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Soixante-sixième année - Anno Vili».
20 Juin ^930
N* 23
DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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de l’année.
w Le Buméio: 125 centimes 'uv
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..., dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
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XXV"' conrÉRCMcc bc district des vallées
(Turin, 12 juin 1930)=
PDUII UE HTÊmEÜBE
Le ministère chrétien.
2 Cor. w, 1-2.
...ImploronB la Lumière d’En-Haut afin
ffu'il nous sdüt dloiuné de compren,dre toujours mieux lie sens de ce ministère, ses
devoirs, son influence sur les consciences.
^ Ht Ht
i
« Ayamt ce ministère ». L'apôtre appelle
le ministère chrétien un « service, » qui lui
a été confié par la divine miséricorde.
«Nous nous déclarons vos serviteurs pour
l'amour de Jésus ». Le Seigneur avait dit :
« Cdud qui veux être grand parmi vous,
qu’il soit votre iserviteur », comme le Fils
de l’homme, qui n’est pas venu pour être
Servi, mais pour servir.
-« Servir », voilà le sens profond de notre travail, l’idée force à laquelle appartiennent les promesses de demain. Servir
Dieu dans les hommes, l’aimer dians les
frères, le voir, lé reconnaître dians les souffràrifeeB de nos semblatoles, venir à lëùr
aide, n’est-ce pas .un signe du caractère
du ministère de Jésùs-Ohrist ? L’Eglise
ne fut-eOte pas créée pour servir ?
Or, il faut le reconnaître, dans le cours
d^ siècles, les églises et le christianisme
ont parfois oublié le but humain de leur
miissiom
Nous devons servir. Le service accompli
au nom de Jésus-Christ contient le germe
d’une jeunesse constante et forte. Cette
vitalité existe dans nos égliæs. Nous en
avons eu une preuve émouvante, il y a
quelques mois, alors que le désastre dés
avalanches a frappé deux de nos paroisses.
La preuve uniandme, généreuse d’affection
qui nous a été donnée fut un service, un
acte de culte, un sacrifice vivant, saint,
agréable à Dieu. Dans la revue du travail
accompli au sein de nos églises que la Conférence est appelée à faire, n’oublions pas
cet acte de charité accompli avec tant d’enthouaiiasme et de ferveur.
H: »
« Vos Serviteurs pour l’amour de Jésus,
selon la miséricorde qui nous a été faite ».
Ainsi s’exprime l’apôtre, comme s’il voulait
mieux rappeler l’exemple de Celui qui fut
miiséricordiieux envers tous. La reconnaissanœ inspire le z^e : — « Malheur à moi
si je n’évangélise » — nous maintient dans
un état d’humilité : — « Que n’as-tu que tu
n’aieS reçu ? ». — Dans ces quelques mots
je crois de pouvoir résumer tous les devoirs de notre ministère.
Ne le considérons pas comme un titre
honorifique, mais comme un moyen pour
travailler ; ne l’envisageons pas comme un .
ornement de salon, mais comme une petite
plante cachée au bord des sentiers de la
vie.
Nous aussi proclamons avec grande franchise les vérités qui nous sont chères, qui
nous sont enseignées par l’expérience, dans
la méditation, par l'Esprit de Dieu.
Si nous voulons « servir les hommes », au sens chrétien du mot, ce n’est
pas dans un esprit servil, leur Cachant
peut-être une partie de la vérité ; nous
devons proclamer à haute voix toute la
vérité : du péché, du pardon, dix sacrifice.
Mais qu’ai-je besoin de vous le rappeler ? Vous savez tous autant que moi, au
prix de quelles fatigues, de quels froissements, parfois, nous conquérons et annonçons la vérité...
« « H!
C’est ainsi que s’affermit de plus en plus
notre influence au sein de l’EgKse et du
monde, parce que la proclamation honnête
et d&iintéressée de la vérité s'impose à
la conscience. Jésus le saVait bien, puisqu’il disait : « Si qpêlqp’un veut faire la
volonté de Dieu, il connaîtra si ma doctrine
vient dé Dieu ». Le bien que nous faisonfe,
peut être mal interprété, même nié, mais
les consciences toyalœ existent, qui ne peuvent qu’être frappées par notre vie de foi
et de travail, et elles jugeront en considérant la qualité des fruits.
Préoccupons-nous moins des succès extérieurs de l’œuvre qui nous est confiée, visons aux impressions profondes dáme les
âmes.
Nous sommes lés instruments de l’îfeprit inécessaires à son action et à son influence... vos serviteurs pour l’amour de
Jésus, l’ami dés 'Souffrants, des pécheurs:
serviteurs de l’Esprit pour l’amour de la
vérité qui sanctifie. Harmonie des principes avec la vie, l’apdlogie du ministère chrétien n’a pas besoin d’autres
argumente.
« C’est pourquoi nous ne perdons pas
courage». Soutenus par l’approbation de
Dieu, qui nous a appelés à le servir dans
nos frères, encouragés par la reconniaissance sincère des consciences ouvertes à la
vérité, confiants dans l’avenir, redisonsnous pour nous-mêmes l’exhortation de
St-Paul : « Frères bien^aimés, soyez fermœ, inébranlables, abondant toujours dans ,
l’œuvre du Seigneur, sachant que notre
travail n’est pas vain dans le Seigneur».
Albert Fuhrmann.
{Extrait du sermon d’ouverture de la
Conférence).
— —
Extrait du Rapport
de la Commission de District.
Etas-voifâ des passionnés de la montagne qui rêvent les vastes horizons lumineux ?... Vous avez alors goûté plus d’une
fois l'ivresse des cimes étincelantes, d’où
le regaid plane sur les hauteurs et sur les
vallées et pkunge dans l'infini ; mais il vous
est aussi parfois arrivé de montex’ sans enthousiasme, dans quelque heure grise, de
vous élever à travers la brume, n’apercevant que peu de chose confusément, au lieu
d’avoir la vision claire et nette de l’ensemble. C'est quelque chose d’analogue
que (nous avons éprouvé, cette année, en
parcourant les rapporte des Consistoires :
un tableau vague et incertain, gris en
quelque sorte s’est déroulé à nos yeux ;
à part le fait que ces rapporte sur la marche de nos églises Se ressemblent forcément d’année en année, l’impression qu’üs
nous laissent est teintée de pessimisme ;
les « lumières » s’alternent sans cesse avec
les « om'bres », puis encore les ombres avec
les lumières; dé sorte que le tableau de
notre vie religieuse n’apparaît ni clair ni
luihiineux.
Ce pessimisme est-ü fondé ?
C’est tout'd’abord le chapitre des épreuves qui est sombre; dans ses «Voies qui
ne Sont pas nos voies », Dieu nous a frappa plus que d’autres années. Dès l’autoraine dernier, notre cœur a suivi avec
affection notre collègue de Saint-Jean,
M. le pasteur Emfle Trou', dans sa longue
épreuve... ; que le Dieu dés délivrances le
soutienne, avec sa famille, et mous le rende
bientôt : c’est la prière constante de notre foi. Nous avons sympathisé avec cem:
de nos compagnons d’œuvre que le déuü
a visités (MM. L. Micol, H. Pascal, E.
Genre, D. Pons), et dernièrement avec la
famille du regretté pasteur émérite J. J.
Ribet, belle figúre du servitauir humble et
fidèle... Nous ne nous arrêterons iJus sur
ks Sinistres qui ont frappé Pral et Miassel,
^ ce n’est pour aiæurer encore ces frères
éprouvés dé la sympathie de l’E^h'se entière, sympathie fraternelle qxii va au-delà
de l’expression tangible, pourtant réjouissante, de la somme de secours récoltés.
