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Au bureau (rAdiniinstratioii ;
Chez MM. les Pasteurs ; et à
l’itnp. Besson à Torre Pellice.
L’abonnenient se paye d’avanee.
B
Année XXXTV. X. 20.
18 Mai 1899
Numéros séparés cleinamlés avant
le tirage, 10 eentiiiies ehaciui
Aononces: 20 centimes par e.space
de ligne pour 1 fois — 15 centimes de 2 à ü fois et 10 centimes ]iüur 0 fois et au dessins.
S’adresser pour la lléductioii à M.
N. Tourn, prof., Torve l'elliee et
pour rAdministration à M. Jean
Jalla, prof-, Torre Tellice.
Tout changement d’adre.sse coûte
15 centimes, sauf ceux du commencement de ruHnôe,
L’BOHO
DES VALLEES VAÜDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Vous me serez tfimoiiis. Act. 1,1!. Suivant la vAritfi avec la oliaritC. lîph. IV, IB. Que ton règne vienne. M itt. VI 10.
Sommaïi-e :
Conférence du Val St. irnrtin — Contriuliction — L’autre côté':’ — Kvauii’élisatiou
— Corrcsiiomlaiice - - Cliroiiiijue — Nouvelle.s et faits divers — Viiriétéa — Revue
Politique — Inl'orniatioiis — Auiionoes.
iontÔFGncG du ial §{. lariin
La coiiicrenco des lig-lises du Val
Saint-Martin se tiendra, 1). Y. an
Perrler, Mardi 2d courant, dès 9 lienros
du matin. Sujet d’eiitretien : Les
écoles du Dimanclie.
Los membres des Conférences du
Val Pérouse et du Val Pélis y sont
cordialement invités.
R.
CONTRADICTIONS
C’ est aujourd’ hui même que la
Conference internationale pour le dé
sarmement, à laquelle toutes les
principales puissances des deux hé
misphères sont représentées, se réunit
.a la Haye, l^es amis de la paix qui
ont applaudi aux idées généreuses,
aux Rentiments humanitaires du jeune
promoteur de cette réunion pacifique,
font les vœux les plus ardents pour
qu’elle amène des résultats pratiques.
Les plus optimistes mômes n’oseront
espérer qu’on va y décider de but
en blanc la siippres.sion des armées
permanentes, le désarmement général.
Ce beau rêve se réalisera un jour,
nous n’en doutons pas ; mais en attendant nous exprimons un souhait
beaucoup plus modeste: que la conférence internationale impose aux
puissances une limitation aux armements, et que le tribunal d’arbitrage,
(pii devra juger à l’avenir les différends entre les nations, soit définitivement établi. Ce serait un premier
pas vers la solation du formidable
problème.
Le fera-t-on ce premier pas? Pour
répondre à cette question il faudrait
connaître la teneur et la portée des
instructions secrètes que chaque représentant à reçues de son gouvernement. Il faudrait avoir la conviction bien arrêtée que toutes les nations qui ont adhéré à la conférence
sont également a.nimécs d’un esprit
pacifique et du désir de voir cesser
a jamais les luttes sanglantes entre
p(iuples; que les vieilles querelles
sont oubliées ; qu’on va renoncer une
fois pour toutes aux revendications
plus ou moins légitimes ; et enfin que
les oppresseurs sont prêts à ten(îre
2
- 154
une main fraternelle ■ iuix opprimés.
Il n’est mallieureusement pas permis de se taire trop d’illusions à cet
endroit. Que direz-vous par exemple
du promoteur de la conférence, qui
a donné un démenti à son langage
libéral, à la veille même de la réunion de la H¿iye, en dépouillant de
ses droits séculaires une petite nation
noble et lo3?ale, la Finlande, et qui a
refusé de recevoir la députation qui
venait le supplier de revenir sur
l’abrogation des libertés finlandiiises ?
