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Cinqaante-cinqaiòme année.
28 Novemiire 1919
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PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D’ABONNEMENT:
Vallées Vaildoises .......
ItaUe .........
Etranger . ...............
Plusieurs abonnements à la même adi
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement Postal
sdfon Accord de Vienne, par an: Pr. 4,50.
On s’abonne: à Torre Fellice au bureau d'administration et à
^Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM. les
Pasteurs.
Par an Pour 6 moi.
Pr. 4,— 2.—
i 4.50 2,25
» 1 — 3.50
! > 6.—
D'abonnement se paye d’arance.
Pour tontes les annonces, s'adresser à l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire. ___________
S'adresser pour la Rédaction à M.David Bosio, ^ast.,WorrePelUce
et pour l’Administration à M. J. C0Ï8SON, prof., Worre Pettiee.
Tout changement d'adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l'année.
Des changements non accompagnés de la somme de 15 centimes,
ne seront pas pris en considération.
Que tontes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... digrnes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE: D’«Echo» de 1920 — Reconstruction — Histoire vaudoise —
De résultat des électiont — Pour « nos
hirondelles » — Un cadeau — Chronique
vaudoise — Des livres — Nouvelles
politiques.
L’ÉCHO de 1920.
Depuis le l.r Janvier 1920, L’Echo et
La Luce dépendront directement des la
« Commission pour tes publications de
l’Eglise Vaudoise ». Cette Commission
s’est formée dans le but de travailler à la
diffusion de nos deux journaux et de veiller à la publication de livres et opuscules
qui puissent faire du bien au milieu de
nous et qui fassent connaître nos principes
et les Vérités de l’Evangile au dehors.
Quoique le prix du papier, de l’encre et
de la main-d’œuvre ait énormément augmenté dans le courant de cette dernière année, la Commission a cru bon de ne rien
changer aux conditions d’abonnement pour
les Vallées.
Les prix d’abonnement pour 1920 seront donc:
p. on an p. 6 mois
Vallées Vaudoises L. 4,— L. 2,50
Italie (en dehors des Vallées et Colonies) » 5,— » 3,—
Etranger »8,— »4,50
Etats-Unis d’Amérique, 1 doll. % doll.
Plusieurs abonnements
à la même adresse L. 7,—
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique,
Brésil, Danemark, Egypte, Hollande,
Suède, Suisse, par abonnement postal
selon Accord de Vienne, par an: L. 5.
Avec ces conditions d’abonnement, nous
devrions nous attendre à un très fort déficit si nous ne comptions sur la sympathie
et l’appui de tous les lecteurs de L’Echo;
nous sommes sûrs qu’ils nous la manifesteront cette sympathie d’une manière tangible:
1° en envoyant au plus tôt leur prix
d’abonnement pour 1920;
2° en tâchant de nous procurer de nouveaux abonnés. '
Les personnes qui désirent s’abonner en
même temps à L’Echo et à La Luce n’ont
qu’à envoyer le prix d’abonnement des
deux journaux à VAdministration de
L’Echo {Tipografia Alpina - Torre Pellice). .
La Luce au Janvier doublera son
format actuel et ne coûtera que 5 francs par
an pour l’Italie et 9 francs pour l’étranger.
Nous espérons qu’il g aura beaucoup de
personnes, surtout aux Vallées, qui s’abonneront aux deux journaux Vaudois,
montrant ainsi qu’ils n’aiment pas seulement l’écho de leurs montagnes, mais aussi
la lumière qui veut resplendir jusqu’aux
extrémités de notre patrie bien-aimée.
RECONSTRUCTION."’
Néh. II, 18.
Chers Frères,
La date du 11 Novembre est venue
nous rappeler que, depuis un an — n’est
(;) Ce rapport, dont nous publions
aujourd'hui la première partie, a été lu à
la Conférence libre du Val Pélis qui s’est
réunie à la Tour mercredi 19 cour., et a
servi de base à une discussion très intéressante sur les meilleurs moyens de « reconstruire ».
Ce pas un rêve? — 1» Paix, la douce Paix
si souvent invoquée à travers l’horrible
tempête qui a ravagé l’EurOpe et le
monde entier, a pu rétablir timidement
son domaine sur notre terre arrosée de
sang et de larmes. Ce fait est si grand,
sa portée est si complexe ét si vaste qu’il
nous est impossible d’en mesurer toute
la valeur et l’étendue. Notre œil «le
peut pas embrasser dans leur ensemble
de tels horizons. Pour comprendre, pour
apprécier, il faut descendre dans les détails, examiner, savourer les fruits de la
paix un à un.
Notre Eglise Vaudoise a eu naguère
son mémorable Synode de la Victoire.
Nous en avons tous joui, car nous avons
senti que le souffle de vie nouvelle qui
nous pénétrait annonçait un magnifique
printemps pour le Royaume de Dieu. Aujourd’hui nous savourons un autre fruit
de la paix, en participant à cette réunion
fraternelle des Eglises du Val Pélis.