Quoique d’un tout autre genre, nous
considérons encore comme une épreuve la
perte que va faire notre Corps pastoral
des Vallées avec l'éméritation prochaine
de M. B. Soulier, que nous ne comptons
perdre cependant qu'en partie, «officiellement », en sachant qu’il ne manquera
pas de se consacrer encore (et Dieu veuilie
longtemps) à sa chère église qu'il a desservie avec zèle et fidélité pendlaint 37 ans.
Et à l'endroit des pertes et des vides,
nous voyons briller d’un vif éclat la collaboration des frères venus .à notre secours : soit nos vaillants collecteurs, que
nous citons à l’ordre du jour ; soit tes pasteurs émérites — M. B. Gardiol en toute
première ligne — Sans oublier MM. Ad.
Comba, P. Chauvie et B. Revd; soit le
pasteur D. Forneron, directeur du « Convitto» de La Tour; Soit l’instituteur nassionnaire M. Emilio Ganz, qui nous rend
de précieux services à Rodoret ; soit enfin
les collaborateurs laïques locaux, nombreux
et efficaces « compagnons d’œuvre dans le •
Seigneur ».
» 4: «
« Ombres et lumières », disions-nous ;
en voulez-vous en abondance ? Passons à
la libéralité même. Les versements des
églises à la Caisse Centrale, atteignent,
croyons-nous, toutes le but ; et cela est
réconfortant. Mais ai noxis songeons que
les minimums fixés par l'Administration
sont très éloignés du chiffre que nos' Vallées devraient atteindre pour être indépenidantes et pour couvrir tes déficits, si
nous nous souvenons qu’ilS constituent une
étape, et non point le but, si nous consta- '
tons que chez la majorité de nos paroisses,
les versements minimums susdits ne sont
pas couverts par la collecte annuelle, dont
le montant est inférieur, et que la différence est couverte par... d’autres entrées
(ce qui ne devrait pas être) ; quelles ombres, alors, au tableau !...
Et la grande ombre, au paragraphe fi
nances, la voici, de votre aveu ; nous câtons ci et là au hasard : « Á l’égard des
contributions, tout en reconnaissant de
très louables efforts, nous constatons avec
douleur qu’aux œuvres de l’église plusieurs ne donnent pas même la dîme... de
ce qu’ils dépensent dans les boissons ou le
tabac... ». — « Le devoir de la libéralité
envers l’église n’est pas senti : i y a, dans
b^uéoup de tías, dé l’incompréhension, de
l’inConscience, de l’ingratitude ; si l’On
compare tes sommes énormes que l’on gaspille en tabac, vin, etc., à ce que l’on
donne pour Dieu, on reste pensif et
triste ! ». — « La libéralité chrétienne
n’est comprise et pratiquée que par quelques-uns ; les contributions du grand nombre ne sont, pour employer le terme de
l’apôtre, que « le fruit de l’avarice ». —
« Malheureusement, ils sont encore trop
nombreux ceux qui traitent leur ^lisé
comme uine misérable mendiante à laquelle
on passe, avec plus ou moins de mauvaise
humeur, une chétive aumône pour s’en
débarrasser ».
Et les citations pourraient continuer.
N'est-ce pas que nous avons peut-être trop
vanté, ces dernières années, les progrès
accomplis ? Oh ! fis ont été grands. Sans
doute, et encourageante ; et notre âme
déborde de reconnaissance en y pensant.
N'iayons garde, toutefois, d’oublier que,
pour la masse dé notre peuple, et à part
la minorité de fidèles qui s’impose de ré^
sacrifices pour l’Eternd, ces progrès ne
sont absolument pas suffisante !
Comme corollaire à ce paragraphe, nous
voudrions vous dire un mot à l’égard des
immeubles. Que 1^ Consistoire aient le
plus grand soin de leurs propriétés, soit
pour éviter dies frais inutiles engendrés
par négligence, soit pour le décorum, surtout lorsqu’ils s’agit de la maiscttii de Dieu.
Et, quant aux locaux scolaire, qu’fis ne
soient plxxs loue pour de somme dérisoire ; que le contrats de location soient
clairs et le réparations faite par tes
propriétaire.
Instruction : « ombre et lumière » du
côté du catéchuménat. Nous ne saurions
assez vous recommander l’application, charitable mais ferme et consciencieuse, de
délibérations jasise mainte fois et encore
à notre dernière Conférence, dans l’intérêt de jeune âmes qui noixs sont confiée.
Cette discipline (de râge-minimum, de
trois année de cours, de l’examen obligatoire entre la IP et la III' claSse) et-elle
désormais adoptée par toutes nod paroisse ? n en serait temps !
* **
L’instruction nous fait penser à la jeunesse, à cette belle jeunesse que nous aimons, avenir de notre église^ et de notre
peuple. De nombreuse Unions Chrétienne,
toute assez vivante, quedqueS-flxne tre
actives : c’et la lumière.
R^e à savoir si le ombre (que nous
connaissons) ne menacent pas de l’envahir : J’ombre de mariages miodès qui Se
multiiflient et dont un rapporteur remar^
que avec beaucoup d’à prope : « Sans les
condamner (en bloc) nous ne pouvons que
dire que c’et regrettable de s’y aventurer.
2
et nous peaisons que les premierB à regretter sont souvent ceux-mêmes qjui les
contractent » ; l’orabre de la frivolité et de
la momMnité... : « il faut bim que jeunel^ se passe», nous le savons, malgré
nos cheveux grisonnants ; mais... se passe
d’une certaine manière, pour des chrétiens ! ; l'ombre, enfin, pour tout dire, de
cas — ne généralisons point : ils existent,
cependant, trop nombreux — que nos rapports d'église taisent ; mais qui parlent
clair dans les rapports des docteurs et dans
les statistiques de l’état civü...
Et pourtant, « vous êtes la lumière du'
monde», nous dit le Maître!
•
Sans nous arrêter au moyens de grâce,
tels que le (Mite pvJblic et les réunions,
où le tableau est plus qu’ailleurs encore
celui habituel — relatif, c’est-à^dlire, quant
aux lumières et aux ombres — qtue remarquerons-nous à l’endroit de la vie ^rituelle, de la vie intérieure des âmes ?
C’est ici le domaine par excellence,
dans lequel lil est difficile d’avoir une vision juste et distincte, où il est impossible, même, de prononcer un jugement sûr.
n existe partout, le noyau fidèle des chrétiens qui — par leur piété intense — montrent d'être des «Vaudois de la viedUe roche » ; mais l’influence de ce groupe, plus
ou moins nombreux, est-eUe suffisante et
décisive sur la masse ?
Et bien dès manifestationfe encourageantes (là où elles existent) d'une certaine vie religieuse, sont-elles la preuve
de la vie intérieure véritable ?
Certes, à Dieu seul la réponse !
Quant à nous, cette parole bien connue de Michelet nous hante, nous nous
l’ avouioins :
^Au milieu de tant de progrès, le sens
moral baisse... ; tout avaaice et se déve- '
loppe ; une seule chose dimimie ; c’est
l’âme ! ».
Ces expressions seraient-èUeS trop fortes ? Le sens moral, dans racception large
du terme, le sens de l’Esprit n’est-il pas
loin de se développer chez inous, si nous
comparons ce qu’il était aux premiers
temps de l’église, ou à l’époque ancienne
de nos pères ?
« Tout avance et tout se dévelopi>e » ; en
religion aussi la mentalité et les aspirations de nos contemporains, nos aspirations même et nos besoins ont changé ;
et malheur à nous si nous ne savions nous
en rendre compte, afin d’adapter toujours
mieux nos méthodes aux temps nouveaux...
sans jamais oublier l’essentiel, qui ne change
pas ! En nous souvenant de rester toujours plus des prophètes (je m’adresse aux
I>asteurs), maintenant que nous voici des
fonctionnaires d’Etat ; et j’ajoute ; « Plût
à Dieu que tout Israël fût prophète ! ».
