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i Soixante-sixième année - Anno VIIP.
13 Juin 1930
N» 22
l'ECBO DES \Hlhm
Spett. Biblioteca VaUœe V' VV : ^
>Î torre PELLICli
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Qn-t toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..., dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
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Puissance de guérison.
«Seigneur, si tu veux, tu peux me
rendre pur», Matthieu VIII, 2.
. (5u’est-ce que l’Evangile nous apporte ?
un idéal ? une révélation ? une morale ?
des consolations ? une espérance ? Oui,
l’Evangile nous apporte toutes ces chos^ ;
mais s’il nous a été donné, c’est surtout
parce qu’il nous offre une puissance de
guérison, un remède contre la maladie du
pêché. Ce pauvre lépreux aux formes mutilées, au visage repoussant, recouvert
- d’ulcères et de blessures, qui dit au Sei■ gneur : « ...si tu le veux, tu peux me ren" dre pur», est l’image du pécheur qui a
besoin de guérison. La maladie dont il
souffre, et qui existe encore de nos jours,
hélas ! dans certaines contrées, est une de
ceffes qui ont fait le plus de ravages dans
l'humanité. La lèpre décompose petit à
petit rindividu. Petit à petit, avons-nous
dît ; il en est de même du péché ; ses com; mencements peuvent être insignifiants.
J’ai entendu raconter que, quelques années passées, on conduisait au Père-Lacha’se, cimetière de Paris, un Hercule qui
avait été mordu par un chien ; c’était peu
de chose, une éraflure, et cependant il
avait été conduit au tombeau. Nous disons
parfois que nous n’avons pas de péché
grave ; prenons garde à Téraiiure ! Il en
est dans le domaine spirituel qui sont tout
, aus'si, si ce n’est plus graves, que dans le
domaline matériel. Les éraflures morales
peuvent amener petit à petit à des chutes, qui sont de véritables catastrophes,
comme celles d’un Saul, d’un Samson, d’un
apôtre Pierre, qui tous cédèrent au mal
petit à petit. L’éraflure, aujourd’hui, cela
peut être une parole à doublé sens, un. regard de convoitise, un verre de liqueur,
une cachotterie quelconque.
La lèpre défigure l’individu : je n’aublierai jamais le spectacle épouvantable de personnes ayant perdu le nez, les oreilles, les
doigts, les' pieds. C’éta’ent des lépreux! Pauvres êtres ! Cadavres vivants, « sépulcres
ambulants », « paraboles de mort », ces' créatures étaient bien l’image du péché produisant sa mesure ! Car le péché aussi défigure moralement ; il désagrégé l'homme
intérieur ; il paralyse 'son ardeur pour le
bien, émousse sa sensibilité mhrale, fait
tomber en loques, comme des organes desséchés, sa volonté, sa liberté et remplit de
tristesse et de dégoût son cœur. Le péché défigure l’homme, le mutilant des organes spirituels qui constituent sa personnalité, en sorte que l’on peut bien dire,
comme on l’a dit, que à cause du péché
l’homme est « morcelé, divisé, contrarié,
contredisant, contradictoire, en désaccord
avec lui-même », suprêmement malheureux! Une fois la lèpre contractée, il est
très difficile d’en guérir ; nous pouvons en
dire autant du péché sous 'toutes ses formes. Que d’échecs' pour avoir cherché à
s’en débarrasser en dehors et Sans l’aide
du Christ ! Mais qiue de succès, d’autre
part, partout où l’on a cherché en Jésus
la guérison ! Car Jésus-Christ est vraiment
une puissance de guérison. II nous indique le traitement à suivre lorsque nous»
voulons nous débarrasser du péché : ce
traitement c’est l’obéissance à sa volonté,
obéissance et soumission en toute chose,
même dans les moindres détails de la vie ;
obéissance et soumission dans les désirs,
dans les conversations, dans les actes.
Celui qui apprendra à se soumettre en
tooite chose à la volonté 'divine, celui qui
pourra dire avec le Christ : qu’il « ne fait
rien de lui-même », qu’il « ne fait que ce
qu’il voit faire au Père », que « sa nourri
ture est de faire la volonté de celui qui l’a
envoyé », celui-là possédera l’antidote infaillible contre toute atteinte du pêché.
Jésus-Christ est la puissance de guérison du péché parce qu’il nous conduit au
Père « qui ne veut pas la mort du pécheur, mais sa conveision et sa vie», au
Père qui souffre de l'état de désordre dans
lequel se trouve l’homme qui, comme le
disent les Saintes-Ecritures, «boit l’iniquité comme de l’eau» (Job XV, 16). Le
Christ est la puilsSance de guérison la plus
efficace, parce que, si nous le voulons, Il
peut encore, aujourd’hui, quoiqu’Invisible,
venir habiter en nous et nous pénétrer de
tdüe sorte qu’il nous aide à faire sa volonté, à nous vaincre nouS-mêmes, à assujettir nos passions, à marcher dans la voie
d'n devoir et du sacrifice ; Il peut modifier
notre nature, faire disparaître ce qu’il y
a de vieilli et de souillé en elle, créer en
nous une vie nouvelle, un nouvel état de
choses, un être purifié... Car aujourd’hui
encore, comme il y a vingt siècles, Il peut,
s’il le veut, mous rendre purs! D. P.
lEflIISTA-COSIIIGE.
Dans l’artide paru dans le dernier numéro de Y Echo : « Un roi, un duc, un pape
et les Vaudois en 1686 », se sont gfissées
quelques fautes d’impression que nous
nous hâtons de corriger ;
l.ère col., 40e ligne, lire: Orfescalc/ii au lieu de Adescalchi
» » , 49e », » ; Pétrucci » » Petruni
3.me », 5e déclare * » déclare
* » , 62e », » : troquer » » traquer.
nannannnnnnnnnnnnnannn
Leg éléraenÉg du Culte.
Dans notre Eglise les éléments du culte
sont fixés par la Constitution ; « Le culte
public consiste dans la lecture et dans la
prédication de la Parole de Dieu, dians le
chant de^es louanges, dans la prière et
danis la célébration des sacrements institués par Jésus-ChriSt, c’est-à-fdîre le Baptême et la Sainte-Cène».
Est-on fidèle à la Constitution ? Il faut
distinguer. Aucun Pasteur n’a jamais
pensé dé supprimer un iota de ce qui est
clairement établi et apparemment il ne
manque au oulte aucun élément. Mais le
Pasteur ne fait pas le culte, il le présidiè,
il le dirige, et comme le cuite est adoraticHi, les fidèles y doivent prendre une
part plus active. L’auditoire (le nom
même ne donne-t-il pas une idée fausse
comme s’il ne s’agfeait que d’écouter ?)
ne suit pâs la Constitution.
Pour le plus grand nombre, le culte se
réduit à la prédication ; on croit d’arri-^ver à temps au culte si l’on arrive pour
entendre le sermon. Cela fôt faux et je
me permets d’ajouter que ce n'est pas poli.
Quand on va à un dîiner, on se fait un
devoir d’arriver au tout commencement
pour l’hors-d’œuvre, même si on n’a pas
un appétit de loup, car on sait que le retard cause du dérangement. (Juiand est-ce
que nos congrégations' apprendront à appliquer l’éducation civile aux manifestations de la vie religieuse?
Les retardataires habituels n’y ont jamais pensé, évidemment, autrement ils se
seraient déjà corrigés. Mais insistons surtout sur le fait que c’est absolument faux
de irenser que le culte se réduit au sermon ; un Pasteur oonsoiencieux doit le
préparer avec le plus grand soin et s’en
servir pour élever l’assemblée dans une
atmosphère de spiritualité ; il aurait tort,
d'autre part, de négliger la lecture, la
prière, le chant que, malheureusement,
l'assemblée néglige, elle, sans se douter
qu'iun culte préparé avec soin est un bloc
homogène où tous les éléments s’enchaî. nent pour former une unité.
Commençons par la lecture et demandons-nous si on lit bien. Un professeur et
pasteur très distingué, qui connaît admirablement l’italiein, nous disait de ne jamais oublier de préparer sa lecture avant
de monter en chaire : l’exemple p>urrait
être plus généralement suivi, car pour lire
la Parole de Dieu, il ne suffit pas de savoir
lire bien, il faut Se rendre compte de ce
qu'on lit et l'interpréter. Une lecture monotone, froide, sans couleur et sans chaleur, n’est pas faite pour attirer l’attention
de l’ai^mblée qui a tant de peine à fixer
son attention sur le passage qu’on lit.
