.ue nous éprouvons
en nb.üs-mêmes le sentiinent qüe
Dieu nous approuve ; naais aussi
pareequ’à mesure que nous doRoans
avec plus d’abondance, à mesure que
nous nous' donnons davantage, nous
acquérons le sentiment bienheureux
que nous nous rappcqcbons de ce
que Dieu est, que nous reprenons
son ïtaagé et sa ressemblance,' que
nous redevenons nou.s-mêriies,' que
nous nous revêtons de notre véritable
nature, que nous devenons ce que
nous aurions toujours dû être, ce
que Dieu voulait que nous fussions.
.Disons-le bien, mes frères;; les hom-'
mes égoïstes et avdres ne sont qtfe’
i de pauvres malades d’éspri't et' ’dé'
cœur; bien loin de porier la
! s,emblance de Dieu, ils ne sont que
desriionstres,c’està dire des hommes
difformes. N’ êtes-vous pas frappés
par la laideur, par la monstruosité
de cette parole de la sagesse antique,
que, du reste, nous entendons tous!
les jours répéter, autoor de nous’;
« Insensé celui qui dorme; heureux
qelui. qui pi’end! » Non, o» ne peut
,‘redevenir homme véritable que lors
qu’on donne, comme Dieu donne.
Car Dieu est Celui qui donne. Il
nous a donné la vie. Il nous a donné
ce qu’il’faut pour, là: maintenir; Il
nous a donné le nécessaire et le sup’erflu; Il nous a donné le soleil, la^
pluie et les saisons fertiles; Il nous;
a donné ceux qui nous entourent
de ' leiiTR soins ; Il nous a donné
■sa Parole; Il nous a donrié son
Fils unique, son Bien^aimé; il l’à
•' U.
•'■vMÆ
'.m
2
f0.
^'n-‘»r V,
1
— 330 —
donné à la mort et à la mort de
la croix pour nou^'; 11 nous a donné
son Esprit. Qu’est-ce donc que Dieu
ne nous ait pas donné ou qu’il ne
veuille pas nous donner à l’avenir?
(Et il serait donc vrai qu’à mesure
que nous nous privons, que nous
nous dépouillons, nous devenons plus
semblables à Dieu lui-même? Quelle
joie! Mais mes frére.s pouvez-vous
vous imaginer l’allégresse de ce malade qui, après avoir connu ce que
c’était que l’extrême faiblesse, sent
que jour par jour de nouvelles forces
pénétrent en lui et qu’il va pouvoir
de nouveau marcher et travailler?
Pouvez-vous vous imaginer l’enchantement de cet homme dont l’intelligence a souffert, et qui s’ aperçoit
qu’il va mieux, qu’il peut de nouveau
fixer et coordonner ses idées, qu’il
peut de nouveau vouloir, qu’il peut
de nouveau jouir de l’affection des
siens et les aimer en retour? Et
que sera donc le ravissement de
celui qui s’aperçoit qu’à mesure
qu’il avance dans le voie de la libéralité, de l’abnégation, du sacrifice,
il redevient lui-même, c’est à dire
qu’il devient un homme véritable,
jouissant toujours plus, jusqu’à çe
qu’il en atteigne la plénitude, de la
vie d’un enfant de Dieu!
H. M,
SOCIÉTÉ D’HISTOIRE VAUDOISE
{Assemblée générale du 1 septM» 1890 ).
( Voir le N. 41)
Tel semble aussi avoir été le sentiment des membre^ de la Société
réunis le 17 Juin dernier. Ils ont
fait bon accueil à la proposition qui
leur a été faite touchant un ouvrage
destiné à fixer, d’une manière scientifiquement exacte, les mots dont
se composent nos différents dialectes
vaudois.
