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■ V. année
5 Novembre 1869
N.'’ 44.
L’ECHO DES VALLÉES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialement consacrée aux intérêts matériels et spirituels
de la Famille Vaudoise.
Que toutes les choses qui sont véritables....... eccupent
vos pensées — ( Philippiens., IV. 8.)
PRIX D ABOBINEIIEIÎT :
Italie, à domicile (un an) Fr. 3
Suisse..................» 5
France.........................
Allemag'ne 6
Angleterre , Pays-Bas . » 8
Un numéro séparé : 5 cent
Vn numéro arriéré : 10 cent.
bdrsaox d'&bohhemenT
Torrr-Pei.i.icb : Via Maestra,
N. 42. (Agenzia bibliografica)
PiGNERoL : Chianiore Impr.
Turin :J.J. Tron, via Lagrange
près le N. 22.
Florence : Libreria Evangelica. via de'Panzani.
\ ANNON<*ES : 5 cent, la ligne
{ ou pnrtion de ligne.
i Lettres et envois franco. S' a\ dresser pour l'administration
J an Bureau d Torre-PciHce ^
* via Maestra N. 4*2. — pour la
rédaction : A Mr. A. Revel
Prof, à Torre-Pellice.
SOMMAIRE Education : De l’influence du principe religieux. — La question
du Baptême. — Aux étudiants en théologie. — Notre Eglise se
paie d’une fiction. — Glanurcs. — Chronique locale. — Chronique
politique. — Avis.
EDUCATION
De l’influence du principe religieux.
Telles sont les convictions religieuses de l’individu, telle
est l’Eglise à laquelle il appartient, — telles seront aussi
ses habitudel, ses tendances, ses aspirations et tels seront,
tout particulièrement, les principes éducatifs qui le dirigent
à tous les degrés de son développement.
La religion, dît Vinet, pénètre la vie de part en part, aussi
intimement que le sang est uni à la chair qu’il humecte
et quMl nourrit; et de même que d’un lieu quelconque du
corps humain l’incision la plus superficielle fait couler du
sang, la religion jaillit, sans effort, à la moindre atteinte,
au moindre contact des objets extérieurs. Elle n’est étrangère
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à aucun des mouvements de notre vie; elle préside et
prend part à chacune de nos déterminations. Elle contient
le germe d’une société.
C’est sourtout dans le domaine de l’éducation intellectuelle et morale que se manifeste la puissance d’un tel principe. L’Ecole, et tout ce qui s’y rattache de près ou de loin,
conditions d’existence matérielle, direction, personnel enseignant, programmes, discipline, méthodes, — tout, ici, est
d’une importance capitale au point de vue religieux ; car
c’est ici que l’enfant reçoit ses impressions les plus durables et les plus profondes, et que son caractère se forme
d’après un cachet particulier dont il conservera toujours
l’empreinte ; c’est ici que s’inculquent les premières notions
et qu’elles se transforment peu à peu en un ensemble de
convictions dont il ne sera possible de se départir plus
tard qu’au prix de sacrifices souvent pénibles. Telle éducation, tel enfant; tel enfant, tel homme.
Voyons l’action du principe protestant; dans son essence,
il repose sur la responsabilité propre de l’individu. Ici, le
« magister dixit » n’a aucune valeur réelle. On pourra bien
avoir de la déférence envers une autorité accréditée, ou une
opinion reçue, mais on ne s’estime obligé à rien au-delà.
Le protestant s’estime non-seulement libre, mais ¡obligé
« d’éprouver toutes choses, » conseils, directions, autorités.
