1
I
i y^Soìxante-sixième année - Anno VITI*
gsr---------- .... ----
6 Juin 1930
N» 21
L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Biîàjôteca VaMes<i s
,TORRiLPELLlCE ;si
PRIX D'ABONNEMENT: Par an Pour 6 moU
Italie (y compris les Vallées et Colonies) . . L. 10,— 6,Etranger (y compris les deux Amériques) . . 34,- 12,Plusieurs abonnements à ia même adresse . . » 22,—
On s'abonne: à Torre Pellice, au Bureau d’Administration de l’EcAo i
(Via Arnaud, 31); dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE PAYE D'AVANCE.
S’adresser: pour la Rédaction/ à M. le Pasteur ¡clbs Tron - Torre Petlice
— pour l’Administration, au Bureau du Journal, Via Arnaud, N» 31
- Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du iournal.
Tout changement d’adresse coûte fo centimes, sauf ceux du commencement
de l’année.
<M\s Le numéro: 35 centimes 'wv
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..., dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
O
O
s
d
I
>
2;
H
W
O
O
w
i?3
rOUR LA VIE INTÉRIEURE
Pentecôte: Don de l’Esprit,
L’Ecriture commence par l’annoncer :
voyez lia prédiction contenue dans les
XIV®, XV® et XVI® chapitres de Saint-Jeam.
Plus tard elle en parle comme d'un fait
d’exi)érience ; lisez le VIII® chapitre des
Romains et le V® des Galates. Le SaintEteprit est le Consolateur* l'Instituteur, îe
Guide, l’Avocat intérieur, le Représentant
du Christ, la présence de Dieu dams yàme.
Sa venue devait changer en gain le départ même du Seigneur.
Comment en parlent ceux qui ont possédé ce don magnifique.
Ecoutons ce qu’en dit Saint-Raul. Il nous
dit que FEsprit Fa délivré de FeîClavage
de la mort et du péché : qu'ü a détaché
ses affections des choses de la terre pour
les porter vers celles qui sont en haut ; il
nous dit qu'il m’a pas été un œprit de timidité et de crainte, de terreur servile,
mais d’adoption qui nous fait recourir à
Dieu comme à un père plein d’amour. Cet
Esprit, il Fa trouvé puissant pour le secourir dans ses infirmités; quand il se
trouvait embarrassé et muet pour prier, il
.s’est aperçu que l’Esprit faisait en sa faveur des intercessions puissantes que Dieu
reconnaît comme soupirs de son propre
Esprit et qu’il agrée.
Tot.ls, nous connaissons par expérience
la lïuissance du péché et l’attachement aux
choses de la terre ; il faut que chacun de
nous fasse l’expérience de la puissance du
Saint-Esprit s’il veut devenir heureux, paisible, fort de la force de Dieu.
^ ❖ îÿ
Le don du Saint-Espnt est une des choses dont l’homme a un besoin absolu.
Il nous est indispensable d’avoir obtenu
le pardon de nos péchés. L'avons-nous
reçu ? Que chacun de vous se demande,
chers lecteure, si Ses péchés, lui sont pardonnés ; et s’il n’en était encore rien, ne serait-ce pas qu’il n’a pas été demandé ?
Mais le pardon lui-même ne serait pas
un bienfait très utile sans le don du SaintEsprit qu!i nous' est offert. Vous avez entendu dire qu’ehe est la puissance de ce
don pour éclairer, instruire, transformer,
consoler, fortifier et guider celui qui le
reçoit ; ne nous est-ü pas nécessaire ?
êtes-vous assez sages, assez forts, assez
heureux ? votre cœur est-il, aissez tourné
vers les choses qui sont en haut ? êtesvous capables de bien vivre, êteS--vous
prêts à mourir, sans FEsprit de Dieu ?
Qui oserait dire : oui ? La vérité est que
nous sommes pauvres, faibles, souvent
tristes, et le fond de notre cœur est toujours solitaire, jiusqu’à ce que la lumière
de Dieu ne soit levée sur lui, jusqu’à ce
que Jésus lui-même, le Soteü de Justice,
vienne répandre sur nous la santé qu’il
porte dans ses rayons ; cette, santé qui
consiste d’abord dans la joie d’un pardon
gratuit, puis dans celle que le Saint-Esprit
répand dans le cœur où il habite.
« « h:
Que sous la direction du Seigneur, qui
veut nous enseigner lui-même, chacun de
nous apprenne quel soutiem, quelle consolation, quel repos, quelle force le SaintEsprit apporte dans le cœur, dans l’âme
et dans la vie de l’homme qui le demande
humblement jour après jour. N’aJlons'au
devant du travail et des tentations d’aucune de nos journées avant d’avoir apporté
notre vase vide à la source du salut pour
Fy faire remplir. Ne nous mettons jamais
en route pour notre course quotidienne
avant d’avoir .demandé à Dieu de nous
munir de la force de son Reprit.
Soyez bien assurés que si vous êtes remplis du Saint-Esprit nous parferons un
langage nouveau, car quelle influence
n’a-t-il pas sur la paróte humiaine ? Demandons beaucoup, demandons avec ferveur ce nouveau don d’un langage divin,
ce dbn par lequel la bouche exprime la
joie, la paix, la douceur, la .bonté, la foi.
C’est ainsi que 1e monde s’apercevra que
nous sommes avec Jésus.
Un roi, un due, un pape
et les Vaudois en 1686.
Les trois souverains qui occupaient les
trônes de France, du Hémont et de Rome,
quelle part de responsabilité cttit-ijs eue
dans l’inique et atroce guerre religieuse
qui, en l’année tragique 1686, menaça te
complet anéantissement du peuple vaudois?
Dans le Bulletin de la Société d’Histoire
Vaudoise, d’avril dernier (N. 55), M. Miario Viora s’appliqiue à noue persuader que
les deux premiers seuls en sont responsables, mais que le pontife régnant. Innocent XI, y a été complètement étranger («assenteismo assolutoy>).
Nous nous sommes persuadés, une fois
de plus, en lisant et relisant cet article,
qu’il est des tournures d’esprit, même
parmi les plus studieuses, qui leur font
tirer des conclusions en ouverte contradiction avec les documents, jusqu’ici inédits,
qu’ils ise prisent de livrer au public.
Nous savons tous que de longue date les
écrivains catholiques se sont efforcés de
rejeter sur le bras séculier toute les violences, les cruautés' et les massacres inspirés et voulus par la papauté et Ses dépendants, pour se défendre contre la prétendue hérésie.
M. 'Viora, à 'son tour, veut rejeter entièrement sur Louis XIV la faute des horreurs criminelles de la croisade pour l’ex^
tirpatioin de l’hérésie vaudoise en 1686, et
il assigne à Victor Amédée II le rôle de
complice obligé et soumis du puissant monarque français, mais il en blanchit ce
beau type (« questa bella figura ») d’innocent XI.
Avant de nous servir des documents ci*
tés par M. Viora, pour prouver te contraire,
nous devons nous demander si ce pontife.
Benedetto Adescalchi, de Còme, qui occupait depuis une dizaine d’années te SaintSiège, n’eut pas à démontrer en maintes
occasions sa véhémente aversion pour tout
dissident, sa sévérité pour tout novateur.
Ce fut lui qui, d’après les accusations des
jésuites, fit arrêter Michel Molinos, fauteur du quiétisme," et son ami l’évêque de
Jesi, Pier Matteo Petruni, pour leurs écrits
mystiques. Molinos' fut condamné, deux
ans apr& son arrêt, à la prison perpétuelle (1687), au lieu du bûcher, vu sa
rétractation.
En cette même année, était aussi condamné Anton Maria dei Lioni et ses compagnons, parce qu’ils étaient contraires
aux interprétations allégoriques des Saintes-Ecritures, à la confession, et qu’ils re
tenaâmt tous les jours égaux, quant à
l’abstinence...
Ne fut-il pas, ce pape, l’instigateur habite et persévérant de la révocation de
Fédt de Nantes (1685), s'e servant de
l’ascendant sur Louis XIV du père La
Chaise, son confesseur ?
Et lies quolibets du jreiuple romiain à son
sujet ne le caractérisent-ils donc en rien ?
Si on lui avait donné le sobriquet de « belIm inmtiabüis» ce n'était pas seulement
un jeu de mot, parce qu’il ne savait pas
se passer de la compagnie du cardinal Cibo
(sine cibo), mai'S bien aussi pour ses instincts de sauvage et cruelle intolérance î
Du reste, aurait-il renié l’esprit (animus)
de tant de ses prédécesseurs, prisonnier
cwnme il était des traditions et des préjugés de son Eglise, qui exigeait de ses
pontifes 1e zèle pour l’extirpation de l’hérésie et pour la propagation de la foi
catholique ?
