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í
Seconde Année.
28 Avril 1876.
->i. 17.
«Joni:*nal <io Élvang-élique V"axicloi«o
Paraissant chaipie Vendredi
You» me serez témoins. Actes I. 8.
Suieani la eérile atec la i-harité.
il
Pmx DE l'ÌBONMRMKNT C.1I! ax
Italie ..............I. 3
Toaa lea pays de rUnion de
poste (Europe) . . » •>
Etats-Unis .... . » 8
On s'abonne: à l’ignerol au Bureau de l'administraiion A/aison Ufiail.
A La Tour chez M. Cilli libraire.
A Turin chez M. fîoss, via Pio Quinto, n. 15.
A Pomaretchez .M. I.antabbt Past. Directeur.
Un Natndru sf‘paré: lUcetilimes.
Annonces h l.i 4.e page ?.5 cenlimes par ligue.
s^omiriaJjt'o.
Le réveil religieux. — Evangélisation.
— La vie et la mort par un rocher. —
Une séance do rUniversilé d'Edimbourg.
— Pensées. — Chronique vaudoise. — Retue politique. — Annonce.
LE BËYEIL RELIGIEUX
Le réveil religieux de ces dernières années dont MM. PearsallSniiih, Moody et Sankey ont été
les iiistrunaents, dans des sens un
peu différents , continue à s’étendre, et à porter ses fruits en Angleterre, en Ecosse et en Irlande,
ainsi qu’en Amérique. Sur le continent il ne s’est pas arrêté non plus,
mais il nous semble avoir perdu de
son intensité. En Allemagne où M.
P. S. n’a fait qu’une apparition dans
quelques villes, tout semble rentré
dans les voies ordinaires de l’œuvre d’édification et d’instruction.
Cependant la société de la Mission
intérieure est active dans les villes
et dans les campagnes. — En
France, la société de la Mission
intérieure qui a été fondée après
les désastres de ce pays, dans le
but d’apporter l’Evangile comme
Je remède infaillible qu’il fiillail
à la France pour la relever au
point de vue moral et religieux ,
n’a pas travaillé autant qu'on s’v
attendait, si nous en croyons les
jugements et les appréciations de
certains journaux religieux généralement bien informés et très
.sympathiques pour cette œuvre.
8es membres les plu.s intluents sont
précisément ceux qui ont dirigé
les assemblées dites de consécration ou de sanctification. Nous
sommes bien éloignés de les blâmer; car nous pensons que la
prière et la consécration person
nelle à Dieu sont les meilleurs
moyens de se préparer à une
œuvre d’évangélisation et de réveil. Mais il paraît cependant que
la Société a , sinon entièrement
oublié , au moins laissé un peu
dans l'ombre, le but premier et
essentiel pour lequel elle avait été
fondée. Elle s’est surtout adressée
aux chrétiens, elle a provoqué des
assemblées d’édification mutuelle
des fidèles plutôt qu’elle n’a adressé des appels fréquents et
réitérés à ceux qui ne connaissent pas eacorÆ-Xe seul uom <pi
ait été donné aux hommes par lequel ils puissent être sauvés. —
Quoiqu’il en soit , nous ne pouvons que nous réjouir du zèle infatigable de M. Th. Monod et
d’autres hommes de Dieu qui en
mars et avril derniers ont dirigé
des réunions de consécration à
Crest, a Dieu-le-fit et à Nyons.
En Suisse aussi, dans la Suisse
française du moins, le mouvement
de réveil n’a pas cessé; et nous
en avons la preuve dans les as semblées de S‘ Aubin (Neuchâtel)
auxquelles le père Hyacinthe a
pris part, et dans celles de Vevey
et de Sainte Croix dans le Canton
de Vaud.
El dans nos vallées que faisonsnous ? On assure que les réunions
extraordinaires du printemps passé
ont fait du bien, et nous n’en doutons pas; la F^arole, abondamment
annoncée , n’est pas remontée à
Dieu sans avoir produit d'effet,
mais en resterons-nous là ? Nous
savons que tous nos pasteurs et
ministres ont été très occupés par
leur tâche ordinaire et journalière
d’instruction et d'édification.
