1
Cinquante-septième année.
22 Avril 1921
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Que tqutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimahleâ.».. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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Nos fêtes de Chant.
Chantant et psalmodiant de
tout votre cœur au Seigneur.
Ephes. V, 19.
Nous avons eu Dimanche passé à La
Tour notre fête de chant des enfants; nous
aurons D. V. prochainement la fête des
Chorales. Puissent toutes ces notes de foi
et d’harmonie qui retentiront au milieu de
- nous, après être montées au ciel, redescendre sous forme d’une abondante rosée de
bénédictions, sur nos paroisses.
L’homme chante parce que le chant représente pour lui un besoin, a L’homme qui
n’a dans son cœur aucune musique - à
écrit Shakespeare - est capable de trahison..., les mouvements de son âme sont
lents et mornes comme la nuit i-. Par ses
chants l’humanité exprime ses joies, ses
aspirations, ses sentiments: il est naturel
que par son chant elle ait exprimé de tops
temps le plus profond de ses sentiments,
c’est à dire le sentiment religieux.
Voilà l’origine du chant sacré. Lorsque les
autres chants meurent dans nos cœurs et
sur nos lèvres, il reste; lorsque le chant de
la nature, de la gloire, de l’amour faiblissent, il s’élève plus pur et plus grand.
Justin Martyr écrivait du chant sacré: «Il
" allume dans les cœurs le désir des biens
que les hymnes mêmes célèbrent, il apaise
les passions charnelles, il féconde la parole,
il encourage dans leurs luttes les soldats du
bien et console les âmes pieuses au miUeu
des soucis de la vie.
L’âme cr05rapte a toujours chanté. Déjà
chez les Egyptiens, les Grecs, les Romains,
le chant accompagnait toujours la prière.
Des traces de chants publics, d’actions de
grâces et de louanges se trouvent pareillement presque dans chaque page de l’Ancien
Testament. Jésus a chanté les magnifiques
psaumes de David: il a même chanté la
veille dé sa mort; ses disciples ont chanté
et les Actes nous présentent St-Paul et
Silas chantant dans leur cachot.
Nous devons au Moyen Age plusieurs des
plus beaux cantiques que nous chantons
encore de nos jours; Salve caput cruentatum
(Roi couvert de blessures), Agnus Dei
(Agneau de Dieu par tes langueurs), Veni
creator Spiritus (St-Esprit viens dans nos
âmes), etc.
La Réforme marque une profonde différence avec le Moyen Age. Jusqu’alors on
avait chanté dans les cloîtres; la Réforme
chante au grand soleil. Tout le monde apprit les Psaumes en langue vulgaire; on
en chantait un verset chaque fois que l’on
se mettait à table. Au Temple on chantait toutes les strophes d’un psaume et
on les chantait à voix forte et de tout
son cœur.
De nos jours nous en sommes revenus à
la condition de l’église primitive: nous ne
chantons pas seulement des psaumes mais
aussi, comme dit St-Paul, des hymnes et des
cantiques spirituels; nous n’avons pas seulement dans nos recueils les sublimes poésies de David mais aussi des cantiques qui
I ont été composés par de pieux chrétiens et
I qui expriment leurs expériences, leur foi,
leurs victoires. Parmi ces auteurs il nous
est doux de pouvoir mentionner un certain nombre de nos pasteurs morts et vivants,
qui ont contribué à la formation du recueil
italien.
St-Paul nous adresse, à propos du chant
P- sacré, deux exhortations : avairt tout, nous
dit-il, il faut que nous chantions « au Seigneur»; nous ne chantons donc pas toujours « au Seigneur »; souvent nous ne
chantons qu’à nous-mêmes ou bien à ceux
qui nous écoutent. Cette parole de St-Paul
signifie simplement que nous devons faire
attention à ce que nous chantons et que
lorsque nous nous apercevons que notre
esprist ne s’occupe que des notes et du
rythme, sans penser à ce que les lèvres
i prononcent, nous sommes sur une fausse
route. St-Paul nous dit encore: « Chantez
•^de tout votre cœur». Lorsque nous chantons un cantique, nous exprimons les sen
%
V.
timents de celui qui l’a composé ; pour que
ce cantique dise nos sentiments, il faut pour
ainsi dire que nous le fassions passer à
travers notre cœur et notre âme, de manière qu’il devienne rme chose à nous, vivante, réélle. Répéter avec les lèvres: « J’implore ta clémence » sans qu’il y ait en nous
un vrai et profond sentiment de repentance,
est une chose inutile, c’est même une
profanation. Et il faut que nous prenions
Vhàbitude de chanter et que nous la fassions prendre à nos enfants. Si les enfants
ne chantent pas assez, c’est généralement
parce que leurs parents ne se sont pas
souciés de leur enseigner les cantiques.