Mais reStraignons-nous, maintenant, à
la documentation publiée par M. Viora et
qui regarde plus s'péciatement la terrible
persécution de 1686, contre les Vaudois.
La révocation de l’édit de Nantes en
France devait nécessairement avoir un
contrecoup dans te vallées limitrophes du
Piémont, et, à Rome, on n’était pas si
Itorné de ne pas l’avoir prévu et escompté,
de sorte que, en invitant Louis XIV à exterminer te huguenots du sol de la France,
il allait de soi que, par ricochet, oin ne tolérerait pas que te Alpes Cottiennes devinssent le refuge des bannis et qu'un foyer
d’hérésie se maintînt aux portes mêmes
du royaume.
On était trop content, au Vatican, que
ce que l’activité tracassière du Nonce à
Turin, du Cranld Inquisiteur, de l’Archevêque, du Confesseur de Cour, n’avait pas
pu obtenir, malgré nombre d’éditS vexatoires, que très partiellement, fut enfiin
achevé, d’iune manière radicale, grâce à
la puissante intervention de Louis XIV.
Innocent XI était trop heureux, sans
lâcher un liard, sans abandonner aucun
de ses droits*suzerains, sans faire de concessions dans ces honteuses passes diplomatiques, dont les Vaudois étaient Fepjeu,
d’obtenir du duc Victor Amédée II ce
qu’il désirait si vivement : l’extirpation de
l’ivraie hérétique du territoire italien !
Et qu’il en fut ainsi, qu’innocent XI
eut ce vif désir, M. Viora se charge luimême de nous en fournir te preuves. En
effet, il réfère que le comte Provana, ministre dû Duc de Savoie à Rome, ayant
informé 1e Pape des intentions de son seigneur d’entreprendre une croisade contre
tes Vaudois, Innocent XI montra d'en être
énormément satisfait (« gradire moitissimo»), non seulement, mais s’excusant
de ne pas pouvoir lui venir en aide financièrement, il l'adressait à la Banque du
Bon Dieu, et l’enoaurageEiit à persévérer
dans son entreprise.
A peine te Duc eut-il promulgué le fatal
édit du 31 janvier 1686, il s’empressa d’en
communiquer lé texte au Pape qui, par retour du courrier, te 16 février 1686, lui
exprimait son entière approbation, l’assurait de prier pour te siuccte de l’entreprise
et lui accordait Sa bénédiction.
La réponse du Duc, à ce bref pap^,
nous fait saisir clairement quelle était la
part, selon lui, que le Pape prenait à cette
croisade. En voici quelques passages ;
« Dieu a réser\'é au très glorieux pontificat
de V. S. l’achèvement de ce saint but (l’ex
tirpation de l’hérésie), si souvent tenté
sans fruit... » ; et plus loin : « à vous il
est réservé de voir purgée entièrement
l’Italie de l’hérésie, sous vos très bienveillants auspices » ; et enfin le Diuc déclare :
«très privilégié d’être l’instrument qui
ajoutera un nouveau fleuron à la couronne
immortelle qui est bien due à V. S. ».
Le 30 avril 1686 le Duc se hâtait d’envoyer au Pape l’heureuse nouvelte du
plein succès de son entreprise. La lettre
qui fut communiquée par le nouveau ministre, comte De Gubernatis, commence
par ces textuelles paroles : « A V. S. sous
te glorieux auspices du quel j’ai entrepris
de dénicher l’hérésie dé ces Vallées... ».
Le 28 mai suivant, le Pape s’empresse
de lui envoyer ses congratulations. Il W
exprime sa grande joie (ingenti cùm an%ml
Nostri gaudid), lui assure encore une fds
qu’il prie Dieu pour qu’il lui concède une
large rétribution et de tout cœur lui accordé la bénédiction apostolique.
Des citations qui précèdent il résulte, me
semble-t-il, que te pape Innocent XI est
complice, avec les deux têtes couronnées
de France et de Piémont, d’une persécution qui'îl a désirée, 'approuvée, louée, encouragée et dont il s’est grandement réjoui.
Le fait qu’il n’aurait fourni ni un «ridât ni un denier, pour ce carnage, loin
de prouver qu'il y fut ét^tnger, démontre
seulement qu’il a été d’une consommée
habileté en .ne dépen^nt que des louanges et des bénédictions à l’adresse icte deux
exécuteurs, qui faisaient Son affaire.
Je voudrais demander à M. Viora ; si
un tribunal civil était appelé à donner
son jugement, an Sujet d’un cFime perpétré ]>ar deux compères, auquel une troisième personne aurait pris part, dans la
mesure et proportion d’innocent JXI dans
la délictueuse croisade contre tes Vawdois,
si, dis-je, le dit tribunal prononcerait un
non lieu à poursiuite sous prétexte que la
dite troisième personne y a été absolument étrangère (assenteismo asscluto),
ou bien, loin de l’absoudre, te frapperait
d’une condamination comme mandant et
complice ?
Le pape fut doublement coupable, car
en sa qualité de prétendu vicaire de Celui qui a empêché Pierre de Se servir dé l’épée pour la défense de sa personne et
de sa cause, mais a répandu son propre
sang pour que les hommes désormais s’inspirent à l’héroïsme de l’amour fraternel,
dans un royaume qui ne se régit pas
comme ceux dû. monde, il aurait dû arrêter te glaive diu Grand Monarque, dont ü
tolérait les dissolutions, et patemeltement
reprocher le Duc de Savoie de vouloir traquer ses fidèles sujets vaudois, comme du
vil bétail, contre des concessions tempordles longuement convoitées !
Ce n’est pas la première fois que j’ai
dû demander Fhospitalité à l’Echo (Voir
16 novembre 1928, N. 45), pour confuter
d’étranges appréciations de M. Viora sur
notre histoire et les personnages qui s’y
rattachent ; aussi je me permets, en terminant, de formuler un vœn, en vue d’un
ouvrage en préparation du dit M. Viora
sur «Fhistodre dés Vaudois à la fin du
XVII® siècle », et c’est qu’il se limite à publier te faits et te documents ^ l’appui,
mais qu’il laisse à ses lecteurs d’en trouver la philosophie et d’en tirer te déductions niorate et religieuses.
Arthur Muston.
2
le fiai lÉie it’lsliie.
IL
Nous avons vu, dans un article précédent (Echo, N. 19), ce que doit être le
vrai membre d’église au point de vue spirituel. Que doit-il être au point de vue
de l’activité pratique? Le vrai membre
d’église ne doit pas seulement être réceptif, il doit être actif ; il ne doit pas seulement recevoir, il doit donner. Certes, il
faut profiter des cultes, des moyens d’édification et de toutes les occasions que Dieu
offre pour développer sa vie Spirituelle et
la développer réeUèment, mais ce n'est là
qu’une partie de la tâche qui mous attend,
une face du devoir chrétien. L’autre face,
non moins importante, consiste à donner
et à se donner. Les Saintes-Ecritures
nous recommandent constamment l’activité, le service en faveur de nos semblables, comme un devoir non soulemant, mais
aussi comme une source de bénédictions.
L’oisiveté obligatoire ren/d l’homme grandement malheureux : un prisonnier, renfermé dans un cachot de Venise, ne pouvant supporter de vivre dans l’inaction,
s'était procuré des épingles qu’il jettait
par terre pourdes ramasser ensuite ; cette
activité, pour drôle qu’elle puisse paraître,
sauva le malheureux du tourment le l’oisiveté. H y a parfais des chrétiens qui se
découragent ou qui sont pessimistes ; le
Seigneur les invite à ne pas trop s'écouter, mlais à le suivre dans l’action en soulageant leurs frères plus misérables. On
connaît l’épisode suivant de la campagne
de Rifôsie : un sergent de l’armée de Napoléon s’était laissé tomber découragé le
long de la route ; ü attendait que la mort
Vienne. Tout à coup il entendit un gémissement ; il s’approcha : c’était son capitaine qui Se larnentait d’une blessure. Le
sergent alors pansa la blessure de l’officier
et il le sauva. C’est ainsi qu’en sauvant
son capitaine, ü reprit courage et Se sauva
lui-même.