On voudrait en rejeter toute la faute
sur scs mauvais conseillers, sur son
mauvais génie M. Pobedonoszew ;
mais cet acte d’abdication d’autorité
n’a pas d’excuses, pas plus que les
persécutions auxquelles sont en butte,
depuis si longtemps, et dans toute
rétendue du royaume, les juifs et
les protestants.
Le discours belliqueux prononcé
récemment à Metz par l’empereur
truillaume no nous rassure pas davantage. L’endroit et le moment ont
été mal choisis pour qualifier la république limitroifiic d’«ennemie» comme
il a eo l’imprudence de le faire. On
ne croit, du reste, en Allemagne ni
au sérieux ni à l’efficace de la conférence et on ne s’en cache pas.
Ajoutez à ces contradictions, émanant des deux puissances qui pourraient, à elles seules, imposer le
désarment, les querelles plus ou moins
assoupies pour le partage des côtes
de la Chine ; la question des îles
.Samoa ; la guerre actuelle des Philippines, où une grande nation qui
sera représentée à la conférence voudrait s’imptjser par la force ; la préoccupation constante de tous les états
d’augmenter l’effectif des armées,
surtout les flottes,.., et dites .si ce
n'est pas là une singulière façon de
se préparer au désarmement progressif et à r inauguration d’une ère
de paix !
Mais nous voulons espérer, malgré
tout, que la conférence de la Haye
sortira quelque bon résultat, et qu’à
la suite de quelques autres réunions
du même genre, le jour viendra, et
les pacifiques le hâtent de tous leurs
voeux, où le désarmement sera demandé à grands cris par la majorité
des nations, ou du moins qu’il leur
sera imposé par un peuple très fort,
le rêve de Napoléon I®>',
L’autre côté?
L’article de liociainaneot, publié
dans le N. i8 de V Echo, m’a fait
plaisir. A la bonne heure ! Il a
des Vaudois qui s’occupent, ou tout
au moins se préoccupent, des questions qui tourmentent Valth^mis. Que
ce soit sourtout pour me contredire,
peu importe, pourvu qu’on s’en occupe, car elles sont vitales ; la seule
chose que je crains, c’est l’indifférence.
C’est dommage que ce qu’on lit
dans les journaux soit si vite oublié.
Si Hociamemeot avait gardé quelque
souvenir de la série d’articles que
Vaklesius publia dans V Echo il y a
un an et demi, sous le titre ; « Ce
qui nous manque », non seulement
il aurait été convaincu « de la parfaite
sincérité et de la bonne intention de
la part de l’auteur, d’être utile à ses
compatriotes», mais il auredt vu que
Valdésins avait, dès lors, fait un appel
chaleureux à cette solidarité vaudoi.se
qu’il' invoque avec raison comme le
seul moyen de salut en face de
r envahissement dont nous sommes
débordés. Qu’ il me permette une
citation tirée de l’article intitulé :
« L'esprit de solidarité » (14 octobre
1897) et qu’il veuille, bien m’exuser,
et les lecteurs au.ssi, de me citer moi
même. C’est la première fois, et je
vous promets que cela n’ arrivera
pas souvent.
«......Nous sommes peut-être ex
cusables de manquer d’esprit pratique, d’esprit d’initiative, et d’autres
qualités de ce genre. Mais nous
sommes inexcusables de travailler
nous-mêmes à nôtre perte par notre
3
— l65 —
manque de confiance réciproque.....
«Nous ne voulons nier aucun des
défauts qu’ on nous reproche, que
lions nous reprocVions les uns aux
autres. Mais s’est-on assez demandé
combien de Vaudois auraient eu Tétoffe pour réussir et ne l’ont pas pu,
parce qu’ils n’ont trouvé aucun appui
chez leurs frères, combien d’autres
auraient fait une carrière honorable
si on leur avait accordé un peu de
cette confiance que l’on prodigue aux
antres, et ont été réduits, faute de
de cette confiance, à végéter toute
leur vie, — combien d’autres encore
qui ont mal tourné, se seraient maintenus dans le bon chemin s’ils avaient
trouvé un peu d’encouragement dans
leur propre famille? tVvons-nou.s
assez réfléchi à ce que doit éprouver
quelqu’un qui se sent, au milieu des
siens, entouré d’une indifférence complète, si ce n’est d’hostilité, tandis
que toutes les faveurs sont pour les
autres Ÿ Nous-mômes avons-nous
tendu une main fraternelle à celui
qui était prêt à céder au découragement, pour le relever, à celui qui
menaçiiit de s'égarer, pour le ramener
dans la bonne voie ?
