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CinqaaDte-denxième année.
21 Avril 1916.
N. 16.
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L'ËCHO DES VALLEES
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ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phü. IV, 8).
SOMMAIRE : À nos chers soldats — Pâques
— L’Autriche jugée par Bismarck —
De ci et de là avec nos officiers —
Chronique vaudoise — Nouvelles politiques.
A NOS CHERS SOLDATS.
Chers soldais, compatriotes
et coreligionnaires.
Ce numéro vous parviendra dans les
tranchées à la veille de Pâques, peut-être
le jour de Pâques même. Nous ne voulons pas participer aux fêtes bénies de la
semaine sainte sans avoir une pensée
pour vous qui, cette année, êtes privés
du privilège de vous unir à vos frères
pour adorer Dieu dans sa maison. Nous
comprenons votre nostalgie, peut-être
aussi votre tristesse, car d’être privés de ce
qui a toujours été pour vous une source
de joie, une fête, cela vous paraît pénible. Nous vous comprenons, mais vous
êtes appelés à accomplir un devoir qui
s’impose, un sacrifice que réclame la patrie. Le Vendredi saint et Pâques nous
parlent de rédemption et de victoire.. Vous
combattez pour une cause que nous croyons juste, car si la grande famille Italienne est à peu près au complet, une petite fraction fait appel à nous pour être
rattachée à la famille et cette fraction
souffre et soupire. Courage, chers soldats,
à côté de ce but, n’y a-t-il pas l’esprit de
solidarité pour la justice et la liberté des
petits ? Comme Pâques nous assure la
victoire sur notre plus grand ennemi,
nous vous souhaitons la victoire, en demandant à Dieu qu’il vous protège, qu’il
vous garde et qu’il vous ramène bientôt
dans vos foyers.
Courage donc, et pleine confiance en
Dieu notre père. Que ces fêtes chrétiennes soient pour vous tous une source de
nouvelles forces et de nouvelles énergies.
Votre aff.né C. A. Tron, pasieurt
PÂQUES.
Après Noël, de toutes les fêtes chrétiennes, Pâques est la plus populaire.
Cela se comprend aisément, car c’est la
vie qui commence et la vie qui s’affirme
sous forme de victoire sur la mort.
L’homme ne devait pas connaître le roi
des épouvantements, ce n’était pas dans
le plan de Dieu; aussi il est tout naturel
qu’il aime la vie et qu’il l’exalte. Le
prince des ténèbres avait jeté le défi au
Prince de la vie et. Dieu merci, ce der
nier a vaincu. La promesse faite à Adam
dans le jardin d’Eden, s’est réalisée; la
postérité de la famme, c’est à dire Christ,
a écrase la tete au serpent.
La fête de Pâques se prête à la joie
parce qu elle arrive dans une saison où
tout nous invite à être heureux. Le printemps, après un long hiver, est un vrai
soulagement. On ne peut se lasser de
contempler cette riche nature renfermant des merveilles qui se renouvellent
année après année. On ne peut pas faire
à moins que de prêter l’oreille à ce concert où les voix les plus diverses se font
entendre avec une harmonie parfaite. Ce
sont les oiseaux, ce sont les insectes,
c’est la voix du ruisseau, du torrent, tout
se marie ensemble en nous transportant
dans un monde idéal où l’on ne voit pas
le péché; ou, du moins, on l’oublie momentanément.
La fêle de Pâques se prête à la joie
parce qu’elle nous parle de liberté. Les
Juifs, après un long esclavage en Egypte,
sous la conduite d’un Moïse et d’un
Aron eurent le privilège de briser leurs
liens et d’aller adorer Dieu d’abord dans
le désert et ensuite dans le pays de Canaan. Pour eux la fête de Pâques était
la fête de la délivrance. Si c’était le cas
pour eux, à combien plus forte raison
pour les chrétiens. — Pâques est pour
nous la fête de la liberté parce que Christ
en ressuscitant a biisé pour nous le joug
de Satan, bien plus terrible que celui
d’un Pharaon qui, tout en étant cruel,
avait encore des moments de repentir,
tandis que Satan est impitoyable, se moquant de ceux qui sont devenus ses victimes. Avec un vainqueur tel que Christ,
nous sommes à l’abri de ses menaces, de
ses ruses, de ses appats, nous pouvons
en veillant, lui résister et même le faire
battre en retraite. Qui refuserait de se
réjouir en rappelant une telle délivrance?
Mais il y a plus; elle nous rappelle la délivrance du péché, de cette lèpre qui
s’attache à nous et qui fait que nous
sommes hideux à nos propres yeux et
à ceux de nos semblables. En étant délivrés de Satan, il s’ensuit comme conséquence toute naturelle la délivrance du
péché, quel que soit le nom qu’on lui
donne, qu’il s’appelle immoralité, mensonge, hypocrisie ou plaisirs. — Pouvoir
se sentir libres, tout à fait libres, respirer
à plein poumons l’air non vicié, regarder
vers l’idéal, courir, mais pour arriver au
but suprême, quel bonheur ! Serons-nous
encore étonnés de ce que Pâques soit
une fête populaire ? Mais il y a plus encore: cette fête chrétienne nous rappelle
la délivrance de la mort même.
