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Cinquante-troisième année.
2 Mars 1917
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I ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil IV, 8).
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SOMMAIRE: La date du 17 février —
A qui la faute? — Les Druzes —
Correspondance — Chronique vaudoise
— Nouvelles politiques.
LA DATE OU 17 FÉVRIER.
Qu’est-ce que la Vérité ? Jean X VIII.
La Vérité nous affranchira.
Jean VIII.
La date du 17 février rappelle un triomphe, ceU’i de la vérité. Qu’est-ce que la
vérité ? demanda un jour le gouverneur
romain à Christ; cette parole lui était
inconnue et n’avait poui^ lui aucune signification. Ils sdnt encore nombreux
ceux qi i, aujourd’hui, ne se préoccupept
pas de la vérité et vivent en dehors de
son influence. La vérité est cependant,
en dernière analyse, le triomphe sur le
monde, sur le mal, sur Satan. C’est le
chef de tout succès. — Qu’est-ce que la
vérité ? C’est Dieu lui-même, c’est Christ,
c’est le St-Esprit, c’est cette Parole qui
a été révélée et placée dans nos mains
xromme le plus précieux de tous les trésors. Il n’est donc pas étonnant que ce
soit à elle que nous attribuions tout succès et le triomphe final.
La vérité, nous dit Christ lui-même,
vous affranchira. C’est ce que nous constatons d’une manière visible dans l’histoire de nos pères. Ils ont combattu tqut
d’abord pour leurs droits civils, ne demandant qu’à être placés sur un pied
d’égalité avec leurs compatriotes. La
lutte engagée et qui a duré des siècles ne
demandait pas le secours des armes meurtrières d’aujourd’hui, au service de la
vérité et guidées par la vérité ; leur lutte
a consisté dans cette attitude digne, et
honnête, qui les caractérisait et qui frappait d’étonnement leurs adversaires. S’ils
ont dû recourir parfois aux armes, c’est
uniquement parce qu’ils étaient brutalement attaqués et qu’ils défendaient
l’existence de leurs propres familles. —
Appuyés sur cette vérité qui est éternelle,
se laissant guider par elle uniquement, ils
ont vu luire le jour de là délivrance, jour
qui a été salué avec joie et par des remerc ements et des actions de grâce.
Ce jour attendu depuis si longtemps,
une fois arrivé, paraissait un rêve, mais
c’était bien une réalité; et ceux qui furent pendant si longtemps les derniers
eurent le privilège de défiler, dans notre
■' capitale d’alors, les premiers devant le
roi avec leur drapeau et leur armoirie
qui était toute une prédication. — La
vérité vous affranchira, avait promis le
Christ et cette promesse s’est réalisée
d’une manière éclatante.
Mais la vérité a porté un autre affranchissement bien supérieur, celui de la
liberté de la pensée, de la religion. Là où
n existait pas la liberté civile n’existait
pas non plus la liberté religieuse. Il fallait
etre soumis à des cérémonies odieuses, à
des fêtes exécrées, il fallait cacher cette
parole de vérité considérée comme le poison le plus dangereux; il fallait se retirer
dans les antres des rochers, dans les cavernes ou sur les plus hautes cimes pour,
adorer Dieu en esprit et en vérité, et
parfois, surpris par l’ennemi, il fallait ou
prendre la fuite, ou se battre ou suivre les
persécuteurs dans les cachots. La vérité
qui avait donné les libertés civiles en
préparant les temps, les événements et
Les hommes, cette même vérité a apporté
la liberté religieuse, celle surtout après
laquelle on soupirait. Le moment est venu
où les temples purent s’ouvrir librement,
où les fidèles purent entonner leurs Psaumes et leurs cantiques, où ils purent rendre leur témoignage à la vérité qui les
avait affranchis.
Oh ! qui pourra oublier ces beaux jours
du passé ? Qui pourra se taire en présence
du soleil qui brille après des semaines de
ténèbres ?
Mais la vérité a fait plus que cela, elle
nous a affranchis d’un autre esclavage
bien plus redoutable, de celui du monde,
du péché et de Satan. C’est ici qu’on
trouve des chaînes formidables que nul
canon ne peut briser; c’est ici qu’on se
trouve dans une véritable fournaise ardente, dans un feu consumant. Etre
écrasé par le vice, par une passion, par
un mensonge, par l’hypocrisie, par l’avarice, par l’indifférence, par le remords.
Etre en un mot apparemment un homme libre, mais qui ne s’appartient pas,
c’est affreux. Eh bien, la vérité a brisé
ces chaînes formidables, elle nous a donné
la force de nous dépouiller de toute souillure, de nous émanciper de tout ennemi,
elle nous permet de nous appartenir pour
nous donner librement à notre Dieu en
vue de le servir. Voilà ce que nous rappelle le 17 février. Il est vrai que même
avant cette date nous pouvions jouir
déjà de cette dernière liberté et que c’est
grâce à elle que nous avons pu soutenir
la lutte pour obtenir les deux autres,
mais c’est avec .cette date que nous avons
pu réaliser toute sa force et sa beauté.
La vérité vous affranchira. Quelle responsabilité! — avons-nous su en profiter
et sentons-nous ce que Dieu attend de
nous ? — Hélas ! sans médire, il nous
semble que nous ne nous rendons pas
compte de nos privilèges et que nous ne
savons pas nous en servir. Il nous semble
que, au contraire, nous avons abusé de
cette liberté acquise avec tant de sacrifices en nous détournant de la vérité pour
nous placer au service du mensonge, de
la politique, de l’hypocrisie. Oh I quelle
responsabilité et quel regret I Rappelonsnous le mauvais riche et ses regrets
inutiles.
Quelle reconnaissance nous devrions
tous avoir. Jetons un regard sur le passé
et sur le présent. Voyez notre situation
dans les Vallées et dan^ |oute notre patrie ! Répétons souvent avec David:
Mon âme, bénis l’Eternel...