Mieux lire, oui, mais aussi mieux écouter :
les fidèles ne doivent pas avoir cet air fatigué et distrait pendant la lecture de la
'Parole de Dieu, qui était et qui est un
élément de premier ordre dans le culte
chrétien.
V. Passons à la prière ; prière d’abûnd!ance
fm prière lùe dans la liturgie? Je crois
qu’il est difficile dé Se prononcer et peutêtre serait-ü bien de recourir aux «Jeux
systèmes. J’ai observé, à l’étranger, des
confessions religieuses n’usant pas de liturgie et d’autres ne se servant que des
prières liturgiques ; cette observation me
persuade à recommiandér un système
mixte qui offre de grandes possibilités
d’après l’inspiration et les circonstances.
Mais comme ces lignes Sont rédigées
pour le public plus que pour les Pasteurs,
il faudrait lui demander s’il suit plus facilement la prière d’abondance ou la prière
liturgique : les a'vis seraient partagés et
la question resterait Ouverte.
Nous ne pouvons donc que recommander
de faire un effort pour suivre la prière,
c’est-à-dire suivre par le cœur celui qui
préside le culte et est le porte-voix de tous
ceux qui y prennent part.
Notre culte public manque presque entièrement de prière silencieuse'et je crois
que c’est un mal : elle invite au recueillement et donne les vraies dispositions au
culte, c’est-à-dire à l’aération. Si les con* seils Servaient à quelque chose, je diraiis
aux fidèles : Soyez à votre place, dans lie
temple, cinq minutes avant que le Pasteur
entre et recueillez-vous dans le silence et
la paix de la maison d^ Dieu pour vous
préparer convenablement au culte qui va
commencer. Si vous arrivez en retard, il
vous faut dire d’abord votre prière pendant 'que le Pasteur prie lui ou que l’on
chante, et peut-être donner un coup d’œil
à l’assemblée...
Et passons à la question du chant. Ceux
qui s’en entendent nous assurent qu’on a
fait des progrès : tant mieux. Les Chorales ont certainement contribué à améliorer l’exécution, mais ce n’est pas tout.
L’assemblée doit prendre part à cet acte
de culte qui consiste danis le chant des
louangœ de Dieu ; une Chorale ne peut
pas remplacer l’assemblée : sa fonction
est de la guider et de l’inspirer. Or nous
observons qu’un trop grand nombre de fidèles ne chantent pas : admettons qu’une
partie ne soit pas douée pour le chant ;
pourquoi ne porterait-on pas au moins le
recueil de cantiques pour suivre les paroles ? Et les autres, qui peuvent chanter,
pourquoi ne s’unissent-ils pas à leurs frères dans l’adoration ?
Ajoutons qu'il faut non seidement chanter, mais encore faire attention à ce qu’on
chante, suivre vraiment la pensée, c’est-àdire, en chantant, aérer.
Sans nous attarder plus longtemps, tirons quelques conclusions.
1° Le culte se compose des éléments
que nous avons énumérés plus haut,
d’après la Constitution de l’Eglise.
2“ (Jeux qui prennent part au culte public ne doivent donc négliger aucun de ses
éléments.
3” On désire un oulte édifiant, solennel,
attrayant : il faut y venir pour y porter
ce que l’on a de mieux et non seulement
pour prendre ce qui œt apporté par les
autres.
4“ La tranqiuillité et la paix et le sénce
étant nécœsaires pour que le culte soit
solennel et édifiant, il faut qiue lé public,
correct éns les rapports de la vie dyile,
apprenne à être jxHictual'.
5“ Il faut mettre dans le cuite tout son
être, se rappelant qu'on, est en présence
de Dieu. L. M.
LE PROTESTANTISME,
Nous avoKS reproduit, dans le dernier
numéro de î’Echo, un article de M. John
Viénot, paru dans la Revue de Paris, sur
les forces numériques du protestantisme.
Aujourd’hui nous donnons un exposé bref
et clair des principes du protestantisme,
du même célèbre historien, universellement comm.
D’abord, qu’est-ce que le protestantisme ? C’est un vaste mouvement de réveil religieux et politique, un acte collectif de redressement moral rendu nécessaire dans uin temps où la situation
de l’Eglise et de l’Etat pouvait se résumer et se pein|dre en trois mots : superstition, simonie, servitude.
C’est alors qu’éclate, au début du XVP
siècle, la révolution religieuse, connue sous
le nom de Réforme. ERe devait, en quelques années, séparer de Rome la moitié
de l’Europe. C’eSt d’elle que sont pou à
peu sortis la démocratie moderne, la liberté
de pensée et d’enseignement, le progrès
scientifique et social, et ce bien précieux
de la liberté de conscience dont nous jouissons aujourd’hui.
Toutes ces conséquences ne furent,
d’abord, ni aperçues, ni voulues par les
Réformateurs, m'ais elles découlèrent de
leur exemple et de leurs principes.
Avant Luther, de grands esprits, Erasme et Lefèvre d’Eîtaples, avaient crié au
monde religieux : « Revenons à la BiMe ».
Au temps de Luther, Ulric de H/utten
avait dit des autocrates religieux et politiques : « Brisons leurs chaînes et débarrassons-nouS de leur joug », disrumpamus viticula, eorum et projiciannus a nobis
jugum eorum. Mais c'est Luther qui était
destiné à tirer les conséquences du principe d’Erasme ou de Lefèvre : retour à
la Bible.
Il avait lu dans la B,ible ; « Le juste
vivra par la foi ». Donc, la foi est la condition nécessaire mais unique du salut,
et la foi, ce n’est pas la soumission à l’enseignement des docteurs et des théologiens, c’^ essentiellement confktnce en
Dieu, consécration à Dieu. Tout ce qui
s’ajoute à la foi est inutile. Donc, plus
de vie ascétique, de froc, de jeûnes, de
macérations. La vie supérieure n’est plus
la vie du couvent. Le monde,et la vie
2
naturelle ne sont plus stigmatisés comme
profanes, le travaü a une valeur morale,
il est une vocation. Le àélibat est un
ascétisme inutile et dangereux. Le mariage aussi est une vocation sainte et excellente. Le commerce, les sciences, l’art,
tout cela sert à Dieu. La vie entière est
sanctifiée, et la joie subiste au milieu des
peines et des douleurs de la vie, car le
chrétien a un Dieu et un Sauveur. En
vertu de ce principe, le prêtre n’est plus
l’intermédiaire nécessaire entre Dieu et
l’homme. Le pasteur n’est qu’un frère
spécialisé.
Sur cette base s’organisent bientôt, par
la force du principe social, des églises
nouvelles, différentes entre elles selon le
génie de leur fondateur ou les instincts
de leur race, selon leur interprétation des
documents bibliques. U y aura le type luthérien, le type calviniste ou réformé, le
type zwinglien. Voici les deux principaux
ipoints de séparation des protestants entre eux. Ils portent sur la (notion des deux
sacrements, seuls conservés, parce que
seuls bibliques.
La conception luthérienne du baptême
est la plus voisine du catholicisme. L’eau
du baptême acquiert, par la parole d’institution, une vertu réele de régénération,
elle efface chez le baptisé la tache originelle et crée un genre de vie sainte. Il
faut donc baptiser les enfants dès leur
naissance. Cela n’implique pas pourtant
que l’enfant non baptisé soit perdu, car,
ainsi que le dit Luther, Dieu, qui nous
lie à ses institutions, ne s’y lie pas luimême.
En ce qui concerne l’Eucharistie, les
Luthériens stricts admettent la présence
réelle du corps de JésuS-Christ dans le
pain et le vin, mais ils ne croient pas
que le pain et le vin perdent miraculeusemeint leur substance peur devenir le
corps de Jésus-Christ. Il y a pour eux
consMhstcmiiation et non transsubstantiation. Pour Calvin; la Cène est le moyen
de communier au corps spirituel du Christ,
mais le communiant ne doit pas S’attarder
aux signes visibles.
Il y a d’autres différences de rites ou
d’organfeation... Mais qu’importent, au
fond, ces variations dogmatiques ou rituelles, puisque le principe central subsiste dans toutes les églises issues de la
Réforme ?
