1
[^courant avec la Poste,
ifi ? ‘l’^bottnement par an ;
Éfe • . . -Fv. 3
Kpanseï' . . 6
■ *■ la même
11, ^™ss6, ehaean Fr. 6
jjJpasnB.Auti'iclie-IIongi'ie,
Seigique, Brésil,Daiicmai-k,
gSypte, Hollande, Suède,
« ■aa® , par ahonnement
ta-, selon Aartiyd de
• ■ . . Fr, 3
tu 1,, 0>i s’abonne
“her'K“ d’Ailmiiiiktration ;
Pasteurs; et à
à Torre Pnllice,
Année XXXV. X. 49.
L’abonnement se paye d’avanee.
•timoKces.- 20 oentiinea par espace
de ligne pour 1 fois — 15 cenliimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois .et au dessus.
6 Décembre lÔOO
S'adresser pouv laRéflactioîi i M.
K. Tonvn, prof., Ton^e Fdlice et
ïionv l’Adiiiiîiîstratiivii û M. Jean
Jalla, prof., Torve J'dh'sp.
Tout changement d-adresse coûte
If) centimes, sauf ceux du corn__mencement de I’amifte.
L’EC
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
^®are2témoiii3. Ael. [,3, Suivant lu vérité avao la uiiarité. Epli. IV, 16. Que ton règne vienne. Matt. VI, 10.
^1
Sommaire ;
^®llûg
- de la semaine — Lettre de Gênes —
^vangélisation — Lettres d’nn bieufai^Hr — Bibliographie — Chronitine —
■Kevae Politique — Aimonoes.
Echos de la semaine
Y
.Finistère de l’Instruction publiÇg^*®iPt de publier, un peu en retard,
on le voit, un rH,pport très
Ijjj i^:l6 et fort intéressant sur l’insélémentaire pendant l’année
f Sg- '~98. Toutes les questions' qui
jgj^^^-Pportent aux écoles priqiaires y
irj^ passées en revue avec 'fe pins
g 9d soin : les locaux, le inobilier,
*6 didactique, la capacité,
jQjj^^^etère et la conduite du perenseignant’ l’enseignement en
et les méthodes employées
‘;I>Q ® les différentes branches qui
CULti» UtctULilob tJUl
programme, les exa, ’ s, les 1— „ir,—
iljj^ fos résultats généraux obtenus
q J points de vue de l’instruction
r l’éducation etc- etc.
Pet^^Pression qui se dégage de la
de ce gros volume, c’e.st q
que,
® naanière générale, il y a progrès,
continuons de ce pas, il faudra encore
bien des années avant que l’Italie
soit, au point de vue de l’instruction,
je ne dis pas au niveau des nations
les plus avancées, mais un peu plu.s
haut qu’à la ■ queue des pa3Ls dont
les gouverneiEtents se préoccupent
de l’instruction du peuple"^. ' ' - *
Ce qui frappe à première vue,
c’est la grande disproportion entre
le .nombre des écoles élémentaires
inférieures et celui des écoles élémentaires supérieures. Sur un nombre
total de 50,558 écoles publiques, il
y en a 44,881, c’est-à-dire le 88 pour
cent de degré inférieur, et seulement
5677 (12 o/q) do degré supérieur. Et
quant au nombre des élèves, nous
trouvons 2,185,524 enfants des deux
sexes inscrits dans les premières, et
seulement 174,445 dans les secondes
(à peine le 8 Cela veut dire que
la très grande majorité des enfants
ne fréquentent l’école (s’ils la fréquentent) que deux ou trois ans, ou
tout au moins, n’arrivent pas au-delà
de l’instruction que l’on peüt acquérir
dans les trois premières classes élémentaires. On se figure facilement
ce qu’il en reste après quelques
r,. «n progrès si lent que, si nous
années chez un grand nombre de
jeunes gens qui, non .seulement n’.ij).
prennent plus rien, mai,s ne lisent
S*
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2
886 —
ni n’écrivcnt plus du tout une fois
qu’ils ont quitté Fécole.