Avec le sentiment de notre responsabilité et de notre reconnaissance, allons
de l’avant avec plus de foi, plus d’énergie.
Notre travail est loin d’être achevé. Que
personne ne croise les bras ou se retire
de la lutte.Toutes les forces sont requises,
La vérité nous a affranchis : montronsnous dignes de cette Vérité.
G. A. Tron,
A qui la faute ?
Nous demeurons sous la terrifiante impression du drame sanglant qui vient de
secouer brutalement l’opinion publique
de cette Vallée, qui a plongé soudainement deux familles dans le deuil et déshonoré à jamais les parents du jeune
meurtrier. En attendant que la justice
humaine se prépare à châtier le coupable,
essayons de traduire quelques impressions qui se dégagent tout naturellement
du forfait qui nous a donné dés frissons
d’horreur.
Il en est qui plaindront sincèrement —
et nous sommes du nombre — les pauvres familles des victimes, ainsi que celle
du meurtrier, quelle que soit leur part de
responsabilité dans le funeste événement.
Il faut toujours plaindre les malheureux.
Mais combien d’autres qui auront éprouvé
un sentiment de sécurité pharisaïque 1
Combien de pères de famille qui se seront
dit; Il ne s’agit heureusement pas de
mon fils, et je suis parfaitement tranquille à son endroit. Combien de gens qui
se sont réjouis de ce que les protagonistes
du drame ne sont pas de leur commune,
ou de leur quartier, ni de leurs coreligionnaires. Or, tous ces sentiments, plus
ou moins louables, sont humains; mais
il n’en demeure pas moins que le fait
s’est passé dans notre pays, qu’il est profondément déplorable et que la honte
n’en rejaillit pas que sur les plus directement coupables. Les responsabilités
doivent être partagées.
Et d’abord, le fait s’est passé dans
une gargote de La Tour, à une heure plutôt avancée de la soirée, à l’heure où toutes les boutiques, où tous les débits de
n’importe quoi — pharmacies comprises
— avaient fermé leurs portes. N’est-ce
pas qu’on peut la trouver au moins
étrange la loi qui défend à un affamé
d’acheter un morceau de pain dans les
heures de l’après-midi, mais qui d’autre
part, permet aux débitants de boissons
ou de vin parfois frelaté, d’abreuver les
intempérants à toutes les heures du jour
et de la nuit ? Il paraît qu’il y a bien
aussi — depuis la guerre — une limitation d’horaire concernant les trafiquants
de boissons: mais je me permets de demander à ceux qui ont le devoir de ^ire
respecter toutes les lois, s’ils ont usé, en-*
vers les gargotiers, de la rigueur dont ils
font preuve à l’égard des bouchers ou
des boulangers. Si la loi sur les débits de
boissons était strictement observée, la
criminalité diminuerait du cinquante
pour cent.
A une époque où toutes les denrées ont
doublé de prix, où les petites gens se
plaignent avec raison de la cherté excessive de tout ce qui s’achète, où la misère
a pénétré dans tant de maisons malgré
les louables efforts des comités de secours qui se multiplient parmi nous, la
plupart des auberges devraient fermer,
croyez-vous, faute de clientèle! Vous n’y
êtes pas, mais pas du tout: les cabaretiers n’ont jamais fait de meilleures affaires que depuis le jour où le vin est devenu inaccessible à la bourse des honnêtes gens ; et si vous en doutez vous n’avez
qu’à parcourir les rues de notre petite
ville, le soir d’un jour de fête ou de marché. C’est à se demander d’où peut bien
venir tout le monde qui sé presse dans
ces petites salles enfumées, puisque toute
la jeunesse valide est maintenant au
front. Et l’argent qui s’engouffre dans
ces bouges où les adolescents échappés à
la surveillance par trop relâchée de parents insouciants, vont prendre leurs premières, funestes leçons !
La surveillance des parents I la responsabilité des pères de famille 1 Tout
l’avenir de la jeune génération serait dans
ces deux simples mots que tant de gens
n’ont jamais compris. Il peut arriver
qu’un enfant tenu de près et élevé dans
une famille où il n’a que de bons exemples sous les yeux, tourne mal et fasse
mentir le dicton: tel père, tel fils. Cela se
voit... quelques fois; mais combien plus
souvent voyons-nous des enfants s’engager dans la mauvaise voie sur l’exemple de leurs propres pères 1 Et lorsqu’il
n’y a pas le mauvais exemple, nou constatons une non moins funeste abdication
d’autorité, une totale absence de principes, un coupable relâchement, Tindifference la plus complète au sujet de la conduite du jeune garçon dont on ne songe
même pas à contrôler les allées et les
venues.
Pères de familles, vous êtes responsables, devant Dieu et devant les hommes,
de la conduite de vos enfants: voilà ce
que la tragique leçon de choses à laquelle
nous avons fait allusion plus haut, devrait vous rappeler à tous. j. c.
LES DRUZES.
(Suite, V. N. 8).
Les Khéloua sont construits sur les
sommets abrupts des montagnes, et on
n’y a accès que par des sentiers rapides.
Ils sont placés de manière à former une
chaîne qui relie les druzes des différents
villages du Liban jusqu’au mont Hauran,
de sorte que lorsqu’il y a un événement
sérieux, ils allument un feu à une khéloua
quelconque, et bientôt les autres khéloua
allument des feux l’une après l’autre jus-
2
qu’au mont Hauran, et ainsi les 42.000
druzes de toute la Syrie sont ¿fvertis du
danger qui menae<^ quelques-uns de leurs
frères et ils ne tardent pas à venir à leur
secours. •
En 1860, lors du massacre des chrétiens par les druzes, ceux-ci étaient armés, présents sur les lieux et prêts au
massacre sans que les chrétiens eussent
éu le moindre soupçon de la chose ; ceuxci furent surpris sans armes, et des centaines d’entre eux furent égorgés en un
instant dans les belles villes de Beit el
Din et Deir el Kamer. Rien, dans l’expression de leur visage, n’avait trahi
ce qu’ils avaient dans le cœur; pas un
mot, pas un geste n’avait dévoilé lés délibérations prises en secret. '
Les druzes croient qu’au paradis ils
seront servis par des esclaves dont les
fonctions seront partagées entre les juifs,
les musulmans et les chrétiens.
