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Cinqa*nte-d6uxième année.
24 Mars 1916.
N.’"12.
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L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaudoises . Fr. 2,50 — Italie ....
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commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 centimes,
ne seront pas pris en considération.
Que tontes les choses vraies, honnêtes, jastes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE: La voie du Salut — Prière
pour la paix — Courrier Anglo-Américain — Coriespondance — De ci et
de là avec nos ofi&ciers — Nos oeuvres
de bienfaisance •— Chronique vaudoise
— Nouvelles politiques.
LA VOIE DU SALUT.
LE PARDON.
Chacun connaît le nom de Lincoln, le
président des Etats-Unis qui a proclamé
l’abolition de l’esclavage. Lors de la
guerre civile qui ravagea ce pays pendant qu’il était président, un homme,
qui appartenait aux Etats du Sud, fut envoyé comme espion dans l’armée du Nord,
On ne ménage guère les espions quand
on peut les découvrir. Cet homme fut
pris, jugé et condamné à être fusillé. En
attendant, il était enfermé dans un corps
de garde et nourri par les soldats ; chaque
fois qu’on entrait dans sa cellule, il répandait des flots d’injures contre Lincoln,
on aurait dit qu’il passait ses nuits à en
inventer de nouvelles. Les soldats en
Turent si indignés qu’ils auraient voulu
lui couper les vivres et le laisser mourir
de faim. Ils pensaient qu’il le naéritait
bien.
Le moment fatal approchait, lorsqu’un
officier entra dans sa cellule. Le prisonnier, plein de rage, crut qu’on venait le
chercher pour l’exécution. Au lieu de
cela, l’officier lui présenta le pardon de
Lincoln. Il lui dit qu’il était libre, qu’il
pouvait retourner vers sa femme et ses
enfants, que 1e président trouvait qu’il
y avait assez de sang versé.
Le prisonnier, qui était auparavant
rempli d’amertume et de colère, se tranquillisa soudain et dit: Quoi I Lincoln m’a
pardonné ? Pourquoi cela ? Je n’ai jamais dit du bien de lui ! L’officier répondit: Si vous étiez puni comme vous
le méritez, on vous ferait fusiller; mais
quelqu’un a plaidé votre cause auprès du
président et a obtenu votre pardon; vous
êtes libre maintenant.
■' Cet acte de bonté, cette grâce, brisa le
coeur du coupable et, depuis lors, Lincoln
n’a pas eu un homme qui lui fût plus
attaché.
Cet homme n’avait pas mérité son
pardon. C’est précisément le caractère
de la grâce de Dieu; elle est imméritée.
Elle apporte gratis à tous les hommes le
pardon que Jésus-Christ nous a mérité.
Si vous voulez accepter la miséricorde
que Dieu offre, qui que vous soyez, vous
pouvez l’obtenir gratuitement. Cet espion n’a pu recevoir le pardon que com*-^
me une grâce. Qu’est-ce que Lincoln aurait pensé de lui si ce condamné lui avait
fait dire: Je voudrais bien être pardonné;
ne voudriez-vous pas m’accorder le pardon ? Je ne puis pas-faire grand’chose
pour vous, mais voici quelques sous en
échange desquels j’espère que vous m’accorderez ma grâce. Voilà pourtant ce que
font beaucoup de gens. Ils offrent à Dieu
leurs prières, leurs dévotions, leurs bons
sentiments, leur honnêteté, espérant
qu’en échange. Dieu leur accordera le
pardon ; tout cela ne vaut pas mieux que
les quelques sous du prisonnier et tant
que nous voulons payer Dieu d’une monnaie quelconque, nous ne recevons rien.
Si donc nous sommes perdus, ce ne sera
pas parce que Dieu ne nous aura pas
offert son pardon, mais parce que nous
n’aurons pas voulu l’accepter comme une
grâce.
Combien de peine nous avons à comprendre cela I Nous n’avons rien à offrir
à Dieu. La seule manière d’obtenir un
don, c’est de le recevoir comme don. Si
nous travaillons pour l’obtenir ou que
nous essayons de le payer, ce n’est plus
un don. Or Dieu donne le salut, il ne le
vend pas.
Il nous a gratuitement accordé sa grâce
en son Fils bien-aimé. C’est en Lui que
nous avons la rédemption par son sang,
le pardon des péchés, selon les richesses
de sa grâce qu’il a répandues avec abondance sur nous (Ephés. i, 6).
Il vous a pardonne toutes vos fautes
(Coloss. I, 15).
Quiconque croit reçoit le pardon des
péchés par son nom (Actes x, 43).
Je vous écris, disait Jean, parce que
vos péchés vous sont pardonnés par son
nom (1 Jean ii, 12). VAurore.
PRIÈRE POUR LA PAIX.
Oh ! si tu déchirais les deux et si tu
descendais pour apporter la paix aux
enfants des hommes 1 Seigneur, écoute I
Seigneur, regarde et aie pitié 1 Un esprit
de méchanceté et de discorde est entré
dans le cœur des hommes. S’étant élevés
contre tes commandements, ils se sont
écartés du chemin de la paix. C’est pourquoi le jugement est tombé sur eux. Ils
ont semé le vent et ils récoltent la tempête. Ils ont changé la droiture en injustice, écrasé l’innocent, et méprisé ta
loi. Ils t’ont bravé dans le cœur en disant: « Dieu s’inquiéterait-Il de ces choses et le Tout-Puissant y prendrait-D
garde ?
