1
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22 Février 1900
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N, Tourn, prof., Torre Telïice et
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alla, prûf>, Torre Veîlice.
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L’ECHO
DE8 VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
''«lis me sevsz témoins. Aot. 1,3. Suivant la vérité avao la charité. Eph. IV. 15. Cjuo ton règne vienne. Matt. VI- 10.
Sommaire I
Echos de la semaine — Education et race —
Chronique — Nouvelles et faits divers —
Ouvrages reçus — Revue Politique —
Annonces.
Echos de la semaine
Nous avons eu plus d’une fois
E occasion de constater de réjouissants indices d’un besoin de rapproiîhement entre les différentes églises
St congrégations évangéliques de notre patrie. On sent de plus en plus
^'le 1’ isolement n’ est avantageux
Pour personne, et qu’ il n’ est pas
Permis à des Eglises chrétiennes
'l'd font la même œuvre dans le
sterne champ, de s’ignorer les unes
*ss autres ou, pis encore, de se jalouser
®t se traiter avec méfiance, si ce
•t’est avec hostilité. Nous souhaitons
•l^ie cela soit toujours mieux compris
®t que les liens de fraternité et de
Solidarité entre toutes les églises
deviennent de plus en plus étroits,
“hacun doit se faire un devoir d’y
travailler de son côté. Pour ce qui
•tous concerne, nous Vaudois, nous
^''■ons à combattre, à cet égard, contre
dos habitudes dont nous ne nous
rendons peut-être pas assez compte.
Le Lien nous annonçait, il y a
quelquess jours, avec une vive satisfaction, qu’ il y avait eu, cette année
pour la -première fois, une séance en
commun entre le Consistoire de Turin
et le Conseil -d’Eglise de la Congrégation de langue italienne. Nous
comprenons et partageons la joie
de notre confrère. Mais n’est-il pas
étonnant qu’ op doive citer comme
un fait extraordinaire une chose si
naturelle qu’ on devrait plutôt s’ étonner qu’elle ne se fît pas régulièrement et depuis longtemps ? Telles
sont nos habitudes. Tout en vivant,
personnellement, dans les meilleurs
rapports les uns avec les autres,
nous faisons notre œuvre chacun de
son côté, avec ses propres forces et
ses propres lumières, alors que nous
pourrions multiplier les unes et les
autres en les unissant.
S'il en est ainsi dans la même
église et, à la lettre, dans la même
maison, qu’ en sera-t-il entre des
dénominations différentes qui n’ont
entre elles aucun lien ecclésiastique ?
Chacune est tout naturellement portée à agir comme si elle était seule
à l’œuvre et à ignorer les efforts que
font les autres dans un but identique.
Ce n’est donc pas tant coiffre dç
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58
mauvaises dispositions chez les avitres
que contre ses propres habitudes,
que chacun doit lutter pour que
l’esprit de fraternité et de solidarité
règne de plus en plus entre tous les
membres de la famille évangélique.
Heureusement, il dépend de nous
d’avoir la victoire dans ces sortes de
luttes. C’est la charité, ce lien dè la
perfection, qui triomphera de toutes
les habitudes qui nous empêchent
d’être, autant que nous le devrions,
« un seul corps ».
Nous venons de lire le dernier
livre de M. Sheldon, le célèbre pasteur américain, auteur de « Notre
Modèle » ou « Que ferait Jésus ? »
Il a pour titre : Un mirach ou Comment douze églises devinrent unies. C’est
ce miracle que nous désirons voir
s’accomplir dans notre patrie. Qui
peut dire le bien que pourraient faire
les Eglises qui travaillent à l’évangélisation de r Italie si leurs efforts,
au lieu d’etre isolés, étaient unis, si
elles se regardaient comme solidaires
les unes des autres, et ne rivalisaient
entre elles que de dévouement et de
charité !
De tous côtés on sent le besoin
d’une union plus intime. Il est temps,
nous semble-t-il, que ce besoin s’exprime d’une manière concrète. On
a proposé de réunir à Rome, dès
cette année, un Congrès de toutes
les Eglises évangéliques d’Italie. 11
ne nous semble pa,s que la proposition ait rencontré beaucoup d’écho
jusqu’ici. Il se peut qu’il y en ait
de meilleures et de plus pratiques.