* ♦
La paix, avons-nous dit, est descendue
sur notre pauvre terre. Mais souvenonsnous que les traités solennels qui portent
son nom, et qui, parfois, hélas 1 la trahissent, sous le voile de la formule diplomatique, seront impuissants à lui con-"
server son domaine, si elle ne peut compter sur l’appui loyal et désintéressé des
hommes et des femmes de bonne volonté,
qui doivent former, dans tous les pays,
les cohortes d’élite de la grande armée
du Royaume de Dieu. Aujourd’hui cette
vierge bénie n’est pas encore couronnée.
Elle est assise sur les ruines à peine refroidies du plus vaste bouleversement qui
ait été produit par les hommes de notre
terre. Elle est assise et elle pleure sur les
décombres des villes, sur les déserts affreux de campagnes jadis florissantes,
sur les foyers détruits, sur les vastes cimetières... Elle garde l’attitude de Néhémie à peine revenu du pays de la captivité pour réorganiser son peuple : « Je
sortis de nuit par la porte de la. vallée...
considérant les murailles en ruines de
Jérusalem et réfléchissant à ses portes
consumées par le feu ».
Mais nous ne serions pas dignes de la
J)aix que nous avons si longtemps invoquée, si nous nous contentions de lui offrir des ruines pour trône : des ruines matérielles et morales 1... Non, à la paix
nouvelle il faut un monde nouveau. Et
ce monde »ouveau peut sortir de ces ruines, comme ces campagnes florissantes
qui s’étendent sur les détritus fertilisants abandonnés dans nos plaines par les
grands bouleversements de la nature.
Aujourd’hui quelqu’un qui est bien
plus grand que Néhémie nous invite à
mettre fermement la main à l’œuvre pour
reconstruire : « Venez, rebâtissons la muraille de Jérusalem, et nous ne serons
plus dans l’opprobre ». C’est l’appel du
Grand Capitaine qui se fait entendre à
tous ceux qui ont pris son nom pour devise; et cet appel il nous l’adresse au
nom du Dieu d’amour qu’il a servi sur
it..
Cette terre jusqu’au couronnement du
Sacrifice par la croix. Si les Israélites entendirent l’appel de Néhémie, n’enten(|rons-nous pas celui de Christ? S’ils se
levèrent comme un seul homme pour
fendre sa splendeur à Jérusalem, n’aufions-nous pas le courage de les imiter
dans leur noble élan soutenu par la concorde, pour accomplir une œuvre bien
jilus grande et plus belle? Oui, que notre
ifiot d’ordre à nous, soldats des saintes
l|ilices de Dieu, soit : « Levons-nous, et
bâtissons ! ».
s|c
T ♦
Mais les ruines sont si vastes et si profondes et nos forces sont si limitées que
le succès paraît très douteux. Ne perdons pas notre temps à examiner nos probabilités de réussite,à analyser nos moyens d’action. Ici comme toujours : « Tout
^t possible à celui qui eroit». Ne mesurons pas nos forces à la totalité de la tâche qui est immense; mais demandonsnous quelle est la part qui nous incombe,
comme individus et comme églises. Imitons les Israélites en relevant chacun notre pan de mpraille. Si nous travaillons
avec fidélité notre œuvre particulière
contribuerafà la bonne réussite du grand
bâtiment^que nous voulons élever à la
gloire de Dieu.
Voici quelques-uns des pans de muraille que, avec la secours du Tout-Puissant, nous devons relever:
1° Nos Eglises.^Je ne parle pas de nos
temples de pierres, qui sont tous plus
ou moins en bon état. Ce sont nos églises
composées de pierres vivantes — hélas !
trop souvent aussi froides et inertes que
celles dont se composent nos édifices
matériels ! — ce sont nos églises éparpillées, désunies, afadies et chancelantes
que nous devons réorganiser et fortifier,
si nous ne voulons pas renoncer à notre
idéal de chrétiens et de vaudois. La tâche est; énorme et présente des difficultés
qui effrayent les plus dévoués; mais estelle impossible? Nous ne le croyons pas,
si nous n’avons pas oublié les promesses
qui sont faites à la foi vivante et agissante, à la foi qui n’est pas un dogme
ou une formule, mais une puissance, une
force inépuisable qui nous unissent àDieu.
Voulons-nous travailler avec Dieu, devenir ses collaborateurs en nous oubliant
nous-mêmes? Sommes-nous prêts à renoncer à tout ce qu’il y a de personnel
et d’égoïste en nous-mêmes, pour nous
Iivre;r au grand courant de vie divine qui
nous attire et qui peut nous rendre capables d’accomplir joyeusement les plus
grands sacrifices?
En «n mot, sommes-nous capables de
suivre le Christ sur le sentier où il nous
appelle? Si oui, alors levons-nous et bâtissons ! Appelons autour de nous les
hommes et les femmes qui ont compris
que le christianisme est une vie plutôt
qu’une doctrine et formons au centre de
nos congrégations attiédies un foyer de
lumière et de chaleur qui illumine les
esprits et qui réchauffe les cœurs. Vivons de telle sorte que l’on puisse dire
des nouvelles cohortes de disciples : « On
voit qu’ils suivent le Maître !... Alors
la voix du pasteur ne se perdra plus dans
le désert, mais comme la voix d’un prophète elle réveillera de puissants échos
dans les âmes affamées de vérité et de
vie ». F. Peyronel.
