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Soixante-deuxième année.
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l®' Octobre 1926
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N» 39
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DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D'ABONNEM^
Par an Pour 6 mois
Vallées Vaudoises . . -.............................L. 8,—
Italie (en dehors des Vallées) et Colonies .... > 10,—
Etranger............................................» 20,—
Plusieurs abonnements à la même adresse .... » 19,—
Etats-Unis d’Amérique......................... 1 doit.
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Oin s'abonne : à Torre Pellice, au Bureau d’Administration de l'Écho (Via
Arnaud, 31); dans tuotes les paroisses, chez MM. les Pasteurs.
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S’adresser: pour la Rédaction, au Directeur M. Jean Coïssob, professeur,
Torre Pellice — pour l’Administration, au Bureau du journal. Via Arnaud,
N° 31 - Torre Pellice.
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Tout changement d’adresse coûte 30 centimes, sauf ceux du commencement
de l’année.
Le Numéro: centimes
Que toutes les choses, vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.....^ dignes de louange, occupent vos pensées (Phil. IV, 8)■
MÉDITATION
iiicmiiiiiiiiiiiiniiiimiiiimiimiiimitiiuiMitiii
Reste avec nous, Seigneur!...
C’était l’heure du crépuscule, lorsque les
r disciples d’iBmmaüs te supplièrent de ne
pas les abandonner ; et nous aussi nous te
prions : Reste avec nous. Seigneur, dans
les heures crépusculaires de la vie !
Voici l'heure crépusculaire de l'épreuve,
le deuil, la maladie, l’angoisse du pain quotidien : reste avec nous. Seigneur, quand
les fardeaux de la vie terrestre nous accablent ; Toi q|ui as ouvert tes bras compatissants à tous ceux qui sont «fatigués
et charg;& » ; Toi qui as prononcé des paroles de diAÛne insouciance qui bravent les
siècles : « Ne vous souciez pas dU: lendemain... à chaque jouir Buflit sa peine » ; Toi
qm devais cependant boire jusqu'à la lie
la coupe de la souffrance humaine « afin
d’être en toute chose rendu semblable à
tes freres », homme de douleur qui sur la
croix consolais et encourageais encore, ami
silencieux qui demeures auj fond de nos
âmes, reste avec nous. Seigneur !
Voici l’heure crépusculaire du doute,
quand les grandes certitudes de la foi semblent se voiler a nos rcgirds, quand le
formidable «pourquoi» du monde, de la
vie, de nous-mcmes do tout nous empoigne, ftoiff «remt et le myàfêre de l’être
nous donne le vertige, entraînant dans son
tourbillon les bases mêmes de notre vie
morale, convictions chères sans lesquelles
nous ne pouvons vivre, ni aimer, ni agir.
Dans l’heure crépusculaire du doute, où
l’action elle-même est un acte de désespoir, ne nous abandonne pas, Seigneur. Toi
dont toute la vie a été un acte de certitude, Toi dont la certitude surhumaine en
face du mystère, de ta mission, de l’avenir, de la mort, nous impose un respect
mêlé de crainte, et nous communique une
volonté passionnée de croire. Toi qui as
«vu Dieu» comme un fils voit son père,
; Toi, Parole de DieUs faite vivante, certitude de Dieu incarnée, reste avec nous.
Seigneur !
Et voici encore une autre heure crépusculaire, lorsque le sentiment du péché nous
tourmente : non seulement le remords de
quelque faute particulière, mais le sentiment de notre radicale incapacité pour le
bien. Voici l’idéal devant nous : splendide.
Et nous voici nous, en face de Tidéal : pauvre chose. Voici nos meilleurs efforts marqués au coin de l’imperfection ; nos actes
de générosité où l’égoïsme se mêle; nos
actes d’humilité où la vanité se glisse;
voici notre parole, que la politesse atténue
et corrompt, ou que la sincérité rend dure
et cruelle ; voici nos meilleures intentions
renversées par les circonstances ; nos
mouvements de fraternité rendus vains
par notre insurmontable ignorance de ce
qui se passe dans le cœur des autres ;
voici le bloc inerte de préjugés, d’habitudes invétérées, de faits accomplis contre lequel viennent se briser nos meilleures aspirations pour nous-mêmes et pour
les autres : voici, en un mot, l’abîme infranchissable entre la perfection, qui est
de l'idéal, et l’imperfection, qui est la nôtre. Oh, resté avec nous. Seigneur, quand
l’obsession du péché, de l’imparfait, du
fini nous accable ! Fils de Dieu qui n’as
point dédaigné descendre dans notre chair
infirmé, Toi dont la force s’accomplit dans
la faiblesse et la gloire resplendit dans
l’humilité ; Toi qui n’es pas venu pour les
parfaits mais pour les pécheurs. Toi qui
n’as pas regardé l’incurable imperfection
de la pécheresse repentante, du publicain,
du larron sur ^a croix, mais qui n’as voulu
voir que l’ardeur de leur foi imparfaite,
image accomplie de la miséricorde de Dieu,
qui as passé sur la terre « pleine de grâce
et de vérité», compassion de Dieu incarnée, reste avec nous. Seigneur:! Si tu restes avec nous dans l’heure crépusculaire
où l’obsession de l’imparfait nous saisit,
il nous sera plus facile de te sentir auprès
de nous dans cette autre heure crépusculaire, celle de la tentation, quand, à la faveur des, ténèbres qui envahissent notre
volonté détendue, la bête primitive rampe
à l’assaut de notre conscience ; ou encore
dans l’heure de plein midi de la lutte morale. Tu seras avec nous, alors, et nous
serons forts de ta présence en raison de
la paix que tu auras versée dans nos
consciences à cette heure, où le sentiment
du péché nous accablait.