Il va de soi que nous ne pouvons pas
nous soustraire à la mort du corps, mais
mourir pour revivre, pouvons-nous encore appeler cela la mort ? descendre
dans le tombeau avec un corps déformé
par le péché, pour en sortir avec un corps
glorifié, sur lequel le. péché n’aura plus
aucune prise, n'est-ce pas la victoire suprême et finale ?
La fête de Pâques se prête enfin à la
joie parce qu’elle nous transporte avec
notre Maître dans les lieux célestes où il
règne et où il est adoré par tous les rachetés, par tous les anges et séraphins.
Cette vie n’étant que pour un temps.
c’est à la vie éternelle que nous regardons
et après laquelle nous soupirons. — Or
Pâques nous dit à tous que cette vie éternelle nous est assurée par la victoire de
Christ sortant triomphant du tombeau.
Sa résurrection est l’assurance de notre
résurrection, sa victoire est notre victoire, sa vie est notre vie, sa gloire est
notre gloire. — Les frères de l’Eglise
Russe ou orthodoxe se saluent le jour
de Pâques en prononçant ces paroles:
<( Le Seigneur est vraiment ressuscité ».
Ces paroles expriment toute leur joie,
tout leur bonheur. Puissions-nous tous
parler avec la même assurance, et puissions-nous surtout, en rappelant la victoire de Jésus Christ, nous montrer dignes de cette victoire en servant fidèlement celui qui l’a obtenue en versant son
sang sur la croix et en sortant triomphant
■ du tombeau.
Laissons de côté la tristesse, l’anxiété,
les doutes. Que nous nous trouvions sur
uû champ de bataille, la mort devant
nous, ou dans nos maisons pensant à
nos bien-aimés, en fixant les regards sur
Christ disons-nous: Il a vaincu: je suis
vainqueur avec Lui. C. A. Tron.
L’AUTRICHE JUGÉE PAR RISMARCK.
C’est dans les ténèbres de la terre que
les riches moissons se préparent; c’est
dans les silences du désert que les natures prophétiques grandissent; c’est sur
un roc tiré des abîmes et à la garde de
l’océan, c’est dans la solitude infinie que
Napoléon comprit le « néant de son avenir passé » et pencha sa tête fatiguée sur
les pages immortelles de l’Evangile... En
vérité tout ce qui est grand, tout ce qui
est necessaire à l’homme a été conçu dans
le mystère, s’est développé dans la nuit
des temps et nous arrive à travers les
silences de la solitude.
Aussi avons-nous relu avec recueillement particulier les dernières confessions,
les recommandations suprêmes (Gedanken und Erinnerungen) de Bismarck; il
était bien avancé en âge, en expérience
et en prévoyances lorsqu’il les écrivit et
les communiqua à son peuple; elles nous
viennent de sa profonde retraite de
Friedrichsruhe, du château qui lui fut
donné par l’empire reconnaissant et qui
est séparé du monde par une mer de
chênes séculaires. Nous avons surtout
été frappés parce qu’il y dit de l’Autriche; aussi tenons-nous à le communiquer
à nos lecteurs, sûrs de leur être utiles.
Bismarck s’est toujours méfié de l’Autriche: « J’ai toujours eu une répugnance
superstitieuse à me laisser porter dans les
destinées de 1’ Autriche » (I, pg. 257).
Voici les raisons de cette répugnance
innée.
« Il m’est tombé dans les mains un acte
autrichien secret dont je rappelle parfaitement la phrase suivante: Kaunitz
(homme d’Etat autrichien) ne sachant
pas démêler lequel de ses quatre commis
l’avait trahi, les fit noyer tous les quatre
dans le Danube, moyennant un bateau
à soupape ». Ainsi le gouvernement de
Vienne pour se sauvegarder, ne recule
pas devant les crimes poli tiques (I,pg.231).
« Aucun Etat n’est aussi effronté que
l’Autriche pour forger et lancer des mensonges; elle nous a entravés aussi souvent
qu’elle l’a pu; elle nous a calomniés auprès du grand-duché de Baden; à Paris
elle s’est unie à l’Angleterre et s’est révélée notre adversaire » (I, pg. 160).
« L’Autriche joue la comédie quand
elle parle de ses sympathies allemandes;
elle est avant tout une grande puissance,
elle est en seconde ligne un Etat germanique; le 20 % de ses sujets sont allemands et ils ne disposent pas d’une influence décisive dans ses intérêts « (II,
pg. 3).
« Existe-t-il un Etat en Europe qui soit
intéressé autant que l’Autriche à empêcher la Prusse de devenir puissante, à diminuer l’influence de cette dernière en
Allemagne ? Où rencontrera-t-on un
autre Etat qui poursuive un tel but avec
plus de zèle et de succès, qui avec plus
de cynisme fasse de son intérêt la mesure
de sa politique ? On ne pourra trouver
un autre gouvernement qui nous ait
donné, plus que l’Autriche, des preuves
flagrantes de sa déloyauté et de sa perfidie; elle ne se gêne pas de conclure des
alliances avec les étrangers et de menacer
ensuite les Etats allemands qui tendraient à réaliser la confédération allemande » (I, pg. 159).