Ah ! Seigneur, jusques à quand cet
état de choses se prolongera-t-il ? Jusques à quand la terre sera-t-elle abreuvée
de flots de sang ? Jusques à quand les
sentiments de fraternité seront-ils étouffés sous le souffle de la haine ?
Avance ta main. Seigneur, afin que
J’œuvre de destruction et de mort s’arrête parmi les nations et que cessent les
pleurs et les gémissements parmi les humains:
Afin que la bienveillance et la bonne
foi se tendent 1a main et que la justice et
la paix s’entrebaisent;
Que le droit reste le droit et que tous
les cœurs bien disposés s’y soumettent
avec empressement;
Que ton soleil se lève sur une génération meilleure et que ta connaissance se
répande de plus en plus dans notre pays;
Que la terre entière ploie le genou devant ta; majesté sainte et que les peuples
païens eux aussi entrent dans tes voies;
Que ton nom soit sanctifié;
Que ton règne vienne;
Que ta volonté soit faite sur la terre
comme au ciel.
Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire aux siècles
des si|cles. Amen.
COURRIER __ : : .
Troi# ministres d’Etat, c’est à dire M.
Mc Keñna, M. Long et Lord Kitchener,
en s’aiÿessant au peuple anglais, plaident awc ardeur la cause de l’économie.
Le lux^doit être aboli, tout ce qui n’est
pas pl» que nécessaire doit être laissé
de côtâf même dans la nourriture il faut
savoir faire de l’économie. Le peuple anglais éiSll dépenser largement,, mais il
sait aussi et surtout être pratique. Or la
guerre actuelle demande des sacrifices
auxquels on ne doit pas et on ne peut
pas se soustraire.
— M.me James Stuart, la veuve du
célèbre champion des droits de la femme, vient d’être élue comme diacre dans
son Eglise à Norwich.
— Le célèbre docteur Aked, qui ne
jette pas de profondes racines comme
pasteur régulier d’une Eglise, vient d’envoyet sa démission comme pasteur de
l’Eglise congrégationaliste de San Francisco, prétextant son occupation comme
membre du Conuté, formé par M. Ford,
pour obtenir la paix en Europe.
— L’armée du salut, en temps de
guerre, trouve un terrain très favorable
en Russie, où elle a déjà fondé deux refuges et où elle travaille ardemment
parmi les soldats.
— Sir Samuel Woij, d’Adélaïde, a montré sa catholicité dans son testament. Il
a laissé une partie de sa fortune aux méthodistes, mais il n’a pas oublié ni la
société Biblique, ni la Société missionnaire de Londres, ni la Mission du Soudan, ni l’Eglise anglicane, ni l’Eglise de
Rome, ni l’armée du salut, ni la francmaçonnerie, ni les Universités d’Australie.
— A Hong-Kong se trouve un prédicateur célèbre, le rév. Kirk Maconochie,
lequel soutient le principe de la non résistance, c’est à dire qu’il faut se laisser
envahir par l’ennemi sans lui résister. Il
soutient aussi le même principe au point
de vue de la question économique. Après
la guerre on aurait grandement tort de
se liguer contre le vaincu. — Nous admirons cette noble largeur d’esprit, mais
nous doutons fort que l’Evangile puisse
imposer une telle ligne de conduite.
— Le congrès des Eglises Libres s’est
ouvert à Bradford sous la présidence du
docteur Shakespeare, lequel dans un
puissant discours, a plaidé l’union des
Eglises Libres. Cet idéal est grandiose et
noble, mais est-il réalisable ?
— M. Shauss, de New-York, vient de
donner la somme de 2 millions pour secourir les malheureux Juifs, victimes de
la guerre. M. Shauss, originaire de la
Bavière, a initié une quantité d’œuvres
à New-York, ayant pour but la bienfaisance. 11 a initié, entre autres, l’œuvre
du lait stérilisé à distribuer aux pauvres,
en sauvant ainsi des milliers d’enfants.
— Philippe Boaxe, soldat anglais,
ayant été converti sur le champ de bataille, avant d’engager un autre combat,
a demandé le baptême par immersion.
Comme il fallait marcher au feu, on a
mis à sa disposition la chambre des bains,
et quelques minutes ont suffi à deux pasteurs baptistes pour consacrer ce soldat
au service de Dieu.
^ CORRESPONDANCE.
La\isaiine, le 16 Mars 1916.
Monsieur C. A. Tron,
Modérateur-adjoint de l’Eglise Vaudoise
Torre Pellice
Cher Monsieur Tron,
J’arrive à Lausanne après une semain e
à Turin et un bon voyage. Permettez-moi
de vous demander l’hospitalité dans
l’Echo pour ces quelques lignes:
Tant au nom de mon ami Delattre
qu’au mien, je tiens à vous dire, ainsi
qu’à vos chers collègues et à tous les amis
qui nous ont si cordialement accueillis,
combien nous avons été touchés de votre
accueil. 11 nous a été au cœur et nous en
garderons un souvenir profondément reconnaissant envers Dieu et envers vous,
et le désir de rester en relations avec
vous tous, avec l’Eglise Vaudoise et ses
pasteurs. Qui sait, peut-être le Seigneur
permettra-t-il que nous revenions au
sein de vos Vallées soit pour un voyage,
soit peut-être pour un séjour un peu plus
prolongé dans telle de vos paroisses.