{A suivre).
Histoire Vaudoise.
25 Novembre 1626.
{A Turin; sur la Piazza Castello on a
élevé un bûcher. Tout autour la foule se
presse pour assister à l’exécution d’un hérétique. Au milieu de cette foule un groupe
de Vaudois, Pierre, Jacques, Barthélemy).
Pierre — Pauvre ami ! Combien doit-il
avoir souffert pendant ces 18 mois de
prison !
Barthélemy — Et qui sait toutes les
tortures que lui a fait subir l’inquisition?
mais, à ce que me racontait Georges le
charretier de Bibiana, il n’a jamais eu
un moment de défaillance et il a toujours
résisté vaillamment aux offres qu’on luj
a faites pour perdre son âme.
Jacques — Vous n’êtes pas de La Tour
et vous ne connaissez probablement pas
la lettre que notre bien-aimé Sébastien
a adressée, il y a un an, au pasteur Gilles.
Le Pasteur nous l’a lue dans les réunions ;
elle était si belle 1 et quoique je ne me
souvienne pas de tout son contenu une
phrase est restée imprimée dans ma mémoire : « Je n’ai secours d’aucun que de
Dieu seul qui nous fait triompher en Jésus-Christ au milieu de nos ennemis nous
ornant de force, d’espérance et de persévérance ».
«
Barthélemy — Ah quelle foi ! il n’a pas
changé de ce qu’il était avant son emprisonnement: il n’y avait personne a StJean d’aussi fort dans la connaissance
de l’Evangile que lui.
Un homme dans la foule (â son compagnon) — Qui avons-nous aujourd’hui?
Son compagnon —^ Il y a un certain Sébastian Bazan, un barbet qui a été arrêté
il y a un an et demi à Carmagnola.
Le premier — Et que faisait-il à Carmagnola?
Son compagnon — Il y était allé pour
son commerce et nos amis noirs ont travaillé jusqu’à ce qu’ils l’ont fait arrêter
en route en l’accusant d’enseigner ses
hérésies.
Un monsieur d l’apparence distinguée
(à son voisin) —■ Pensez que même Lesdiguières, le grand général, a écrit plusieurs lettres au duc pour obtenir sa libération, mais son intervention n’a servi
à rien.
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Son voisin — C’est que quand rInquisition s’empare de quelqu’un... (il regarde
autour de lui pour s'assurer que personne
ne l'ait écouté). , ^
Une voix dans la foule — Le voilà !
Pauvre homme, comme il a l’air d’avoir
souffert 1
Une autre voix — Ah, ces inquisiteurs...
ils tueraient même leur père pour la religion.
^ Une autre voix —■ Et dire que ces gens
sont tellement meilleurs que nous et que
les inquisiteurs mêmes 1
Pierre —■ Voyez, il nous cherche des
yeux; tâchons de lui faire quelque signe
pour l’encourager.
Barthélemiy —. Attention à ne pas te
faire voir par les gendarmes. Tu sais, on
est tou jours, surveillés.
Pierre — Qu’importe? Je veux lui
montrer que je suis ici près de lui dans
cet instant et que je l’admire. Arrive que
pourra (il fait un signe avec la main).
Jacques à Barthélemy — Il l’a vu, il
sourit (Jacques et Barthélemy lèvent aussi
la main), il fait signe avec la tête. Ah 1
si nous pouvions le soulager, le fortifier
de quelque manière !
Barthélemy (avec horreur) — Ils le lient
au poteau. Et voyez ils lui ont mis un
bâillon sur la bouche pour qu’il ne puisse
pas parler.
Voix dans la foule ■—• Encore un instant puis on allumera.
Pierre — Pauvre ami ! Que Dieu t’assiste dans ces terribles instants. Je ne
puis pas le regarder.
Jacques ^ Non, non, regardez, il a
fait un effort, il a réussi a Se délivrer de
son bâillon. Nous allons entendre sa voix.
La voix du martyr — Frères, vous qui
avez connu la vérité, soyez-lui fidèles jusqu à la fin. Et vous qui ne la connaissez
pas encore, souvenez-vous de mes dernières paroles: La vérité de l’Evangile
m’a permis de triompher de tous mes ennemis; Elle me permet aujourd’hui de
mourir tranquille et calme dans famour
de mon Dieu. A Lui la gloire...
Une voix dans la foule — Ah, oui, ils
sont meilleurs que nous; ils savent ce
qu’ils croient; (sottovoce) Ah, ces inquisiteurs ! pouvoir les détruire eux aussi
avec le feu...
Pierre — Ils ont allumé le bûcher. Ils
ne lui permettent pas de continuer.
Barthélemy — La fumée monte, elle va
le suffoquer. Ah, Seigneur, délivre-le,
prends-le au plus tôt.
Jacques — Oh, Dieu, donne-lui ta
force...
Une voix dans la foule — Il chante...
au milieu des flammes.
La voix du martyr (en chantant) —
Laisse-moi désormais. Seigneur, aller en
paix.
Pierre — Dieu est avec lui; ses regards
sont tournés vers le ciel.
La voix du martyr (en chantant encore)
— Tu fais voir à mes yeux ton salut glorieux.