Que l’on n'aille pas croire toutefois que le principe protestant, en rendant l’individu responsable à ses propres
yeux des lacunes volontaires que peut présenter son développement , — ne laisse aucune place au mobile de l’émulation. Il y a émulation et émulation ; il y a l’émulation qui
a sa source dans l’orgueil, dans la jalousie, dans l’ambitipn
et dans de pires instincts encore, émulation qui n’a rien
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de généreux, qui rétrécit l’âme au lieu de l’agrandir, qui
entre en souffrance à la vue des succès d’autrui, qui laisse
rélève toujours satisfait de lui-même, et cesse d’agir comme
excitant dès que le rival est éclipsé; — et il y a l’émulation
amour du bien et du mieux, qui élève l’homme au-dessus
de lui-même et ne le porte à regarder autour de lui que
pour mesurer ce dont il est capable encore, ce qu’il aurait
dù faire, et la tâche qu’il lui reste à accomplir. Mais le
principe protestant repousse le faux point d’honneur, l’émulation aiguillon de la vanité; cela résulte de la manière
dont il comprend la responsabilité individuelle,
lin autre fait, découlant de la même source, se produit
également dans l’éducation proprement dite. Pour le protestant, l’éducation n'est pas uniforme , collective, impersonnelle ; elle repose moins sur des dispositions réglementaires que sur des principes écrits au fond de la conscience
de tous, de telle sorte que l’appel à la règle ressemblera
toujours beaucoup plus à un avertissement affectueux, au
conseil d’un ami, qu’à un ordre impérieux. Chez le protestant, la communauté n’absorbe pas l’individu; elle lui laisse
toute la liberté de mouvements strictement compatible avec
les intérêts généraux , et l’éducation qu’elle donne ne fait
que diriger le dévoppement du caractère ; loin de soustraire
rélève à l’influence de la famille, elle la place à la base
même de l’éducation. Eh, quoi! l’idéal d’un collège seraitce pour nous V internat, la vie de convitto, de couvent, de
caserne, où tout se trouve rigoureusement prévu , et réglementé, repos, promenades, ordinaire ? où l’élève , ignorant le travail libre et spontané, est doublé d’un répétiteur
qui lui épargne la plus grande partie de la besogne ? où
les épreuves sont subies sans le moindre contrôle sur l'ap-
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préciation du maître, seul examinateur, espèce de confesseur scholaire ? où la mémoire est appelée à jouer un beaucoup plus grand rôle que l’intelligence et la réflexion? où
la mécanique , en un mot, se substitue partout à la dynamique? Ce n’est pas dans cette direction, certainement,
que pourra jamais nous entraîner notre principe fondamental
de la reponsabilité individuelle.
{La fin au prochain numéro).
La question du Baptême.
{ V. les iV. 4ÿ et 43 J.
ni.
LE BAPTÊME DE JEAN.
La mission spéciale de Jean, lisons-nous dans Luc III, consistait à prêcher
et à baptiser, —à annoncer le règne prochain du Messie et à en donner une
idée vraie et juste. Mission nécessaire s’il en fut; car les espérances charnelles des juifs tendaient à faire du fils de David un monarque terrestre, dont
l’avènement aurait eu pour but de délivrer le peuple élu de l’oppression
étrangère et de lui assurer la domination universelle.
La prédication de Jean a dû s’attaquer à ce matérialisme et faire comprendre
que pour être agréable à Dieu. il fallait être enfant d’Abraham, non par la
naissance, mais pat la foi, et que la condition requise pour entrer dans le
royaume qui s’approchait à grands pas, était d’une nature toute spirituelle et
intérieure : « convertissez-vous ».