L’activité à laquelle est appelé le membre d’église est ,.aussi un grand privilège,
car par elle il peut devenir «collaborateur » de Dieu lui-même. Quel honneur !
L’Eglise est là, eif effet, pour achever
l’œuvre de Jésus-Christ. Tout membre
d’église doit porter son contingent à cette
œuvre, en entrant activement dans la
grande lutte que l’Eglise iwursuit ici-‘bas
contre les différentes formes du mial ; l’incrédulité, le vice, la misère, l’intempérance, etc. Il ne suffit pas, pour cela, de
soutenir de loin telle ou telte œuvre (c’est
déjà quelque chose, car il y a bien des
personnes qui (n’arrivent pas même jusque-là), mais le vrai membre d’église doit
mettre tout son cœur, doit donner toute
sa sympathie iwur les œuvres qui ont pour
but l’avancement du Règne de Dieu sur
la terre.
N’est-ce pas vrai que nous pourrions
répéter nous aussi, en bien des cas, ce que
disait, en 1916, Jean Lafon (1) à propos
de la (nécessité de se sanctifier pour les autres ? Cet éminent prédicateur disait ;
« Nos œuvres d’évangélisation sont restées
impuissantes, parce que nous avons cru
pouvoir les soutenir en inscrivant notre
nom et une somme plus ou moins généreuse sur une liste de souscription, sans
leur offrir en même temps le persévérant
effort de nos âmes ; et, de niême, nos
œuvres sociales n’ont opéré que des transformations superficielles, parce que nous
ne sommes pas allés vere la souffrance
avec l’élan d’un cœur qui se consacre tout
entier au bien de l’humanité ». Le vrai
membre d’église doit se consacrer à toutes les saintes 'causes, à la vérité, à la justice, à la fraternité. Il doit, comme son
Maître, travailler au salut matériel, moral
et spirituel des âm®. Sauver une âme
pour l’éternité, avez-vous réfléchi à ce que
cela signifie ? Une âme sauvée c’est une
étoüe qui ne s’éteindra jamais quand toutes les étoiles du ciel s’éteindraient, c’est
un monuinent qui ne sera jamais détruit
quand tous les monuments tomberaient
(1) Jean Lafon : Evangile et Patrie IV® Tolume.
dans la poussière. Une âme sauvée c’est
une âme qui pourra sauver des centaines,
des milliers d’autres âmes. Ces âmes que
pous x>euvons sauver ne sont pas toutes
au loin dans le champ de l’Evangélisation
ou de la Mission ; il y en a parmi nous,
à l’atelier, au bureau, dans lœ chcunpS, à
la viUe comme dans le tout petit vül'age
perdu sur les hauteurs de la montagne.
Pour sauver ces âmeS, imitons Celui qui
s’est entièrement donné; vous rappelezvouS l’usage que Jésus faisait de ses membres ? D s’en est toujours servi comme
d’un instrument d’amour ; ses pieds ne
Font jamais porté en de mauvais lieux,
mais toujours là où il y avait des corps
ou des cœurs souffrants à Soulager oiu des
esprits à illuminer ; ses mains n’ont jamais fait de mal à personne ; il s’en servait pour panser les blessures ou pour
soulever les petits enfants dans ses bras ;
sa langue, oh ! cher lecteur, sa langue n’a
jamais fait de tort à personne ; il ne s’en
servit que pour édifier et pour bénir ; ses
yeux ont contemplé les foffies et son cœur
a été rempli de compassion pour elles !
Ah! si nous pouvions être comme l’œil
de Jésus-Christ !
Et maintenaint, cher lecteur, qui es fort
probablement un membre de nos églises,
permets-moi de te poser une question : Si
par hasard l’idéal du membre d’église que
nous avons tâché d’esquiisser an deux articles de cette feuille te semblait trop
élevé; si tu éprouvais quelijue hésitation
pour l'œuvre à laquelle le Seigneur t’appelle, tâche de te transporter sur ton lit
de mort : c’est une pensée bienfaisante
que celle-là. A supposer que tu aies un
lit de mort, qu’est-ce qu’à ce moment tu
désirerais le plus d’avoir fait pendant ta
vie ? Avoir gagné de l’argent ? Tu n’en
emporteras pas un centiime. Avoir acquis
la science ? J’aime déjà mieux cela ; mais
le dernier mot de la science c’est que nous
ne savons rien, quoique la science soit
une belle chcfâe. Ce que tu désirerais alors
c’est d’avoir soulagé quelque misère, d’avoir
diminué quelque Souffrance, ct’avoir artaché
à la mort quelque pécheur. Eh bien, Dieu
t’offre de te préparer ce lit de mort : sois
un vrai membre d’église et tu mourras
an vainqueur ! D. P.
Tendances du Protestantisme.
La Revue de Paris publie une grande
étude du pasteur John Viénot sur le protestantisme. M. John Viénot définit le protestantisme « un vaste mouvement de réveil religieux et politique, un acte collectif
de redreiæement moral». Ayant exa.miné
les principes et le passé, il recherche de
quelles forces le protestantisme peut bien
disposer pour l’œuvre de « reconstruction
morale du monde dans' la justice et la
paix qui est dans les vœux de tous les
civilisés». Le Reich allemand comptait, en
1919, au total, 59.852.682 habitants, dont
40.309.856 protestants. Mais lé protestantisme allemand est divisé en autant d’Eglises que d’Etats, chaque Etat étant maître de sa politique religieuse. Pourtant,
le protestantisme allemand a su chercher
une unité supérieure dans une fédération
des Eglises évangéliques d’Allemagne, qui
rapproche toutes les forces des Eglises régionales en vue d’une action commune.
En Angleterre, officiellement pays protestant, les Eglises libres du type presbytérien sont autonomes, mais l’Eglise «é1^blie » — c’est-à-dire unie à l’Etat — se
divise en deux groupes : celui de la HauteEglise et celui de la Basse-Eglise. Le
clergé de la première est conservateur en
doctrine ; celui de la seconde se rapproche,
par ses doctrines libérales et son action
sociale, des groupes dits « dissidents » ;
mais tous ces groupi^ se retrouvent dans
le «service social», où les questions politiques, économiques et administratives
sont librement discutées. Si l’esprit religieux se maintient en Angleterre, cela est
dû surtout, indépendamment de l’esprit
traditionaliste, au fait que, depuis la Réforme, les Eglises ont été profondément
mêlées à toute la vié nationale. « Le pro
testantisme anglais, dit M. Viénot, avec ses
qualités et ses défauts, peut beaucoup, s’il
le veut, pour l’œuvre d’apaisement qui se
prépare, à condition qu’il sorte de son île
et consente à en savoir davantage sur tout
ce qui n'est pas anglais ».
Aux Etats-Unis, en établissant 'les statistiques par le.compte des enfants baptisés, on évalue les protestants à 86 millions
et les catholiques à 19 millions. Mais en
ne comptant que les communiants, —
c’est-à-dire les membres vraiment convaincus et’pratiquants, — on comptait en
1926 enyiron 30 millions 'de protestants.
Il y a, d’autre part, 4 millions de Juifs et
1.250.000 Grecs orthodoxes, de scientistes
et de mormons. L’ensemble des protestants
américains est divisé en une trentaine de
groupes, dont les plus importants sont les
méthodistes épiscopaux, les presbytériens,
1« protestants épiscopaux, les baptistes,
les congrégationalistes et les' luthériens.
Pourtant, il n’y a pas de cloisons fermées
entre ces diverses Eglises, et la variété
deS’ dénominations ecclésiastiques aux
Etats-Unis s’explique non seulement par
l’esprit individualiste du protestantisme,
mais encore par l’histoire. Toutes ces Eglises se sont groupées dans le «Fédéral
Council », qui sert les intérêts généraux
du christianisme protestant aux EtatsUnis et qui exerce une influence énorme.
Ce fut au « Fédéral Cÿunoil » que le président Hoover dut d’être élu à une énorme
majorité, et c’est ce Conseil encore qui fut
le principal auteur de l’échec subi par le
président Cooldge lorsqu’il voulut faire
entreprendre d® constructions navales
nouvelles pour plus de 800 miillions de
dollars. Le rapprochement des Etats-Unis
et du Mexique fut le résultat d’une campagne ménée par le « Conseil Fédéral »
avec le concours de 75.000 pasteurs.
