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Chez MM. les Pasteurs; et à
Pimp. Besson à Torre Pellice.
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12 Octobre 1890
Année XXXIV. K 41,
Numéros sé'j^rés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annoncest: 20 centimes par espace
de ligne pour 1 fois — 15 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus.
S adresser pour la Rédaction à M.
N. Touvn, prof., ïbrre Fellice et
pour l'Admniistration à M. Jean
Jalla, prof-, Torre l'elHce.
Tout changement d’adresse coûta
15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
L’EOHO
DES VALLÉES VAUDOISÊS ^
Paraissant chaque Jeudi.
Vous me serez témoins. Aot. I, H. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne. Matt. VI-10.
Sommaire :
Echos de la semaine : à la veille de la guerre
— Le Bicentenaire de nos frères vandois
du Wurtemberg — Evangélisation —
Chronique — Informations — Annonces.
Echos de la semaine
Le canon n’a pas encore tiré. On
négocie encore entre Londres et Pretoria, mais les négociations sont
Conduites de telle façon et acompagnées de tels préparatifs de guerre,
que c’ est à peine si l’on ose encore
garder une lueur d’espoir que la
Paix puisse être conservée ou plutôt
rétablie. Pourtant nous ne voulons
pas encore perdre toute espérance.
L’Angleterre est sensible à l’opinion
publique, et il faut avouer que l’opinion, en général, ne lui est pas
favorable dans cette guerre. Quoi
que l’on puisse dire de l’entêtement
des Bœrs, de leur esprit excessivenient conservateur et réfractaire à
tout progrès, du manque d’impartialité dans leur manière d’administrer
fa- justice et de beaucoup d’autres
torts qu’ on leur reproche, il reste
toujours vrai qu’ ils sont, chez eux
et que ce ne sont pas eux qui ont
demandé à être envahis par cette
foule de chercheurs d’or dont les
plaintes et les réclamations ont amené
ce conflit. Du reste, le gouvernement
du Transvaal n’a cessé de déclarer
qu’il ne demanderait pas mieux que de
soumettre le différend à un arbitrage,
et pour notre part, nous regrettons
que le Gouvernement ■ anglais n’ait
pas cru, jusqu’à présent, devoir accepter cette solution pacifique.
Aussi, en Angleterre même, une
forte partie de l’opinion publique
est-elle contraire à cette guerre, ce
qui nous permet encore d’espérer
qu' elle pourra être évitée. Toute
guerre peut aboutir à des résultats
inattendus. Le résultat de celle-ci,
outre les horreurs qui accompagnent
toujours cet épouvantable fléau, pourrait être, à plus ou moins longue
échéance, un soulèvement général
de l’Afrique méridionale contre la
domination anglaise et en général
contre les blancs. Qui pourrait prévoir où tout cela pourrait conduire ?
— Comment les blancs, qui sont des
rois, peuvent-ils en venir à se battre
entre eux ? — demandait un mosouto
à M. Dieterlen. Appelons de tous nos
vœux le rétablissement de la paix,
ne fût-ce que pour éviter aux noirs
2
322
le plus mauvais exemple què puissent leur donner ceux qui se vantent
de leur apporter la civilisation. Prions
Dieu pour qu’il «incline les cœurs des
rois» et des gouvernements de telle
sorte que cette guerre, qui à vues
humaines paraît devenue inévitable,
soit évitée.
lE B'ïCIlTllIIlI.
i iS FÉRK ÏAOIOIS i IHTEiElKl
Une fois de plus, (et ce ne sera
pas la dernière), notre chère Eglise
Vaudoise a pu entonner le Psaume
103 en se souv'enant de tous les bienfaits dont la main misécordieuse du
Seigneur l’a comblée par le passé.