Toutefois nous pensons que nous
ne pouvons pas , sans être taxés
de mauquer de persévérauce, renoncer à poursuivre l’œuvre de
réveil à peine commencée. Ceux
qui savent que le règne de Christ
ne vient pas avec éclat ne se
laisseront pas décourager parceque nous n’avons pas encore vu
des fruits nombreux comme ceux
qui ont réjoui d’autres églises
que le Seigneur a privilégiées.
(^oanjgélbatton
Troisième Confèrenee
do dislreüo PiemoBte-Liguria
Celle conférence .s’est ouverte dans
le Terhpie de Pignerol mercredi le 20
avril à 10 heures du malin. Les églises
de Suse, Courmayeur, Aoste, ivrée.
Gênes, Favale, Vallecrosia, Pignerol et
Turin élaient représentées par 16 pei sonnes, ministres, évangélistes, laïques
et députés. Les heures de la matinée
furent occupées par le culte présidé
par M. Daniel Revel et par la formation du nouveau hnreati, qui se trouve
composé de M. Procliel président cl de
Mf A. Tron sécrélairc. — Les séances
proprement dites ne commencèrent
qn’â 2 h. 1|2 de l’après midi, par la lecture des rapports des conseils d’Kglise.
— Nous en extrayons pour no.s lecteurs
les quelques détails suivants qui, nous
espérons,pourront les intéresser. \Sttse
M. r orneron a oblenn, en déployant
beaucoup d’énergie et de per.xévérahce,
que les membres de son église observassent slriclemonl le jour du Dimanche. 11 ne sont que dix les membres
communianls de colle église cl cependant ils conlrihiienl au .soklit evangelico, pour une somme d environ 120 l’r.
par an. Nous apprenons que ,M. Forneron a élé Iransl'éré réccmuienl de
Snsc dans le Val d’inlclvi. Rien de bien
encourageant ne ressort du rapport de
Conrmayeur. L’Evangéliste nous dit
que la vie des membres de son petit
troupeau ressomble plulùt à una cert-a
morte. Aucun aiidileur du dehoi’s ne
2
66
LE tTÊHOIN
fréquenle le culle. '»L’école a
d’exisler depuis deux ans; les contribnlions soni peliles; bref, le tî^leau
n’cst pas biiHant el on se deifi|nde
s’il esi bien nécessaire de mainiêrtif
là haiu un évangéliste à posle fixe.
Par contre, il .«emble y avoir un progrès réel dans la- ville d’Aosle, ce sol
désespérément ingrat. — A Ivrée un
local esl maintenant ouvert pour l’évangélisation el est fréquenté par 10,
20 el quelquefois 50 personnes. L’œuvre de l’Evangélisted’Ivrea s’étend aussi
aux localités de Bojo, Caslelrosso,
Torrazza. Le culle qui se tenait régulièiemeiil à Castelrosso, se tiendra dorénavant à Torazza où le Comité a
acheté une maison. Ces petites églises
ont aussi leurs misères. Il esl deux individus , dont l’un a été expulsé el
l’autre esl en voie de l’être, qui y sèrnenl Tivraie de la division. L’Evangéliste
parle avec beaucoup d’espoir d’un commencement d’œuvre à Andorno. Le
collègue de M. Oevel , M. Roman, a
reçu, dès le commeiicemenl de son
ministère, de grands encouragements
à Transella. Ces gens se soni monlrés
très avides de connaîire la vérité. Il y
a là aussi le germe d’une église, Dieu
veuille le faire arriver à maturilé.
L’Eglise de Gmos esl dans'des conditions matérielles très prospères. Les
collecles y sont abondantes. 11 y a aussi
une certaine mesure de vie spiriluelle.
On a malheureusement dû l’ecourir
à des mesures disciplinaires envers
de quelques membres. L’elTel de ces
expulsions a été salutaire pour l’Eglise
el nous apprenons avec plaisir que
deux des expulsés continuent à fréquenter le culte.