C’est à bon droit, par conséquent, que
M. de RémuSat définissait ainsi le protestantisme, en 1854, devant les lecteurs,
un peu surpris, de la Revue des Deux
Mondes :
« Le fond et l’œsence de la Réformation, le principe vivant et immortel du
protestantisme, c’est un besoin de Spiritualité dans la foi et la religion. JésusChrist a dit : « C’est l’esprit qui vivifie ».
Or, l’esprit a besoin de la liberté, c’est sa
manière d’être. Le protestantisme n’est la
liberté que parce qu’il est la vie. C’est
l’âme qui se dégage des liens de l’autorité, du conventionnel, du cérémonial, pour
Se livrer avec puissance à une piété vigourese et mâle, parce qu’eUe est spontanée, féconde parce qu’elle est primesautière, progressive parce qu’elle porter en
elle le germe de l’avenir et ne souffre
aucune entrave. Le protestantisme ne nie
que pour affirmer. Il n’a nié et supprimé
les intermédiaires que pour ^mettre la
cor^ence en contact immédiat avec Dieu,
avec Jésus-Christ, avec le devoir, avec la
vraie vje éternele, la vie de foi et de
progrès, qui doit commencer dès icLbas.
La foi qui rend juste et qui justifie devant la grâce, n’est pas un système particulier de dogmatique, elle se retrouve
au-dessus des diversités sectaires. C’est la
vie commune, c’est la sève qui monte au
cœur de l’arbre et le rajeunit; la foi,
c’est le vrai feu sacré, c’est le principe et
la source de la vie religieuse».
* *
Les églises issues de la Réforme ne tardèrent pas à être menacées, dans leur
existence même, par la réaction catholique du pape et de l’empereur CharlesQuint. Alors, selon leur droit légal, les
Etats et les villes libres évangéliques dé
la Confédération qu’on appelait alcrs
FEmpire allemand, présentèrent à la Diète
de Spire leurs doléances et réclamations
dans un document qui était une ï^rotestatk), c’est-à-dire une affirmation de
leur foi et de leurs droits. C’est de là
que le mouvement de Réforme prit le
nom, accepté comme un titre honorifique,
de protestantisme.
Les fêtes de Spire, en 1929, ont réuni
jusqu’à 80.000 assistants. On a pu dire
que tout le monde civilisé y a participé
Officiellement. Un universitaire de Kœnigsberg, le professeur Zscharnack, a rappelé le sens de la protestation de Spire,
à savoir que le protœtantiSme est une
religion de foi individuelle. C’est ce qui
fut et ce qui doit rester sa raison d’être.
De là vient la doctrine du libre examen,
sans laquelle il n’y a pas d’homme civilisé.
L’individu qui se déclare incapable de
chercher et de décider par lui-même, qui
se contente d’obéir, de se conformer,
n’est pas un homme, mais un diminutif
d’homme, un homunoulus. Celui qui se
préoccupe de préparer l’avenir doit porter
toute son attention sur l’individu. C’est
ce qui fait la Réforme. Ses conquêtes, à ce
point de v(ue, ne seront plus ravies aux
peuples civilisés.
On peut dire à des protestants ; « Vous
variez, donc vous n’êtes pas sûrs de votre
vérité». EdmotnddePreEsensé dira; «Quand
l’erreur n’est pas libre, la vérité ne l’est
pas non plus». Chacun est libre d’en juger selon ses lumières. L’essentiel est de
comprendre et de réafiser la vie divine
telle qu’elle a été manifestée en JésusChrist pendant sa carrière terrestre ».
Le protestant proclame la divinité du
Christ saïK se laisser égarer dans les discussions byzantines sur son essence et ses
deux natures. Il adore le Christ.
Ces faits constatés du dehors, amènent
la fameuse question : « U n’y a donc pas
dans le protestantisme une autorité
extérieure à laquelle tous doivent se
soumettre ? ».
Il faut répondre non, s’il s’agit d’une
autorité humaine. Il y des confessmns
de foi arrêtées par les Synodes, mais elles sont révisables. La Bible est l’autorité
souveraine, mais elle est sujette à la compréhension et à l’inteprétation individuelles. Le protestant ne reconnaît d’autre
autorité que celle de Dieu qui parle dans
la Bible et dans la conscience de chacun.
« La certitude religieuse du protestant,
a écrit A. Sabatier, repose sur l’autorité
morale de la vérité divine, se donnant à
connaître comme telle aux droites consciences. C’est ce que les théologiens protestants appellent, depuis Calvin, le témoignage interne du Saint-Esprit. C’œt le
dernier fondement de la foi protestante».
Madame de Staël a dit magnifiquement
dans le même sens : « Dans le plus grand
intérêt de la vie, l’homme ne peut être
Soumis à l’homme».
Lellres Bâloises.
Tel est bien, en effet, remarque M. Viénot, le principe central de la Réforme.
Quant au nom de protestants, il fut donné
aux membres dœ églises nouvelles dans
une circonstance historique dont le souvenir a été récemment rappelé avec édat,
à Spire.
Quant aux autres œuvres chrétiennes de l’Eglise Réformée, nous ne ferons
que les nommer : Unions pour le secours et l’assistance aux malades. Unions
pour l’assistance aux mères de famille
accablées par le travail et aux familes
dont la mère est alitée, œuvres sociales contre l’ivrognerie et l’alcoolisme.
Unions d’entr’aide pour les protestants
de la diaspora, soit en Sui^e, soit à l’étranger, l’Union pour les protestants d’Autriche, etc., etc.
C’est encore là la mise en pratique des
principes protestants de la subdivision du
travail et de la participation laïque à la
vie d’église. Toutes les forces des différentes congrégations sont mobilisées, chacune
à son poste. R y a du travail pour tous
les fidèles ; aucun d’eux n’est autorisé à
dire ; l'église ne m’a rien demandé, l’église
ne sait que faire de mon aide. Nop ; chacun peut trouver, à l’ombre de son temple, le genre d’activité qui lui sied le
mieux, la forme de témoignage chrétien
qui est le plus conforme à ses tendances,
à son caractère.
C’est la véritable Sainte Mère Eglise,
qui donne à ses enfants tous les moyens
d’enrichir leur vie spirituelle, qui exige
d’eux qu’ils s’engagent directement dans
la lutte pour le Maître, qui veille sur eux
d’un œil plein d’amour, mais vigilant :
comme est vigilant celui d'une mère responsable devant Dieu du salut des âmes
qui lui ont été confiées.
IV.
Mai 1930.
Je m’en vais dédier ces lignes à la pénétration catholique à Bâle. Elle le mérite.
Lors de mon séjour à Rome, je fis la
connaissance d’un jésuite remplissant dans
son Ordre les très hautes fonctions d’Assistens pour certains pays d’Europe (les
assistentes comimsent le Conseil du Père
Général de la Compagnie de Jésus).
Comme au cours d’une de ces conversations où mon interlocuteur me manquait
jamais de montrer son exquise amabilité,
je lui annonçais mon intention de me rendre à Bâle, il m’avertit ; Les lois nous défendent de franchir les frontières de la
libre Helvétie : il ne nous est point permis d’y subsister comme jésuites. Mais
sous d’autres noms, et sous la responsabilité d’autres propriétaires, nous avons en
Suisse d’excellentes maisons : vous en trouverez une à Bâle...
Si j’ai rappelé ce détail personnel, c’est
qu’il peint à merveille la méthode de la
pénétration catholique chez les bâlois, ou,
mieux encore, l’esprit de la propagande catholique (toujours le même !) chez les peuples protestants.
Dans toutes lœ branches de l’activité
humaine le catholicisme ambitionne les
premières places, qu’il veut conquérir avec
sœ attaques redoublées.
' C’est dans le commerce, dans la vie publique et politique, dans le règne des études, dans la vie pratique de tous les jours
que cette attaque se montre, parfois a
viso aperto, parfois sournoisement, mais
toujours avec force.
lici, c’est une librairie catholique qui
excelle non seulement par ses jolies devantures où sont exposés' les plus riches livres
de toute la production libraire allemande,
mais aussi par ses prix à bon marché, par
l’extrême courtoisie de ses employés... tandis qu’il n’en est pas de même, hélas !
pour la Evangelische Buchhandlung (un
peu comme nos Case editrici de chez nous
qui n’entendent rien à l’art de la réclame).