Quoiqu’ il en soit, nous espérons que
le siècle ne finira pas sans qu'un,
pas décisif ait été fait sur la voie de
l’union et de la solidarité de toutes
les Eglises qui travaillent ensemble
à cette grande œuvre de la régénération morale de notre patrie.
N. T.
Education et race
( Voir Nos 2, 4 et 6 ).
Laissant de côté la partie de VèM'
cation physique qui est plus parti'
culicrement du domaine de l’hygièn®
j’aborde un second point qui, d’uf
côté, se rattache au précédent,
de l’autre rentre en plein dans ^
sphère de 1’ éducation morale. C’e®
ce que j’appellerai 1’éducation
courage. ,
C’est celle-là qui est négatiw
On dirait que ce que l’on se propo®*
de faire, dans un grand nombre
familles, c’ est l’éducation de la peVl
tant on s’applique à faire pénétr^
dans r âme de 1’ enfant ce sentimeO*
de la peur sous les formes les pN*
variées. Peur de tpmber, peur de ^
faire du mal, peur d’être seul, peü'^
de l’obscurité, peur des courants d’ai^i
peur de la maladie — et quand
moment sera venu (car c’ est uH®
«éducation progressive»), peur de!
privations, peur de la lutte, peur jî*’
l’effort, ..peur de la responsabiliy
peur de 1’ opinion.... On n’ en finirai
pas si l’on voulait énumérer tori
les aspects que revêt ce monstri
obsédant de la peur, depuis les petit®
frayeurs enfantines, jusqu’au graP‘
épouvantement qui s’appelle la p®ri
de la mort.
»>1
Pourquoi 1’ éducation, qui devr® ,
iri
nous rendre moralement forts et no*)'
élever au-dessus de toute lâchet^
contribue-t-elle si souvent à
rendre peureux? Par les mêmes
sons, je devrais dire les mêmes
indiqués précédemment et qui
que r éducation physique est si ri“
comprise. On n’inspire pas le co'^^
rage par la peur. Or c’ est la p®'
qui semble déterminer toute la marCP
de 1’ éducation. Le petit enfant cori
mence à e.ssayer ses forces. Grap^
frayeur de la maman — peut-êv
aussi du papa — en le .voyant coVP
de toute la vitesse de ses petd
jambes, ou — danger plus grave
•Iji
ri
ri
3
èô
piniper sur une chaise, sauter d’un
°3.nc, monter les degrés d’une échelle,
la moindre chute, cri d’effroi,
de r enfant (qui, dans la plupart
cas, ne s’est pas fait le moindre
ttial et ne songerait qu’à se relever
plus vite pour recommencer), mais
ue la. maman — ou du papa — et
^omme rien n’ est plus contagieux
'l'iG la peur, la frayeur maternelle
^ Ou paternelle — le gagne à son
'■°ur, et il se met à crier comme
^ il se sentait perdu.
Quand il est devenu un peu plus
S'tand, s’il est en bonne santé et d’une
'Constitution robuste, ses exercices
*^0 prédilection sont tout naturelleî'ient ceux où il faut montrer de la
force ou de l’adresse ; et ce sont
^nssi ceux-là qui servent le mieux
^ son éducation en T habituant à
Connaître la mesure de ses forces et
le familiarisant avec le danger,
i^fais c' est alors qu’il faut compter
avec les frayeurs des parents. Vous
^oyez cela d’ici. — Pas si vite! —
si au bord! — Ne saute pas! —
^0 monte pa.s si haut — Ne va pas
près de l’eau! — Et l’on,resume
foutes ses inquiétudes et tous ses
Soucis pédagogiques par ce mot qui
®n dit long sur le système : — H
ff a peur de rien, cet enfant. — On
f'o se charge que trop de la lui inspirer, la peur.