En Europe, la Suède, la Norvège, le Danemark et la Finlande sont presque entièrement protestants. En Russie 'soviétique, d’après la Pravda, il y aurait 6 millions de protestants. En Tchécoslovaquie,
l’activité religieuse protestante est actudlement très intense, de même qu’en Autriche, où les Eglises protestantes ont
beaucoup souffert de la guerre. La Suisse
se partage à peu près par moitié entre
catholiques et protestants. En Italie, où le
recensement de 1861 accusait 32.684 protestants, la statistique en rignalait 65.595
en 1901 et 123.273 au recensement de 1911.
Enfin, en France, on comptait 428.052
protestants en 1802 et 652.422 en 1888.
Aujourd’hui, par le fait du retour des protestants d’Alsace, le million est largement
dépassé. Le protestantisme français, en
apparence très divisé, possède cependant
une unité spirituelle et un esprit die solidarité qui se traduit dans la « Fédération
protestante de France ». Son activité religieuse et sociale se manifeste dans 1.250
Comités d’œuvres et par 248 journaux et
bulletins paroissiaux.
M. John Viénot conclut que ce qu’il y
a au fond du mouvement de concentration
ou d’union qui se manifeste au sein diu
protestantisme actuel, c’est un progrès de
la vie 'spirituele et une compréhension
plus nette de ce que doit être, au fond, la
religion elle-mêrae. « Le mouvement est si
puissant, si général, si étendu, dit-il, 'des ,
Etats-Unis à la Suède, qu’il a dépassé
les cadres du protestantisme. Aiu fond,
qu’est-ce qu’on a voulu constituer au fameux Congrès de Stockholm ? C’est une
Société des Eglises, comme il y a une Société des Nations ».
HISTOIRE D’UN LITRE DECHIRE
Le départ pour la Crioiée.
Comunicato.
Le Chalet Unioniste du Serre (Angrogne) s’ouvrira, D. V., ],es premiers jours
de juillet.
Le prix de pension varie de 8 à 12 lires
par jour, selon la chambre.
Adresser les demandes, avant le 25 juin,
à la directrice M. Costabel - Valentin Luserna S. Giovanni (Torino).
APPARTEMENT de sept pièces, non
meublé, à louer. — Pour informations
s’adresser à M. ElwiLlO EYNARD - Torre
Pellice.
C’était en 1854, au moment où Napoléon III déclarait la guerre à la Russie. —
Un groupe de soldats, arrêté devant la
porte d’une caserne, riait d’un colporteur
auquel l’un d’eux venait d’extorquer un
Nouveau Testament, Je me moque pas mal
de vos bêtises, disait-il ; mm chapelet à
moi c'est une enfilade de gaudrioles ; demandez-le à ces messieurs.... Après h
mort, voyez-vous... — Eh bien ! rendezmoi mon livre, dit le colporteur. — Moi !
vous le rendre ! jamais. Ce qu’on donne,
m le donne de bm cœur, et on le garde“,
idem. D’ailleurs, votre livre me sera utile ;
car, en campagne, m n’a pas toujours
sous la main de quoi allumer sa pipe. Sans
rmcune. Adieu, mm brave î
Devant Sébastopol.
Le régiment était parti et avait pris
part aux dangers et aux fatigues de ce
siège meurtrier. Un jour, ü fut désigné
pour occuper, le lendemain, le poste
d’avant-garde. Le moment était critique.
Le canon gronldait sans interruption ; presque chaque jour des combats à l’arme blanche avaient lieu sur un tel ou tel point
des tranchées. Notre homme était devenu
sérieux. Pendant cette dernière nuit passée dans une sécurité relative, il se retournait sur sa couche en proie à un vague malaise, quand la scène de la caserne,
les paroles du colporteur lui revinrent à
la mémoire : C’est une chose terrible, lui
avait dit cet homme, de tomber entre les
rnmns du Dieu vivant (Hébreux X, 31). —
Et sî demain je tombais entre ces mains-là !
se dit-D avec angoisse.
Cette pensée le poursuivit sans relâche
toute la nuit ; et dès l’aube, il tira de
son sac le petit livre tout froissé et déchiré qui lui semblait devenu son accusateur. Quel ne fut pas Bon étonnement
quand, sur les pages restées intactes, il
vit, au lieu d’une accumulation de menaces, des paroles de pardon et de consolation;
Dieu a envoyé sm Fils dans , le monde
pour sauver les pécheurs (1 Tim. I, 15),
— Celui qui croit au Fils a la vie éternelle (Jean III, 36). — Venez à moi, vous
tous qui êtes travaillés et chargés, et je
vous soulagerai (Matthieu XI, 28). C’était
ce qu’il lui fallait. Il trouvait là une réponse aux besoins de sa conscience et il
était émerveillé de ceS promesses.
U se mit à prier et continua à lire jusqu’au moment où, la diane sonnant, il fallut serrer le précieux livre dans son sac,
se mettre en rang et marcher à la rencontre de l’ennemi. — La mêlée fut courte,
mais sanglante. Notre jeune soldat tomba
sur le champ de bataille. Une horrible
blessure le mit pendant bien des semaines tout près de la mort, semaines pendant lesqueles le petit volume fut pour
lui une source constante de force. Il avait
trouvé la seule chose nécessaire ; il avait
reçu Christ comme son Sauveur. Transporté
d’hôpital en hôpital, on finit par le ramener mourant en France, où il rentra dans
la maison paternelle.
Sur son lit de mort.
Le livre qui lui avait ouvert le chemin
du Ciel fut sa conianlation jusqu’à son dernier soupir, et il ne cessa, au milieu de
'ses souffrances, de parler, à ceux qui venaient le voir, du bonheur qu’il avait
d’avoir trouvé son Sauveur et de la paix
que 'son Dieu lui donnait. Mais la fin approchait rapidement ; au moment où il
s’éteignit, la joie rayonnait 'Sur son visage
— 11 laissait à sa mère, comme -4in legs
précieux, le Nouveau Testament déchiré,
dans lequel il avait écrit :
«Reçu à la caserne de..., le... 1854.
« D’abord méprisé, viMpendé ; ensuite lu,
cru et devenu l’instrument de mon salut ».
(Signé) «J. L., fusilier à la... compagnie
du... régiment de ligne».
/i
VILLA de vingt pièces, belle position,
avec eau potable en abondance, gaz,
installation électrique, grand jardin, à
vendre- - S’adresser à M. Emilio EynarD
- Torre Pellice.
3
4.
L’Armée da Salât et les Yaudois.
Il y eut un moment, presqul^u début
. de l’Armée, lors de la visite du général William Booth, où l’on aurait cru voir FArmée
prendre racine dans nos Vallées. Cela anir'ait pu se réaliser si les VaUées s’étaient
trouvées dans des conditions propices au
Salutisme, c’est à dire si dles étaient souS
le joug de l’incrédulité, de l’ivrognerie, dés
vices criants et de la misère. Si presque
partout il a remporté des victoires éclatantes et bénies, c’est précisément parce
que les conditions étaient telles, mais surtout dans les grands centres comme Londres et New-York, où la misère est si
criante que chaque cœur en est profondément ému.
C’est dans le East End de Londres que
WiUiam Booth a débuté ; c’est là que la vocation s’est déclarée, c’est là qu’il a pris
la décision de sauver les âmes et le corps
des pauvres esclaves du péché. Aujourd’hui
nous remercions Dieu d’avoir suscité le
grand Apôtre moderne, et le bien qu’il a
fait est incalculable. La grande œuvre qui
s’accomplit par l’Armée, à Paris, est un
miracle, une véritable merveille.
Il nous semble que dans les Vallées rutilité de l’Armée se serait affirmée davantage si on avait consulté chaque Pasteur,
si on s’était associé à son œuvre, lui indiquant le mal qu’il fallait combattre, le pécheur à relever, le frère salutiste allant,
en bon soldat, à l’assaut qu’il fallait livrer,
n nous semble qu’on aurait pu sauver bien
des âmes avec cette recherche et cette
méthode.
Quoi qu’ü en soit, nous exprimons notre
reconnaissance pour le bien qui s’eSt fait,
et nous sommes he^ireux que les Vallées
•aient donné quelques officiers et capitaines
pour cettè noble c'ause. Nous venons en cet
instant exprimer notre vif regret pour le
départ du lieutenant-colonel Fntz Malcm,
tombé à la brèche à l’âge de 67 ans, dans
la viUe de Grandson (Vaud),
Il a été un des premiers à s’enrôler dans
FArmée ; il a vu de près le général Booth,
qui l’aimadt et qui comptait beaucoup sur
lui. Il n’a pas été déçu, car Fritz !Malan,
originaire de Saint-Jean, a dépensé toutes
ses forces au service de l’Armée, et, par
FArmée, au service de Christ. H a déployé
un zèle admirable et a recueilli des fruits
bénis. Les Vaudbds, par son ministère, sont
heureux d’avoir contribué à fortifier la
grande croisade livrée à Femnemi des âmes,
C. A. TrOn.
oooooooooooo-o-o-o-oo oo ooo
REBOISEMENT.