L’empereur François Joseph ne sait
rien changer à cet état de choses; « c’est
un caractère respectable, mais on ne peut
fixer sa conduite d’aucune manière, à
cause des différentes populations qui
constituent l’Etat autrichien-hongrois
et qui ont toutes des intérêts divergents.
Il doit représenter les intérêts vitaux de
l’Autriche, et, suivant l’occasion, favoriser tantôt les allemands, tantôt les polonais, tantôt les italiens...; on doit rappeler l’esprit frondeur et nationaliste des
hongrois; on doit surtout tenir compte
de l’influence du confesseur qui souvent
renverse les décisions politiques les plus
arrêtées. Ainsi tout allié de l’Autriche
doit être très prudent et cauteleux avec
elle; il ne lui est pas permis de faire dépendre les intérêts de ses propres sujets
de la politique autrichienne; il est obligé
d’établir avec elle des rapports qui lui
permettent toujours de passer d d’autres
combinaisons » (I, pg. 350). Cette recommandation l’Allemagne l’a laissée tomber pour son malheur, mais l’Italie l’a
relevée pour son salut.
Dans ses calculs politiques Bismarck
n’a jamais oublié la question religieuse
et le péril qui pouvait résulter pour l’Al
lemagne d’une coalition possible entre
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l’Autriche, la France et l'Italie, fondée
sur le catholicisme commun et sur le besoin commun de revanche. « Il était à
icraindre, observe-t-il, que les deux Etats
voisins, que l’Autriche et la France s’unissent, sur le terrain de la commune catholicité, contre la Prusse et contre l’Allemagne; cette union catholique aurait été
renforcée par des éléments italiens et allemands, pour lesquels les sentiments
confessionnels priment sur les nationaux
(II, pg. 169-170). L’Autriche après le
1866 cultivait contre nous des désirs de
revanche » (II, pg. 52).
A propos de la guerre franco-allemande Bismarck écrit : « Les vélleitf s
d’intervention du roi d’Italie et de l’empereuf d’Autriche en faveur de la France
furent anéanties par nos succès foudroyants » (II, pg. 104). Il avoue ensuite
que si elles avaient été réalisées, il aurait
conseillé à son roi et seigneur de soutenir
avec l’or et les armes le mouvement républicain en Italie, les agitations nationalistes et dissolvantes en Autriche.
Enfin il ajoute avec amertume, comme
s’il avait pressenti et voulu prévenir les
tristes temps actuels: « La partie la plus
faible de notre politique a été notre fai
blesse envers l’Autriche; particulièrement pendant la dernière crise italienne
nous aurions du arriver à une entente
cordiale avec la Russie et ensuite obligei
le gouvernement de Vienne ou à travailler
avec nous pour la grande famille allemande, ou à répondre à notre déclaration
de guerre» (I, pg. 237).
Une fatalité inexorable poursuit l’Autriche, la maison impériale et qui s’y
rattache de trop près; l’Allemagne l’a
oublié et c’est ce que ses amis à l’étranger
déplorent le plus amèrement. Elle a négligé l’amitié séculaire qui unissait la
Prusse et la Russie, les Hohenzollern et
lesRomanoff; elle a épousé une cause qui
n’est pas la sienne; elle s’est engagée-à
fond dans les intérêts illégitimes de l’Àutriche en Balcanie. Par là elle s’est aliéné la Russie, la protectrice prédestinée
de la race slave, elle s’est séparée irrémédiablement de l’Italie, qui semblait devoir être à tout jamais son alliée naturelle et elle s’est précipitée dans une effroyable aventure d’où rien ne vient qui
la soulage. (G. G.).
De Ci et de là avec aos officiers.
[Suite).
...Tout près de moi se trouve le magnifique Ospedale Contumaciale de Udine.
C’était une école de cavalerie, mais elle
a été transformée, amplifiée, sous la direction habile et diligente du colonelmédecin chev. Santucci. Aussi cet hôpital est un hôpital tout à fait moderne.
Laissez-moi vous dire, en passant, que
notre « sanità militare » a fait merveille
jusqu’à présent, surtout eu égard aux
moyens limités qu’elle avait à sa disposition. Et elle est en train de s’améliorer
tous les jours davantage. Dans ce vaste
hôpital où je suis accueilli très cordialement (je suis toujours accueilli poliment
mais pas toujours cordialement), j’y
trouve un docteur évangélique. Lino Gay,
fils du regretté historien vaudois. Il est
très apprécié par son colonel et très aimé
de ses collègues. Il est adjudant-major.
Je compte sur lui pour savoir quand il y
a des patients évangéliques dans cet hôpital; seulement il ne le sait pas toujours
lui-même, car dernièrement il y avait
son propre cousin J alla de St-Jean, et
nous ne l’avons su qu’après son départ...
Je me trouve un jour à Pordenone, et
comme midi avait sonné, je me sentis
doucement poussé vers un hôtel en quête
de dîner; comme j’aime les coins tranquilles, je pénètre dans une petite salle,
mais hélas ! elle aussi déjà occupée.