Ces dialectes ont été étudiés déjà
par des savants italiens et étrangers;
mais on ne nous accu.sera pas de
malveillance, si nous disons que le
résultat de ces travaux, dont le mérite général est d’ailleurs incontestable, est inexact sur une foule de
points et en tous cas très incomplet;
comme aussi on ne nous trouvera
pas présomptueux, si nous affirmons
que ceux de nos hommes qui, au
fait d’être des fils du sol vaudois,
ajoutent une réelle culture scientifique, sont les seuls bien placés pour
écrire un livre portant le titre : «La
langue des Vallées Vaudoises. » Une
Commission ayant été nommée, le
17 Juin, pour référer à cette assemblée sur l’opportunité d’une pareille
publication, nous n’en dirons pas
davantage sur ce sujet. .. .
Mais ce n’est pas • seulement au
public scientifique de l’Italie et de
[’étranger que notre société doit .se
proposer d’être agréable en lui offrant un dictionnaire ou une gramr
maire de notre dialecte; c’est pour
la population vaudoise qu’elle doit
travailler en 'lui donnant, et cela
aussitôt que possible, une bonne
«Histoire populaire des EgîisesVaudoises, depuis les origines jusqu’à
nos jours », qui prenne sa place dans
toutes les petites bibliothèques de
nos familles, même des plus humbles
et des plus pauvres, qui serve de
livre d^étude dans nos écoles élémentaires et dans nos établissements
d’instruction supérieure, et que l’on
puisse recommander en toute confiance aux amis étrangers qui désirent savoir ce que nos pères ont
été et ce que nous sommes. Un
volume de 250 pages en 12° au plus,
dont le prix ne dépasserait pas fr.
1 ou 1,25, un livre qui serait écrit
en une langue aussi correcte que
simple, avec une scrupuleuse exac
■ ■ ■' '
3
- 331
titude, mais avec discernement; un
livre qui passerait rapidement sur
les faits secondaires, s’arrêtant assez
sur les faits importants et sur les
personnages éminents pour en fixer
à tout jamais une image fidèle dans
l’esprit du lecteur; un livre où, à
côté d’épisodes émouvants, racontés
dans tous leurs détails, ne manquëraient pas de grandes vues d’ensemble; un livre disant toute la vérité,
mettant en relief les qualités,remarquables de nos hommes et de notre
peuple du passé, mais ne cachant
pas leurs défauts et leurs faiblesses;
un livre enfin, qui sans jamais prendre le ton delà prédication, saurait
découvrir et appliquer les grandes
leçons que l’histoire des pères contient pour les enfants; voilà ce qu’il
nous faudrait. Convaincus comme
nous le sommes que ce sentiment
est partagé par tous ceux qui nous
écoutent, nous osons même vous
proposer les moyens à employer
pour atteindre ce but. Il nous semble que la Société devrait, par le
moyen de son bureau, ou par une
délibératibn de l’assertiblée, confier la
rédaction de ce livre à un ou deux
de ses membres qu’elle croirait spécialement qualifiés pour cela; mais
sans prendre vis-à-vis de lui ou
d’eux aucun engagement touchant
la publication de leur manuscrit.
Celui-ci serait examiné par le bureau qui pourrait s’adjoindre quelques' personnes de son choix. Au
cas où le manuscrit serait approuvé,
il serait livré à l’impression, et
l’auteur ou les auteurs auraient pour
récompense de leur travail le gain
résultant de la vente après que toutes les dépenses d’imprimerie auraient été payées.
L’orateur termine par un chaleureux appel adressé aux membres
de la Société: c’est de la coopération éclairée et assidue de chacun
d’eux,que dépend la prospérité de
la Société.'
Le président, Dr. A. Vinay prend
à son tour la parole et présente les
noms de 14 nouveaux membres
effectifs et de 3 sociétés correspondantes à ajouter aux autres. Sur la
proposition du Dr. Rostan, président
honoraire, M. J. D. Brez de NewYork est accepté comme membre
honoraire.
Aux travaux: M. H. Meille annonce que notre aimable collaborateur, M. de Budé de Genève a envoyé une étude détaillée sur le
second exil des Vaudois et l’hospitalité accordée aux réfugiés en Suisse.
M. Peyrot raconte une légende
Vaudoise expliquant F origine des
noms de Pranâ et la Routa, deux
hameaux de la haute Vallée d’An
grogne.
M. Hugon de Rorà présente la
copie d’un ancien manuscrit, contenant les noms de plusieurs serfs de
la vallée de Luserne.