Pendaint de longues années nous nous
sommes occupés de la propagande pour le
reboisement et maintenant nous pouvons
constater que nos agriculteurs et même
nos montagnards, en général, n’y sont plus
contraires. Ils en. reconnaissent enfin les
bienfaits.
C’est avec un vif intérêt que les abonnés de l’Echo ont lu l’article L’Arbre. Nous
souhaitons que tous ceux qui ont un peu
de terrain disponible y plantent a« moins
un arbre, mais ce sont surtout les Communes et les arreragisti qui devraient repeupler leurs propriétés de la montagne.
Aurons-nous le plaisir, un beau jour,
en nous limitant aux localités les plus
proches, de voir la Vachère, et surtout le
Vandalin, couverts de sapins et de mélèzes, là où la terre ne produit plus même
de l’herbe ?
Un endroit, là-haut, porte encore le nom
de bosc scuret, un autre de pra la faisse ;
ce qui nous prouve que, dans Ite passé,
cette .belle montagne était boisée.
Pour beaucoup de choses l’on retourne
au passé ; qu’il en soit aussji ainsi pour
les arbres, au grand avantage des propriétaires et de l’économie nationale. e. e.
A LOUER, pour les mois d'été, deux
logements de quatre et cinq chambres,
lumière électrique, eau potable. Vue splendide sur les montagnes et vers la plaine.
A un quart d’heure de la gare de Bibiane.
S’adresser à J. PONTET - Tagliarea Bricherasio.
Le Foyer des Unions Chrétiennes de
Jeunes Filles de Milan, cherche Directrice 3.5-45 ans, évangélique, énergique,
bonne ménagère. - Connaissance langues.
— Offertes à la Présidente du Foyer D. F. R. - Corso Italia, 8 - Milano.
La Commission juridique diu Reichstag
a adopté, par 17 voix contre 10, un projet
tendamt à la suppression du Serment devant les tribunaux et son remplacement
par une déclaration solennelle.
^ «
Une nouvelle crise est à la veille d'éclater dans FEglise Anglicane. Les «anglocatholiques», c’est-à^iire les anglicans qui
veulent se rapprocher de FEglise catholique par les rites, sans cependant renoncer
à Filndépendance de FEgJise établie d’Angleterre, Se plaignent que la majorité protestante des anglicanls cherche à les faire
sortir de cette Eglise et à les contraindre
à se faire catholiques.
Une pétition signée de 1.100 ministres
anglicanls aurait adressé aux archevêques
et aux 'évêques de l’Eglise officielle anglaise, pour protester contre la rigueur
avec laquelle les évêques s’élèvent contre
le « ritualisme » des anglo-cathoiliques :
« Nous affirmons, disent les clergymen anglo-catholiques, que nous n’avcms aucunement l’intention de devenir catholiques et
nous refusons absolument de nous laisser
chasser de l’Eglise anglicane ».
« » «
Une vigoureuse campagne d’assainissement moral se poursuit en Argentine et
surtout à Buenos-Aires. La campagne contre la traite des' blanches est entrée dans
son heure .plus énergique. Le chef de la
police a saisi des documents au domicile
du chef d'une Société de traitants. Une
trentaine de personnes ont été emprisonnées. L’arrestation de 400 autres complices
a été ordonnée. La plupart se cachent ou
se sont enfuis.
» » «
Un anglais écrit des Indes à une revue
anglaise ; « Nous traversons une crise, la
plus sérieuse de toutes celles qui ont surgi
au cours de la période anglaise. Il y a les
correspondants qui n’y ont vu que Fœuvre d’une poignée d’agitateurs condamnés
à l’échec. La réalité est bien plus sérieuse.
Les meneurs déclarent que «l’impôt sur
le sel » n’Æt qu’un prétexte. Le vrai but
qui est visé c’est le gouvernement même.
Les causes du trouble sont au moins deux :
le ¡sentiment du nationalisme, qüi >a grandi
depuis la guerre; et le paupérisme, dont
cm a une idée en Europe, qu’on attribue
à l’exploitation dû pays par le gouvernement anglais ». Quant (aux mesures à
adopter, le correspondant anglais se déclare contraire à ,1a répression, jugeant
que la violence ne donnera qu’un calme
relatif extérieur, laissant subsister la
haine qui tôt ou tard fera éclater une
nouvelle et plus dangereuse révolution. Le
moyen pour éviter de rompre avec les indigènes Serait d’aler à l’encontre, graduellement, dés desideratas du peuple qui tend
à devenir un pays possédant le droit de
¿e gouverner.
^ $
Dans sa réponse à un message qui lui
a été adressé par FEglise méthodiste primitive, Févêque Barnes, de Birmingham,
affirme qu’il fera tout son pcssible pour
empêcher que s’introduisent dans l’Eglise
anglicane les erreurs qui ont été combattues par la Réformation. Le doct. Barnes
croit à la possibilité d’une prochaine union
entre l’Eglise anglicane et les Eglises
libres. Quant à la lutte contre tes anglocatholiques, il dit ¡avoir reçu un très grand
nombre de messages qui lui prouvent qu’il
est soutenu par la grande masse de la
population.
« « «
L’esprit bolchéviste est à l’œiuvre même
hors de la Russie. A Vienne, un journal,
organe des athées, prêche une action énergique contre les Eglises au moyen de la
presse, qùi doit combattre la doctrine des
prédicateurs avec des arguments Solides et
abandonner la méthode facEe mais inefficace diu ridicule « qui est le meilleur moyen
pour fortifier les convictions d’autrui ».
:H H: !»
Plus d’un million de Russes orthodoxes,
dont la plupart se trouvent dans la plus
dure nécessité, vivent aujourd’hui hors de
leur patrie. Ce n’est que là, à l’étranger,
qu’E est actuellement possible de rechercher les prêtres pour l’EgUse orthodoxe.
Il existe à Paris un Institut de thœlogie
qui prépare tes jeunes russes qui désirent se consacrer à la carrière du saintministère.
:i: « H:
A l’occasion du .dixième centenaire de
l'introduction du christianisme en Scandinavie et du quatrième centenaire de la
confœeion d'Augsbourg, te roi dé Suède a
ordonné hi, célébration' générale d’un -jour
de jeûne.
Hi * » _
L’Eglise de Genève n’a pas de Synode.
Mie n’a qu’un Consistoire, élu tous les
quatre ans par l'assemblée des électeurs.
Le Consistoire est formé de quarante membres : 31 laïques et 9 pasteurs. Il cumule
les pouvoirs législatif, exécutif et disciplinaire. Mais depuis 1908 il y a une Assemblée générale et consultive anmieUe, comprenant de droit les membres du Consistoire, des Conseils de paroisses et de la
Compagnie des pasteurs. Oda a pris l’habitude d’y inviter, du haut des chaires, tous
1« membres de l’Eglise. C’est une manière
d’établir im contact et même une sorte
de contrôle du peuple sur ses mandataires.
• (Semeur Vaudois).
H! *
New-York compte 3.398 lieux de culte,
dbnt 540 luthériens, 473 presbytérien, 327
épiscopaux, 300 méthodistes, 245 réformés.
* s» ^
A l’occasion du centenlaire de l’Algérie,
qu'on a fêté dernièrement avec édat, on
n’a pas manqué de mettre en évidence la
part très importante qu’eurent les protestants dans l’œuvre de la première colonisation de ce pays africain. En effet, sans
parler des soldats enrôlés pour la conquête,
quand la région fut ouverte aux colonisateuis, ceiix-ci affluèrent en grand nombre
de la France, de FAlsúce, de l'Allemagne,
de la Suisse. Us s’orgamsèrent en paroisses, reconnues officiellement, bâtirent leurs
temples et constituèrent l’Eglise protestante Unie d’Algérie. On compte aujourd’hui environ quatre-vingt paroisses ; le
plus ancien tempte est celui d’Alger, consr
truit en 1844,
:ü « «
L’Alliance Evangélique UnR^selle vient
de publier un appel adressé à tous les
chrétiens du monde pour qu’ils demandan^
le jour de Pentecôte, à Dieu, pour son
Eglise, « Fuinité dé l’Esprit dans le lien
de la paix».