Comme j’entends parler piémontais, je
commence par m’asseoir en vrai bougia
nen que je suis. On se présente: Tous
piémontais. Malan ? Etes-vous Vaudois?
Ce sous-lieutenant est le fils du regretté
pasteur de Nice. Guigou ? autre souslieutenant vaudois, du Pomaret. Quelques instants après arriva le capitaine
Hahn de Turin, évangélique lui aussi.
J’avais eu bon nez d’entrer dans cette
« saletta appartata ».
Quelques jours plus tard, en passant
par Ontugnano, je vois le ... fusiliers. —
Mais c’est à ce régiment qu’appartient le
sous-lieutenant Edwin Rostan, fils du
regretté docteur du Perrier. Je demande
après les officiers et l’on me conduit à la
« mensa ». Je m’y achemine volontiers,
car mon estomac a sonné midi depuis
longtemps. C’est là en effet que je trouve
le jeune Rostan. Il est même adjudantmajor du bataillon. En voilà un qui a
bien fait son chemin jusqu’à présent.
Simple sous-lieutenant de la Territoriale,
il a demandé de venir au front. On l’a
tout de suite contenté et il a filé tout
droit sur le San Michèle où il a commandé
un peloton. Là il s’est fait remarquer par
le colonel du régiment par son bon sens
et sa bravoure. Plus tard, ayant à tenir
une comptabilité assez compliquée, il
s’en tira si bien qu’il fut le seul à recevoir
un « encomio » du major d’état major
Bergera de Turin. Son colonel alors le fit
nommer adjudant-major de son bataillon
et il se tire très bien de sa nouvelle
charge, constamment soutenu par son
colonel qui a une grande estime pour lui.
Ensemble nous allons à la recherche du
sous-lieutenant Massel, des Clos, mais
son major nous apprend qu’il est présentement en Calabre pour instruiré les
recrues.
Sur le M. N. je trouve le sous-üeutenant David Jalla, maintenant adjudantmajor du bataillon Ivrée. Il fut à Santa
Maria avec le capitaine Vigne. ,11 fut
blessé et proposé par Vigne pour la « medaglia al valore ». Cette proposition, s’est,
paraît-il, perdue en route. J’y rencontre
encore le sous-lieutenant Mathieu, « ufficiale di vettovagliamento del Val Dora »
et le sous-lieutenant Rostagno de Prarustin, qui a suivi le « Val Toce » partout
où il a été, méritant l’estime de tout le
monde.
A P. je suis l’hôte du capitaine Ettore
Pons, fils du regretté directeur de VItalia
Evangelica. Lui aussi a su mériter l’estime et l’affection de ses compagnons et
de ses supérieurs.
A C. j’ai le plaisir de rencontrer le capitaine Martinat, aimé et estimé de tout
le monde, officiers et soldats. Il s’est déjà
couvert d’honneur et de blessures. Mais
il n’est pas seulement bon guerrier, il est
aussi brave orateur. Je l’ai entendu pérorer la cause d’un major alpin à un conseil de guerre, et il s’acquitta de sa tâche
de telle manière que les généraux présents
avaient les larmes aux yaux. Le major
fut acquitté.
Grâce à Dieu, nos officiers Vaudois
nous font honneur. Sachons penser à
eux avec affection, surtout prions pour
eux.
11-14-1916.
E. Bertalot, aumônier.
CHRONIQUE VAUDOISE
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE.
— Zona di Guerra, 6 Aprile 1916.
Caro Signor Tron,
Le scrivo queste due righe, accoccolato
ai piedi di un pino, mentre sento fischiarmi attorno le pallottole austriache. Ho
con me alcuni cari giovani valdesi ed insieme cerchiamo di mantenerci calmi e
sereni. Abbiamo fatto, il 1° di Aprile,
uno sbalzo innanzi ed abbiamo così rettificato le nostre posizioni. Siamo, adesso,
a poche centinaia di metri dai blokhouses
nemici, ma fortunatamente siamo in un
bosco piuttosto fitto e defilato dal tiro
della grossa artiglieria. — Stiamo tutti
bene, grazie a Dio, e speriamo sempre più
nella protezione di Dio.
Mi saluti tanto la sua gentile Signora
e tutti quelli che si ricordano del suo
aff.mo amico Levy Tron,
— Zone de guerre, le 11-4-1916.
Cher et honoré M.r Tron,
J’ai bien l’honneur de vous remercier
pour l’envoi du journal l’Echo des Vallées
car depuis que j’ai été en permission dans
mon pays que je ne connaissais pas encore seulement, ce fut par l’intermédiaire
de M.r A. Jahier que je reçus l’Echo. C’est
un vrai plaisir que j’éprouve à le lire car
tout en nous instruisant de bonnes choses, il nous tient au courant des nouvelles des Vallées et des camarades qui sont
au front. Je vous prierai donc, si cela
est possible, par l’intermédiaire du journal, d’adresser mes salutations aux parents et amis, ainsi que mes bons remerciements pour les personnes qui ont bien
voulu payer l’abonnement, et vous, cher
pasteur, agréez une bonne et cordiale
poignée de mains.