La discussion sur les deux objets
proposés par le Vice-président de la
Société est ensuite ouverte.
Le Dr. E. Rostan, relateur de la
Commission pour l’étude de la. langue des Vallées Vaudoises, donne,
dans un rapporterai, les indications
des moyens d’exécution et des lignes
principales que le comité spécial
devra suivre dans son œuvre. Après
un entretien des plus intéressants,
pendant lequel plusieurs des mem'bres de la Société prirent la parole,
et qui sera rapporté aussi fidèlement
que possible au livre des procès
verbaux, la Société confirma par
son vote unanime le mandat à la
Commission, en Ja chargeant de
commencer le travail.
Le choix du membre ou des membres de la Société qui devront s’occuper de l’Histoire populaire des
Eglises Vaudoises est laissé au Bu
reau.
Avant la nomination du nouveau
Bureau, M. Peyrot déclare que dans
le cas où la Société voudrait le confirmer dans ses fonctions de secrétaire, il serait obligé de refuser, à
son grand regret, vu qu’il ne lui
serait pas possible, à cause de la
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.. 'J ' . •i.l' J"'.‘
4
K'û'
ÊÎ
- 33Ô
nouvelle position qu’il occupe, de
remplir les devoirs de cette charge
pendant l’année qui s’ouvre devant
nous.— Le bureau est confirmé dansla
personne de tous ses membres. ^ p_
NOUyELLES DE M. WEITZECKER
Une lettre de M. Weitzecker reçue
par M. W. Meille rions apprend que
notre missionnaire se trouvait le 9
septembre â Bloemfontein (Etat libre
de rOrange) et qu’il avait quitté depuis 10 iours la station de l.éribé
Ce qu’exprime toutes les lignes dont
se compose cette lettre c’est le très
vif regret d’avoir üû abandonner le
LèssoUto et la carrière missionnaire.
N. B. ÜrjQ loUre à M. J, ,P. Póne daté» du 11
et mise à la poste à Plymouth le l'S, nou^ i appi'ond
que nos amis: vienaent de débarquer eh Angleterre
après une béiipouse traversée.
Ch rou iij ti e , V#*» iidéise
Édole de méthode.
C’est le 27 Octobre courant qu’elle
s’onvrira. Dieu voulant, à i^a Tour
et àu Pomaret, et nous recommandons à tous ceux qui doivent y
infervenir de se trouver à leur poste
dés lundi matin à 8 h., pour autant
que faire sé pourra.
‘ La régularité et la ponctualité les
plus scrupuleuses sont désiraldes et
pécessîaires pour le bon succès du
travail que nous ayons à faire ensemble, et nous pouvons dire d’avance que samedi ne pourront être
oontepts d’eux-mêmes que ceux qui
auront,été ponctuels et réguliers,.
'Nous nous permettons de prier
instamment MM. les pasteurs d,e
vouloir bien annoncer ce qui précède et de nous faire parvenir, pas
plus lard que lé lundi matin 27
courant, la liste des régents et des
maîtresses des écoles de quartier qui
doivént intervenir à l’école de méthode’.' il est désirable que cette liste
contienne les noms, l’âge et le nombre d’armées de .service.
E. Bonnet, pasteur.
X
Les règlements ré
Anobogne.
cemment adoptés par le Synode ont
ouvert deux portes pour l’entrée des
pasteurs dans les églises qui n’ en
ont pas assez d’iin seul. 11 était donc
nécessaire, avant de . choisir un
pa.stenr qui vint remplacer M, D.'
Peyrot, de savoir si l’assemlrlée électorale entendrait le nommer ellemême, moyennant la coopération
pécuniaire imposée par l’art. 19*
du réglement, ou charger lé Con
sistoire de procéder à cette nomination.
C’est ce que sentit le Consistoire
qui 'décida, dans sa séance du 14
septembre, fie soumettre l’importante
question à l’assemblée d’église. Celleci tint deux longues séances, le 21
et le 28 septembre, auxquelles intervint une assemblée assez , co.nsi'dérable, et au cours- desquelles ide
nmnbreu.ses persornies prirent la
parole en français, en italien et
même en patois.