» » »
Lord Davidson, ancien archevêque de
Canterbury, est mort dimanche matin,
^ mai dernier. Le défunt, qui était âgé
de 82 ans, avait dû se démettre dé ses
hautes fonctions de primat d’Angleterre
en 1928, en raison de son état de santé.
Lord Davidson avait été successivement
chapelain de la reine Victoria et du roi
Edouard VII, évêque de Rochester et de
Winchester.
« # «
A la bibliothèque municipale de Niort
(Deux-Sèvres), Je samedi 31 mai a été
ouverte, pour lune huitaiœ de jours, sous
lœ auspices du Maire de la ville, une exposition consacrée à la mémoire d’Agrippa
d’Aubigné et de M.me de Maintenon, la
petite-fUle de FiUustre écrivain huguenot.
Cette exposition comprend des éditions rares de livres ànciens, des tableaux, des
estampes et dés documents d’archivœ
concernant Agrippa d’Aubigné et M.me
de Maintenon.
nnnnnnnonnnnnnnnnnnnnn
Fête de Chant an Peirier.
L’ancienne Société de Chant du Collège
de La Tour, L’Espérance, avait pour
motto ; « Les méchants n’aiment pas la
musique» (Luther).
Nous aimons la musique et surtout le
chant sacré, et dimanche, 25 mai, dans
l’après-midi, nous avons eu le privilège
d’en jouir immensément dans le temple
du Perrier. C’était la fête de chant des
Chorales de Pemier-Maneile, de Villesèche
et diu Pomaret, ainsi que des écoles du
dimanche de ces deux dernières paroisses.
Celles dœ autres paroisses ne sont pas venues, probablement à cause du temps qui
ne promettait pas beaucoup, et qui a
même donné un peu de pluie pendant
que l’on était dans le temple.
M. Jules Pascal, régent à Mameill'e et directeur de la Chorale de Perrier-Maneille,
nous avait exprimé ses craintes : A cause
des distances à parcourir, et pour d’autres
motifs encore, les chanteurs ne s’étaient pas
réunis assez souvent tcMs, pour préparer
d’une manière complète tes différents
chants. Il pensait que sa Chorale ne s’était
pas assez efficacement exercée. Nous ne
savons pas quelle a été son impression à
exécution achevée, mais mous pouvons lui.
dire que nous avons vivement joui de ses
chants, et te public nombreux a témoigné
de l’excellence de la réussite par ses chaleureux applaudissements. La Société L’Espérance, sus-mentionnée, a eu parmi ses
directeurs un étudiant qui a été plus tard
de longues années médecin dans ce mandement (doct. A. Rostan). Maintenant, il
y a parmi les membres de cette Chorale,
le médecin de cet ex-mandement (doct. G.
Jervis), qui veut bien, tous les dimanches,
jouer de l’harmonium au culte. C’est un
privilège qui mous est accordé et que nous
apprécions hautement.
Les colonnes de l’Echo ont déjà relevé
le fait que le piasteur M. Guido Miegge
a été absent de Villesèche pendant plus de
trois mois. Aussi n'a-t-il pas pu s’occuper
alors de sa Chorale et de son école diu dimanche; mais la maîtresse des Clos, M.Ue A.
Viglielmo, y a mis tout son zèle pour
l’exercice des chants, et quand le Pasteur
est arrivé, une grande partie de la besogne était achevée. Et avec son entrain
ordinaire, M. Miegge a pu parachever la
préparation. Aux fidèles membres de cette
Chorale nous présentons nos félicitations
pour les bons résultats obtenus. Ils ne sont
pas nombreux ces chanteurs, mais ils ont
travaillé vaillamment, ainsi que l'école du
dimanche, et leurs chants ont été goûtés
par les auditeurs qui ont, à leur manière,
vivement remercié. Avant d’aller plus loin,
nous sentons le besoin de manifester un
regret que nous exprimons par une demande : Pourquoi tant de jeunes gens et
tant de jeunes' filles, comme aussi tant de
mariés, ne s’upissent-ils pas aux chanteurs
pour former de vigoureuses Chorates qui
seraient d’un si grand avantage pour
ceux-là mêmes qui en font partie et pour
toute l’Eglise, qui verrait, dans toutes les
paroisses, le chant public perfectionné et
fortifié pour l'édification de tous ? Nous
voudrions que l’expression de ce regret
arrivât à la conscience de tant de personnes pour tes décider à s’unir à ceux
qui veulent chanter toujours mieux les
louanges du Seigneur.
La paroisse du Pomaret jouit d'une
foffie d’avantages que les autres paroisses
ne possèdent pas comme elle. Nous mentionnons, comme en passant, les belles orgues dont tout Pômarin doit être fier. Le
pasteur et le régent sont des rntisicienschanteurs, il y a une foule de voix cultivées, pour un grand nombre ü n’y a
presque pas de distances à parcourir pour
se rendre aux exercices de chant. (M. le
pasteur Comba, étant empêché par d'autres devoirs de son ministère, n’a pu
se trouver à la fête). On 'attendait beaucoup du Pomaret et Fon n’a été nullement déçu. M. Louis Rostagno et sa
Chorale, ainsi que son école du dimanche,
ont été tout à fait à la hauteur de leur
bèUe renommée, et quelques-uns de leurs
cantiques ont été chantés d’mne manière
admirablement exquise.
Chorales individuelles ont eu des
moments de toute beauté ; mais c’est lorsque les chanteurs des trois paroisses s’unissaient tous ensemble pour chanter quelques-iuns de nos beaux cantiques, que Fon
éprouvait parfois une émotion profonde et
l’on avait le sentiment de la puissance
que le Seigneur a voulu mettre dans
l’union des cœurs et des voix qui veulent
chanter pour sa gloire. La fête a commencé par un service religieux des plus
courts, présidé par le pasteur provisoire
soussigné, et elle a terminé par la prière
prononcée par te même. Mais la fête entière n’a-t-eUe pas été un service religieux ? Nous voulons croire que oui, car
nos cœurs se sont sentis bien près de Dieu.
M.me Micol, pasteur, a offert le thé à
tous les membres des Chorales et en leur
nom nous la remercions bien cordialement.
P. Chauvie.
l-H
loialo.
Sessione Estiva di Esami.
Il termine delle lezioni è fissato al 14 giugno, per tutte le classi ; tranne che per
la 5“ classe ginnasiale, per la quale è fissato al 5 giugno.
Le prove scritte degli esami di Ammissione alla 1'* ginnasiale, alla 4"^ ginnasiale
ed alla 1“ liceale, come quelle di idoneità
alle varie clìassi, avranno principio il.vl6
giugno — come dal diario affisso nell’atrio
dell’Istituto.
Le prove scritte degli esami dii Maturità
Classica avranno principio il 24 giiugno,
neUTstituto stesso. Le prove orali avranno
principio il 30 giugno, presso la Commissione del R. Liceo Cavour, in Torino.
Il Preside : Davide Jaher.
4
CHRONIQUE VAUDOISE
Nous venons de receveur une carte de
votre collègue de rédaction, M. L. Micd,
qui 'nous annonce son heureux retour au,
sein de sa fanùUe et de sa paroisse, après
une absence de plusieurs,semaines en Angleterre, où ü s'est si dignement acquitté
de la mission pour laquelle la Table l’avait
envoyé. Nous lui donnons, au nom ausâ
des lecteurs de i’Echo, la plus cordiale bienvenue. Par quelques rares cartes que M. L,
Micol nous avait envoyées, nous savions
combien il était pris; aussi, n’avons-nous
jamais osé même lui exprimer le désir de
nous faire tenir de temps en temps une
« correspondance d’Angleterre », mais nous
avions bien l’intentiop. de la lui demander
à son retour. Or, voici que lui-même a lu
à distance notre désir et notre intention.
Et nous sommes heureux d’annoncer aux
lecteurs de Z’Echo que M. Micol va reprendre sa collaboration régulière si appréciée et va nous parler de ses « Souvenirs
de voyage ». Dores et déjà nous l’en
remercions.
Bien que nümquant ^informations directes, il nous revient cependant que
M. D. Pons doit rentrer ces jours-ci, lui
aussi, dune e tournée» de conférences en
HdUande, Ce n’est pas la première fois
qu’il s’y est rendu et, comme les autres,
cette tournée-ci aussi aura eu, nous n’en
doutons pas, du succès. Nous saluons cordialement le compagnon de tâche qui arrive, au nom aussi des lecteurs de notre
feuille, et prenons part à la joie des siens
de le voir rentrer et continuer d’une manière plus suivie ses différentes activités
dans le champ d’action qui lui est confié.