Nous avons été heureux de rencontrer
de divers côtés le sentiment du besoin
d’une action plus profonde, plus intense
et plus générale de l’Esprit de Dieu dans
votre Eglise. Nous avons été encouragés
en constatant les éléments de vie qu’elle
renferme et le merveilleux instrument
de travail que le Seigneur a préparé pour
vos paroisses par ces nombreuses réunions de quartiers, généralement fréquentées..., qui pourraient l’être mieux
encore et qui surtout pourraient devenir
autant de foyers de vie spirituelle, autant de centres de prières, d’étude mutuelle et familière de la Bible... Mais il
faut pour cela que l’Esprit de Dieu vienne
souffler sur chacune de vos paroisses
pour le réveiller et y réchauffer la foi et
la consécration.
Vous vous joindrez à nous, n’est-ce
pas chers amis, pour demander au Sei
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gneur qu’il accomplisse ce miracle, qu’en
réponse à la foi de ses enfants, unis dans
une prière persévérante. Il baptise successivement de Son esprit chacune de vos
paroisses. Il y va de l’avenir de vos Eglises, de votre peuple, du rôle que vous
pouvez jouer dans l’évangélisation de
l’Italie et de vos colonies vaudoises à
l’étranger. Ayons foi dans la fidélité de
Dieu et dans Sa puissance.
Si nous avions pu prolonger notre séjour durant quelques semaines, le travail
qui nous paraîtrait le plus utile eût été
de concentrer tout notre effort sur une
même paroisse en faisant successivement dans chaque réunion de quartier
une série de réunions de manière à y travailler sérieusement en profondeur. Une
seule paroisse où le feu du Saint-Esprit
s’allumerait ardemment, pourrait avec
le temps devenir un moyen de bénédiction pour toutes les autres.
Pour prolonger dans la faible mesure
de nos forces notre travail, nous avons
l’intention de mettre prochainement en
vente dans la maison de Monsieur Coïsson, à Torre Pellice, quelques volumes
qui nous paraissent particulièrement piopres à réveiller et à fortifier votre foi et
votre zèle, notamment les trois suivants:
Simples entretiens sur la prière, par Gordon — Histoire du Réveil d’Oxford, par
Henri Besson — Vie du missionnaire
Hudson Taylor. — Ces trois livres ont
déjà fait beaucoup de bien et nous espérons qu’il en sera de même aux Vallées.
Profitez-en et aidez-nous à les répendre,
s. V. p.
Que le Seigneur nous garde unis en
Lui dans l’attente du bien qu’il veut
encore nous faire et du revoir que nous
lui demandons de nous accorder.
Votre fraternellement dévoué
Gustave Bugnion.
♦ ♦
Extrait d’une lettre d’un sous-lieutenant qui se trouve au front, en première
ligne:
« ...Souvent dans la nuit, lorsque je
fais mon tour d’inspection, j’entends
causer sous une tente et je m’arrête. Je
suis un instant la conversation. Ce sont
deux soldats qui causent de leurs familles, se racontant leurs intimités dans les
ténèbres de la nuit pour ne pas s’endormir, pour se donner mutuellement du
courage 1 Pauvres gens ! Alors parfois,
j’entends prononcer les mots; «Ma
mère... », « ma sœur !... », et je soulève
la toile qui les abrite: « Siamo pronti, ragazzi ? ». Et du fond de leur tente sort
un « Signor si ! » qui d’un lâche ferait un
héros I Et d’un bond ils se lèvent et empoignent le fusil qui gît à portée. Alors,
je les arrête: « Va bene, per più tardi 1 ».
Ah 1 quelle force d’âme, quel esprit de
renoncement, quelle sûreté de soi-même
dans ces deux mots: «Signor si!». Et
quand Je pense que ce n’est pas seulement pour m’assurer qu’ils ne dorment
pas que j’entre dans leur tente pour leur
demander s’ils sont prêts ! Les instants
où cette phrase a une importance solennelle ne sont que trop fréquents et ils ne
peuvent savoir si cette fois-là n’est pas
la bonne ! Et cependant c’est; « Signor si».
Demain, cette nuit, dans un instant
même, je puis devoir leur demander s’ils
sont prêts, et devoir les conduire au combat, c’est à dire à la mort; et néanmoins
ce sera aussi cette fois-là que du fond de
leur tente sortira un: « Signor si ! » nous
sommes prêts ! Prêts à quoi ? À descendre en seconde ligne pour un repos bien
mérité ? Au combat ? À la mort ? Ils
n’en savent rien; cependant: «Signor
si ! » et ils empoignent l’arme.
Ah ! vous pouvez rester tranquilles en
Italie, vous jeter le soir dans les bras de
Morphée; ici sur les hauteurs de la terre
conquise, on ne dort pas, on veille I Ils
peuvent venir nous trouver, nos voisins,
nous sommes là pour les recevoir:
— « Siamo pronti, ragazzi ? ».