Nous pensons que le baptême de Jean était destiné à rendre sensible la
même idée; comme le Précurseur prêchait la conversion, de même aussi il
baptisait en vm de la conversion (eis melanoianj, c.-à-d. afin d’inculquer,
par le moyen d'un symbole, la nécessité d’un changement radical dans les dispositions morales et intellectuelles, Le but du baptême de Jean est donc de
prêcher la conversion et de la provoquer, en éveillant la conscience du péché
et le besoin de pardon. C’est ici le germe de la vie spirituelle, mais ce n’est
pas encore cette vie elle-même. Bref, le baptême de Jean avait un résultat en
me, un but à atteindre, à savoir la rémission des péchés ( eis aphesin J; et
par conséquent, il est le signe d’une grâce spirituelle à obtenir, et non d’une
grâce déjà obtenue. Aussi s’adresse-t-il à tous indistinctement; tout le monde,
est-il dit, accourait à Jean pour être baptisé, car tous ont besoin de grâce et
de pardon ( Marc, I, 5. Luc III, 7-12 ),
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— 557 —
Ici l’ou dira: si tel est le but et la signification du baptême de Jean, d’oU
vient que Jésus, le Saint etle Juste, ait vouln se soumetlre à une telle cérémonie? Evidemment, elle ne pouvait avoir pour lui la même portée que pour le
reste des hommes, aussi bien, ce n’est qu’à son corps déleudant que le Précurseur a consenti à baptiser le Christ. - Mais Jésus lui-même s’est chargé
de répondre en disant qu'il lui fallait accomplir toute justice. Le baptême de
Jean parlait en eftot hautement de la justice de Dieu et de l’impureté de
l’homme; la justice accomplie par Celui qui ne connaissait point le péché,
consiste donc à se soumettre à la condition des pécheurs, afin de rétablir la
justice éternelle à leur place, pour eux et finalement en eux. Ici le baptême
de Jean est arrivé à son terme; il est changé eu quelque chose de nouveau
que Jean ne pouvait pas produire par soi-même,
AUX ÉTUDIANTS EN THÉOLOGIE
A l’ouverture de son cours de Dogmatique chrétienne, ÂU le
Professeur Beck (Univ. de Tubingue) a adresse aux étudiants
en théologie un discours dont nous détachons les paroles qui
vont suivre. Elles ont l’avantaga de pouvoir s’appliquer à tous :
Pour la vivification de votre vie intérieure, faites de la Bible votre lecture
quotidienne. Considéré seulement comme manuel de culture morale, ce livre
doit être précieux pour tous. Pour cette culture morale, que vous appliquerez
vous-mêmes à votre âme, vous n’avez pas be.soin de commentaires. Mettez de
côté ce qui vous trouble et vous arrête ; de nouvelles clartés vous seront
bientôt accordées. Prenez à cœur d’y appliquer votie pensée, votre volonté,
et alors s’étendra votre horizon, s’augmenteront vos lumières; une nouvelle
vérité vous rencontrera. Par là vous gagnerez toujours davantage une vue
d’ensemble et des aperçus d’une vérité intime et vivante. Vous y gagnerez des
idées originales qu’aucune copie humaine ne pourrait remplacer. Vous apprendrez, enfin, à connaître, à aimer Celui eu qui sont toutes les espérances de
nosâmes,OMi et amen, Jésus-Christ, la couronne de l’humanité.
IV otre Eglise
se paie d’nne iiotion.
Nous avons remarqué dans le N“ de septembre de la Revue
Chrétienne, un article sur le « Luthéranisme en Alsace, » qui,
sur plus d’un point, semble avoir été écrit en vue de l’Eglise
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Vaudoise ; nous en détachons le passage suivant relatif au
RECRLTEMENT DES PAROISSES.
Comment nos paroisses se recrutent-elles actuellement? Y a-t-il un acte
plus illusoire que celui qui marque l’entrée dans l’Eglise de nos catéchumènes?
A l’âge de quinze ou seize ans (1), après deux ou trois années d’instruction
religieuse, avant 1e moment ob les doutes se réveillent et où la reflexion individuelle commence, on n’hésite pas à lier à l’Eglise, par un engagement
solennel, des enfants incapables d’en comprendre la valeur et la portée.
Chaque année, par coupes réglées à l'avance, on incorpore ainsi à la communauté un certain nombre de nouveaux membres qui n’en peuvent mais, et
qui, à leur insu également, sont transformés en électeurs à l’âge de vingt-cinq
ans, lors même que depuis longtemps, par leur conduite, par leurs habitudes,
par leurs opinions, ils ont moralement déserté l’Eglise et abdiqué sa foi. —
Oserait-on soutenir que nous ne nous payons pas de fictions !
(Blanurcô.
r'auvretó de Olxelstmas Evans. Lorsque Christmas Evans
était pasteur de l’île d’Anglesea, il ne reçut pendant longtemps, à titre d’honoraires, que la somme annuelle de fr. 425. Elle s’éleva plus tard à 750 fr.;
bien maigre rétribution pour un homme aussi dévoué a l’œuvre de son
ministère. Son biographe, Gallois comme lui, dit à ce propos: La vie religieuse dans le pays de Galles présente de nombreu.ses anomalies, et ce
n’est pas une des moindres que de voir's’y combiner un insatiable appétit de sermons avec une étonnante insouciance vis-à-vis du bien être
temporel du prédicateur ». Un .jour une femme s’approcha du pasteur Evans
au moment ob il descendait de chaire et lui dit: « Eh bien, Christmas
Evans, j’espère que vous serez payé à la résurrection, car vous nous avez
donné un excellent discours ». Il réplii^ua aussitôt: « Oui, oui, Shan, cela
ne fait pas l’ombre d’un doute; mais jusque-là que ferai-je^l Et ma vieille
jument que deviendra-t-elle ? Car pour elle il n*y a pas de résurrection ».