Ils croient dans la migration des âmes,
d’un corps <ians un autre. Un enfant qui
vient de naître possède l’âme d’un homme qui vient de mourir; ainsi les âmes de
tous les druzes sont celles de personnes
druze mortes. Nous avons eu, à ce sujet,
l’occasion de mettre un brave cheikh
druze dans l’embarras en lui demandant
si le nombre des druzes n’augmente pas
avec les années. À sa réponse affirmative
nous lui avons demandé d’où venaient les
âmes de surplus de personnes. Il est
évident que s’il meurt dix druzes et
qu’il en naisse quinze, il y en a cinq qui
ne proviennent pas d’âmes druzes.
Cette croyance dans la migration des
âmes fait qu’ils disent de tel guerrier actuel que c’est un tel, guerrier fameux,
mort il y a longtemps. Les généraux japonais Nogi, Togo, etc., sont le célèbre
Hassan, Mahmoud, etc., morts en héros
en combattant contre les Turcs dans
leurs révoltes perpétuelles contre le gouvernement ou contre Içs Russes.
Ce qu’il y a de curieux, c’est qu’ils
croient en une Chine, endroit de délices
où les druzes vont renaître en d’autres
corps. Cette Chine est entourée de sept
cercles, et il faut employer sept ans pour
en franchir un ; il faut donc 49 ans pour
arriver au centre. Lors de la guerre du
Japon et de la Chine, en 1894, les druzes
étaient tristes en voyant leur Chine battue par les Japonais qu’ils ne connaissaient pas. Mais lors de la guerre russojaponaise, ils virent les valeureux Japonais battre cette grande Russie qui est
l’épouvantail des Turcs, alors ils disaient
que leur Chine n’était pas % celle-là »,
mais la Chine intérieure qu’on appelle
Japon. Ces Chinois-là sont les vrais Chinois que l’âme des druzes morts ont
été habiter; c’est là le pays nouveau des
druzes. Tout druze, jusqu’au moindre
paysan, ou domestiqqe, ne cessait de demandée des nouvelles de la guerre, et l’on
voyait leur visage s’épanouir en apprenant que les Japonais avaient obtenu
, une victoire.
Il arrive parfois qu’un chrétien salue
un druze avec qui il n’est pas en très bons
rapports, ou de qui le druze est jaloux;
alors, après avoir rendu au chrétien la
salutation qui est toujours un souhait
de santé, de prospérité, de longue vie,
de bénédiction ou autre chose souhaitable, il désire anéantir ce souhait sans
que son interlocuteur s’eu aperçoive,
il passe alors négligemment la main derrière l’oreille droite; ou bien il tousse
comme s’il voulait enlever quelque chose
de gênant dans la gorge, et cela neutralise ou détruit le souhait que l’usage l’a
forcé de faire. Vous recontrez un druze,
c’est généralement vous qui saluez le premier car lui se contente peut-être par orgueil de répondre à la salutation ; si après
avoir répondu à votre salutation il tousse,
vous êtes sûr qu’il vous souhaite 3u tùal.
Les druzes ont quelques livres qui së
rapportent à^ leur croyance religi|LUse,
livres que personne n’a jamais vus et que
les chefs parmi les Âkala possèdent et
méditent. Là se' trouve leur loi religieuse
et civile, c’est toute leur législation. Pas
un chrétien ne connaît ces mystères, car
J les druzes ne disent rien là-dessus. Cela
se comprend puisqu’ils ne cherchent pas
à faire des prosélytes; il leur est même
défendu de répandre ces mystères qui
pourraient attirer quelques personnes
vers leur secte.
Le druze est caché; on dirait qu’il
garde des secrets qu’il craint de révéler.
11 ne croit ni en Mahomet, ni au coran ;
il n’observe aucun jour de repos, même
le vendredi qui est le jour de prière des
musulmans; il n’entre jamais dans une
mosquée pour faire sa prière ; il croit que
c’est un péché grave de perdre un fils
avant qu’il soit père, aussi marie-t-on
fort jeunes les enfants.
Le lien qui relie les druzes entre eux
est très serré; jamais un druze n’emploiera des ouvriers d’une autre secte;
ils travaillent entre eux, s’associent entre eux, se donnent du profit les uns aux
autres à l’exclusion des chrétiens, ou
musulmans qui sont leurs voisins ou qui
sont en contact journalier avec eux.
Rorà, le 6 août 1916.
H. C.
CORRESPONDANCE.
Borrello, le 19 Février 1917.
CMeti - Abruzzi.
Très honoré Monsieur,
Une bien douloureuse nouvelle m’arrive de Los Angeles (Californie), c’est à
dire la nouvelle de la mort de Monsieur
le pasteur Henri Rivoire feu Pierre, décédé
le 4 janvier de cette année.
M.r Henri Rivoir se rendit en Amérique à l’âge de dix-neuf ans. Il suivit un
cours de théologie et fut consacré pasteur
dans cette mission italienne qui fait tellement de bien aux Etats-Unis. Il fut
d’abord établi à Boston et il se distingua
comme pasteur à tel point que son nom
parvint jusqu’à Paris et il aurait pu être
nommé professeur de théologie à l’université de cette ville, mais il préféra
se consacrer à l’évangélisation des Italiens.