Il y a dix ans, nous célébrions dans
netre belle Italie le Bicentenaire de
la Glorieuse Rentrée de nos ancêtres
dans la patrie, et nous nous souvenions des délivrances miraculeuses,
(c’est le mot), dont ils ont été les
objets. Un collègue d’Allemagne me
demandait dernièrement; «Cette histoire de Balsille n’est-elle pas une
belle fable patriotique ?» — Et moi,
indigné, de lui répondre; — «Venez
donc aux Vallées, Thomas incrédule,
et je vous conduirai sur les rochers
de Balsille sur lesquels mes pères
ont écrit avec leur sang ces deux
mots ; — « Amour de Dieu et de la
patrie !» — et où vous trouverez
encore mainte trace de leur séjour ;
je vous ferai toucher de la main les
arguments < canoniques » avec lesquels les Catholiques de jadis ont
cherché à les convertir au papisme;
vous pourrez peser ces boulets qui
ont été pieusement recueillis par les
fils des persécutés, et noter dans votre
carnet combien de kilos, grammes
et centigrammes chacun d’eux pèse!
Mais, je vous comprends, frère Thomas ; nous aussi, nous étions comme
des gens qui songent quand l’Eternel
ramona les captifs de Sion. Que n’a
vons-nous plus de foi dans la puissante miséricorde du Seigneur qui
peut toujours délivrer ceux qui se
confient en lixi !» Nos frères d’Allemagne prirent une vive part à nos
fêtes do 1889. Nous nous souvenons
des chers députés qu’ ils nous envoyèrent dans les personnes de MM.
A. Maerkt, pasteur, de Pinache, Daniel
Gilles, de Serres et Talmon, diacre de
Schônenberg. Apres avoir entendu
leurs allocutions, le président du
synode descendit de son fauteuil, et
embrassa au nom de l'Assemblée ces
frères du Wurtemberg, les chargeant
des affectueuses salutations de l’Eglise
Vaudoise pour ces fils lointains qui,
bien que parlant une autre langue
ne nous ont pas oubliés. L’année passée encore, lorsque nous célébrâmes
le jubilé cinquantenaire de notre
Emancipation, M. Markt accompagné
de sa jeune épouse et de M. Bonne val, régent de Klein-Villars, vint
participer à nos actions de grâces.
Aussi n’était-il que juste que nos autorités ecclésiastiques envoyassent cette
année, qui est une année de fête pour
les églises vaudoises du Wurtemberg,
leur député, qui eut le plaisir d’être
accompagné par le député de la Société d’Histoire vaudoise.
Le 19 Septembre, le soussigné et
le dr.' A. Vinay se rencontrèrent
donc à Stuttgart à l’hôtel de famille
« Zum Herzog Christoph », prêts à
commencer leur pèlerinage au milieu
des villages encore habités par des
Vaudois dans le beau Wurtemberg.
Mais, avant de vous inviter à nous
suivre, jetons un coup, d’œil sur le
passé et demandons-nous quelle est
la signification de ces fêtes.
C’est encore le malheureux Louis
XIV, le Roi-Ténèbres, le même qui
avait r impudence de se vanter d’avoir détruit trois mille églises «prétendues réformées », qui, par la pres■sion qu’il exerça sur A^ictor Amédée
II à l’occasion du traité de paix avec
ce dernier (zg Août 1696), contraignit le Duc à expulser de son territoire tous les Vaudois qui étaient
3
m
d’origine française ou du Dauphiné.
Par décret du i Juillet i6g8, le Duc
intima à ceux- ci l’ordre péremptoire
d’évacuer les Vallées dans l’espace
de deux mois. Henri Arnaud était
alors modérateur de l’Eglise Vaudoise:
il dut partir avec six collègues pasteurs, et environ 3000 Vaudois frappés par cet édit cruel et injuste.
Après avoir combattu pour le compte
du Duc, voilà la récompense qui lui
était réservée. Il se remit courageusement à la tête des pauvres exilés,
qui partirent par escouades, ayant
obtenu la promesse qu’ils auraient,
aussi longtemps qu’ ils se trouveraient
dans les états du duc, une ration de
pain par jour. Píelas ! même cette
promesse ne fut pas tenue, et les
malheureux qui avaient tout abandonné pour garder leur foi évangélique arrivèrent à Genève exténué.s
de fatigue, et souffrant la faim. Ils
furent reçus avec 1 ’ empressement
habituel par leurs coreligionnaires
de la Suisse. Mais ils ne pouvaient
rester définitivement dans ce pays si
généreux. C’ est alors, qu’ Arnaud
pensa à réclamer pour eux l'hospitalité du Wurtemberg. Ce pays évangélique avait ete devaste par la
guerre de trente ans. De vastes étendues de terrain étaient restées incultes.