Là, c’est une corporation d’étudiants catholiques, qui, alors qu’une masse libérale
ne se soucie pas beaucoup de l’influence
des théâtres et des cinés sur les mœurs,
suscite à propos d’une pièce un peu hasardée, jouée au Stadtheater, un gros «vandale artistique, qui aura pour conséquence
l’interdiction de la pièce même. Là encore, c’est le catholicisme étranger, si différent de ^elui que nous connaissons bien,
qui a Su s’approprier avec une extrême
habileté telles coutumes, habitudes religieuses et même telles formes cultuelles
du protestantisme : les prêtres* prêchent
des sermons qui iraient fort bien pour une
cliaire évangélique, les sacristains distribuent de jolies plaquettes où les griefs
des protestants sont hardiment confutés, les
églises publient « La Rondinella », feuille
mensuelle pour l’Italien à l’étranger, où
D est impossible de trouver un seul mot
moins que fraternel envers les frères séparés (ô Eides, ô Civiità Cattolica !...).
Là encore c’est un parti politique, sérieusement organisé, qui tâche d’obtenir dœ
sièges dans le Conseil cantonal. Tout cela
se déroule coûte que coûté, au prix d’efforts surhumains, au cours desquels les
idées perdent souvent leur physionomie
primitive...
Tenez. Là-bas se dresse, dans un des
nouveaux quartiers du N.-O., l’église de
St-Antoine, en béton orné ; le Seelensilos.
Ce dernier mot (= le grenier des âmes)
lui a été donné à cause de son étrange
forme, pas belle dû tout, mais très saisissante. Pour vous faire une idée de cette
église, bâtie en plein modernisme allemand, il faut vous imaginer, avec le moins
de fantaisie artistique possible, rétablissement de la « Fiat-Lingotto » de Turin
rapetissé, raccourci, voûté, muni d’une
très haute tour carrée au sommet crénelé
comme une passoire, supportant asymétriquement une croix ; ou .bien, tout simplement, un des immenses Silos de nos ports
de mer — et vous aurez le Seelensüos.
Entroras-y. Le bruyant silence des églises catholique s’y répète bien. Et plusieurs
choses nous frappent, nous qui savons:
pas d’autels privés, pas du tout même
d’autels en dehors de l’autel absidal ; pas
de statues, à l’exception d’une Vierge pleurant sur le corps de Jésus : un Jésus devenu homme et Sauveur, bien loin de
l’éternel enfant de chez nous ; pas d’images, pas de parures oompliquêes et criantes : mais le monogramme du Christ et
une foule de décorations imitées des catacombes : la nacelle, le poisson, la colombe, l’ancre, etc. Les vitraux ? Ils ne
sont pas plus catholiques que ceux du
Münster : c’est de l’histoire sainte qu’on
y raconte. r. b.
le
:
On trouve, au Canada, représentées les
Eglises protestantes suivantes : l’Eglise
Anglicane, l’Eglise Unie du Canada, l’Eglise
Presbytérienne, l’Unian des Eglises Baptistes, l’Eglise de la Science chrétienne,
l’Eglise Evangélique Luthérienne et la
Sociétés des Amis (Quakers). En outre,
existent aussi une ou deux petites associations indépendantes.
C’est avec un grand succès qu’a été
tenté, au Canada, de façon convaincante,
un essai d’unité de toutes les Eglises. Il
y a déjà plus de vingt ans que les anciennes Eglises Presbytérienne, Méthodiste et
Congrégationaliste du « Dominion » se sent
mises à délibérer sur un projet de fédération ecclésiastique.
L^ trois Associations ecclésiastiques cidessus mentionnées ont formé, en 1925,
sans faire aucun sacrifice dogmatique essentiel, « l’Eglise Unie du Canada », qui
est bien l’Eglise protestante la plus forte
du pays. Il in’y a qu’un petit groupe de
l’Eglise Presbytérienne d’autrefois qui se
soit refusé à faire partie de cette Union :
il travaille dans les districts plus peuplés
de l’Est. Les difficultés qui sont la suite
habituelle d’une uiûfication aussi complète,
disparaissent i>eu à peu. Le mouvement
d’union ecclésiastique s’est déjà révélé
comme un bien efficace. Il croîtra encore
en force et deviendra plus actif dans les
années prochaines.
Le travail missionnaire au Canada occupe, dans le programme de toutes les Eglises Protestantes, une grande place. Ce
sont les pères jésuites qui ont été les premiei-s missionnaires chrétiens du nord du
continent américain : dans la deuxième
moitié dû XVP siècle, ils convertissaient,
pendant leurs voyages d’exploration, les
Indiens qu’ils rencontraient. A la fin du
XVIII® siècle, les missiionnaireS de l’Eglise
Anglicane s’étabhrent à l’Est, et actuellement c’est l’activité missionnaire anglica.ne au nûlieiu des Indiens et des Esquimaux de l’extrême Nord qui compose la
plus grande partie du travail fait dans ce
domaine au Canada. Les autres Associations ecclésiastiques se sont miises, du
reste, à l’œuvre au milieu de la population indigène.
A ceci s’est ajoutée, depuis le commencement du XX® aiède, à la s'uite de l’extraordinaire croissance de l’immigration,
un service spécial appelé « Home Mission »
(Mission intérieure), iwur faire face aux
nécessités existantes. Des pasteurs sont
désignés pour accueillir dans les ports les
immigrés, et des prédicateurs itinérants
parcourent les territoires nouvellement
ocoupés, célèbrent le ctdte et font l’instruction religieuse.
3
y
Quant à Yactivité sociale propremeoit
^te, elle est pratiquée par toutes les Eglises' protestantes. Le € Comité d'activité
^chrétienne sociale » au Canada est un lien,
fédératif entre les Eglises et d’autres Associations comme les Unions mondiales de
jeunes gens et de jeunes filles, pour développer le bien-être social. Cette organisation existe depuis plus de vingt ans : elle
^üssure la collaiboration des Eglises sur le
terrain des questions sociales d’importance
ffénérale. A côté d'eUe, chaque Eglise a sein
activité sociale ordinaire.
- Beaucoup d’Eglises Protestantes entretiennent d’un commun accord des Institutions de protection pour jeunes' gens et
jeunes filles. «L’Eglise Unie», les Eglises
Presbytérienne et Baptiste ont pris parti
pour une prohibition complète de l’alcool,
parce qu’elles y voient le moyen le plus
•efficace de combattre le commerce de l’alcool. Sur ce point, cependant, l’opinion publique est loin d’être arrivée à un accord.
A deux exceptions près, toutes lés provinces ont accepté le contrôle d’état sur la
’ vente de l’alcool. Mais beaucoup de milieux
s’opposent à ce système, parce que les
recettes effectuées à la suite de la ven'te
des boissons alcooliques sont employées
dans plusieurs provinces pour entretenir
des hôpitaux, pour construire des routes
et payer les dettes gouvernementales.
Toutes les Associations d’Eglises possèdent des écoles conf essionnelles et des collèges qui existent à côté des écoles publi'ques entretenues par les provinces. Les
écoles confessionnelles assurent l’instruction des jeunes gens des deux sexes jusqu’à rUndversité et au delà. Les collège
préparent au pastorat et élèvent des futures idiaconessœ.
Le mouvement des étudiants chrétiens
est pour le travail universitaire et pour
les collèges de haute importance. Il est
très bien représenté dans chaque centre
de vie académique. Tous lès ans, à une
ou plusieurs reprises, on fait venir un
orateur éminent, de l’un ou de l’autre côté
de l’Océan, pour une série de conférences
SUT des questions morales et religieuses'.
Bar là, ce mouvement exerce une grande
influence sur la vie universitaire du pays.
(I. G. P.) .
Des millions pour une minute.
Làîssez-moî une minute ! Je vous donnerai des millions pour une minute ! criait
lia reine Elisabeth d’Angleterre sur son
lit de mort, en se tordant dans les dernières convulsions de l’agonie. — Pauvre
femme, qui avait une couronne sur la têl^,
un royaume à ses pieds, des millions dans
ses coffres, et qui mendiait une minute !
Elle était entourée de tout ce que te
monde peut donner de grandeur et de
gloire ; mais ni sa puissance, ni ses médecins, ni le dévouement de ses sujets ne
pouvaient lui donner ce moment de calme
dont elle avait besoin.
