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Année XIH®
PEIX D’ABONNEMENT PAS AN
Italie....................D. 3
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30 Septembre 1887
N, 39.
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LE TEM
ËCHO DCS VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vous me sereM témoins. Actus 1, 8.
^Sy-Hodo Vaudûis de '1*887. — €orrespondance. — Missions.—Nouvelles religicmea.
—^Souscription. — iiemie ppliligue. — Nnnonces.
Suivant Ifi vérité avec Ifi charité. Er«. iv, 16.
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003
SYNODE VAUDOIS DE 1887
Question du droit de vote à accorder
aux femmes.
Une Commission spéciale chargée
par le dernier Synode d’éludier celle
question, a présenté son rapport. Il
s’agissait ici uniquement des églises
de la mission; qt le df'Qit de,vote
que les deux districts du midi, appuyés
par la Conférence Générale, idemandaient, était-reslreinl aux nominations
de pasteurs, anciens et diacres.
La Commission ( rapporteur Mr.
C. A. Tron j se prononce contre le
ijroil demandé. Ni au point de vue
des données bibliques, ni à celui de
l'histoire de l’église, ni même au
point de vue de'I’utililé et de'l’opporUinilé, celte mesure ne lui paraît*
pouvoir se justifier; aussi propose-t-|
elle le renvoi.
L’un des membres de la Commission, Mr. if. Meille, tout en appcouyant le renvoi, ne voudrait pas qu’il
signifiât l’enterrement définitif iÇlp la
question. Plusieurs des inconvénients
signalés par le rapporteur ne lui
par.aissent pas fondés. Le vote silencieux ne lui semble pas ^contraire au
précepte de Paul; «Que la fqimne
,se taise dans l’église ». ( i ,COR ;XIV,
34-37 et I TiM. Il, 12). ¡Comme ¡la
femme peut choisir son médecin,
qp’elle aitaussi la liberté de eboisir.son
pasteur. L’exercice de ce droit dans qufilques Eglises d’Ecpsse a dpupé de boqs
résultats.
Mr. ,Am5t. Jlfoian; Il n’est pas exact
;,de .dire comme on le fait quelquefois,
.que l’élément masculin est qn minorité d.ans nos églises; sauf deux ou
trois exceptions, c’est je contraire
qui est vrai. Le vote silencieux^est
un demi terme; si la femrrie a le
droit de voter, il faut qu’elle ail)aussi
celui de justifier son vote. Les deqx
choses, ne peuvent se séparer.
Doct. Prochet: Laissons de côté
rargum.çflt biblique. Çaiil ne parle
pas du droit de vole. L’exemple de
2
-306.-,
l’Ecosse a une valeur. Nos sœurs
sonl-elles inlerieiires à celles des
églises du Nord? Je ne le pense pas.
On dit: le vole implique le droit de
te jusiifier par la parole. Quand donc
les hommes éprouvent-ils le besoin
de Jusiifier leur vote ? Le fait est que
bien des sœurs voteraient avec plus
d’inlelligence que les hommes. Je
propose que l’on autorise les églises
qui le désireraient à donner ce droit
à leurs membres du sexe féminin.
Mr. Buffa: Deux districts ont
demandé ce droit qui du reste est
restreint aux nominations. Qu’on leur
accorde celte faculté.
Mr. El Bonnet: Les femmes qui
demandent le vole ne sont pas celles
auxquelles il serait avantageux de
l’accorder et quant à celles qui pourraient être utiles, elles ne demandent
pas h voler et se contentent de l’influence qu’elles peuvent exercer d’une
manière privée. En accordant le droit
de voter, on se met sur une voie dont
on ne voit pas la fin. Une chose devra
nécessairement en amener une autre
et il pourrait un jour nous arriver
au Synode des députesses.
Uï.'H. Bosio: La Bible n’olfre aucune trace du droit de vole exercé
par des femmes. Si l’Evangile a émancipé la femme, il ne l'a pas faite
sortir du rôle plus modeste, quoique
non moins important, qui lui a été
assigné par Dieu. Tel est l’esprit du
Nouveau Testament. Lorsque, dans
certaines églises, la femme a eu la
tentation de sortir de ce rôle en se
produisant en public pour enseigner,
S. Paul a donné sur le nez à cette
tendance malsaine.
Or si Paul défend l’enseignement
public, à plus forte raison aurait-il
défendu le droit de vole qui est plus
important. Le vote est un acte et un
acte de gouvernement.
Au reste, t’utüilé et l’opportunité
de ce droit sont très contestables.