Et reste avec nous, encore, dans cette
autre heure crépusculaire où la fuite du
temps, la caducité de toute chose et de
notre vie nous saisit : Voici, nous nous
voyons tels que nous sommes : créatures
d’un jour emportées par le souffle de l’infini « comme l’herbe des champs » que le
vent du désert brûle ét déVore. Et nous
réalisons la chute du temps, de notre vie,
goutte à goutte, heure après heure, jour
après jour, dans le passé, dans l’irrévocable, dans la- mort ; et voici devant nous,
sombre, silencieuse, impénétrable comme
les clioses fatales, la mort : et avec la mort
le jugement. Oh, reste avec nous. Seigneur,
dans l’heure crépusculaire où la pensée de
' la mort nous saisit et malgré notre foi,
bien plus, à cause même de notre foi, nous
secoue jusqu’au fond de l’âme. Toi qui es
. « la résurrection et la vie », Toi qui es le
premier et le dernier, celui qui était, qui
est, et qui sera. Toi qui es comme un bloc
d éternité précipité dans le temps et qui,
par l’emprise morale que tu exerces sur
nous, peux faire de notre vie éphémère
un fragment de l’inaltérable cristal de ton
éternité, reste avec nous. Seigneur!
Si tu restes avec nous dans les heures
crépusculaires de la vie. Toi consolation
de Dieu, certitude de Dieu, pardon de Dieu,
éternelle jeunesse de Dieu, le crépuscule
du soir n est plus : il s’évanouit comme
un songe ; et à sa place se lève l’aube radieuse du matin. Amen. Grov. Mieggk.
PENSÉES.
Ce qui unit les hommes est plus important que ce qui les sépare : nous sommes
unis par ce que nous avons d’intime, et
separœ par ce que nous avons de superficiel.
Cii. Wagner.
Le cœur est comme une meule de moulin . si Ion met du blé sous la meule, elle
le broie et le transforme en farine; mais
si elle tourne sans avoir du blé à moudre,
eUe s’use. Il en est ainsi du cœur : il lui
faut une activité utile et féconde, sinon
il s’use en mauvaises pensées. Luther.
Juge xm homme non d’après ce que les
autres disent de lui, mais d’après ce qu’ü
dit des autres.
Quand on n’a pas le moyen de faire le
bien en gros, ce n’est pas xine raison pour’
négliger de le faire en détail.
Ch. Waginer.
POUR UE COUUEGE
A la page 18 du dernier Rapport de la
'Table, on trouve ces lignes qui en disent
long dans leur laconisme : « ...la situation
Énandère du CoUège et de l’Ecole Latine,
dmt le déficit prend, d’année en année, des
inoportions alarmantes, est toujours plus
inquiétante ». Le même cri d’alarme est
jeté par la « Commission examinatrice »
qui s’efferree d’attirer l’attention, du Sy^
node et de l’Eglise sur ce problème d’une
extrême gravité. Malheureusement, le double cri d’alarme n’a pas trouvé d’écho dans
notre assemblée délibérante qui a eu, qui
a l’air de se désintéresser de ce qui touche
â notre instruction secondaire, montrant
par là d’en ignorer ou d’en méconnaître
l’importance capitale pour l’Eglise et le
Peuple Vaudois. ,
L’Echo^ des Vallées ne peut pas, ne doit
pas passer sous silence une question comme celle-là dont l’urgence est suffisamment
démontrée, il me semble ; et j’espère que
d’autres voix bien plus autorisées, plus
compétentes et mieux écoutées vont se
joindre à la mienne pour plaider ici une
très belle cause.
Le Collège j— il est bien entendu (que
¡nous ne séparons pas l’Ecole Latine du
Collège : les deux ne font <qu’un — le Collège a besoin d’être secouru; pour vivre
et pd"ospérer, il lui faut pouvoir compter
sur l’appui matériel et moral {aussi moral) de notre peuple, de notre Eglise et
de ses amis. Or, il s’agit d’abord de regarder la situation bien en face et de nous
dire (pue le Collège n’est pas très popiüaire
parmi nous. Je ne dis pas qu’il inspire de
l’aversion ou de l’antipathie, les termes seraient trop f orts et trop crus ; mais vous
m’accorderez que le Collège n’est pas parmi les Benjamins de nos Institutions. Cela
tient à plusieurs causes (ju’ii ne me serait
pas trop difficile d’énumérer, mais demt je
n’indicquerai que la plus vague, qui a l’air
de dire beaucoup, sans signifier grand’Chose:
« Le Collège n’est pas ce qu’û devrait
être ! ». Et alors, ce cqu’U y a de mieux à
faire c’est de s’en désintéresser ! R est fort
possible (que le Collège ne soit pas tout ce
(qu’ü devrait être; mais, ditesnnoi: est-ce
(que nos Eglises sont ce qu’elles devraient
être ? Est-ce que nos autres Institutions
sont ce (qu’elles devraient être, ce (que nous
voudrions (qu’elles fussent ? Non, n’est-ce
pas ? Seulement, nous regardons à elles
avec une indulgente sympathie, en tenant
compte, par dessus tout, du bien (qu'elles
font sans trop nous appesantir sur leurs
lacunes et imperfections, inhérentes à toute
œuvre humaine. L’êcquité voudrait eque nous
regardions au Collège avec une égale bienveillance, et c’est œ (qu’on ne fait pas.
Il y a quel(ques années, on reprochait au
Cdlège, entre autres choses, de fournir
trop peu d’étudiants à la Faculté de Théologie et l’on s’en prenait, à tort, surtout
aux Professeurs du Lycée. La situution est
changée, heureusement, et depuis quelque
temps la Faculté recrute la majorité de
ses étudiants dans notre CoUège. Voüà
donc un grief à écarter. — «Les élèves
de votre CoUège en sortent insuffisamment
qyréparés, ajoutent les malveillants; voyez
plutôt les résultats des derniers examens
d’Etat ». L’argument aurait un certain
poids s’il fallait juger d’après cette dernière douloureuse expérience ; mais il y a
la moyenne des promue des années précé
dentes (qui n’a qxis été inférieure à celle
des autres écoles similaires de la région;
il y a les résultats des trois (quarts de siècle d’existence du Cdlège prouvant surabondamment (que notre Institut a toujours été à la hauteur de sa tâche; même
au simple point de vue des études.