« Tout avance... ; et l’âme baisse... » ; om,
c’est là, croyons-nous, qu’est le danger ; danger qui, comme toutes les suggestions diaboliques, est subtil et nous échappe peutêtre... Il menace pourtant ; il nous mienace,
pasteurs, quand, par exemple, nous ne renouvelofns pas, à genoux, chaque matin, notre consécration au Dieu d’amour, de vérité
et de sainteté; il vous menace, -laïques
plus éclairés et plus influents dè nos troupeaux, quand, par exemple, les services
précieux que vous rendez au Seigneur, et
pour lesquels nous vous soWnes si reconnaissants, risquent d’être voilés par quelque victoire de Mammon dans votre vie...
Comment, dès lors, ne diminuerait-elle pas,
l'âmie, auprès de la masse, et des jeunes,
naturellement portés aux tentations plus
fortes, et des personnes d’âge mûr, s’encroûtant plus facilement dans la matière ?
Et quoi d’étonnant qu’une de nos bonnes paroisses traverse — dit-elle — «une
crise de décadence religieuse qui menace
la persévérance des fidèles qui réagissent »?
Nom décourager? Non certes. Comme
l’ctoerve une autre bonne paroisse : « S’il
y a motif de profonde humiliation, et si
l’on sent plus que jamais nécessaire un
profond réveil 'au sein de l’église, il n’y
a pas lieu de se décourager ni d’abdiqper ;
il y a lieu, plutôt, un redoublement de ferveur dans l’œuvre et d’intenssrification dans
la prière et la supplication, de la part de
ces petits noyaux de fidèles souvent trop
timides et pas assez coi^cients de la haute
fonction que le Seigneur leur a confiée,
d’être — c’est-à-dire — les gardiens du feu
sacré au sein d’uin peuple oublieux... ».
He « *
Laïques fidèles et conducteurs de nos
chères Eglises, n’oublions pas cette route
sur laquelle, malgré les ombres ou les heures grises du moment, la lumière ira en
grandissant pour le peiupte que Dieu nous
a confié : la Pentecôte nous l’a rappelée,
cette route ; elle Se nomme ; l’Esprit de -i
Dieu, par la prière.
Conférence du District.
EUe a eu lieu jeudi de la semaine passée, à Turin.
Le culte d’ouverture fut présidé par
M. le pasteur Fuhrmann, qui développa
le texte : 2 Corinthiens IV, 1 et 2. Nous
avons le plaisir de publier ce sermon, presque entièrement, pour l’édification de nos
lecteurs qui nous en sauront certainement
gré
C’est dans la «chapelle» qu’eurent heu
les travaux de la Conférence. Celle-ci se
réunit à 9 h. 30, sous la présidence provisoire du doyen des pasteurs en activité de
service, M. Auguste Jahier, iwur la vérification des mandats.
En plus des conducteurs des paroisses
des Vallées et des délégués, prirent part
à la Conférence M- le pasteur émérite
■ Pierre Chauvie ; M. le oomm. L. Bounous,
membre de la Commission des Hôpitaux ;
M. Eli Long, régent, membre de la Commission de District, et M. le prof. A. Tron,
président de la Commission du Chant Sacré.
L’élection du Bureau de la Conférence
fut faite par acclamation, selon le désir
unanime des membres. Prœident : M. le
pasteur A. Euhrmann ; vice-président :
M, l’ing. Eostain ; secrétaire : M. le candidat Albert Ricca.
Le Bureau installé, et après quelque
mots de remerciement du Président,"’" on
commence immédiatement le travail de la
journée.
Mais le pasteur M. Simeoni' désire auparavant saluer lœ Pasteurs et les DélégUiés
au nom d!u Consistoire et de la paroisse de
Turin. Il donne de bonnes nouvelles de M. le
pasteur Emile Tron, dont la santé s’améliore, quoique lentement ; il se fait l’interprète des souhaits de bon travail dû colègue, absent de corps, mais présent par l’esprit. M. Simeoni salue la Conférence de la
part de M. Carlo Lupo, alité lui aussi, qui
regrette vivement de ne pas pouvoir être
au milieu de nous.
Le PrésSldoint exprime ses regrets, qui
sont en tout partagés par la Conférence,
pour rahSettice forcée des deux coUègues
MM. Tron et Lupo ; les vœux les plus ardents sont faits pour leur rétabAssement.
On décide d’envoyer une lettre de sympathie à M. Tron. M. Fuhrmann, dans sa
prière au culte d’ouverture, d’abord', puis
danp lies quelques mots prononcés en ouvrant la Conférence, M. Marauda, dans
son rapport, ont bien exprimé les sentiments qui remphssaient nos cœurs à
•l'égard de M. E. Tron ; nos voeux les plus
sincères, qui étaient les prières inspirées
par l’affection et faites avec foi, pour que
Dieu lui redonne, si telle est sa volonté,
la santé pour une très prochaine reprise
de son activité. Notre cher collègue a dû
sentir, en ce moment, combien nous étions
près de lui et éprouver le bienfaisant soulagement de la solidarité vivante dans
l’épreuve.
Le Bureau nomme la Commission des
propositions. Sont élus ; MM. Micd, pasteur, présidènt ; L. Bounous et E. Long..
Le Président propose l’envoi d’un télégramme à la Conférence du IV® District,
qui se réunit en ce même jour, à Riesi.
La Conférence approuve.
Le Secrétaire ht les résumés des rapports des Consistoires. Cette lecture, qui
occupe environ trois quarts d’heure, terminée, c’est M. Marauda qui donne lecture du rapport de la Commission de
District. Travail clair, riche en observations, pratique, qui met le doigt sur des
points sensibles.
M. le commandeur Bounous, après avoir
remarqué que ce rapport a tout particulièrement appelé son attention à cause des
questions qui y sont présentées et débattues, propose qu’il soit publié dans L’Echo
des Vallées. L’idée est trouvée bonne, et
M. Marauda a bien voulu nous remettre
un large extrait de son manuscrit, que
nous pubhons en première page.
La discussion se concentre sur les points
suivants :
1“ Finames.
Il ne faut pas laisser croire à nos paroissiens qu’on est arrivé au maximum
des desiderata, si les collectes ont augmenté ces dernières annéœ. Peut-être sur
ce point a-t-on trop chanté victoire, comme
si l’on pouvait être pleinement satisfait.
La réalité est qu’en présence de nouveaux
besoins, des efforts constants doivent être
faits.
Il faut, pour que les collectes aient un
résultat plus Satisfaisant, que les contribuants donnent selon leur possibilité, et
non pas en se basant sur ce que donne tel
membre, le pasteur, par exemple, qui est
parfois le plus fort contribuant, tandis
qu’il est loin devoir les plus fortes ressources matérielles parmi les paroissiens.
Il faut corriger certaines idées qui exish
tent encore par-ci par-là : a) il y a des
gens qui croient qu’avec la collecte aur
nudle la paroisse poiurvoit aux honoraires
de son pasteur et envoie encore une
Somme à la Caisse Centrale ; — b) on croit
qu’il existe des fonds suffisants pour assurer les honoraires des ouvriers de rEghse.
Il faut que les délégués laïques disent la
vérité aux paroiæiens, il faut qu’üs insistent sur la nécessité de donner, et pour
cela une campagne financière est nécessaire chaque année aiu sein de toutes les
églises, en se servant des paroissiens plus
compétents à la besogne ; — c) à ceux
qui demandent — car on en trouve encore
de ces genis-là : — Où va-t-il l’argent
qu’on collecte ?, il faut bien expliquer que
l’argeoit, rigoureusement administré, est le
moyen pour assurer l’existence et le progrès de notre œuvre en Italie.