Votre dévoué D. Mondon
de Bobbio Pellice.
— 12-4-16.
Cher Monsieur Tron,
Je n’ai pas pu vous saluer avant de
partir, faute de temps ; ainsi, veuillez recevoir maintenant mes salutations affectueuses. Je suis seul, dans ma batterie,
du pays; dommage 1 cependant, tous
sont gentils avec moi. — Le temps est
généralement beau ici: ce matin seulement il neigea un peu.
Au revoir, qui sait à quand 1
Bien à vous. Guido Vinay.
BIELLA. Nous apprenons avec plaisir
que notre collègue M. Josué Tron, après
avoir subi une opération à Turin, où il
a passé quelques semaines, a pu retourner chez lui en bonne santé.
—■ Dal fronte, 14-4-916.
Egregio Sig. Tron,
Vengo a ringraziarla con vivo cuore
pel disturbo e la gentilezza che si è preso
e si prende per mandarmi il giornale che
mi fa molto piacere. Lo leggo con divertimento ogni volta che lo ricevo, perchè
mi racconta tutte le novelle delle nostre
care Valli da me tanto lontane. Per
mezzo di esso la prego di voler trasmettere i più vivi saluti ai miei fratelli Vaidesi.
La saluto, e sono un suo aff. scolaro
sangermanese. Enrico Jahier
figlio di Levi (Gianassoni).
LA TOUR. Nous voici à la veille de
Pâques; c’est le moment de se recueillir,
et aussi nos trois principales sociétés d’activité chrétienne ont suspendu leurs séances jusqu’en automne.
C’est d’abord la société missionnaire
de Via Oliva qui compte 77 membres et
qui, malgré son âge respectable, prospère, en travaillant pour l’avancement
du règne de Dieu. M.me Pons-Karrer a
remplacé M.lle Marie Meille en se dévouant à cette œuvre.
C’est ensuite la société des Coppiers,
travaillant pour l’évangélisation et les
missions. M.me J. Charbonnier en est la
présidente et caissière. Cette société a
fait sept nouvelles recrues, a augmenté
ses recettes et compte une cinquantaine
de membres.
C’est enfin la société de couture qui
s’est réunie régulièrement chaque semaine depuis l’automne sous la présidence de M.me Tron, ayant comme secrétaire et caissière M.lle J. Arnoletto.
Cette société qui a surtout pour but de
venir en aide aux pauvres ne manque
pas de clients, et nous remercions Dieu
qu’on puisse donner autant et si joyeusement.
— Nous avons dû, vu le grand nombre de catéchumènes, avoir deux sessions
d’examens. Le dimanche 9 avril nous
eûmes le plaisir d’enteiÿre 19 jeunes filles
qui toutes surent rendre compte de leur
foi avec assurance. Dimanche dernier ce
fut le tour de 43 autres catéchumènes,
garçons et filles. Vu la grande différence
d’instruction, il y eut aussi des résultats
divers très sensibles. Cependant, malgré
tout, nous avons lieu d’être satisfaits, et
c’est avec reconnaissance que nous pourrons les admettre à la confirmation du
vœu de leur baptême.
— A l’hôpital est décédé, samedi dernier, le jeune Goss Dante, militaire, qui
avait été renvoyé à la maison pour cause
de maladie.
— M. le prof. Attilio Jalla a remplacé,
dimanche dernier, le pasteur de La Tour
au temple neuf, tandis que celui-ci se
trouvait aux Coppiers pour le service de
Sainte-Cène.
LONDRES. Notre modérateur, M, E.
Giampiccoli, après avoir passé deux mois
en Angleterre, plaidant la cause de notre
évangélisation, vient de rentrer aux
Vallées, où nous lui souhaitons la bienvenue.
PALERME. Nous reproduisons du
Rapport de Paierme:
Cari fratelli e sorelle nel Signorç,
Nella nostra relazione deH’anuo scorso
facevamo rilevare come le condizioni
della Chiesa non fossero delle più prospere, e pur troppo quest’anno dobbiamo
confessare con dolore che esse sono andate peggiorando.
Le mortalità, le partenze, le defezioni...
tutto ha congiurato contro la vitalità
della nostra Chiesa: Iddio solo potrà
farla risorgere a nuova vita 1 A noi giova
sperarlo; ma umanamente parlando non
vediamo alcun indizio per ora di una
tale risurrezione !
1. Cenno statistico. Al 1° luglio 1914 i
membri effettivi iscritti nel registro
erano 108; durante l’anno si ebbero otto
perdite, e cioè un morto (il nostro caro
diacono sig. G. Sammarco) e sette partenze. Cinque però furono le nuove ammissioni, tre. per professione e due per
Certificato; cosicché il numero dei membri al 30 giugno 1915 era di 105.
2. Vita ecclesiastica e religiosa. Purtroppo però dei 105 inscritti circa la
terza parte non si vedono mai a nessun
culto, e degli altri due terzi parecchi frequentano molto raramente; e, quel che
é peggio, non si inscrivono nuove reclute
per il catechismo, se non i pochi figli di
famiglie evangeliche 1
In mezzo a tanta desolazione ci sono
di conforto i pochi membri veramente
cristiani, esemplari e zelanti. La Scuola
domenicale è continuata come negli anni
scorsi abbastanza bene, non molto numerosa, ma buona. La festa dell’Albero
di Natale fu affollata e ben riuscita.