Je sais qu’il a été ensuite pasteur à
Montréal dans le Canadá, et j’ai connu
à Castiglione, à Casauria (prov. de Teramo) et à Monteferrante (prov. de
Chieti), des personnes qui ont été converties par son ministère.
Ces quatre dernières années M.r Rivoir s’était dédié à l’œuvre de la nhission
italienne de l’Eglise Unie Presbytérienne
de Los Angeles en Californie.
J’ai entre les mains une lettre de M.r
Louis Pons, ami intime de M.r Henri Rivoire, qui rappelle en termes émus les derniers moments de ce serviteur de Dieu.
Il nous dit comment M. Rivoire a subi
quatre opérations et combien il a souffert dans les onze semaines de sa maladie.
Il a été assisté aussi par son frère Edwy,
venu exprès de Boston, il a été entouré
de soins, mais néanmoins il a dû partir
pour une meilleure patrie laissant une
veuve éplorée, jeune encore, et une quantité d’amis et d’admirateurs.
A son enterrement prirent part près
de trois Cents personnes, quatorze pasteurs intervinrent. Il a fallu quatorze
automobiles pour porter ces personnes,
cela prouve combien le défunt était aimé
et respecté.
M.r Henri Rivoire était modeste; il
donnait beaucoup, aussi il ne fit pas fortune. Sa grande préoccupation ce fut
l’avancement du Règne de Dieu; il a
vécù pour Christ. ■
M.r Pons rend un témoignage ému à
l’activité de ce jeune pasteur qui, comme
M.r le professeur et pasteur Clôt, s’est
entièrement dépensé au service du Maître et a eu une fin prématurée à cause de
son activité extraordinaire.
J’ai eu l’avantage de correspondre
avec M.r Henri Rivoire et j’ai trouvé en
lui un cœur d’or. J’ai assisté sa mère à
Viareng et à Châtillon dans ses dernières
années et j’ai pris part à ses funérailles.
Que de souvenirs se pressent en cet instant dans mon esprit...
Et maintenant il n’est plus ce cher
frère, mais ceux qui ont été convertis
par son moyen sont le plus beau monument qu’on puisse lui dresser.
D’ici j’envoie l’expression de ma sympathie chrétienne à sa veuve, à ses frères qui sont en Amérique, à sa sœur qui
est à Châtillon, et je leur dis: Il n’est pas
perdu, il nous a devancé dans les demeures célestes. G. Bert, évangéliste.
CHRONIQUE VAUDOISE
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE. Le lieutenant Guido Vinatj, envoie
ses cordiales salutations; le soldat Pons
Pierre, a’Angrogiie, remercie pour l’envoi de l’Echo ainsi (jue le Comité de Turin poar l’envoi du paquet, il salue et
espère pouvoir venir bientôt en permission; le soldat Léopold Chauvie salue et
remercie en demandant un changement
d’adresse, ce qui sera fait; D. Charbonnier, de La Tour, salue et remercie le Comité Oe Turin; Frédéric Gardiol, de Prarustin, remercie cordialement; Coïsson
A. Pietro, de St-Jean, remercie le Comité
de St-Jean et tous les amis; Coueourde
Victor remercie et fait saluer ses camarades qui sont sous les drapeaux et sa
famille; Paschetto Giov. Paolo, de St-Second, remercie pour le journal et salue;
Pegrot Pietro, du génie, salue et remercie; Pastre Gustave, de La Tour, est heureux d’avoir été en permission en retournant au poste avec courage; le caporal
Armand-Hugon F., de La Tqur, reçoit
le journal, salue et remercie.
14-2-17.
Gent.mo Signor Tron,
Ho ricevuto con molto piacere il ricordo che il Comitato di Torino mi ha inviato; vedo in esso che gli amici lontani
pensano a noi. Stamane è venuto il sig.
Bosio a trovarmi, si è trattenuto con me
un’oretta, raccontandomi tante belle
cose, e per di più notizie dei miei compaesani. Ricevo regolarmente l’Echo il
quale fa molto piacere a tutti il leggerlo,
anzi va a ruba. Da qualche giorno sono
all’ospedale; ora però sono guarito e
spero a giorni raggiungere i miei soldati
in trincea. Termino, augurandoci una
prossima vittoria la quale realizzi il regime di pace giusta e sicura per cui combattiamo. Saluti alla sua gentile Signora
ed a tutta la sua famiglia. Saluti a tutti,
parenti ed amici. G. Cresta.
17-2-17.
Pregiat.mo Sig. Tron,
È tempo non è vero ch’io mi faccia vivo
dopo tre settimane di silenzio ? Ringraziando l’Iddio Altissimo, sinora la mia
salute è ottima, così auguro a lei e famiglia. Il giornale mi giunge gradito in
trincea ogni Martedì portandomi notizie
dei compagni al fronte e delle nostre
indimenticabili Valli. Mio amico Giovanni Bounous mi scrisse giorni or sono
pregandomi di ringraziarla infinitamente
del prezioso giornale l’Echo des Vallées
da lei inviatogli, che riceve regolarmente.
Prego inoltre la S. V. di poter, per
mezzo del suo giornale, assicurare le nostre famiglie, parenti ed amici, dell’ottima nostra salute. Grazie infinite. Suo
dev.mo Ribet Giosuè.
LA TOUR. La chaire a été occupée,
iimanche dernier, par le missionnaire M.
Adolphe Jalla, qui nous parla des joies
du missionnaire. Les réformes opérées
dans le pays comme conséquences de la
prédication de l’Evangile, l’abolition de
la traite des esclaves, la cessation des razzias, le relèvement sensible de la femme,
mais surtout les conversions des payens
sont autant de joies que le Seigneur accorde à ses serviteurs. — La collecte à
l’issue du service, consacrée aux Missions a produit 43 francs.