« Au lieu de tant nous arrêter à
énumérer les défauts de nos frères
pour y trouver des raisons de donner
la préférence à d’autres, ayons pour
eux un peu de cette charité dont
nous parlons tant et que nous pratiquons si peu; entourons-les d’affection, de sympathie, encourageons-les,
au besoin reprenons-les fraternellement, mats ne les abandonnons pas.
Témoignons-leur de la confiance,
c’e.st le meilleur moyens de les engager à s’ en rendre dignes... Pour
nous, notre intérêt le plus clair, le
mieux entendu nous crie d’une voix
forte : Aidez-vou.s les uns les autres,
soyez solidaire.s, si vous ne voulez
pas vous affaiblir toujours plus, vous
appauvrir toujours plus. Et notre
simple devoir de chrétiens nous dit
de sa voix la plus douce: Aimezvous les uns les autres, et cela « non
en parole, mais en' action et en
vérité». L’un et l’autre nous conduisent à la même conclusion: Ayons
l’esprit de solidarité...»
Yous le vo}Viz, Roc'aunaneot, pour
Vuhlêsius, ce n’est pas « l’autre côté »
de la question que vous avez traité,
c’est_____ le m/'iue, comme dirait mon
petit Valdésiiis dams sa lexicologie
enfantine; c’est le vrai point de vue
auquel je me .sui.s placé dès l’abord,
et si dernièrement j’ai parlé de l'autre
c’est parce que, comme je l’ai dit,
la solidiirité nous impose des devoirs
réciproques, dont chacun doit être
bien pénétré.
Je devrais maintenant répondre à
quelques-uns des points touché.s par
Bociamaneot dans sa réponse, au moins
pour mieux e.xpliquer ma pensée,
qu’il n’a pas toujours bien comprise.
Je ne puis le faire que très brièvement.
Si j’ai conseillé d’avoir des prix
fixe.s, je n’ai certes pas voulu dire
que les prix doivent être toujours
les mêmes, quelles ejue soient les
conditions du commerce ; ce serait
en vérité être encore plus ignorant
que je ne le .suis en la matière.
Mais ne peut-on pas éviter la mauvaise habitude du marchandage et
vendre à tous au même prix ? Surtout, ce qu’ il ne faut jamais faire
(et que l’on fait quelquefois) c’est
de changer un prix déjà établi avec
le client.
En disant : « Ne soyez ¡tas impatient »,
j’étais bien loin de vouloir affirmer
que les négociants et ^ les petits industriels vaudois a’ enrichissent trop
vite. J’ai au contraire vouln les mettre
en garde contre un danger, qui, je
crois, n’est pas imaginaire et qui les
empêcherait à jamai.s, non .seulement
de s’enrichir, mais de parvenir à ce
degré quelconque d’aisance auquel
tou.s ont le droit d’aspirer: le danger de
ne pas proportionner rigoureusement
les dépenses aux entrées. J’ai voulu
leur recommander d’être très modestes dans les commencements; de
ne pas regretter le trav^ail dur, l’cco-
4
15(i —
noniie sévère; de ne pas craindre de
se priver de tout ce qui n' est pas
strictement rur.tëi^u'.re, iifin d’épargner,
petit à petit, quelque chose pour
plus tard. A cet égard, comme à
quelques autres, nous avons bien
quelque chose à apprendre do ceux
C[ui nous font une concurrence si
clang'ereuse. J’espère que ¡hiduuumajf
aura bien compris ma peirsée cette
fois.