La Direction.
SoQscriptioii ponr les CoUègesu
P. et R. Bosio, Rome
L. 100,
COME, Nous venons de recevoir le rapport de cette église. On éprouve de la
jdie en le Usant, car on a ia visicwi dm
travail accompli, qui est à tous égards bon,
et an a la sensation qu’un avenir meilleur encore se prépare. Nos lecteurs en
jugeront par quelques phrases que nous
transcrivons ; « Deux inots caractérisent
l'a condition de notre église durant l’année
ecclésiastique : harmonie et travail. Il n’y
a jamais eu le moindre différend entre
le Pasteur et son Consistoire, ni parmi
les membres de la communauté. La plus
enviable harmonie a régné dans l’éghse.
Les collectes au temple ont augmenté çncore sur l’an, dernier. Les oantributions
des memibres permettent d’augmenter sensiblement notre envoi à la Caisse Centrale. Plus nombreuse est l’école du dimanche. La « Lega Femminile» a accompli une œuvre fort appréciée dans le
diamp de la bienfaisance». Justement le
rapport termine en exhortant les membres de ne pas s’arrêter aux beaux succès obtenus, mais de ne pas cesser de
« tendre vers ce qui est en avant ».
ETATS-UNIS. Nous liaans, dians le Giornale del Pinerdese, la nouvelle suivante
que nous reproduisons : « On organise actuellement, aux Etats-Unis et au Canada,
un pèlerinage évangélique qui compte venir en Italie cet été prochain. Le but est
de visiter la patrie et de retremper la
foi des évangéliques italiens d’Amérique,
en vfâitant les lieux où les ancêtres spirituels furent fidèles à leur foi « jusqu’à
la mort».
« Le pèlerinage partira de New-York le
19 juillet prochain et laissera l’Italie le
30 août. Durant son séjour dans la péninsule, on visitera tous les lieux importants
pour le .but qu'on se propose, depuis Syracuse jusqu’aux Vallées Vaudoises. Le
pèlerinage sera dirigé par le pasteur
M. Moncada et recevra, de la part des
frères protestants d’Italie, un accueil vraiment fraternel».
GROTTE. Nous empruntons à la Sentindh, bulletin paroissial de l’église de Syracuse, les notes suivantes : « 500 mètres
sur le niveau de la mer, la ville est bâtie
dans une région de collines et montagnes
qui font 'penser aux Vallées Vaudoisœ.
L’église de Grotte a un passé de luttes glorieux et maintenant elle semble Se recueillir en vue d’un aveoiir plus beau. L’école a
cinq classes avec une soixantaine d’élèves ;
presque tous fréquentent l’école du dimanche, où la jodc se mainifeste dans les chants.
Privée momentanément d’un pasteur fixe,
la congrégation reste quand même compacte et fidèle; les pasteurs qui la visitent sont reçus avec d’autant plus d’empre^ement et de reconnaissance».
LA TOUR. L’assemblée électorale a
nommé : M. J. P. OSÆassel, député au prochain Synode ; MM. Théophile Mathieu et
Etienne Eynard, délégués à la Conférence
de District.
— ^medi soir dbrnier, la Chorale a eu
sa fête annuelle par laquelle se clôture
une année d’activité.
II y eut beaucoup de gaîté, ce soir-là,
à la « Pension Malan », de la saine gaîté
naturelle dans le cœur de nos jeunes et
alimentée par le chant de plusieurs numéros de nos beaux recueils de mélodies,
qui retentirent jusqu’au loin dans ce silence de la nuit. On était heureux à la
pensée du travail accompli, heureux aussi
en songeant à la reprise, en automne, de
ces réunions de chaque semaine, qui font
toujours du bien quand on y met son cœur.
Dans quelques jours commenceront les
« vacances >:#iue nous souhaitons (bonnes à
tous les chanteurs.
Le même soir la Chorale oflfrit à sa vaillante directrice, M.me Bajma, un souvenir, témoignage d’une grande reconnaissance et d’une vive affection. M.me Balma
l’a senti encore en ce moment-là et elle
en a été touchée.
— Samedi pa^ se sont mariés, au temple, M.Re Elda Jalla et M. Rivoira Vaîdo.
C’est le premier mariage célébré par le
Pasteur. Nois souhaitons à ..nouveau aux
époux beaucoup de .bonheur,
— Il y a quelques jours, est décédée
M.me Catherine Martinat née Davit. Depuis quelques années une infirmité l’empêchait de faire quelconque travail. Aus®,
souffrait-elle moralement de cette inaction
forcée. Elle était entourée de la plus affectueuse sympathie par ceux qui la connaissaient, et était Tobjet des soins les plus
tendres et dévoués de la famille de M. David
Peliegrin, des Doni, chez qui elle vivait ces
dernières années. Nous demandons encore
à Dieu de vouloir consoler la famille
affligée.
FRALI. L’Assemblée d’église du 25 mai
a nommé ses délégués à la prochaine Conférence dans les personnes de MM. Jean
Etienne Eœtan, podestà, et Alexis Rœtan,
M. Emmanuel GriU, professeur d’université à Modène, a été nommé député au
Synode.
AAAAAAAAAAAAAAAAAA
La Semaine Politique.
ITALIE. Parlant au Théâtre Auguste,
à l’occasion de la commémoration de l’entrée en guerre de Tltalie, le ministre Giuriatd, répondant aux accusations que d’aucuns nous lancent de ne pas être pacifistes, il dit : « Il faut s’entendre sur cette
parole : si on entend les auteurs d’une véritable et juste paix qui tienne compte
des nécessités de tous les peuples, vainqueurs' et vaincus, nous sommes pacifistes ;
mais si on entend les défenseurs du dernier traité de paix avec toutes ses ajoutes et toutes ses absurdités, si on entend
les collaborateurs dé ceux qui, à Genève,
digèrent un butin colossal, alors non, nous
ne sommes pas pacifistes».
— Au cours de la discussion sur le budget de la marine, le prince Borghese se
félicite de la rapidité avec laquelle le gouvernement a repris les constructions des
navires de guerre. Le député Gray fait
remarquer que, pour la première fois, à
Londres, il est apparu qu’il ne peut ê'tre
rien conclu d’international sans le concours
CITE’ DU VATICAN. La congrégation
de la propagande de la foi vient de conférer à une congrégation italienne la
charge de diriger une mission dans le Benguela, en Afrique portugaise.
ALLEMAGNE. Le Ministre des Finances prépare un projet, par lequel le nombre d^ députés est réduit de 490 à 384,
c’est-à-’dire un député par 80.000 électeurs.
— Le procès de diffamation de M. Hindenburg contre un député socialiste qui
avait publié un article offensif contre le
président du Rei'ch, a fini par condamner
''le journalliste à 800 marks d'amende. Cette
sentence a surpris, étant jugée trop légère.
AUTRICHE. H s’est ouvert, ces jours-ci,
un Congrès international féminin, à Vienne.
Le chanchelier Schober a salué les congressistes au nom du gouvernement.
EMPIRE BRITANNIQUE. Dans le dé,bat sur le chômage, à la Chambre des Communes, le gouvernement Ta emporté par
une majorité de quinze voix. Le nombre
des chômeurs, à la date du 15 mai, était
dé 1.759.500.
— Le gouvernement a autorisé l’exportation en Russie de chars de combat, commandés par le gouvernement russe.
— Le premier ministre Mac Donald,
MM. Baldwin et Lloyd George ont conféré,
au sujet du canal sous la Manche, avec le
Comité de la défense impériale, qui est
contraire au projet. Le gouvernement fera
connaître son avis dans quelques jours.
— On annonce que M. Baldwin, actuellement chef du parti conservateur, démise
sionnera et Sera remplacé par M. NelviUe
Chamberlain. Cette crise dans le parti est
Tobjet de beaucoup de commentaires.
ÎBPAGNE. Des colh’sions violentes ont
eu lieu, à Saint-Sébastien, entre la police et
des milliers de personnes qui réclament
le rétablissement des jeux. D y eut des
morts et de nombreux blessés.
— Le barreau de Madrid a approuvé à
l’unanimité un document adressé a/u gouvernement et sollicitant l’abrogation de
tous les décrets et lœ lori de la dictature,
annulant ou modifiant les codes et les lois
qui étaient en vigueur le 13 septembre 1923.