L’habitude du chant sera toujours un rempart pour notre vie morale et spirituelle,
nous sauvera de bien des découragements
et des chûtes et nous soutiendra puissamment dans les heures difficiles ou tragiques de la vie. C’est un cantique (.(Plus
près de Toi, mon Dieu» qui a consolé dans
leurs derniers moments, les passagers du
Titanic à l’instant où le bâteau sombrait
dans l’Océan. D. Bosio.
La Diète de Worms.
17-18 Avril 1521.
C’est le 16 A.vril 1521 que Martin Luther, cité par l’Empereur à comparaître
devant la Diète de l’empire allemand, arrivait à Worms.
Dès que son approche fut signalée, toute
la ville alla à sa rencontre; et son entrée
fut plus triomphale que celle de l’empereur.
Cependant, de nombreux ennemis étaient
mêlés à la foule. Le légat du pape, Aléandre, qui avait insisté pour qu’on le condamnât sans l’entendre, écrivait, rageur:
« Le grand hérésiarque a fait son entrée
avec une suite de plus de cent chevaux. En
descendant de la voiture, il a promené tout
autour ses yeux de démon, en disant: Dieu
sera avec moi ! ». Dès le lendemain, le maréchal de l’empire alla le chercher pour le
conduire au dôme, où se tenait la Diète.
Cette auguste assemblée comptait plus de
deux çents membres, princes laïques et ecclésiastiques, députés des villes libres, ambassadeurs, etc. Pendant que l’humble
moine traversait la foule, quelques-uns lui
rappelaient le sort de Jean Huss et de Savonarole, tandis que d’autres l’encourageaient à tout brav.er pour la cause de la
vérité.
Introduit au centre de ce congrès brillant et imposant, il s’entendit interpeller
par le chancelier, au nom de l’empereur, au
sujet d’une vingtaine de volumes que le
légat avait collectionnés et qui étaient étalés sur une table devant Charles V.
« Es-tu l’auteur de ces livres ? », lui dit-il,
« et en second lieu, veux-tu les rétracter
avec leur contenu, ou bien persistes-tu dans
les doctrines que tu y as enseignées ? ». Luther répondit qu’il reconnaissait ces livres
pour siens, mais que la deuxième réponse
était de telle conséquence qu’il demandait
de pouvoir y réfléchir quelque temps. Un
délai de 24 heures lui fut accordé. Le r8
Avril, à 6 heures du soir, il fut réintroduit
dans le vaste édifice. C’est alors que, d’une
voix forte, nette et calme, il se dit prêt à
retirer ce en quoi il aurait excédé, dans
ses polémiques contre les personnes; mais
que les doctrines, qu’il avait exposées en
s’appuyant sur la Parole de Dieu, il ne
pouvait les rétracter sans être traître à' la
vérité, à sa conscience et aux vrais intérêts
de la nation allemande. Il était d’ailleurs
prêt à accepter tout ce qui lui serait prouvé
par l’autorité des S. Ecritures. Après un
court entretien avec le légat et les princes,
l’empereur lui fit répondre: « A quoi bon
discuter sur des choses que les conciles et
L’Eglise ont déjà fixées? Réponds par un
oui ou un non si tu rétractes ton. enseignement ». Luther alors déclara hautement:
« Vous voulez une réponse franche; je vous
la donnerai hors des dents: Non, si je ne
suis pas convaincu par le témoignage des
Ecritures, car il est clair que papes et
conciles ont souvent erré ». C’est au mi
lieu du tumulte, suscité par ces paroles,
qu’il s’écria: Me voici, je ne puis autrement,
que Dieu me soit en aide !
I Nous avons vu, il y a quelques mois,
,j taxer les Vaudois d’orgueil pour avoir
quitté le bercail de la S. Mère Eglise. Le
voilà arrivé aux mêmes résultats qu’eux,
et la corresponflance du légat Aléandre
avec le théologien Cochlée l’accuse même
de participer aux erreurs des Vaudois.
A peine rentré dans son logis, après
avoir surmonté en vainqueur cette redoutable épreuve, il dit: « Je l’ai traversée.
Eussé-je mille têtes, je les donnerai toutes
plutôt que de me rétracter ».