Il faut inculquer toujours plus dans le
cœur de nos paroissiens la nécessité de
vivre avec nos seules ressources. Dans le
passé, l’aide étrangère était compréhensible ; aujourd'hui la condition économique,
le nombre des membres de notre Eglise,
tout est changé, heureusement en bien.
Aussi, est-ü question pour nous de dignité,
d’honnêteté, die penser et de pourvoir à
tous les besoins de notre Eglise.
2“ Immeubles.
a) Les locaux servant pour la célébration de cultes, d’une manière particulière nos temples, doivent être des bâtisses qui soient des maisons dignes d’être
appelées des sanctuaires de Dieu. On n’insistera jamais assez pour que l’on fasse
les dépenses néc^saires pour les maintenir dans un état qui nous fasse honneur.
Tout laisser aller, toute néghgence à cet
égard parlent en défaveur des fidèles :
c’est un manque de rœpect, un manque
d’amour envers Celui à qui nous devons
tout, que de ne pas bien entretenir Sa
maison.
H faut inculquer ce sentiment de respect pour nos temples, il faut développer
le sens de notre dignité, faire comprendre le devoir, qui est un privilège aussi,
que tout fidèle a envers la «maison de
prière», et le monlde donnera. On a fait
cette expérience : des sommes qui semblaient à premier abord beaucoup trop élevées pour la pœsibihté de telle ou telle
autre paroisse, ont été trouvées sans trop
d’efforts.
Les autorités exigent que les locaux
scolaires soient toujours bien tenus. Il faut
que les Consistoires — propriétaires des
locaux — fassent toujours, avec les Communes qui nous demandent nos bâtisses,
des contrats dsirs, précis, et réclament un
loyer qui couvre tous les frais ; ce n’est
que juste.
b) On a suggéré l’idée d’un « surin
tendant de nos monuments» qui exerce-'î
rait une vigilance sur nos locaux ; temr
pies, écoles et presbytères ausisi, bon n(Hubre desquels n’offrent aucun confort, etj
surveillerait à ce qu’ilS soient tenus ejj:
bon état. Qui serait ce «’surintendant»?
Un technicien, suivant les uns ; la Commission de District, selon les autres, ou
bien, comme cela se voit dans quelques pa- j
roi^es, une Commission ou un membré|^
désigné par les Consistoires.
Le rapport de la Commission du Cliamt
Sacré est lu par son président, M. le prof,
A. Tron
Durant le court entretien qui Suivit sur^
ce rapport, qui retraça brièvement et claji-^
rement le travail fait durant l’année, on’
insista sur la nécesrité de cultiver toujours
plus le chant au sein des paroisses ; d’au-^
cuns voudraient l’institution ou le rêta-1
bliæement du « maître-chantre » dans les
assemblées de culte, mais faut-il que le maître-chantre soit à la hauter dè sa, tâche ; en remerciant la Commission du
Chant des visites faites aux églises, on in- ’
siste sur l’utihté de ces visites partout, on
souhaite qu’elles soient aussi nombreuses
que possible.
Un désir exprimé et qui a trouvé le
consentement de tout le monde, est que
l’on pratique l’échange de chaires. La
Commission de District pourrait prendre
l’initiative, si elle disposait d’un ouvrier
n’ayant pas la responsabilité d’/une paroisse, Bonne idée, observe M. Marauda,
mais qui ne peut être, pour le moment,
qu’un d'&ir, vu la pénurie d’ouvriers.
3® Elections.
Membres de la Commission de District : M. Théophile Mathieu, vice-président; M. Jean Miegge, pasteur, secrétaire.
La Commission de Chant a été réélue
par acclamation, sans v^ariation dans les
membres qui la compcsaient l’an dernier :
MM. A. Tron, président ; L. (Marauda,
E. Long, L. Eostagno, G. Miegge.
La Conférence nomme ses délégués au
prochain Synode ; ce scHît : Francœco
Adamo, Bertalot Luigi, Clôt Giacomo, Peyrônel Eugenio, Long Aleæâo, prof. Adolphe Tron, Pasquet François, Vincenzo
Morglia, Teofilo Mathieu, Geymonat Giovanni, Catalin Giovanni, Peyran Luigi,
Ganz Emilio, Rostan Giov. Stefano, Eenech
Stefano, Long Alfredo, Micol Augusto.
La Conférence choisit Villar «>mme
siège de la prochaine Conférence, M. le
pasteur G. Comba étant désigné pour prêcher le sermon d’ouverture.
Après les remerciements d’usage au Bureau, qui a su bien diriger les travaux de
la journée, le Président déclare close la
Conférence.
Voüà pour la Conférence : mais nous ne
voulons pas passer sous silence l’accueil
si cordial, vraiment fraternel que le Consistoire de Turin a fait aux représentants
des Eglises sœurs ; ceux-ci ont été ses
hôtes à midi, où, aux frais dè la paroisse,
un couvert était réservé dans un hôtel
pour tous les membres de la Conférence.
La Conférence terminée, le Consistoire
voulut encore offrir un riche thé aux Délégués et aux Pasteurs avant leur départ
pour rentrer dans leurs paroisses. Vous
allez bien croire que les remerciements
n'ont pas manqué à l’adresse du Consistoire et des personnes qui collaborèrent
avec lui pour nous avoir rendu si agréable la journée de la Conférence.
P.S. M. le Modérateur avait envoyé le
télégramme* suivant :
« Gradiscano, CoUeghi e Delegati VdU,
affettuoso seduto vivi auguri successo Conferenza divina benedizione ».
« Costabel ».
i
INFORMATION.
La Casa Estiva Unionista di S. Bartolomeo - S. Secondo di Pinerolo (Torino) s’ouvrira, D. V„ le 10 juillet prochain.
La pension complète (compris un bon
thé garni dans l’après-midi), est de 15 lires par jour, pour les Unionistes (italiens
et étrangers).
S’adresser au secrétaire national des
A. G. D. G., aw, Cesare Gay - Via Magenta, 9 - Florence, jusqu’au 15 juillet;
ensuite, à la Casa Estiva même.
3
Un témoignage.
Voici la lettre qu^nn. docteur autorise
S; la presse évangélique à publier pour ren
4 dre soji témoignage personnel.
^ Paris, 18 mars 1930,
5 Cher Monsieur Dentwn,
;i' Dan?5 imé époque où l’athéisme tend de
plus en plus à s’étaWir sur des bases scientifique, où Ton est accoutumé de penser
■ - que Science et Religion sont deux mots qui
>■ e’exciuent l’un l’autre, j’ai pensé qu’îl était
nécessaire qu’un homme qui, juscpi’à ce
jour, a consacré toute son activité inteUec. tueUe aux étudœ scientifiques, et qui, mal. gré cela, et peut-être un peu à cause de
cela, a été ramené vers Dieu, rendit son
témoignage.
Il montrera à tous ceux qui cherchent
la vérité, que tous nos efforts pour l’atteindre peuvent être vains, si l’on n’y est aidé
par l’Ihprit de Dieu.
Que dire de ma jeunesse ? On m’a baptisê dans la reh’gion Catholique pour faire
comme tout le monde, mais non parce que
cela répondait aux sentiments chrétiens
de ma famî'Ue, qui a toujours été, à cet
égard, et qui est encore, hêtas ! plus
qu’indifférente.
J'ai grandi dans ce mUieu, et parce que
cela aussi était convenable, on m’a envoyé
au catéchisme. J’ai fait ma première communion correctement, honnêtement, mais
sans aiucim élan spirituel, imposBibte dans
les conditions familiales qui étaient les
miennes.
Oe premier contact avec Dieu ne fut
bientôt plus qu’un souvenir, et lés années
passèrent dans un détachemént progressif
de toutes choses spirituelles. Mete études
scientifiques, à la Sorbonne et à la Faculté
de médecine,- ne firent que perfectionner
cet athéisme naissant.