. Les années passent et l’enfant deffient un jeune homme. Toutes ses
fs-cultés se développent et il atteint
pleine conscience de lui-même,
■fout en se rendant compte de ce
fpt’il peut, U sent qu’il dépend de
'f*' d’arriver à pouvoir davantage
augmentant ses forces et ses aptifrides par 1’ exercice. Son naturel l’y
Pousse, et sa raison lui dit que c’est
oe qu' il doit faire. Le danger ne
f effraye pas — non plus parce qu’il
^ ignore ou ne s’en rend pas compte
fff^is parce qu’ il sait en mesurer la
portée. Même, parmi les exercices
de son âge, il a une préférence mar'luée pour ceux qui présentent quel'ides dangers ou quelques difficultés
à surmonter — à moins que l’éducation peureuse des années précédentes ne r ait déjà tout-à-fait changé.
Mais avant de braver le danger, U
faudrait qu’ il bravât les frayeurs de
ceux qu’ il aime ; et cela est plus
difficile, surtout maintenant qu’ il a
déjà une raison à son service, et
que cette raison n’est pas encore
assez consciente d’elle-même pour
lui faire envisager comme un devoir
ce qui n’est à leurs yeux qu’un fol
entraînement, une « manie » de s’exposer au danger «sans nécessité».
Comment se jeter à 1’ eau pour apprendre à nager, si l’on a des parents
auxquels on ne peut parler de la
rivière sans leur causer des inquiétudes mortelles ? Comment monter
dans la barque et ramer vigoureusement, quand il faut commencer
par résister aux larmes d’une mère
qui ne rêve que naufrages et. noya■ des ? — On aimerait bien faire de
bonnes excursions, même des ascensions quelque peu périlleuses. Mais
on serait tout le temps poursuivi
par la pensée qu' à la maison on
n’aurait pas de repos aussi longtemps
que durerait 1’ absence — et 1’ on
préfère ne pas bouger.
Le résultat d’un tel système, si
ce n’est pas toujours de faire, d’un
jeune homme naturellement courageux, un parfait poltron, sera toujours et infailliblement de diminuer
ses aptitudes, de le rendre moins
propre à tout acte qui demande du
courage et de l’assurance, et par
conséquent moins capable, dans beaucoup d’occasions, de -faire du bien,
qu’il n’aurait pu le devenir en développent les qualités dont il était
naturellement doué. Et que dire des
effets d’une telle éducation sur un
enfant de constitution faible et déjà
prédisposé par la nature à la timidité
et à la frayeur?
Je sais bien que vous ne manquerez
pas de nourrir l’esprit du jeune
homme d’excellents préceptes sur
le courage, que vous aurez soin de
lui proposer pour niodèles des hom-
4
- 60'
mes courageux qui ont bravé les
plus grands dangers pour secourir
des malheureux, exposé leur vie pour
sauver quelqu’ un qui allait être la
proie des flammes, des ondes ou de
la fureur populaire. Vains efforts.
Tout cela pourra bien faire une vive
impression sur lui, mais dans la pratique, il se conduira comme vous l’y
aurez préparez par la pratique. Préceptes et exemples s’évanouiront devant les habitudes que lui aura faites
votre système d’éducation à base de
peur. Que si le sentiment du devoir
et le désir de faire du bien, triomphant momentanément de ces habitudes, le pousse à accomplir un
acte de courage, jugez vous-mêmes
de l’assurance qu’il pourra avoir en
présence de dangers qu’ il n’ aura
jamais appris ni à mesurer ni à vaincre.
Mais la peur du danger n’ est pas
la seule qui trouble notre âme et
diminue notre faculté d’agir. Il y a
beaucoup d’autres frayeurs qui sont
le fruit d’une mauvaise éducation.
Quand vous habituez un enfant à
ne jamais se trouver un instant à
1’ obscur, à ne jamais faire un pas
sans lumière, vous faites pis que de
le rendre incapable de se diriger
ni de faire quoique ce soit dans
l’obscurité quand la nécessité l’exigerait, vous le disposez à un genre
de peur des plus dangereux en même
temps que des plus ind'gnes d’un
homme, la peur des ténèbres. Et si
à cela s’ ajoutait encore la très mauvaise habitude qu’ ont quelques parents et beaucoup de personnes de
service , d ’ effrayer volontairement
les enfants pour prévenir plus sûrement les désobéissances, il y a cent
à parier contre un qu’il se passera
des années avant qu’ un enfant ainsi
élevé ose faire seul, de nuit, quelques
pas hors de la maison. Qu’ est-ce
là si ce n’est faire l’éducation de
la peur, au lieu de celle du courage ?