Il dut quitter la ville avant l’échéance
de son sauf-conduit, pendant que l’empereur, poussé par le légat, le mettait au ban
de l’empire. « Voilà la fin de la tragédie! »,
dit Aléandre. — « Je^^rois plutôt que c’en
est le commencement », répliqua Alphonse
Valdès, qui devait plus tard embrasser
l’Evangile en Italie.
C’est cet évènement quatre fois séculaire
que l’Allemagne protestante se prépare à
célébrer. Dimanche et Lundi, par des prédications et des commémorations historicoreligieuses. L’attitude de Luther a eu de
telles conséquences pour toutes les églises
évangéliques, qu’il n’en est pas une que ce
centenaire devrait laisser indifférente.
. J J
COURRIER MISSIONNAIRE.
Commnnication de M. A. Muller,
trésorier de la Société des Missions
Evangéliques de Paris, du 9 Avril.
(Retardée)-.
« Notre situation financière se termine
par un déficit qui ne dépassera pas 400.000
francs [quatre cents milleI... C’est moi qui
relève en lettres et souligne cette somme) ;
nous avions craint un déficit beaucoup plus
élevé, et, si l’on compare la situation actuelle à celle de l’an dernier, il y a lieu
d’être très encouragés, puisque l’an dernier
nous avions un déficit de 280.000 francs,
alors que nos dépenses n’avaient été que
de 1.100.000 francs; cette année elles seront
de plus de 1.700.000 francs. Les dons ont
augmenté dans une proportion .de 35 % ».
— Voilà un « communiqué » qui ne laissera pas indifférentes, j’espère, les personnes qui s’intéressent et qui aiment les Missions, et tout particulièrement celles qui sont
« favorisées par la fortune ».
A ce propos, relisons "fet méditons avec
receuillement Jacques II, 14-26, et surtout
les versets 14 et 26: « Mes frères, que sert-il
à quelqu’un de dire (c’est moi qui souligne) qu’il a la foi, s’il n’a pas les œuvres?
...Comme le corps sans âme est mort, de
même la foi sans les œuvres est morte ».
NB. — Les dons doivent être envoyés à
MM. Pellegrini et Moris, banquiers, à Turin, sans avoir à souffrir des inconvénients
du change; c’est-à-dire que mille lires équivalent à mille francs, dans les comptes de
la Société (i).
Torre Pellice, ii Avril 1921.
A. Lageard, missionnaire.
M. Ph. G. tient à déclarer que l’article
intitulé « La mort d’un vieux Chef», publié
dans le N° 15 de l’Echo, n’est pas de son cru,
vu qu’il n’a jamais été au Caméroun; mais
qu’il est dû à la plume de M. le missionnaire Geo. Baïer, et qu’il a été pris dans
l’Espérance, journal de l’Union Chrétienne
de Paris.
Ce qui entrave l'œuvre des Missions.
La mission parmi les païens traverse une
période des plus pénibles qui est aussi un
fruit direct ou indirect de la guerre mondiale.
En parcourant les journaux missionnaires, nous rencontrons à tout bout de champ
{I ) MM, les Pasteurs reçoivent sans doute
volontiers, auSsi, les dons, à publier peutêtre dans notre cher Echo en guise de reçu.
des plaintes à cet égard: c’est le manque
de moyens ou le manque d’ouvriers.
,Ainsi, nous lisons dans une lettre venant
des Indes: « Nous avons été douloureusement frappés de recevoir du Comité l’ordre
de réduire les dépenses à cause du manque
d'argent et de l’élévation du change de Îa
monnaie. Que ferons-nous si nous devons
fermer nos écoles? suspendre la mission des
Zenanas (l’œuvre parmi les femmes qui
sont comme dans des cloîtres) ? Nous sympathisons avec le Comité qui doit se trouver dans l’embarras, car de tous côtés il
doit recevoir les mêmes critiques et les
mêmes plaintés; mais pouvons-nous maintenant abandonner le terrain que nous
avions gagné? ».
Un autre missionnaire écrit du Calabar:
« Nous rencontrons de grandes difficultés à
cause de notre monnaie en papier; les billets de banque ne nous servent que dans
les collectes d’église et pour acheter des
timbres-poste. Les indigènes ne vendent rien
à moins qu’on les paie en argent. Heureusement j’en avais apporté un peu à mon
retour ici; mais quand cette provision sera
épuisée ?! Quelques mois passés, nous avions
même beaucoup de peine à nous procurer
des vivres; maintenant cela commence à
aller mieux ». » 1
La C. M. S. se demande aussi: « Devronsnous réduire nos frais et, par conséquent,
limiter notre activité ? C’est à cela que
nous devrons en venir si les contributions
n’augmentent pas d’une manière très sensible ».