Le monsieur à l'apparence distinguée
(en pleurant) — Voilà comment ils meurent, en chantant leurs psaumes.
Son compagnon — Il y a quelque chose
de divin dans ce martyr. Une religion
qui leur donne une telle force ne peut
pas être fausse.
Une voix dans la foule — Sa voix faiblit... on ne l’entend plus... il est mort.
Pierre — Il a rendu son âme à Dieu.
Seigneur, donne-moi d’être fidèle jusqu’à la fin comme Sébastien Bazan !
D. B.
Sebastien Bazan était né à Pancalieri
et avait appartenu à la vaillante église protestante qu'il y avait dans cette ville; puis
à cause de la persécution il était venu s’établir à St-Jean.
Pour son martyre, voir Gilles, Histoire
des Eglises Vaudoises, II vol., p. 261-269.
wiÊ
Le résultat des éleetious.
J’ai rencontré l’autre jour deux chers
«mis que je vois toujours avec le plus»
grand plaisirfmais pour une fois nous'
ne sommes pas tombés d’accord.
« Quel dommage », m’ont-ils dit, « que
les Vaudois aient voté pour toutes les 7
listes de la province de Turin, au lieu de
se mettre d’accord et de n’en voter que
une ». « Chers amis », leur ai-je répondu,
« c’est là au contraire ce qui me remplit
de joie, parce que ça me prouve que les
Vaudois ne souffrent- pas de la maladie
du cléricalisme qui a toujours fait une
confusion entre la religion et la politique.
Le lien qui unit les Vaudois est un lien
religieux: notre éducation et notre mentalité ne se distinguent de celles des autres piémontais que parce qu’elles sont
« protestantes » tandis que les leurs sont
« catholiques ». Il n’y a donc qu’un parti
auquel, comme Vaudois, nous né puissions pas nous rattacher, et c’est le parti
clérical qui est un parti confessionnel et
qui, s’il arrivait au pouvoir, nous enlèverait tout de suite la liberté de conscience.
Mais pour ce qui concerne tous les autres partis, il est naturel que les Vaudois
ne puissent pas avoir tous la même opinion. Comment voudriez-vous, par exemple, qu un pauvre diable qui ne réussit
pas à nouer les deux bouts vote la même
liste électorale que celui qui, ayant largement de quoi les nouer, est seulement
hante par la crainte que quelque nouvelle tendance sociale ne les lui dénoue
un peu trop brusquement? Il est naturel
que ce dernier votera pour ce parti qui
lui promet de changer le moins possible
à 1 état présent des choses et le premier
votera pour le parti qui lui promet de
les changer autant que possible. Ce qui
n empeche pas à ces deux personnes de
s’asseoir tous les Dimanches sur le même î
banc à l’église comme des frères et dï
qui n’empêchera pas au second d’aider
le premier et au premier de respecter et
d’aimer le second».
Les ai-je persuadés, mes amis, avec
mon raisonnement? Je ne le sais pas.
Ce qui est sûr, c’est que j’en suis bien
persuadé moi-même, et ça m’a perniis
de ne pas m’étonner en voyant des Vaudois profondément attristés par les résultats des élections et d’autres qui, au
contraire, s’en réjouissaient sincèrement.
nières élections. Nous en étions sortis
divisés politi^ement (et rien de mal
en ça), mais nous en étions ^'âussi sortis
divisés spirituellement et dans quelques
cas ecclésiastiquement.
Dieu soit loué qu’aujourd’hui, au lendemain des élections, nous pouvons tous
regarder, avec le même amour et le même esprit, à notre vieille église Vaudoise
qui a été pendant les siècles le refuge de
nos pères et qui est, aujourd’hui encore,
le refuge de nos âmes et de nos cœurs,
à notre vieille Eglise Vaudoise qui représente pour nous tous quelque chose d’infiniment supérieur à nos différences d’opinion en politique ou dans les questions
sociales. ‘
*
♦ *
♦ **
Mais il y a une chose dont nous devons tous nous réjouir, et c’est que personne n a songé, cette fois, à entraîner
notre chère Eglise Vaudoise dans les
compétitions politiques.
Je me suis informé de tous les côtés;
j’ai demandé dans une Vallée et dans
l’autre: personne n’a critiqué l’attitude
de l’Eglise; personne n’a tâché de se servir de son appui pour réussir parce que
l’Eglise Vaudoise aurait, dans tous les
cas, refusé nettement de prendre parti,
comme église, pour un candidat plutôt
que pour un autre.
Tel des candidats s’est adressé « à ses
coreligionnaires vaudois» pour leur demander de voter pour lui. Il était libre
de le faire, comme un candidat médecin
est libre de demander le suffrage de ses
collègues médecins ou un candidat incrédule de ses amis incrédules. Mais personne n a pu dire que le « tel candidat »
était appuyé par l’Eglise Vaudoise parce
que 1 Eglise n’a pas et ne pouvait pas
avoir de candidats préférés.
Et nos lecteurs comprennent très bien
pourquoi nous sommes si heureux que
notre Eglise ait été laissée au-dessus de
la lutte, quand nous pensons à tout le
mal qu’avaient fait à notre église les der
Que nous soyons contents des résultats des élections ou que nous ne le
soyons pas, il faut que nous évitions de
nous laisser aller à l’excès soit de l’enthousiasme soit du découragement.