Nous remercions M.r Jalla de nous
avoir fait vivre une heure dans cette belle
œuvre du Zambèze.
— Durant l’absence du Pasteur, qui
se rend en Angleterre, la paroisse sera
desservie par le pasteur M. Emile Tron,
de Rodoret, lequel, dès dimanche dernier, a présidé la réunion du soir à S.teMarguerite.
— La Table, dans sa dernière séance, *
a eu la joie de constater que deux nouveaux immeubles venaient d’être assurés pour le culte dans les villes de Catane
et de Pise. ,
— Nous n’avons pas parlé, dans notre
dernier N°, du double homicide qui eut
lieu à La Tour. Les victimes sont deux
angrognins: un Monnet et un Bertino;
l’assassin est un Cogna, originaire du
Pra-du-Tour. — Que de tels faits puissent se produire c’est chose incompréhensible et douloureuse, fine véritable honte.
Qu’on fasse respecter la loi sur le couteau
et qu’on agisse sévèrement contre certaines habitudes vulgaires qui, surtout
in temps de guerre, n’ont plus lieu d’être.
Que nos conscrits et nos jeunes gens
partent dignement en se préparant au
devoir par le sérieux et la sobriété.
« — Nous apprenons avec plaisir que le
lieutenant Adolphe Rivoir vient d’être
promu lieutenant effectif. —Félicitations.
MASSEL. Tandis que notre Pasteur,
dimanche dernier, s’est rendu à Rodoret
pour remplacer M.r Tr.on, M.r le prof.
Henri Tron, du Pomaret, est venu occuper la chaire au service du matin.
NEW-YORK. Bonnes nouvelles: Depuis la moitié d’octobre, c’est à dire depuis que notre jeunesse, dispersée pendant l’été, a commencé à rentrer en ville,
nous avons, en général, de bonnes et encourageantes assemblées.
— Le 28 novembre, dans la grande et
magnifique salle, au 2.me étage, de la
Knox Memorial (l’Eglise où nous tenons
nos cultes), une soirée a été donnée au
profit des familles des Vallées Vaudoises
souffrant le plus de la guerre: soirée littéraire et musicale organisée par le même
groupe de Vaudois de bonne volonté qui
avaient lancé le projet de la collecte initiée dans le même but le printemps dernier, collecte qui continue et qui a déjà
donné dollars 160.
L’auditoire étant nombreux, le plus
nombreux que nous ayons eu pour des
soirées de ce genre, le produit des tickets
vendus a été aussi des plus satisfaisants:
dollars 60 nets, qui seront envoyés par le
Comité pro famiglie richiamati au Directeur de VAvvisatore Alpino.
— Le 7 et le 8 décembre, dans la même
salle, a eu lieu, sous la direction du Comité de la Valdesia (la Sdciété des dames
de notre Eglise), la vente annuelle en faveur de notre œuvre ici de New-York.
On avait depuis quelque temps le sentiment que les chosesj iraient particulièrement bien cette année, mais on ne s’attendait pas à faire 500 dollars, tous frais
déduits.
Ce qui nous réjouit tout autant que
cette somme, c’est l’esprit d’union, c’est
le dévouement, c’est la générosité qu’elle
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représente. L’exemple que nous ont
donné nos dames - vaillamment soutenues, cela va sans dire, de leurs maris..i
quand il s’agit de dames mariées - est
tout simplement admirable. Nous en
bénissons Dieu.
— Le dimanche 24 décembre, à 3 h. 45,
assemblée nombreuse, imposante comme
jamais en pareille occasion. Le Pasteur
ayant annoncé précédemment que, ce
jour-là, on aurait l’aràre, la plupart des
mamans étaient présentes avec leurs enfants. Ceux-ci, au nombre de 35, reçurent tous, du plus grand au plus petit,
un cadeau.
Avant même qu’on procédât à la distribution des présents, le Pasteur, s’adressant à l’assemblée: «En ce jour»,
dit-il, « nous avons passé des moments
bien agréables chez nous et ici dans la
maison de Dieu, nous avons pensé particulièrement à nos enfants, ne voudronsnous pas penser aussi aux orphelins ?... ».
En un mot il annonça une collecte au
profit de l’Orphelinat de La Tour et autres ■ œuvres vaudoises de bienfaisance,
collecte qui produisit dollars 22.25.
Reporter.
PRAMOL. Ensevelissement. Vendredi,
23 cour., a eu lieu l’enterrement de notre
frère Jean Jacques Bounous, mort à l’âge
de 83 ans. Il laisse dans le deuil deux fils
et deux filles, de nombreux petits-enfants et autres parents, auxquels nous
exprimons notre profonde sympathie
fraternelle.
L’enterrement a eu lieu dans le cimetière de Peumian avec un nombreux
concours de personnes, parents et amis,
venus de la paroisse et de la paroisse de
Saint-Germain.
— Nous avons de bonnes nouvelles de
nos soldats: Bounous Edvi, d’artillerie,
a obtenu un permis de 80 jours. Reynaud
Eugène Barth., d’infanterie, en a obtenu
un de 2 mois, et Jahier Lévy, des alpins,
quoiqu’il ne soit pas encore bien remis,
n’a eu que ses 15 jours de « licenza invernale». Bounous Ernest nous écrit qu’il
est guéri et compte venir bientôt voir
sa famille.
Parmi nos jeunes frères, quelques autres ont été ici dernièrement ou sont
encore dans le sein de leur famille: le
sergent major Balmas Jean, le caporal
major Adolphe Sappé, le caporal Beux
Héli, tous les trois des alpins. — Le vicebrigadier des gendarmes Jahier Jean, le
gendarme Soulier Henri, le soldat de la
M. T. Beux Michel. Bons vœux à tous. —
Notre frère Clôt Louis, caporal des fusilier, est à l’hôpital à Pignerol. Nos souhaits de guérison. ph.