Je ne puis guère répondre à une
autre observation de mon contradicteur, qui, si je ne me trompe, ne
regarde nullement l'didrsius; c’ est
que beaucoup de Vaudois, poussés
par un <' semblant d’écomjmie» vont
faire leurs achats à Pig'nerol ou à
'l'iirin, tandis que d’autres, cpii ne
sont pas négociuits « se mettent eux
aussi à tenir un petit commerce de
porte en porte, de famille en famille,
sous prétexte de rendre service à
leurs connaissances, au détriment du
vrai commerçant.........•» Sur ces deux
point je ne suis pas si aü courant
des faits que ¡‘ociaiiKiiic.of, et je ne
saurais trop que lui répondre. ¡1 me
semble cependant cpie, tout en respectant la liberté de chacun, nous
devon.s nous faire un devoir de soutenir les nôtres autant que cela
dépend de nous. Cela étant, nous
n’irons nous servir chez d'autres au
près ou au loin, que si nous avons
de bonnes raisons pour le faire, et
nous ne contribuerons jamais à appauvrir notre pays et notre peuple
en envoyant au loin notre argent
alors que nous pouvons être bien
servis chez nous et par les nôtres.
Ma conclusion est toujours la
même: ayons l’esprit de solidarité;
donnons la préférence aux nôtres
toutes les fois que cela est possible.
Mais cjue personne n’oublie epte pour
obtenir cette préférence d'une manière durable, il faut en être digne.
Faldésiu.'^.
Des conférences spéciales ont été
données à Meashifi par M. Buffa tous
les soirs depuis ' le dimanche des
rameaux jusqu’à Pâques, outre les
cultes réguliers du matin. De nombreux auditoires se sont pressés autour de la chaire. Toutes les places
étaient occupées et bon nombre de
personnes sont restées dehors. L’ordre fut parfait tous les soirs et l’attention très soutenue. Pa.s de controv'erse, mais rexjjosidon des faits
reUrtifs aux derniers moments de la
vie de Christ, le procès, la condamnation, la crucifixion, la sépulture
et la résurrection. Bon nombre de
dames catholiques étaient présentes.
IJ Union chri’tkmne de jeioieH t/ens
fondée en Mars 1898 compte déjà
70 membres dont plusieurs n’interviennent pas régulièrement aux séances mais se bornent à venir aux
conférences. Quelques membres ont
donné gratuitement des leçons d'anglais, d’allemand et de français à
plu.s de 80 personnes qui les ont
payées à V Union. Ce qui fait que
celle-ci a pu faire face aux frais d’éclairage et acheter plusieurs choses
d’entre les plus néce.ssaires.
M. F. Rostan donne aussi de
bonnes nouvelles de Coiiw où l'Ecole
du Dimanche compte' de nombreux
élèves qui donnent chaque Dimanche
leur obole pour quelque œuvre de
bienfaisance. L’on a pu établir aussi
le soir des services religieux qui sont
bien fréquentés. Des gamins qui venaient déranger le culte ont gagné
le large, quand ils ont vu arriver
plusieurs soirs de suites des agents
de police demandés par le pasteur
à la questure.
on remarque avec plaisir que,
sauf peu d’exceptions, les membres de
l’église ne sortent pas jusqu’à la fin
du service lorsque l’on célèbre la
.S,te Cène à laquelle presque tous
prennent part. Sur la demande du
pasteur, les autorités communales ont
è "S,
5
- 167
enlevé du cimetière la balustrade eu
fer qui séparait les tombes de confession différente. Kt l’on n'a pas vu
malgré cela, que les morts protestants se soient levés pendant la nuit
pour batailler contre les catholiques
défunts.
M. Emile T.ong'o constate que la
Direction de l’Asile de mendicité de
Mmilune lui a permis de visiter aussi
souvent cju’il le voudrait un vieillard évangélique qui vient d’y terminer son pèlerinage terrestre. 11 a
pu lire la Ibble et faire la prière
très librement. I.e jour de la sépulture une 50.”'! d’internes rangés sous
leur drapeau ont assisté au service
funèbre, présidé par le pasteur.