Nous ne savons pas encore ce que sera
la future Chambre des députés. Plus de
100 candidats du P. P. I. ont été élus.
Ils l’ont été parce que les catholiques ont
voté pour eux sans leur demander quel
était leur programme politique. Ces 100
personnes n’ont pas aujourd’hui le même
programme; ils représentent au contraire
des tendances sociales et politiques absolument contraires les unes aux autres.
Mais à la Chambre voteront-ils tous unis
en sacrifiant leurs vues personnelles à
la discipline et à la volonté du Vatican
ou bien se sépareront-ils? C’est ce que
nous allons voir.
Les socialistes auront plus de 150 députés. Il y a déjà des peureux qui pensent que, dans quelques jours, nous allons avoir le bolchévisme russe, avec
tous les maux qui l’affligent. Mais non !
avant tout, le bolchévisme ne peut se
développer dans sa forme russe qu’en
Russie, parce que ce n’est qu’en Russie
que la révolution a été précédée par le
csarisme qui était tout aussi mauvais
que les « gardés rouges ». Et puis, ces 150
et plus de socialistes représentent, nous
le savons bien, des tendances très différentes et plusieurs des chefs socialistes
plus respectés, sont ouvertement contraires à la révolution violente et^à la
domination par la force d’une classe sociale sur les autres.
Attendons donc de voir le nouveau
Parlement à l’œuvre.
Et ne perdons jamais notre confiance
en Dieu qui sait toujours mettre son mot
au juste moment dans les choses humaines et qui veut conduire notre peuple,
par une évolution continuelle, vers un
état moral social et spirituel infiniment
supérieur à celui que nous avons à présent. D. Bosio.
niere pratique de l’acheminer vers • sa
féàÜsation P
Pour ce ^i nous concerne nous somine# pleinement d’accord avec notre
ami. Chacune de « nos hirondelles », chacune des jeunes filles des Vallées qui laissent leur maison et leurs montagnes pour
aller dans les villes au service, devrait
recevoir son Echo chaque semaine comme elle reçoit chaque semaine ou chaque
15 jours la lettre de ses parents.
« Mais comment faire? », nous demande
un lecteur. C est la chose la plus simple
de ce monde.
Les parents et les frères de «nos hirondelles» qui désirent que leurs filles
ou leurs sœurs reçoivent l’Echo n’auront
qu à donner leurs noms et adresses exactes (c est-à-dire: le nom de la jeune fille;
celui des personnes chez lesquelles elle
est placée; le nom et le numéro de la rue
où elle habite et la ville) à l’ancien de
leur quartier qui les transmettra à MM.
les pasteurs des paroisses. Ces derniers
auront la bonté de nous les faire parvenir au plus' tôt.
Nous enverrons Z’Echo gratis à toute
«hirondelle» demeurant hors des Vallées,
dont nous recevrons le nom et l’adresse.
Et qui payera ces abonnements pour
«les hirondelles»?
Quant à ça nous n’avons aucune
crainte.
Admettons qu’il y ait 20 autres Sengianin qui nous envoient une contribution. Il s’en suit que au moins 25 Tourassin feront le même effort ; et puis
viendront nos amis du Villar et de SaintGermain et de Turin, etc.
Qui veut faire quelque chose pour « nos
hirondelles »?
Vous n’avez qu’à envoyer votre contribution à la Souscription Permanente pour l'Echo à «nos hirondelles M, dont nous publierons le résultat
dans les colonnes de l’Echo.
Voulez-vous payer l’abonnement d’une
hirondelle jusqu’à la fin du mois de Juin?
Eh bien, c’est simplement 3 francs. Voules-vous en payer deux ou bien trois?
c’est 6 francs ou bien 9 francs.
Voilà qui est .pourtant bien simple.
Et chaque fois que vous ouvrirez notre journal, vous sourirez à la pensée de
ces sœurs peut-être inconnues, qui lisent
en même temps que vous avec une joie
que seulement les hirondelles peuvent
éprouver quand elles pensent à leurs
Vallées bien-aimées et à leur Eglise qui
a nourri leur foi.
Pour (( Nos Hirondelles».
L'excellente idée d'un «Sei^ianin».
Voici ce que nous écrit notre Sengianin:
Cher Rédacteur de Z’« Echo »,
En lisant votre touchant article sur
« Nos hirondelles » du N° 46 de l’Echo,
il m’est venu à l’idée qu’il serait bon et
même nécessaire que notre feuille puisse
suivre nos chères hirondelles dans leurs
migrations hivernales. Dans les moments
de tristesse ou de lutte, la seule vue de
notre cher Echo pourrait leur apporter
un sourire d’affection ou un rappel à
leur devoir.
Vous pourriez facilement avoir le nom
et l’adresse de ces hirondelles et quelques
amis vous fourniraient les moyens. Pour
ma part, je vous offre dix abonnements
pour les hirondelles de ma paroisse.
Un ami de nos « hirondelles ».
Quelle magnifique idée et quelle ma
UN CADEAU
À TOUS LES ABONNÉS DE «L’ÉCHO»
QUI LE DEMANDERONT.