Pignerol agrandit ses tentes. Nous
avions cru, jusqu’ici, que c'était une station missionuaii’e destinée à évangéliser Pignerol. Mais non, c’est encore
autre chose, c’esl une véritable église
vaudoise, car en vertu de je ne sais
quel acte de cession de la part de
Prarusliu, Pignerol. s’est annexé des
quartiers de S‘ Second et de la Giojella. Ajoutons que l’évangéliste qui aurait bien a.ssez à faire avec ce grand
diocèse, a courageusement enlrepi'is
d’évangéliser le village de Coazze situé
dans le val de Giaveno. Ses elTorts ont
élé couronnés de succès, el nous espérons que là aussi il y a de quoi faire
une église piospcre.
Le rappoil de Turin constale une i
augmentation dans les contributions ;
au soldo cruiKjelico et iii) progrès dans
l’œuvre missionnaire; mais il déplore
le peu de vie spiriluelle existant dans
la Congrégi'iliüu. A Pâques le D'' Secondo Laura a demandé au Consistoire I
de Turin l’admission dans l'Eglise, j
admission (jui lui a clé accordée en
suite d’un examen dans lequel il a i
rendu un lion témoignage à l’œuvre '
de la grâce de Dieu dans son cœur.
Des questions plus générales occupèrent ensuite rallenlion de la confc- ;
rence , celle par exemple du nom à 1
donner à nos église.s de la mission. I
Oit^écida il l’usîininlité au’elies
‘pelle^iént rf Eglises Evaatgeliques Vartboises La question dé la sanclificatiod; du dionarjehe el des mesures à
emplo^r pour obvier à ce mal qui
existe reellemenl dans nos stations,
vint aussi sur e tapis. Des mesures
disciplinaires trop sevères dépeupleraient nos églises pour peupler nos
églises sœurs (?) — Par contre une
indulgence oulrée nuirait grandement
à leur vie spiriluelle. La conférence se
trouva très embarrassée lorsqu’il s’agit
de prendre une décision, car les cas
sont si divers. Il en esl qui travaillent
le dimanche par une dure nécessité,
d’autres par simple avarice. Il n’y a
que les conseils d’église qui puissent
en juger el c’esl à eux que la conférence a remis le soin de laire observer
par autant que cela esl possible le
jour du repos.
Vint ensuite la question de la liturgie. Les ¡lecteurs du Témoin savent
peut-être que M. Revel avait piésenlé
à la dernière conférence générale, un
projet de lilurgie qu’il nomme Teoria
del cullo. C’esl un travail qui a des
mérites très réels, mais notre conférence a contesté rmililé de son Année
ecclésiastique dans laquelle il fixe des
portions de l’Ecriture pour être lues
chaque dimanche de l’année. — On a
dit que cela nuisait à la liberté de
l’évangéliste. Quelqu’un a même élé
plus loin et a soutenu qu’une lilurgie
semblable à celle de nos Vallées conviendrait beaucoup mieux à nos églises
de la mission que la nouvelle Teoria
dcl cullo. Cependant la conférence ne
s’est pas prononcée dans ce sens, et
tout en éliminant l’anno ecclesiaslico ,
elle a recommandé le reste du travail
de M. Revel comme guida à nos Evangélistes.
N’ayant pu assister à la séance du
jeudi soir où l’on devait s’occuper de
la vie ecclésiastique de nos jeunes congrégations, je dois m’ari'èter ici, espérant que quelqu’un autre voudra bien
compléter ce rapport.
Une .xéauce de l'Universilé il'Edinibour<r
Jeudi dernier, les diverses facultés de l’Uuiversité d’Edimbourg
étaient réunies d’une manière solennelle dans le v aste édifice consacré aux séances de l’Assemblée
de l’Eglise établie d'Ecosse, dans
le but de conférer le titre de
docteurs en théologie , en droit
et eu sciences, à ceux qui, pour
s’être distingués ou par leurs œuvres ou par leur influence individuelle, dans l'une ou l'autre de
ces diverses branches, avaient été
jugés dignes d’un tel honneur.