Et je pourrais multiplier les exemples
— car le chapitre est long — mais
cela n’est pas nécessaire. Ce qui
précède suffit amplement pour mon
trer que le système d’éducation employé par beaucoup de parents n’est
pas fait pour former des hommes
forts et courageux, mais plutôt pouf
aboutir à l’effet contraire.
{A suivre),,
Valdésiiis.
dfiîIOJviIQlJlÎ
La Tour. — Le s¡/nd¿c Robert.
M. le Capitaine Pierre Robert, syndic
de la Tour, Officier de la Couronne
d’Italie et Chevalier de l’Ordre des
SS. Maurice et Lazare, est décédé le
17 courant à 1’ âge de 62 ans.
Il était connu de tout le inonde,
non seulement à Prarustin, son lieu
d’origine, et à la Tour, sa résidence
habituelle, mais dans les communes
environnantes, par scs capacités administratives, sou activité, sa complaisance et son empressement à rendre
service à tout ceux qui s’ adressaient
à lui, quelle que fût leur position
sociale, et sous ces rapports il était
des mieux qualifiés pour occuper la
charge de syndic dans une commune
aussi importante que la Tour. Le
gouvernement l’avait nommé, pour
la seconde fois, à cette charge, en
1895, et dernièrement, quand le Conseil municipal fut appelé à nommer
le chef de la Commune, ce fut encore
sur lui que se portèrent la majorité
des suffrages.
Un immense cortège, un des plus
nombreux que nous ayons vus, l’a
accompagné lundi à sa dernière demeure.
liotre sympathie à Madame Robert.
Elles sont nombreuses les maisons
que le deuil a visitées. En invoquant
sur tous les affligés les consolations
célestes, nous exprimons très particulièrement notre vive sympathie à notre,
ami et collègue M. le professeur Jahier,
qui vient de perdre subitement son petit
Carluccio, âgé de 10 mois, le troisième
enfant que Dieu lui reprend dans
5
— 61
l’espace de trois ans! Qu’Il nous enseigne à tous à accepter Sa volonté.
L’ état sanitaire continue à être
peu satisfaisant. Outre l’infiueniia, il
y a, parmi les enfants, de nonilireux
eas de rougeole, et surtout de coqueluche. Cotte semaine encore, les écoles
primaires restent fermées, et les réunions du soir sont suspendues. Le
Collège a été, jusqu’ ici, à peu près
épargné; l'Ecole supérieure a eu plusieurs malades, mais sans gravité. Les
leçons ont pu continuer dans les deux
etablissements.
L’influenza s’est propagée an Villai'.
Elle a fait bien des victimes à Saint
Cffirmain : en 15 jours, dix décès,
dit le Vaudois.
Nous apprenons que dans les paroisses du Val Saint Martin sauf
'l^illesèehe, on a aussi dû, pour la
même raison, renoncer à la fête des
infants le 17.
A Turin, l’épidémie est sur son
déclin, On a eu de graves inquiétudes
®-u sujet de trois ou quatre parmi
les malades. Heureusement tout danger
^ maintenant disparu, « et dans plus
d’une maison, dit le Lien, après des
Jours d’anxiété, on respire et on
remercie Dieu pour la délivrance ».
Les plans de M. ringénieur Coppola
pour la Chappelle de S,aint Donat ont
dté approuvés par l'UfJisio EdiUzio de
le Ville, et le Consistoire a commencé
e recueillir les fonds pour cette bâtisse.
Entre confrères.
Le Lien tient à déclarer « ce que
lout le monde ne semble pas avoir
''''oulu comprendre», c’est qu’il «est
destiné presqu ’ exclusivement aux
membres de la Paroisse de Turin, et
qu’un intérêt purement local»...