La statistique montre aussi que
la loi sur i’ instruction obligatoire
est loin d’avoir donné jusqu’ici les
fruits qu’on serait en droit d’en attendre. Sur 2,405,322 enfants qui,
d’après la loi, devaient recevoir l’instruction, 1,846,646 seulement étaient
inscrits dans les écoles publiques ou
privées. Il restait donc plus d'un
demi million d’enfants obligés (exactement 558,676) qui ne recevaient
pas d’instruction du tout. Parmi ceux
qui fréquentaient les écoles il y en
avaient un peu plus de 480,000 inscrits en 3“ année, qui, par consé- '
quent, auraient dû subir l’examen
dit de proscioglimento. 296,934 seulement se présentèrent à cet examen,
dont 220,039 avec succès.
Il serait fort intéressant et instructif de suivre le rapport sur tous
les chapitres que comprend son vaste
sujet, à commmcncer par les locaux.
Un grand nombre de. ceux-ci sont
aussi éloignés que possible de répondre aux conditions de salubrité, de
lumière, de tranquillité et de décence
requises par le réglement officiel et
par les régies les plus élémentaires
de la pédagogie. Et cela arrive
même dans les grandes villes, sans
excepter la capitale. A Naples, par
exemple, la plupart des écoles sont
logées dans des maisons particulières
que l’on loue et qui en grande partie
ne sont pas adaptées. «Il n’y a que
sept bâtiments scolaires qui appartiennent à la ville, dont seulement
sont de construction récente, et ne
répondent cependant pas entièrement
aux exigences de l’hygiène et de la
pédagogie moderne ».
Dans l’arrondissement de Lanciano
(Abruzzes) 31 communes sur 40 ont
leurs écoles dans des locaux que l’on
loue. Voici la description de quelques-uns :
Quatre, écoles sont confinées dans des
cuisines enfumées, sombres, au pavé délabré,
ûii pendant la leçon les maîtresses (doivent
préparer leur frugal repas, et la fumée, l’o
deur de cuisine, le bruit des casseroles tr®”' .|
blent la discipline et rendent plus mauvai
les conditions hygiéniques; vingt-deux ont
reléguées dans des pièces au rez-de-chaussés)
éclairées, quelques-unes ppr la porte d'entréSi
d’antres par de petites fenêtres, si étroit®®'
que quand le ciel est couvert elles dene®
nent tout-à-fait obscures. La plupart, enn®'
sont indécentes, sans crépi, aux voûtes basse®'
humides et privées d’air et de capacité--- _
“ A 25 autres écoles on a assigné de petit
chambres si étroites que les élèves y
entassés et qu' il n'y a pas même place P®
le pupitre et la chaise du maître..
Une école de filles est logée d^tis
la chambre du logement tempot^t’”__
des carabiniers, une autre, de
çons, est confortablement installe®“)
dans la prison du mandement
ainsi de suite.
En faut-il davantage pour coih.
prendre que les progrès
lents et que le nombre des illettf®^
continue à être si considérable, *
tout dans certaines régions ?
bleau n’est pas partout si
et le rapporteur relève avec __________
plaisance les progrès accompli®
mais les notes sombres sont n®
breuses sur toute la ligne. jg
Peut-être reviendrons-nous sur ^
sujet si l’espace le permet.
et
T
LETTRE DE GÈNES
Gênes, le 30 Novembre
Cher ami, M. le professeur
Vous croirez probablement co
moi, que vos lecteurs doivent
naître ce fait surprenant, ra
par {'.Eglise Libre de Montpelh® Lçt Un Jésuite X sincère et
est appelé à faire l’éducation
jeune Prince, et naturellenaen .jge .
enseigne à aimer ce que j i
aime, et à haïr ce que l’Egl^®® ggfIl doit donc haïr les hérétiqu® >
tout |les protestants. I-e
jeune homme fait observer a®
3
— 387 —
^spteur qu’il y a des protestants
la famille, et le jeune prince
'^oit apprendre à les aimer et à les
. Respecter — «Je ne peux rien caper de la vérité à mon élève», répond
précepteur. — Pour cela il fut
’^envoyé. — Ses supérieurs approuvent
®on courage, mais désapprouvent
manque d’habileté — car dans
'^ette famille princière il aurait pu
'■®ndre de grands services à la compagnie.
Appelé à faire l’éducation d’un
ptre élève il voyage en pays pro•pUnt, lit les journaux, s’intéresse
Paffaire Dreyfus et bientôt le repnnaît innocent. Rentré à Paris,
Ua
Dreyfus est innocent. Si la
«OUdr.. ___ 1..
soir, au dîner il déclare aux amis
^pudre avait éclaté sur la maison,
.^pouvante des frères n'aurait pas
J® plus grande. Un vieux Jésuite
. ®crie : « Si vous me cassiez une
**ibe ou m’arrachiez un œil, vous ne
. ® feriez pas souffrir autant qu’en
^tenant l’innocence de Dreyfus ».