N’oublions pas que nous vivons dans
un pays catholique. Si les Ecossais
ont accordé ce droit, ce n’est pas
ce qu’ils ont fait de mieux (1); et,
quant à nous, ne multiplions pas
inutilement, dans notre législation,
les points dans lesquels les églises
de la mission agissent d’après une
autre règle que leurs sœurs des
Vallées. Ce ne serait pas travailler à
cette unification qui est dans les
vœux de tous.
Mr. J. Tron: Je ne vois pas de
raison suffisante pour qu’on refuse
ce que la Conférence Générale a demandé.
Mr. Calvino: Je regarderais le vole
des femmes comme la juste punition
de la négligence des hommes dans la
pratique de leur devoir comme électeurs. '
Mr. Hochai: Celte question a été
soulevée dans nos églises par des
personnes étrangères à l’Italie. La
femme peut exercer son influence sur
les votations d’une manière indirecte.
(1) Nous avons expliqué la pratique de
quelques églises écossaisses, en l'attribuant
aux égards, parfois excessifs, des anglosaxons pour le sexe faible. Nous aurions
pu également mentionner, comme explication, le fait que le vole n’est accordé qu'aux
femmes qui contribuent régulièrement
pour les besoins de l’Eglise. Au sein d’une
société qui pourvoit à toutes ses dépenses
par des contributions volontaires, on comprend que l’on soit tenté de donner le droit
de vote aux sœurs qui donnent l’exemple
de la libéralité. Nous disons : cela explique;
nous n’enlendons pas dire que l’on soit justiflé en cédant à cette tentation,
H. B.
3
^307
Mr. P. Long: Je ne me fonderais
pas sur la Bible dont la décision ne
me parait pas assez claire. Mais au
point de vue de l’opporLunité je crois
que ce droit serait, dans un grand
nombre d’églises, une vraie calamité.
La discussion se termine par l’approbation, à une grande majorité,
d’un ordre du jour renvoyant à une
époque plus opportune la question du
vote féminin.
Traits caractéristiques du Synode de
4887.
Le Synode de cette année n’a pas
été caractérisé par l’importance des
délibérations qu’il a votées, ni par
aucune de ces discussions que l’on
appellerait en italien campali. Il a
fait sa besogne - qui n’était pas
trop considérable — d’une manière
assez paisible.
Ce qui le distinguera de ceux qui
l’ont précédé c’est qu’il est, dans l’histoire moderne de notre église, le
plus nombreux que nous ayons eu
déjà. Il comptait en effet 110 membres
(c’est par erreur que nous avons im
primé 106) dont 99 avec voix délibérative. Non moins de 86 ont pris
part à la première des nominations.
On peut aussi t’appeler le plus cornfiel puisque c’est le premier dans
lequel les églises de la Mi.ssion, qui
comptent 4005 communiants, fussent
représentées par des délégués laïques
Comme conséquence de la présence
des dix délégués des cinq districts de
l’Evangélisation, le Synode de 1887
a été aussi le plus italien de nos Synodes. Nous disons le plus italien, non pas
par les sentiments de patriotisme qui
demeurent inaltérables et n’ont pas
besoin d’être importés dans nos vab
lées, mais par la langue dont on a
fait usage dans les discussions. Si
jamais on a pu dire , comme le disait
Mr. L. Pilalte, il y a plus de 20 ans,
( Le français s’en va », — c’est bien
cette année. Aussi la plupai't des
actes synodaux sont rédigés en italien
et le compte-rendu officiel devra paraître nella lingua del si.
C’est là une des raisons qui nous
ont induit à donner plus d’étendue
que d’habitude au compte-rendu non
officiel du Témoin. Cependant, comme
toute chose a une fin, il est temps
de clore, non sans avoir rappelé les
agréables heures passées sous le hangar de l’ancien Pensionnat, où ont
eu lieu, comme par le passé, les
agrapes synodales qui tendent à devenir
un vrai complément du Synode. Rappeler les toasts portés à la fin de
chacun de ces quatre dîners de 60
à 70 personnes serait trop long.
A côté du Roi, des amis étrangers,
des administrations, viennent, l’un
après r autre, les noms de ceux
que la distance ou les infirmités
tiennent éloignés du Synode auquel ils assistent par le cœur. Nous
avons toujours trouvé bienfaisant cet
échange de sentiments fraternels, et
c’est sans effort que le terme d’aÿapes
(repas de charité) est venu sous
notre plume.