On en était alors aux plus beaux terni«
dies théories évolutionnistes (si justement
attaquées aujourd’hui) et d m’aurait paru
ridicule, dans un monde où l’évolution
progressive de la matière prétendait expliquer tout, de concevoir la nécessité d’un
Créateur. Ma femme, étudiante comme
moi en Sorbonne, était d’ailleurs, à cet
égard, sur le même plan d’athéisme
parfait.
La guerre vint. Dure épreuve où chacun
put à loisir, dans l’isolement et face au
danger, réfléchir à nombre de questions
métaphysiques auxquelles d ne songeait
guère auparavant.
La possibilité journalière d’une fin brutale inclinait l’esprit à méditer sur l’audelà ; devant cette image de la mort,
l’orgueil cédait le pas à la faiblesse, et
l’introspection aiidant, la notion de Dieu
s’imposait à nouveau à l’âme inquiète.
J’étais alors médecin d’un groupe d'artillerie, et parmi mes camiarades se trouvait
un prêtre catholique avec lequel j'avais
de longues conversations, car j’aimais en
lui un cœur excellent et une très haute
spiritualité.
Cette fréquentation quotidienne, la grar
vité de l’heure, ces entretiens où Dieu tenait une place impartante, me ramenèrent insensiblement vers Cdui qui est
toute-puissance et tout-amour.
C’était bien là le retour d'un enfant rappelé par grâce, car j’étais, comme beaucoup de mes frères catholiques, d’une ignorance quasi absolue de la Parole de Dieu ;
mon cœur, bien plus que mon esprit, postulait Dieu, et cette foi toute Simple, providentiellement accordée, fut à ce moment
pour mon âme un allégement et un réconfort incomparables.
La guerre terminée, je repris, tout en
exerçant la médecine, mes études de biologie, et, au fur et à mesure que j’iatteignaiis
à une plus parfaite oonnaissiance du fonctionnement de l’organisme vivant (où il
semble que chaque cellule ait non seulement sa vie, mais son intelligence), je pensais plus fermement qu’il y a en nous autre
chose qu’une succession de réactions physicochimiques, que la conservation de la
vie est une chose encore plus étonnante
que la vie elle-même, et que, seule, la
nation de Dieu permet d’en aborder la
compréhension.
En même temps, le catholicpe pratiquant que j’étais devenu s’appliquait à
bien remplir ses obligations religieuses;
mais leur accomplissement ne m’apportait
qu’une satisfaction bien incomplète ; malgré mes efforts, il me manquait quelque
chose, je n’avais pas la sensation de la
vérité.
J’ai toujours pensé que la vérité a pour
notre esprit un aspect, je dirais presque
une saveur, qui ne trompent pas. Au travers de mes pratiques religieuses, je n’entrevoyais pas cet aspect, je ne trouvais
pas cette saveur, ma foi s’attiédissait, et
un peu de tristesse et beaucoup de découragement remplaçaient en moi les bdles joie du premier retour.
Je n’en poursuivais .pas moins ma documentation sur l’Evangile, espérant y trouver cette vérité qui m’échappait.
A ce moment, la Maréchale vint à Paris
et tint des réunions Salle Gaveau. Ma
femme qui, comme moi, cherchait Dieu
dans les plus décevantes ténèbres, alista
aux deux premières séances et fut vivement intéressée. Sur Ses instances, j’assistai à la troisième. Ma première impressian fut, je l’avoue, un étonnement
qui frisait le scandale. Je ne comprenais
pas grand’choSe, et, par-deSsus tout, la notion du salut par grâce me stupéfiait.
Qu’il fût 'aussi simple et aussi efficace
d’aller à Dieu, me semblait chose impossible, et tout cela était tellement en opposition avec tout ce que m’avait enseigné
le dogme catholique, qu’au premier moment mon esprit se cabra.
Mais, peu à peu, je fus saisi par le souffle divin qui animait la chère servante dü
Seigneur, et je perçus a4lors, bien qu’encore
confusément, l'aspect et la saveur de la
vérité.
Ces réunions m’avaient spirituellement
bouleversé et mon esprit était en proie à
un véritable chaos religieux. Plus je sondais les textes et moins j’y trouvais les
arguments que j’aurais désiré y trouver
pour affermir mon impr^ion. Les réulûons de continuation des Amis de la Maréchale me faisaient un bien indéniable :
j’y trouvais des conseils éclairés et affectueux, un appui fraternd, mais, hélas !
mon chaos spirituel subsistait : quelle était
ma position ? Catholique ? Non. Protesr
tant ? Non. Alors quoi ? Je ne voyais pas
autre chose : je ne savais plus rien, j’étais
dans un immense désarroi.
Et c’est ici que se place l’évènement lé
plus remarquable de ma vie spirituelle, le
fait où l’on ne peut manquer de discerner
la volonté dirine réalisant l’appel d’une
âme par l’Esprit.
Pour me rendre à mon laboratoire, je
passe presque chaque jour, Rue du Val-déGrâce, devant le magasin de vente de
l’AJliance Biblique. Dans la vitrine de ce
magasin sont exposés des Bibles, des Evangiles et diverses brochures de propagande.
J’avais souvent jeté un œil distrait sur cet
étala.ge, mais Bans jamais m’y arrêter.
Or, un jour, en passant assez rapidement, je remarquai que la partie moyennsv
dé cet étalage était occupée par plusieurs
exemplaires d’une petite brochure à couverture blanche, sur laquelle, tout en marchant, je lus distraitement ce titre : « Paul
apôtre, à l’homme moderne», et sans ralentir mon pas, je poursuivis mon chemin.
Mais, soixante mètres plus loin, je fus
obligé de m’arrêter brusquement, car une
pensée venait de s’imposer impérieusement
à mon esprit, et comme une voix intérieure, me répétait : « Arrête-toi, reviens
vers ce magasin, achète ce livre, tu y
trouveras ce que tu cherches».
Et je revins sur mes pas, et j’achetai le
livre de H. Alexandér, et, comme la voix
intérieure me l’avait promis, j’y trouvais
ce que je cherchais, car je perçus au travers des paroles du Serviteur de Dieu qui
en était l’auteur, la réalité et la perfection
du salut en Jésus-ChriSt.
A partir de ce moment, j’avais la clef ;
les textes évangéliques qui, la vedUe encore,
me paraissaient obscurs, étaient devenus
pour moi d’une clarté parfaite ; je percevais l’aspect et la saveur de la vérité, car
Dieu, qui m’avait tendu la main, avait, par
surcroît, permis que je fusse éclairé de
son Esprit. 8
Me débarrassant de l’inutile fardeau humain des formes religieuses qui m’avaient
voilé sa face, je suis allé directement à
lui, dans la certitude et la paix, ayant
enfin compris le sens du mot : Chrétien!
Et je perçois maintenant ce qu’est véritablement la présence réelle ; c’est dans
notre cœur celle du Sauveur accepté humblement par la petite porte du repentir
et de l'humilité.
Voici, cher Monsieur Dentan, mon témoignage ; que Dieu, qui m’a appelé, me
permette maintenant de porter des fruits
à sa gloire, et qu’il vous bénisse, ainsi que
tous ceux qui m’ont aidé de tout leur cœur
à le retrouver.
Doct. L.-J. Mercier,
Ancien, chef de laboratoire
à la Faculté de médecine.
L’expédition archéolcgique américaine
chargée par TUniversité de Chicago de
diriger les travaux de fouilles à Chiarow
Karek, situé à 48 kilomètres d'Ankara, a
déccuvert un édifice remarquable de construction hittite, que l’on présume avoir
été un temple.