— « Signor si 1 ».
—■ « Avanti ! ».
— « Signor si ! ».
Tu peux dormir, chère patrie 1
Nous les attendons nos voisins, qu’ils
viennent crier leur « Hourra ! »; nous
sommes là, l’arme au pied, prêts à l’empoigner pour vous défendre ».
Guido Revel.
De ci et de là avec nos officiers.
Dans la petite ville de G..., j’ai Thon
neur d’être présente au général d’artillerie Paolo Sodani. Vraiment j’ai le cœur
qui bat fort fort dans la poitrine, car je
ne suis guère habitué à fréquenter les
généraux, et ses yeux brillants qui vous
passent de part en part n’étaient guère
faits pour m’encourager. Seulement,
voilà, quand il sut qui j’étais, un pasteur
de l’Eglise Vaudoise, à lui si chère, un
sourire de bonté infinie se répandit aussitôt sur sa figure et je me sentis immédiatement at home. C’est non seulement
un bel officier, mais c’est surtout un excellent chrétien et officier de mérite. J’ai
entendu faire ses éloges à la « mensa » du
quartier général du Comando Supremo
et à celle de l’Intendance générale, auxquelles j’ai eu l’honneur d’être invité. Je
l’avoue franchement, ces louanges à un
général évangélique m’ont fait tout autant de plaisir que si elles m’avaient été
adressées à moi-même.
Un jour, qui vois-je arriver à la mensa?
Le major Ribet, et un major Ribet toujours jeune, gentil, souriant, tel qu’il
était vingt ans passés. Et pourtant il en
a déjà entendu des obus passer en sifflant au-dessus de sa tête... Dieu veuille
que son courage ne lui soit pas fatal et
qu’il puisse être rendu sain et sauf, à la
fin de la campagne, à sa famillette qui
l’attend...
Un jour, je reçois la nouvelle que mon
ami le capitaine Constantin, de Prarustin, a été à moitié assommé par une
bombe d’aréoplane. Tout effaré je file
sur le front à toute vitesse et je trouve
mon ami tranquillement assis à sa table,
je ne dirai pas fumant sa pipe ni son
demi toscan, mais faisant pacifiquement
son travail de commandant du quartier
général de la ... division. Un conseil: Ne
croyez pas à tous les bruits qui passent.
Un autre jour je file sur S. P. sur l’I.
cherchant un soldat que je retrouve, oui,
mais hélas ! dans le cimetière. Dans la
rue, pleine d’une sale boue... en a-t-on
déjà rencontré de la propre ?, je vois
venir un officier, un capitaine. Tiens ! je
me dis en le fixant, mais il me semble reconnaître cette binette-là... Je saute à
bas, je file à toute vitesse sur mon indi
vidu et je lui applique une accolade numéro un, à son grand ébahissement, cai
il ne me reconnaît pas et son visage ex
primait si durement ces paroles : Ai
girlou ? C’était, en un mot, le capitaine
Capellini de Rome, mon ancien condisciple de l’Ecole de Théologie de Florence.
Quelle après-midi délicieuse, malgré la
boue, le manque de confort et les rares
obus I
J eus aussi le bonheur de rencontrer
la major-médecin Armand-Hugon, fils du
regretté pasteur de Rorà. Après avoir été
pendant longtemps aiutante maggiore
in prima, il est venu diriger une Sezione
di sanità in prima linea. Son hôpital, une
magnifique villa, a été souvent visité par
des bombes autrichiennes, même un 305
s’est dérangé pour lui envoyer une de
ses pilules. En effet, un coin de la villa
est en ruine. Croyez-vous que l’on décampe ? Pas le moins du monde; et le
major vous reçoit sur le pas de son hôpital à moitié en ruine, en souriant comma
s’il était « sotto i portici di Po ». On peut
être brave, très brave, même sans avoir
un fusil en main. Quand on est en bonn*
et joyeuse compagnie, le temps file file
et la nuit vient, et il faut décamper. Mais
c’est plus vite dit que fait. Mon ami, qui
est « comandante di presidio », me permet
d’allumer le petit phare de l’auto, c’est
à dire un lumignon fumant, mais la concession est déjà grande. Je pars, mais
avant de traverser l’Isonzo «sul ponte
di barche », la sentinelle m’arrête et
m’ordonne, parfaitement, m’ordonne d’éteindre, et ce qu’il y a de plus curieux
encore, c’est que j’obéis et plus vite que
ça. On ne badine pas sur le front. Seulement, voilà, il fallait traverser pourtant,
et le pont était un peu plus large que
l’auto. Mais ne voilà-t-il pas que les Autrichiens viennent à* mon secours e j
éclairant ma route, par instant, « coi
fasci luminosi dei loro riflettori ». Ils ne
tirèrent pas pourtant, ils respectèrent
mon insignifiance. Merci !
Le chauffeur est habile, mais à chaque
instant je me disais: Tombons-nous ? Ne
tombons-nous pas dans l’Isonzo ? Dieu
merci, non seulement nous ne précipitâmes pas dans l’Isonzo, mais pas même
dans un fossé. À deux kilomètres de distance nous pûmes allumer et alors tout
était bien.