Déjà une heure avant l’instant
fixé, la salle et les teit^nes e'taient
combles^ igtadiants Aet public se
pressaient les uns sur les autres
pour assister à%e spectacle qui,
d’année en année, vient réveiller
l’intérêt ou plutôt la curiosité de
la population écossaise, à cet endroit. A midi précis la grande porte
s’ouvrait pour donner passage au
Lord Chancelier revêtu des insignes de son grade et suivi d’un
cortège de membres du corps académique auxquels s'étaient ajoutés
bon nombre de personnes influentes ou occupant, un rang élevé
dans Ta magistrature. La séance
fut ouverte par le docteur Charteris qui, après une courte prière,
présenta successivement au Lord
Chancelier les candidats au titre
de docteur en théologie, accompagnant le nom de chacun d’eux
d’une allocution destinée à relever
d’un côté leurs mérites individuels
et de l’autre les motifs qui ont
amené l’Université à leur conférer
ce titre. — Mais ce qui, dans tout
ceci intéresse d'une façon toute
spéciale non seulement les lecteurs
du Témoin, mais aussi tout cœur
vaudois, c’est que notre Eglise
était représentée à cette occasion
dans la personne de le pasteur
Lantarel ; aussi pensons-nous qne
quelques détails à ce sujet seront
reçus avec plaisir par tout le public des Vallées.
Après avoir amené M. Lanlaret
devaiu le président de la Faculté,
le doct. Charteris s’exprima en
ces termes :
« J’ai maintenant riioiineur .
» Excellence . de vous présenter
•-comme l’un de ceux auxquels
” rUniversité désireconférer le titre
• honorifique de Docteur en théo» iogie, M. Lantarel, ministi’e es» limé de l’Eglise Vaudoise, son
• modérateur pendant nombre d’an
• nées et commandeur de la Cou
• ronne d'Italie (applaudissements'.
»Toute la chrétienté coiuiaîl l'ins» toire palpitante d'intérêt de cette
• église des Vallées, qui a su résis»ter avec fidélité à la tyrannie
»de ceux qui cherchaient à la
»séduire et à la détourner de la
• foi pure et du culte si simple
»dont elle était alors le seul re» présentant dans toute l'Europe
• 1 Api'daudissements). Pendant ces
"dernières années le prolestan» tisme a suivi du regard, avec
3
LE TÉMOIN I
67
• intérêt, cette église héroïque qui
• sortant de ses Vallées , venait
• s'offrir à l’Italie qui se réveillait
• alors à la liberté, comme le
■ noyau d’une église chrétienne
■ nationale. Et ce n’est pas trop
• dire que jamais l’importance de
• l’Eglise Vaudoise n’a été mieux
-sentie que maintenant, et certes
» c’est un grand service qu’elle
• aura rendu à la religion si elle
• peut continuer à envoj^er des
■ ministres capables dans les di>. verses villes d’Italie, sans s’af
• faiblir là d'où découle sa force
« et sa vie, son vieux centre aux
• Vallées. M. Lantaret est un des
• hommes les plus éminents de
• cette Eglise, et c’est dans cette
• qualité et comme représentant.
àecus Pt tutamp.n de l’Eglise Vau
» Joise que je prie votre Excel
• lence de bien vouloir lui con
• férer le titre honorifique de doc- leur en théologie •.
Le discours fut accueilli par
l'assemblée avec de chaleureux
applaudissements à l’adresse du
nouveau docteur, applaudissements
qui s’accrurent d’intensité tandis
que M. Lantaret était revêtu des
insignes de son titre.
C’est là une preuve de plus
de la sympathie et de l’aifection
du peuple chrétien d’Ecosse à
l'égard de notre chère Eglise, et
je n’en finirais pas si je voulais
rapporter l’un après l’autre tous
les témoignages d'estime renfermés dans les journaux non seulement à l’adresse de l’Eglise
Vaudoise, mais surtout à celle de
son représentant à cette occasion.
L4 VIB BT L4 ÜIORT
par un rocher
Jeudi, 13 courant, vers midi,
dans une des carrières de pierre
de Jean-Luserne, un jeune
homme de vingt ans, a été à la
lettre écrasé sous un énorme bloc i
de rocher. Le travail fut interrompu pour ce jour-là: tous les
ouvriers et plusieurs autres personnes, accoururent sur les lieux |
à l’ouïe de ce malheur. L’on ne !
pouvait apporter du secours, il ;
ne restait qu’à déplorer l’infortune.