Les discussions assez animées qui
eurent lieu, montrèrent que l’Eglise
d’Angrogne ne se sent pasuiclneliémerit assez forte ni assez ilclie pour
fournir au pasteur duquel elisia
besoin, ce que demande l’art. 19® des
réglements (1). L’assemblée décida
en consequence,à l’unanimité, moins
une voix,''de charger le Gònsistoire
de la miésion aussi déli-cate qu’importante de repoiu'voir le posteu'acant en nommant un pasteur auxiliaire aux conditions établies dans
l’art. 24®.
Pendant que les .séances se succédaient l’une à l’autre, deux candidats au poste vacant avaient eu
l’opportunité de se faire entendre
depuis la chaire qui avait été
mise à leur disposition; comme elle
(1) Le gacniice dQmrtDdé a la paroisse était-îî doue
si grand?'Nous regrettons, pour notre part,que l’As?
semblée d’Eglise n’ait pas ouïe courage de l’accepter.
'-i-, \
5
f •À’^' 'll'' r-'. V ’■ 1.' ; ■■ >> . .■ ■■; ^.i"- ' *v‘'^V ' ■■ ■ j"*' ■■ ■'''■' * " ‘ ■
' ' — 3â3
anrait élé à celle d’autres compétiteurs qui en eussent fait la demande. '
Le choix du Consistoire se porta sur
la personne de M. Alexis Balmas,
octuefiemerit pa.sLeur évanÊ^éliste à
Riesi eu Sicile. I^a Table Vaudoise
approuva la nomination et un appel
fut officiellement'adressé au nouvel
élu. .M. Alexis Balmas accepta pai'
sa lettre du 4 Octobre courant
et donna sa démission au Comité
d’Evangélisation qui se hâtera, nous
l’espérons, de repourvoir le poste
laissé vacant à Riesi. Il est à espérer aue M. Balmas viendra occuper
son nouveau poste vei's la fin d’Octobre pour pouvoir prendre part à
la eampapne d’hiver qui va commencer, Dieu voulant,avec novembre
prochain.
Ou’il plaise au Seigneur dé l,)énir
ractlvilé de ce ministre de la Parole
dans éoht nouveau ctmmp de travail
et ceux au milieu desquels ils est
appelé à exercer son ministère!
E. Bonnet.
.,Lr.- X'' .;
F1.0RENCE — Ouverture des cours
à l’Ecole de Théologie. — Elle a eu
lieu Mardi 7 cour., à 10 h. a. m.
Après un chaut et la lecture du
ohap. IiV;de Zacharie faite par le
Modérateur,. M. Bosio ■ prononça un
discours remarquable sur lequel
nous espérons revenir. Son sujet
: était: « Moïse en présence des prophètes » — Le D.'^'G eymonat exhorte
tous les présents à respecter'la Loi
elles prophètes .et à ne jatuais.s’én
détacher", .car il n’y a point ailleurs
rie véritable lumièi’e. Puisse cette
école être véritablement un collège
de pi'opliètes inspirés, envoyés par
Dieu, et remplis de son Esprit. —
M. Axiff. Méille voudrait que tout
étudiant avant de franchir la seuil
de l’Ecole de Théologie se senl.ît
appôlé par Dieu au ministère, et
qu’il. donnât à ses études une ditection pmii'g’tre, visant surtout à
devenir un bon pasteur aux Vallées
ou un Evangéliste capable pour la
Mission en Italie. M. Èd. /alla rappelle aux étudiants les trois champs
qui sont ouverts à leur activité: ce
sont rUnion des jeunes gens avec
ses différentes œuvres, les écoles du
dimanche, de modestes essais d’évangélisàtion ijue l’on pourrait entreprendre aux alentours de Florence.