H! » *
L’'assemblée annuelle du Conseil œcuménique pour le christianisme pratique aura
lieu, cette année, à Chexbres et à Vevey,
du 30 août au 5 septembre 1930. Plusieurs
orateurs traiteront sous différents points
de vue le sujet : l’attitude du monde intollectuel vis-à-vis de Stockholm. Le ConseSl œcuménique de Stockholm comprend à
peu près 80 membres qui repr&entent,
pour ainsi dire, toute la chrétienté nonromaine du monde entier.
La commémoration de l’adoption de la
Réforme pàr le peuple de Genève, en 1536,
a eu lieu le 21 mai. M. Siordet, modérateur, présenta une intéressante étudé sur
Pierre Viret, fondateur à Lausanne de la
première Eglise réformée et coflaborateur
à Genève de Calvin et de Farel.
Quatre Sociétés' de missions parmi les
juifs d’Allemagne et de Suisse ont organisé
une Conférence, à Stuttgart, pour étudier
j! quelques problèmes que pose au christianisme la question juive. Cette Conférence
a réuni les représentants de plusieurs Facultés protestantes. « L'âme du judaïsme »,
« l’âme du christianisme », « le Messie souffrant», « pourquoi les juifs' ont-üs crucifié
le MeSsie» : tàs furent les sujets traités
au cours de la Conférence.
Un mouvement de réveil s’est produit
depuis quelques mois à Oxford. C’est un
fait indéniable que les vies d’tun grand
nombre de j'eunes gens et jeunes fife ont
été tiTansformées. L’un de ceux-ci, uh étudiant (du Sud-Afrique, a servi de canal à
un mouvement similaire dans les I^lises
et Colèges de l'Afrique du Sud. Ce
mouvement est un élan des vies vers une
religion personnelle, tendant à faire des
principes du Christ une force active.
^ «
Il existe un survivant des serviteurs qui,
au prix de grandes fatigues et de grands
dangers, transportèrent de l’intérieur du
continent jusqu’à la côte le cadavre embaumé de Livingstone. Un Comité s’est
constitiué, en Ecosse, pour apurer une
modeste pension à ce héros d’un épisode
glorieux de l’histoire des Missions.
{Evangile et Liberté).
Dans le cortège officiel, à Paris, en honneur de Jeanne d’Arc, La Cause eut sa
place fixée, où se retrouvèrent les protestants français qui ne veulent pas laisser
l’héroïne nationale accaparée par lèS catholique seuls. La Délégation était précédée par une large pancarte portée par
trois jeunes gens et sur laquelle, en grande lettre, on lisait « La Cause », et renforcée par une Délégation dé l’Armée du
Salut.
« « «
Une belle œuvre du protestantisme français et l’Asile flottant, le Louise Catherine, qui répond à un urgent besofin. Chaque soir, 150 sans-abri (homme) y trouvent (un toit, un lit et de la nourriture.
Hélas ! on doit toujours refuser quelque
40 ou 50 personnes, faute de place.
« * «
La « Société Centrale Evangélique »
s’occupe, d’une façon toute particulière,
de l’évangélisation de étrangers en
France. Eüe a, à Paris, un pasteur hongrois qui a la charge de se coreligionnaire de la capitale. Un pasteur suisse de
langue aUémanique s’occupe de Allemands
dü Gers et du Lot-efcGaronne. Un étur
diant en théologie, tschécostovî^e, va
s’occuper à grouper se compatriotes. Lot
Société vient de décider de S’occuper intensément de Espagnols, très n<œibreux
en France, surtout à Marseille, Bordeaux,
Lyon, en général dans le Midi. Ce'tte œuvre consiste à faire d’abord une reherche
exacte de localités à évangéliser, à orgar
niser un travail de colportage et à enrôler un piasteur qui Se consacre à cette
misision.
***
A Birmingham, l’Eglise Anglicane et les
Eglise Libre se sont unie pour une
« croisade », qni a été soigneusement préparée durant de mois. Le deux chefs
sont, pour l’Efelise Anglicane, l’Evêque, et
pour le Eglise Libre, le doct. Gray, qui
disposent d’une centaine de missioimaire,
tous à roauvre. H ne s’agit pas d’une
« mission d’é'Vangéhs'ation ». G est un eL
fort pour la réalisation, dans la vie de
tout le peuple, à quelque pœition sociale,
et à quelque catégorie de traviaâlleurs il
appartienne, d'e la foi chrétienne : c’est
donc à la lumière du Christ que les
tions de la paix internationale, du chômage, des rapports entre le capital et le
travail, l'industrie, etc., doivent être traitées,. L’Evêque de Birmingham a lancé un
fervent appel' à la ville, invitant le peuple
à écouter le meæage de l’Evai^le et à
l’appliquer dans la vie quotidienne. De
grandes réunions sont tenues dans les différents quartiers de la ville, et pour les
différentes categories des travailleurs. On
espère que des résultats positifs couronneront de si nobles efforts.
* * #
La Société Biblique de Paris figure
parmi les plus bdles manifestations du
protestantisme français. Fondée en 1818,
son apparition fut saluée avec joie par les
Sociétés sœurs, suisses et anglaises, qui
voulurent bien l’aider, à seS débuts, puissamment. Son influence fut particuhèrerement bienfaisante en France et son existence nécessaire au protestantisme souffrant de la disette de la Sainte Ecriture
que les longues persécutions avaient fait
disparaître en partie et troublé par la
con'vulsion de la Révolution. Elle a distribué 351.000 Bibles et 633.000 Nouveaux
Testaments, sans compter un nombre élevé
de fragments. Elle a dépensé à son œuvre
environ 5 miliions de francs.
« » «
La Semaine Religneuse publie une lettre
de son correspondant en Hongrie, qui
donne de fort intéressantes nouvelles sur
l’Eglise Réformée hongroise.
Ecoles. L’Eglise éduque, dans 19 écoles
secondaires, 680 élèves qui se dévéliappent
dans une atmosphère évangélique. E31e
compte 4 facultés de théol(^e, 3 lycées de
jeunes files, 6 écdeS normales, 14 écoles
municipales, une école commerciale, 1.991
écoles élémentaires avec plus de 174.000
élèves.
La Société Biblique a vendu, en 1929,
60.186 Bibles ou portions des Saintes Ecritures, par le moyen de 10 colporteurs.
niuSjeurs égMses s’occupent activement,
et parfois en colabor'ation directe avec les
autorités publiques, de l’œuvre sociale, enrôlant, à cet effet, des diaconesses pour le
soin d^ malades besogneux.
L’Eglise s’étend. A Budapest on vient
de poser, en présence de M. le régent Nicolas Hortky, la pierre fondamentale du
neuvième temple réformé, qui sera appelé
«Temple du Souvenir», en mémoire des
soldats tombés dans la grande guerre. Les
rapports les plus cordiaux existent en'tre
les diverses dénominations évangéliques
qui ont, en certaines localités, nn seul temple pour leurs services religieux.
L’Eglise dbit compter ^ur ses seules ressources. L’Etat, qui bâtit pour l'Eglise romaine des églises et des chapelles, ne donne
rien pour l’érection des temples évang^ques. Et même pas une seule année,^ depuis que l’Eglise est autonome, le g^vernement n’a accordé les sommes votées
par le Parlement pour les pasteurs et les
instituteurs.
• ••
Dans lia Galicie Ukranienne se manifeste
actuellement un beau réveil religieux. La
population est pauvre. Un rapport sur la
condition de l’œuvre évangélique et des
fidèles, dit : « Nos gens sont, en général,
terriblement pauvres. Dans certains cas,
une famille ne possède qu’un seul manteau
ou une seule paire de souliers. Quand le
père de famille vient à l’un des services
religieux, le fils reste à la maison et il
prendra part à un 'culte suivant. Il en
est de même pour les femmes et les
enfants ».