Quelle misère morale! Quelle pau\Teté
au milieu de ses richesses! Quele impuissance dans sa grandeur même ! EDe peut
à son gré disposer de la vie de milliers
d’hommes, mais nullement de lia Sienne,
pas même pour la prolonger d'une minute ! La mort est là ; l’ordre est donné ;
l’heure est fixée. Il n’y a plus de répit.
Longtemps elle s’est crue riche, puissante ;
longtemps eUe a pensé pouvoir se passer
de Dieu, et maintenant elle voit qu’au
milieu de toutes les affaires qui ont rempli sa vie, ellé a négligé la seule chose
importante. Elle voit que si l’on s’imagine
pouvoir vivre sans Dieu, on ne peut pas
mourir en paix sans lui. Ellé a renvoyé
de jour en jour ; elle n’avait pas te temps,
et maintenant elle ne réclame qu’une minute. Une minute pour se réconcilier avec
Dieu, une mitnute pour lui demander pardon, une minute pour lui dire : Aie pitié
de moi ! une minute pour recevoir sa grâce.
Une minute ! Cela suffirait ! Dieu est miséricordieux ! Il a donné son Fils pour 1e
Bialut du mo^e, et en mourant Jésus a
dit : Tout est accompli. Il n’y a donc pas
des œuvres à faire, des pénitences à accomplir, des mérites à acquérir ; eUe ne
te pourrait plus. Non, il suffit de croire,
de recevoir te don de Dieu, comme te brigand sur la croix, de se confier à un Sauveur qui nous a réconciliés avec Dieu. Son
sang purifie de tout péché quiconque croit,
dès qu’il croit. Ce n’est donc, pas long !
Cela peut être l’affaire d’un instant ! Mais
cet instant elle ne l’aura plus. Cet instant
elle l’a eu, — dix mille fois et plus encore,
— chaque jour, tout le long de sia vie.
Dieu était là ! Il lui parlait ! Elle n’a pas
voulu de Lui et, maintenant, elle ne Sait
où trouver ce Dieu qu’elle a méprisé !
Cela vous étonne ! Cela vous indigne
peut-être ! Vous trouvez cela injuste,
cruel ? — Qui dit cela ? Vous ? Mais ce
Dieu que vous accusez, il vous la donne
cette minute, dans cet instant même.
Cette minute pour laquelle la reine Elisabeth offrait des millions Sans pouvoir
l’obtenir, cet instant si précieux, cet instant unique qui lui aurai suffi pour se
convertir, pour se jeter dans les bras de
Dieu, pour être sauvée, vous l'avez maintenant, ü est à vous. Profitez-en au lieu
d’accuser Dieu. Il veut votre cœur et votre vie et non votre dernière minute et
votre cadavre. Il attend pour vous faire
grâce (Es. XXX, 18). Il ne faut pas longtemps pour se donner à Dieu. La reine
Elisabeth estimait qu’il suffisait dfune minute. Et si vous n’an voulez pas, si ■vous
le repoussez, si vous vous moquez de lui,
si vous lui tournez le dos sans' même daigner lui répondre, de quel droit l’accusezvous maintenant ? De quel droit l’accuserez-vouS quand, sur votre lit de mort, finissant sans Dieu et sans Sauveur une misérable existence, passée sans lui, vous offrirez tout pour avoir une minute, urne de
cœ précieuses minutes qu’il vous donne
maintenant, miais que vous laissez perdre
à mesure ? Vous te repoussez ; il se retire.
Ce n’est pas lui qui vous condamne, mais
vous qui, librement, choisissez' votre situation, et celle que vous vous faites maintenant décidera de votre sort étemel.
Groyez-le quand il vous dit ; C’est aujourd’hui le jour du sedut.
Clironique Missionnaire.
Le doct. Kagawa, qui s’est consacré à la
christianisation dù Japon, a récemment
déclaré que « te christianisme est devenu
la norme de la vie nationale». H cite,
comme un des résultats du christianisme,
la monogamie. La polygamie était très commune autrefois, mais elle se fait de plus
en plus rare.
- n déclare aussi que les leadera du mouvement de culture morale adopteait les
méthodes de la prière chrétienne, tout en
l’affublant des vêtements du boudhisme
ou du shiintoïsme.
« Il y a deux millions et demi de jeunes hommes organisés en Sociétés de jeunesse dans les vidages japonais. Ces Sociétés ont pris le titre de Unions Chrétiennies de jeunes gens, mais en laissant
■tomber le mot «chrétien». Nous avons
également deux millions de jeunes fides
dans les U. de J. F. On me demande souvent d’y prendre la parole. On aime que
je parte du Christ, à propres d’enseignement moral, mais on rejette toute prédication dogmatique. On apprécie aussi
ce que je dis de Dieu». Quelqu’un lui
ayant demandé s’il en parlait comme Dieu
unique ou comme l’un des dieux, il rér
pondit : « Comme se'ul Dieu. Les Japonais en viennent au monothéisme. Il y a
quarante ans, ils étaient agnostiques : au
jourd’hui, quatré-vingixîix pour cent sont
idéalistes. Ils adoptent une pliilœophie
idéaliste de la vie en lui donnant un sens
religieux. Il y a dèux ans, une conférence
nationale des instituteurs demanda que
l’éducation religieuse fût prise pour base
de l’enseignement. Bs trouvent néfaste te
culte de l’empereur ; ils désirent que
l’instruction soit fondée Sur la providence
divine ».
»**
Le correspondant du Times, à Changaï,
apprend qu’une enquête poursurae au sujet de l’aséassiimt de missionnaires finlandaises, autorise à penser qu’eUes ont été
mises à mort par des communistes chinois, à l’instigation de ibolchéviks ruœes.
Ces trois dames, M.Ues Cajande,f, Ingman
et Hendengren, ont ét#paursumes tandis
qu’elles voyageaient dans le Kiangsi, tuéœ
dans des circonstances révoltantes et leurs
corps jetés dans la rivière Kan. M.He Jpgman était la sœur de M. Lauri Ingman,
qui fut premier ministre de Finlande, de
novembre 1918 à avril 1919, et l’un des
plus résolus adversaires des gardes rouges. Il était l’objet de la haine particulière des Soviets. M.lle Ingman revenait
depuis peu d’un congé passé en Finlande.
Des témoins oaulaires du crime ont déclaré avoir ■vu dn russe parmi les membres de 1’«Union des fermiers», une organisation endoctrinée par la propagande
communiste dans la haine des étrangers
et des riches. D’autres dépositions établissent que des adhérents de TUnion des fermiers s’étaient mis à la poursuite de
M.lè Ingman dès le mois de décembre.
Elle et M.lte Caj'ander furent, à Yungshin,
cachées pendant trois jours et trois nuits
par des amis chinois, pendant que le village était mis à sac pour les saisir. Après
leur départ, une femme fut rouée de
coups, jusqu’à ce qu’elle eût désigné la
route prise par les fugitives,. Les persécuteurs tes suivirent d’étape en étape et
finirent par læ atteindre au village de
Liaochao, sur le Kan, le 3 février. Il y a
Meu de noter que les communistes de
Kiangsi n’avaient jamais, jusqu’ici, fait
périr leurs prisonniers ; ils en demandaient rançon, alors qu’ils n’en ont pas
deniandé dans le cas de leurs dernières
victimes. Tous les missionnaires finlandais
ont été rappelés du Kiangsi,
H: h:
On sait que les collectes pour les missions en pays païens sont fort reniarquabte. Cependant, puisque l’œuvre s’étend
chaque année, le déficit pèse sur toutes les
Sociétés missionnaires. Ainsi, la « Church
Miæionary Society » annonce des recettes ^
de près de. 12 millions de francs, mais des*
dépenses supérieures d’un demi-million aux
recettes. La « London, Missionary Society »
a un déficit d’un miUion et demi de francs
Or.. Hélas ! presque toutes les Sociétœ missionnaires d’Angleterre, comme celtes dé
tant d’au'tres pays, luttent avec des difficultés financières, ce qui est d’autant plus
grave que les portes sont grandes ouvertes
sur tes champs de travail.