Des villages qui avant cette époque
comptaient des centaines d’habitants,
n’en avaient plus que quelques dizaines. Un bon nombre de maisons se
trouvaient sans propriétaires. Ce fut
au mois d’Octobre de la même année
qu’ Henri Arnaud se présenta pour la
première fois, avec ses collègues J.
Pastre et Et. Muret, à la cour de
Louis Eberhard, à Stuttgart, pour
plaider la cause de se.s compagnons
d’exil. Le duc, sur un rapport favorable de l'excellent bailli (Vogt) de
Maulbronn, dont la mémoire mérite
d’être conservée en honneur parmi
les Vaudois, ne se montra pas hostile
à la demande des exilés. Cependant,
sur les observations de ses conseillers, il ne donna pas de suite l’autorisation demandée. On faisait ob
server que les Vaudois n’ étant pas
luthériens, si on les admettait, il n’y
aurait pas de raisons plausible pouf
se refuser à admettre aussi les catholiques romains ; de plus qu’ on
risquait d’attirer la malveillance du
puissant Louis XIV qui avait chassé
ces gens de ses états. Enfin les Vaudois étaient sans fortune, et ne pouvaient devenir une grande ressource
pour le Wurtemberg. L’infatigable
patriarche se remit de suite en route;
il se rendit en Hollande, puis en
Angleterre où il fut reçu avec bienveillance par son grand protecteur
Guillaume d’Orango. Il obtint des
secours et des protections pour ses
pauvres frères. De son côté le grand
électeur de Brandebourg, Frédéric
Guillaume, qui fut le premier roi de
Prusse, écrivit une lettre pressante
au duc Louis Eberhard en l’invitant
à recevoir dans ses états les exilés
coréligioniiaires. Enfin la balance
pencha de leur côté, grâce surtout
à la puissante activité de Pierre
Valkenier, ambassadeur de la Hollande, qui avait déjà réussi à obtenir
un refuge pour looo Vaudois dans
la Hesse-Darmstadt, et qui vint en
Wurtemberg chargé des témoigmages
de la libéralité des états protestants
qu’il repré.sentait. En Avril 169g les
premiers Vaudois, au nombre de 80,
arrivèrent à Dürnnenz, et ils furent
suivis en mai par 1700 de leurs frères.
Greber avait préparé avec amour
l’introduction de ces paiivres proscrits dans les états du Duc, et au
mois de Septembre de la même année, nos frères prêtèrent sur la place
do Dürrmenz le serment de fidélité
à leur nouveau Souv^eraio. Depuis
lors, Dieu les a abondamment bénis.
Voilà 200 ans qu’ ils ont la liberté
de- religion et de conscience que nous
n’ayons que depuis 51 ans.
Sans doute les pi'cmières années
après leur établissement dans la terre
de r exil furent rudes et pénibles !
Le terrain inculte et couvert d’épines
et de chardons, souvent sans eau pour
l’arrosage, ne rendait que juste ce cju’il
4
— S‘2Í
fallait pour leur nourriture. Les paysans wurtemberg-cois ne les virent
pas dès le début de bon œil; de plus
l’union ne régna pas sans exception
dans le sein de ces jeunes communautés renfermées dans des limites
très étroites. Mais peu à peu, ils
s’acclimatèrent si bien, que maintenant ils ne changeraient sans doute
pas leurs beaux champs, leurs vastes
prairies, leur bétail et leurs vergers
d’arbres fruitiers contre leur ancienne
patrie.
Pendant de longues années, ils
vécurent d’une manière indépendante
au point de vue ecclésiastique, ayant
leurs pasteurs et leurs synodes. Mais
peu à peu la langue allemande s’introduisit au milieu du troupeau, et au
commencement de notre siècle, il n’y
avait plus que deux pasteurs qui ne
parlassent pas cette langue ; Mondon,
pasteur de Villars, et Geymonat,
pasteur de Neu-PIengsstett. En 1820,
en suite du désir exprimé par le
bon roi Guillaume, les premières démarches furent faites pour l’union
entre les communautés vaudoises et
l’église luthérienne-unie de l’état. En
1823 , les pasteurs vaudois furent
convoqués en Synode à Stuttgart,
pour discuter la proposition, et le
9 Septembre de la même année l’union fut consommée. Ce fut un bien
pour nos frères, et nous devons une
grande reconnaissance à cette fidèle
« Landeskirche » pour la manière affectueuse et cordiale dont elle reçut
dans ses rangs nos frères d’Allemagne, Ils n’ont jamais manqué de
pasteurs pieux .et dévoués, qui les
ont conduits comme de bons bergers
aux sources d’eau vive de la Parole
de Dieu.