Il faudrait bien plus d’un artide comme
celui-ci pour dire tout ce (que les Vaudois
doivent à leur Cdlège, ce (qu’il a été et ce
qu’ü est, ce qu’ü a représenté et doit continuer à représenter. R y en a parmi nems
(qui ont pris gaîment leur parti de la suppression forcée de notre Ecole Normale,
tandis que les bons Vaudois en (mt semffert et en souffrent. Ce sacrifice nous a diminués intellectuellement et moralement
parlant, mais ü fallait le faire. Personne
n’oserait cependant, ne fût-ce qu’envisager
la possibilité pour l’Eglise de saarifier aussi
son Cdlège, le plus beau fleuron do sa couronne. Il faudrait d’abord se demander ce
(qui résulterait, pour l’EgUse et le Peuple •
Vaudois, de la suppression pure et simple
des écoles secondaires (qui lui restent, les
seules dans-leur genre en Italie! C’est à
peine si l’on pourrait mesurer toutes les
fâcheuses, ' les désastreuses conséquences
(que cette décapitation entraînerait, et U
n’est pas du tout nécessaire d’insister làr
dessus vu que, pour un demi-siède au
moins, l existence du Cdlège ne sera pas
mise en (question.
Mais je voudrais (qu’on me lise jusqu’au
bout, aussi je me hâte de condure. R est
hors de doute que le Cdlège doit vivre, or,
« pour vivre il faut du pain». Le fonds de
dotation était déjà insuffisant bien avant
lu dépréciation de notre monnaie ; je vous
laisse a penser ce qu’il représente aujourd’hui au chapitre des Entrées! Poursuivons. A la suite du « pare^iamento », le
Gouvernement accordait à notre Institut
un subside considérable. Depuis qudxques
années, le subside est totalement supprimé. A la suite de la dépréciation de la monnaie, les caisses de toutes nos autres œuvres sont refoumies par des dons triplés,
(quadruplés et même quintuqlés; la caisse
du Cdlège — à l’exception de (quelques
dons généreux enregistrés Vannée dernière
— semble ignorée de notre public et n’accuse, au chapitre des dons et « subsides
des Communes » du dernier exercice, (qu’une
entrée de fL. 4.900 ! Voiei donc la situation: '
en face ^s Sorties, cqui ont énormément
augmenté depuis la guerre, nous avons les
Entrées ordinaires qui sont restées les mêmes et Us extraordinaires qui ont diminué
la où elles nont pas été sujqprimées tout
simplement.
Jusqu’ici l’Administration a continué à
donner du pain à ses Professeurs en accumulant dettes sur dettes. Mais pensezvous (que la chose puisse durer ? Non n’estce pas ? Et alors il n’y a qu’un remède,
un seul. Je ne dis pas (qu’ü faille détourner
de nos autres œuvres des dons en faveur
du Collège ; je dis (que dans nos libéralités
il nous faut faire une place au Collège, ùne
large place.
Il m’a semblé utüe d’exposer brièvement
une situation probablement ignorée par le
grand nombre. Je n’ai pas (qualité pour lancer un appel, mais j!ai la conviction absolue que les arunens élèves, qui doivent en
grande partie leur position actuelle au Collège, que tous nos amis, de près et de loin,
(qui savent ce (qu’ü représente pour notre
pauple, vont réfléchir sur ce (que nous venons de dire: réfléchir et agir, car il y
urgence. j. c.
»lai
2
, La Religion Opium.
Lisez-nun ceci et dites si l’on peut caractériser avec jÈm d’esprit et d’efficace certains enseignements particuliers de la Bible,
à l’aide de citations judicieusement choisies.
— Ah ! monsieur le rédacteur, c’est
donc vous Que nous devons déménager ?
Que de livres! Que de livres'! Il nous eu
faudra des paniers, pour les emporter !...
Tiens, une Bible... une autre Bible plus
petite... une autre encore... Monsieur est
sans doute un croyant ?
Je crois dur comme fer en ¡Dieu, en
Jésus-Christ, et en la Bible.
Encore une Bible !... Ah ! Monsieur,
que d’opium^ vous préparez ici pour le
pauvre monde ! La Bible est un calmant
pour les revendications populaires : ele enseigne que les meurt-de-faim doivent serrer
de trois crans leur ceinture et se taire,
et que le travailleur doit lécher les bottes
à qui ne fait rien. Alors, monsieur, il faut
que je m’extermine à charrier vos livres,
dont pas un ne prend .la défense du malheureux contre ses exploiteurs ?
— Pardon, mon brave! J’en ai un qui
prend leur défense! Tenez, je vais'vous
en lire un passage :
«A vous, maintenant, riches! Pleurez,
jetez des cris à cause des malheurs qui
vont tomber sur vous ! Vos richesses sont
pourries... Votre or et votre argent sont
rouillés, et leur rouille s’élèvera en témoignage contre vous, et, comme un feu, elle
dévorera votre chair... Il crie contre vous,
le salaire des ouvriers ^ui ont moissonné
vos champs, et duquel vous les avez
frustés !... ».
Que dites-vous de cette diatrible ? Vous
voyez bien que ma bibliothèque ne contient
pas que de l’opiinn ! Que pensez-vous d’un
livre pareil ? ‘
C’est un bon livre socialiste ! Vous
devriez le placer ici, à côté de cette grosse
Bible, pour lui servir de contre-poison.
Avez-vous aussi un livre contre les
fainéants, qui vivent aux dépens des
travailleurs ?
