1
» D’ABONNKMKNT pab an
® ' • ’ • V Fr. . 3
C^pte-courant avec la Post
Autriche-Hongrie,
- gelgique, Brésil, Danemark,
^gypte, Hollande , Suède,
etiM ai on prend Un
postal. Fr. 3
Ài^î s’abonne;
i n? sureau d'Adminiâtralion; .
jS® Pasteurs; el à ■
^ Torre Peltiçe.
^ Shonneraent part du 1. Janvier^
et se paye d'avance.
Année XXII. N. 53.
31 Décembre 1896.
Numéros séparés demandés afan
le tirage, 10 centimes ehaôan
Anfxonceét 30 centimes par ligne
pour une seule foU dS oen'
iO cen
times de 2 à 5 fois et
times pour 6 fois et au dessus
S'adresser pour la Réddctlon et
pour T AdminlatratJoB à M.
Jean Jalla, prof., Torre Pellice»
Tout .changement d’adresse coflte
15 cantimes, sauf ceux du commoncerhent de Tannée.
TÉMOI
^ É<JHO DES VALLEES VAUHOÏSES
• ■ ‘ Paraissant chaque Jeudi
-''pugmosereztémolii». let. 1,8, Suivant la vérité avec la charité. Eph, IV, 15. Que ton règne viounc. Matth. ^
N w ni ni a I r « I
;Avis important —La .semaine Je prières
[ ~ Correspondances — Chronique vau
i . ' düise — Bibliographie — Tolérance ou
! ■„ Justice? —• Société VauJoise ^'Utilité
: S ■ Publique — Souscription — A’^rs.
»portant
Avec l’année 1897, notre petit
f iourngil va reprentlre le nom d'Ecbo
. des Vallées Vaudoises, sous lequel
il a été créé en 1848 et qui avait
été rejeté en soua-lilre depuis 1875.
I La Semaine de prières
Nul f'oule que les Vaudois s,’uniJ'ont avec les chrétiens du monde
entier pour assiéger, pendant la
première semaine de l’année, le
trône de Dieu, en . lui demandant
ses faveur.«, et en le remerciant des
bienfaits accordés jusqu'ici ; le temps
presse et les besoins sontjqrgents.
Le Jeudi, jour consaôr# dux Misstons, mérite toute n'olre attention.
Le sultan, le malheureux qui déshonore la fin de qe siècle par ses
cruautés, a déclaré la guerre; à toutes
les œuvres missionnaires. La Chine
insulte,, l'Afrique se soulève,; qu’en
résultera-t-il ? Hélas ! la crise finatn
ciére est un autre ennemi qui menace l’œuvre de Dieu. En effet, les
Baptistes d’Amérique . accusent! un
déficit de 163000 dollars, les Gongrégationalisies 114632,’ les Métho-;
distes Episcopaux 174 000, les Presbytériens 32 253, l’Eg:li§a..JiéfOi:Bft,ée
Hollandaise 7500 et la Société Biblique 100 000. Les Arméniens prisà part réclament au moins 30 000 fr.
de secours. Quel appel à la générosité et à la vigilance! Le Vendredi
attirera nos regards sur la Mission
Intérieure. E)n Atïiérique, nous trouvons la même proportion de déficit
que pour les Missions à l’étranger,
et c’est fort regrettable, car fennemi
en profite pour prendre position
contre le bien. Cependant, il n’y a
pas lieu au découragement; la prière
doit vaincre et vaincra. La Mission
intérieure chez nous est de Ja plus
grande actualité : aux Vallées, c’est
la mission d’aller dé maison en
maison fai.sant du bien, et nous
a vous besoin que Dieu dirifé noss
efforts pour réveiller les âmes et .secouer Jas consciences endormies en
les amenant aux pieds de Jé.sus;
dans la patrie c’est notre œuvre
d’Evangélisation, et quelle œuvre 1
Le Samedi, enfin, jour mis à part
pour les nations et les rois, ne
.i
A
2
— 418 _
1.'
-.y ■
.'serait-ce pas le cas d’insister pour
' qu’un tribunal d’arbitrage fût insti tué,
afin d’éviter de répandre le sang ?