Un généreux ami de L’Echo offre gratis à
chacun de ses abonnés un des volumes de la
« Série Stall » traduits en langue italienne.
Cette « Série Stall » se compose de 8 volumes
écrits en partie par le pasteur américain
Sylvanus Stall et en partie par des darnes
docteurs en médecine; elle traite d’une manière scientifique, et en même temps morale et chrétienne, des questions sexuelles.
Bien des parents ont été aidés par la
« Série Stall » dans leurs efforts pour préserver leurs enfants de la contagion de l'impureté qui se déchaîne d’une manière si
épouvantable dans nos villes et qui, malheureusement, n’est pas sans souiller nos
campagnes. Et bien des hommes et des
femmes ont appris par le moyen de ces livres comment ils peuvent éviter ces écueils
que l’ignorance ou un sens exagéré de pudeur placent sur leur route.
Ces 8 volumes ont chacun plus de 200
pages et représentent une valeur de L. 2 par
exemplaires. Voici leurs titres:
Quel ehe il ragazzo deve sapere.
■j
;
1
■.stM
3
Quel che la fanciulla deve sapere.
Quel che il giovanotto deve sapere.
Quel che la giovafte deve sapere.
Quel che il giovane marito deve sapere.
Quel che la giovane moglie deve sapere.
Quel che l’uomo di 45 anni deve sapere,
Quelche la donna di 45 annideve sapere.
A chaque abonné de L’Echo qui ait
payé Vabûnntmtnl annuel pour 1920 et
qui demande à l’Adminisitalion de L’Echo
un de ces volumes, en indiquant lequel il
désire, nous l’emerrotts gratuitement {comme <1. stampe non raccomandate»). C’est
bien entehdu que nous n’expédierons rien
à ces abonnés qui ne nous demanderont pas
le volume en indiquant celui qu’ils désirent.
Il va de soi que les volumes destinés aux
adultes ne sont pas pour les jeunes gens
ou pour les jeunes filles. A chaque âge et
à chaque sexe son livre.
CHRONIQUE VAUDOISE.
Bobi; {D. R.). Dimanche dernier a été
une bonne journée pour notre église: une
belle école du Dimanche, une nombreuse
assemblée au culte principal, 52 catéchumènes, et le soir la salle de l’Union
Chrétienne bondée d’auditeurs. Tel est
le bilan de ce beau Dimanche. Que Dieu
nous en accorde beaucoup de semblables.
— Samedi 22 couraUt, nous avons accompagné au cimetière la dépouille mortelle de Jean Mondan de Genteugna,
surpris par la mort en Se rendant au
marché. Un de ses frères, établi en Amérique vient de mourir lui aussi d’une
manière subite.
Le nombreux cortège qui a participé
à l’ensevelissement de notre frère, témoigne de l’estime dont il était entouré'
par la population. Alâ veuve, à ses deux
filles et à ses frères, l’expression de notre
sincère et profonde sympathie.
— M. le colonel Jacques Geymonat a
décidé ée quitter l’Armée qu’il a servie
avec fidélité et esprit de sacrifice depuis
sa jeunesse. Notre frère va S’établir â
Turin.
La Tow. M. le pasteur Philippe Grill,
directeur du « Convitto », a présidé le
culte du matin. Dimanche passé. Le Pasteur de la paroisse, en le présentant, a
donné à l’église li bonne nouvelle que
JVI.r Grill l’aidera pendant l’hiver dans
sa tâche.
— M. le pasteur C. A. Tron a présidé
Dimanche soir dans l’école de Ste-Marguerite la première des 14 réunions consacrées à l’étude de l’histoire vaudoise
que plusieurs pasteurs et professeurs se
proposent de tenir pendant l’hiver à La
Tour. M. Tron a parlé à un auditoire nombreux et attentif des origines du mouvement vaudois.
— Toutes les réunions de quartier ont
été reprises çette semaine ; la Mardi soir
au Simound, le Mercredi aux Coppiers,
Je Jeudi afax Appiots et au Taillaré, le
Vendredi àia Ravadera et aux Chabriols,
le Samedi à l’Envers. Plusieurs personnes vont aider M. le pasteur Tron à tenir
toutes ces réunions que nous demandons à Dieu de vouloir bénir abondamment pour le bien de notre chère église,
— Nous apprenons le décès de notre
frère Eynard J. Daniel de la Sagne, qui
nous a laissés pour sa patrie céleste Dimanche matin.
— Lundi dernier le culte ordinaire pour
les étudiants du Collège et de l’Ecole Normale a été présidé par le vice-président
de la Société missionnaire Pra del Torno
M. R. Jahier, qui a parlé d’une manière
très intéressante du biit que se propose
la Société et de l’importance de l’œuvre
missionnaire parmi les payens.