^ L’est, du reste», ajoute-t-il, «ce
^ue nous avons tenu à faire con®mtre à la Direction de l’Echo, avant
meme de lancer notre petite feuille ».
Ces dernières paroles pourraient
misser croire à ses lecteurs qu' il nous
Compte parmi ceux qui ne semblent
pas avoir compris — • quoique ce ne soit
certes pas là la pensée de son Directeur, Nous croyons, au contraire, être
de ceux qui ont le mieux compris.
La preuve c’est que, non seulement
nous avons salué avec joie la naissance du Lien, mais que nous faisons à chacun de ses numéros de
bons et fraternels emprunts.
Par la même occasion, le Lien
touche à une question particulière
de journalisme, dans laquelle nous
ne pouvons entrer ici, si ce n’est
pour remercier cordialement notre
confrère^ de ses paroles bienveillantes
à notre égard.
Nouvelles et faits divers
M. Sheldon et la presse. — Du
Signal de Genève:
Le Rev. Sheldon avait exprimé,
lors d’une conférence chrétienne à
Détroit l’été dernier, son désir de
fonder un grand journal quotidien
et de le diriger « comme le ferait
Jésus » . Voici qu’un membre de son
église, M. Poponoe, propriétaire du
Topi'ka Daily Capital, qui paraît dans
le chef-lieu de Kansas, s’est déclaré
prêt à moitre son journal, pour un
essai, à la disposition du prédicateur
socialiste-chrétien. L’offre a été acceptée et l’organe de M. Poponoe
annonçait l’autre jour ce qui suit:
€ Le Topeka Capital donne ici à ses
lecturs une information qui est unique dans l’histoire du journalisme.
Le Rev. Ch.-M. Sheldon, l’auteur
de « In His Steps », assumera le 13
mars prochain la responsabilité entière de ce journal. Pendant six jours,
il en sera le propriétaire absolu, le
rédacteur en chef, l’administrateur,
le fermier d’annonces. Il cherchera
en un mot à réaliser ce que doit être
un journal quotidien vraiment chrétien. »
«Cette idée a pris naissance à Détroit
en juillet dernier, sous la forme d’un
vœu qui a fait tressaillir une des
6
— ()‘2 —
assemblées de trava,illeurs chrétiens
les plus nombreuses qui se soient
jamais réunies. M. Sheldon, a posé
la question suivante: «Do nos jours,
où la philanthropie dote avec munificence nos institutions scientifique.s,
y a-t-il ici un homme convaincu que
la presse publique a la puissance de
faire marcher en avant notre civilisation ou de la pousser à sa perte
et qui serait résolu à con.sacrer 5
millions de francs à l’établissement
d'un grand journal chrétien?»
« Cette question de si haute portée
a trouvé un écho immédiat et universel...Nous vivons dans l’èredu Journal.
C’est la presse qui réunit les corps
législatifs, qui met les années en
ligne, qui construit les flottes. C’est
elle qui déclare les guerres et décrète
les conditions de paix. Elle est la
forme dans laquelle se façonne l’opi- ^
nion, elle est la force qui donne à
celle-ci sa puissance, »
« En réponse à l'idée ^d’im .si vit
intérêt qui a été mise en avant, notre
journal, le plus considérable, par son
importance et son indépendance, de
l’Etat ou ré.sidc M. Sheldon, pourvu
de tous les moyejrs matériels nécessaires à l’accomplissement du plan
proposé, s’est offert pour l’expérience... » *
M. Sheldon s’est refusé jusqu’ici
à donner des détails sur ses intentions. «Je me rends compte,, s’est-il
borné, à dire, de la guindé responsabilité que j’assume en me lançant
dans cette entreprise; elle peut avoir
pour résultat un indicible bien, comme elle peut aussi ruiner toutes mes
espérances dans le succès d’une semblable publication. Si je réussis, l'expérience montrera à la nation américaine qu'un journal peut être dirigé
comme Jésus l’aurait fait, tout en
domiaut à ses lecteurs toutes les informations. Je publierai toutes les
nouvelle.s, m.ii.s je m’y prendrai de
façon à in.slruiro et à intéresser en
évitant certains détails trop habituels
qui lie font appel qu’aux pa.ssioiis
des lecteurs. Je serai à mon désa
vantage pendant que j’aurai en mains
le contrôle du journal, car l’expérience me manque totalement en cette
matière. Mais, sans aucun doute, le
temps est mûr pour une semblable publication, et elle peut réussir à Topeka
aussi bien que n'importe où. »
Plus de 400 pasteurs de diferentes
églises des Pays-Bas ont adressé un
appel à leurs collègues do la Grande
Bretagne, pour les engager à former un
contre de ralUeraent do tous ceux
qui, par principe chrétien, condamnent
la guerre sud-africaine. 16 pasteurs du
London Congregational Board, entre
autres M. le Dr. Darby, ont répondu
par télégramme. “ Nous sympathisons
avec vous.et ferons notre possible. „ .