— Oui, mon brave, j’ai tout à fait votre
affaire. En voici ,'un qui dit :
«Si quelqu’un ne veut pas travailler,
il ne doit pas non plus manger».
— Ah ! C’est encore un bon livre socialiste ! A la ¡bonne heure ;! Et remarquez,
monsieur, la justesse de nos expr^ions.
Nous ne disons pas : « Si quelqu’un ne
pèut pas travailler... », car ü est évident
qu’un enfant, un malade, un vieillard décrépit ne peuvent pas travailler ; i faut
pourtant qu’ils mangent. Mais nous disons : « Si quelqu’un ne veut pas travailler,
il ne doit pas non plus manger». Mettez
ce livre de l’autre côté de votre Bible. A
eux deux, ils lui serviront de correctifs.
H y a donc de bons livres dans votre bibliothèque ! En avez-vous un contre les capitalistes qui accaparent pour eux seuls la
fortune publique ?
— Oui, mon brave ! En voici un qui les
flagelle sur le ton le plus indigné :
« Malheur à ceux d’entre vous qui ajoutent maison à maison, ^ui joignent un
champ à un autre, jusqu’à ce qu’il n’y
ait plus d’espace, et que vous restieiz seuls
au milieu du pays !... Certainement ces
maisons nombreuses sont vouées à la ruine;
ces maisons grandes et belles seront privées d’habitants ! ».
Eh bien ! Qu’en dites-vous de cet
opium ? Est-ce qu’û endormira beaucoup
les revendications populaires ?
Monsieur le rédacteur, mettez ce
troisième livre par-dessus votre Bible : à
eux trois ils finiront par l’assainir !
V- Mon brave, en ivoici un quatrième
que nous mettons par-dessous, afin qu’elle
soit encore mieux encadrée ; car il
contient aussi une description- des accapareurs :
« Ils convoitent des champs et s’en emparent, des maisons et ils se les approprient. Us se rendent maîtres de l’homme
et de sa maison, du propriétaire et de son
héritage !... ».
■Voilà ,ma grosse Bible bien calée : elle
ne vous fera ifliis peur !
— Elle me fait peur quand même, monsieur ; car elle justifie invariablement le
fort, et elle condamne le faible et le pauvre.
Dans ce cas-Ià, mon brave, nous allons mettre |ce livre-ci par-devant. Ecoutez
les rugissements indignés qu’il contient :
« Ils ont vendu le juste pour de l’argent,
et le pauvre pour une paire de sandales...
Ils font fléchir le droit des misérables...
Ils enta^nt dans leurs palais le fruit de
leurs violences et de leurs rapines... Vous
opprimez les petits, yous maltraitez les
indigents !... ».
IJ n’y la-pas.que de l’opium, tout de
même, dans ma bibliothèque !
Je retire le mot, monsieur le rédacteur, puisqu’il vous blesse. Mais vousmême, par contre, avouez que la Bible est
le livre des tyrans.
Mon brave, sur ce ¡point encore, j’ai
ce qu’il vous faut. Voici un livre qui prétend fonder une société où il n’y a pas
de tyran, joutez-moi cela :
« Vous savez que les princes asservissent
les nations, et que les grands les tiennent
sous leur puissance. Il n’en sera pas de
même parmi vous ; au contraire, celui qui
voudra être grand parmi vous, qu’il se
fasse votre serviteur !...».
Nous allons mettre ce livre par derrière
la Bible, et elle sera ainsi entourée sur les
six faces, à droite, à gauche, par-dessus,
par-dessous, en-haut et en bas, de six livres qui, à ce que vous imaginez, la contredisent.
Pourquoi dites-vous que je l’imagine ?
Pourquoi ? Examinez ces six livres.
Tiens, une Bible !... une autre Bible !... encore une Bible !...
Mon brave, ce sont six Bibles ou portion de la Bible, et avec celle du milieu,
cela fait sept. Les couvertures. Je format,
répaisseur diffèrent; mais le contenu est
le même. Tenez, je vais vous montrer dans
celle du milieu qui vous faisait peur tous
les passages qüe j’ai lus dans les autres.
Voici le passage sur les riches : Jacques
V, 1 à .
Voici le passage que vous avez vous-même commenté sur les parasites : 2 ’Thessaloniciens III, 10.
Les passages sur les accapareurs se
trowent dans Esaïe V, 8 et 9, et dans
Michée II, ¡2.
Le morceau sur les juges iniques se lit
dans Amos II, 6 et 7 ; III, 10 ; IV, 1.
Enfin le ¡mot sur les tyrans a été prononcé par Jésus-Christ en personne. Lisez-le vous-même dans Matthieu XX 25
et 26.
Monsieur le rédacteur, vous me vdÿeiz
étonné, stupéfait. Je croyais que la Bible
était la base de la religion chrétienne.
—■ Elle l’est en effet !
' Mais c est la religion chrétienne qui
nous opprime !
jPardon ! Ce qui vous opprime, ce
n est pas la religion chrétienne ; c’est une
religion soi-disant chrétienne, mais en réalité mal comprise, défigurée et falsifiée.
Les exploiteurs exploitent tout : ils exploitent l’homme et la femme, ils exploitent le patriotisme, le travail, la rdigion,
comme ils exploitent l’ignorance, la luxure,
l’intempérance et la sottise.
fc>i vous lisiez la Bible, vous verriez que
ce livre, bien loin d’être l’opium du peuple, réclame à grands cris le règne de la
justice et, én attendant, forge des hommes, trempe les caractères, émancipe les
esprits, et qu’il est le fléau des tyrans, des
cléricaux, des hypocrites, des exploiteurs,
des jouisseurs, des égoïstes et des haineux!
— Vos Bibles sont sans doute ¡à vendre,
monsieur ?
Oui, mon brave ! Mais :prenez-en une
gratis. Ce sera une petite gratification,
pour votre travail de déménageur.