Plus de cent cas ont été ainsi aplanis, pendant ce siècle, en évitant
des guerres fratricides: pourquoi
ces efforts ne se résoudraient-ils
pas en un principe adopté par tous
les gouvernements? Les liqueurs,
et l'alcool en général, sont à l’heure
qu’il est, les pires ennemis de l’humanité. En Amérique, 21 863 délinquants sur 26672 sont des victimes
de ce, fléau moderne. Les crimes,
ayant' pour cause l’alcoolisme, s’élèvent au 94 pour cent, et les hôpitaux
des aliénés donnent la moyenne du
51 pour cent. Les, Etats-Ünis ont
17 000 prisons et dépensent pour le
maintien des criminels 500 000000
de dollars. Quelle humiliation 1
N’ouhlions pas le Dimanche qui
est de plus en plus’assimilé aux six
jours de la semaine ; prenons garde
à notre jeunesse et portons-la dans
nos cœurs'; que le Saint Esprit
souffle en abondance sur nos réunions, en ouvrant nos bouches et
en déliant nos langues. Première
semaine de l’année, sois une semaine
bénie,
G, A. Tron.
CORRESPONDANCES
Monsieur le Directeur du «Témoin»,
Torre Pellice.
Cher Monsieur,
'' /
C’est bien aimable à voire correspondant d’avoir attiré l’attention
de vos lecteurs (dans le N.“ du 10
courant) sur le mode.ste logis offert
depuis bon nombre d’années par le
Consistoire dé la Paroisse évangélique vaudoise de Turin aux domestiques protestantes de passage dans
notre villei Nous lui en sommes reconaissants, surtout pour ces dernières auxquelles nous voudrions
épargner d’améres désillusions, et que
nous désirerions préserver des tentations auxquelles elles pourraient
être exposées dans d’autres logemen
Nos cœurs se serrent en pernsant al
nombre de ces chères jeunes fillei
qui se perdent en acceptant à
légère les offres de logement dan)
de grandes villes, ou en se recom
mandant à n’importe quel bureau d
placement, Si nous n’avons point d
bureau de placement, nous pouvon^
conseiller aux jeunes Vaudoises qui
viennent à Turin de s’adresser
Mademoiselle Gelli (15 Via Pio Quii>"|j
to) ou à Madame Jenny Goss (14
Via Galliari, dans la cour à gauche)
qui feront de leur mieux pour leur
procurer des places où leur honnêteté et leur liberté d’assister aüx
cultes soient sauvegardées.
’ Mais, pour en revenir aux «cham- .|
bres de domestiques » de la maison pa-^.,)
roissiale de Turin, votre cher cor-.;^
respondant m’oblige à prendre la
plume pour agir conformément aU;y
principe du Maître; «Rendez à Cé-‘l
sar ce qui est à César ! » — César „
c’est, dans ce cas, le comité du |
« Home turinais » (|ui a bien voulu |
allouer à la surveillante de notre,^
petit établissement une somme afiU,^
qu’elle puisse s’occuper plus activé^;|
ment ¿¡u’on ne l’a fait par le passé des %
domestiques qui profitent de notifi ?
petit logement. — César c’est encore,i(j|
tôut ce qu’il y a de moins César, üp 3
groupe de personnes qui veulent
rester ignorées mais qui par leur®
travail et leurs dons généreux con-_
tribuent largement à l’existence de§
notre petit établissement. v
Agréez, cher Monsieur, mes salu-^||
talions fraternelles. ' '1
Turin le 2i Décembre 1896.
Dav. Peyrot, pasteur.
Montréal, le,20 Novembre 1896^ .
Mon cher ami, j
Jjai reçu ta lettre avec beaucoup jj
de plaisir, et je m’estime heureux
de répondre deux mots aux demandeiS
que tu me fais. Je te laisse libre demies insérer dans les colonnes du
Témoin, si tu croisyqu’ils soient dé |
3
m
quelque intérêt pour les frères des
Vallées. '
Tu me demandes si c’est vrai que
la Mission Italienne de Montréal no'a
confiée, et si elle est prospère
non. Me voici prêt à te satisfaire.