RODORET. Pendant l’absence de
notre Pasteur, ses collègues de la vallée
et du Pomaret le remplaceront à tour,
de telle manière que la paroisse ne soit
pas en souffrance.
SAINT-JEAN. Dimanche 25 février
eurent lieu les funérailles de Jacques
Buffa, décédé au Refuge Roi CharlesAlbert à l’âge de 44 ans.
Originaire d’Angrogne, il avait été
élève du Collège à La Tour et ensuite de
l’Ecole Normale à Pignerol. Celui qui
trace ces lignes se rappelle parfaitement
les débuts du jèune Buffa comme maître
d’école à Riesi (Sicile), il y a de ceci une
vingtaine d’années, où il était très apprécié non seulement par la congrégation évangélique mais par la population
toute entière qui admirait en lui un digne
représentant, au physique et au moral,
des Vaudois du Piémont.
L’enthousiasme, la fidélité et le dévouement qu’il avait mis dans l’accomplissement de sa tâche à Riesi le suivirent dans son nouveau champ de travail
à Villar Pellice où il avait obtenu le poste
de régent communal, et M. le pasteur
émérite Henri Tron qui eut l’avantage de
l’avoir comine collaborateur dans cette
importante paroisse, a pu rendre dimanche le meilleur des témoignages au caractère, à la foi, au zèle, au dévouement
poussé jusqu’à l’oubli de soi-même du
cher défunt. Aussi nous ne fûmes pas
étonnés de voir, 'malgré les distances,
quelques centaines de personnes non seulement de St-Jean, mais aussi d’Angrogne
et du Yillar, réunies vers 3 heures au Refuge pour rendre les derniers devoirs à
la dépouille mortelle de ce fidèle serviteur de Dieu. Avons-nous besoin de rappeler que par une mystérieuse dispensation du Très-Haut, à 36 ans, dans le plein
développement de ses facultés et de son
activité il fut soudâinement arrêté dans
sa course et un douloureux calvaire qui
devait durer 8 ans vint briser sa carrière!
La présence d’un nombreux groupe de
membres de la Société ouvrière et des
écoles du Villar avec leur drapeau respectif témoignait du souvenir béni que
le défunt a laissé dans cette Commune.
M.r J. Bertinatti — qui eut la bonté de
donner un coup de main à son collègue
de St-Jean — présida le service funèbre
au Refuge, et MM. H. Tron, L. Rostagno,
A. Rivoir, B. Soulier parlèrent tour à
tour ou élevèrent des prières soit au Refuge soit au champ du repos au milieu du
plus profond recueillement.
A la veuve que les ' circonstances
avaient obligée de se rendre à Lyon auprès
de sa sœur et qui recevra là-bas la triste
nouvelle, aux jeunes orphelins et à tous
les parents en deuil nous désirons exprimer notre profonde sympathie chrétienne.
— Mardi 27 février, un autre convoi
funèbre accompagnait au cimetière la
dépouille mortelle de Paul Charbonnier,
âgé de 80 ans. Il était né à La Tour (à
Servera) mais il s’était établi à St-Jean
depuis nombre d’années comme employé de la Commune d’abord et ensuite
de la Ditta Cappio. Nous avons remarqué
parmi les présents M.me C., et plusiéurs
ouvriers de la fabrique, qui déposèrent
sur le eerceuil une belle couronne comme
témoignage des sentiments d’estime et
d’alïeclion que le défunt avait su inspirer par la bonté de son caractère. L. R.
— Refuge Roi Charles-Albert.
Souscription pour lit Major JEAN
RIBET — 4me Liste:
M. Charles Decker, industriel,
Turin L. 250,—
M. et M me Alfred Turin, Turin » 10,—
M.lle Marthe Turin, Id. » 5,—
** L. 265,—
Listes précédentes » 4.098,—
Total L. 4.363 —
TURIN. Les journaux nous apportent
le nouvelle de la mort de Jules Goss, représentant de commerce, frère de M.me
Ch. Scotta qui a dirigé pendant de longues années notre école de Piedicavallo.
— Nous exprimons à sa veuve, qui est
à la tête d’un magasin de chocolat et à
sa fille unique l’expres.sion de notre vive
sympathie chrétienne.