3. Evangelizzazione. A causa della
guerra, che attrae a sè tutta l'attenzione
e fa passare in seconda linea qualsiasi
altro problema, non abbiamo potuto
quest’anno tenere un corso speciale di
contereiize. Purtuttavia i culti nostri serali sono stali sempre a scopo evangelisi ico, e parecchi curiosi ed estranei vi
hanno assistito più 0 meno assiduamente.
Abbiamo seminato, ma non abbiamo
mietuto, forse altri mieterà.
4. Finanza e beneficenza. Il bilancio è
alquanto superiore a quello dell’anno
scorso, grazie ad uno sforzo speciale fatto
da alcuni pochi per venire in aiuto della
Cassa centrale, e grazie ad un cospicuo
dono di un anonimo; somme però che
I
3
4^
non indicano un progresso stabile e duraturo, e molto probabilmente mancheranno nel bilancio del futuro anno. La
nostra piccola Società di beneficenza fra
le sorelle di Chiesa, presieduta dalla esimia sig.ra E. Cailisch, ha potuto fare un
pò di bene, e gliene siamo grati.
Il Consìglio di Chiesa. F.\sulo Gius.,
pastore, presidente; Runa Antonio, diacono, segretario; Hoefer Federico, id.,
cassiere; Mendola Francesco, id. ; S.anFII.IPPO Pietro, id.; Froda Gius., id.
RORÀ. Malgré son vif désir et toute
sa bonne volonté, notre collègue de Rorà
est bien loin encore de reprendre sa tâche. Un repos absolu lui a été conseillé
et nous avons l’assurance qu’avec l’aide
de Dieu notre frère pourra de nouveau,
dans quelques mois, se consacrer tout
entier à son travail.
— M. le prof. Jean Jalla a occupé la
chaire de Rorà dimanche dernier.
SAN REMO. Le Pensiero di San Remo
et le Lavoro, de Gênes, donnent un
compte-rendu très détaillé sur la dernière
conférence de M. le pasteur Ugo Janni:
La più grande rivoluzione. Voici ce que
dit le Lavoro, plus bref et concis:
« La più grande rivoluzione. — È il
tema della conferenza che Ugo Janni ha
tenuto venerdì sera alla Chiesa Valdese,
di fronte ad un numeroso e simpaticissimo uditorio. Come avevamo promesso,
dandone l’annuncio, diamo un breve
cenno, ai lettori del « Lavoro », di quanto
il dotto conferenziere ha detto per oltre
due ore fra il religioso raccoglimento dei
presenti.
« La guerra — cominciò l’oratore —
è talvolta una forma di rivoluzione: questo è il valore della presente guerra italiana. Ma oggetto della conferenza è una
più grande rivoluzione: quella dello spirito. Questa guerra segnerà per noi una
rivoluzione nella gerarchia dei valori ?
E poiché i valori morali, quando se ne
abbia intera consapevolezza sono valori
religiosi, camminiamo noi verso una trasformazione spirituale e una rinascita
religiosa ? Queste domande pongono il
tema alla conferenza. L’oratore esamina
alcuni sintomi... che non sono tali, e lo
fa allo scopo di delineare, sotto l’aspetto
morale, alcuni precipui caratteri di un
autentico risveglio religioso che deve
avere per fondamento e per organo la coscienza, e per decisivo punto di partenza
il senso del peccato (che è rottura della
solidarietà divina ed umana) non come
lacuna o imperfezione, ma come colpa
« È notevole il fatto che questo punte
il più astruso di tutta la conferenza,
venne sottolineato da un vibrante applauso del magnìfico uditorio.
« Segue l’analisi di altri sintomi, che...
questa volta sono tali, di una incipiente
orientazione verso un risveglio di spiritualità religiosa e cristiana. I sintomi
sono offerti sia dallo atteggiamento della
vita nazionale in quest’ora, sia dallo
stato d’animo degli uomini della trincea
che saranno magna parte della vita di
domani. Profonda ed efficacissima la disamina dell’atteggiamento della nazione:
l’oratore rilevò il paralellismo fra la risorta invocazione di Dio e il fatto che la
nazione si è lanciata in quest’ora nella
via del dovere pel dovere, che la nazione
in quest’ora è idealista. E che è Dio se
non la verità assoluta del Dovere è la
vivente Realtà dell’Ideale ? Perciò il
nuovo slancio etico-idealistico, superando antiche deviazioni del pensiero,
doveva ritrovare il suo necessario « ubi
consistam ».
« Tali esperienze di quest’ora tragica
lasceranno il segno nelle anime, e probabilmente vi sarà domani qualche cosa di
mutato nella vita spirituale della Patria.
Questa visione del domani traccia un
compito ai liberi credenti delle varie
confessioni e scuole stretti in fraterna
falange. E l’oratore descrive in modo che
per la tirannia dello spazio non possiamo
riassumere le linee maestre della ricostruzione spirituale di un cristianesimo
libero a cui i loro sforzi armonici, pur
nella lealtà delle rispettive posizioni confessionali e ideali, debbono tendere.