Mission en question m’a en effet
6té confiée pepuis le l' Octobre de
1 année courante. Le missionnaire
Italien, Rev. A. Internoscia, a été
ncencié et est parti dernièrement
pour New York, Si les raisons qui
•la ont été révélées sont conformes
|< a la vérité, il aurait été licencié
■ Psrceque sa méthode d’évangélisation
* pétait pas satisfaisante et parceque
Jes résultats obtenus après dix-huit
, ®Os de travail ne correspondaient
, aux sacrifices qui avaient été
-.iMlg pendant cette longue période
VO temps. L’on en vint par conséquent à supposer que la cause prin^ipale d’un tel insuccès provenait
»•i grande partie de l’ouvrier et l’on
essayer un changement; il
'4f., ^ donc licencié et la Mission me
ÿ l^Ut confiée.
^ 'Si maintenant j'è dois te révéler
Oe que j’en pense pour mon propre
Compte, je te dirai que je suis con^uincü que le Rev. pasteur Inter•^oscia ne s’était jamais complèteftient dépouillé des erreurs du catholicisme; il y avait en lui l’âme
un philanthrope, ou du moins
uccomplissait-il nombre d’actes philanthropiques; mais d’autre part je
®*iia convaincu qu’il avait encore
cohaervé trop d’éléments du ptéil avait bien accepté le protestantisme, mais peut-être s’était-il
arrêté là! Que Dieu me garde cependant de juger l’homme; car il
est le serviteur d’autrui; qu’il se
t^^nne debout ou qu’il tombe, cela
‘^fqardé son maître. Or son maître
c est le Seigneur I
Mais d’autre part, dans ma qualité de missionnaire dans le champ
qu il a occupé pendant dix-huit ans,
j ai bien le droit, non de juger
1 homme, mais qle porter, de la manière la plus impartiale possible, un
jugement sur l’œuvre qu’il a accomplie. Or jusqu’ici mon jugement ne
peut pas être trop en sa faveur. Et
voici pourquoi :
D’abord j’ai de la peine à comprendre que des personnes qui
se disent protestantes, après être
sorties des rang.s du catholicisme,
et avoir écouté pendant des armées
la prédication de l’Evangile, puissent
jamais arriver à dire qu'elles ne
voient pas de différence entre le
protestaniisme et le catholicisme. Il
me semble que si les prédicateurs
leur avaient prêché toute la vérité et
rien que la vérité, ce fait-là ne devrait pas pouvoir se réaliser; ou, à
la pire des hypothèses, ces personnes
ne devraient au moins pas être
considérées comme étant des membres réguliers de la congrégation.
Et cependant j’ai entendu moi-même
la semaine dernière les paroles que
j’ai citées, et je les ai entendues de
la bouche d’un homme qui me disait être membre de la mission
depuis environ dix ans. Qu'a dope
prêché le pasteur pendant tout ce
temps! A-t-il dit la messe? A-t-il
invoqué les saints ou la Vierge?
A-t-il prêché sur le purgatoire ou
sur les bonnes œuvres? Qu’a-t-îldonc
fait ? Car enfin s’il avait prêché la
vérité, ses ouailles auraient dû. s’affranchir de la superstition et de
l’erreur, ot devraient aussi ne pas
ignorer qu’il existe une différence
radicale entre catholicisme et prPleslantisme.
En outre, quelqu'un m’a certifié
(et j’ai déjà des preuves suffisantes
qui m'induisent à croire que ce n’est
pas une exagération) que la grande
majorité des membres de la mission
italienne assistent régulièrement à
la messe, tout en fréquentant les
cultes de la mission. Et ceci n’estpas seulement le cas de quelques
membres de nouvelle date, mais de
plusieurs dont les noms étaient sur
les registres de la mission depuis,
des années. Or le pasteur italien
connaissait celai Comment donc pou-
4
- 4â0
'^7.
vait-il les accepter et même les inviter à participer à la Sainte Cène
dans une église protestante? Voilà
une énigme que je ne réussis nullement à déchiffrer à moins que je
ne fasse la supposition qu’il regardait davantage au nombre qu’à la
qualité des membres d’église et que
son, enseignement laissait beaucoup
à désirer quant à sa pureté évangélique.