— M. Jean Rachat les exhorte à
racheter le temps, à s’adonner à un
travail continu, sileticieux, persévérant, à ne jamais se lever sans
élever leur àine au Seigneur, à étudier leur Bible avant tout pour euæmêmes. — M. J. P. Pons: La science
et l’éloquence ont une grande valeur
mais il y a deux autres choses dont
elle.s doivent être pénétrées. Nous
les trouvons en Timothée, Apollos,
et Philippe. Ils étaient, en premier
lieu, «puissants dans les Saintes Ecritures». Gardons-nous d’une théologie
qui enseigne à ignorer les Ecritures
ou à être faibles en elles. Quant a
nous, nous voulons suivre la méthode théologique de Christ : « B est
écrit ». Ils étaient, en second lieu,
c( fervents d’esprit ». Que Dieu nous
accorde cette même ferveur, qu’Il
nous donne une mesure abondants
de son Esprit afin que nous nous
consacrions toujours plus et toujours
mieux à son service.
La cérémonie « fort belle, instructive et émouvante », se termina par
la prière et par le chaut du Tedeum.
Nouvelles Religieuses
Conférences fraternelles à Paris.
-¡- Sur la demande de quelques-uns
des frères qui dirigent en France
les principales Sociétés d’évangélisation, 1# Comité parisien de l’Alliance, évangélique convoque, dans
divers locaux' de la capitale, pour
les journées allant du 14 au 17 octobre, des réunions ayant pour but
le progrès de la vie chrétienne et
de l’évangélisation. On y rencon
■' ■■■'M
.i. .i
6
àf:
Èi'vV.
334
trera des frères appartenant surtout
aux pays de langue française, mais
tous ceux qui s’intéressent à l’avancement du Règne de Dieu seront
les bienvenus.
Ces conférences comprendront des
réunions de prières, de consécration
d’édification, et d’autres réunions
où l’on étudiera en commun quelques-ünes des questions pratiques qui
se posent dans les œuvres d’évangélisation.
Les sujets médités l’aprés-midi,
dans les réunions de consécration,
sous la présidence de M. le past,
Th. Monod, seront les suivants: 1°
Jésus, notre salut. — '2P Jésus, notre
vie. — Jésus, notre m.odèle.
Les questions qui seront discutées
dans les réunions d’études pratiques
de la matinée, seront les suivantes:
1*^ De révangélisation-proprement
dite ou de l’appel à la conversion.
Moyens employés et expériences
faites. Prédications. Conférences.
Réunions d’appel. Réunions complémentaires intimes. Témoignages.
Réunions de prières. Visites. Distributions de traités. Les évangélistes.
(Rapporteur général: M. Saintou, agent de la Mission intérieure évangélique. Pour la question des secondes réunions: M. Ernest Favre,
président de l’Evangélisation populaire à Genève).
2^ Des difficultés spéciales à l’é-.
vangélisation dans les pays catholiques. Attitude vis-à-vis du clergé
romain, Controverse. Apologétique.
(Rapporteur: M. K. Anet, secfétairê
général de la Société évangélique
belge)..
3“^ Commuent et dans quelle mesure il convient d’associer à l’évangélisation des couvres de bienfaisance
et de relèvement moral. Sociétés de
tempérance, dispensaires, ouvroirs
de femmes. Œuvres générales de
liienfaisance. (Rapporteur général:
M. Périllard, agent intérieur de la
Mission intérieure de Lausanne. —
Rapporteurs spéciaux: M.lle de Broêii,
M.me DalencouiH, M. R. Matthey).
Mort du voyageur Weissemburger^ On télégraphie de Bordeaux
au Temps :
M.me Weissemburger, la mère du
malheureux compagnon de voyage
du Capitaine Trivier dans sa traversée de l’Afrique, vient de recevoir
de la Société des missions de Londres des renseignements précis sur
l’assassinat de son fils.
C’est bien au village de Pauza
que l’infortuné a été tué vers dix
heures du soir, le 24 septembre 1889.
Le Chef de ce village, après s’être
longtemps défendu de ce crime, à
missionnaires
fini par avouer aux
avoir tué le blanc.
— Et maintenant.
a-t-il ajouté,
allez vous me déclarer la guerre
Les mi.ssionnaires n’étant que trois
au milieu de toute une peuplade de
pillards, n’ont pu répondre qu’une
chose,à savoir que,tout en réprouvant
le crime atroce commis par le chef,
ils continueront leurs relations sur
le même pied que par le passé.