PiTiLÉMOw Vincent.
.{La Solidarité Sociale, cité par Le Chrétien Bdge).
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M. DDP0NTET de la HARPE.
Le Christian nous apporte la nouvelle du
décès du pasteur Dupontet, mort à .Londres, à l’âge de 90 ans.
Ce^ frère, originaire de la Suisse, après
ses études théologiques, se dirigea vers
I Angleterre où il se fixa, en entreprenant
une œuvre difficile, mais belle. Il eut l’heureuse idée de grouper les protestants de
langue française, si nombreux à Londres.
II fut bientôt entouré par un groupe de
coreligionnaires qui le seconda et il n’hésita pas à fonder une Eglise qu’il fit construire à Bayswater, Monmouth Road, où
chaque dimanche une centaine d’auditeurs
venaient s édifier. Après la construction du
temple, M. Dupontet s’occupa des écoles
et d un Home : à toutes ces œuvres il consacra sa vie et son ministère qui dura près
de 50 ans.'
_ mm. Etienne Revel et Théophile Gay
furent ses suffragants, et nos Vaudois
trouvèrent toujours en M. Dupontet un ami
et un pasteur. H aimait notre Eglise et
ne manquait pas de faire un appel à notre
collecteur pour le remplacer un dimanche.
Il considérait cela comme un vrai privilège.
Nous gardons un excellent souvenir de
ce frère, que nous avons connu de très près,
et nous exprimons toute notre sympathie
à la veuve et à ses cinq enfants.
C. A. Tron.
CHRONIQUE VAUDOISE
ECOLE LATINE.
L année scolaire commencera, D. V.,
lundi 4 octobre: les jours 4 et 5 octobre
seront consacrés aux examens ; et les leçons
reprendront rêgidièrement mercredi matin, 6 octobre.
_ Prière à MM. les Pasteurs des Paroisses
intéressées de poHer cet avis à la connaissance du public. L. Marauda, directeur.
^ ^
ANGROGNE. Le 25 septembre a eu lieu,
dans le temple de SaintBaurent, la bénédiction religieuse du mariage de M. Pascal Josué, de Rodoret, avec M.lle Mmastier Alice, du Serre d’Angrogne. Nos. meilleurs vœux accompagnent ces époux!
— Nous tenons à signaler un acte de
pnérosité qui devrait être largement
imité. Les héritiers de notre regretté
barba Paul Benech, de Cacet, ont légué à
1 Eglise Vaudoise d’Angrogne un capital de
L. 300 nominatives en titres de l’Etat, dont
la rente sera dévolue annuellement aux
besoins de la Paroisse en souvenir du défunt. Notre reconnaissance est assurée à
la famille pour cette donation. D. P.
CHABAS. Dimanche prochain, à 3 h. de
1 après-midi, la Jeunesse Vaudoise des Par
roisses d’Angrogne, La Tour et Saint-Jean
se réunira au Chabas pour un culte spécial, auquel suivra un entretien en plein
air, avec programme de récitations, chants
et jeux.
LA TOUR. Un certain nombre de Pasteurs aiment venir à La Tour pour passer
leurs vacances d’été. Plusieurs nous ont
dit le grand bien qu’on s’y fait, le repos
qu’on y trouve. Mais repos n’est pas oisiveté. B en est qui sont pris tous les dimanches, visitant les Paroisses dans le but
d’intéresser le public des Vallées à notre
œuvre d’évangélisation. Excellente chose,
car 1 œuvre, qui est la raison d’être de
1 Eglise Vaudoise, n’est pas assez connue,
La Tour est largement récompensée de
1 hospitalité qu’elle offre aux, PasteursEvangélistes. Durant l’été, sept d’entre
eux ont occufié la chaire, du temple neuf.
Par ordre de date ce sont : MM. Th. Malan,
R. Malnn, A. Arias, J. H. Meille, Th. Ijongo,
H. Rivoire, L. Rostagno. Tempéraments
différents, donc, d’où divers genres d’éloquence, différentes mahières de présenter
la vérité éternelle ; mais toutes prédications senties, prdfondes, foncièrement
évangéliques, qui ont été fort goûtées.
A tous ces collègues nous tenons à dire
un merci de cœur, de même qu’à M. C. A.
Tron qui a bien voulu se charger de tout
le travail paroissial durant le mois d’a
sence du Pasteur titulaire. j. t. gl
— La conférence de M. l’ingénieur G.1
Rostain, ayant pour sujet : L’arpa dcl*
l’universo {per la popdarizzazime délié
radiotelefonia) qne nous annoncions dan^
le dernier numéro, fit salle comble, diman-l
che dernier à l’Aula Magna, ainsi qu’on
pouvait s’y attendre, et eut un plein suc-!
cès. Le conférencier, bien pénétré de sonï
sujet, explique avec beaucoup de clarté le
fonctionnement des merveilleux appareils
radio-téléphoniques, en s’aidant de plu*'
sieurs tableaux démonstratifs dessinés par
lui-même. Vu les conditions atmosphériques
peu favorables, la séance supplémentaire
d’audition radio-téléphonique n’a pas donné
tous les résultés que sa préparation soi
gnée laissait espérer, mais a quand même
« complété » la belle conférence, suivie par
le nombreux public avec une attention soutenue et le plus vif intérêt. Le conféren
cier, présenté par M. Pellenc, président de'
l’A. C. D. G. locale, a été chaleureusemenl|
applaudi.
— C0ège. Les examens de réparatio
{sessione di 2" esame), ont eu lieu ent
le 21 et le 28 courant, avec les rfeultats
ci-après :
Admis à la I.re classe du Gymnase :
Bleynat Ida, Cassina Giovanni, Çîelo Geremia, Duval Laura, Giordano Ezio Bruno,':
Margiunti Alberto, Michelin-Salo;gion Rog- .
gero, Rostagno Frida. ^
Promue à la //.me classe : Fortunato
Franco, Jouve Corrado, Long Henri,
White Normanno, Feyles Liliane.