Enfin, lorsqu’il s’agissait de prendre la décision finale au sujet de sa séparation officielle de la mission Italienne, le pasteur italien prononça
entr’aulres choses une phrase étrange,
dont la substance peut se résumer
dans les termes que voici : Si mon
successeur ne prêche que le pur
Evangile, il perdra tout en quelques
semâmes/ 11 entendait dire par là
que je -n’aurais pjus un seul auditeur, si je refusais de suivre son
exemple, en aidant matériellement,
et peut-être aussi quelquefois sans
discernement, tous ceux qui s’adresseraient à moi pour obtenir du
secoqrs ou pour un emploi. Est-ce
doue là le seul résultat réel obtenu
après dix-huit ans de travail et après
tant de dépenses? Mon intelligence
se refuse à comprendre un tel
état de choses; s'il devait vraiment
en être ainsi, ce serait une preuve
de plus à mes yeux qu’il était temps
de faire un cbangement d’ouvrier.
Laisse-moi te parler maintenant
de ce que j’ai déjà expérimenté
depuis le moment où j’ai commencé
nion travail en rapport aveclaraiasien italiènne. Le dernier Dimanche
de Septembre je me rendais pour
la première fois au local delà mission. Je m’attendais à y trouver la
congrégation réunie ; je m’attendais
aussi à y trouver les représentants
du Comité dont dépend la mission^
ainsi que le pasteur démissionnaire,
qui aurait dû prononcer son discours
d’adieu et me présenter à la congrégation. Hélas, je fus bien déçu
pour une fois! Le president et lé
secrétaire du comité étaient présents ;
mais le pasteur italien brillait pS
son absence. Pas de discours d’adiè^
de sa part, et par conséquent pa|^
de présentation officielle de succeaS
seur; pas de comptes, pas de re«
gistre des membres, pas de congrélj
galion sauf une demi douzaine
personnes plus ou moins en rapports
réels avec la mission 1 inspirés
le pasteur, les chefs de la mission«
avaient décidé la dissolution de l’E^
glise Italienne. Figune-toi si le débuP
se présentait sous des couleurs de rosef |i
Ma première pensée fut de déclinerdj
aussitôt toute responsabilité et de|
refuser l’héritage, même san,s le bénéfice de l’inventaire. Mais, après
avoir bien pensé à la chose, je crus
plus sage d’accepter et d’essayer de t
faire quelque chose pour mes cotn- ■
patriotes qui, si je me retirais, auraient été définitivement abandonnés,
Dieu seul sait pour combien de,
temps. Je me mis donc à l’œuvre
avec courage; petit à petit les choses,
ont pris une tournure plus encou'^;
rageante et j'ai déjà,eu le plaisir dé
voir une fois plus de quarante per-’'
sonnes au culte ordinaire. Que Dieu '^
veuille m’assister et faire en sorW..
que la prédicalion de sa parole porté
quelques fruits à sa gloire et poiff ;
le vrai. bien de plusieurs de vo9|;
chers compatriotes!
La colonie françai.se de Montréal eàt
bien plus nombreuse que ritalienB?Car s’il y a ici environ 1500 Italiens, il
n’y a pas moins de 160 000 Canadiens fraB*;
çais. Parler de colonie à l’égard de ceàj
rlerhiers est même une chose eO*;i
liérement déplacée; car ils formenLj:
en réalité la grande majorité dedà|
population, autant dans Montréal|
que dans la Province de Québeéi ¿
qui est vraiment une p-ovince fraW; ‘j
çaise, où le français est parlé de
préférence à l’anglais et où l’élémeW;;
français considère même la population d’origine anglaise comme étaùi'j.
étrangère et usurpatrice. Le chatd,p:.
de l’Evangélisation parmi les français^,
catholiques ne fait donc certes paSb
défaut! .■■■-pC
:î;.’ ;■
&
' a
5
- 4âi
Ma lettre est déjà un peu longue;
roais laisse-moi encore le dire deux
tnots de la première église française
dè Montréal. Ton correspondant habituel ne t’en a encore rien dit de
spécial, que je sache: je rne hâte
donc, de crainte qu’il ne me devance.