C^orrcsponbiince
Pomaret, le ?7 septembie
Mon cher Directeur,
Je crois vous avoir dit, il y a môme
assez longtemps, que j’avais une lettre pour le Témoin; vous n’en serez
pas moins surpris en voyant qu’elle
porte une date très vieille que je ne me
suis pas permis de rajeunir. Les quel-
4
398
ques modificalions de forme que je
devais y apporter auraient pu être faites
en fort peu de temps — mais encore fallait-il s’y mettre et c’est ce
dont je n’ai pu m’occuper que ces
jours passés. — Veuillez faire bon
accueil à la lettre de mon vieil ami
et croyez-moi toujours
votre bien dévoué
P. Lantàret.
... le î-l mi(i
Mon cher ilionsiewr,
Il y a un an que j’ ai voulu vous
adresser quelques lignes sur le sujet
dont je vais vous entretenir aujourd’hui, mais après l’avoir essayé pendant toute une semaine, je me suis
persuadé que je n’étais pas encore
assez au clair et j’ai jeté au feu la
feuille que j’avais déjà noircie. C’est
alors aussi que j’avais résolu de
mettre fin à ma pauvre collaboration
à notre cher petit journal.
Ne pas écrire m’a été très facile;
ce qui ne l’a pas été du tout, c’est
de ne pas penser à la question, pour
moi he.s intéressante, sur laquelle
j’avais eu l’idée d’exprimer mon sentiment et de demander les lumières
de ceux dont la profession est précisément de sonder les Ecritures,
puis de les expliquer aux simples.
Voici donc de quoi il s’agit
L’année dernière, le jour de l’Ascension j’avais chanté, entr’autres, ces
paroles de notre vieux cantique (45).
«Il monte au ciel porté sur une nue;
Et tout en lui nous montre sa grandeur;
Sàtah soumis, la mort même vaincue, sont les captifs qui suivent ce
vainqueur*. — Ce n’était certes pas
là préfnière fois que je lisais, o'u
qtfé je chantais ces paroles; mais
jamais, jusqu’alors, je ne m’étais ef
foreé de me représenter le' glorieux
cortège du Sauveur, remontani au
ciel d’oà il était descendu pour
nous racheter. Et que dans ce cortège on dût faire figurer comme
personnages principaux Satan et la
Mort, voilà ce qui, à ce moment,
me fil tressaillir d’étonnement. J’ai
eu beau y penser depuis, il m’a
été impossible de me représenter le
diable et la mort montant au ciel,
même enchaînés à la suite du fils de
Dieu.
Sans doute, le cantique où se lisent
ces paroles e.st l’œuvre d’un homme
et il ne nous est pas proposé comme règle de foi. Mais è’ iî contient
une erreur, Ou ilrté absilrdllê,
pourquoi ne t’à-t-on-pas dès longtemps
rejeté, oh corrigé? Il se fonde pròbablement sur quelque parole de !’Ecrilüre mal comprise et mal interprétée, et cette parole îie peut être
que le verset 18 du psaume 68® que
St. Paul, au V. 8 dtich. IV de l’Epitre aut Ephésieris, applique à
Jésus-Christ. Dans cés dCüx passages,
il est parlé de captifs ou de prisonniers, même d’une multitude captive, que Jésus montant eii haut,
mène ou emmène avec lui. L’auteur
du cantique considérant que les rachetés morts avant l’ascension du
Sauveur, par exemple le brigand
converl'i, Pavaient précédé dans te
ciel, que ses disciples vivants étaient
demeurés sur la^terre, s’est sans
douté demandé quels étaient ces captifs, ou prisonniers emmenés à sa
suite, et il à conclu que Ce ne pouvaient être que les deux grands ennemis dont il avait triomphé Sur la
croix ; en quoi je pense qu’il S’est
trompé.
Je n’ai jamais eu, vous lè savez,
cher monsieur, et j’ai moins queja-
5
mais la prétention d’être ce que vous
appelez théologien, ni savant dans
les Ecritures, et je ne voudrais pas
que ni vous, ni personne, vissiez
quelque présomption dans ce qui précède, ni dans ce qui va suivre. J’ai
pris l’habitude, et je m’en suis toujours bien trouvé, de demander aux
saintes Ecritures elles-mêmes l’explication des passages obscurs et difficiles que j’y rencontre, et je suis
rarement demeuré sans réponse lorsque j’ai longuement et sérieusement
cherché. C’est ce que j’ai fait, pendant un an, pour la question qui fait
l’objet de celte lettre, et si je ne
réussis pas à convaincre un seul des
lecteurs de nqlre feuille, je le suis
pleinement moi-même, ce qui poirr
moi est l’essentiel. Peut-être, se irouvera-l il quelque ami charitable qui
voudra bien, s’il me croit dans les
ténèbres, les dissiper par ses lumières.