Un
Ì 'Jn autre s’écrie : « Ma cellule est
'^Qté de cellè du frère X : je de
^9.nde d’en avoir une plus éloignée
1^6rr
P ,®Uadé que ce faux frère est cade m’assassiner ».
Ig supérieur prit à part le précoupable et lui dit : Le Père
jj^'^viucial doit arriver pour prêcher
jj. ® fetraite, vous l’écouterez et vous
« Vous confesser à lui. Le Père
j^^'pipal arrive, et prêche, notre
X va se confesser, et lui
®nte tout ce qui lui est arrivé,
ip *Mon fils lui dit le Provincial,
toujours difficile de savoir ce
d faut dire ou ne pas dire. Ainsi,
^^Puis des mois on vient au tribunal
®Ui ^®*^^tence me poser la question
ri : « Est-il permis de tuer M.
—Je ne sais que répondre,
c'ç*'® pas oui, je ne dis pas non,
t oas^de conscience à discuter,
w^teidemment dépensait, le cher
?®seur, que M. Loubet étant en- 1 des Jésuites, il serait bon de
; mais il y a du danger.
il J U, -----
ue pouvait s’y décider — Cette
réponse ouvrit les yeux à X, qui
comprit alors ce que sont les Jésuites.
Il quitta la compagnie, et gagne
maintenant son pain en donnant des
leçons.
2® Autre fait. L’année passée le
Pape publia une Encyclique invitant
tout le monde à lire la Bible, source
de lumière et de consolation. Celui
qui refuse de lire et de méditer le
S.t Livre demeure ignorant des vérités religieuses et des vrais principes
de moralité, et tombe bientôt dans
l’incrédulité et dairs le matérialisme.
Le parti de la haute Eglise en Angleterre poussa des cris de joie, et
quelques-uns passèrent ouvertement
à l’Eglise Romaine. —■ Mais a-t-on
vu un seul Evêque, un seul prêtre
faire quelques efforts pour procurer
à chaque famille une copie des ÎS.tes
Ecritures. — Quelques colporteurs
Evangéliques ont offert le Testament,
traduction de Mgr Martini, dans diverses paroisses, mais ils ont été
persécutés et hués comme s’ils répandaient le poison parmi le peuple.
3® Autre fait. Au commencement
de ce mois, le Pape publia une encyclique sur le Christ Rédempteur, seul
capable de guérir les plaies dont
les familles et la société sont affligées. « Christ régnera dit le Pape,
par son enseignement divin, car il
est le chemin, la vérité et la vie, nul
ne vient au Père que par lui. —
Sans lui l’homme est esclave, avec
lui, en obéissant à ses ' commandements, r homme est véritablement
libre ». Aussi les catholiques ont-ils
érigé plusieurs grandes statues au
Christ Rédempteur, qu’ils ont placées sur de hautes montagnes. La
haute Eglise d’Angleterre admirera
Léon XIII, quelques uns s’empresseront de s’unir à son Eglise, quelques protestants qui ignorent l’Evangile et la nature de l’Eglise catholique,
en feront autant. Mais par cette
encyclique comme par la précédente,
le Pape jette de la poudre aux ^mux
du monde, car jamais il ne pourra
admettre que nous pouvons obtenir
9
4
— 888 —
de Jésus-Christ, toutes les grâces dont
nous avons besoin, sans l'intervention
de Marie, reine du ciel et source
de toutes les grâces, la grande médiatrice entre le Seigneur et nous.
Jamais le Pape ne pourra admettre
que nous pouvons obtenir la rémission de nos péchés .sans l'absolution
du prêtre, ni que nous pouvons aller
au ciel sans passer par le purgatoire,
ni que Jésus est l’époux de l’Eglise
qu' il s’est acquise par son sang, et
qn’ il n’ a nul besoin d’un vicaire
auprès de son épouse bien-aimée.
Plût à Dieu que le Pape fût sincère et acceptât toutes les conséquence.s des principes posés par ces
doux encycliques ! Quand tous les
chrétiens seront d’accord sur ces
deux vérités fondamentales, l’autorité
des Saintes Ecritures, et la foi dans
le Christ Rédempteur, nous passerons
volontiers sur les points secondaires
pour devenir un seul troupeau, sous
un seul Berger, qui est Jésus-Christ
Rédempteur.