La « bora » soufflait et elle était glacée,
mais bien entouré de mon excellente pelisse, je m’en moquais pas mal. Au-dedans de moi je bénissais le nom de Mademoiselle L. Nœrbel, de Milan, qui me
l’avait envoyée. Ce soir-là j’étais content,
malgré tout, car j’avais le sentiment d’avoir fait un peu de bien. En m’éloignant
du grondement sourd du canon et en
pensant à tous ces frères qui restaient
là-bas dans la boue, sous la pluie, sous
la mitraille, dans un danger constant, et
tout cela par amour pour l’Italie, pour la
justice et la liberté, je me sentis ému et
je m’agenouillai dans mon auto roulant
à grande vitesse, pour prier notre Père
céleste pour eux. (A suivre).
E. Bertalot, aumônier év.
NOS ŒUVRES DE BIENFAISANCE.
Nous avons sous les yeux quatre rapports qui attendent depuis longtemps
quelques mots pour nos lecteurs.
C’est d’abord l’Istituto Femminile Valdese de Vallecrosia. Ce rapport, imprimé
en langue anglaise s’adresse, cela va sans
dire, à nos bienfaiteurs de l’étranger.
Grâce aux efforts du docteur Miller et
de M. Billour, le buildig fund s’est clos
avec une encaisse. Nous avons ainsi,
maintenant, à Vallecrosia, un immeuble
qui se prête admirablement au but qu’il
se propose. Le Seigneur a aussi largement pourvu au maintien des 54 jeunes
filles qui se trouvent dans le Home; on
a pu clore les comptes sans déficit. La
Société de couture qui a pourvu une quantité d’articles utiles, l’école qui a préparé
les élèves, n’étant en rien inférieure aux
autres de ce genre, l’arbre de Noël préparé
avec amour, tout indique la bonne marche de ce Home qui est si utile. Les dépenses se sont élevées à frs. 20.879, mais
les recettes permettent un boni de
frs. 1142,90.
— Le 14.me Rapport della Casa Italiana delle Diaconesse di Torino s’ouvre
par une splendide photographie, très
ressemblante de M. David Pegrot, directeur de cette maison, enlevé à cette œu
vre qu’il aimait beaucoup, dans le courant de l’année 1915. Le rapport mentionne ensuite la consécration de trois
diaconesses: sœur Ida Bert, sœur Marguerite Grill et sœur Jeanne Peut, qui
•ut lieu au Pomaret, le l.r novembr*
1914. Il y a actuellement trois novices,
qui se préparent pour l’œuvre qui les
attend. Actuellement la Maison des diaconesses de Turin occupe les postes de
Turin, de Saint-Jean, de Saint-Germain,
de Milan et de Gênes. Grâce à un don de
M. Allen, de Sheffield, une somme d*
13.000 francs a été mise à part pour l’avenir et le développement de l’œuvre. En
attendant que le Comité prenne une décision définitive pour la nomination du
nouveau directeur, M. le pasteur Aug.
Jahier, du Villar, a été appelé à occuper
provisoirement cette place.
— Le Rapport annuel sur l'Asile des
vieillards de la paroisse de Saint-Jean,
constate avec reconnaissance que, malgré l’année difficile, à tous égards, on a
pu clore les comptes sans déficit. MM.
David Albarin et J. D. Cougn s’étant
retirés du Comité directeur, ils ont été
remplacé par MM. le chev. Léopold Bounous et Vincent Morglia, en assignant à
ce dernier la charge d^ directeur, et conférant à M. le docteur Daniel Turin celle
de secrétaire-caissier. Le rapport remercie les membres démissionnaires qui
avaient travaillé à la bonne marche de
l’Asile et rend un excellent témoignage à
la Directrice. L’Asile, qui recouvre actuellement 13 vieillards, a eu une recette
de francs 6.104,44, et une sortie de
francs 5.118,55 laissant une encaisse à
nouveau de francs 985,89.
— Le Rapport sur l’Asile des vieillards
de Saint-Germain, est consacré en grande
partie à l’inauguration du pavillon Mrs.
J. S. Kennedy, qui eut lieu dans le courant du mois de mai de l’année dernière.
Grâce à la générosité de cette bienfaitrice de l'Eglise Vaudoise et de l’œuvre
qui se poursuit parmi les Italiens, surtout à New-York, nous avons pu clore
les comptes de cette nouvelle bâtisse
sans déficit. Une photographie, très réussie, de notre bienfaitrice et celle du pavillon qui portera son nom ornent gracieusement le rapport de cette année.
Nous avons actuellement dans l’Asile de
Saint-Germain 53 vieillards, sans compter le personnel de service. L’immeuble
étant la propriété de la Table Vaudoise,
le Directeur a prié MM. les pasteurs B.
Léger, A. Jahier, A. Comba, avocat J.
Gay et l’ancien Monnet, de bien vouloir
être ses conseillers. Les dépenses se sont
élevées à frs. 11.667,77, tandis que les
recettes ne sont que de frs. 10.359,75,
laissant un déficit de frs. 1.310,02. — Le
rapport exprime à sœur Marianne et aux
amis bienfaiteurs de l’œuvre sa plus vive
reconnaissance.