Parlant de l’idée qui me parait
juste, que Satan et la Mort formeraient
un triste cortège au ■ Îloi de gloire
rentrant en vainqueur dans la maison
du Père, je vais un peu plus loin et je
dis que nous ne devons pas nous réprésenter les captifs ou prisonniers,
quels qu’ils soient, comme enchaînés
au char du triomphateur. C’est pour
briser les chaînes et non pour en
en forger, que le Fils de Dieu est
descendu sur la terre, et ceux qui
ne veulent pas se laisser affranchir
par lui, demeurent esclaves et sous
le poids de la condamnation. Ces
captifs volontaires et obstinés du pêché, ne sont pas emmenés à la suite
du Seigneur.
Mais, comme il est inconieslable
que le Psalmiste et l’apôlre Pau! parlent de captifs, même d’une multitude
de captifs menés en haut, c’est-à-dire,
non seulement à une certaine hauteur, mais jusqu’au Ciel où ils entrent, à la suite du Roi de gloire, je
me suis demandé tout naturellement :
ces captifs qui sont-ils et d’où sontils venus?
( A suivre }.
Missions
Les derniers synodes des églises
luthériennes et réformées de France,
tenus à Paris et à Saint-Quenlin, ont
décidé qu’on célébrerait une fête annuelle des missions dans toutes les
églises dépendantes de leur juridiction.
Cet usage existe depuis longtemps
en Allemagne, elnous sommes heureux
de pouvoir constater que notre fête
du 15 août consacre aussi, depuis
nombre d’années, une bonne partie
de ses séances aux missions.
La statistique pour l’oeuvre des
missions accomplie au Lessouto pendant l’année 1886-87 constate un
progrès réjouissanl. 11 y a actuellement 2 245 catéchumènes, soit 337
de plus qu’il y a un an, et 5.525
membres d’Eglise, soit 335 de plus
que l’an passé. Le nombre total des
chrétiens est porlé aussi à 7.770, soit
672 de plus que l’année dernière. La
fréquentation scolaire aussi présente
un excédant de 982 élèves sur le total
du dernier exercice.
N’est ce pas là une preuve de l’efficace des prières de nos frères ?
D’autre part il faut pourtant constater une dépression dans le produit
des eollecles faites dans les églises
indigènes. Les dons pour la mission
intéfjfiùre ont subi une diminulion de
fr. ceux pour la mission
6
310
exléi'ieure de fr. 292,10. — La raison
de celle situation doit se chercher
dans la pauvreté croissante du pays.
L’argent y est très rare, écrit Mr.
Germond. « Le prix de la laine a
baissé de moitié. La récolle abondante
de l’année dernière ne trouve pas
d’écoulement, car depuis rétablissement des chemins de fer, les blés
de la Colonie et de l’étranger font
sur les marchés une concurrence désastreuse à ceux du pays».
Monsieur Jacques, le missionnaire
du Sénégal dont nous avons parlé plus
d’une fois dans nos colonnes, vient
de donner sa démission au Comité de
Paris. Quoique sa collaboration à
l’œuvre si difficile des environs de
St Louis ait été de courte durée, elle
n’en a pas moins été marquée par
un progrès important de celte dernière.
C’est à lui qu’est due la fondation de
la station de Kerbala. 11 a semé avec
larmes, près de la tombe de sa compagne,. Puisse un autre serviteur du
Seigneur recueillir avec chant de
triomphe.
H
C'est avec douleur que nous apprenons que le dernier exercice des
complesde la Mission morave se boucle
par un déficil de 25.947 fr, 50 cts.
Missions de Bâle. — Nous avons
reçu le 72™® Rapport annuel de la
Société des Missions de Bâle. Il commence par cette parole du psalmiste:
«Non point à nous. Seigneur, mais
à ton Nom donne gloire! » La Société
a pu ajouter, celte année, un 4™®
champ de travail, le CaiwéroMn (Afrique Occidentale ) aux trois qu’elle
cultive depuis longtemps, savoir l’Inde,
la Chine et la Côte d’Or, où l’œuvre
s’étend de jour en jour. De nombreux
jeunes frères ont offert leurs services
pour l’œuvi e des missions et les moyens
pécuniaires ont été fournis au fur et
à mesure des besoins
L’œuvre de Bâle compte 45 stations
principales, avec 119 missionnaires,
80 femmes et 3 demoiselles missionnaires. Les membres des églises sont
au nombre do 19187 avec une augmentation de 1057 sur l’année précédente. Le chiffre des élèves dans
les écoles s’élève à 7486.