A. la Ill.me : Feyles Bruno, Gay Carlo:
Travers Mario.
A la IV.me {examen d’Etat): Decket,
Elisa, Girard Adriana, Jouve Riccardo,
vetti Dino, Dmo-Guida Evelma, Garroa’;
Hélène, iGenre Arnaldo, Ghigo Daniele.
A la V.me: Passet Dante, Bonnet iRenata.1
Promus à la I.re classe du {Lycée {exa-*
men d’Etat) : ArmandiPilon Giovanna,-,
Ayassot Emma, Brunet Adolphine, Giu- '
liano Elda, Gönnet Adelina, Malan Renato,
Peyronel Alfonso, Rostagno Giovanni,“^
Schneider Paolo, Tron Emanuele, Gönnet...
Giovanni, Goti Alberto, Peyrot Giorgio. ■
A la li.me : Bert Umberto, Pons Victor, ':
Salimbeni Francesco. J
A la Ill.me : Cambino Antonio, BonneV
Stefano. '¿i
L’ouverture des cours aura lieu mercredi 6 octobre, à 3 h. de l’après-midi, et
le discours d’inauguration sera tenu par.
le prof. M. Théophile Pons.
PIGNBROL. Malgré le temps pluvieux,^
une nombreuse assemblée se pressait, dimanche matin 26 septembre, dans là
grande salle du temple, encore en réparation, pour procéder à la réélection du Pasteur. Après son excellent sermon de circonstance, M. le pasteur L. Micol, secrétaire de la Commission de District, présida l’assemibléei électorale : des 112 présents (sur 146 inscrits), 111 confirmèrent’.'
M. L. Marauda.
Nous demandons à Dieu que cet encou- 1
ragement donlié à son serviteur, ainsi quei
l’union vraiment édifiante des fidèles,
soient en réelle et grande bénédiction pour
l’Eglise. a. c. ^
SiAN GUSTAVO. Nous recevons ,1a lettre
suivante que nous publions, et nous noi®
empressons de transmettre la somme in^
diquée à M. G. Miegge, qui saura exécuti "
les desseins de nos frères de S. Gustav
que nous remercions sincèrement poU
cette nouvelle preuve d’affection qu’ils savent nous donner. C. A. ’IroN, ^
San Gustavo - La Paz de En'trerioàlf
26 août 1926. :
Monsieur Charles-Albert Tron, pasteur
Torre Penice.
Très honoré Pasteur, - ^
Uni à la présente je vous envoie un chè-'»J
que de pesos 64,20, équivalent à Lire seil^)^
centosettanta y due, montant du chf-qu«.!'
pour les nécessités du désastre de Rodoreb
argent collecté parmi les Vaudois de Saii *
Gustavo, que nous vous prions de bien voii- -î
loir faire parvenir à qui est chargé de,:
la distribution. fr,
Veuillez bien agréer, honoré Monsieur, .
les affectueuses salutations des Vaudois
San Gustavo.
Votre dévoué dans le Seigneur
D.A!riD Garnike.
3
iMtatiois Hospitallètes Vandoises.
U
Dans sa dernière séance, la Commission
des Institutions Hospitalières Vaudoises a
élu comme président le prof. Jean Jalla,
{pai remplace le prof. Albert Sibille, démissionnaire à cause de son départ de La Tour.
C’est dome au prof. Jean JaUa qu,'ü~faut
adresser, à partir du l.er octobre, la correspondance, les dons et les demandes concernant les Institutions.
» * Hî
Refuge Roi Charles-Albert.
Fleurs en souvenir de M. le chev. off. (Barthélemy Goss:
¡M. et M.me prdf. G. Maggiore,
La Tour L. 50,-—
'M. et M.me rag. G. Maggiore,
Turin » 50,—
"Total L. 100,—
NOUVELLES POLITIQUES.
La presse officieuse et officielle s’est occupée, la semaine dernière, surtout du
mouvement de spéculation au rabais qui
s’est manifesté depuis quelque temps dans
îes Bourses italiennes et elle blâme vivement l’égoïsme des spéculateurs qui VOU"
draient faire pression sur le Gouvernement en empêchant la progressive remise
en valeur de notre lire qui cause une diminution sensible dans leurs gains;.
La Feuille d’ordres du parti fasciste annonce à ce propos aux intéressés que « si
le mouvement a été fait dans le but de
faire pression sur le Gouvernement, la
manoeuvre est manquée, car la route sur
laquelle il s’est engagé sera parcourue méthodiquement et inflexiblement jusqu’au
bout».
A-la suite de l’attentat contre M. Mussolini, le Ministre de l’intérieur s’occupe
activement, avec le nouveau Directeur générai de la Sûreté Publique, de la l’éorga'nisation du service de police, qui, à ce qu’il
paraît, laissait quelque peu à désirer au
sujet de son fonctionnement.
A l’occasion de la venue en Italie de
M. Chamberlain, ministre anglais des affaires étrangères, le bruit court qu’un entretien aurait lieu prochainement entre lui
et M. Mussolini et on parle même de la conclusion d’un traité d’amitié italo-anglais
qui devrait être négocié entre les deux
hommes d’Etat.
Dans la prochaine réunion du Conseil des
Ministres, qui aura lieu le l.er octobre, on
devra approuver le projet de loi concernant l’institution de la peine de mort et,
à côté de ce projet, le Cabinet délibérera
des mesures fort sévères contre les nombreux réfugiés politiques demeurant à
l’étranger qui, à ce qu’on dit, mèneraient
une campagne anti-nationale. Il paraît que
pour une quinzaine d’entre eux la Commission qui s’occupe des fuorsisdti aurait
déjà préparé un décret par lequel ils perdront la nationalité italienne.