, 'v. <■'
Mort de la Maréchale Booth. —
Madame Booth, femme du chef
de l’armée du Salut est morte après
de longues souffrances. ,
TJne centenaire — Madame Bennet, de Grenvilte, Alabama (Etats
Unis), a vécu jusqu’à l’age de 112
ans sans faire partie d’aucune église.
A cette époque elle s’est jointe à
l’Eglise baptiste et a reçu le baptême
par immersion. Elle a aujourd’hui
115 ans, jouit d’une excellenle santé,
fait trois milles à pied pour assister
au culte et lit sans lunettes.
Maladie du Père Chiniquy. — On
annonce des Etats-Unis que le Père
Cbiniquy est dangereusement malade
On sait que le Pére Cbiniquy est
un ancien prêtre Canadien cou vertí
à l’Evangile. 11 est pasteur d’une
Eglise présbytérienne a S.te Anne y
Illinois.
7
335
Ua procès étrange se déroule en
ce moment devant la cour du Banc
de la reine. On sait qu’une partie
de l’Eglise anglicane, appelée la
Haute Eglise, se rapproche de plus
en plus de l’Eglise catholique romaine. IjB clergé de la cathédrale
de S.t Paul appartient à cette tendance, et il a profité de la réparation de l’édifice pour mettre audessus de l’autel de la nef centrale
la statue de la Vierge. Grand émoi
parmi les Anglicans des autres
nuances et, finalemerit, procès intenté par l’évêque de Londres au
chapitre de S.t Paul, pour les condamner à faire disparaître la statue
incriminée.
Un village tout entier qui a abandonné le catholichisme.
D’après une communication adressée à la Tribune de Genève, le village d’Arcine, situé derrière le MontVuache, dans l’arrondissement de
Saint-Julien (Haute-Savoie), aurait,
dans sa grande majorité, abandonné
le curé romain pour embrasser le
catholicisme libéral. Il y a quelque
temps déjà, les enfants de cette localité avaient été envoyés pour leur
première communion à M. Coffignal,
curé national de Bernex (Genève).
Tout récemment, cet ecclésiastique,
cédant aux sollicitations de M. Bernard, maire d’Arcine, et de la plupart des conseillers municipaux,
s’est rendu dans la commune avec
M. le curé Fabre, de Lancy. Les
deux curés libéraux ont été reçus
par les signes extérieurs de la plus
vive allégre.sse et ont célébré à la
mairie un culte qui a attiré beaucoup d’auditeurs. Les visites qu’ils
ont faites ensuUe dans les familles
d’Arcine leur ont laissé l’impression
que leur conquête était sérieuse. A
la suite d’une conférence qu’il a eue
le 19 septembre, à St.-Julien avec
M. Verne, souspréfet, et M. G, Duval,
député, M. Fabre s’est décidé à demander au ministre des cultes l’au
torisation préalable dont il a besoin
pour célébrer un service catholique
libéral à Arcine. Le Courrier de Genève, feuille catholique, qui parle
beaucoup — quand il s’agit de ses
amis — de liberté religieuse, ne
croit pas être inconséquent avec
lui-même en déclarant que si l’autorisation que les catholiques libéraux ont le front de demander leur
était accordée, ce serait un comble
et qu’z7 ne manquerait plus que
cette honte à la France!!
{Le Signal).
X X
Un portrait à la poche.
Ladislas Roi de Pologne avait l’habitude de porter sur lui le portrait
de son père et de le regarder a'vant
d’entreprendre quelque chose d’un
peu important. Il contemplait les
traits nobles de son père et se proposait de ne rien faire qui fût indigne
de lui.
La Bible ne contient-elle pas le
récit de ce qu’a fait Jésus-Christ,
la description de son caractère, son
portrait moral en un mot, en même
temps que l’expression de la volonté
de notre Dieu ?
Avant d’agir donc, regardons à ce
Saint Livre qui est à la fois un portrait et un miroir et n’entreprenons
rien sans nous demander si ce que
nous allons faire est digne de notre
divin modèle et peut être approuvé
par Lui.