« « 4!
Adolf von Harnack, ülustre thédogien
protestant allemand, vient de mourir, à
l’âge de 79 ans. Né le 7 mai 1851, à Dormat, où son père, auteur d’un important
ouvrage sur Lutheir, professait la théoto-
4
gie. A Leiipzig, où il étudia, ü devint bientôt chargé de cours, puis professeur extraordinaire. Il occupa les chaires de théologie successivement à Giessen, Marbuig et
Berlin. Il fut directeur de la bibliothèque
nationale de PruiSse et président du Congrès évangéliiïue. Il avait été ennobli en
1914. Ses ouvrages principaux : Manuel
de l’histoire des dogmes, en 4 volumes,
et Fondements de la science théologique, en 7 volumes, ont eu un retentissement considérable. Il fut attaqué par certains milieux, et sa nomination à Berlin,
en 1888, fut ardemment combattue. Il publia un nombre considérable d’études.
Il avait pris une part importante, en
1913, à la fondation de la «Société Empereur-Guillaume », pour l’avancement des
sciences, société qui cOTopte actuellement
une trentaine d’instituts de recherches
scientifiques. L’an dernier il avait assisté
à l’inauguration de la maison qui porte son
nom et qui est destinée à recevoir les savants étrangers de passage à Berlin.
■0'0'0-0-0'»000-0"00000'0- ■OOO'O-O-O
CHRONIQUE VAUDOISE
Fleurs en souvenir de M.me Teredrm, 3ahier-Margimti :
PamiUe G. 'VSdosBieh, Milan,
pour le Collège L. 200,—
Paolo Calvino, Lugano, id. » 25,—
Qémeaïtine Maggiore, pour
l’Asile d® Vieilards de StGermain » 25,—
Florida Tron, id. » 25,—
* « *
COLONIA VALDENSE. M. Louis Jourdain et Sa compagne continuent à nous donner un exemple digne d’imitation. Non
seulement ils font ce qu’ils peuvent dans
leur propre paroisse, mais ayant à cœur
le salut de leurs frèrés et sœurs, ils visitent les disséminés, et nous les trouvons à
Buenos-Ayres, à Santa-Fè et ailleurs, apportant une parole de paix et de joie, prœ
nant part à toutes les conventions possibles, où ils se sentent heureux. Mais, surtout, ils n’oubilîent pas les chères Vallées
VaudoiseS visitées par eux, il y a deux
ans, et ont à cœur nos œuvres de bienfaisance. Ces chers amis viennent de nous
envoyer la somme de 1.900 lires', destinées
comme suit ; Hôpitaux, L. 500 - Orphelinat, 500 - Eefuge Roi Charles-Albert, 300
- Miaison des Diaconesses, 100 - Asile des
Vieillards de Saint-Germain, 500.
M.me veuve David Combe, en souvenir
de son mari, originaire de Saint-Germain,
pour le même but, L. 85.
Merci, chers amis, que Dieu cotntimte à
vous bénir au point de vue spirituel et
temporel. C. A. Tron.
LA TOUR. Nous avons eu, en ces derniers jours, les examens de Bfijfe dans nos
écoles élémenitaires. Nous avons constaté,
une fois dé plus, que nos régents et maîtresses accomplissent un travail spirituel
très remarquable dans les jeunes âmes qfui
leur sont confiées et pour lequel l’église
leur est reconnaissante.
Nos trois écoles « subsidiées » viennent
de se fermer, après sept mois de travail
en faveur déS enfants habitant dans les
viUageB les plus éloignés de la paroisse.
Aux examens, faits devant une Commission dont la Directrice didactique était la
présidente, sur 16 élèves présentés, 15
ont eu la promotion. Nos maîtresses ont
été complimentées par la Directrice. Elles
ont droit à la reconnaissance des parents,
les enfants desquels jouissent de leurs
soins affectueux et dévoués.
— Samedi dernier, la Société « Pra-delTomo » a eu sa séance annuelle à l’Aula
Magna. Iæ public était peu nombreux, et
c’est dommage. Nous aimerions que nos
jeunes étudiai* se sentent plus entourés,
qu’ils sentent une plus grande sympathie
de ceux qui se rendent compte du bon travail qu’üs font en faveur de l’œuvre missionnaire. Nous avons eu le plaisir de constater la vitalité de la Société qui compte
une trentaine de membres : la lecture du
rapport, faite par le président, M. G. Eibet, a retracé à grands traits de plume
le grand travail accompli durant l’apnée,
soit aux séances, soit aux réunions. Aussi
est-ce avec raison que M. le prof. Falchi
tînt à leur dire une parole de remercie
ment pour l’œuvre accomplie et un mot
d’encc»uragement pour le travail qui les
attend à la saison prochaine.
UILAN. Nous avons reçu le rapport annuel de l'église de Sam Giovamni in Conca
que nous avons lu avec beaucoup d’intérêt. Nous allons nous efforcer de condenser dans quelques h'gnes l’essentiel du
contenu.
Si trop de membres font penser aux
branches sèches, ils sont nombreux ceux
en qui il existe la vie cachée avec Christ
an Dieu, que le Pasteur a pu découvrir
dans ses visites aux familles et qu’on peut
constater dans la fréquentation croissante
des cultes et de la participation à la SainteCène.
Les rapports sont toujours cordiaux,
surtout avec la congrégation de Via Fabbri et avec les autres églises aussi, avec lesquelles oin célèbre chaque mois une réunion
en commun d'ans les différents temples.
20 catéchumènes, parmi lesquels deux qui
viennent de l’Eglise romaine et qui sont
ceux qui ont donné le plus de satisfaction.
Bonne l’écde du dimanche, très appréciée
l’école du jeudi, pour les petits. La « Lega
Femminile» a poursuivi son œuvre charitable : 35 paquets de vêtements ont été
envoyfe durant l’hiver à plusieurs paroisses des Vallées et de l’évangélisatiOn, Sous
les auspices de la « Lega », un concert a
été donné en faveur des pasteurs émérites.
Le « Gruppo Giovainde » a fait un grand
bien à la jeunesse intellectuelle surtout.
L’état des finances est encourageant.
Lès recettes sont en augmentation, malgré la crise économique très sensible.
PARIS. Colonie Vaudoise. C’est avec un
bien grand plaisir que nous avons revu,
cette année encore, M. le pasteur D. Pons,
d’Angrogne, arrivant de Bruxelles après
une tournée de collectes en Belgique et en
Hollande.
Le dimanche 25 mai, il a présidé le
aulte, le matin, à l’Eglise Réformée de
Montmartre, dont le pasteur, qui est
M. Bertrand, connaît fort ^ien nos Vallées
et «notre histoire.
La réunion spéciale pour les Vaudois a
eu lieu, l'après-midi, dans la sàJIe de
l’Eglise Luthérienne de St-^Marcel. 01e en
a groupé une quarantaine, nos autres
membres et amis ayant sans doute été
empêchés par des dirconstances déi>en|daint
de leurs occuiiations. C’est dommage, car
nous avons eu lé plaisir d’enltendre, au
cours de cette réunion, MM. les piasteurs
L. Appia, qui s’est particulièrement occupé
de préparer la venue dé M. Pons ; Bertrand, qui a commencé par un petit culte
d’introduction et quelques souvenirs personnels se rattachant aux Vallées; Bianquis, directeur honoraire de la Société des
Missions Evangéliques de Paris, dont le
grand-père, qui était Vaudois, a combattu
sous les ordres de Napoléon, en Russie, et
a ensuite fondé, à Nîmes, la première librairie évamgéhque. M. Bianquis, lorsqu’il
était directeur de la Société des Missions,
est venu à La Tour iwur la consécration
de millionnaires, entr’autres d'u frère de
M. Pons, actuellement encore au Lessouto.
Enfin, M. Pons nous a surtout entretenus
de détails de son voyage, de l’audience
que lui a accordée S. M. la Reine des PaysBas, dont l’intérêt pour notre peuple l’a
profondément touché, et des rapports des
pasteure avec le cfergé Catholique et le
gouvernement en Italie. Le thé termina la
réunion, après que notre trésorier eut remis à Ml Pons frs. 150, prélevés sur 1’« encaisse» de la Colonie pour notre œuvre
d’évangélisation en Italie.