S-. S: *
Un missionnaire anglais en congé, dans
un meeting, a dit : « Notre responsabilité
est grande, car jamais nous n’avons vu
un monde plus caotique d’aujourd’h'ui. La
Chine est sur un vdcan. L’Inde est en
révolution. Le Sud-Afrique * menace une
guerre civile. Les missionnaires vont jeter la Semence de l’Eviangile dans ce monde
bouleversé. Le moment n'a jamais été si
favorable. Que les chrétiens pensent à leur
responsabilité.
®
Le Comité de l’Eglise d’Ecosse pour la
mission en pays non chrétiens parle, dans
son rapport, des difficultés créées par les
autorités à l’évangélisation dans la nation
turque.
Il y a deux ans environ, des arrangements avaient été pris avec le ministre de
l’intérieur et de l’instruction publique, par
. lesquels il était permis d’enseigner le Nouveau Testament dans les éootes. Puis des
restrictions ont été faites ; par exemple,
on ne pourra faire une œuvre religieuse
évangélique que parmi les sujets britanniques, et toute personne turque qui voudrait ai^teter à un culte chrétien, ne
pourra y être admis qu’apfès exhibition
d’un permis délivré par les autorités. Bien
d’autres difficultés se présentent journellement, qui rendent de plus en plus difficile le travail missionnaire.
* * tj!
Le secrétaire général du Comité, nommé
depuis la Conférence de Jérusalem, en
1925, pour l’évangélisation des pays musulmans, le doct. Wilder, vient de faire une
tournée en Orient, de laquelle le Semeur
Vawdois donne un intéressant compterendu.
Deux conférences, tenues à Hamadlan et
à Ispahan, ont réuni la plupart des ou'vriers
chrétiens de la. Perse (appartenamt à la
Société des Missions Presbytériennes Américaines et à l’Eglise Anglicane). On y
a envisagé le problème d’étendre l’œuvre vers l’Afghanistan. Deux principaux
moyens d’action sont utilisés par les missionnaires : les hôpitaux et les écoles. On
a rendu un bom témoignage aux indigènes
qui osent déclarer leur foi, souvent au péril de leur vie. Les colporteurs font ime
œuvre de pénétration lente, mais sûre.
Partout où il a passé, le doct. Wilder a rencontré des musulmans convertiB : généralement peu nombreux, mais courageux. A
Téhéran il y a un Collège américain qui
délivre te diplôme de bachelier ès lettres.
Il compte 300 étudiants dans les classes
supérieures et 400 dans les classes inférieures. Une école pour jeunes filles a 340
élèves. Un vieux missionnaire, qui a travaillé 50 ans en Perse, déclare que désormais Téglise chrétienne évangélique y est
sûrement établie. 'A Ispahan, le christianisme fut introduit en 1884 ; aujourd’hui
on compte lune église vivante de 500 mu
sulmans. Un membre est fils d’un chef des
prêtres de Mahomet. Un autre avait été
condamné à mort par ses ajreligiorunaires
et a dû subir des années de bannissement.
Un converti raconte comment il avait été
poussé vers le christianisme. « J’ai servi,
dit-il, le thé à des messieurs pendant qu’ils
lisaient la Bible ensemble. J’ai ainsi en■tendu pour te. première fois lœ paroles
de Jésus ». L’opposition exercée par les musulmans contre les candidats au baptême
est très forte. Aussi beaucoup hésitent et
renoncent à devenir chrétiens à cause des
menaces dont ils sont l’objet. Ainsi quarante musulmans avaient manifesté te désir de se convertir, puis la plupart d^rtèrent. Les autorités musulmanes avaient
des agitateurs dans les régions où travaillent les missions, pour susciter des difficultés et même des persécutions aux nouveaux chrétiens. Mais la Parole de Dieu
prend de plus en plus racine.
# :i: *
A l’occasion de l’Exposition universelle
d’Anvers, les Missions protestantes ont
obtenu une salle dans le palais du Congo,
et les visiteurs pourront se rendre compte
du bel effort missionnaire protestant au
Congo. Dans une salle spacieuse, claire et
boisée d’essences du Congo, on peut voir
différentes maquettes représentant _ des
stations suédoises, anglaises, américaines,
au Congo, des photos, cartes et graphiques
montrant le développement de l’œuvre
médicale, sooiale, religieuse des missions,.
» * H:
La Semaine Religieuse donne l’opinion
de John Mort, Sur deux hommes aujourd’hui
encore très discutés : Gandhi et Feng.
Sans aller jusqu’à souscrire au jugement
sévère qu’on a porté sur Gandhi, en disant de lui qu’il est «un mélange de
l’ascète, du politicien et du charlatan»,
le doct. Mort ne croit pas que Gandhi soit un esprit vraiment ouvert. Il l’a
trouvé étrangement incapable de reconnaître le bien que les missionnaire chrétiens ont fait aux Indes. Sa sympathie
pour les parias est nn point essentiel de
son programme ; mais ce sont les chrétiens qui, les premiers, ont eu de te sympathie pour le hors-castœ hindous. Le
doct. Mott te trouve aussi incapable d’oublier les affronts personnels qiu’on lui a
faits. Or, dit-il, un esprit vraiment supérieur, un véritable homme de gouvernement, sait se mettre au-desus de quêtions personnele et travailler, malgré
tout, pour l’harmonie et la coopération de
nations.
Le général Feng, a affirmé M. Mott,
n’et pas le renégat chrétien qu’on a prétendu. Sans doute, à un certain moment,
il ,a parlé du régime bolcheviste en terme
favorables. Mais on peut se tromper dans
le domaine de l’économie politique et être
pourtant chrétien. «Feng est un homme
sincère. Je suis persuadé qu’ü n’a pa.3
renié son Maître et qu’ü ne le reniera
pas». Tout récemment encore, le général'
Feng a fait traduire en chinois le ddrnier
livre de John Mott, et ce volume sert, à
lui et à son état major, de plan pour
leurs études journalières des questions
religieuses.
OOOO-O-O-OOOOOOOO-OO-Q.
CORRESPONDANCE.
'Cetonia Valúense, le 16 mai -1930.
Cher frère, *
J’ai eu te privilège de passer une quinzaine de jours avec ma femme, à Santa-Fè,
capitale de la province du même nom.
C’est une ville qui dépasse les cent mille
habitants, avec lun port magnifique sur îe
fleuve Paraná, où les bateaux d’Europe
viennent charger blé, maïs et autres produits de TArgentine, et du minerai de
Bolivie!.
Quatre dénominations travaillent au sein
de cette ville : baptistes, méthodistes, les
frères et l’Armée du Salut. Pour ne pas
se gêner, ils ont eu la bonne idée d’établir
leurs lieux de culte loin les uns des autres. Quoique le terrain soit dur, l’Evangile a fait des progrès. Beaucoup de thons
ont été tirés du feu (Zach. III, 2). Chez
les Méthodistes, par exemple, où j’ai été
invité à parler plus souvent, j’ai trouvé
des Vaudois, des Suisses, des Argentins,
des Espagnols, des Chiliens, etc., convertis,
pleins de zèle. Les assemblées ¡ne sont pas
nombreuses, mais il y a de te ■vie. Gomme
pour les Corinthiens (1®, I, 26), il n’y a
pas beaucoup de sages, ni beaucoup de
puissants, inî beaucoup de nobles, mais ils
se glorifient dans le Seigneur, qui les a
sauvés.
J’ai profité de mon séjour à Santa-Fè
pour visiter le plus grand nombre possible dé Vaudois. Je ne connaissais que dèux
familles, mais il y én a au moins dix.
Voici, dû reste, c® familles ;
Henri Tcmm, de Rorà, beau-père du pas-
4
teur Lévi Tron, dont la fille CartiilLe est
directrice de l’école du dimanche, et un
fils, Hugo, se prépare pour le mindstère.
Jean Bertin, de Saint-Jean, dont la
femme Joséphine Richard est une vraie
prahnc!. Lui, travaille dans les bureaux du
chemiin de fer.
Paîd Rostan, de Bobi, employé de
douane. H a un fils marié, employé
municipal.
Le cher frère Bertin et Paul Rostan
m'ont aidé «beaucoup pour découvrir d’autres familles et m’ont accompagné quand
ils l’ont pu.
Henri Turin, de Saint-Jean, décédé il y
a un an, à l’âge de 65 ans. R laisse sa
veuve et sept enfants.
J. veuve Catàlin, dont le beau-fils a un
atelier d’autos.
Jean Catalm, libraire, marié avec une
argentine.
François Catatin, employé au port. Sa
femme est italienne.