Dans d’autres journaux, nous lisons que
la guerre a dévoré bien des vies précieuses
de ceux qui étaient déjà entrés au service
du Maître et d’autres qui se préparaient à
y entrer. Et, encore à présent, la mort continue à moissonner et non pas toujours
des personnes âgées.
Le C. M. C. Gleaner de ces derniers mois
nous annonce le départ pour la Patrie céleste de plusieurs missionnaires encore dans
la fleur de l’âge:
Robert Phuir de Ceylan dont un collègue
écrit qu’il n’a jamais perdu sa bonne humeur, qu’il n’a jamais montré aucune irritation envers les indigènes et qu’il a toujours su se mettre à leur place pour les
comprendre et les excuser; et le résultat en ■”
a été une profonde sympathie entre lui et
sa congrégation et tous ceux qui venaient
en rapport avec lui. Son père avait été
missionnaire dans le N. O. du Canada où
il vit encore dans une retraite bien méritée.
Henry Osmaston de Travancore, qui s’est
noyé pendant une excursion. Il venait de
photographier une des jolies cascades de
Tinde méridionale; ensuite, il avait dit à
tm indigène qui l’accompagnait de l’attendre, et il s’était éloigné, vraisemblablement
pour prendre une autre vue, mais n’est pas
revenu auprès de son ami qui n’a retrouvé
que sa casquette et sa machine photographique. Aussitôt les natifs ont commencé à
faire circuler des légendes sur son compte:
les uns disent qu’il s’est cassé une jambe
dans la jungle et que des oiseaux l’y nourrissent; d’autres qu’un ange l’a emporté.
E. Keyworth qui avait beaucoup voyagé
aux Indes, qui avait enseigné à Palmacotta,
depuis écrivain au Punjab avec la Société
de littérature chrétienne et qui vivait en
retraite pour cause de santé, quoique jeune
encore, à Tinnevelly.
Le doct. /. F. Richardson, qui est mort
de pneumonie aussi dans le Punjab, dans
le N. O. de l’Inde. Le doct. Richardson
avait aussi suivi les troupes indiennes dans
la dernière guerre comme médecin militaire. Il avait gagné l’estime de ses collègues dans l’armée comme dans les champs
de la mission, et il est tombé victime de
son dévouement.
Enfin H. Girling qui travaillait depuis
quelque temps parmi les Esquimaux de
l’extrême nord du continent américain. Il
avait accompli plusieurs voyages d’exploration et missionnaires dans les îles Victoria et Prince Albert et il avait envoyé des
nouvelles du plus grand intérêt sur ces pp-
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pulations du cercle polaire. Lœ aussi est »
tombé sur la brèche et a achevé sa jour-^'
née avant que vînt le soir, Ph. Grill. |
Unions Chritionnes île Jeunes Gens.
Le Comité National des U. C. J G, nous
prie d’annoncer aux Unions Chrétiennes de
Jeunes Gens et de Jeunes Filles des paroisses des Vallées et de Turin que la promenade unioniste traditioimelle de l’Ascension (5 Mai), aura lieu cette année au Martel
(Angrogne). Départ de la Tour à 9 heures,
du Pont des Appiots, lieu de rendez-vous.
Vive prière est faite à toutes les Unions
d^ participer en bon nombre. Chacun est
invité à porter le Recueil de chants italien.
CHRONIQUE VAUDOISE.
LA TOUR. Nous avons accompagné dernièrement au champ du repos Pauline Schmid veuve de M. Maurer, Marguerite
Chauvieàa Pra du Tour et Daniel Ckauvie.
Ce dernier qui a été président, pendant
presque 30 ans, de la « Società Operaia »
de la Tour et qui était largement connu et
apprécié au milieu de nous, est décédé
Mercredi 13 courant. Une vraie foule d’amis a accompagné sa dépouille mortelle.
Après le service funèbre au Temple, quelques amis, MM. Falchi, H. Rivoire et hon.
Giretti parlèrent de M. Chauvie au cimetière, en accentuant son vif désir de faire
du bien autour de lui.