— Les démarches faites par le maire de
Saint-Sébastien auprès du gouvernement,
pour obtenir le rétablissement des jeux,
owt échoué
INDES ANGLAISES. La révolution semble vouloir reprendre plus violente. Les
nationalistes organisent, dans maints endroits, des expéditions contre les dépôts
de sel : 2.000 personnes ont attaqué le dépôt de Wadaîa. Il s’ensuit des bagarres,
avec dés morts et dés blessés. On dément
que M. Mac Donald veuille acheter la paix
en octroyant à TInde le Statut des dominions. Gaifdhi est toujours en prison.
PALESTINE. La situation est très délicate et demande Texerciiice d’une grande
patience et de beaucoup de circonspection.
On sait que l’immigration juive a été
temporairement suspendue. Le gouvernement a fait comprendre aux arabes qu’il
ne saurait être cpestion de changer là
constitution.
RUSSIE. On signale des faits révoltants
constatés par l’inspection du Oommissiariat
de l’instruction publique dams la « commune de travail des enfants », installée
dans l’ancien monastère de Svenski. Tout
le personnel pédagogique et les employés
s’enivrent et .ne font absolument rien. Au
moment de Tenquête on a trouvé dans un
pavillon onze enfants à demi-morts, sans
aucun secours médical. Le fait n’est pas
isolé.
SUISSE. Le Secrétaire général de la Société des Nations a reçu le chef de la délégation arabe palestinienne, qui voulait te
mettre au courant des évènements en Palestine et des pourparlers avec te premier
ministre anglais sur la situation en
Palestine.
SUEDE- On vient de flaire te relevé statistique des terres dont la possession est
demeurée aux mains des mêmes familles
depuis de nombreuses générations. Un millier de familles environ ont gardé la propriété de leurs terres depuis te dix-septième siècle, et pour plusieurs, les titres
de possession remontent même au ejuatorzième siècle.
TURQUIE. Dès te 1® juin les nouveaux
caractères latins sont exclusivement employés dans tous les départements officiels.
Les caractères arabes, admis jusqu’ici
comme sténographie, sont désormais formellement interdits.
ta.
M. Fernand Pellegrini, M.me Cléanthe
et M. Emmanuel Rivoiro-Pellegrini, ont
bien voulu perpétuer te souvenir de leur
père, qui vient de leur être enlevé, en
fond'ant au Refuge un Letto cav. Davide
Pettegrini.
Dans te même but, ils ont envoyé
L. 2.000 à TAsife des Vieillards de SaintGermain, 1.000 à TOrphehnat, 1.000 au
Collège de La Tour.
Nous avons aussi reçu, comme fleurs à
la mémoire de cet homme de bien, les sommes suivantes :
Pour le Refuge: Aw. Domenico Signoretti, L. 100 - Società Anonima Vendu,
3.000 - f^tellii Augusto e Enrico Delsogiio, 300 - Giulia Ferraris vedova Delso^o, 200 - Les employés de la BanquePêUegrini, 1.000.
Pour l’OrpheUnat : M.me Marta SebeaNœnbel, L. 100 - M. et M.me Max Pellegrini, 500.
H* ^ ^
Par te moyen de M. Guido Rivoir, nous
avons repu, de nos frères de l’Uruguay ;
Cdonia Valdenæ, L. 278,75, pour l’Orphelinat - Ombues de Lavajfe, L. 100 pour l’Orphelinat, 100 pour THôpital, 62,75 pour le
Refuge - Cosmopolita, L. 100 pour TOrphelinat, 100 pour THôpital, 62,75 pour le
Refuge
Oooooooooooooooooooooo
Abonnements payés et Dons.
(Le <dan> est entre parenthèses).
J ule« Tron» directeur-responsable
Torre Pellico - Imprimerie Alpine
L’AîYOcato STEFANO PETROI
con studio
In T orino - ïla Sagllano Mlcca 1, Angolo Corso Oporto
(Telef. 45878)
In Pinerolo - ïla Silvio Pellico, 4 (Telef. 95)
RICEVE
In Torre Pollice ogni Venerdì, ore antimeridiane
in Ferma Argentina ogni Martedì, ore pomerid.
Ë aperto, per la stagione estiva
l'HOTEL PE\SIO!\E
BEL-aiR - VILLA OLANDA
TOKKE PEI.I.M:!: (Torino)
Gran Parco - Posizione splendida
Biliardo - Lawn-Tennis - Auto-Rimessa
BLEYNAT & ALBARIN, propr.
4<
A la Suite de notre appel aux Eglises,
en faveur de TOrphêlinat, nous avons reçu,
juàqu’id, des Eglises de : Turin, L. 600 Livourne, lOO - La Tour, 206 - Bielle, 3G
- PiedicaValte, 20 - Sienne, 200 - SaintJean, 102 - Frali, 20 - Union des Mères,
Id., 50 - VaUecroria, 64,35 - Naples, 48 Oorato, 10 - Rio Marina, 40 - Vittoria, 11^
H» 'H H»
HOPITAUX.
Dons redits pendant le premier trimestre 1930..
1930 ; Madeleine MaJanot, Ridaretto Alexandrine Peyronel, Id., et 1929 (2) Théophile Peyronel, Id., et 1931 - Antoine
Qot, Id. - Henry Bounous, Id. - Lamy Olot,
Id. (0,50) - Frédéric Pons, Id. (2) - Irene
Bounous, Torino - Geymonat Paul, Villar
Penice - Geymonat Paul d’Etienine, Bobbio
Pellice - Bteynat Paolina, S. Secondo (Pinerolo) - Enrico Rivoire, Brescia (5).
( A suivre)..
:
M.mes et M.rs : Moza Clu’istenson, La Tour,
L. 20 - N. N., Milan, 1000 - Caroline FontanaRoux-^Bufl'oTi, Id., 200 - Dario Pons, Pomaré,
10 - Famille Bertalot, Id., 50 - L. Eostagno, Id.,
10 - Catherine 'Barns, Hyères, 10 - AdelineSeUi, Rome, 50 - P. Q., La Tour, par M. C, A.
Tron, 50 - Chev. off. F. Margaría, 25 - M. et
M. me Peyronel, Pomaré, 20 - Auguste Pastre,
Pérouse, 25 - H. Pascal, pasteur émérite, Turin, 30 - Comité 'Wallon, 1500 - Baioliu Piea’re,
'Villar, 12 - G. Pizzardi, La Tour, 50 - FamiUe
Pons-Karrer, Id,, 10 - En soiwenir de M.meR. Pons-Karrer, 10 - Charles .Eynard, viceconsul, Constantine, 50 - J. Romano, pasteurémérite, La Tour, 50 - Esther Revel-Ayassot,.
Id., 25 - Lorenzo Pizzardi, Id., 50 - Pierre Cattre, 50 - Colonie San Gustavo, 300 - Louise Griset, Santa Ana, 72 - M.me Alexandrine Rostan,
GuichaiMs, La Tour, 20 - M. et M.me Th. Pons^
eu souvenir de M.me Pons-Karrcr, 25 - M. et
M.me J. Richard, Bex, en souvenir de M.me
Ketty Peyrot, 100 - Docteur Th. D. Malan, pasteur émérite, La Tour, en souvenir de M. le pasteur Bosîo-Charbonnier, 50 - Prof. Ermauno Viniay, Carmagnola, 5.0 - Bozzi e Vidossich, Milan,
40Ò -N. N., La Tour, 25 - Alexis Balmas, pasteur émérite, Milan, 50 - Capitaine James Nis'bet, La Tour, 100 - Caroline Fontana-RouxBuffoli, Milau, 200 - Genre Jules, Maneille, 10
- Reynaud,, Gilles, Ponmré, 5 - Henri Jaliier,
W., 5 - François Grill, Combe Crose, Bouvil, 2
- Prof, docteur Pinardi, Pignei-ol, 50 - Famille
Bertou, Id., 500 - Joseph Long, ,St-Jcaii, 20 Demaestri, à THôpital de La Tour. 100. —
Total L. 5391.
J. P. Reynaud, Pomaré, en souvenir de sa petite fille Elise, un titre de L. 100.
y
FOYER - CASA FAMIGLIA j
PINEROLO »
Viale Conte di Torino, N° 2 (entrata Via Cittadella, N® 6)- 'i,
Peitsioiie per Sipitiire - ipiepate -Meptessp.
POSIZIONE INCANTEVOLE ,
~ PREZZI MITI -—^