L’œuvre de la Côte d’or est toujours
celle qui engloutit le plus de vies.
« Nous avions perdu, dit le Rapport,
quatre missionnaires pendant les qua
ire premiers mois de Pannée 1886,
et voici que, le 26 août dernier, il
a plu au Seigneur de rappeler à lui,
à la même heure, notre frère Gottfried
Siegle, dans sa 29'"® année et sa chère
compagne, Christine Weisser dans sa
25™® année. Deux jours plus tard,
notre frère J. Mûller fut appelé à
faire le sacrifice de sa seconde femme,
mad. König, qui mourait ainsi peu
de semaines après avoir remis le pied
sur le sol de l’Afrique. Une nouvelle
et bien grande perle a été celle de
M'"® Roth femme de notre ingénieur,
rappelée à Dieu le 26 février de celte
année. El tout dernièrement encore
nous avons eu à déplorer la mort de
Mr. Hanner l’un des directeurs de
notre comptoir et celle de Mr. Blust
chef de nos ateliers de Christiansborg.
Le premier était sorti des erreurs du
catholicisme et le second de celles
la démocratie sociale».
A Chrisliansborg a eu lieu un Synode où se sont rencontrés 150 pasteurs, catéchistes, instituteurs et anciens des quatre stations du pays de
Gan.
7
La mission du Caméroun a débuté
par la mort de Fritz Becker ( 27 décembre ).
La société de Bâle y succède aux
Baplistes anglais, et grâce à un esprit
de largeur chrétienne, le passage a
pu s’effectuer sans grandes diiBcultés
même à l’égard du balpême.
Quant aux moyens matériels, la
Société de Bâle peut clore ses comptes
sans déficit, grâce à un legs de madame Mérian de frs. 200.000 dont les
2^3 ont été capitalisés.
Les dépenses se sont élevées à la
somme totale de près d’w» million
de francs (997.537). La Suisse et le
Wurtemberg sont les deux régions
qui fournissent à elles seules plus
des deux tiers des entrées.
ièouueUee reltgtcuece
Angleterbe. — Mort du Bev. 1^.
Fraser — Nous recevons la douloureuse nouvelle de la mort du Rev
W. Fraser, pasteur de l’Eglise Presbytérienne â Brighton, et grand ami des Vaudois. Tout ce que nous
savons pour l’heure de ce douloureux
évènement c’est que c’est le dimanche
18 courant et dans sa chaire même, que
notre frère a été subitement lappelé
par le Maître. — M. Fraser avait été
très malade au commencement de
l’été; mais on le croyait guéri, si
bien que les trois filles qui restaient
à la maison partirent pour un voyage. Le Dimanche de sa mort, il se
sentait assez bien pour son service.
Après les prières, il fil un baptême,
puis commença à prêcher; mais au
milieu de son sermon, sa voix se
voila, il dit encore-. Farewell (adieu)
et s’affaissa. Des médecins qui étaient
à l’église coururent lui donner leurs
soins, mais il ne reprit plus connais.sance et expira, au bout de dix
.minutes, probablement de rupture
de cœui'. — Cette nouvelle affligera
profondément les nombreux amis personnels que Mr. Fraser compte parmi
nous, et qui se rappellent comment,
à Edimbourg d’abord, puis à Brighton,
sa maison' hospitalière était ouverte
à nos jeunes étudiants, et à nos
collecteurs, et avec quelle activité soit
lui, soit madame Fraser, s’occupaient
de nos oeuvres. La dernière visite du
Rev. W. Fraser à nos Vallées remonte
au Synode de 1883. ~ Nous envoyons
à la famille éplorée les condoléances les plus sincères de leurs amis
Vaudois.
A. Meille.
SOUSCRIPTION en fitveiir <tii kmple de Pniinul
Montani des listes précéd. fr. 977.50
MM. J. Jacques Matthieu » 2,00
J. J. R Tron, pasteur > 5,00
M‘"® Henry ..... Tf 125,00
M.M, Gostabel Elisée, prof. » 11),00
J Vola, avocat . . D 50,00
Giov. Pons, pastore 5,00
François Ghigo, inst. » 2,00
H. Meille, pasteur . » 20,00
J. Romano, pasteur » 10,00
Pascal F » 10,00
Un Vaudois . . . » 50,00
J. P. Meille, past. ém. » 20,00
Total frs. 1286,50
Hcüue |)oÜttquc
Étalie. — Sans désespérer absolument du succès de la médiation de
l’Angleterre, notre gouvernement se
prépare comme si une campagne
d’hiver en Abyssinie était inévitable.