La première église française de
Montréal possède un beau local de
enlte, qui est situé dans une des
. parties'les plus centrales de la ville
ot qui doit lui avoir coûté fr. 75000
®nviron'. Le malheur est qu’il n’est
.encore payé qu'en partie. Le pasteur
.de l’Egli.se, D' Amnron, a donc jugé
,'à propos de faire une tournée de
collectes en Europe, pour couvrir
^ta dette qui pèse sur son Eglise. Le
Presbytery de Montréal m’a chargé
de le remplacer pour la prédication
du Dimanche matin et pour la di'reclion de l’Ecole du Dimanche,
pendant que les cultes du soir et
ceux sur semaine sont laissés aux
soins du conseil de l’Eglise, qui a
le privilège d’avoir dans son sein
deux pasteurs safis cure d’âmes, dont
Tuii est professeur à l’Ecole de Théologie et l’autre à l’Université. Si d’im
côté j’éprouve une certaine, satisfaction à pouvoir prêcher devant un
atiditoire nombreux et choisi, où figurent plusieurs professeurs ■ et étudiants^ je ne puis faire à moins de
. sentir aussi une certaine anxiété en
présence de l’œuvre difficile à laquelle j’ai été appelé et en présence
de la lourde tâche qui pèse sur mes
faibles épaulés. Que Dieu veuille
ha’aeeorder la force de l’accomplir, et
le bonheur de ne pas être un instrument inutile dams le champ de
travail où II m’a conduit!
Reçois mas salütations cordiales
et crois moi'tou jours ton ami dévoué
CÎharles a. Büffa.
BIBLIOGRAPHIE
CHRONIQDE VAÜDOISE
,1 • .
Le Cot.sistoire de Turin a appelé
M. Giampicccifi, pasteur à Rome,
pbur remplacer M.'H. Appia.
Madame André ■ Wo/lthêr 18071886, par Alfred André. Nouvelle
édition, avec 2 portraits. Pari.s, Fischbacher 1896. In-liî. Fr. 3,50. '
. Celle liiographie comnaenee par
une notice sur M. Alfred André
père, par M. L Pédéxert, professeui'
honoraire de la Faculté de théologie
de Monlauban.
Fille du général ’Waither, du premier Empire, enseveli âu Panthéon,
M.me André passe sa jeunesse dans
le,grand monde, en contact avec
de nombreux personnages haut placés
et avec lès membres de plus d’ime
dynastie régnante. On la vdit, encore
demoiselle, s’adonner au plaisir avec
l’insoûciaiïce de son âge, et conserver
ces aspirations même après son mariage, mais dn la voit surtout en venir
un peu plus tard, par une lente éw
volutiôn.tà ne plus trouver dé satisfaction que dans le culte ;public otr
individuel rendu au‘ S’éi^nèiir,. dans
les Joies de la lamille èt dans.' un
dévouement sans bornes en faveur
de tous les malheureux. La marché
de la biographié é'st • a’ccottipagriéë
de données intéressantes sur la.mar-'
che contemporaine des évènepients
politiques, dont Phistoire de ta Prarice
au 19® siècle est si féconde. Les
détails intéressants et poignants abondent surtout pour répoque de da
guerre franoo'-tpf'ussienne. r im '•
> Le récit de cette belle vie se mlot
par une mort tiaoqùiile et édiùantei
Les données biographiques sur le.
mari de M.me André et son'aetivité;
bienfaisante en faveur 'du protestantisme français abondent aussi xte ns
la première partie.de liouvrage, Jusqu’au moment où icortunenCei: pbur
sa femme un long veuvage, assombri
encore par d’aulies deuils. î i
H:'est superflu de dire que l’irapression de ce beau ‘volùraé: de 556
pages fait hou'neur .à'lâ maison Fischi
bâcher, qui eh est Tédite'üri "<i! '
N.> ShAîW. / grandi'rif6rm«tori.<
■ X
6
4âs
Firenze, Claudiana 4897. L. 1, Rilegato L. 2. 450 pages.
Ce livre est la publication de 8
conférences données successivement
à Rome, Florence et Livourne. Elles
sont les bienvenues en Italie où tant
d'horreurs se pr êchent et s’impriment
effrontément pour noircir la réputation des réformateurs, par les ministres d’une église qui, basée sur le
mensonge, sent que ce n’est que par
le mensonge qu’elle peut se maintenir.