— Dimanche passé a eu lieu dans notre
Temple la fête de Chaut des écoles du Dimanche de la Vallée. Quoique les écoles de
Rorà et Saint-Jean n’eussent pas pu venir,
nous avions un très beau nombre d’enfants
grâce au temps magnifique. Chaque école
chanta deux cantiques qu’elle avait spécialement préparés et toutes ensemble, sous
la direction de M. E. Revel, enlevèrent
quelques-uns des plus beaux cantiques de
nos recueils. Les pasteurs présent prirent
part à la fête par des allocutions et des
prières et le tout se passa de la manière
la plus agréable. Un bon public assistait et
goûta beaucoup les efforts de nos chers
enfants en décidant qUe toutes les écoles
présentes indistinctement méritaient ses
plus vifs remerciements et ses congratulations. Les directeurs de chant étaient, respectivement M. Masse! (Bobi), M. Long
(Villar), M. Rivoir (La Tour - Ste-Marguerite), Mme J. Jalla (La Tour - Via Uliva),
M. Revel (Angrogne).
— Samedi passé nous avons eu au Temple
le mariage de Charles Poëi des Chabriols
avec Mlle Catherine Berlin du Chiot. Nos
meilleurs vœux aux époux.
— La soirée de bienfaisance de dimanche dernier, en faveur des Hôpitaux Vaudois et des Cuisines Economiques, n’aurait
pu avoir une meilleure réussite. « L’Aula
Magna » regorgeait de spectateurs, de sorte
que le succès au point de vue financier
aussi a été complet. Le beau drame de
Govéan si favorablement connu parmi nous,
« I Valdesi » a été supérieurement représenté par un groupe des U. C. de Jeunes
Gens de Turin dirigés, avec une rare compétence, parM. Francis Monney. iliWtHàhn
a su admirablement personnifier le rôle de
Marie; M. C. Davite fut un excellent Aleramo qui se débat entre les griffes des Jésuites; M. E. Monney un parfait capitaine
Bouvier; MM. Jervis et Délessert ont soutenu avec beaucoup de vivacité le rôle
de Jésuites et M. A. Bounons celui de
Masola.
Quant à M. Pedriali il a été tout simplement incomparable dans la parfaite interprétfition de la belle figure chrétienne de
frate Della Bona, martyr de sa foi. Très
appréciés aussi dans leurs rôlœ respectifs
MM. C. Bounous, ingénieur Rostaing, E.
Balmas, G. J on Scotta, F. Monney, Giustiniani, E. Gay, E. Balmas. On admira, sans
réserves, le groupe gracieux des petites
vaudoises dans la scène du Pradutour. Le
spectacle termine par le spirituel monologue
de Gandolin : Il coraggio della paura que
M. Pedriali recita avec beaucop d’humo
nsme.
La recoimaissance et l’admiration du public se traduisent par des applaudissements
nourris et répétés. Nous souhaitons que
la visite artistique de nos amis de Turin
ne soit que la première d’une belle série.
PRALl. M. Fontana nous écrit pour signaler à la reconnaissance... des Pralins, je
suppose, M. François Rostan de Nice et
son frère M. Pierre Rostan de Marseille pour
leur don respectif de 100 lires à verser au
CrMnité du monument aux caduti de Prali.
Il saisit l’occasion pour adresser un dernier
appel aux Pralins résidant à l’étranger, qui
voudraient s’associer à cette bonne œuvre.
Les dons sont reçus par M. B. Fontana
même. Prière de se hâter.
PRAMOL. Très favorisés pendant
l’hiver quant à l’état de santé de notre
population, nous le sommes un peu moins
au cours du printemps. Cependant deux
vies seulement ont été emportées jusqu’ici,
celle d’une fleur à peine éclose: Yvonne
Clôt de Louis et Henriette des Bouchards,
décédée à l’âge de sept jours, et celle de
Louis Long, de la Ruà, qui a succombé
après huit jours de maladie, à l’âge de 69
ans et auquel - malgré l’inclémence du
temps - un nombreux cortège a rendu les
derniers devoirs vendredi 8 courant. Aux
affligés notre sympathie.
— Par contre, avec le printjeraps sont
venus aussi les mariages: celui de Frédéric
Jakier de la Ruà et Marie Long des Bouchard (que je vous annonçai en temps et
lieu dans une correspondance qui n’est
évidemment pas parvenue à la Rédaction) ;
et celui de Lévi Jahier des Bouchardon et
Elise Jahier des Beux, auxquels nous renouvelons nos vœux de bonheur.
— Le printemps très précoce ici aussi,
nous a fait la surprise d’un mètre de neige
environ pour le Dimanche 10 courant ; aussi
le coucou [« lou 7, lou 17 ou lou 27 a deou
v’rt ou qu’a l’a la guerro ent soun pays«],
arrivé le 7, n’a pas chanté jusqu’au 12,
c. à d. jusqu’à ce que la neige fût fondue.