Depuis quelque temps le Prince héritier
visite activement le Piémont, et dans tous
les centres où il se rend pour des manifestations patriotiques, les populations lui
font un accueil plein d’enthousiasme.
— Genève. Toute la presse continue à
faire des commentaires sur les derniers
évènements de Genève et notamment sur le
rapprochement franco-allemand sanctionné
par les récents colloques de Thoiry entre
M. Briand et M. Stresemann. Les bases
de l’accord entre France et Allemagne, qui
seront définitivement fixées dans une prochaine réunion des deux Ministres des affaires étrangères, concerneraient surtout
le payement immédiat 'à la France de l’indemnité de guerre qui lui est due par l’Allemagne. De son côté, la France évacuerait
les territoires allemands qu’eUe occupe encore et devrait renoncer au plébiscite pour
le bassin de la Sarre. Mais ce qui a fourni
la matière aux commentaires de la presse
c’est le fait que M. Stresemann, avant de
quitter, Genève, a prononcé un discours,
dans un banquet qui lui était offert par
la colonie allemande, discours qui fut jugé
dangereux à cause des allusions qu’il contenait au sujet des revendications de l’Allemagne sur ses territoires, en Europe et
même sur ses ex-colonies. Cependant M.
Stresemann s’est empressé de convoquer
les représentants de la presse pour éclaircir ses déclarations prématurées et atténuer les allusions dangereuses.
— Albanie. D’après une nouvelle répandue par un journal étranger, une autre
révolution aurait éclaté dans cette république turbulente de la péninsule balkanique. Le mouvement semble dirigé par les
partisans de Tex-président Fan-Noli contre le président actuel AhmedrZogu. Les
rebelles se seraient déjà emparés de la
partie septentrionale» de l’Albanie. Cependant un récent communiqué du Gouvernement de Tirana démentit'cette nouvelle.
Pologne. Le Cabinet actuel vient
/
d’être battu à la Chambre, au cours de la
discussion du bilan, ce qui a provoqué la
démission du Cabinet Bastel. Au dernier
moment nous apprenons que la crise a
pris fin et que rien_ai’a changé dans la
composition du ministère.
— Chine. La lutte civile continue toujours. Durant ces derniers temps, à Canton, une nouvelle recrudescence de xénophobie s’est vérifiée^ surtout au détriment
des Anglais. Les Chinois de Canton, qui
tendent au bolchevisme, se seraient emparés de plusieurs navires marchands anglais, et ce n’est que grâce à l’intervention
énergique des navires de guerre de la flotte
britannique que il’incident a pu être clos.
Cependant il y a eu plusieurs victimes de
part et d’autre. ,
— Angleterre. La question mimere est
encore loin de la solution. Les deux Chambres ont été convoquées pour renouveler
pour un autre mois les pouvoirs exceptionnels du Gouvernement au su,jet de la
question même pour la contenir dans ses
justes limites. t
NouTelles religieuses.
Canada, Depuisi un peu plus d’une année,. les Presbytériens, Méthodistes et Congrégationalistes du Canada se sont constitués en «(Eglise Unie».
Les expériences qui ont été faites durant cette première année, sont hautement
réjouiæantes. L’odieuse concurrence entre
dénominations diverses a pris fin, et des
forces sont devenues disponibles pour satisfaire aux besoins des paroisses les plus
petites de ce territoire immense. Les ecclé
siastiques qui, autrefois, s’employaient
strictement dans les limites de leur propre communauté, font maintenant des
échanges de chaires. Les dons qui affluent
dans la caisse commune permettent de
poursuivre et de développer maintes œuvres de mission intérieure ou extérieure.
Un groupe assez peu considérable de
Presbytériens n’a pu consentir, au nom de
raisons dogmatiques, à l’union. Quel sera
le développement de cette minorité de
chrétiens de la stricte observance à côté
de la grande Eglise confédérée ? L’avenir
le montrera. En tout cas, dit avec raison
le Kirchenfreund, l’Eglise Unie du Canada
est un des événements les plus marquants
de l’histoire ecclésiastique moderne. iPuisset-elle trouver ailleurs encore des imitateurs ! {Evangile et Liberté).
* * ®
lEussm. A côté des Eglises baptiste et
luthérienne, et sans être en rapport direct
avec elles, il se produit un vaste mouvement : celui des « Chrétiens évangéliques »,
qui compte au bas mot 4 millions d’adhérents. (Certains parlent même de 8 millions). Ces hommes demandent à cor et à
cri qu’on leur donne des Bibles. Jusqu’à
ces derniers temps, rimportation en avait
été interdite. Maintenant, le gouvernement
a donné l’autorisation d’imprimer des
Bibles dans le pays, et l’évêque méthodiste
Nuelsen, travaillant en accord avec d’autres groupements religieux, prépare cette
vaste entreprise qui mérite d’intéresser
les églises protestantes du monde entier.
Toutes peuvent collaborer à cette œuvre,
qui a un caractère éminemment interecclésiastique. Ne serait-ce pas magnifique
si les églises protestantes d’Europe et
d’Amérique s’unissaient pour apporter la
Bible à des gens qui ont soif d’entendre la
parole de l’Eîvangile ? Le Bureau central
de secours aux églises d’Europe, à Zurich,
va lancer un appel financier dans ce sens.
(Semaine Religieuse).
* H: *
Etats-UNiIS. T. S. F. et Culte de famille.
La station de T. S. F. de Boston fait ces
temps-ci une expérience, dont le succès est
si encourageant qu’on songe à introduire
cet usage ailleurs. Tous les jours de semaine, au début de la matinée, nn culte
de dix minutes est transmis par la station : la lecture d’une portion de la Bible,
un cantique, une prière, ce sont les seuls
éléments de ce cuite. Il est organisé par
les Unions Chrétiennes de jeunesi’gens, qui
ont reçu de toutes parts des messages
d’encouragement et de reconnaissance.