Quant aux nouvelles admissions
nous ne connaissons que celles de'
quelques églises. 11 y en a eu 15 à
Riesi, 12 à Gênes, 6 à Naples, 6 à
Florence (via dei Serragli), 5 à Corno
et 3 à S. Fedcle.
M. le Dr. Th. Gay, pa,steur vaudois à Naples a reçu de S. M. l’Empereur d ' Allemagne un splendide
exemplaire de l’Acte de consécration
de l’Eglise du Rédempteur à jéru.salem avec les signature.s autographes de S. M. r Empereur d’Allemagne et de r Impératrice et une
letti'c de S. E. le Dr. Barkhamsen,
Frésident du Conseil de 1 ’ Eglise
Protestante Allemande.
I.a Conférence du District de Piémont-I.igurie-Nice est convoquée à
Coazze pour les 13, 14 et 15 juin.
E. B.
COlBESPaiBAUCE
M., le Ttiodératcnr nous traii.siriet Iti lettre
suivante do, M. le oapitiiino Msfel.. Nous la
pubiiüiis volontiers, lienrens, (îe ee tèinuignage
d’aifeotiüiig l'ratenielle envers notre jieuide, et
nous sounnes sûrs d’interpréter les sciitimciit.s
de tous nos lecteurs eu envoyant à notre tour
les plus .cordiales salutations à nos frères
de Valouce et à lotir digne iiastcur M. ülir.
Valcuoia, le 9 Mai 1899.
Très Hoiiori’ d cher Monsieur,
Je suis depuis quelques jours dans
ce port et, dtose bien rare daiiwS une
vio de bord, j’ai eu un Biinanclie
libre: j’en ai prollté pour clierclier le
locfd du culte évangélique csitagnol.
Je me piéaeufai au, pasteur, M. le
Pu.tv, Juan Piir. il me fit im accueil
clnmnant des Je preniiei' abord, mais
quand iî sut que j’étais Vaiuiois ce
lUt avec un intérêt si plein d’aff’ectîoii
et une cordialité si sincère qu’il me
sonltaita la bicnvomic, que j’en fus
pro!'ündéineut touché. Avant de terminer le ctiUe il voulut me présenter
à ra,sscmbléo comme un enraiit ( bien
indigne, j(ï le sens J d’un petit peuple
de croyatits fidètos tiialgré tout, partout et toujours : il pria pour les
N'audois et me chargea de les saluer
au nom do la congrégation évangélique
do Yalonce. Toute l’assemblée leva
la main comme approbation au message dont il voulut me cliargcr pour
notre Eglise, et qui se trouve : 1 Corinth. X\'. 58.
Jo ne sais autrement m’acquitter
do ce devoir qu’én vou.s écrivant.—
Peut-ètr(i porniettrez-vous au « Témoin» do s’eu charger à son tour.—
Quoique vous jugiez à propos de
faire, l’nerci dès aprésent, honoré et
citer èlonsieiir, do lairo en sorte que
le vaillant pasteur de Valence et son
Egli.se, voient que j’ai tran.sini,s fidèlement leur ail'ecfueux mes.sa.ge.
Votre tout dévoué
James Nisbet.
c 11 H O y 1Q1/ Iî
La Toni*. — Il y a quelques années, on était parvenu, non sans luttes,
à obtenir du Conseil coniinunal la suppression du marche du dimanclie, au
moins .sous sa forme, pour ainsi dire,
officielle. On avait tint par faire cette
coiicosaion à la partie la plus éclairée
de ropiuioii publique, aux sentiments,
et au désir, disons-le sans fausse modestie, de la meilleure partie de la
population. Ou n’était pas intolérant,
hî:,
A;
6
— 156
ri
' V
üii ne défondiiit pas à ceux qui Voulaient vondi'ü d’apporter leur marchandiso, ou II’ enipecliait ])as ceux qui
n’auraieut pu, à cause do leurs occupations, 80 rendre nu marche le vendredi, de faire leurs empiètes le diiiianclio. Mais il y avait un endroit
réservé, et 1’ ou ne peruiettait pas
d’étaler la mitroliaiidise sur la place^
moins encore on lie ]n’ètait les bancs
appartenant à la Commune.