E. T.
ISTITUTI OSPITALIERI VALDESI.
/2» Lista di Sottoscrizioni,
Famiglia Bertin, Ravadera (Ospedali) L. 10,—
La stessa (Rifugio) » 10,—
La stessa (Orfanotrofio) » 10,—
Sig. Pietro Pellenc, Appiotti (Ospedali) » 10,—
Lo stesso (Orfanotrofio) » 10,—
Figli prof. Forneron, « per riconoscenza!» (Id.) » 25,—
Un marinaio Valdese (Ospedali) » 500,—
Sig.ra Maddalena Larco, Isola
Maddalena (Id.) » 10,—
Sig. Schalck, Titoli Rendita (Rifugio) » 1.000,—
Sig. Giovanni Bertalot, Tofino
(Ospedali) » 5,—
Sig.ra Fanny Long, Pinerolo (Id.) » 10,—
La stessa (Rifugio) » 10,—
La stessa (Orfanotrofio) » 10,—
Sig.ra Paolina Rivoire-Qander (Rifugio) » 10,—
Miss Mary Dods (Orfanotrofio) » 25,—
La stessa (Rifugio) » 40,—
Sig. e sig.ra Boldrini-Gay (Id.) » 25,—
Gli stessi (Orfanotrofio) » 25,—
In memoria del rimpianto Enrico
Gay (Rifugio) » 25,—
Sig. Beniamino Tron, Campo del
Clot, Rodoretto (Ospedali) » 30,—
Sig. Davide Genre, ex-maestro.
Fontane (Id.) » 5,—
Sig. Augusto Pastre, Porosa (Id.) » 10,—
Lo stesso (Orfanotrofio) » 10,—
In memoria di Rosina Dosio, alcune
amiche, Pinerolo (Rifugio) » 50,—
N. N. - Pramollo (Id.) » 50,—
L. 1.925,Liste precedenti » 15.591,85
Totale L. 17.516,85
Letto Cav. Dott. A. Rostan.
39® Lista di Sottoscrizioni.
Sig.ra vedova Margherita Rostan,
Guigou, Prali L.
Liste precedenti »
Totale L. 8.703,50
5,
8.698,50
Fondazione di un nuovo letto
al Rifugio Re Carlo Alberto,
La sig.ra Edvige Charbonier di Torino ha fondato un letto in memoria del diletto e molto
rimpianto nipote Fernand Prochet, inviandoci
L. 12.000 di Titoli al portatore. — Vadano alla
veneranda Signora i sentiti nostri ringraziamenti.
La Commissione.,
BIBLIOGRAPHIE.
La condizione giuridica delle Chiese
Evangeliche in Italia, prof. avv. D. Jahier. Lettur?, fatta al 1° Congresso Nazionale Evangelico in koma.
Notre feuille a parlé, en son temps, de
l’excellent discours que l’Unione Tipografica
Editrice publie aujourd’hui en brochure et
de la profonde impression qu’il a produite
parmi les membres du Congrès de Rome.
Une exposition claire, incisive, étayée sur
une abondante documentation et aboutissant à un ordre du jour pour l’abolition du
premier article du Statut, que le Congrès
vote à l’unanimité et que la présidence du
Congrès présente au Président du Conseil
des Ministres, le 16 Novembre 1920.
Edition de « La Cause » - 33.
des St-Pères - Paris. — Nous recevons, dans
le but d’en recommander la diflusion, un
certain nombre d’excellentes brochures que
nous n’hésitons pas à recommander aux
lecteurs sérieux, désireux de s’édifier en
s’instruisant;
1° E. Rayroux, La valeur religiatse de
VAncien Testament. Frs. 0,50. *
2® Jean Claude, Ceci est mon corps, 36
pages. Fr. i.
30 H. Cordey, Edmond de Pressensé, 62
pages. Fr. i.
40 M. Lelièvre, Sur les galères de LouisXIV.
23 pages. Fr. 0,25. '
50 P. Barde, Yivre. 15 pages. Fj. 0,20.
6® L. Trial, Eduquons nos enfants. 16
pages. Fr. 0,20.
7° E. Fauché, L’activité des laïques dans
nos Eglises. 16 pages. Fr, 0,20.
8° F. Dürrlemann, La formation des travailleurs chrétiens. 24 pages. Fr. 0,50;
Les trois derniers, que nous renonçons à
analyser, faute d’espace, sont tout particulièrement à conseiller, .pour les sujets
toujours actuels qu’ils traitent d’une façon
très pratique.