Deux cents ans se sont écoulés depuis que les premiers pèlerins vaudois mirent le pied sur la terre de
Souabe! Quel triste spectacle devaient
fournir ces colonnes de déguenillés
qui arrivaient alors en partie piedsnus, ces femmes et enfants traînés
à côté de vieillards épuisés dans de
pauvres chars couverts de toile.
Que de larmes furent versées dans
les frêles baraques qui furent les
premières habitations de nos frères !
Que de gémissements arrachés par
la douleur, la faim, la pauvreté et par
le froid de ce premier hiver si rigoureux de 1699-1,700 ! Que de tombes
ouvertes avant le temjjs virent des
affligés se presser autour de la dépouille mortelle d ’ un compagnon
d'exil ! Et avec cela le mal du pays
au souvenir de nos belles vallées ;
la pensée aux parents laissés en
Piémont qu’on ne reverrait plus icibas ! Et maintenant quel changement !
Les pleurs ont cessé ; les frères du
Wurtemberg entourent nos vaudois
de toute part, et les considèrent
comme membres de leur famille. Leur
roi les aime comme Humbert aime
ses Vaudois. Partout de charmants
villages, de belles campagnes bien
cultivées, des maisons confortables,
mais surtout de bonnes écoles, de
bons régents et de bons pasteurs,
de belles églises où la parole de Dieu
est prêchée fidèlement ! Tout cela
devait être noté, et nos frères ne
pouvaient pas laisser passer dans
l’oubli le glorieux deux centième anniversaire de leur établissement dans
le pays.
L’Eglise de Severe-OstûjUa vient do
s’-enriciiir d’un digne membre admis
récemment. Il est de Poggio Ruaco et
possède depuis nombre d’années de
précieuses connaissances évangéliques
acquises par la lecture de la Faniiglia
Cristiana et de VIkdia Ev(mgelim à
laquelle nous empruntons ces. lignes.
Un fourrier major du 4.me Reg.
Alpin vit l’autre jour à Ivrée un pauvre
prêtre au désespoir qui se lamentait et
se pressait la gorge en disant:
— Je n’en puis plus! Je veux en
finir avec cette misérable existence.
— 11 ne vous est pas permis de
vous ôter la vie, elle appartient au
5
325
Seigneur, lui fit notre ami le fourrier.
Confiez voua en Dieu, regardez au
Sauveur Jéaua et vous troiivoroz du
soulagement à votre douleur.
— C’est vrai, répondit le prêtre
tout ébahi. Yoa paroles me font beaucoup d.e bien. Eu disant cela le prêtre
s’était approché du fourrier et il l’embrassait en disant;
— Vous êtes mon ange, mon bon
ange en uniforme de militaire! Je m’en
vais maintenant tranquille et content.
Quelques maisons de membres de
l’Eglise de Catane sont de vrais centres
d’évangélisation; par exemple celle de
S. L. dont le rez-do-cJiaussép fait façade sur une rue très populeuse.
Ce frère expose sur sa porte le Consolateur Silencieux et telle autre publication contenant dos versets de la Bible.
Un chanoine, entr’autros, qui s’arrête
pour lire, reproche à notre frère de
n’avoir pas voulu faire bénir sa maison
par le prêtre. Une discussion^s’engage
ot elle termine par une poignée de
main du chanoine qui confesse eu partant qu'il a chez lui plusieurs publications de l’Imprimerie Claudionne et
qu’il les lit avec plaisir — Logique
étrange!