Votre dévoué en Christ
J. D. TUIMN.
Nous avons sous les yeux les rapports annuels des églises de Gênes
et de .San Remo dont nous donnons
un résumé.
IdEglise de Qênea a été éprouvée
par la maladie d’un grand nombre
de ses membres, 7 desquels se sont
endormis dans la paix du Seigneur.
De nouveaux membres (10) sont
venus s’ajouter à l’Eglise et celle-ci
peut enregistrer quelques petits progrès. Les catéchumènes ont été au
nombre de 22. Les élèves dê l’école
du Dimanche ont été réguliers mais
l’on attend que des moniteurs et
des monitrices offrent leurs services.
Les contributions prises dans leur
ensemble ont augmenté, mais tous
n’ont pas donné en proportion de
leurs ressources. Des collectes spé
LeS
les
de ■
.se
claies ont. été faites pour le Refu0®
Charles Albert, .pour les missioh®i
pour les affamés des Indes et ' j
l’hôpital protestant de Gênes. _ , ,
L’Eglise de San Remo a aussi e véprouvée par la maladie, ce qui ® „ ,
pas empêché les cultes en
italienne et en langue française
fréquentés d’une manière satisfaisatlj^
lè’école du Dimanche a été
courageante, mais la régularité
laissé quelque peu à désirer,
écoles ont eu une bonne année»
107 élèves inscrits ont donne
beaux résultats. Tous ceux qui
sont présentés à l’examen de
scioglimento » ont été promus, 6*
Commission Gouvernementale
a présidé a voulu ajouter au
verbal le beau témoignage qui stUv^,
« Tous les élèves examinés ° _
» mérité de bons points et
» citations de la part de la
» mission. Ils ont donné |.
».d’avoir été instruits avec |
» amour et avec une rare
Les écoles deviennent' trop
pour le grand nombre d’élèves 'l _
se présentent, ce qui montre
nos écoles
réputation
jouissent d’une
coO'
La Ligue promotrice du
esl'
tinué son œuvre avec des reS’
encourageants.
Les souscriptions ont
l’Eglise de suffire à presque
ses besoins ; le fonds « écoles ®
seul en déficit. _
E.
LETTRES D’UN
suite
A la même époque Pendleton
reçu une lettre portant les ■
de 20 membres de la coloniCi
dont il mettait en doute l’autheU
parce qu’ elle ne lui avait
adressée directement de ,1a ®
mais avait été envoyée des.
5
— 38Ô —
È?.;
EJ
L^'
à M. Greymonat pour lui être transmise. Elle était ainsi conçue:
Les Vandois soussiguea, Colons de la colonie
Alexandra, on mallieureusenient à se Plaindre
depuis quelques temps de la manière dont ils
se voient traités par les administrateurs de
la dite colonie. Et si les affaires vont de ce
pas il se verront contraints d’abandonner la
Colonie à la suite des vexassions dont ils
sont en brite (sfo). Mais avant d’en venir à
ce Point ils rftelainent la presenee à In colonie de leur bienfaiteur le
iievereiid Pendleton
Csttiiwîji ïes signaturea).
Pendant ce temps les plaintes continuaient contre les colons, auxquels
on faisait, à tort ou à raison, une
fort mauvaise réputation auprès de
ces Messieurs de Londres, comme
on le voit par les citations suivantes;
Londres 8 nov. 1873.... Les Vandois ont
des ennemis ou un ennemi quelque part parmi
l’administration! Des lettres sont arrivées d
Londres disant que “les femmes et les filles
Taudoises ne se eonqmieni pus bien ,, ! Cette
nouvelle. m’a grandement peiné, car j'ai
toujours soutenu que les vaudoises étaient
fin modèle de pureté..
Et plus loin :
Quelques mots sur la conduite scandaleuse
de T. c; de J. A. De tels procédés font énormément de tort à toute la Colonie....