{(hreHp, hi-n.ems^tdle).
— D'après le corresporidant du
Olirélkn- français à Rome, le pape se
]U'üOüouperait beaucoup des progrès
de la propagande protestante en divers pays et, voyant dans le protestantisme r ennemi en ce moment le
plus redoutable de 1’ Eglise romaine,
il tournerait contre lui les foudres de
son éloquence et travaillerait à une
nouvelle encyclique dirigée contre nous.
Alfférie. — Le Courrier du Diman
che nous apprend qu’une œuvre française d’évangélisation a été entreprise
à Alger, dans les quartiers les plus
éloignés du Temple. Une vaste salle a été
ouverte dans ce but. Outre les services
d’évangélisation proprement dits, on y
donne dos conférences populaires qui
font beaucoup de bien.
Le Ooiisei! presbytéral de Boufarik
a adressé, cette année encore, une
Lettre fraternelle aux fidèles de sa
Paroisse. Il constate que ces lettres
(oolle-cl est la quatrième) sont lues
avec beaucoup d’intérêt par les paroissiens , dont plusieurs les atten-.
dent avec impatience.
7
— 63
Daprès une statistique publiée pur
le ministère français, la consommation
d’alcool par babitant, en 1898, a été,
à Paris de litres 8.26; à Lyon, de 6,15;
à Marseille, de 7,93; à Versailles, de
de 9,43; à Pennes, de 9,47. La plus
grande consommation est représentée
par Cherbourg 17,87 et le Havre 17,22.
OUVRAGES REÇUS
Tout ouvras’e envoyé â la Bédactioii île
rScîio des VttUêes a droU. à une annonce sous
la rubrique; Ouvr-aijes reçus — Envoyé à deux
exemplaires^ il a droit à nu compte-reiidu.
Giovanni llostagno. L’Anno SanioConferenza tenuta in Roma il 17
y Dicembre 1899. Roma, l'ipografia
Popolare, 1900.
Ce n’est pas une œuvre, de poléin-inue, mais
Un chaleureux, appel à tous les eœurs shicère.s
qui ont des besoins religieux et de nobles
aspirations. Ce ne sont pa.s les pèlerinages ni
lea pratiques e,xtôrieiire,s plu.s exactement observées qno de ooiitunie, qiii poiivoit niottre
à part une année dana notre vie et la rendre
sainte. L’Âiiuéc sainte sera, pour ebacmi de
nous, celle où nous aurons reçu Christ dans
notre cœur et connneuoé à vivre de cette vie
nouvelle qui est la inaiiifestiitiou d’une fui
vivante. Ces idées sont développées avec befi.uouup de chaleur et d’élévation et, i;e qui vaut
mieux encore, avec un esprit de largenr et
de charité.
Asile-Heimat pour domestiques
étrangères momentanément sans place, San Remo. Rapport annuel. Septième, année, 1898-99. San Remo,
Tip, G. B. Biancheri, igoo.
La Voce delta Verità
Ce n’est pas l’anciénue feuille cléricale de Rome, mais un journal
bi-mensuel « organe des Eglises italiennes des Etats-Unis d’Amérique »,
qui se publie à Philadelphie sous la
direction de M. le doct. T. D. Aialan.