Il serait édifiant de savoir qu’en
face d’une fin si subite plusieurs
âmes eussent fait un sérieux retour
sur elles-mêmes, pour regarder à
Dieu et en avoir un cœur sage.
Cela est possible, et je le désire,
de tout mon cœur, surtout pour
les ouvriers qui voient bien souvent leur vie en danger, en travaillant dans ces carrières. Car
s’il est triste de recevoir la mort
du j-ocher même qui vous donne
occasion de gagner votre pain, il
sera bien autrement triste d’être
condamné à la mort éternelle, par
notre Seigneur Jésus, qui maintenant veut nous sauver. Jésus se
présente à nous comme le rocher
de notre salut, sur qui nous devons être fondés et enracinés, pour
avoir le salut et la vie. Si nous
fondons notre maison sur le roc ,
les vents, ni les torrents débordés ne la feront point crouler ; si
nous fondons le salut de notre
âme en Christ, et que nous demeurions en lui, nous aurons la
vie éternelle. Eu lui, nous avons
le pardon et la paix , et que nous
soyons appelés tôt ou tard à sortir de cette vie, nous serons avec
Dieu pour l’éternité, si nous sommes trouvés en Christ. C’est pourquoi, en face dece trisleévènernent,
rappelez-vous la parole de Jésus,
que vous trouvez au commencement
du chap. xni de l'Ev. selon St Luc:
Si vous ne vous convertissez, vous
périrez tous aussi bien qu’eux.
En effet si quelqu'un ne veut
pas aller à Christ, la pierre élue
de Dieu et précieuse, il trouvera
en lui une pierre d’achoppement
et de chiite. Quiconque tombera sur
cette fiierre-là sera brisé, et elle
écrasera celui sur qui elle tombera.
Luc. XX. 18. Celui qui ne veut
point reconnaître en Jésus humilié son propre Sauveur, mais qui
réputé la croix de Christ une folie
ou un scandale, sera brisé. Celui
qui ne veut point croire en Jésus
comme au Fils de Dieu qui est
mort pour nous , et qui de plus
est ressuscité , qui est assis à la
droite de Dieu où il jirie pour
nous, sera écrasé. Car « le Seigneur Jésus, venant du ciel pa- j
raîlra avec les auges de sa puis- [
sance; exerçant la vengeance, avec
des flammes de feu, contre ceux
qui ne connaissent j>ohit Dieu , et
qui n'ohéissent qms à VEvangile.
Ne méprisez donc point l’Évangile qui est la puissance de Dieu
en salut à tous ceux qui croient,
mais recevez-le 'dâus vos poèurs .
et retenez-le pour produire ,,des
fruits avec persévérance. Il est
bon de travailler et de travailler
beaucoup pour avoir de quoi nous
nourrir et nous vêtir, et venir au
secours de ceux qui sont dans le
besoin; mais il y a un travail infiniment supérieur, c’est celui que
recommande l’apôtre S. Paul par
ces paroles: travaillez à votre
salut avec crainte et tremblement.
Croyez en Jésus-Christ, le rocher
des siècles; demeurez en lui et
qu’il demeure en vous . et vous
porterez beaucoup de fruit;-^votr«
travail vous sera beaucoup plus
profitable , vous cesserez de prendre son nom en vain et de le blasphémer, vous éviterez l’ivrognerie, le jeu et la dissipation. Voire
famille sera heureuse , et quand
viendra la fin, vous aurez un repos
assuré.
Après vos fortes fatigues, il
vous est agréable , pendant les
chaleurs de l’été, d'aller vous reposer à l’ombre même des rochers
dont vous relirez, par le travail,
vos moyens de subsistance; Si vous
vous êtes mainlenaiU lavés et blanchis dans le sang de Jésus , si
vous avez reçu la justice et la
paix que Dieu vous donne en Jésus,
si vous vous conduisez, pendant
votre séjour sur la terre, comme
des enfants obéissants, après celle
vie qui n’est que travail et tourment , il vous sera doux d’aller
vous reposer à l'ombre du Rocher
éternel, dans le temple de Dieu
où vous serez à couvert de la faim,
de la soif, de la chaleur et du
froid. « Car l’Agneau , qui est au
milieu du trône vous paîtra etvous conduira aux sources d’eaux
vives et Dieu essuiera toute larme
de vos yeux •. Ap. vu 17. ir.
|)en6éc0
Itien an monde ne l'ail autanl de
mal que le saint nom de Dieu mis nu
.■iei vice de la passion de l’homme :
Pessima corrnpiio oplimi !