Florence 5 mai 1874. Vos deux dernières
lettres.. me serviront pour réfuter bien de.s
Mauvais propos portés contre les colons vaudoi.s par la maison de Londres. ,Te ne dois
pas et je. ne puis pas vous le cacher, que les
Colons vandois sont très mal vus par la maison
de Londres, et ces Mcss.rs me blâment beaucoup de les avoir envoyés à leur colonie. J’ai
Cfi ces derniers temps bieai des reproclies à
endurer, qui m'ont fait beaucoup de mauvais
Sang, et une froideur existe entre tes Mess.rs
de Londres et moi qui ne s’arrangera pas de
longtemps. Ces Mess.rs ont été trompés par
- leurs employés anglais, et c'est sur moi qu'ils
Jettent la non réussite de l’entreprise ! ! ! J’en
^nis totalement malade de l’affaire ! ....
Pendleton n’a vint pa-s attendu à
ce moment pour former un nouveau
projet, auquel il fait allusion dès le
6 mars 1873, annonçant à Baridon
qu’à son retour des Vallées, qu’il va
visiter, il lui écrira « une importante
lettre sur un projet que je désire
beaucoup voir réussir avec l’aide de
Dieu».
Et dans la lettre du 20 avril, citée
plus haut, il expose ainsi ce projet».
Confidentiel. Je propose de prendre sur le
compte de moi-même et de plusieurs de mes
amis, une centaine de cliaoras de 100 acres
ou 40 ll2 hectares chacune, de placer sur ces
chacras une centaine de familles des Vallées,
de leur fournir tout ce qu’elles auraient besoin pour cultiver ces chacras, de faire des
contrats avec ces familles à notre bénéfice
mutuel.
J’ai besoin de vos idées sur cette entreprise
— si il y a dil'flcultè à obtenir des bœufs,
des vaches à traire, des chevaux, et, sur
place ou dans le »oisinuge. J’ai besoin d’une
r6poii.9e e.xaetc et préci.se sur ces dernières
questions, parce que vos lettres du 22 et 28
fév. ue Bü)!t pas très encourageantes. Il serait
totalement inutile d’y envoyer une centaine
do familles à nos frais, si, à leur arrivée,
elles se trouvaient forcées de rester inactives,
faute de bestiaux et animaux pour commencer
leurs opération,s.
Il fait sans doute allusion au même
projet quand, dans la lettre du 8
novembre de la même année, il dit
incidemment qu’il s’occupe «à former
une petite compagnie d’amis pour
venir au secours des pauvres et malheureux ALiudois des Vallées».
Ce projet est ensuite abandonné
pour faire place à un autre. «Je
m’occupe d’un nouveau projet pour
les colons », écrit-il l’année suivante,
« mais pour le moment je ne puis
rien vous dire.....»
Puis il J revient, à l’occasion d’une
proposition de Baridon (lettre du 8
octobre 1874).
Votre idée sur le “ campe „ de M. Samuel
Hayoroft, selon moi, est une insph’ation de
Dieu. Ecrivez-lui en mon nom de suite à,
13. Ayres, en attendant que je lui écris d’ici.
Si nous pourrions réussir avec lui, je poursuivrais mou projet dont je vous avais déjà
écrit il y a quelque temps, mais que j’avais
6
— ëâô —
abandonné parce que je voyais marcher si
mal les affaires à Alexandra.
A l’époque où Pendleton écrivait
cette dernière lettre, le dénouement
prévu était déjà arrivé. Dès le mois
de mai 1874 une bonne moitié des
familles qui composaient la colonie
l’aVaient quittée, le? unes pour se
rendre beaucoup plus au Nord, les
autres pour aller se joindre à l’ancienne Colonie de l’Uruguay. Baridon
ne partit que deux ans plus tard
pour aller sc fixer au Rosario Tala
(Entre Rios) où il est mort en 1899.
M. Pendleton, comme on peut
bien le penser, est ti'ès affecté de
ces évènements, dont il est informé
par les lettres de Baridon,
Elles contiennent de très tristes nouvelles
pour vous, pour moi, pour les colons et pour
la maison de Loiulrea. Ces lettres demandent
beaucoup de réAexiou ■ pour bien vous conseiller la marche à suivre à l’avenir. pour
voir ce qu’ il y aurait à faire dans la perplexité où nous nous trouvons.
Les lettres de Baridon sont, à ce
moment, la seule source de ses renseignements:
La maison ici ne m’a jamais mis an courant de ce qui se passe à la Colonie. Sans
votre correspondance, je . serais totalement
ignorant et dans les ténèbres.
Mais il a toujours pleine confiance
en celui qu’il appelle son bon ami:
Voilà bientôt 18 ans que nous deux nous
travaillons pour le bien-être des Vaudois. Tous
les deux, nous ne sommes pas plus riches,
mais bien au contraire, beaucoup, oui beaucoup plus pauvres. Nous avons travaillé ensemble à travers les plus grandes calomnies
possibles.