Ces biographies succintes donnent
une idée nette du caractère, de la
vie et des œuvres d’Arnaldo da Brescia, Wicliffe, Huss,Savonarola, Zwingli, Calvin et Luther. Celte dernière partie e.st particuliérement
étendue. Chaque article est accompagné d’un portrait ou d’une des
scènes les plus saillantes de la vie
de ces personnages.
— Nous avons en outre reçu les
ouvrages suivants, dont nous comptons donner prochainement une
recension ;
Westphal. Qu’est-ce qu’une église?
Paris, Fischbachèr 4896.
Les ennemis de la jeunesse. Etudes morales et sociales. Vais-les
Bains, Aberlen 4897.
Tolérance ou justice?
Le résultat de nos élections politiques a fait le sujet de polémiques
violentes de la part de ceux qui
n’ont pu se résigner à un échec
qu’ils avaient eu le grand tort de
ne pas prévoir. Nous nous garderons
bien de recueillir toutes les fleurs
de littérature', assaisonnées de fleurs
de langage du même aloi, dont ils
ont parfumé les colonnes des journaux assez complaisants pour les
imprimer. Mais il est bon que nous,
en prenions occasion pour chercher
à nous rendre bien compte des conditions particulières où se trouve
notre collège électoral, et par là
même de la manière dont nous
devons comprendre nos devoirs comme électeurs.
Aucun Vaudois ne se laissera
effrayer par les gros mots d’intolérance, de fanatisme religieux, de,
chauvinisme etc. qu’ils nous lancent'
à la tête comme des bombes. Un
peuple qui a été pendant six siècles
victime des plus cruelles persécutions à cause de ses principes a le
droit de ne pas accepter de leçons
de tolérance, quand elles viennent
de certaines chaires et surtout
qu’elles sont accompagnées de certains exemples.
Nous ne nous laisserons pas non
plus émouvoir par la compassion
do ce journaliste, qui nous plaint si
profondément de ce que l’auréole
de libêialistne qui entourait notre
nom s’est assombrie. Si nous avions
voté aveuglément pour le candidat
qu’il soutenait, sans nous demander
quels étaient se.s principes, ni s’il
était digne de notre confiance, nous
serions à ses yeux le peuple le
plus libéral du monde.
Nous les laisserons aussi dire et
écrire tout à leur aise que nous
avons voulu un Vaudois à tout prix,
et que, lors même qu’il se serait
présenté un Minghetti ou un Cavour,
nous l’aurions combattu. Touchante
illusion ! Il semble que la personne
de leur candidat n’ait rien à faire
dans la question, et que sa supériorité à tous égards ne puisse être,
mise en doute par personne! Ils
l’ont écrit naïvement, du reste. N’essayons pas de les détromper, et
contentons-nous de dire, non pas
pour eux, mais pour nous, que
chaque fois qu’ un candidat non
vaudois nous inspirera plus, de confiance qu'un vaudois, aucun dç nous
n’hésitera à donner son vote au,
premier contre le second.
Mais il y a ici une question aussi
sérieuse que délicate. Nul n’ignore
que nous sommes un peuple à part
en Italie. Nous avons nos besoins
particuliers, comme nous avons nos
principes qui ne’ sont pas ceux de
'.1
7
•i- •'
- 423 —
• ?•
loiU le monde, comme nous avons
notre histoire, par laquelle nous nous
distinguons de tous nos concitoyens.