On n’e.'il plus du monde, quand on
ne fait plus de difficulté de se déclarer
devant le monde disciple de .lésusChrisl.
( Qmsnel}.
4
êS
LE TÉMOIN
On dit dans le monde qu’il faiil
« liiirler avec les loups ». A la bonne
heure ! Mais, en s’habituant à hurler
avec eux, ne finil-on pas, comme eux,
par mordre et dévorer ?
(M”“ Swctchine).
Tolérer ceux qu’on croit dans l’erreur, n’est pas assez; pour être vraiment chrétien il faut les aimer.
(Ampère).
Erratum. — N* 15, 4* pago, 2* colonne,
à l’avant dernière pensée, an lieu do;
l’iadépendance n’a qu’au berceau la foi,
lisez ; l'indépeudanco n’a qu’un berceau:
la foi.
dironti;|ue ^aubotec
Naptea. — La plus que modeste
chapelle de l’Eglise Vaiidoise de celle
ville , qui, d’ordinaire , n’est guère
fréquenlée que par des popolani, voyait
le dimanche 16 du courant, une dame
du plus haut rang, la Princesse Frédéric Charles de Prusse, venir prendre
humblement sa place parmi les adorateurs «en esprit et en vérité* qui
s'y trouvaient réunis, ce jour là, en
plus grand nombre que de coutume.
Le service terminé, le Pasteur, M.
J. Pons, s’approcha de la princesse
pour la remercier du témoignage d’intérêt que, par sa présence ¡à notre
culte , elle avait bien voulu donner à
l’Eglise Vaiidoise, et l’assurer des sentiments de respect et de rcconnaissanle
affection qui remplissent le cœur de
tout vaudois, poui’ S. M. l’Empereur
d’Allemagne el pour lous les membies
de son impériale famille.
S. A. répondit avec les larmes aux
yeux et en serrant la main au Pasteur,
que c’était un honneur et un privilège
pour sa famille , que de s’intéresser
a l’Eglise Vaudoise. « Priez toujours
pour l’Empereur, ajouta-t-elle, et donnez-moi voire bénédiclion ! •.
La correspondance au Crislinno Evangelico, de laquelle nous extrayons
ces détails, assure que le prince serait
lui aussi intervenu a notre culte si la
langue italienne lui avait été plus .familière, el elle ajoute que l’eslirne el
rattachement manifesté, à celle occasion, par S. A. la Princesse de Prusse
à l’flglise Vaudoise, et son respect
profond pour la Parole de Dieu, dont
elle a écoulé, tout le temps, la lecture,
en se tenant debout, ont pi'oHuit sur
les assistants une impression inetfaçable.
Vê'ntnonli ai Saprn. (Province
tl'Udine). — Nos lecteurs n’ont pas
oublié la manière brulale dont, il y a
six mois, un minisire vaudois, M. Lissolo, qui s’élait rendu dans celle localité, sur la demande expresse d’un
certain nombre d’habitants désireux
d’enlendrc la prédication de l’Evangile,
en avait été expulsé par l’autorjlé municipale, trop bien secondée par la né
gligence, sinon connivence du commissaire de police de Spilimbergo.
Depuis lors ce commissaire a été
destijué et l’autorité communale de
TranH\nti , vertement réprimandée :
preuve évidente et bien réjouissante
que nos autorités supérieures n’entendent nullement se départir, à l’avenir,
de ce respect pour la liberté religieuse
qui les a constamment caractérisées
par le passé.