Le Soir, M. Pons dbnnait, à la Chapelle
Milton, sous la présidence de M. le pasteur Marc Bœgner, président de la Fédération Protestante en France, une conférence avec projections lumineuses : « L’Evangile dans la ville étemelle ». De manière
très intéressante, ü retraça les différentes
étai>es de la conquête de Rome par l’Eglise
Vaudoise, devant un auditoire très attentif
et qui, nous l’espérons, aura su témoigner, au moment de la collecte, son admiration pour ce que l’Evangüe a accomidi
dans cette ville. Nous aurions aimé voir
fixés sur l’écran, i>arnii les belles vues qui
y ont défaê, les traits de la bienfaitrice
de l’Elglise de Rome, ¡Mrs. Kennedy, dont
nous bénissons la mémoire. Dieu veuille
que révangéhsation de Rome et de l’Italae
tout entière se poursuive avec succès par
das ouvriers toujours fidèlement attachés
à toute Sa Parole.
Nous remercions vivement M. Pons de
sa visite qui s’est prolongée, croyons-nous,
le lundi, par quelques visites et un entretien aux étudiants de «In Cause», à
NeuiJly. Arn. Pons.
La Semaine Politique.
ITALIE. S. M. le Roi avec la Reine sont
venus à Turin, dimanche, pour l’inauguration du monument à l’Artilleur. Les manifestations auxquelles la présence de nos
Souverains a donné Meu, dans la capitale
piémontaise, ont été grandioses et empreintes de la plus sincère affection de la part
de toutes les classes de l'a société. Nos Souveriaiins ont pu, une fois de plus, constater
quelle grande place ils ont dans le cœur
du peuple si fortement attaché à la Maison de Savoie.
— On se rappelle que la dernière moisson avait été une des plus belles enregistrées par l’histoire de la péninsule, grâce
à l’application de méthodes de culture plus
rationnelle. Malgré les conditions atmosphériques défavorables, on espère que la
moisson de 1930 atteindra 60 millions de
quintaux.
_— La Chambre a approuvé le projet de
loi pour l’édition nationale des mémoires,
lettres et correspondances de Garibaldi.
— Pour les trois premiers mois de 1930,
les exportations italiennes se Sont élevées
à 3 milliards 94 millions de lires.
DANEMARK- Quatorze anciens chefs
communistes ont déclaré qu’il leur était
désormais impossible de travaiUer fiang; les
rangs du communisme et qu’ils se rallient
au parti social-démocrate. « C’est la liquidation, dit un journal danois, du communisme au Danemark ».
EMPIRE BRITANNIQUE. Les statistiques du commerce accusent, pour les cinq
premiers mois de l’année, une dimimution
tant des importations que des exportations.
— Le Premier Ministre de l’Australie
occidentale a déclaré qu’un mouvement
séparatiste sérieux a éclaté. II a ajouté
qu’il pensait que ce mouvement s’étendrait
si (un allégement immédiat n’était pas apporté aux taxes instituées par le gouvernement fédéral,
— L’effervescence provoquée à Malte
par ],e conflit religieux est loin d’être
calmée.
ESPAGNE. Un nouveau parti radicalsocialiste républicain s’est constitué.
—' Le Roi est parti pour l’Angleterre,
où il passera environ trois semaines.
ETATS-UNIS. Le mécontentement provoqué dans les milieux commerciaux par
le nouveau tarif douanier, grandit chaque
jour.
Maintes voix protestent et demandent
au Président d’opposer son veto au projet
s’il est ’adopté par le Congrès.
— M. Wickersham, qui avait été chargé
par le président Hoover de faire une enquête officieuse sur la façon dont est appliquée la loi de la prohibition, a déclaré
que le régime n’avait pas atteint son but
et qu’une modification de la loi s’imposait.
On croit généralement à une réforme prochaine du régime prohibitionniste actuellement on vigueur.
— Le nouveau président du Brésil,
M. Judo Prestes, est arrivé à New-York
pour rendre au président Hoover sa visite
à l'Amérique latine.
JAPON. Vu l’accroissement constant de
la population japonaise, un appel,vient
d’être adressé aux 0ats-Unis en vue d’une
modification de la loi sur l’immigration, permettant à un grand nombre de japonais,
d’entrer dans la république étoSlée.
NORVEGE- Les membres du Parlement
actuel et les membres du Parlement dô
1905 sont réunis pour la célébration du
25® anniversaire de la séparation d’avec
la Suède. Les orateurs ont souligné que
les relations qiu’entretiennent les deux
pays sont excelentes et que la séparation
n’a nullement nui à la prospérité des deux
nations.
ROUMANIE. Le Roi a reçu les journalistes étrangers. En ce qui concerne l’Italie, le Roi a déclaré ; « Quant à l’Itialie,,
ü me suffit de me rappeler notre commune
origine : la Rome antique. Nous avons le
même sang, le même tempérament. Personnellement j’ai toujours admiré l’Italie.
Je suis un classique et un passionné de
la renaissance, laquelle n’eut jamais des
formes plus belles et plus immortelles
qu’en Italie».
SUEDE. Les milieux conservateurs de
la Suède occidentale préparent la formation d’un inouveaiu parti politique qui a
une tendance chrétienne.
nni FEU II imiEii wi miiiu i Fsiismiii.
5» Lista - Magrgrio 1950.
Riporto L. 32205,95 — Roma : A. Beretta, L. 30
- Cassetta Biblica Libreria S. S., 23 - U. Bazoli, 10 — S, Germano Chisone : J. Rostan, 50
- Cliiesa dei Fratelli, 50 — Losanna : Chiesa.
Metodista Episcopale, 40 — Bari : Qiiesa Metodista Episcopale, 130 — Boscoreale : Chiepa
Battista, 19,75 — Carrara : CMesa Wesleyana,
50 —Arezzo : Adunanza Cristiana, 64 - S..
Mastripieri (Cassetta Biblica), 10 — Milano
Chiesa Metodista Episcopale (Corso Garibaldi),
20 — Barletta : Chiesa Battista, 50 — Perano :
Chiesa Metodista Episcopale, 15 — Aitino :
Chiesa Metodista Episcopale, 15 — Lanciano :
Chiesa Metodista Episcopale, 10 — Asti : Giuseppe Mairtorielli, 30 — Ploridia : V. Adorno,
10 — Creva : G. Grassi, 11,75 — Caltanissetta :
G. Jurato, 10 - S. Jurato, 10 — Siliqua : P.
Piras, 5,75 — Reggio Calabria : D. Salerno,
10 —■ Napoli : E. Santoro, 10 — Paler mo : D.
C. Millner, 10 — Parma : N. Sengiacoml, 10 —
Felónica : E. VarreUi, 20 — Latiano : IngTrincherà, 20 — Piccole sonune sotto lire
dieci, 29,65 — «RICORDANDO». Tm-re Pellice : L. Monnet, ricordando il marito P, G..
Monnet, 229,60. — Totale generale L. 33209,45.
I doni e le collette sono ricevuti con riconoscenza dal dott. Enrico Pons - Foro Italico, 25 - Roma.
Jules Tren, directeur-responsable
forre Pelliee - Imprimerie Alpine
L’Avvocato STEFANO PEYROT
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