N’esl-il pas désirable et juste que
nous ayons un représentant qui soit
des nôtres et par conséquent nous
connaisse à fond? — Mais cela n’a
rien à laire avec la politique. Non,
fi vous entendez ce mol dans le sens
le plus étroit, et si vous croyez que
les députés n’aient d’autre mission
tlue d’examiner si le libre échange
est préférable au protectionisme,
s’il faut voler pour ou contre le ministère etc. Mais si la Chambre doit
dire une véritable représentation nationale, si pour faire des lois justes
®t_ équitables, et veiller à ce qu’elles
Soient exécutées selon la justice et
1 équité, elle doit tenir compte de
itoiis les besoins, aussi bien ^es minorités que du grand nombre, ce
n’est pas sortir du champ de la politique de vouloir que ces minorités
soient représentées par des hommes
tlui les connaisseht tout parliculiènaent, et puissent, au besoin, faire
Valoir leurs droits, Le peuple vaudois est une de ces minorités que
l’on ne peut ignorer sans injustice,
ce n’est ni de l’intoiérance ni du
chauvinisme de désirer qiïe sur 508
députés il y en ait un qui le représente d’une manière toute spéciale.
Nos adversaires nous reconnaissent
oien ce droit en théorie. Malheureusement, en pratique, chaque fois que
OGus proposerons^ un candidat vaudois, il y a cent à parier contre un
flo’il aura toujours contre lui la très
Rcande majorité des électeurs hors
des Vallées; et le premier qui se
Présentera pour lui disputer le terrain deviendra par là même le candidat des catholiques, quels que soioot d’ailleurs ses principes, qu’il
soit croyant ou athée, clérical ou
franc-maçon, et obtiendra presque
fous les suiïVages de l’autre partie
du collègé. Si ,nous sommes unis,
nous aurons facilement la victoire,
parce que nous sommes en majorité;
mais il y aura des luttes acharnées
et souvent odieuses, qui se répéteront à chaque élection, et l’on verra
toujours une partie du collège armée contre l’autre.
Il nous .semble que le seul moyen
de remédier à cet état de choses
serait de modifier la circonscription
du collège, d’y réunir les communes
du Val St. Martin, qui n’auraient
jamais dû en être séparée.s, et d’en
détacher celles qui sont tout à fait
étrangères aux Vallées. Nous ne
sommes pas les premiers à faire
celte proposition. Les adversaires
l’ont déjà faite dans les journaux,
en se plaçant, naturellement, à leur
point de vue. Elle serait donc appuyée, pour des raisons opposées,
par les deux parties du Collège, et
il ne serait peut-être pas (ütlicile
de la faire adopter. Nous aurions
ainsi ce qu’il est juste que nous
ayons, sans être chaque fois obligés
de le conquérir par des luttes corps
à corps, qui laisseraient toujours
derrière elles de graves rancunes
chez ceux qui nous prêchent la tolérance pour s’opposer à ce què
nous soyons traités selon la justice.
i'
P
Ont payé leur coniribution:
pour 1895
M. J. D. Rivoire (Caporal) fr. 2.
pour 1896
M.es etM.rs G.tno Longo, pasteur,
2; Henriette Pasquet, 1; Clara Châtelaiu-Lantarel, i; J, D. Rivoire,!;
Marie Costabel, (Berlin), 1; Mattia
Toscano, 2; D.d Albarin, 2; Woldemar Albarin, 2; B. Peyrot, coiffeur, !; Î).l Costabel f. Mathieu, 5;
Mathieu Costabel, 1 ; Suselte Coïsson,
2; P,re Gönnet, 5; Mad.ne Gönnet, 5.
pour 1897 ,
M.es et M.rs Albertine Lantaret, Ì ;
C. Gbâtelain-Lanlaret, 1; D'^ Carlo
Rossi, 10; Ad. Comba pasteur, 3;
Marie Costabel, 1.
! Nous sommes à la fin de l’année,
' et le bureau prie les membres qui
8
- 424
ii’ont pas encove versé leur colisalion
pour 1896 de le faire sans retard.
Ils peuvent la payer, soit directement
au Comité eeutral, soit au bureau
la section dont ils font partie.
(Je
Ceux qui voudiont unir à la coiiIribution de ramiée écoulée celle
de 1897 feront une œuvre louable
dont le bureau leur sera reconnaissant.
Errata. Dans la liste précédente
à coté du nom de M. H, Long (Pignerol) au lieu de 1 fr. lisez 5 f'r.
L’abondance des matières nous
oblige à renvoyer U .un autre
N° plusieurs articles.
Dons pot: les patres tmépieps
■M
Viî'gi
5CI —:
m r
(par
100
’-■■r Paroisse vaudolse' tT Ângro^n«.