Joseph Cataiin, dont les enfants sent
aussi employés.
RaÆffe-Tourn : lui, emptoyé de «banque ;
elle, maîtresse d’école.
Estrada-MourgUa, venus d'Alejandra,
ainsi que tous les Cataldns, pour l’instruction des enfants.
Jean Pons, des Fontainœi, de 79 ans, et
son frère François, de 89 ans. Ce dernier
est perclus, à l’hôpital.
H y a, en outre, plusieurs jeunes ; Laurent Toum, petit-fils de D. Pedro Tourn,
de la Balziglia; Jean Catalm, Alexandre
Catalün, Attilia Tron, David Gaydou et
sans doute qudqu’un autre que je n’ai pas
pu dénicher.
Plusieurs familles a,^Stent régulièrement au culte, d’autres moins. Je les ai
invitées à profiter des occasions et à être
de bons Vaudois de la vieille roche (1 Cor.
X, 4).
Je remercie Dieu qui m’a permis dé faire
ces visites. J’en ai grandement joui et les
familles que j’ai visitées m’ont 'aussi manifesté leur joie et leur reconnaissance.
Le Seigneur fera germer la semence répandue en son nom, pour le bien dé ces
âmes.
— A Colonia VaJdense nous traversons
une période d’abondantes pluiæ, comme on
n’en avait plus il y a longtemps, ce qui
est un obstacle même pour les cultes. Les
chemins sont si embourbés qu’on ne peut
presque pas sortir.
— Décès : Catherine Pons veuve Negrin,
de 75 ars, décédé à S. Pedro (Colonia), et
Phüippe Pons, son frère, de 7T_ ans, à Rosario Tala, originaires de Saint-Germain,
et venus en Amérique en 1860 ; Daniel
Saret, de 90 ans, à Saint-Roque (Lavalle) ;
Jacquelme Arnoulet-Bein, de La Tour, de
80 ans, à Sarandi (Lavalle) ; Barthélemi
Fostel, du Villar, de 58 ans, à Tarariras.
Agréez mes salutations fraternelles
L. Jourdan.
Promenade Unioniste
18-25 mar.
Le dimanche 18 mai réunit les jeunes
filles des Unions Chrétiennes du Val, Pélis
sous les châtaigniers du Laus de Bobi ; malheureusement il manquait encore te feuilles aux arbrœ. Là, en face des hautes
cimes, encore recouvertes de neige, nous
entenidîm« le message de M.Ue Marguerite- Turin, présidente du Comité de
Groupe, sur la paix que nous devons avoir
en nous et procurer autour de nous ; de
M-me Tron, qui illustra d’une façon captivante l’exhortation de Saint-Paiü : « Veillez, tenez ferme » ; de M.Ue Meynier qui,
en parlaint des pierres de l’édifice, nous
fit sentir toute notre responsabilité de
chrétiennes et d’ouvrières au service du
Christ.
Le l®r juin, une radieuse journée
réunissait à Rïclaret te jeunes filles des
Unions de la Vallée de la (Jermanasca,
et, quoique en petit nombre, étaient aussi
représentées les Unions du Val Péhs.
Ce ne fut pas sous les châtaigniers, mais
dans une grande salle toute ornée de fleurs
et de verdure que mères, jeunes filles, fillettes, descendues même des hauteurs de
Prali, se réunirent pour écouter les exhortations de M.Ues Marguerite Turin et
Meynier sur le mot : « Pourquoi », et sur
la fidélité au poste que nous occupons dans
la vie vis-à-vis de ncs familles et des jeunes filles qui 'viennent en contact avec
nous.
Soit à Bobi, soit à Riclaret, un thé copieux fut servi et un riche programme
de récitations et chants fut offert par toutes les Unions présentes. Actrices et chanteuses furent abondamment applaudies
pour lés bons moments de gaîté qu’eUes
firent passer à leurs auditrices.
Mais l’heure du départ approche, et
c’est avec regret que l’on se sépare, avec
un « au revoir » à l’année prochaine.
Chargées de flenrs de nos belles monta
gnes et le coeur rempli de reconnaissance
envers M.me Tron et M.lte Vighelmo qui,
avec leurs Unionistes, nous ont reçues
avec tant de chaleur et d'affection, nous
rentrons à nos foyers heureuses de cette
rencontre fraternelle qui mouS a fait sentir toute la douceur d’appartenir à la
grande famille unioniste. M. E. P.
CHRONIQUE VAUDOISE
Poop les sioislpés de Prali et de Massel.
Géom. Paolo Restagno, Torre Peffice, L. 50.
» * *
Fleurs en: souvenir de M.me Thérèse Jahier.M. et M.me Pascal, missionnaire, pour
le Collège, ’L. 100.
« » «
Fleurs en souvenir du chev. Davide Pellegrini, pour 1’« Asile des VieiUards » de
Saint-Germàin :
J. Alfred et Méllalnie Rivoir et enfants, Cupertino (U. S. A.), L. 500.
4: » «
LA Tour. La seduta anniversaria della
Società Studentesca Pra del Tomo avrà
luogo Sabato 14 corrente, alle ore 20.30,
nell’Aula Magna del Collegio Valdese.
SAINT-JEAN L’Assemblée d’Eglise, réunie dimanche 1^ courant, a nommé délégué au Synode, M. le chev. E. Ayassot, et
délégués à la Conférence de District,
MM. Ernest Benecfa, Vincent Morglia et
Renzo Rivoira.
— Dons en faveur de l’Asile des Vieillards. M.me Anita Turin, en souvenir de
sa fidèle Nancy, L. 100 - L’Union des Mères de La Tour, 25 - Pavarin Rœina et
Henri, 10 - Giulio et Elisa Revel, en souvenir de leur amie Nancy Jourdan, 20 Doct. Daniel Turin, 40 - Adèle Rollier, 10
- M. le Commissaire Prefettizio, à l’occasion des noces des Princes du Piémont, 150
- Fries Victor ine, 5.
O O O O O O O O oo 0.0000000 oo
B1BU0TECÄ \IMDESE - TORRE PELUCE.
Coloro che tengono a prestito volumi
della Biblioteca Valdese sono invitati a restituirli non oltre il 25 corrente, perchè
con quella data scadono tutte le malleverie.
La Biblioteca rimarrà chiusa durante il
mese di Luglio.
Torre Pedice, 11 Giugno 1930.
«
Il Bibliotecario.
A /' A A A A A AAA A A AA A A A A
La Semaine Politique.
ITALIE. M. Grandi a fait, au Sénat, un
large exposé de l’action extérieure de l’Italie. Son discours était atteindu avec vif intérêt, c'ar on supposait «bien qu’au lendemain
de la Conférence de Londres et des entretiens de Genève, il aurait à cœur de s’expliquer sur les questions qui préoccupent vivement, à cette heure, ropinion internationale. Le Ministre a traité du problème naval, de la revendication italienne de la
parité avec la puissance continentale la
plus armée, des négociations avec la France,
du pacte de la Société des Nations et de
la politique de sécurité.
—■ Après la séance du Comité permanent du blé, le Gouvernement a décidé de
mettre immédiatement en vigueur la mesure déjà adoptée par le Conseil des Ministres, par laquelle le droit de douane
sur le blé et sur le maïs blanc est porté
à 16 lires 50 or.
— L’amiral Thaon di Revel s’est rendu
à Paris, pour présider une réunion de la
Commission internationale pour l’exploration scientifique de la Méditerranée.
— M. Grandi, ministre des affaires
étrangères, s’est rendu à Varsovie, iiour
rendre la visite faite à M. Mussolini
par M. Zaleski, ministre des affaires
étrangères.
ALBANIE. Le gouvernement albanais
vient de faire savoir qu’il avait décidé de
créer un poste de délégué permanent auprès de la Société deS Nations.
ALLEMAGNE. La police a découvert,
dans un local d’une Association d’extrême
droite, une grande quantité d’armes et de
munitions.
AUSTRALIE. Ou mande de Sydney, que
2.000 ouvriers ont repris le travail dans
six mines. 5.000 ouvriers de neuf autres
mines continuent de chômer.
AUTRICHE. A l’occasion de la représentation sur une scène populaire, à Vienne,
d’une pièce intitulée : « Les mariages se
concluent dans le ciel», le Ministère Public a notifié au régisseur, à l’auteur et
aux acteuTis, qu’ife auront à répondre du
délit de «blasphème.