CHRONIQUE VAUDOISE
ÀCQUI, M. Messina nous écrit que,
dans cette ville, lors de la mort d’un chef
mécanicien qui était évangélique, il eut
l’occasion d’annoncer l’Evangile à une
foule énorme, accourue à la sépulture.
BRESCIA. Le Foyer du soldat marche
admirablement. Les conférences données
par M. A. Simeoni, l’après-midi, dans
notre temple, sont suivies par une nombreuse foule.
COAZZE. M. Marauda rend le meilleur
témoignage aux frères, de cette Eglise
qui s’est accrue de cinq nouveaux membres. M. Marauda est aidé dans cette œuvre par nos frères de La Tour, qui se rendent chaque quinze jours dans cette localité.
3
V
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE.
Le lieutenant M. Léog Tron, l’officier
Charles Rostan, le sergent Marco Vinay
et le soldat Idino Donini envoient leurs
•alutations et remerciements.
— Dal fronte, 5-1-1916.
Egregio Sig. Tron,
I sottoscritti, dal più profondo del
cuore, ringraziano il Comitato di Prarostino pel dono spedito loro per le feste
natalizie.
Per mezzo del giornale UEcho des Vallées preghiamo la S. V. di trasmettere i
nostri più vivi ringraziamenti per gli indumenti di lana a noi tanto utili.
Salutiamo di vivo cuore tutti, e le no
stre care famiglie, parenti e amici, assi
curandoli della nostra ottima salute.
Ringraziandola, sig. Tron, dell’invio
regolare àeìì'Echo des Vallées, che riceviamo con gran piacere, con affetto le in.
viamo i saluti più distinti.
Caporal maggiore Bertalot En.
RICO e soldato Rivoir Alessandro.
— Zona di Guerra, 7-3-1916.
Spettabile Direzione,
Dopo avere passato quindici giorni in
congedo invernale colla propria famiglia,
parenti e amici, mi son di nuovo avviato
verso la mia destinazione, riprendendo
il servizio affidatomi. Tornando, ho trovato, 0 meglio mi han subito fatto avere
i miei giornali, arrivati in quel frattempo,
tanto L’Echo des Vallées come La Luce,
che leggo volentieri, vedendo le belle notizie dalle Alpi al mare.
Con speranza di ritornare finita... la
guerra se piace a Dio, grazie.
Gradisca i miei cordiali saluti.
Caporal magg. Giov. Long (Pramollo).
— Zona di Guerra, 7-3-1916.
Egregio Signor Tron,
Le mando i miei cordiali saluti e ringraziamenti per la sua gentilezza, inviandomi ì'Echo des Vallées che da due
settimane ricevo, nel quale leggo con
molto piacere ciò che si passa nelle nostre
care Valli ed anche tutte le notizie dei
miei cari compagni che sono più avanti
di me. Vadino a loro i miei graditi saluti,
come pure a tutti i parenti ed amici delle
Valli che ho lasciato vicino al focolare.
Ringraziando Iddio sono in ottima salute, come spero il simigliante di tutti
quanti.
Egre^o sig. Commendatore, gradisca
i più distinti saluti dal caporale
Beux Giacomo.
GIGNOD (Vallée d’Aoste). M. le pasteur P. Chauvie a présidé, dans cette
petite localité, les obsèques d’une sœur
évangélique, âgée de 70 ans. Il a eu l’occasion, surtout au cimetière, de s’adresser à 200 personnes environ, qui écoutérent avec la plus vive attention l’explication de l’Evangile de consolation et
d’espérance.
LA TOUR. Nous avons à signaler deux
nouveaux décès: lundi, le 13 mars, on
confiait à la terre la dépouille mortelle
de Catherine Jourdan née Cougn, décédée
à Chio-Rivet, à l’âge de 70 ans. Une foule
énorme a assité aux obsqèues, présidées
par M. le pasteur en retraite J. B. Bosio.
Samedi dernier nous accompagnâmes
au champ du repos, la dépouille mortelle
de Paul Bonnet, de Costalunga, de SaintJean, décédé à l’Hôpital à l’âge de 68
ans. — Que Dieu console les familles visitées par ces deuils.
MODÈNE. On nous écrit: Nous sommes heureux d’annoncer que M. Amédée
Malan, notre concitoyen, « maestro di
casa » de la marquise Rita Schedoni née
princesse Mamubery, a été récemment
décoré d’une magnifique épingle d’or
avec 1 armoirie de la maison de Savoie,
par Leurs Altesses les Ducs Philibert de
Pistoie et Adalbert de Bergame. Le motif de cette décoration se trouve dans le
patriotisme généreux déployé en maintes occasions dans ces moments solennels
par la marquis« Schedoni, vaillamment
secondée par l’élan patriotique de M.
Malan, noble imitateur de celle au service de laquelle il se trouve.
Nous nous réjouissons avec notre concitoyen d’avoir été l’objet d’une telle
distinction et nous signalons ce fait afin
qu’il puisse servir de stimulant à tant de
jeunes gens qui sont aujourd’hui au service de la patrie qui lutte pour le triomphe de la justice.
SAN REMO. Il Pensiero di San Remo
contient un long article consacré à la
conférence du rév. Ugo Janni sur Mazzini.