— Fête du 17 février. Samedi 17, à
8 3)4 h., dans le temple de Corso Vittorio
Emanuele, devant un auditoire imposant et formé en bonne partie de soldats
Vaudois, M.r le pasteur Albert Prochet
prononça un magnifique discours sur I
Valdesi e la guerra. Nous renonçons à en
donner, ici, un résumé, puisque, pour
répondre au désir de plusieurs, ce travail
va être imprimé. Nous nous bornerons à
reproduire in extenso les paroles solennelles par lesquelles l’orateur s’adressa,
au commencement et à la fin dé sa con
ii
férence, à ses auditeurs qui, attentifs et
émus, l’écoutèrent en sè tenant debout:
« Onore ai caduti 1 Riuniti questa sera
in solenne assemblea per commemorare
la data indimenticabile del 17 Febbraio
che per il nostro popolo segna il felice
coronamento di sei secoli di storia e la
gloriosa ricompensa di più che trenta
persecuzioni eroicamente sofferte, d’un
solo cuore, riverente e commosso, mandiamo Un pensiero di ammirazione, di
riconoscenza e di amor fraterno alla cara
memoria dei prodi figli delle nostre Parrocchie i quali, dopo aver risposto all’appello della Patria, alla Patria hanno dato
col gesto semplice dei forti la vita. Son
caduti con sulla fronte la luce d’una volontà indomita, con nel cuore la pace
che proviene dal dovere nobilmente compiuto per intero, fino alla morte. I nomi
loro saranno, un giorno, a guerra finita,
raccolti in un albo d’onore, che chiese e
famiglie conserveranno con cura gelosa:
ma che sin d’ora il loro ricordo ci sia di
sprone e di esempio a sopportare i disagi, a compiere i sacrifizi che l’ora presente impone inevitabilmente. Onoriamoli sin da ora, conoscendo con chiara
visione ed assolvendo con rètta coscienza
tutto il nòstro dovere. E se ci sono doppiamente care le terre lontane che accolsero le loro spoglie mortali, ci sia doppiamente“'santa la causa suprema cui si
sono — alcuni forse senza pur saperlo —
con serenità immolati: «guerra alla
guerra I all’insaziabile mostro che tutto
oistrugge e divora 1». Crediamo ora più
che. mai possibile la profetica visione del
Regno dellii pace e ad affrettarne il magnifico ^vvento, non dico accettiamo,
noL dico predichiamo, ma viviamo, oh
sì ! con tutte le forze dell’essere nostro
l’Evangelo della pace, TEvangelo del
Cristo, che solo è possente a trasformare
l’vomo e poi, per esso, la società. Allora
i proni non saranno caduti invano, e non
invano i loro cari avranno sofferto lo
strazio della separazione. A tutte le famiglie nel lutto, qui ed altrove, rappreseiitate nel loro dolore dalla famiglia
di colli che attualmente presiede alle
sorti della Chiesa Valdese e attorno ad
essa sono raccolte, giunga il fraterno messaggio della profonda nostra simpatia,
fatta di comunione nella prova che unisce i cuori colle lacrime insieme versate,
nella speranza che illumina la rotte, che
non inganna, non tradisce mai.
« Onore ai nostri prodi caduti ! ».
« Che Dio guardi e beneclica i nostri
cari lontani dal focolare e col Suo Spirito
santifichi pel loro bene tutte le esperienze fatte e quelle che faranno. Che
Dio renda fecondi tutti i dolori e ne faccia l’impulso ad un rinnovamento di vita
spirituale. Che Dio benedica l’Italia, guidandola sulla via del vero progresso e
della grandezza imperitura che è morale.
Che presto sorga nel cielo, oscurato da
nembi di tempesta, l’astro della pace e
che noi, istruiti e guidati dal Cristo Maestro, siamo pronti alle opere, alla testimonianza, alle vittorie della nuova età.
Cosi sia».
— Après la Conférence, les soldats passèrent dans la salle du Comitato per l’assistenza dei Militari Evangelici, où celuici leur avait préparé une belle fête. Un
programme varié: chants, phonographe,
récitations, service de douceurs, vins et
cigarettes, procura à nos chers soldats de
tout âge, de tout corps et de toute provenance, quelques heures de vraie jouissance. — Un cordial merci à notre infatigable Comité. A. J.
Nouvelles politiques.
Plusieurs tentatives d’irruptions ennemies dans nos lignes ont échoué à la
suite de l’action vigilante et de la solide
résistance de nos troupes. A Zugna dans
la vallée de l’Adige, entre Strigno et
Spera dans la val Sugana, à gauche du
torrent Maso, dans la zone du Monte
Zebio sur le plateau d’Asiago, au Pal
Grande à Test de Sober près de Gorizia,
à l’ouest du torrent Vertoibizza (vallée
du Frigido) les groupes ennemis ont été
promptement rejetés et dispersés.
Dans la zone du Col di Lana (Haut
Cordevole) un détachement autrichien
a réussi à surprendre un de nos petits détachenients. Immédiatement contre-attaqué et repoussé il a laissé entre nos
mains quelques prisonpiers.
Dans la région au sud de Gorizia, par
un hardi coup de main un de nos détachements a fait irruption dans les lignes
ennemies à Test de Vertoiba, faisant des
prisonniers.
Le beau temps a favorisé l’activité
aérienne: avec le concours de l’artillerie
nos avions ont repoussé partout les
avions ennemis en reconnaissance. Nos
dirigeables ont lancé des bombes audessus du camp d’aviation ennemi de
Prosecco et sur la gare de Rifcmberg.
— Les Anglais ont beaucoup avancé
au nord de l’Ancre et occupé successivement plusieurs villages. Ils ne sont qu’à
trois kilomètres de Bapaume. Les Allemands ont abandonné toutes leurs positions fortifiées du nord de l’Ancre se retirant systcùnatiquement sur une ligne
de trois ou quatre km. en arrière. C’est
une retraite stratégique dont le but ne
sera dévoilé qu’après Tachèvemeiit du
mouvement.
— Rien de saillant sur les autres fronts.
Les Anglais ont remporté un brillant
succès en Mésopotamie. Ils ont passé le
Tigre, battu les Turcs et repris la ville
de Kut-el-Amara faisant de nombreux
prisonniers.
— Le blocus contre l’Allemagne a été
notablement resserré: tout navire voguant vers un pays neutre auquel l’ennemi peut avoir accès sera amené dans
un port britannique ou allié, ce navire
étant présumé apporter des marchandises destinées à l’Allemagne. La campagne
des sous-marins allemands n’a pas empêché l’arrivée au port de nombreux navires. Le nombre des navires marchands
armés augmente chaque jour: un navire
armé a toutes les chances d’échapper à
l’attaque et même de couler l’assaillant.
— Le Président des Etats-Unis a demandé au Congrès les pleins pouvoirs en
vue de protéger les biens et la vie des
citoyens américains contre la menace
des submersibles, et pour défendre les
principes les plus hauts de la justice et
de l’humanité.
— La Chambre des députés a repris
ses séances à Rome. Sur la proposition
de M.r Boselli, le budget de l’agriculture
sera examiné le premier, dans le but de
discuter à fond la politique économique*
du Gouvernement. E. L.
Ab. payés et non quittancés.
E. Mical Pascal, Milan, 30/4/1^-30/4/18.
1916-17; James Long, Provo City.