Quand la Bible sera devenue la
règle de nos actions, nous ne
craindrons plus de mal faire.
E, B.
Revue Politique
Italie.' — Les deux grands événements de la semaine sont le discours de Grispi à Florence et la
rupture des négociations anglo-italiennes sur les affaires d’Afrique.
. r«- , ,-«.-,1 i
8
-1 ■ .*. ■ \"%^ '-' '
:. . •' ■.; ' ■ í' '
— 336
Le président du Conseil des Ministres n’a pas donné, dans son
discours prononcé à Floi'erice le 8
courant, un exposé systématique et
complet du programme politique du
Gouvernement. 11 a laissé de côté
les affaires intérieures et s’est attaché
à démontrer la nécessité, pour l’Italie,
de la triple alliance et à combattre de
toutes ses forces l’irrédeníiííme., qui,
à ses yeux, est le véritable ennemi
de l’Italie.
L’impression d’une grande partie
de la presse italienne a été que le
Ministre avait donné une importance
exagérée au parti irrédentiste, qui
fait, il est vrai, beaucoup de bruit,
mais dont la force numérique n’est
pas considérable. Crispi a sans doute
eu en vue l’étranger plus que l’intérieur en parlant comme il l’a fait.
Il s’agissait de dissiper l’impression
que devait avoir produite chez nos
alliés. les prétendus colloques ra^
contés par M, Saint-Cére (ne lisez
pas sincère) et les paroles que ce
publiciste faisait dire à Crispi. Aussi
le di.sGours a été favorablement accueilli en Allemagne et en Autriche,
quoi qu’on ait trouvé que l’amitié
de l’Italie pour ces puissances, à en
juger'd’dprès le discours de notre
premier,-est fondée plus sur les convenances que sur le sentiment.
Comme si l’on nous avait habitués,
au delà 4« Rhin des A lpes, à
faire de la politique de sentiment!
La rupture des négociations angloitaliennes, ouvertes à Naples pour
fixer la limite des sphères d’intluence de l’Angleterre et de Tltalie
en Afrique, ne paraît pas être défiAdtive. Un seul point divisait les
deux parties, celui de la possession
de Kassala. L’Angletei'ie, à ce qu’il
paraît, était toute disposée à laisser
¡'Italie occuper cette- ville, elle l’y
engageait même, à la seule condition que si l’Egypte venait à reconquérir le Soudan, l’Italie lui cédât
de nouveau Kassala; c’est à dire que
ritalie aurait eu pour elle les frais
et les risques de l’occupation, mais
que roccupation aurait été faite_____
pour le, compte de l’Angleterre.
Crispi n’entendait pas de eettq oreille
et les négociations ont été rompues
Hâtons nous de dire cependant, que
cette rupture n’a' pas altéré du tout
les bons rapports des deux nations.
La presse des deux [>ays en a parié
avec grande modération et il y a
tout lieu de croire que l’affaire sera
réglée à la satisfaction des uns et
des autres.
Rien de décidé encore sur l’époque des élections générales.
conférence libre
DU Val s.'*' Martin
La Conférence des Eglises du Val
S. Martin se réunira D. V. au Périer,
le mardi 21 courant, à 9 heures du
matin.' — Le sujet traité sera; L’admission dans Î Eglise . 'V’ùns.-' leS'
membres des eonférences sœurs y
■sont cordialëmeut' invités. — La
veille de ce jour 21, il y aura deux
réunions d’appel: une à Maneille
et l’autre au Périer.
ASSOCIATION DE LA CROIX-ROUGE
Dimanche, 19 octobre, à 3 h. de
l’après-midi, M. H, Meille donnera
dans la salle de via Beckwith (La
Tour), une Conférence sur l’institution de la Croix Rouge et sur le
développement qu’eîlè a pris ces dernières années en Italie et parmi toutes
les nations civilisées. ~ Le public
est cordialement invité à y assister.
Pour le Bureau du Sous-Comité'
■ ■ du Val Pellice
. Prof. Alex. Tinay, seoréf . ’
Ernest Robert, Gérant:
Torre Pelücq ‘Imprimerie Alpina.,
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