« E la chiusa mirabilmente inspirata
del discorso di Ugo Janni ha fatto scattare il pubblico in un lungo e nutrito applauso, seguito da animati commenti i
quali si riassumono in una frase che cogliamo a volo delle labbra di una cospicua personalità sanremese: « Si esce fatti
migliori ».
« Ma benché questa sia l’ultima confelenza della serie, l’attività dell’ottimo ed
instancabile amico nostro non cessa per
questo: egli tutte le domeniche alle ore
10.30 terrà dei discorsi ai quali, facciamo
voti, tutti accorreranno.
« Essendo queste adunanze pubbliche,
vi si può accedere anche senza l’invito,
che però l’Janni invierà a chi lo richiedesse ».
URUGUAY. Un exemple: La Conférence du District Sud-Américain, réunie
à Tarariras, a décidé, parmi les autres
choses, de porter le trailemcnt des pasteurs (le son ressort à doll.1200, c’est à dire
à 8000 francs par an. — Ce sont les membres laïques qui ont voté cet ordre du
jour. — Ils étaient d’autant plus libres
de prendre cette résolution que ce sont
eux qui pourvoient par leurs souscriptions annuelles, à tous les beSbins du
culte.
Cette décision, certes, honore les pasteurs dont on apprécie l’activité et le
dévouement, mais elle honore aussi les
membres du troupeau qui savent s’imposer de réels sacrifices pour l’œuvre de
Dieu et pour leurs conducteurs.
Nous recommandons cet exemple aux
méditations de la Commission Financière, aux souscripteurs des Vallées, aux
membres d’Eglise oublieux, et à la prochaine Conférence de District... Nous ne
le recommandons pas à la Table, parce
que ce n’est pas elle, surtout ce n’est pas
elle seule qui doit pourvoir aux besoins
des ouvriers nommés non par elle, mais
par les Paroisses. — Nous avons passablement à apprendre de nos frères laïques Sud-Américains !
—■ Nous avons tenu notre conférence
de district à Tarariras, du 27 février au
l mars. Tous les pasteurs étaient présents. Le Bureau a été formé par MM.
Jules Tron, pasteur, président; Timothée Gönnet, vice-président; J. P. Gönnet, inspecteur scolaire, et Emile Roland,
régent, secrétaires. Un public nombreux
a assisté à toutes les séances, ne trouvant place dans le petit local qu’une
partie de l’assistance; mais grâce aux
nombreuses ouvertures du local, tout le
monde a pu suivre parfaitement ce qui
se faisait au dedans.
Il a été décidé, entre autres, de faire
dans chacune de nos paroisses une sous. cription extraordinaire en faveur de l’œu
vre d’Evangélisation en Italie, et de consacrer une partie un peu considérable de
nos collectes du dimanche à l’Orphelinat
de Torre Pellice.
Une proposition^àyant été présentée
par un laïque, tendant à augmenter l’honoraire des pasteurs, ceux-ci se sont retirés volontairement, pour laisser la plus
complète liberté de discussion aux laïques. La discussion a pris une bonne
demi journée, et a abouti à un ordre du
jour instituant une caisse centrale à la
quelle doivent affluer toutes les souscriptions, et quelques rentes existantes, et
qui fournira à tous les pasteurs du district un honoraire égal, entre un minimum et un maximum fixés. Il ne s’agit,
naturellement, que d’un essai pour une
année. Qu’il réussisse ou non, cette courageuse initiative des membres laïques
de notre conférence est bien digne de
louange.
Notre Commission Exécutive est formée par MM. Paul Davit, J. P. Gönnet
et L. Jourdan. — La prochaine conférence aura lieu, D. V., à Miguelete.
Reporter.
Nouvelles et faits divers.
Les conséquences de la guerre.
Le bilan démographique de l’Europe,
après la guerre, prend, dit le Daily Mail,
déjà un aspect terrifiant.
25 millions d’hommes ont pris les armes, 9 millions sont déjà tués ou éclopés.
Quand la deuxième année de la guerre se
sera écoulée, les pertes de l’Europe en
vies humaines s’élèveront à 20 millions;
mais ce n’est là que le bilan militaire. La
population civile accusera aussi un déchet notable dû aux privations de toute
sorte.
Partout le coefficient de natalité diminue. On compte 40.000 naissances de
moins et 50.000 décès de plus en Angleterre, soit un déficit démographique de
90.000 unités en douze mois.
A Paris, Londres et Vienne, la situation est la même. Aucune peste du Moyen
âge n’a fait de tels ravages.
Après la guerre, l’Europe ne sera plus
que «la petite Europe » avec une population à peine supérieure à celle qu’elle
avait avant les guerres napoléoniennes,
et nous nous trouverons en face des
constatations que voici:
1^ Deux femmes pour un homme;
2° Plus de vieillards que de jeunes
gens;
3° Plus d’enfants que de travailleurs
adultes ;
4° Plus d’infirmes que de valides;
5° Des millions d’hommes à pourvoir
d’un travail ou d’un emploi, tandis que
des millions de femmes auront appris des
professions masculines et gagneront des
salaires d’hommes;
6° Des millions de travailleurs qui
auront pris l’habitude de toucher des salaires deux ou trois fois plus élevés qu’avant la guerre et qui ne voudront plus
entendre parler de diminution;
7° Raréfaction des stocks alimentaires
à cause des étendues de territoire ravagées, et diminution de la production
agricole. Diminution d’élevage;
8° Renchérissement des frets et des
importations; ralentissements d’exportations faute de navires.