Abonnement annuel : ôO sollli.
L’Ami de la Jeunesse.
Sommaire du N” du 17 février:
Bons joueurs, — Les temples au XVII siècle
(suite), A. Oarpeulier, — Glanurcs. — Un
lâche, épisode de la vie d'un mineur, M.me
ÎU. Monod. — L’ amour fniteniel, Uyende,
juhe. — Aventures et souvenirs du petit Lô
(suite), /f. Domhca. — Les métaux précieux.
— Ruskiu et le.s compngiioii.s de Saiiit-George.s
(fin), M.me TF. Monod. — Questions.
lleviie Politiime
Dans sa séance de samedi dernier la Chambre a approuvé le budget de l’lustnictioii
par 151 voix contre 81. Luiuli, M. Pullé a
interpellé le Cabinet, et tout iiarticulièremeiit
le ministre de Grâce et Justice, eu lui domamlant quelle'ligue de conduite il va tenir
vis à vis du parti clérical qui continue ,4
défendre aux cathuliqucs d’exercer leurs droits
d’électeurs libres. M. IJouasi ne voudrait pas
avoir recours aux moyens coercitifs pour garantir la. liberté des citoytuis esclaves du
prêtre; il croit que si les libéraux savent
s’ unir et sortir de leur inertie ils auront
fiicilemeut raison de l’iiitrausigeaiic.e cléricale.
Il ajoute qu’il n’admettra jamais une conciliation qui iiouvrait ou quelque sorte diminuer
le prestige de 1’ Etat.
Cesare Batacclii, mi reclus accusé et condamné il y a quelque vingt ans pour avoir
fuit éclater une bombe sur une place de
rlurcnco, occupo 1’ opinion publique beaucoup
plus qu'il ne faudrait. Le parti socialiste
croit avoir constaté son iimocenee et il réclame
sa mise eu liberté. La question a même été
portée à la Chambre; mais on y a répondu
en déclarant que la prétemluo iiiuoceiice de
batacchi 11' est millomeut dcmoiitrée jusqu’ici,
d'autant plus qu’ il appartenait, de son propre
aveu, à la trop fameuse mternatimmle. Mais
les sôcialiste.s ne se tiennent pas pour battus
.et ils portent sa candidature dans tons les
collèges vacants ,dc la péninsule, dans le but
(le forcer la main au gonvernemeiit. Il a
triomphé dinm-uebe à Pietrasanta sur le non
moins fameux prince de Carovigiio. Le 1er
collège de, Turin a en plus de bon sens: il
a. élu M, Dauco; mais les électeans de Batacchi out prouvé une fois ^ de plus la puissante organisation du socialisme à Turin.
Les Anglais ont enfin une vraie victoire
à leur actif. Le général French vient de
délivrer Kimberley (frontière occidentale)
iissiégéo par les Boors depuis le 15 octobre
(lerniev. Il en était temp.s, vu que la garnison
était réduite à une ration de viande de
cheval par jour. Les défaites de Bullcr à
Belmont, Modder Hiver et Magersfontein
sont donc vengées. Les Boer.s se replient
vers le X. 0. harcelés par la brigade KellyKenuy qui leur a capturé 80 wagons de
vivres, fusils et munitions, et dix tonneaux
8
— U —
d'explosifs. On prétend que Roberts va marcher sur Blœrafontein et il n’ e.st pas impossible que .Joubert ne lève le siège de Ladysmith, où il laisserait le champ libre à Buller,
pour arrêter le mouvement de Roberts. Mais
voilà de simples conjectures. Ce qui est bien
certain c'est que de.s colonnes de Boers ont
pénétré dans la colonie du Cap et atteint la
ligne De Aar-Kimherley. Ils essayeront de
couper Roberts. C est du moins ce que les
A]»glais appréhendent.
Le parlement autrichien va s'ouvrir le
28 O. et on attend avec anxiété le résultat
des premières discussion.s. Elles auront pour
objet la loi attribuant à chaque commune
le droit de fixer sa langue officielle. Si elle
est votée, l’entente entre Tclnniues et Allemands deviendra enfin nn fait accompli.