C’était un reproche bien mérité; car l’avarice des paroissiens d’Evans,
s’exprimant de la sorte, est une hypocrisie sans pudeur qui doit être abominable à Dieu.
ÍP
eneees.
Personne n’a le droit de faire ce qui lui plaît, à moins qu’il ne lui plaise
de faire ce qui est de droit.
L’on perd quelquefois des journées à se lamenter sur des journées perdues.
Si les fautes de l’homme le meilleur étaient écrites sur son front, il est
à croire qu’il enfoncerait son chapeau sur les yeux [Prov. gaëliquej.
(1) Les mots soulignés sont de légères modifications. Le texte dit : quaton» ou
quinze ans ; et plus bas : à l'âqe de 30 ans. (Réd.)
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— 359 —
(!ntront(|uc locale.
Torre-JPellice, S*. Oiovaiinl. A l’heure où nous écrivons, la
session autumnale des conseils communaux est ouverte, et le public est admis
à assister aux débats. Nous aurons soin de noter ce qu’il y a de plus caractéristique en fait d'administration.
’T'or*i-©-X^olUoe. La Société auxiliaire pour VEtangélisation en Italie,
fondée en janvier 1864, vient de se réorfraniser sur une base plus larjie. Nous
la ferons connaître prochainement, c’est-à-dire dès que le Comité directeur
aura été constitué.
r*rai’iistlu. — Nous disions dernièrement (voir la Chronique locale du
N. 43, 29 octobre) que la Commission des écoles avait délibéré de, retrancber
20 francs à chacune des écoles du Roc , des Cardonnats et de S‘ Barthélemy.
Il faut ajouter, pour être complet, que la durée de ces écoles a été en
même temps réduite à cinq mois au lieu de six.
Cela dit, voici une nouvelle communication sur le même objet; — on nous
écrit, en date du 31 octobre;
Si, dimanche dernier, 24 octobre , les choses ont été très-mal au sujet de la
repourvue des écoles dites de quartier, aujourd’hui (;’a été bien pire. — La
Commission des écoles a nommé des régents et des maîtresses, sans examen ,
même pour ceux qui n’ont jamais tenu d’école et (jui n’ont aucun témoignage
d’aptitude ou de connaissances. Les écoles ont été , à la lettre , marchandées
et mises au rabais, en sorte que des régents, tels que Mil. B. Malan de La
Tour, J. Constantin ex ancien de Prarustin , et d’autres encore, reconnus capables, soit par une longue expérience , soit par leur instruction , ont préféré
se retirer et laisser les écoles au moins offrant ! — Le mal est au comble ; la
population murmure et ne sait que faire.
(ÎTItrontquc poiUique.
Le décret de convocation du Parlement pour le 18 novembre a paru sous la
date du 31 du mois dernier. Il est signé par le marquis de Rudini que sénateurs et députés n’ont point encore l’iionneur de connaître. Un des premiers
actes de ce nouveau ministre à été de congédier l’ancien personnel attaché à
la police secrète de son dicastère, et de se faire renmlacer à la Préfecture de
Naples par le marquis d’Afilitto. —Le commandeur Gorra a repris les fonctions
de '.secrétaire général au ministère de l'intérieur à la grande satisfaction
de la Perseveransa qui prévoit, par ce fait, la continuation du .système d’administration de l’ex-ministre Cautelli. — Pendant le six mois qu’il occupa ce
Ministère, Ferraris a pu épargner la somme de 250 mille francs que ses
prédécesseurs avaient coutume d’allouer à titre de subvention à la presse officieuse et amie. Si ce que l’on rapporte est vrai le Gouvernement ne dépenserait pas moins d’un million par an pour s’assurer l’appui de la presse. Il
est grand temps que le Parlement songe à exiger un meilleur emploi de l’argent des contribuables.