Chronique politique.
Quoique plus de vingt jours nous séparent encore des éléctions générales politiques, le fer chauffe dès à présent, et il
n’est pas nécessaire de vous dire qu’on est
en train, de tous côtés, de fourbir les armes pour la grande bataille du 15 mai. Les
listes des candidats sont prêtes, ou vont
être prêtes et seront, dans quelques jours,
communiquées au public. Le parti hbéralconstitutionnel aüquel se rattache, nous
n’en doutons pas un instant, la totalité des
lecteurs de cette feuille, formera le bloc auquel vont se rallier les combattants, les socialistes-réformistes, ainsi que les différentes fractions des partisans de l’ordre, quelles
que soient les questions tout à fait secondaires qui les différencient les uns des autres. D’un bout à l’autre de l’Italie, on a
compris le danger du fractionnement ayant
eu en 1919 le résultat que nous avons suffisamment expié. Aussi le mot d’ordre estil: Tous unis pour opposer un solide rempart aux ennemis des institutions, rouges et
noirs, surtout rouges. Et pour que l’union
soit rendue plus évidente aux yeux des
foules, il paraît qu’on a décidé d’avoir une
seule « marque » (contrassegno) pour les
listes du bloc de tout le Royaume.
Il ne nous reste qu’à leur, qu’à nous souhaiter bonne chance et à souhaiter du fond
de nos cœurs que toute la propagande se
fasse dans un esprit d’ordre et d’équité;
que la droiture la plus parfaite préside
aux choix des candidats; que les gens
qui ont deux consciences: une de tous les
jours et l’autre politique, fassent violence
à cette dernière pour éviter de mentir outrageusement ainsi que nous l’avons vu
faire... il n’y a pas si longtemps, au grand
scandale des honnêtes gens.
MM. Boselli et Lnzzatti, deux vétérans du Parlement, deux personnalités politiques de premier ordre, ayant spontanément renoncé à poser leqr candidature,
viennent d’être nommés sénateurs.
Malheureusement les luttes entre « fascisti et communistes » qui ensanglantent périodiquement telle ou telle autre
ville, telle ou telle autre région de notre
patrie, n’ont pas encore cessé, comme nous
l’aurions si ardemment souhaité. Et la Toscane semble avoir la primauté dans ces
luttes fratricides. Tout dernièrement le
Val di Chiana a été le théâtre d’un massacre — dix morts et plusieurs blessés —
organisé par des paysans communistes qui
ont commis sur les « fascisti » des actes de
sauvagerie qui nous font rougir en tant
qu’italiens. D’autres désordres moins graves ont eu lieu à Val Bisenzio et San Sepolcro.
Après avoir passé par des journées d’angoisse que nous réalisons parfaitement, VAngleterre 'respire enfin, et l’Europe avec elle.
La grève des mineurs dure encore, mais
doit être dès maintenant considérée comme virtuellement finie. Elle a tout simplement échoué grâce à la forte poigne du
Gouvernement et surtout grâce aux dirigeants de la Triplice ouvrière qui, après
mûre réflexion, ont décidé que les ouvriers
des Transports ainsi que le personnel des
chemins de fer ne pouvaient ni ne devaient
s’associer à la grève qui aurait, à brève
échéance, causé la ruine de l’Angleterre.
Elle n’en a pas moins occasionné des pertes de centaines de millions, peut-être de
quelques milliards, dont nous allons subir
le contre-coup. Vous saurez â ce propos
que la disette de charbon se fait déjà sentir même chez nous, et qu’il est question
de supprimer quelques trains sur tous nos
résaux et de mesurer le charbon aux usines à gas et aux industries. Les pourparlers entre patrons et ouvriers vont être repris sous l’égide du Gouvernement et très
probablement nous pourrons annoncer prochainement que le travail a été repris dans
toutes les mines.
Eb France l’opinion publique est presque unanime pour réclamer du Gouveme
meat nne n politique forte n au sujet de
l’Allemagne. Il paraît que deux classes ont
été ou vont être rappelées sous les armes
et qiî’il s’agit dbccuper tout le bassin de
la Ruhr. Et si cela ne suffit pas à décider
l’Allemagne à payer une partie de ses dettes, il serait question de mettre le blocus 3
à Ambourg. D’autre part, le bruit qui
court avec insistance et dont l’écho est
répété par une partie dé la presse internationale, attribue à l’Allemagne la louable
intention de faire de nouvelles propositions
à l’Entente au sujet des réparations. Mais
il y a plus: l’Allemagne, dit-on, serait prête
à s’adosser les dettes formidables de , l’Entente — Italie comprise je suppose — envers
les Etats-Unis. C’est à peine si l’on ose y
prêter foi; d’ailleurs l’Amérique consentelle de bon gré à cet échange de créanciers?