En laissant de côté les éloges attribués
au conférencier, nous reproduisons la fin
de l’article:
« Francesco Crispi, in un discorso poli
tico pronunziato a Torino essendo primo
ministro del regno, parlò di Mazzini come
del primo e più fidente assertore dell’Unità italica: «quanti siamo italiani
unitari — disse il grande Ministro —
discendiamo da lui ». Al fecondo apostolato di Mazzini per la risurrezione
della patria rendeva omaggio Vittorio
Emanuele III nello storico telegramma
dettato per l’inaugurazione del monumento dei Mille a Quarto nei giorni luminosi dell’ultimo Maggio. Commemorare
Mazzini oggi, mentre la gioventù d’Italia
riconsacra col sangue suo alla patria le
Alpi nostre è più che mai doveroso.
« E tale commemorazione fece il rev.
Janni l’altra sera. Commemorazione non
politica, ma, diremo, spirituale diretta a
mettere in luce il pensiero religioso d'
Mazzini, misconosciuto da tanti che pur
si dicono suoi discepoli, in rapporto con
l’attuale risveglio spiritualista. Nella
prima parte della sua conferenza l’oratore indicò le cause per le quali il pensiero religioso di Mazzini non venne, dai
suoi contemporanei adeguatamente valutato e quelle per cui oggi può esserlo:
fa un raffronto tra il periodo storico
chiuso con la caduta del potere temporale dei papi e quello che s’inizia caratterizzato dal rifiorire della vita dello spirito e dal risorgere delle idealità religiose.
« La parte centrale e più importante
della conferenza fu dedicata all’esame
della concezione religiosa della vita secondo Mazzini, e all’idea religiosa della
democrazia. Impossibile riassumere in
pochi cenni, l’acuta disamina ch’egli fece
della nozione positivistica ed evoluzionistica del dovere, e l’apologià della nozione del dovere come imperativo categorico della coscienza. Le deduzioni vigorose con le quali egli mise in evidenza
la portata religiosa del dovere furono la
parte culminante della conferenza sottolineata dagli applausi del pubblico, come
pure venne applaudita l’esposizione e
l’apologia della nozione'spirituale del popolo, della sua sovranità, dello Stato,
della politica.
« Da ultimo l’oratore s’indugiò a dimostrare come e perchè Mazzini non abbia
compreso il Cristianesimo a cui non seppe
render giustizia. Dopo una commossa
esaltazione del valore immortale delle
parole di Cristo, egli mostrò come il voto
mazziniano per una trasformazione ed
una nuova sintesi religiosa si vada oggi
compiendo appunto nel seno del cristianesimo per la inesauribile virtù di vita
e di rinnovazione che è nel Vangelo. E
chiuse il suo dire ricordando le parole di
Mazzini — e traendone augurio propizio :
l’Italia è una religione e non può compiere la sua missione che inaugurando e
capitanando una terza èra religiosa per
l’umanità ».
VALDESE. N. C. — Personalia. MM.
Albert Bleynat. du Pomaret. et G. Sab
vaggio. cordonnier, de Grotte (Sicile), se
sont aussi établis à Valdese avec leur
famille.
— Actes liturgiques de l’année
1915. Baptêmes: Martinai Philippe Henri
de Henri et Judith ■ •- Jacumin Magie
Alice de Jean et Celia — Jacumin Roxie
Anna de Jean et Celia — Garrou Jean
Alexandre de Jean Louis et May — Garrou Albert Jean de Henri et Bessie —
Pascal Rosalie de J. Henri et Marie —
Perrou Marie Madeleine de François et
Jeanne — Tournet Antoinette Marguerite de Jean et Jenny.
— Ensevelissement. Pendant l’année
dernière nous eûmes le plaisir d’enregistrer beaucoup de naissances et pas un
seul décès. Mais cette année il nous a
fallu commencer par un enterrement.
Notre frère Henri Vinay, originaire de
Villesèche, nous a laissés le 10 janvier
1916. Il n’était âgé que de 56 ans, mais
il avait passé déjà maintes fois par le
creuset de l’épreuve. Cette fois-ci la maladie l’emporta en quelques jours. Nous
perdons en lui une des personnes marquantes de la colonie, un homme de caractère et un donateur dont l’obole —
toujours anonyme —• ne manquait jamais. Un long cortège lui rendit les derniers devoirs. Le Farmers'Union — dont
il était membre — intervint aussi en
corps et après le service funèbre français, MM. Antoine Grill, président, et P.
A. Bollinger, chapelain, rendirent au
défunt les hommages de la Société, suivant leur rituel anglais, qui est très poétique et symbolique. —■ Nous renouvelons l’expression de notre sympathie à
la famille en deuil. E. H. T.
VILLAR. Un accident vient de plonger dans la tristesse, le deuil et la désolation une famille de notre paroisse. La
famille Costabel, des Rouets, vient de
perdre d’une manière inattendue et su
bite, ses deux plus jeunes fils — Pierre,
âgé de 24 ans, et Albert, âgé de 15 ans —
enlevés par une avalanche, pendant
qu'ils transportaient du bois dans la
Combe des Charbonniers.
Partis lundi dernier, pleins de santé et
d’entrain pour la Brusà, localité proche
du bois où ils travaillaient et où ils
avaient leur pied-à-terre, ils ne sont plus
rentrés en vie au sein de leur famille et
dans leur village. Ou les y a reportés cadavres dans la nuit de vendredi à samedi.