Par accord survenu entre le ministre de l’Instruction Publique et ses deux
collègues de la guerre et de l’intérieur 600 sous-offlciers seront admis avant
la fin de l’année à fréquenter les écoles normales de l’Etat afin d’en obtenir
des diplômes qu’ils pourront utiliser de retour dans leurs foyers, et la direction
de l’instruction à donner à nos milliers de détenus sera désormais confiée à la
surveillance du conseil des écoles de chaque province. De plus, ce même Ministre à mis un terme à de nombreux abus introduits depuis long-temps en
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prévenant le public que dès le Ir janvier prochain il ne s’abonnera plus qu’à
une seule copie de toutes les revues scientifiques et littéraires qui paraîtront
dans le Royaume.
Au,ti’ioli©. Les troubles survenus dans le district militaire de Cattaro
(Dalmatie) à l’occasion du recrutement de la Landwehr, ontîpris l’aspect d’une
véritable insurrection à laquelle les peuples voisins de l’Erzegovine, du Montenegro et de l’Albanie ne semblent point être étrangers malgré les protestations récentes de leurs gouvernements. Les insurges occupent des positions
importantes et les troupes qui les poursuivent n’osent pas comme eux, passer
sur le territoire des états voisins.
Atlemaiçn©- Sur 4l4l)0 jeunes gens que la conscription appela récemment sous les armes, on n’en trouva que 8 qui ne sussent ni lire ni écrire. La
proportion des conscrits illétrés n’est plus que de un sur cent en Prusse, et de
2:3 sur cent en France. Le recrutement de la classe du 1848 nous apprendra
bientôt à quels chiffres ce nombre et cette proportion s’élèvent chez nous.
^«ilxisse. Le résuiltat des élections fédérales a sensiblement modifié la
force des partis. Dans le Canton de Genève les indépendants ont été battus et
les réactionnaires ont été victorieux dans le Canton de Lucerne, On espère
que le projet du chemin de fer à travers le S'Gothard aura gagné de nouveaux
adhérents.
finance. Les 21 et 22 courant auront lieu à Paris les élections des députés dul"^, 3«,4e et 8e districts électoraux de la Seine en remplacement de MM,
Gambetta, Bancel, Picard et Jules Simon qui optèrent pour la Province. Les
feuilles de l’opposition s’accordent à ne vouloir présenter que des candidats
qui ne refu.seront point de prêter serment de fidélité aux lois et à la constitution de l’Empire.
Kspasixo. Le palais du Régent a été détruit par un incendie éclaté la
nuit du 27 octobre dernier. Serrano a dû chercher un abri au Ministère de la
guerre. De nouveaux remaniements ministériels ont eu lieu à la suite d’une
réunion d’unionistes et de progressistes qui acceptèrent à une très-grande majorité la candidature du duc de Gènes. Quoiqué dévoué au duc de Montpensier,
l’amiral Topete n’a point abandonné le ministère.
Une école du dimanche selon le mode pratiqué aux Etats-Unis va
s’ouvrir, D. V. sous la direction de Monsieur le professeur Charbonnier
dans le Temple du Chabas dès le f dimanche de novembre à trois
heures de l’après midi. Les parents qui désirent que leurs enfants
fréquentent cette école sont priés de les y envoyer dès les premiers
dimanches pour qu’ils puissent être aussitôt en régistrés et classés en
groupes.
On offre aux élèves du Collège inférieur, moyennant une contribution pécuniaire qui variera selon le nombre des contribuants, la facilité de préparer leurs lâches journalières sous la direction et avec
l’aidé d’un professeur qui se tiendra à leur disposition dans une
salle du Collège aux heures ci-indiquées: — lundi, mardi, mercredi et
vendredi à 4 heures; jeudi et samedi à 2 heures de l’après midi. —
Ceux qui entendent prdflter de cet arrangement sont invités à se faire
inscrire au plus tôt auprès de Monsieur le professeur Charbonnier.
Pignerol, J. Chiantohb Impr.
Â. Revel Gérant.