Report des N-os préc. 460,55
Paroisse vandoise de Turin.
2.e ' liste.
et M e Gustave Decker L. 5 — M-e
nie Martîneri^ Î2 — M. eC’M.e Mylius
M.e V. Bûsip rtlrsa 30 Anonyme
M.e Charles Voila 10 —■ Anonyme
M-;Appia) ,10 — Banque J. de Fernex
- 'M.e vèuve Davyt 8.
.. . Total L, 835.
DA.y.,,PEYROT. -,
Famille,’Boimet, pasteur,-L. 10 —■ Al.
Balmas 10 - IV. N. 10 — L.t Bertin feu
Et.ne 2 _ B.mi Chauvie (Serre) et famille
2,50 — D.l Bertin (ArpAnot) 2 —^ Mad.
Chauvie (Croui) 2 D:d Ripca (Serremalan
i'-T-.ftIarg.te Revej (AÎbarjna) 1Marg.te
Rivoire {'Fontanette) î ^.I).d'Bei)eeh(Barfè) 0,50 —’ GatJi. Fhntàne (Gonins) 0,50
__ Pii Pons (Garsinera), 0,00 Joseph
Bertalot 0,50 — V.è S. Riocà (Ricea) 0,20
— D.d Buffa (Rqceia) 0,25 — V.e MadCoïs.^pn (Serre) 0,35 — H. RivOire (Bonnenuit)'0;85 J'.n D.'l Jourdan (Bastia) 0,30.
,4 1, : a Tatdl.i i.rè- Uéte-, iL 44185. ■
Trois .familles vandoises d’Angrogne, ,D.l
Berpn (Arpanot),, H- Malan (Prassuit) et
V.e Bufl'e (Enehioecià), offrent d'adopter
chacune un orpl|elin d'fentre les pauvres
ArménienSi ir , i
: . . i ' .V . • B., B,
Produit.de la eolieqte de ÎVoêl dans ,
l’église' de St. Jean ,, ' ' 58,10
M.me P. B. et M.lle O.'B. 20— M,mo
Nancy Gianz-Bert ÎO — M.lle Pôrrou, Gênes
5'— MJÍ6-Monastier, la Tour, 5.
Paroisse vaudoise du Yillar.
M. Aug. Jalla, 5 — Marg. Pons, 1 — M.mel
Adèle Tron, 10 - N. N., 5
M. J- P. Pons, 5 — M. et M-tne Richard t
ferblantier 2— Et. Muston, Envers 1 — J.'
D. Billour 20.
Total 902,501
CH/ÎMBRE DE COMIÏItRCE DE TURIN.
Florence. Direct. Commissariat milit. 4'
Janv, Entreprise de 5000 "couvertures en
laine. Turin. Direct. Commissariat milit.
4 Janv. Entreprise de 1O.0OO couvertures
en laine.
Abonnements payés:
Pour, 1897. M. Chauvie, Crout Ângrogne;
D. Godino, Giacolinêra, Prarustin; Bertalot,
Abbaye, 2 cop.; Reyiiaud ib.; Cés. Auguste
Pey.rorjel, Riotaret; Synd. Rostan,Pral; TO!-soatio, Turin; Miller, Gênes; Perrou ib-;'
Jalla pour Hulsebos, Florence; Rostan, Cantane; Bertalot; Cardiff; Bureaux Poste, Lugano et Budapest. ' '
Plusieurs personnes doivent encore payer,
l’année 1896;. elles sont priées de ne pas
se faire tirer l’oreille plus longtemps
(4
AVIS
Dans le but d’augmenter le norf)bre des lecteurs d’un journal évan^
gélique et indépendaiii comme
iaiia Ei^ngelica.,. le Comité des ‘>y
U'aités ité|iens s’est IJécjdé à encoUi’®“ÿ.
rir une ,pei1,e rmancière certaine»'' î.»
mais qu’il espère voir compensée par î
des bénédictions spirituelles. Il a par
conséquent réduit l’alionnernent dè
ce journal pour 1897 â 3 francs pOutlffS
l’ftàlie et 0 pour l’étranger.
Rapports directs entre le Prodii%i
, teui' et le Consomniateor.
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