A la Chambre française, le député Peiletan
a critiqué impitoyablement 1’ organisation actuelle de r armée française dont il démontre
r inutilité de plusieurs rouage«. Sou réquisitoire a vivement impressionné V opinion publique, et la défense emphatique du général
Gallifet 11’ a atténué qu’ eu partie l’effet de
la critique.
j. C.
Société Yaudoise d’Utilité Publip
La Section de la Tour e.st convoquée' pour lundi 26 c., à 8 h., au
Collège.
ORDRE DU JOUR :
I® Règlement interne de la section.
2® Institution d’un bureau de ren.seignements pour villas et appartements à louer.
3® Propositions diverses.
Le Bureau.
M.mea 0^ igg Membres Ho
noraires de la Société mi.ssionnaire
« Pradeltorno » qui n’ auraient pas
encore versé leur contribution pour
l’exercice 1899-1900, sont priés de
le faire au plus tôt.
Vice-Pn'ii. —■ f'ui.isfer
J. Brrtiiiat.
APPARTEMENT
à louer, à 5 minutes de la Tour»
au pied de la eollhie. — Gas et eatt
potable.
¡S’adresser à l’Adminjstration du
journal.
À VENDRE
Piano excellent et élégant. — S’ adresser à l’Administration du Journal.
la luida delFitaliano a Iapigi
2NT13>Iv 1000
per l’occasione della Grande Esposizione
Per l'occasione della prossima Esposizione Uiilversale di Pari^ii la dd Popolo fa un bellis
simo regalo a coloro ohe prenderanno rabboiiamento
per un’intera anuata.
Dà loro in dono una elegante GUIDA’ILLUSTRATA
DELL'ITALIANO A PARIGI, che si sta ora stampantif) appositamente per gli abbonati della GazztUtt
del Popolo, Cotesba GrUIlI>^ sarà di grande
utilità a tutti quelli che vorranno fare un viaggio
nella capitale francese.
Inoltre la Gazzetta del Popolo si è assicurata pel
1900 la pubblicazione di romanzi originali di Anton
Giulio Barrili, di Edoardo Calandra, di Vittorio
Bersezio, di De Ga.styne e di altri acclamati
scrittori.
11 SERVIZIO TELEGRAFICO della Gazzetta delPojwlo verrà pel 1900 ancora arapUatOr o, grazio
alTacquisio di una quarta macchina rotativa perfezionata, detto giornale sarà in grado di eecire con
tutte le pagine tagliate, ingommate e piegate e di
pubblicare al mattino le ultimiaeime notizie della
notte.
Coloro che si abbonano alla Gazzetta
del Popolo direttamente al suo ufficio
d’amministrazione in Torino, o con vaglia o con
cartolina*va<<lja, hanno diritto:
1. a; la Gazzetta del Popolo della Domenica)
settimanale, illustrata;
2. Alla Cronaca Agricola, eolie lezioni della
Scuola Agraria deU’Università di TovinOi e COi prezzi
dei principali Mercati Italiani ed Esteri;
3. Al Bollettino Ufficiale delle Eatraziont Finanziarie, colla Tahella himensile dei corsi dei valori e
titoli quotati alle Borse più importanti d’Europa*
Coloro che i)renderanno rabboiiamento direttamente all’Aminirnstrazione della Gazzetta del Popolo
in Torino riceveranno gratuitamente la Cronaca
Agricola,le Estrazioni Finanziarie e la Gazzetta
del Popolo della Domenica (letteraria-illustratab
L’abbonamento per le quattro pubblicazioni riunite
costa L. 1,6o al mese, L. 4,80 per tre mesi, L. 9,60
per sei mesi, L. 19,20 per un anno
Gli abbonati annuali avranno diritto alla GUIDA
DELL’ITALIANO A PARIGI NBL 1900, che si
sta preparando per la Gazzetta del dipolo. Per
l’edizione di lusso, cent. 50 oltre V importare delTabbonameuto annuo al giornale.
J. Jalla, (jéranl-administrateur.
La Tour -- Iinprimerio Besson,