Charles d'Absboarg, ci-devant empereur d’Autriche-Hongrie va se réunir avec
sa famiile, sur le sol trop hospitalier de la
Smsse — à Frangins — après sa lamentable
et ridicule équipée. j. c.
AVIS.
La Fête de Chant pour les [Ecoles du
Dimanche de Pignerol, Prarustin, Saint- 3
Germain et Pramol aura lieu, D. V„ Jeudi
28 courant, à 10 heures du matin, dans le
Temple de Saint-Germain.
Le public est cordialement invité à assister à cette fête.
Eugène Revel
Président de la Commission du Chant Sacré.
Nouvelles Religieuses.
UN TRISTE BILAN DE LA GUERRE.
La Société pour l’étude des conséquences
sociales de la guerre, à Copenhague, vient de
publier, d’après toutes les statistiques despays belligérants qu’elle a pu se procurer,
des chiffres impressionnants.
Dix nations ont fait la guerre: La France,
la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie, l’Italie, la Belgique, la Bulgarie, la Roumanie, la Serbie et la Russie
d’Europe. Les chiffres fournis par les autres
nations mêlées au conflit sont trop peu importants pour entrer en ligne de compte.
Voici les résultats que publie cette Société dans son dernier bulletin:
Ces dix nations avaient,, à la fin de 1913,
une population totale de 400.850.000 personnes. Dans des conditions normales, cette
population fût montée, au milieu de 191g, à
424.410.000 habitants; or, elle n’était en
réalité, à cette époque, que de 389.030.000
âmes. On peut donc estimer que la perte en
vies humaines a été, dans ces dix Etats,
de 35.320.000 personnes qui, d’après les différentes statistiques consultées par la Société, se répartissent ainsi: 9.820.000 tués
à la guerre ; 5.031.000 morts causées paiT’augmentation de la mortalité, le blocus, les épidémies (grippe en particulier) et 20.250.000
naissances de moins, perte occasionnée par
la mobilisation d’un total de 56 milhons
d’hommes de l’âge de 20 à 45 ans.
{Revue du Christ. Social).
Abonnements payés.
1921 : Ribet H., Laurens, Maniglia — Poii.s
F., Baisse, Id. — Ferrier F. feu A., Graiigettes, Faetto — Pons H. feu Ph., Bessé,
Perrero — Micol M., Porinche, Massello —
Micol J., facteur, Chiabrano — Bounous B.,
Crouzet, Prali — Peyran A., Serre, Maniglia
— Genre A., Peyrouna, Bovile — GrisetVolla L., Santa Anna — Long J. P., Coloaiia Vaidense (et 1922) — Plavan H., Id.
(id.) — Berton J. P., Id. (et 1920) — Griot
R. , Id. — Travers H., La Paz (et 1922) —
Maurin J. P., Id (id.) — Salomon D. M.,
Colonia Miguelete (id.) ^— Long v. M., Lavalle (id.) — Rostan A., San Germano —
Rostan A., Torino — Rostan E., Id. — Reynaud M., Costabella, Pramollo — Bouchard
M., Ciampet, San Germano — Vinçon S.
feu B., Savoia, Id. — Massel E. feu F.,
Riondetti, Id. — Combe H., Bristol — Bon-1
vier L. née Long, Pramollo — Martinat L.,
Chiotasso, Inverso Porte — Balmas J., Ciampet, S. Germano — Baret Giov. G., Brière, <
Id. — Durand C., Ville, Id. — Tron H., Id.
— Maurin Cath., Plan, Inverso Pinasca —
Constantin A., Saret, Id. — Buffa G. P.,
S. Antonino — Bertalot H., Les Pons, Pomaretto — Rostan M., Id. — Pastre Jeanne,
Rey, Id. — Ribet E., Bouchards, Id. —
Coucourde B., Clot, Inverso Pinasca — Rochon D., Vivian, Id. ~ Gardiol-Galliano S.,
Id. — Rochon M., Fleccia, Id. —Grill Antoinette, Perosa Argentina (compì.) — Balmas A., Venezia — Costabel V. A., Milano.
J. Bonnet, Rédacteur-Responsable.
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