Qu’ est-il donc arrivé depuis lors ?
Le Couseil a-t-il pris une autre délibération ? A-t-il autorisé le syndic, la
junte, — ou qui d’autre ? — à revenir
jniromout et sinipleinerit :i ce qui se
faisait il y a quinze ou virig't uns et
à no tenir aucun conijite de ce qui
s’est passé les années suivantes ?
Le fait est que nous sonimos eu
plein marché du dimanche. Grand
bruit dès la première heure du matin,
étalage de hunes sur la place, rues
encombrées, non seulement jusqu’ à
riioure du culte, mais toute la matinée.
11 ne s’agit plus seulement de la vente
de légumes, œufs, beurre ou autres
come.stibles ; il y a tout l’étalage
des jours, de marché, avec cQtto différetiee que, comme ce n’ est pas un
jour de travail, les gens ne sont pas
pressés et cola diire plus longtemps.
La population vaudoiso de lu Tour
a le droit de demander la raison d’un
pareil retour à un état de choses si
ouvertement contraire à scs sentiments
et qu’ elle avait obtenu de faire disparaître. Nous croyons, quant à nous,
que cela doit ces.ser à tout prix. Si
l’abus e.st voulu, comme tout nous
porto à le croire, par ceux-la mêmes
qui ont la charge officielle de faire
observer les règles établies, nous ne
saurions trop recommander au Conseil
de leur eu demander compte sans
retard. Les repré.sentants de la population ne doivent pas, par leur silence,
se rendre complices do ce qu’ils savent
être désapprouvé par la grande majorité de ceux qu’ils représentent. Et
a supposer, ce que nous ne pensons
pas, qu’ils croient avoir des raisons
pour laisser faire, tout au moins ont-ils
le devoir de nous les faire connaître,
afin que nous puissions en apprécier
la valeur. .Mais cette supposition est
certainement contraire à la vérité.
Eous aomiiios sûrs que la grande majorité dos Conseillers désapprouvent
les abus et ceux qui les laissent ou les
font commettre, et alors, qu’ils agissent
et la ])opulation sera avec eux.
Lundi soir, intéressante séance de
la section locale de la Société d’Utilité publique. Le bureau avait mis,
fort à propos, ¡Y l’ordre du jour, la
question du petit commerce local. Plusieurs négociants étaient présents et
ont pris part à l’outretien familier qui
a eu lieu sur ce sujet. Tout en reconnaissant la paid de vérité qu’il y a
dans les reproches que l’on a l’habitude
de faire aux Vaudois qui s’occupent
de coniiuerce ou M’industrie, ils ont
fait entendre à leur tour plus d’un
grief. Les A^audois, en général,
ne
soutiennent pas assez leurs compatriotes; ils sont souvent plus exigents
envers les leurs qu’envers les autres;
les clients no donnent pas toujours
l'exemple de cette loyauté, do cette
droiture, de cotte qunictualité qu’ils
réclament avec raison de leurs fournisseurs; trop de gens qui ne sont
pas commerçants s’occupent de commerce, au détriment de ceux qui n’ont
pas d’autres ressources ; beaucoup vont
se servir au loin quand ceux de l’endroit pourraient leur procurer la même
marchandise aux même conditions, etc.
Une autre séance aura lieu prochainement, dans laquelle on examinera
ce qu’il y aurait à faire pour que les
Yaudois qui exercent un commerce,
une industrie ou simplement un métier
puissent le faire dans des conditions
moins défavorables et soutenir la concourrence acharnée qui leur est faite
par rélément du deliors. Nous espérons'
que l’assemblée .sera nombreuse et que
l’on aboutira lY quelques -propositions
concrètes et pratiques.
i
7
159
ìfouvellGS gì faiis diYGrs
Lugano. — Une vente a eu lieu
les ig et 20 avril en faveur du temple
protestant à construire à l.ug’ano.