Ce ne sont encore là que les plus remarquables problèmes que l’Europe aura
à envisager. Beaucoup d’autres conséquences encore secrètes apparaîtront un
• jour attestant l’immensité du désastre.
I\oiivelles politiques.
Les Autrichiens amassaient depuis
quelque temps des troupes dans le Trentino et surtout dans la Val Sugana où ils
craignaient davantage de nous voir avancer. Après quelques actions de détail
dans lesquelles nous avons pris quelques
prisonniers et obligé l’ennemi à quitter
la position de Monte Carbonile au sudest de Levico, et occupé la position de S.
Osvaldo à l’ouest du torrent Larganza,
des forces imposantes, 14 bataillons ont
attaqué nos positions avancées entre le
torrent Maggio et Monte Collo. L’assaut
a été repoussé et dans la contre-attaque
206 prisonniers sont restés dans nos
mains. La position de Sant’Osvaldo, trop
exposée au feu ennemi, a été abandonnée
pour éviter des pertes inutiles. Là aussi
nos troupes ont repoussé trois attaques
ennemies.
Dans la zone de l’Adamello les alpini,
pendant la tourmente, ont attaqué et
occupé les positions ennemies sur la crête
rocheuse de Lobbia Alta e Desson di Genova à plus de 3300 mètres d’altitude.
Ils ont pris une trentaine de prisonniers
et trois mitrailleuses. Les progrès dans
la Valle di Ledro sont très satisfaisants.
Une forte ligne de tranchées au pied du
Monte Pari et sur les flancs du Monte
Sperone a été prise et gardée malgré les
violentes attaques effectuées par l’ennemi pour les reprendre. Nos positions de
Ravnilatz dans le bassin de Plezzo ont
été attaquées deux fois. Sur le Mrzli
(Monte Nero) une attaque a duré une
journée entière: enfin l’ennemi a été définitivement repoussé de nos tranchées.
Les duels d’artillerie se sont continués
sur tout le front. Notre artillerie a causé
de nouveau de graves dommages au fort
de Luserna, et allumé des incendies dans
la zone de Caldonazzq.
Des incursions aériennes sur Treviso
et Motta di Livenza ont causé la mort
de 10 personnes et en ont blessé 20. Un
appareil a été abattu à Grado. Une escadre qui tentait de bombarder Venise a
dû se retirer repoussée par nos batteries
anti-aériennes du litoral: un avion est
tombé à la mer.
■— Les soldats de 3.me catégorie de la
classe 1880, et les alpini du 1876 sont appelés sous les armes pour le 26 courant.
— La Chambre des députés et le Sénat
ont pris leurs vacances jusqu’au 8 juin.
La discussion du budget de l’agriculture
s’est terminée après deux ou trois votations sur la question de confiance. Le
ministère a gardé sa forte majorité. Sur
la politique extérieure du Gouvernement
le ministre M. Sonnino a prononcé un
discours sobre et précis, qui ne contient
pas de grandes nouveautés, mais résume
clairement ce qui a été fait ces quatre
derniers mois. La collaboration intime
et complète des Alliés est maintenant un
fait accompli; c’est ce qui nous conduira
à la victoire. Tous les partis, sauf les socialistes officiels, ont voté en faveur du
ministère, pour lui donner l’autorité et
la liberté d’action nécessaires. Il y a eu
36 voix contraires et 352 favorables.
■— Devant Verdun les Français résistent admirablement. Après quelques
jours de trêve les Allemands ont lancé
une autre attaque très violente entre la
Meuse et le village de Douaumont; mais
ils ont encore été repoussés avec de fortes
pertes.
■—■ Les Russes avancent toujours en
Asie Mineure. Une nouvelle bataille de
6 jours a mis les Turcs en déroute: ils ont
laissé bon nombre de prisonniers dans
les mains des Russes, qui sont déjà aux
portes de Trebisonde.
— La Grèce se plaint des Alliés qui
entravent de toutes manières sa liberté
et son commerce. En effet les Anglais ont
bloqué et fermé des ports de l’île de Crète
pour éviter le ravitaillement des submersibles allemands. Les puissances ont
demandé à la Grèce le passage sur son
territoire pour les troupes serbes concentrées à Corfou, mais la Grèce fait des
difficultés.
— La Roumanie a conclu avec l’Allemagne un accord économique: elle envoie du blé et autres produits agricoles
pour recevoir en échange les produits industriels dont elle a besoin. Un accord
analogue va être conclu avec l’Autriche.
La nouvelle n’est pas très rassurante,
malgré les déclarations de sympathie que
les organes roumains continuent à prodiguer aux Alliés de la Quadruple. E. L.
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