1917; Phil. Ribet, Chabrans — J. H.
Beux (Gianasson) St-Germain — A. Rodet,
Pignerol.
Pour T «Echo des Soldats».
Jean Berton, Sablon, Villar L. 2,—
E. Mical Pa,scal, Milan » 1,80
Marg.te Charbonnier, Piombino » 3,—
Alex. Long, Provo City » 5,—
Soldat L. Bertalot, La Tour » 1,25
» L. Rostagno, Piacenza » 1,50
» Idinó Donini » i,—
Prof. Balma, Pignerol » i,-^
C.-A. Thon, Direrifur-Re.sponsfihlf.
La famille de Monsieur
JACQUES BUÇFA
ex-instituteur à Villar Pellice, remercie
bien cordialement le personnel du Refuge
Roi Charles-Albert, les Ecoles et la Société
Ouvrière du Villar, ainsi que toutes les
personnes qui, soit pendant la longue maladie, soit d l’occasion de la mort et des
funérailles de leur bien-aimé, ont tenu à
lui témoigner leur sympathie et demandent
pardon des oublis de pprlicipation involontaires.
25 Février 1917.
4
. W s vi ^ Vi.' '• V ^ "* >i • it *'■• Ï '• « , '^ > ^ . l*^*r ^
• ’ N' ^ ' ‘ f / ^ ^
STCDIO tfi^iTISTICO
diretto PIJJ C PiD D T M A DTI M C-TTH ‘Wediiio Chirurgo Sleiilisla
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L'Ufficio è aperto nei giorni di Martedì, Mercoledì, Venerdì, Sabato,’¿.zWe
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OPERAZIONI CHE LA CASSA ESEGUISCE AI DEPOSITANTI:
i. Apertura di libretti nominativi di Risparmio Ordinario col massimo credito di
L. 10.000, e col disponibile giornaliero di L. 500, sui quali è corrisposto Fin-’
teresse del 3.25 % netto da imposta. Alle stesse condizioni di deposito, di prelievo e di tasso sono pure emessi libretti di Risparmio Ordinario con RAP
«.
3'
41.
PRESENTANTE DICHIARATO, sui quali il rappresentante può eseguire
senza speciali fornialità le stesse operazioni autorizzate al titolare.
Apertura a determinate categorie di persone (persone di servizio, salariati,
operai e attendenti in genere a lavori manuali) di libretti nominativi di Piccolo Risparmio col massimo credito di L. 2000, e col disponibile giornaliero
di L. 100, sui quali viene corriaposto l’interesse del 3,50 netto da imposta.
Apertura di libretti nominativi, jpagabili al portatore, col niassimo credito fruttifero di L. 25.000, e con un disponibile giornaliero di L. 2500, sui quali è
corrisposto l’interesse del 3 °/o netto da imposta.
Apertura di libretti nominativi, con depositi non inferiori alle L. 5000, vincolati
per sei mesi, tasso 3,50% netto da imposta — per nove mesi, tasso 3,75 % netto
da imposta — per un anno ed oltre, sino a due anni e sei mesi, tasso 4 %
netto da imposta.
Deposito di titoli in amministrazione : La Cassa accetta dai titolari dei libretti
nominatim quale deposito in amministrazione, i titoli di loro proprietà, tanto
nominativi che al portatore, compresi fra quelli che la Cassa può acquistare, e
si incarica di esigere per conto loro le cedole maturate dei titoli, inscrivendone
Tir^orto sui relativi libretti. — Questo servizio è fatto GRATUITAMENTE AI
TITOLARI DI LIBRETTI DI PICCOLO RISPARMIO sino alla concorrente
di titoli del valore nominale di L. 3000.
Acquisto per conto dei depositanti di titoli della specie di quelli che la Cassa
può acquistare, facendone .eseguire su richiesta il trapasso in certificati nominativi.
Tutte le Sedi della Cassa di Risparmio, sia in Torino che fuori di Torino, rilasciano
a richiesta, in vece del denaro, degli chèques GIRABILI, PAGABILI PRESSO
qualunque sede DELL'ISTITUTO e presso qualsiasi sede delle Casse di
Risparmio di Bologna, Ferrara, Firenze, Genova, Lucca, Padova, Palermo,
Parma, Venezia, Verona, e pagano gli assegni da queste emessi, come risulta
da relativo elenco pubblicato in ogni Sede.
». Servizio di CASSETTE DI RISPARMIO A DOMICILIO. Tali cassette vengiPJ;iP'ÌLÌ8.ttibuite .gratujytataente daUn Cassa a chiunque possegga già un libretto
stiaipaiyBiio nomìnatraeAQft ;«! -ipcWtaitore con un credito di almeno L. 3.
LA CASSA ENFINE FUNZIONA quale Sede Secondaria della Cassa Nazionale
di Previdenza per l'invalidità e la vecchiaia degli operai, e della Cassa Nazionale
di Maternità.
II Presidente
FERRERÒ
ti.
7.
C.
DI CAMBIANO
Il Direttore Generale
Franco Franchi
M
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SORPRESA r ¿EflfWIGLIOSA
fra (Hib blfliÈi ara intsrfa una question*
E parevan due cani intorno a on osso,
La mamma li guardava in apprensione,
Sa sali'uscio però stava a ridosso.
Oiffieile è ii saper chi avea ragione;
Gridavan tutte due a più non posso
Per l’acqua di Chinina di Migone,
die poi fìniron col gettarsi addosso.
Par che a!la madre il fatto non ifiepiaecia;
Ami dir si dovrebbe che le garba,
Che i binriri ei profunine la faccia.
Per stuper pei restò sema pareie.
Quando vide venir tiuite di harha
Sul meato della pietsia «ua (reie.
L'ACQUA
CHHimn-MIGOtiE.
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