Dans ses 37 ans d’existence la Pra del
Tornoia, déjà recueilli L. 17.022 potir les
missions. <
— La Stampa du 20 Novembre a pqblié un article sur ŸArt Chrétien qui sera
reproduit en bonne partie çette semaine
dans La Lace. Nous ne faisons ici que relever le jugement très favorable que l’auteur de l’article porte sur l’œuvre artistique de notre cher ami et coreligionnaire M. Paolo Paschetto. M. Paschetto
est à ce que nous lisons dans Lu Stampa
un des meilleurs peintres de sujets religieux que l’Italie possède maintenant et
l'inspiration chrétienne que l’on trouve
dans ses œuvres est telle qu’elle ne peut
que saisir le cœur et l’imagination de
ceux qui les voient.
Nous nous réjouissons de tout notre
cœur, de ce beau témoignage adressé à
M. Paschetto, dont l’auteur dit m qu’il
est descendu des Alpes Vaudoises avec
les prières et les soupirs de ses pères dans
le cœur». M. Paschetto aime énormément ses Vallées et leur histoire. Il a
consacré à les illustrer beaucoup de son
temps et de son talent et travaille maintenant avec MM. les prof. G. Luzzi et
DI Jahier à la compilation d’une publi|!ation artistique, dont la V. Table les a
cïiargés, qui nous présentera, illustrés
par le pinceau de M. Paschetto et par la
plume de nos professeurs, les principaux
endroits historiques des Vallées.
— Nous parlions, il y a quelques semaines dans rÊcho, dedeux candidats
Vaudois qui étaient présentés par leurs
partis pour les élections politiques. L’un
d’eux à été élu; c’est M. Matthieu Gay,
du parti socialiste; qui a remporté une
magnifique votation.
M. Gay sera donc le seul député vaudois au Parlement; Nous ne doutons pas
qu’il saura tenir haut notre drapeau en
se souvenant toujours du « rocher d’où
il a été taillé ».
Palerme. Nous avons eu Samedi 15
Novembre, dans notre temple une très
belle cérémonie : le mariage de deux frères et de deux sœurs appartenant à deux
familles de l’église; M. Vincenzo Sammarco avec M.lle Fanny Lojacono et M.
Manlio Lojacono avec M.lle Marie Sammarco. L’église était bondée et la cérémonie présidée par M. le pasteur H.
Pons laissa la meilleure impression sur
le public. Il y eut même une personne
qui remercia vivement la Pasteur, se disant touchée par les paroles qu’il avait
prononcées en donnant la Bible aux
époux; «les fleurs se fanent mais la Parole de Dieu demeure éternellement».
Que Dieu veuille bénir ces deux chères
familles qui se forment en Son Nom et
leur donner d'être des colonnes de notre
église de Palerme.
Saint-Jean. Notre bien-aimé et vénéré frère M. David Bertinat, régentévangéliste, nous a quitté pour une patrie meilleure Jeudi dernier, à l’âge de
73 ans, dans sa demeure de Mourcious
où depuis treize ans il exerçait son ministère béni.
Bien que la gravité de son mal nous
eût préparés depuis quelques mois à
l’idée de la séparation, son départ laisse
dans nos cœurs un vide bien grand et
douloureux. Ceux qui l’ont connu de près
savent quelle était la bonté de cet^homme de Dieu, sa foi communicative, l’entrain de son activité, la cordialité de son
accueil. Mais il a été par dessus tout un
serviteur de Dieu, et l’Eglise perd en
lui l’un de ses ouvriers les plus fidèles et
dévoués. ^
Tour à tour instituteur et évangéliste,
et souvent les deux à la fois, il a donné
46 ans de sa vie au service de l’Eglise
Vaudoise. Dans le champ de l’Evangélisation d'»hoeii, I * SfiiùipieniareniR, Rio
Marina, Venise, S. Fedele, treize années
durant; et ensuite dans nos Vallées où
il occupa pendant 20 années le poste.de
régent-évangéiiste à Pra du Tour d’Angroghe,,et ces 13 dernières années celui
de Mourcious, dans notre paroisse de
St-Jean.
C’est là que, sans se ménager jamais,
il a distribué le pain dé la vie et de la
connaissance à ce vaste quartier qui lui
était confié, jusqu’au jbout de ses forces.
C’est là que le Seigneur l’a encore appelé
à ce long ministère de souffranee-qui a
été pour tous un exemlpe vivant de résignation chrétienne, de sérénité, de reconnaissance, de confiance fiUale, une
longue manifestation de tendresse pour
les siens, une prière inlassable pour ses
frères en la foi et pour sa chère Eglise,
Jusqu’à la fin.
Oui, sa mémoire est en bénédiction,
et quoique mort il parlera longtemps encore à ses chers paroissiens si éprouvés
par son départ, à tous ceux qui l’ont
aimé.
Samedi à 2 heures, un long cortège de
parents, de collègues et d^amis en accompagnait les dépouillea au champ du repos, après un touchant service funèbre
dans l’école de Mourcious, présidé par
MM. les pasteurs J. Bonnet et F. PeyronelÀLe culte au cimetière fut présidé
par Af, le pasteur B. Gardiol, et M. Joseph Long, au nom de la classe des instituteurs, largement représentée, évoqua
une fois encore la beauté chrétienne de
cette vie de labeur et de dévouement
maintenant disparue.
No^ exprimons à sa chère et dévouée
eompàgne, â ses deux enfants, M. le pasteur Sertinat et Sœur Emilia qu’il fut
si heureux de vouer au service du Maître, notre bien fraternelle sympathie.