Le produit a dépassé 7000 francs, et
il reste des objets pour une valeur de
1200 francs, dont on fera une loterie.
On- signale à cette occasion les bons
procédés de la population et des
autorités catholiques. Le bazar a eu
lieu dans le grand salon municipal,
mis pour la semaine entière à la
disposition du Comité. Un gendarme
de piquet .surveillait l’entrée, et les
grandes bannières officielles flottaient
à la façade du Palais municipal comme
aux jours de fête.
YA R 1 É T É S
Utilisation des coquilles d’esnifs.
La basse-cour est en ce mois d’avril
dans la plénitude de sa ponte. Il n’y
a rien de plus lamentable comme
déchet que la coquille d'œuf ; dans
les fermes où l’œuf se consomme en
grande quantité on la jette au loin
sans aucune réflexion. C’est un tort
au point de vue agricole, car les coquilles, remarquablement élaborées
par le laboratoire organique des volailles et formées de calcaire pur savamment précipité, sont un aliment
pour les animaux de la ferme. Il ne
s’agit que de les mêler à la nourriture
des poulets, des jeunes porcs ou des
veaux, non seulement pour développer l’ossature des animaux, mais encore pareequ’elles favorisent la ponte
chez les poules et la croissance chez
les porcs et les veaux. Il suffit pour
cela de piler les coquille.s et de les
mêler aux aliments. L’agriculteur ne
devrait pas laisser perdre cette ressource, mais, au conti'aire, rechercher celles qui se perdent en ville
et en particulier chez les confiseurs
et les pâtissiers, où il s’ en fait un
grand usage.
(Le Signal). H.-L.-Ali-’H. Blanchon,
Revue Politique
Après une crise laborieuse iiui a duró non
uiMus de dis jours, M. Pclloux a enfin réussi
à former le iiouveau tiabiiiet (pli demeure,
constitué comme suit:
31M. : PBLLOUX, Président et lutérieiir.
VISeOKTI-A'BXOSïA, AffairesEtriui.çères.
PONASI, (iarde des sceaux.
CARMINE, Einaiices.
BOSELLI, Trésor.
MTRllI, Guerre.
RETTOLO, Marine:
RACCELLI, Instruction.
LACAVA, Trar.anx publics.
SA LA N I)RA. A gri culture.
;ni SAN (flULIANO, Postes.
Tout le monde n’est pas égaloinont content,
bien onteiidu ; la (iauelie par exemple, et
surtout les groupes do MM. Ziuiardclli et
(uolitti reproebont à M. Pelloux d’avoir appuvft un pou trop à droite. Peu importe,
pourvu (jue nous soyons bien gouvernés et
que les hoinmcs nouvellement arrivés ou revenus au pouvoir se proposent de faire de
la bonne administration, ¡ilntót que de la
niauviiise politique. Le nom de tels dos nouveaux ministres est du reste à lui seul tout
un programme: Visconti-Veuosta, outre autres_,
si favorablement connu à l’étraiiger, un vrai
diploniato de 1' école de Cnvonr; Bonasí,
Bettolo, voire uiêine Salandra, le plus jeune
des ministres.
La cbanibre, ne sera convoquée que le 2f c.
Rien u’a encore été décidé à l’égard des
futurs sous-secrétaires ; il semblerait cependant (pre JL Jlarseugo-Bastia passera de
Tlntéricnr à la Justice.
M. S. Jlarzano, rox-ininistrc de la Guerre,
a été uommé premier secrétaire <le l'Ordre de
S. Maurice. 11 s’agit d’une sinécure ambitionnée
par plusioui'.s, vu qu’elle rapporte iuuinelleinent
(|uelques dizaines de milliers do francs a sou
titulaire.