Il est tout disposé à donner tout
le tort aux agents de la maison de
Londres.
Londres 8 nov. 1871.... Certainement que
la conduite de M. B. a été infâme, d’après
le rapport que vous me douuâtes dans toutes
vos lettres. A présent que la colonie Alexandra
est dépeuplée, je ne crois pas que la sécurité
nécessaire pour la vie et pour le bien-être
et l’avenir des colons existe, ainsi, conin>®
M. B. délégué de la maison de Londres n’a
pas rempli à la lettre les conditions du contrat, je ne pense pas qu’il y aurait du mal
à ce que les colons vaudois sous votre sauf
conduite [sic) cherchent à se placer mieux,
à l'Esquina, ou à la Colonie Californie, ou
sur le terrain de M. Samuel Hayeroft. Ecrivez-lui...
Je le répète : certainenrent, d’après tous
les renseignements que vous me donnez dans
toutes vos lettres, depuis l’arrivée jusqu'au
départ de M. B., vous et les colons vaudois
ne peuvent faire votre cbemin honorablement
à la colonie Alexandra ; il faudra déménager
tous, surtout pour la sécurité de la vie de
vos femmes et enfants.
M. B. a été le destructeur de la Coloni®
et du bien-être des Colons Vaudois.
Cette dernière affirmation parait
au moins excessive, car M. Balfour
n’était parti de Londres, ‘ pour aller
prendre la direction de la Colonio»
que le 9 août 1873 -- et bien ayant
cette date, les plaintes de côté yt
d’autre avaient déjà atteint leur période aiguë.
{A suivre].
David Baron. Za question
sa solution, ou le présent et l’aven^
d'Israël. Avec' une introduction
du D.r Pierson. Lyon, Biclisel.
Elégant opuscule de 80 pages,_ dans
lesquelles l’auteur Juif .converti,^ développe 1 ’ idée que les prophéties
veloppe 1 ' idée que les propi
concernant le retour d’Israël et sy.
grandeur future doivent s’acooinpW
à la lettre. L’A. est présenté au public religieux de langue française dans
une introduction du docteur PiersonLa traduction est due à M. Lortsobj
de l’Eglise libre de Marseille.
C. A. Guendon. Ce que je ne crois
et ce que je crois. Vals-les-Bai.n >
Aberlen Í900. Prix : 50 centime 1
110 p. in 16, , . j
L’auteur, séminariste minore 9'^ ’ ^
après avoir jeté le froc aux ortie 1 ■
7
— 391
ost devenu évangéliste protestant, expose, sous une forme très claire et
succinte, l’origine des dogmes et pratiques que l’Eglise Eomaine a inventés
à diverses époques.
Bien qu’il soit adressé aux lecteurs
papistes ce petit livre peut être très
wtile aux protestants en guise de petit
arsenal de controverse, muni de données exactes et irréfragables.
Revue du christianisme social.
Sommaire du Numéro de Novembre 1900
J. Jouanm : Le Christianisme social. —
Wüfred Monod: Le catéchisme du royaume,
■y Max Gérard: La représentation proportionnelle. — G. Chaskmd: Le Congrès des
œuvres sacerdotales. — A. Quiévreux ■ Le
Cougrèa de l’Association protestante. — Elie
Gounelk: Société neuchâteloise chrétienne d'études .-sociales.
Les Ahonnements partent tous du mois de
Janvier — France et étranger: 5 francs.
C Jî E O ]V IQ L1Í
Turin. — Une vente en faveur
des Missions, organisée par la Zambézia, a eu lieu le lo novembre et a
produit la belle somme de 520 fr.