Que Dieu les soutienne dans leur grande
épreuve, et qû’ll veuille susciter dans
notre «dièie Eglise d’autres serviteurs
dont l’œuvre soit fidèle et soit bénie comme le fut celle de leur bien-aimé. x. x.
— M. le^pasteur Bertinatti nous prie
de vouloir insérer ce remerciement :
La famille Bertinatti, profondément
émue, remercie cordialement toutes les chères personnes qui lui ont donné tant de
preuves de sympathie pendant la longue
maladie de son bien-aimé
DAVID BERTINATTI
Régent-Evangéliste.
Elle exprime aussi toute sa reconnaissance aux nombreuses personnes qui ont
assisté aux funérmlles,et particulièrement à
MM. les pasteurs Bonnet, Gardiol et Peqroael, ainsi qu’à M. Joseph Long, qui ont
f<M entendre si efficacement la note de la
f(d chrétienne.
Tarin. Il y a peu de familles dans notre église de Turin qui soient aimées
comme celle de notre frère M. le pred. G.
D. Proche! ; le deuil qui l’a frappé dans
la personne de sa femme, M.me Marie
Prochet, frappe en même temps toute la
paroisse vaudoise de Turin:
« Jésus lui dit: Marie !
et elle lui répondit: Mon Maître ! ».
(Jean xx, 17)
voilà les mots que nous lisons sur le fairepart qui nous annonce la mort de notre
chère sœur; Elle est maintenant auprès
de son Maître, après une vie utile et bénie; «elle a achevé la course», «elle a
gardé la foi ». Que Dieu veuille consoler
par cette précieuse assurance M. J. D.
Prochet, sa fille Blanche et son fils Albert
pasteur de notre église de Turin, auxquels nous exprimons notre profonde
sympathie.
VÜIar. Notre instituteur communal,
M. Henry Tron, a yaincü le èèneours magistral pour les écoles publiques de la
ville de Turin et a été le premier sur 51
concurrents. Félicitations et bons vœux'.
NouTeiles politiques.
Italie. Les résultats définitifs des
élections législatives ne sont pas encore
connus officiellement, mais la physionomie de la nouvelle Chambre des député*
se dessine déjà assez clairement. Le
nombre des socialistes élus se monte à 153|
le parti populaire ou catholique, dont
l’organisation ne date que de quelques
mois, a conquis 95 sièges. Le reste eid
constitué par les différentes fractions
du parti libéral, une dizaine de républlcainf et 13 socialiM^ réformistes et indépendants.
La Chambre sera’convoquée pour le $
Décembre. Le Cabinet Nitti se présent
tera avec quelques modifications vu que
M. Tittoni, ministre des affaires étrangères, a démissionné, à cause de l’insuocès de sa politique à la conférence. Son
successeur est le sénateur Scialoia, membre aussi lui de la conférence internationale. Le ministre dès pansions, M. D»
Como a succombé aux dernières élections, ainsi que le sous-secrétaire aux colonies M. Theodoli. Ils ne font plus partie du Cabinet. Le département
Pensions a été supprimé par le derniei
conseil des ministres, qui a décidé d'efi
faire une division du département du
trésor, il est probable que M. Nitti
fera d’autres remaniements avant l’ouverture de la législature.
—• Sur la question de Fiamë la censure, pendant plusieurs jours, n’a laissé
publier aucune nouvellé. ôn apprend
maintenant que D’Annunzio a envoyé
un corps d’occupation à Zara, avec la
coopération de l’amiral Millo. Ce nouveau fait augmente les complications de
la situation déjà si embrouillée.
— Un projet de loi sur le récrutement
de l’armée sera déposé prochainement
par le gouvernement. Une disposition
très importante de la nouvelle loi est
que le service miBtaire obligatoire sera
réduit à 1 an et même à 8 mois.
Les militaires de 1« cat. nés dans le 2m»
quadrimestre de l’année 1900 sont rappelés sous les armes pour le l.r Décembre.
— Le roi a signé un décret-loi se rapportant à de nouvelles dispositions financières. Un emprunt au taux du 5 % sera
émis au prix de L. 87,50. Toutes les fortunes supérieures à L. 20.000 devront
payer un impôt extraordinaire du 5 au
25 pour cent, mais la taxe est divisée en
trente annualités, ce qui fait que les petites fortunes ne payeront que 0,167 %
chaque année pendant 30 ans. II y aura
encore un impôt complémentaire sur
l'ensemble des entrées de chacun, avec
des déductions pour ceux qui ont des
charges de fainiUc. Les entrées au dessous de 3.000 ne seront pas assujetties à
cet impôt. Les titres au porteur aeront,
dans un an, convertis en titres nominatifs «i les (Contribuables ne les dénonceront pas comme la loi le prescrit.
— Le Sénat des Etats-Unis d'Amé
rique n’a pas encore ratifié la traité de
Versailles et le statut de la Ligue des
nations qui en est une partie intégrante.
Plusieurs motions ont été approuvées qui
modifient et annulent presque la valeur
du pacte. Entre autres que les EtatsUnis pourront sortir de la Ligue à quelconque moment. E. L.
D. Bosio, Rédacteur-Responsable.
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