CHINE. On mandé de Tcheng-Tou qu’un
communiste a poigniairdé le docteur Stubbs,
misBkttinairè anglais. Ce dernier est mort
à l’hôpitai.
EMPIRE BRITANNIQUE. Le gouvernement a publié la correspondance échangée avec le Vatican au sujet des affaires
de Malte. Le Daüy Telegraph commente :
« Les prétentions du Vatican, le gouvernement, en termes énergiques, a refusé de
les tolérer, et on ne saurait S’attendre que
le Cabinet actuel ou un autre gouvernement adoptera une attitude différente ».
— L’hommage rendu à Londres à la mémoire diu général Foch, à l’occasion de
l’inauguration de la statue équestre au
maréchal, est souligné par la presse comme
une preuve de la Solidité de l’amitié qui
unit te nations anglaise et française.
— Le gouvernement a publié un Livre
blanc, exxiosant te raisons du rejet par le
Cabinet du projet diu tunnel sous la Manche. Ces raisons sont d’ordre milàtaïre
surtout.
FRANCE. La catastrophe dia chemin de
fer de Montéreau, qui causa plusieurs
morts et de nombreux blessés, est due à
un attentat criminel. La région est une
des plus infestées d’ultra-communistes.
INDES ANGLAISES. L’agitiation continue de la part des nationalistes. Conformément à la déciigion prise par le Conseil
de désobéissance, le boycottage des magasins européens a commencé. Cependant la
situation générale s’est beaucoup améliorée.
ROUMANIE. Le prince Carol est rentré vendredi dernier, en Roumanie, par
avion. Il a pris contact avec le prince
Nicolas et avec le Président du Conseil.
Dans certains milieux roumaitaB, on était
préparé à cette éventualité. On savait
que l’exil pesait au prince. Il a été reçu
avec les honneurs militaires et a été proclamé roi.
SUISSE. Immédiatement après sia session extraordîitaire, qu'eUe va consacrer à
l’examen du rapport de la Commission
d’enquête britannique p'our les évènements
de la Palestine, la Commission des mandats s’occupera du rapport sur la Syrie.
Sous le titre : « Une injustice et une
imprudence», le Journal de O&rtève critique fortement la manière d'agir du gouvernement britannique qui veut restreindre le nombre des juifs désireux d’entrer
en Patetine. Pour faire de la Palestine un
vrai foyer juif, les israélites ont dépensé
plus de 40 millions de livres sterling,
TURQUIE. La situation économique du
pays, stationnaire depuis deux ans, à la
suite des perturbations qui ont anémié te
marché, s’est subitemeint aiggravée et traverse, aujourd’hui, une crise des. plus aiguë. La presse toute entière s'e fait l’écho
dÎLin mal'aise qui empire chaque jour.
...." '
Abonnements payés et Dons.
{Le €don^ est entre parentheses'^.
1930 ; Mumentlialer Richard G., Catania (2) Arnaldo Pons, Aosta, 1930 e 1031 - Jrwalta, Id. Rostan Maria, Torre Pellice - Reynaud François, Pramollo - Duvoisin Alice, New-York (4)
- Grill François, Id. (4) - Favat Paolo, Bobbio
Pcllice - Avvocatessa Poët, Pinerolo - Jahier
Iléli, PramoUo - Jahier Jules, Id. - Long Jacques, Id. - E. Doniaine, New-York - Henry
Riroire, Id. - Henry Ghigo, Id. - Louis Martinat, Id. (6) - Marie Loiwe, H. - Josiié Trou,
Id. - Humbert Gay, Watertown, N.- Y. - Henry
Garrou, Eiigiens-ood, N. Y. (G) - Garnier
Fanny, Luserna S. G. - Markt, Wüttheinbcrig,
2" semestre 1930 (3) - Garnier Susanna, Boljbio
Pellice - Rostan Matilde, Torino - Beux Louis,
Ma'iiseille (5,60) - Prof. Eugenio Davit, Mon- ,
dovi Piaz'za (5) - Enrico Corsaui, N apoli (5)
- Griot Pierre, S. Germano - Soulier Ilda, Pramolilo - Rostain Madeleine, Gréemx, Basscs-AI-'
pes (39) - Rloca D., Pinerolo (5) - Theiler
Aristide, Torre Pellice - Carola Jean, Paris -■
Richard Philippe, Norfolk, et 1931 (8,55) J. Pierre Tron feu Pierre, Rodoietto (2) - Ri-.
’’'voire MlaTie, Pinerolo (2) - Carlo Pons, S. Secondo (i2) - Pasquet Ida, M. (3) - Bounous«
Elena, S. Germano (:5) - Hoëlin Giacomo, 'Bus-'
soleno - Richard Madeleine, Prali - Peyrot Ly-'
die, Faetto - Peyronel P. Silas, Riclaretto (2)«
- Salomon Henriette, Luserna S. Giovanni
Mai'an Luigia, Torino - Pascal J. Pierre, Salse
- Pons Susanne, Rodoretto,- 2° semestre 1930 o
1« 'Semestre 1931 - Chambon Michele, Inverso
Pinasca (2) - Ribet Enrico, Pomaretto (2) '■*
Genre Susanna, Id. (A suivre).
lostitmioiis nospitaiiies Vasises.
Nous avons encore reçu, comme fleurs ^
en 'souvenir du regretté chev. D. Pellegrini, te dons suiyants : Doct. Maurice;
PeTegrini, L, 200 - M.me Anna MucchiRœsj, 50 - Prof, et M.me Aninibale Pastore, 50 - M.me Clémentine MaggioreTurin, 50 : le tout pour l’Orpheliinat.
Società Anonima Pennelli, pour le Re^
fiuge, L. 250.
SIS s» si:
Reçu pour l’Orphelinat, de la part des
EglteeS, à l’occasion des collectes du moîg.
de mai : Union des Mères, La Tour, L. 50
- Réunion des Mères, Prarustin, 37 ; Coi-j^
lecte à l’église, 77,35 - Rodoret, 25,
Juies Tron, directeur-responsable
Terre Pelüce - Imprimerie Aipsns
Les f amilles MALAN, DI FRANCESCO,
SCHOCH, annoncent le départ pour le cid
de lewr hien-aimé
FRITZ MflLflN
liieutenant-Colonel de l’Armée du Salut
déàédé à Grandson (Suisse), le 26 mai 1930.:
« J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai
gardé la foi ». 2 Tim. IV, 6.
L’Avvocato STEFANO PEYROT
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prcKsto ^ifli Uffici della Finanza dello Stato.
Riceve in modo corto osni siornafa di Venerdì.
L'Ufficio è sempre al corrente delle più recenti disposizioni di legge
CHEMIN DE FER — HORAIRE DU ^5 MAI ^ 930.
Torre Pellice P- 4,55 6,27 8,05 12,JO 16,45 19,55 21,—*
Pinerolo a. — 5,33 7,05 — 8,41 12,51 17,25 — 20,31 21,36
p- 4,50 5,36 7,07 8,04 8,53 12,56 13,46 17,30 18,56 20,34 21,39
Torino a.' 5,54 6,48 8,16 8,46 9,48 14,05 14,24 18,40 19,48 21,37 22,45
(*) Sostitui.sce nei giorni festivi, dai " Giugno in poi, il treno in partenza da Torre Peilice alie 19,55
Lundi
Torino p- 0,25 5,06 6,43 7,55 9,07 11,10 13,15 17,21 18,20 19,12’^ 20,10
Pinerolo a. 1,30 6,17 7,51 8,35 9,55 12,12 14,21 18,16 19,33 19,50 21,15
p- — 6,20 7,57 — — 12,16 14,25 18,20 19,55 — —
Torre Pellice a. — 7,02 8,36 — — 12,53 15,05 19,02 20,37 — —
(*)..Questo treno trova coincidenza a Pineroio con qiieiio che prosegue da detta stazione aUc ore 19,55.
On cherche une BONNE CUISINIÈRE pour l’Hôpital du Pomaret.
Le Foyer des Unions Chrétiennes de
Jeunes Filles de Milan, cherche Directrice 3.5-45 ans, évangélique, énergique,
bonne ménagère. - Connaissance langues.
— Offres à la Présidente du Foyer D. F. R. - Corso Italia, 8 - Milano.