Les nombreux amis des missions
teunis à cette occasion ont en même
temps souhaité une cordiale bient^enue à M. et M.me Ad. Jalla. MM.
les pasteurs Peyrot et Giampiccoli
®nt adressé des paroles d’affection
de sympathie à nos chers missionnaires. On a fait de la musique
la soirée s’est rapidement envolée
dans des conversations animées,
M. le docteur Meynier donnera
Cet hiver, comme l’année passée, un
boMrs de Samaritain (leçons pratiques
Sur les soins à donner aux malades
secours d'urgence). Les leçons ont
heu dans le local de l’Union chrétienne de Jeunes Filles, Via Magenta
le mardi matin à 10 heures,
dames payent 3 francs et les
demoiselles 50 cent., une fois pour
toutes,
Caroline. —■ M. le pasteur Henri
Garrou est parti pour les Etats-Unis
d’Amérique, où il occupera le poste
de pasteur de notre colonie de Valdese (Carolina du Nord) laissé vacant
par le retour en Italie de M. B. Soulier,
maintenant pasteur à Rio Marina
La Tour. — Société d'Utilité puMique. Le bureau de la section s’est
constitué en nommant M. Louis Jourdan président, M. l’ancien Goss, viceprésident-caissier et M. P. Monnet,
secrétaire.
La section tiendra sa seconde séance
mercredi prochain, 12 courant.
Revue Politique
Nos députés travaillent. Pour invraisemblahle ipue la chose puisse paraître, elle est
pourtant vraie. Mais quand je dis “ nos députés n'allez pas croire qu’il s'agit des 508
honorables représentants de la nation ! Ce
serait trop demander. Les travailleurs, les
assidus lie dépassent guère la cinquantaine,
môme lorsqu’il faut discuter les budgets qui
devraient intéresser toute la Chambre. C’est
donc en présence de 60 à 60 députés- que les
budgets des Finances et des Travaux Publics
ont été rapidement examinés, et que l’importante loi sur l’émigration a été longuement
discutée. Le rapporteur, M. Luzzatti, a voulu
par ce projet sauvegarder la liberté des émigrants, et défendre leurs intérêts contre les
agents d’émigration et contre les compagnies
de navigation qui n’ont que trop spéculé sur
leur bonne foi et leur ignorance. La discussion
des articles va occuper quelques séances encore.
L’exposition fliiaiioière que M. Rubini a
lue dimanche dernier a mis eu relief un fait
réjouissant ; une économie 'de 5 millions environ sur l'exercice 1899-1900. Il est vrai
que rexcrcice en cours aura un déficit de 18
millions, mais cela n’est pas pour décourager
le ministre du Trésor qui voit dans notre
budget “ des éléments aptes à faire face à
tontes les dépenses et qui permettront d’alléger
quelques tributs Mais avant d’alléger le.s
anciens on commence à eu proposer de nouveaux : M. Chimirri vient de déposer un projet
de loi concernant l’application d’une surtaxe
de fr. 0,10, pour cent francs de capital, sur
la rente au porteur.
Lundi aprèa-inidi%Tande séance : avec 850
députés présents, (’’est qu’on va s’occuper de
questions qui passionnent autrement nos représentants que les budgets ou les lois social ¿s
et économiques. Pensez donc! De la diseussir.i
de lundi et jours suivants, ayant pour objet
la politique générale du Gouvernement, va
8
892 ~
dépendre le sort du Ministère, M. Ferri entre
en liee Je tout premier par son interpellation
an Président du Conseil sur le “'Eapport au
Eoi et fait une diarge à fond contre M.
Saracco et ses collègues, ou plutôt eontre
leur politique. Il a été moins redoutable cependant que les orateurs qui vont lui succéder
à la tribvine et qui profiteront de la bonne
occasion pour assener de grands coups au
Ministère chancelant.
Une commission spéciale de quinze membres sera nommée, sur la. proposition de M.
Saracco, pour étudier les projets économiques
et financiers du iTouvernement.
Le président Kruger est parti pour l’Âlle-'
magne samedi dernier. De Cologne, où la
population lui a fait un accueil correct et
respectueus il a télégraphié .ses hommages
à Guillaume II. Ce dernier lui a répondu
qu’il regrettait de ne pouvoir lui accorder une
entrevue. On affirme que' les deux antres
souverains de la triplice lui auraient manifesté les mêmes sentiments. Le pauvre vieillard qui se voit déçu dans ses dernières
espérances, en est profondément attristé et
la presse anglaise ne se sent plus de joie.
En Chine les alliés continuent à battre les
troupes chinoises et à punir les villages qui
ont pris part aux massacres des chrétiens.
Tout cela est tort bon ; ce qui ne l'est pas
du tout ce sont les pillages formidahles dont
les-soldats européens se rendent coupables,
les Italiens exceptés, dit-on. -D est encore
plu.s regrettable que tant de pauvres Glüiiois
inoil'enaifs aient été lâchement massacrés,
presque en guise de passe-temps, par les
Cosaques.
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