La petite ville do Paclùnn, située
tout près du cap Passcro, à l’extrémité
sud-est de la Sicile, a fait bon accueil
à rEvangile. Quatre nombreuses réunions J ont Ôté tenues par M. G. Ariiao
et le local étant devenu insuffisant,
l’on en trouva un .autre sur la. place
principale. Los pasteurs de Vittoria et
de Catane s’y soirt rendus alternativement et des foules énormes — jusqu’à 700 personnes — leur ont fait un
accueil très sympatliique.
L’archevêque de Syracuse faisant son
entrée triomphale à Vittoifia eut l’idée de
bénir la première église qu’il aurait
rencontrée sur son chemin. C’est ce
qu’il fit. Mais quel ne fut pas son
étonnement quand ou lui dit qu’il venait
de bénir — sans le savoir — notre
temple protestant devant lequel il avait
fait arrêter tout exprès son carosse.
— Çuesta non è roha nostra ! lui
dit aussitôt le curé en l’interrompant.
Mais c’était déjà i'ait....
Kous ne nous souüion.s pas de savoir
si l’arohevéque a maiuteuu la bénédiction
donnée: il semble plutôt l’avoir retiroé
si nous en jugeons par les bâtons
jetés dans les roues de notre œuvre.
Ce qui nous réjouit c’est la certitude
que la bénédiction de Dieu — le
Souverain Pasteur et l’Evêque de nos
âmes — n'a pas manqué à nos évangélistes.
Un premier local inauguré en Février
fut bientôt trop petit, et déjà en
Avril ils on ouvraient un autre qui
peut contenir 250 personnes. L’auditoire se maintint nombreux et bientôt
l’on put ouvrir une école du Dimanche qui compte 140 enfants qui chantent nos cantiques avec entrain et
apprennent volontiers les versets de
la Bible. Ces beaux résultats ne furent
pas obtenus sans luttes, car les ministres
du pape qui auparavant s’étaient peu
souciés de ces âmes abandonnées au
vice, à l’indifférence, au blasphème
déployèrent tout à coup un grand zèle.
Ils préparèrent la ehapelle et l’autel,
ils multiplièrent les prédications, les
instx’uctions religion.scs etc. et même ils
attendirent nos élèves dans la me pour
les menacer et les cmpcclier d’entrer
chez nous.
Il eu sera de leur opposition comme do leur cloclio qui..... a volé en
éclat, quand ils l’ont trop furieusement balancée pour troubler notre
culte.
E. B.
Messine. — Le rapport annuel, très
concis, accuse un progrès réjouissant
sur tous les points ; augmentation du
xaombre des membres, des catéchumènes, des contributions.
Il en a été de même pour le 4me
exercice, de l’IsUtuto Evangeiko, qui
a compté 88 élèves. Cependant, l’installation du jardin d’onf'anoe a entraîné
un découvert de fr. 244,70.
6
-Säe
C Ö O j\ 1Q Ü 1}
La Toiu*. - Dimanclie à 3 hciu'es,
ainsi que nous l’avons annoncé dans
notre dernier iminéro, a eu lieu, à la
maison Vaudoise, une conférence donnée par M. le cliev. off“. Áug. Jemliia,
professeur d’agriculture à l’institut
Germano Soinmeillor de Turin.
La viiliflcatioii, tel est le sujet,
on ne peut plus acuiel, que M. Jemina
a traité devant un nombreux auditoire,
composé on grando majorité d’agriculteurs. Il l’a fait avec une parfaite
clarté, dans un langage populaire, sans
étalage de termes techniques,, et on
même temps avec beaucoup d’entrain
et de vivacité. Mais ce que nous avons
le plus apprécié, e’ est le caractère
éminemment pratique qu’il a donné
à sa conférence, il nous a parlé
successivement du choix des plants,
de r engrais à employer, de la vendange, de la manière ' de fouler le
raisin, de le presser, des conditions
dans lesquelles doit se faire la fermentation, de la correction du moût,
du moment où il convient de le tirer
de la cuve, du transvasage, de la
clarification du vin etc. etc, et sur
chacun do ces points il a donné des
conseils tont-ù-fait pratiques, que nos
agriculteurs peuvent facilement suivre
sans s’imposer de gro.ssos dépenses
ni augmenter beaucoup leur travail.
Aussi a-t-il été écouté avec la plus
grande attention, et sans aucun signe
de fatigue chez les auditeurs, pendant
plus d’une heure et demie.