Pendant qu’ils chargeaient leurs traînaux, une avalanche, descendue du
Coumbal d’Ia Lausa, les avait heurtés
et asphyxiés. On les a retrouvés, vendredi, recouverts d’une légère couche de
neige, reposant côte à côte, comme endormis. La mort, qui doit avoir été instantanée, n’avait pas séparé ces deux
frères qui avaient vécu plusieurs années
sous le même toit et travaillé ensemble
pendant les derniers mois de leur vie.
Leur dépouille mortelle a été confiée à
la terre, dimanche après-midi. Une véritable foule, accourue de tous les hameaux
du Villar et de Bobi, a tenu à témoigner
sa sympathie au père et à la mère des
deux malheureuses victimes. Le convoi
funèbre se composait d’environ 600 personnes, qui écoutèrent, émues, les appels
sérieux de la Parole de Dieu et les leçons
solennelles qui se dégagent de cet événement tragique.
Que Dieu soutienne les pauvres parents, brisés sous le coup inattendu qui
vient de les frapper, ainsi que leur fils
aîné, maintenant sergent de la « Sanità »
en Albanie. A. J.
Nouvelles politiques.
L’ennemi a attaqué plusieurs fois nos
positions pour tâcher de trouver un point
faible, mais il a toujours été repoussé
avec pertes. Les duels d’artillerie ont
continué sur tout le front. Dans la val
Sugana et sur l’Isonzo l’ennemi a reçu
des renforts de troupes et d’artillerie.
Contre les positions conquises tout dernièrement du Monte Collo, plusieurs petites attaques ont été repoussées. Malgré
les conditions atmosphériques très défavorables nos braves alpins ont occupé la
position de Forcella Fontaua Fredda
entre le premier et le deuxième sommet
du massif de la Tofana, à 2588 mètres
d’altitude. Des attaques très violentes se
sont répétées contre les tranchées que
nous avions occupées près de San Martino del Carso: l’ennemi a dû se retirer
avec de fortes pertes. Nos positions de
Santa Maria dans le secteur de Tolmino
ont été bombardées avec violence, une
partie des tranchées qu’il avait fallu
abandonner ont été reprises en repoussant de nouvelles attaques: sur une partie de la hauteur de Santa Maria notre
ligne d’occupation avancée a été portée
de 500 mètres en arrière.
Le général Cadorna est parti pour
Paris et Londres, dans le but de prendre
part à la conférence des alliés et au conseil de guerre général. A Paris on l’a
reçu avec enthousiasme: toute la presse
à l’unanimité exalte les grandes qualités
guerrières de notre généralissime. Dans
peu de jours les ministres Salandra et
Sonnino iront aussi à Paris pour la même
conférence. Toutes les questions militaires politiques et économiques qui intéressent les puissances alliées seront
examinées: le résultat de cette entente
sera certainement excellent pour tous,
et nous amènera plus tôt à une paix victorieuse.
La Chambre des députés a siégé tous
les jours, même dimanche, ayant hâte
d’arriver au vote politique. Le ministre
d’agriculture, M. Cavasola, a prononcé
un discours très applaudi, un véritable
succès, pour défendre son œuvre de ministre, en particulier sur la question des
approvisionnements de blé. Les déclarations du Président du Conseil ont précédé
le vote de confiance qui a donné 394 voix
favorables contre 61. Le ministère continue donc son œuvre, sûr de l’approbation de la grande majorité.
L’Italie a l’intention de réquisitionner
les navires allemands internés dans nos
ports. C’est une mesure qui s’impose depuis longtemps.
La bataille de Verdun est entrée dans
une troisième phase, beaucoup moins intense que celles qui ont précédé. Il y acu encore des bombardements très intenses au centre et aux deux ailes, à l’est
et à l’ouest de la Meuse; mais il y avait
moins de cohésion dans les attaques d’infanterie, toujours repoussées. Cinq attaques sanglantes ont été repoussées en un
seul jour devant le fort de Vaux. Après
un mois de combats les Français peuvent se vanter d’avoir remporté une
grande victoire.
Un destroyer français a été coulé dans
la mer Adriatique, probablement par un
submersible autriclüen: une grande partie de l’équipage a péri.
L’amiral Von Tirpitz, ministre de la
guerre allemand, a donné sa démission
pour des raisons de santé. C’.est probablement que rAllemagne a voulu donner
aux Etats-Unis une satisfaction dart?'
l’affaire des sous-marins. La campagne
contre les navires de commerce n’en continue pas moins. Un paquebot hollandais
partant pour l’Amérique du Sud, vient
d’être siluré, à la grande indignation de
la Hollande et des pays neutres. E. L.
Ab. payés et non quittancés.
1915-16: Mat. Co.stabel — J. Gay, StJeau 1915... (16 payé).
1916: Jean Cliaiiforan, Palet, Villar —■
Etieime Allio, ancien, Teynaud, Id. — P.
A. Billour — Abram Ribet, Cbabrans .—
Eni. Pou,s, secrét. — G. Pons, missionnaire
— Jacq. Bertalot, Monett — Et. Balmas, Id.
Pour l’dEcho» des soldats.
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