En Angleterre on se prépare à fêter soleiincllenieut le' 80mc anniversaire de la Reine
Victoria, née le 24 mai 1819. Elle compte
G2 ans de règne.
On a cru un moment que les hostilités
avaient cessé pour de bon aux Philippines,
Il n’eu est rieu, et on s’attend d’un jour à
l’autre à une action géué.riile où toutes les
troupe,s .seront engagées sur un terrain dea
plus niouvementés et diffieilos. Les Américains
seraient plutôt inquiets quant à l'issue du
combat. — D’un autre côté la situation à
Cuba serait bien mauvaise aussi, et le brigandage aurait commencé à sévir dans les
méme.s proportions que lorsque l’île était
sons la dépendance de l'Espagne.
L’arrêt de la Cour de Cassation touchant
l’affaire Dreyfus sera rendu dans les premiers
8
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jours (lu mois pro(;haiii. Luiuli, 2!) c.. Miïï.
Paul I)(u-ou)é.(lc et Maree! Habert devront
comitariHtn, (leTaut la Com' d’Assises.
J
Les STimdes niamBUTrcs auront iieii; du
28 août au 8 septembre, dans les provinces
de Turin et d’Ale.vaiidrie.. Les rich/a-mati de
1871, rappelés le 20 août pour ‘20 jours, y
prendront part.
Pour les pauvres Arméniens
Liete précédente . . . L. 47,50
Pierre Pascal, synilic, Cliabrans. • H Total . . . L. 50,50
AVIS
Le Hiyueiiot du Hud-Oiiest publiera,
dans une édition quotidienne spéciale,
le compte-rendu des séances et des
travaux du Synode General ¡rffieiel qui
doit se réunir à Bordeaux le 6 Juin
prochain.
Abonnement.s pour la durée de la
session :
France . . . , i Jr. r>0
Etranger.... ,2 »
Le premier numéro paraîtra à
Bordeaux le Mardi matin 6 Juin. 11
contiendra la liste des député.s au
S3mode avec leurs adresses, ‘ et le
programme des séances, prédications
et conférences.
On s’abonne par un mandat-poste
de 1 IV. 50 adressé acunt le Samedi
d Juin à M. k‘. pastcui- il ATGER,
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iriiiijniiiii.straziujie in Torino, o con vaglia o con
cartoliiia-vagUa, hanno diriUo:
1. Alla Giizzctta i^opolo (lolla Domenica,
settimanale, illustrata-,
2. Alla Cronaca A^rricoln, colle lezioni della
Eì‘hoì<i Á!D'(tvia dtìirUuivcrsHà di 'forino^
3. Al Bollettino Ufiiciale delle Kstrnzi(»ni Fiiiauy/iaric, colla T'theUa ìnimtìHiile dei corsi dei pritieiiiali
valori 0 titoli fiiiotaLi alle Borse più importanti
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Dopo i romanici in coilso, la Ouzzetta rf«? Pispolo
iniblilicberà un romanzo di Rovetta e La Campana
a martello, romanzo interessante di De (iastyne.
Coloro (die prenderanno l’abboiuimento direttamente airAmministrazionc della Hazzctta dvì ¡‘opoìo
in Torino riceveranno gratuitamente i numeri doi)pì,
colle corrispoiidenze dei cornimi di tutte lo provincie
piemontesi, la Croiiuea As;ricoIa, le listrnzionl
Finanziarie e la gazzetta del Fopolo della l.)ojijenioa netteravia-illiisivataì. L'abbonamento per le
»iiiatiro pubblicazioni riunite costa L- 1,60 al mese,
L. 4,S0 per tre mesi, L. per sei mesi, L. 19,20
per un anno.
Agli abbonati annuali, che ne facciano richiesta
con lettela o cartolina, sarà spedito in (iono VAlbum
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Catìzo^ìlera l'utì'ioiiivo tì la Slovia SUtUi^tica dp.i ColUtji
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J. Jalea, <jérunt-adm,inidrateur.
Lii Tour'— Imprimerie Bespou.