Peut-être espère-t-il qu’à la dernière
heure le Négus reculera devant la
perspective d’une invasion de ses
Etats et d’une lutte sérieuse avec des
soldats dont il a expérimenté la valeur. — La lieutenant général de
San Marzano a été désigné comme
commandant suprême des troupes en
8
.212
Afrique. Salella n’est que major général. Un noyau de troupes recrutées dans les diverses armes sera
placé sous les ordres d’un colonelbrigadier sous la dépendance de San
Marzano. - Il vaudrait mille fois
mieux que l’Italie ne fût pas allée se
fourrer dans ce guêpier, mais puisqu’elle y est,elle doit ne rien épargner
pour en sortir avec honneur; quant
au profil, il est très problématique.
Le choléra est en décroissance très
sensible à Messine, dans le napolitain, même à Rome où sa présence
n’a feil ni beaucoup de victimes , ni
beaucoup de bruit.
On espère que le traité de commerce avec la France sera renouvelé
sans trop de difficultés et à des conditions un peu meilleures que celles
que l’Italie avait eu l’imprudence d’accepter à la stipulation du dernier
traité.
— Il avait bien raison le prince, alors comte de Bismark, lorsque en 4871 , i! s’efforça,
mais sans succès de Gonvaiocre le
parti militaire tout puissant après sa
dernière campagne, qu’il était de
bonne politique de ne pas abuser de
ses ivictoires en humiliant outre mesure la France, et qu’il fallait ne
garder que Strasbourg et une petite
partie de l’Alsace. Après l’incident
Schnàbele, en voici un autre qui sans
avoir la même gravité est un symptôme
allarmanl de l’état des esprits à la
frontière de la France et des provinces
annexées. Un soldat allemand, chargé
de prêter main forte aux gardes forestières a tiré trois coups de fusil
sur des chasseurs français qu’il a pris
pour des braconniers très nombreux,
à ce qu’il parait qui avaient, selon
lui, dépassé la frontière, tandis qu’ils
affirment s’être trouvés à quelques
mètres au moins de la ligne. Un piqueur a été tué, et un officier en
babil bourgeois a été blessé à la
jambe. — Pourquoi lorsqu’on est si
peu endurant des deux côtés n’élève-t on pas un mur, ou une barrière quelconque très visible et très
difficile à franchir en sorte que le
jour où l’on aura quelque velléité
de se voir, on soit obligé de faire
un très long détour. — Les matières
inflammables abondent; d’où viendra
l’étincelle qui allumera un effroyable
incendie ?
Ét'tanae. — Le trop célèbre agitateur irlandais O’ Brien a été condamné à '6 mois de prison, ce qui
lui apprendra peut-être ce qu’il en
coûte à vouloir se placer au dessus
de la loi.
Si le gouvernement et tous ses
agents continuent à déployer une énergie suffisante, mais sans dureté,
le peuple irlandais comprendra peutêtre bientôt que ses ffougueux amis
les parnellisles sonLses jurais ennemis.
lloinnn« di San Gentiane ilhisiinc
È aperto il concorso al posto di
maestra elementare di classe inferiore rurale in questo Comune.
Le aspiranti dovranno far pervenire
le loro istanze documentale a norma
dell’articolo 19 del Regolamento approvato con R. D. 11 ottobre 1885, al
Sindaco sottoscritto,,non oltre il 15
ottobre prossimo.
La nomina sarà fatta a norma di
legge.
Stipendio annuo L.
della scuola mesi 10.
La prescelta dovrà
565; durata
•assumere il
proprio ufficio il 1° novembre prossimo.
■ Sun (iermaiiü-CliiíSutifi , :ì0 seUeitnbre LSK7
rt iSiwtaca
ROST,AN.
Contre l’envoi de 25 centimes en
timbres-poste le soussigné expédiera,
à qui en fait la demande, le Sermon
prêché à l’ouverture du Synode par
Monsieur H, Mbîlle.
DAV. PEYRÛT
(Serre d'Angrogne).
Ernest Robert , Gérant
“igrierol, lmp, Chlaiitore et Mascarelü.