Pour que tout le monde eût sa part
M. Jemina a ajouté, surtout à l’intentlou des maîtres d’école,' quelques
directions concernant le cauipicello sperimentale, que le ministre Baccelli voudrait voir surgir à côté de chaque
école élémentaire, exposant, ici encore, des idées qui, si elles ne sont
peut-être pas en tout colles du ministre, sont au moins des idées edaires
et pratiques.
En somme, une bonne conférence,
qui aura certainement ôté utile au
agriculteurs qui l’ont entendue. Nos
remerciements à T orateur et à la
Société d’Utilité publique, sous les
auspices de laquelle la conférence a
été donnée, et particulièrement à la
section de Turin , et à son digne
président M. P. Meillo qui nous a
amené ritisigiic conférencier.
On nous assure que M, Meille
accompagnera prochainement M. Jemina au Val Saint Martin, pour une
conférence du môme genre, ce dont
nous nous réjouissons.
Collège. — Les examens de licence
sont terminés, et le seul candidat qui
avait des branches à réparer, a obtenu
son diplôme de licence gymnasiale.
Tout est donc allé à souhait, cette
année, puisque tous les élèves qui se
sont présentés à l’examen de licence,
soit lycéale, suit gymnasiale, ont réussi.
La séance d’ouverture de la nouvelle année scolaire aura lieu mardi
prochain, 17 courant, à, 3 li. de l’après-midi. Ii0 discours d’ouverture sera
prononcé par M. le professeur Falchi.
Société (le la Paix. — Dimanche
prochain, ]ô courant, M. le chev.
Gaotnno Mosca, professeur de Droit
constitutionnel à rPuiversité de Turin,
donnera une conférence sur ce sujet:
Il Libiiro Scaml»i(y (i la Pace. La
conférence aura lieu à 4 heures à la
Maison Vaudoise.
Saint Germain. — Im Comité d’Emigration a tenu mercredi passé sa
première séniicc à Saint Gennain la
plupart des consistoires avalent répondu à l’appel eu nommant leurs
délégués ; quelques-uns n’ayant pu le
faire ont été représentés provvisolrement par le pasteur. . Quelques personnes so sont ajoutées aux délégués
officiels, et l’assemblée se composait
d’une trentaine de personnes. Ou a
constaté que dans la plupart des paroisses le besoin d’émigration-se fait
sentir; la population est trop serrée,
la misère règne dans beaucoup de
familles’ et l’émigration temporaire est
J
7
— 327
forte. On s’cat demandé de quel côté
il fallait diriger le courant: question
à laquelki il est difficile de répondre.
Il faudra aller là où une porte est
ouverte pour nous recevoir à des conditions qui puissent nous convenir. Le
Comité aura soin de sc tenir nu courant de tout ce qui peut iiitéressor
ceux qui désirent émigrer, afin de leur
fournir tous les renseignements dont
ils ont besoin. Pour le moment il semble que l’Amérique du Sud soit le
terrain qui répond le mieux aux conditions et aux besoins de la plupart
de nos émigrants.
Le Comité a nommé dans son sein
une Commission exécutive composée
de cinq membres, qui auront la faculté
de s’en adjoindre deux autres. Ont été
nommés C. A. Tron, J. P. MÎcol
et H. Tron, pasteurs, N. Touru, professeur et Henri Kostan, industriel.
Hans une séance qu’ elle a tenue à
La Tour mardi 10 courant, cette Commission s’est complétée en s’adjoignant
MM. Arthur Peyrot et Amédée Rostaii.
Elle a nommé son président (qui sera
en meme temps le président du Comité dans son ensemble) on la personne de M. C. A. Tron ; M. Tourn
a été nommé secrétaire.
A propos de la séance de St. Germain, nous recevons :
St. Germ.'iiu-CluBunfr'igiiei'ol,! 5 Octadre 1899.
Cher Monsktu'.
Je sais que mon absence à la
Réunion des membres de la Commission d’Emigration qui a eu lieu
hier à St. Germain, a été fort mal
interprétée. Je tiens à déclarer que
je me suis abstenu d’y assister uniqminent parce que je ne pensais pas
que des personnes ne faisant pas
partie de la Commission pouvaient
être admises. Si le Président, M.