Une nonvelle visite que notre évangéliste de Venise , J. P. Pons vient
de faire à cette localité, lui a fourni
l’occasion de constater, en même
temps que le mauvais vouloir d’un
certain nombre, les dispositions favorables à l’Evangile de plusieurs. «Pendant le peu de jours que j’ai passés à
Tramonti, écrit-il au Crisliano Evangelico, j’ai tenu trois réunions. À la
seconde, en sus de nos frères el sœurs,
assistaient beaucoup d’autres personnes
en partici!liei’ un grand nombre de
femmes, qui envahirent l’entrée, l’escalier et même le jardin, pour entendi e
la prédication de l’Evangile. Malheureusement le curé et le syndic ( un
millionnaire qui doit à ses écus l’influence qu’il exerce et qu’il met au
service des prêtres ) avertis du danger
exercèrent une telle pression sur l’esprit de ces pauvres campagnards, qu’à
la dernière réunion il n’y eut que nos
amis ( mais lous y étaient du premier
au dernier ) qui o.sèrcnl y intervenir.
— N’oubliez pas, dit M. Pons en terminant ( el de tout cœur nous nous associons à son invitation), n’oubliez pas
nos chers hères de Tramonti! »
lîcoue |)oÜt'tque
Mtniie. — Le ministère a suspendu
le Sous-Pi'éfet de Vogliera à cause
d’une circulaire innocente en faveur
de la réélection de Depretis. Le fait
le plus saillant de la semaine dernière,
c’est le mouvement définitif des préfets. De 69 préfectures, 50 changent
de titulaire.'Dix préfets sont mis à la
l'eli’aite ou en expectative, deux reçoivent leur démission el trois sont dispensés du service. En général les nominations sont bonnes el la plupart
des nouveaux élus appartenaient déjà
à radminisiralion ; un petit nombre
seulement sont pris dans les rangs des !
hommes politiques |
La Chamlu c a dû reprendre ses ira- ;
vaux, ou va les reprendre incessamment.
Les pluies incessantes de ces derniers joui s ont gi'ossi considérablement |
le Pô el ses affluents, ainsi que l’Adige
qui a inondé une paitic de Vérone.
Les différenis minislies ont nommé ;
un gi'and noinbie de commissions chargées d’étudier les diverses questions :
à l’ordre du jour el sur lesquelles doivent porter les réformes du Goiiver- '
nemenl réparaleui’. Les intentions sont |
bonnes par conséquent. Mais il faut du
temps pour étudier; les faits se feront
attendre , mais mieux vaut tard que
jamais'.
Wnence. — La Chambre des députés a pris un mois de vacance, avant
d’avoir achevé l’œ.uvre laborieuse de la
validation des élections.
Le rapporteur du projet de loi de
l’amnistie en faveur des condamnés
politiques , surtout des communistes
de mars 1871 , s’est prononcé contre
l’amnistie en masse, comme propre à
ébranler la confiance du pays pour les
nouvellesjnstitniions. Il demande qu’on
s’en lapporte à la bonne volonté du
Gouvernement el du maréchal président, qui usera largement de son droit*
de grâce.
Vienne. — Les puissances ont le
projet de donner l’autonomie à la Dos
nie el à l’Herzégovine.
On commence à se convaincre que
les chrétiens de ces malheui’euses eoiiIrées n’ont aucune confiance dans les
promesses du gouvernement turc qui
y a si souvent manqué.
AltemaffÊte. — Les questions qui
doivent occuper soit la diète prussienne, soit la diète de l’empire sont
des plus graves; ce n’est pas seulement la question des chemins de fer,
mais aussi celle de la réforme judiciaire. — On est aussi à la veilie de
nouvelles élections; el l’on n’est pas
sans inquiétude en présence de l’activité des cléricaux el des socialistes,
avec un parti national el libéral très
divisé.
JEapagne. — Le Pape, par sa lettre de félicitation au jeune roi', lui a
demandé de rétablir l’unité religieuse.
Le l'oi Alphonse doit lui avoir répondu
qu’il a les meilleures intentions en
faveur de l’église, mais qu’il n’oubliera
pas qu’il est roi constitutionnel.
ANNONCE
^ loXTOX*
au Serre, 'l'orro-Pellice; l u nppartenieut meuble ou non meuble.
S’adresser au propriétaire NU
H. Deckmr,
Ernest Robert, Gérant et idminislrntrur.
l’ignerol, Impr. Ehiantorc cl Vascnri'i/i