Dans des milieux chez lesquels le culte de
famille était tombé en désuétude, tout le
monde tient à prendre part au culte par
T. E- F. avant de se rendre au travail
quotidien. (Evangile et Liberté).
Seigneur, faites de moi un instrument
de votre paix : là où il y a de la haine,
que je sème Tamour ; là où il y a l’injure,
le pardon ; là où il y a la discorde, l’union ;
là où il y a le doute, la foi ; là où il y a
le désespoir, l’espérance ; là où il y a les
ténèbres, la lumière ; là où il y a la tristesse, la joie. François d’Assise.
BIBLIOGRAPHIE.
M.me G. Brunel : G. MiiUer, sa vie et son
œuvre. 1805-1898. — Cahors, Coueslant,
1926, 432 p, in 16“.
Il y a un an, nous présentions à nos lecteurs la vie du grand prédicateur Spurgeon, due au même auteur. Le volume actuel mérite les mêmes éloges que le précédent. C’est la biographie d’un homme
qu’il est bon et utile de connaître toujours
mieux, et la connaissance que le lecteur
en fait est d’autant plus réelle et intime
que, la plupart du temps, IVI-me^ Brunel
laisse parler Georges Müller lui-même, ^s
citations sont généralement tirées du Eécit
qu’il a laissé des délivrances dont ü a été
l’objet.
Né en Allemagne, une jeunesse orageuse
et dissipée, des chutes répétées semblaient
devoir l’éloigner à toujours du droit sentier ; mais Dieu attendait l’enfant prodigue et le jour de la conversion arriva, conversion radicale et décisive. Comme c’est
souvent le cas pour ceux qui sont ainsi
arrachés au mal par une intervention manifeste de Dieu, Müller crut devoir d^ner sa vie nouvelle à l’œuvre missionnaire.
A cinq reprises il ofiFrit ses services à des
Sociétés s’occupant de l’évangélisation des
juifs ou des païens ; la chose n’aboutit jamais. Dieu avait un autre service en rœ
, sefrve pour lui. Ce fut ce désir de devenir
missionnaire qui attira Müller en^ Angleterre, où les lenteurs d’une Société l’amenèrent à se donner à la prédication. Appelé ‘à Bristol, l’état d’abandon d’un orphe' lin le décida à lui ménager un refuge, qui
s’élargit graduellement au point d’en héberger li950 à la fois et en tout plus de
cent raille. Les orphelins sont reçus depuis
l’âge de quelques mois et gardés jusqu’à
■17 ansi.
Mais la partie la plus admirable de l’activité de Georges Müller fut son inébranlable confiance en Dieu et la persuasion
que, puisqu’il s’agissait de Son œuvre. Il
pourvoirait. Aussi point de collectes, ni de
demandes de fonds, ni de capitaux de_ réserve, mais l’attente du nécessaire au jour
le* jour, attente de nature à user rapidement un homme qui n’eût p^ la foi calme
''et ferme de G. Müller. Les secours arrivèrent sans cesse, tantôt à peine suffisants,
tantôt considérables. Pendant une période
assez longue (1839-1842) , , Dieu sembla
vouloir l’éprouver en le tenant en haleine
par la rareté et la modicité des dons. Mais
sa foi tint bon, et les souscriptions affluèrent, en même temps que les demandes de
nouveaux orphelins, si bien qu’il se vit
poussé à élever successivement cinq grandes bâtisses, avec toutes les dépendances
nécessaires.
Müller n’oublia jamais son amour pour
les missions, et il réussit, à l’aide de ses
amis, à envoyer et maintenir des missionnaires dans plusieurs contrées lointaines.
Ainsi, en 1865, il dépensait 11.650 francs
pour 122 ouvriers dans le vaste champ.
Ses prédications fréquentes, sa vaste correspondance, le colportage de la Bible et
d’excellents traités, prirent aussi une
grande partie de son temps et des moyens
que Dieu mit à sa disposition.
Au cours du récit, sont abordées des
questions variées, doctrinales ou pratiques,
qui intéressent soit les pasteurs soit les
<1 _
simples croyants. Toujours Mülief les résout en recourant à la Bible, mais sans
condamner ceux qui ne pensent pas comme lui : sur le baptême, la SaintenOène. la
guérison par la foi, Tassuran«» contre l'incendie, etc., etc.
Dans la deuxième partie de sa vie, Müller entreprit dix-sept grands voyages, qui
laissèrent partout des traces bénies sur le
passage de cet homme de foi. Il visita wnsi
toute l’Europe, les Etats-Unis, le Canada,
l’Asie, rAustraüe. En 1878, il prêcha dans
plusieurs villes d’Italie, ainsi qu’à La Tour.
Sa dernière tournée fut faite alors qu’il
avait 86 ans.
Il travailla jusqu’au bout ; il prêcha encore le 6 mars, il suffit à sa tâche habituelle les jours suivants, et le matin du
10 mars 1898 on le trouva, dans sa chambre, endormi du dernier sommeil, à la .suite
d’une syncope,.
Dieu, qui lui avait conservé, jusqu’à cet
âge avancé, une santé robuste, lui épargna de se survivre dans une caducité humiliante et oisive. Il l’arrêta en pleine activité, en lui disant ; Monte plus haut.
La lecture de cet ouvrage est on ne peut
plus bienifaisante, en même temps qu’blle
est intéressante et suggestive.
Si l’on se sent petit à côté de la grande
tâche qu’il a été donné à G. Müller d’accomplir, on se sent en même temps poussé
à faire mieux valoir le ou les talents, que
Dieu a confiés à I chacun, et qui restent
peut-être enfouis. Et surtout on se sent
forcé de s’écrier : Seigneur, au,gmente-3aous
la foi !
L’ouvrage est orné de plusieurs vues et
portraits. J. J
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