C. A. Tron, que j’ai eu l’avantage
do voir le jour avant, avait bien
voulu m’adresser un mot d’invitation , ç ’ aurait été pour moi un
vrai plaisir do prendre une part
active à 1’ entretien.
Votre dévoilé
Harth. ■Soulier,
OUVRAGES REÇUS
Patria e Umanità. (Opuscoli per
la Pace). A cura della Società Iiiteruanazionae perla Pace, Uiiiono Lombarda.
Delilicraziorsi della Conierenza
della Pace tenuta all’ Aja del 18
Maggio al 29 Luglio 1899.
Quatre - vingt-quatrième Rappoi’t t'innuel de la Société dos Missions
évanvéliques do Bâle.
Une se.-isiüii extraordinaire d’examens de
brevet supérieur, pour lea instituteurs et institutrices qui possèdent lïnférieur, est ouverte
auprès de l'éeole nunnala de Piguerul et de
l’école normale féiuinhie d’Aoste.
Les examens comineuoeroiit le 16 c.
— Le Min. de 1’ instruction publique recommande de donner à F enseignement de la gymnastiíjue la l'orme d’instruction militaire.
— Avec 1900, les paquets postaux punr la
Suisse seront grevés d’une surtaxe de 15 centimes.
— Dans la faillite H. Frache, une répartition du 5i>/d vient d'être autorisée.
— Les astronomes aimoneent que, vers la
mi-novembre, une comète passera tout près do
la terre, produisant une belle pluie d’étoiles.
Abonnements payé.s depuis juillet
et lion quittancés
s. Peyrot, la Tour — Kobert, Piscina (1899
1900) — S. Germain; Elis. Jabier, Dertalot
— Pramol: ,T. II. Beux, Plencs; B. Balmas,
Peumian; J. Long, Beux. — Grill, Bouvil;
Bibot, Eodoret — Turin: Ing. Ad. Pellegrini,
Voila — louiig-, Gènes; Trou, S. Remo, imsertion;
Tonni, Alexandra (1898 — 99); Soulier, Caroline ( 6 copies ); J. Garnier, ATllnr; .4oste: Jabier,
Juvalta, Aiisermiu; Cbnmbon, Éuv. Pinache,
Col 1° Ottobre c. è stata dichiarata
vacante la Borsa Giacomo Pellegrino
di lire Mille — destinata ai giovani
«Valdesi» aspirami alla carriera di
medico-chirurgo, di farmacista, o di
notaio, i quali assumono l’impegno
morale di esorcltare nelle Valli Vaidesi, se vi è mi posto vmeante.
8
328 —
Il Concorso è aperto alle seguenti
condizioni ; Il Concorso si farà per titoli 0 por esami fra concorrenti « già
in possesso della licenza liceale o di
certificati equipollenti che permettano
l’iscrizione in una dello facoltà nniversitarie suddette». (Art Ijo del Eeg.
modif. dal Sinodo 18911).
Le domande (su carta semplice)
corredate dai certificati e titoli elio
del caso, dovranno spedirai, prima
del 30 corrente al Presidente della
Commissione.
Torre Fellice, addì 10 Ottobre 1899.
Giovanni Maggiore, Presidente.
DEMOISELLE FRANÇAISE,
brévetée, nursicienne, désireuse apprendre italien, cherche place institutrice ou dame de compagnie.
Conditions discrètes. — S’adresser à
M.r VasSEROT, Pasteur, La Mure
— Isère — France.
cl TcÉS POU
Le dépôt de ce ])ctit messager
de paix vient d’arriver. 11 est
en vente au prix habituel de
L. 1,50, 1,25,1, 0,75, et 0,50 l’exemplaire , suivant la reliure.
Pour r expédition par la po.ste,
ajouter 5 centimes.
S’adresser à M. D. Peyspol,
15 Via Pio Quinto, TURIN.
Hôtel de l’Ours
(TORRE PELLICE)
A R 13Ï IVI 13> "T ':r 1«
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d’années, qui connaisse un peu le
service et la cuisine pour une petite
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MaldaiTiie, che porta per titolo U'ATTENTATO,
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La Tour — Imprimerle Besson.